Afin de vaincre la menace des hépatites virales : Dr Pascal Tshiamala sensibilise sur la connaissance du profil sérologique

‘’La menace des hépatites sur l’homme est-elle le reflet de la menace que peut présenter l’homme sur l’humanité’’, telle était la thématique de la conférence-débat tenue à l’Académie des beaux-arts. Pour l’occasion, Dr Pascal Tshiamala, Directeur du programme national de lutte contre les hépatites virales, PNLHV, a expliqué au personnel administratif, étudiants, élèves … les causes de cette maladie peu connue de la population.
L’orateur du jour a fait savoir que l’hépatite est une inflammation du foie provoqué par le virus notamment A, B, C, D, E ; mais le plus redoutable reste le B et C.
A l’en croire, la contamination se fait par le sang car, le virus habite dans le corps humain. Donc, cela peut arriver lors des transfusions sanguines, chez le coiffeur avec un ciseau non désinfecté entre deux clients, la manucure, pédicure, le sexe…
D’après les statiques, ‘’400 millions de personnes dans le monde et 960 mille personnes à Kinshasa sont atteints par la maladie’’, a affirmé le Directeur national du PNLHV. Mais, seulement 5% de personnes connaissent leur profil sérologique. Cela constitue un danger, a-t-il renchéri.
C’est dans ce contexte qu’il a conseillé aux participants un dépistage volontaire afin de connaitre son profil sérologique pour éviter d’être rattrapé par les complications de l’hépatite virale qui sont de plus en plus nombreuses. Car, ‘‘Si elle est dépistée à temps, on peut-être guéri grâce aux vaccins et médicaments qui existent’’, a insisté le Docteur.
Et de poursuivre que l’hépatite est une maladie tueuse silencieuse. Donc, elle tue sans que vous le sachiez. ‘’Elle se manifeste tout d’abord sous forme d’une grippe. Et après un moment d’incubation vient une fièvre qui ne passe pas, ensuite apparait la jaunisse ‘’ictère’’, c’est la phase aigüe de la maladie. Pendant cette phase, il y a 20% de personnes qui vont rejeter le virus de leur corps mais 80% vont passer à la chronicité. Cette chronicité va faire qu’ils vont garder le virus en eux, silencieux pourtant le virus est en train d’attaquer leur foie. Et à un certain moment où lorsque la personne a développé une cirrhose, c’est en ce moment qu’il va sentir la fatigue, les yeux jaunes, un foie qui augmente de volume et qui est douloureux’’, a expliqué le Docteur Tshiamala.
Il faut noter que le programme national de lutte contre les hépatites virales a été créé en 2003 avec l’objectif d’éliminer, d’ici 2030, la menace des hépatites virales en RDC par la sensibilisation et l’unité.
Nelly Somba
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