Le paysage politique est en pleine ébullition après le retrait de l’Ecidé de la signature du communiqué conjoint. Et pour cause : la présence de Joseph Kabila à Goma. Devant les militants de l’ECIDE, à Tshangu, samedi 7 juin dernier, le secrétaire général dudit parti, Devos Kitoko, a procédé, dans une adresse aux militants de Martin Fayulu, à la restitution de la rencontre avec Félix Tshisekedi du jeudi 5 juin dernier.
C’est à cette occasion que ce haut cadre du parti de Fayulu a annoncé le retrait de son parti du Communiqué conjoint de l’opposition à cause des agendas cachés des uns et des autres. Il s’est exprimé en ces termes : « Nous avons signé en âme et conscience ce communiqué, mais nous avons été surpris de voir Joseph Kabila à Goma. À partir de ce moment-là, nous ne voyions plus l’importance de continuer avec cette démarche » en précisant que son parti n’y est plus concerné.
Accompagné de Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, il a précisé que « leur objectif est de permettre au pays d’avoir un dialogue inclusif et non de se fier à des rumeurs avant que Prince Epenge ne précise : « Ils ont envoyé leurs communicateurs pour nous rabaisser après notre rencontre avec Félix Tshisekedi, mais nous ne céderons pas à la manipulation ».
Pour rappel, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sessanga, les principaux opposants à régime Tshisekedi ont signé un communiqué conjoint en soulignant qu’un dialogue interne est indispensable pour permettre au congolais d'identifier les causes profondes, internes et externes de la crise et de lui trouver des solutions pérennes.
Ils ont réaffirmé, à cet effet, leur soutien « à l'initiative conjointe CENCO-ECC qui a le triple mérite d'être, à ce jour, la seule initiative portée par des Congolais, privilégiant un dialogue ouvert à toutes les parties congolaises sans exclusive et soucieuse d'examiner la crise congolaise dans sa globalité, avec objectif la paix et le bien vivre ensemble au Congo, comme dans la sous-région ».
Ces dirigeants de l'opposition saluent, par ailleurs, le fait que la déclaration de principe de Washington du 24 avril 2025 réaffirme entre autres « le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de chaque État, le respect des frontières territoriales établies conformément à la charte des Nations Unies et de l'Union africaine, ainsi que l'engagement par les signataires à la non-agression et la non-ingérence dans les affaires intérieures de l'autre partie ».
Constant Mutamba résiste. Malgré la pression, il compte se défendre jusqu’au bout. Accusé d’avoir orchestré un détournement de 19 millions de dollars dans une affaire de construction d’une prison à Kisangani, le Ministre d’Etat en charge de la Justice a haussé le ton hier, mardi 10 juin 2025, contre le Procureur Général près la Cour de Cassation ainsi que tous les magistrats sous son autorité directe, dénonçant une démarche judiciaire truffée de partialité, un règlement des comptes, un acharnement de haut niveau. ‘’Il est incompréhensible de parler de l’intention de détournement alors que l’initiateur a sollicité l’approbation préalable de la Première Ministre, qui avait toute la latitude pour valider ou rejeter le projet… La Société de construction qualifiée de fictive a répondu aux invitations de la CENAREF, lui apportant les preuves de son siège et des autorisations requises pour fonctionner en RDC’’, fait remarquer, avec insistance, Constant Mutamba, dans sa correspondance adressée à Firmin Mvonde.
Le procès en flagrance à charge de dix personnes soupçonnées dans le meurtre de Kabasele Wa Mpanga, cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), s’est ouvert le lundi 9 juin 2025 devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete, siégeant en chambre foraine à l’Echangeur de Limete.
Dès l’entame de l’audience, après l’identification des prévenus, la famille de la victime, par l’intermédiaire de son avocat, Me Sylvain Mutombo, a annoncé son retrait de la procédure. Cet avocat a révélé que les conditions d’un procès équitable ne se sont pas réunies et que la vérité risque de ne pas éclater.
Dans sa déclaration, Me Sylvain Mutombo a révélé qu’une plainte distincte avait été déposée auprès du Parquet Général près la Cour de cassation. Celle-ci, a-t-il ajouté, visait nommément Augustin Kabuya, actuel Secrétaire Général de l’UDPS, que la famille considère comme le véritable instigateur de ce meurtre.
« Les avocats de la famille Wa Mpanga ont saisi la Cour de cassation avant même l’ouverture de cette procédure en flagrance. Augustin Kabuya est cité à plusieurs reprises par les proches du défunt, preuves à l’appui. Le déroulement actuel du procès ne nous laisse entrevoir aucune volonté de faire éclater la vérité. C’est pourquoi, mes clients m’ont demandé de me retirer jusqu’à ce que le Procureur Général près la Cour de cassation se saisisse pleinement du dossier. Ils refusent d’assister à un procès de façade, comme ce fut le cas dans l’affaire Chebeya », a déclaré Me Sylvain Mutombo à la presse.
Présente à l’audience, l’épouse de Kabasele Wa Mpanga a renforcé ces accusations en affirmant qu’Augustin Kabuya serait « le principal commanditaire de l’assassinat de son mari, également haut cadre du parti ».
« Mon mari était ciblé au sein du parti par Augustin Kabuya. Il a même été enlevé à minuit à notre domicile. Je suis convaincue que Kabuya est à l’origine de son décès. Mon époux a été éliminé pour avoir critiqué la gestion du parti et pour son soutien à Deo Bizibu, un autre dirigeant de l’UDPS/Tshisekedi », a-t-elle déclaré au cours de l’audience.
Pour rappel, Kabasele Wa Mpanga a trouvé la mort le week-end dernier, quelques heures après avoir été violemment agressé lors de tensions internes entre factions rivales de l’UDPS.
Sale cheveu dans la soupe "AOC" dénommée "Processus de Lomé, Doha et Washington..."
Un drame s'est produit le 6 juin 2025 à Kinshasa. Pas n'importe lequel : l'assassinat d'un grand responsable du nom de Célestin Kabasele Wa Mpanga, autrefois fédéral de l'Udps aux États-Unis. Sont soupçonnés du crime les fameux membres de la Force du Progrès, structure réputée pour sa violence. Sa cellule 10ème Rue s'est empressée de s'innocenter. En quoi alors l'Udps est-il imbattable ? Sur les réseaux sociaux, se sont succédé pendant le week-end des messages officiels du parti présidentiel, les uns pour présenter les condoléances à la famille éprouvée. Cas de celui de la présidence du parti. Dans un communiqué signé d'Augustin Kabuya, le parti _"condamne fermement l'acte odieux et demande aux autorités judiciaires qu’une enquête approfondie soit menée afin que les auteurs répondent de leur acte_ », non sans préciser que _"l’incident s’est déroulé loin du siège national situé à Limete Résidentiel_". En plus, la présidence de l'Udps _"invite toutes les Combattantes et tous les Combattants à observer un moment de recueillement à la mémoire de Monsieur Kabasélé wa Mpanga_". Les autres (essentiellement les médias pro-Félix Tshisekedi) font le choix de banaliser cet assassinat. Ils n'en parlent pas. Et avec eux les ONG. Autrefois, pour un cas pareil, les manchettes seraient polies en machettes ; l’opinion "tant nationale qu’internationale » alertée, et la rue squattée...*
Suspension de la coopération structurelle
On ne peut leur en faire le reproche car il s'agit d'un coup dur de nature à porter atteinte à l'honneur du leadership Institutionnel national incarné par le chef de l'Etat Félix Tshisekedi et l'Union sacrée de la nation, majoritaire à l'Assemblée nationale et au Sénat, donc majoritaire au Gouvernement.
En effet, l'Udps a bâti sa réputation sur la *non-violence*. Il l'a toujours brandi surtout entre 1990 et 2018.
La réalité du terrain est toutefois le contraire.
Misant de tout temps sur la victimisation, cette formation politique a pratiqué la violence verbale et la violence physique à un niveau si élevé comme jamais parti politique ne l'a fait dans ce pays au cours de ces 35 dernières années (1990-2025).
Pendant ces six dernières (2019-2025), on a entendu des combattants déçus de ne pas trouver leurs comptes dans le "partage du gâteau" accuser certains dirigeants de les encourager à recourir à plusieurs formes de drogues en prévision des manifestations publiques à caractère politique initiées par la hiérarchie du parti. Surtout quand il s’agissait de s'opposer aux "dérives dictatoriales" du régime Joseph Kabila. Bien entendu, les médias et les ONG de défense des droits de l'homme assuraient le relais avec pour conséquence les sanctions principalement des Américains et des Européens à l'encontre des proches du prédécesseur de Félix Tshisekedi.
Cette forme de lutte, l'Udps la pratiquait déjà sous Mobutu et L-D. Kabila.
Au nombre des conséquences des sanctions subies par les régimes en place (mais en réalité le peuple) la ‘’suspension de la coopération structurelle’’ sécuritaire (militaire), financière, monétaire, économique et socioculturelle.
En interne, on en connaît les effets dévastateurs :
-affaiblissement de l'armée nationale (privée des années durant de formation dans de grandes académies militaires occidentales) et d'acquisition des équipements de guerre de fabrication américaine et européenne ;
-dollarisation de l'économie ;
-thésaurisation de la monnaie en plus de l'imposition des zones monétaires parallèles qui auront été pour beaucoup dans l’aggravation de la paupérisation dans l'Espace Kasaï, surtout au cours des 7 dernières années du maréchal Mobutu entre 1990 et 1997 ;
-désinvestissement accéléré générant et accentuant le chômage ;
-apparition du phénomène "délestage" observé dans la fourniture de l'eau et de l'électricité,
-etc.
Espérons qu'il n'ait pas acquis la nationalité américaine !
L'Histoire - la vraie alors - retiendra que l'Udps a payé un tribut lourd à l'avènement de l'État de droit, des Droits de l'homme et de la Démocratie. Des morts, des blessés, des victimes du pillage ont été en grande partie des femmes, des hommes et des enfants liés à l'Udps, surtout les compatriotes Kasaïens.
Mais, la même vérité ne fera pas oublier que depuis 2019 - année de son avènement aux affaires - l'Udps en est devenu le principal fossoyeur. Même le pasteur Paul Mukendi le dit en des termes clairs. Il ne se reconnaît plus dans le parti qui incarnait autrefois des valeurs.
Ainsi, la crise d'autorité qui secoue ce parti depuis deux ou trois ans est tellement mal gérée que ce qui est arrivé à Wa Mpanga était prévisible.
Juste un exemple : le journaliste Stanys Bujakera a réagi à cet assassinat en signalant sur son compte x. com avoir vu l'intéressé dans le même pavillon que lui au CPRK. Or, on ne peut entrer dans une prison que sur base d'un *mandat d'arrêt* établi par un magistrat, et encore à la suite d'une plainte déposée en bonne et due forme.
Y a-t-il eu une plainte à charge de Wa Mpanga ? Si oui, qui en était le plaignant ? Et sur base de quel acte judiciaire en est-il sorti ? S'il s'avère qu'il est entré et sorti sans cet acte, le fait est d'une extrême gravité. L'Histoire, la vraie, retiendra également qu'au plus fort de la crise, une autorité de l'Udps avait mis celle-ci sur le compte de la ‘’vitalité démocratique’’ ! Aujourd'hui, cette prétendue vitalité a tué.
Dans les réseaux sociaux, les réactions des combattants vont dans tous les sens.
A l'heure où de gros enjeux politiques et diplomatiques se bousculent sur fond des enjeux sécuritaires et économiques, on comprend l'option levée de la "banalisation" de l'assassinat de l'ex-fédéral de l'Udps et du procès en flagrance ouvert le 9 juin 2025 à cet effet.
Seulement voilà : s'il se révèle que Célestin Kabasele Wa Mpanga a acquis la nationalité américaine (comme l'ont fait plusieurs combattants de la Diaspora), c'est que ce crime tombe au très mauvais moment...
Certes, l'État est en droit de le qualifier d'une affaire interne à un parti politique dès lors qu'il n'y a pas la main de la police, ni de l'armée, encore moins des Renseignements pour qu'on engage sa responsabilité. *Il n'y a pas crime d'Etat*.
Seulement voilà : l'Udps est un parti politique dont les actions impactent d'une manière ou d'une autre la marche du pays. Une bagarre rangée entre combattants dans la rue est de nature à affecter le fonctionnement des institutions publiques. D'où obligation de faire gérer ce crime avec transparence et intelligence, mais surtout avec sagesse !
De quoi rappeler l'assassinat de Floribert Chebeya. Joseph Kabila n'en avait pas besoin en juin 2010 puisqu'il s'apprêtait à vivre un événement politique et diplomatique à grand impact : la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance de la RDC ! On lui fit porter de force le chapeau... Et un sale cheveu tomba dans la soupe "Appellation d'Origine Contrôlée" (AOC) que se voulait la première fête depuis 1985 à revoir le roi des Belges au Congo-Kinshasa !
Depuis, l'Udps saisit toutes les occasions pour "retatouer’’ sur la peau de Joseph Kabila ce crime...
Omer Nsongo die Lema
omernsongo
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Les récentes sorties médiatiques de deux leaders politiques du pays notamment, l’ancien Président de la République Joseph Kabila et le Président de l’Ecide Martin Fayulu, ont fait l’objet de multiples réactions. Fayulu lors de sa rencontre avec le Président Félix Tshisekedi, a proposé le camp de la patrie pour sauver le Congo de la balkanisation et Kabila, à son tour, promet de défendre le pays jusqu’au sacrifice suprême. Le parti politique ENVOL reste étonnement silencieux.
Aucun communiqué officiel de son Secrétaire général, aucune déclaration publique ni prise de position n’a été enregistrée jusqu’à présent. Pourtant, son Secrétaire général, Me Rodrigue Ramazani Bekola, est habitué, voire réputé pour ses prises de parole au nom de cette formation politique. Face à la situation de l’heure, est resté silencieux, tout comme le Président de cette formation politique de l’opposition, l’honorable Delly Sesanga.
Ce mutisme suscite des interrogations, tant au sein de l’opinion publique que dans les milieux politiques. Certains y voient une stratégie d’attente ou de prudence, tandis que d’autres dénoncent un manque de responsabilité de la part du Secrétaire général Rodrigue Ramazani, gestionnaire au quotidien du parti ENVOL censé contribuer au débat démocratique.
Dans un contexte où les prises de position sont scrutées et où les citoyens attendent des réponses claires, cette absence de réaction du parti politique ENVOL, ne passe pas inaperçu.
A l’issue de sa séance plénière du 10 juin 2025, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral (CNSA), réuni sous la présidence de M. Joseph Olenghankoy, a exprimé ses vives préoccupations face à la persistance de l’insécurité dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo. Tout en déplorant la montée des discours haineux et le climat d’intolérance politique, le CNSA exhorte les autorités, les acteurs politiques et la société civile à privilégier le dialogue, le sens de la responsabilité et la cohésion nationale. Il invite également le Chef de l’Etat à réaffirmer son rôle de garant de l’unité de la Nation et encourage l’implication diplomatique des partenaires régionaux et internationaux dans la recherche d’une paix durable.
Dans une démonstration de force politique, le parti Agissons pour la République (AREP) a organisé, le samedi 7 juin 2025, une matinée politique d’envergure au terrain municipal de Masina, dans la circonscription électorale de la Tshangu. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une tournée de mobilisation conduite personnellement par l’Initiateur et Autorité de Référence du Parti, le Ministre d’Etat, Maître Guy Loando Mboyo.
Après la forte adhésion constatée à la 4ᵉ Rue de Limete, c’est au tour de la Tshangu de réaffirmer son ancrage à la vision et aux idéaux portés par l’AREP. Dans une atmosphère empreinte d’une ferveur militante palpable, les participantes et participants ont pris part à une rencontre articulée autour des discours politiques, de prestations culturelles et d’un appel à la conscience citoyenne.
Ce rendez-vous stratégique marque une volonté claire de raffermir les liens entre le Parti et sa base, dans une dynamique de consolidation de son implantation territoriale.
Réaffirmant son attachement aux valeurs républicaines, l’AREP s’engage résolument en faveur de la Constitution, de l’État de droit et de la souveraineté nationale. Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques persistantes, le Parti rejette toute velléité de balkanisation du territoire national et réitère son attachement à une République démocratique, unie et indivisible.
Sur le plan institutionnel, l’AREP renouvelle son soutien indéfectible au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son action en faveur de la paix à l’Est du pays et de la stabilité des institutions.
Le Parti salue également la détermination de Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, pour sa conduite rigoureuse des affaires publiques et son engagement envers un développement équilibré et inclusif.
Le message de l’AREP sur le plan socio-économique est tout aussi déterminé : l’entrepreneuriat, l’innovation et la valorisation des ressources locales constituent les piliers d’un développement souverain et durable. Le Parti exhorte particulièrement la jeunesse à prendre une part active dans ce processus de transformation nationale.
L’étape de la Tshangu constitue un jalon important dans une tournée politique méthodiquement structurée, qui se poursuivra le week-end prochain dans la Funa, sous la même dynamique.
La mobilisation est enclenchée. Elle poursuit sa marche avec détermination.
Un élan de cohésion nationale renforcée. Une dynamique d’éveil patriotique réchauffée. Une vision commune de gouvernance de crise envisagée. Ce n’est donc plus un dogme, un secret de polichinelle, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a favorablement répondu à la demande formulée par Martin Fayulu de le rencontrer dans un cadre plus restreint en vue de discuter, en tête-à-tête, des questions cruciales touchant aux défis actuels du pays, principalement l'épineuse problématique de l'insécurité qui ne cesse de décimer la partie Est du territoire national. Pour Martin Fayulu, réputé pour son radicalisme sans réserve face au régime en place, le risque de balkanisation de la RDC se profile à l’horizon avec l’occupation, depuis plusieurs mois, de Goma et Bukavu, principales villes de l’Est du pays, par les rebelles du M23/AFC, soutenus par le régime de Kigali.
‘’Le Président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos institutions et notre intégrité territoriale’’, a annoncé, dans son compte X, Tina Salama, Porte-parole du Chef de l’Etat, lundi 2 juin 2025, quelques heures après le discours prononcé par l’opposant congolais ‘’sur l’état de la Nation’’, sans beaucoup trop de précisions sur le jour exact du rendez-vous.
Dans son adresse, le Président du parti Ecidé a exprimé sa consternation sur la persistance d’un climat d’inquiétude dans l’Est de la RDC. Il a exhorté, vivement, Corneille Nangaa, Leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et Joseph Kabila Kabange, Président de la République honoraire, à cesser de soutenir la rébellion au nom de l’intérêt général.
‘’ Très chers compatriotes, l’heure est grave, elle est très grave. Nous vivons sans doute les heures les plus sombres de notre histoire. La balkanisation de notre pays que l’on redoute depuis 1960 n’est plus une menace lointaine. Elle est en marche, à grand pas. Nous devons l’arrêter. Et pour cela, je m’adresse solennellement à trois compatriotes : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Monsieur Nangaa, je vous en conjure. Cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs. Cessez de livrer notre sol, nos vies et nos ressources aux forces étrangères. Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple. Monsieur Kabila. Aucune raison, même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Le chemin vers la rédemption de nos erreurs passées c’est le dialogue, pas la compromission. Je vous exhorte de quitter Goma, cette ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons encore moins celles faites à la patrie’’, a interpellé Fayulu, qui insiste sur une mobilisation nationale contre le danger de la scission du territoire national, appelant le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités, sans tarder.
‘’Monsieur Tshisekedi, vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer. J’en appelle à un sursaut d’honneur et de responsabilité. Je veux vous voir non pas pour une faveur mais pour une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission mais par patriotisme afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle. Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui pour la résurrection nationale. Peuple Congolais, dressons nos fronts longtemps courbés. Ces paroles de notre hymne nationale ne doivent plus rester des mots vides. Face au danger de mort le sauvetage est la seule issue. Levons-nous, unis tous ensemble soyons déterminés, refusons la fatalité. Choisissons la patrie. Construisons enfin cette cohésion nationale fruit espéré de tant de sacrifices que le sang versé n’a jamais vu naître. Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous. Nous avons besoin de la cohésion nationale’’, a préconisé Martin Fayulu Madidi, en toute sérénité et ouverture d’esprit.
C’est une nouvelle ère qui se dessine pour la République Démocratique du Congo. En effet, pour la première fois depuis l’avènement de Tshisekedi à la magistrature suprême, Tshisekedi saisit la main tendue de son challenger de 2018 et de 2023. C’est désormais une question d’agenda entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu alors que l’Est est en ébullition avec les consultations initiées par Joseph Kabila à Goma, considérée comme la capitale des territoires sous occupation.
Dans un message adressé à la nation, lundi 2 juin dernier, Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka, a lancé un appel direct à Félix Tshisekedi. Refusant toute démarche intéressée, l’opposant a exprimé sa volonté de dialoguer dans un esprit de patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle en ces termes : « Je veux vous voir, non pas pour une faveur, mais pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromissions mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle ».
La présidence de la République n’a pas tardé de réagir par le biais de la porte-parole du chef de l’Etat, Tina Salama qui a avoué que le président a salué la démarche de Fayulu et a affirmé sa disponibilité à le rencontrer. Le chef de l’Etat y voit une opportunité de renforcer la cohésion nationale et de faire front commun contre les menaces qui pèsent sur le pays.
Et de renchérir : « Le président de la République salue le patriotisme et le sens d’engagement pour la cohésion nationale affichés par M. Martin Fayulu et affirme sa disponibilité à le rencontrer pour sauver la République de la prédation qui menace nos Institutions et notre intégrité territoriale ».
Par ailleurs, Fayulu a interpellé Corneille Nangaa et Joseph Kabila en les exhortant à agir pour préserver l’intégrité du pays. A Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et associé au mouvement rebelle M23, il l’appelle à déposer les armes et à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation, en pensant à l’intégrité du territoire national et en reconnaissant le droit inaliénable à la vie de ses concitoyens.
Quant à l’ancien président Joseph Kabila, Fayulu l’invite à se remémorer tout ce que le Congo lui a donné et à s’engager résolument en faveur de la paix avant d’ajouter : « Aucune raison, même stratégique ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Je vous exhorte de quitter Goma, ville martyrs aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons”.
Martin Fayulu a également appelé chaque Congolais à assumer sa responsabilité dans la lutte pour la sauvegarde du pays, en bannissant l’inaction et la complaisance. Il a souligné l’urgence d’une action collective pour mettre fin à la guerre, stopper les massacres et restaurer l’intégrité du territoire national. Il a chuté en appelant à une mobilisation nationale pour préserver l’unité et la souveraineté de la RDC face aux menaces de balkanisation.
Kinshasa, 2 juin 2025. A un moment critique de notre histoire, où l'indignation populaire menace de céder la place à la résignation, un geste de lucidité politique vient rompre le brouillard de la trahison : Martin Fayulu a, enfin, pris ses distances avec l’alliance contre-nature menée par Joseph Kabila et Corneille Nangaa. Cette rupture, tardive mais salutaire, est un souffle d'espoir pour tous ceux qui croient encore que la politique peut rimer avec éthique et patriotisme.
Un acte de courage dans un océan de compromissions
Depuis des mois, nous assistons à la lente agonie morale d'une opposition qui ne sait plus s’opposer qu’à elle-même. Les alliances improbables se multiplient. Les anciens bourreaux s’acoquinent avec ceux qu’ils ont hier persécutés. L’intérêt du peuple est sacrifié sur l’autel des intérêts individuels. Dans cette confusion générale, le geste de Fayulu sonne comme un sursaut de dignité. En se désolidarisant clairement de Kabila et de Nangaa, les architectes du chaos électoral de 2018, mais aussi les complices tacites des groupes armés qui saignent notre pays, Fayulu rappelle qu’il existe encore des lignes rouges à ne pas franchir. Il réaffirme une vérité simple, mais devenue rare : on ne pactise pas avec ceux qui ont du sang sur les mains.
Kabila et Nangaa : la mémoire courte est un luxe que le peuple n’a pas
Il ne faut pas laisser l’amnésie s’installer. Joseph Kabila a dirigé la RDC pendant dix-huit années de déclin, de pillage et d’impunité. Corneille Nangaa, quant à lui, a été le chef d’orchestre d’un scrutin biaisé qui a volé au peuple sa souveraineté. Aujourd’hui, ces deux hommes se présentent comme des « sauveurs » alors qu’ils ont contribué à notre naufrage. Leur proximité actuelle avec des groupes armés comme le M23 dont les exactions contre les civils, les femmes et les enfants ne sont plus à démontrer est une honte nationale. C’est une trahison stratégique, mais surtout humaine. Ils ne méritent pas une seconde chance politique ; ils méritent de répondre de leurs actes devant la justice.
Moïse Katumbi : l’ambiguïté devient complicité
Dans ce contexte, le silence de Moïse Katumbi devient assourdissant. Pire encore, son entourage flirte ouvertement avec les idées de cette coalition rétrograde. Si Katumbi veut rester une figure crédible de l’opposition, il doit clarifier sa position. Il ne peut pas prétendre incarner le changement tout en tolérant les symboles de la régression. Le peuple n’a plus de patience pour les faux-semblants. Katumbi doit faire comme Fayulu : rompre publiquement, sans ambiguïté, avec Kabila et Nangaa. Il en va de sa crédibilité, mais surtout de la confiance d’un peuple qui a trop souvent été trahi.
Un appel au Président Tshisekedi : récompensez la cohérence
Le chef de l’Etat a, en ce moment, une opportunité rare : reconnaître et soutenir les forces politiques qui choisissent le camp du peuple au lieu de celui des arrangements douteux. En saluant l’acte de Fayulu, nous appelons le président à lui ouvrir une voie de collaboration patriotique, fondée sur l’intérêt général, et non sur des calculs électoralistes.
Le peuple juge, et il jugera encore
L’heure est venue de dresser une ligne claire entre les bâtisseurs et les saboteurs. Entre ceux qui ont toujours lutté pour la justice et ceux qui, sous couvert d’opposition, veulent revenir au pouvoir par la ruse. Le geste de Martin Fayulu est un point de départ. Il faut maintenant que d’autres suivent. Car une vérité s’impose : le peuple congolais ne veut plus de recyclage politique. Il veut une rupture. Et cette rupture commence par le refus de pactiser avec les traîtres de la nation.