De la prison de Makala à la présidence de la République, Jean-Marc Kabund-a-Kabundy y croit dur comme fer. Ancien Président intérimaire de l’UDPS, il a annoncé, jeudi 6 mars, sur les ondes de RFI, ses ambitions de postuler à la prochaine élection présidentielle. Libéré de la prison centrale de Makaka, à Kinshasa le 21 février, le Président national du parti de l’opposition Alliance pour le Changement n’est pas prêt à se réconcilier avec Félix Tshisekedi.
Au cours de son interview, il a critiqué le Gouvernement d’Union nationale que le Chef de l’État veut mettre en place. Selon lui, “ce Gouvernement ne va rien résoudre“.
L’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale s’estime être le mieux placé pour succéder à Félix Tshisekedi aux élections de 2028, si seulement si y aura élections en RDC.
Cependant, le Président national du parti Alliance pour le Changement n’a pas fait des propositions concrètes sur la situation dans l’Est du pays.
Il condamne néanmoins toute présence des armées étrangères sur le sol congolais, et ne croit pas au dialogue sincère entre le pouvoir et les opposants aussi bien armés et non armés.
L’appel solennel de Laurent Batumona à l’enrôlement massif des Jeunesdans l’Arméecongolaiserésonne encore aujourd’hui dans les esprits des congolais. Pionnier historique et patriote de première heure, il n’a jamais attendu la décision des autorités congolaises pour mettre en œuvre son projet de soutenir les forces armées dénommé : « Croisade d’armement patriotique » quand le Rwanda et le M23 relancent la guerre d’agression en 2022. Ce projet consistait à mobiliser les jeunes à s’enrôler dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo et à soutenir le Commandant suprême des FARDC, le Président Félix Tshisekedi Tshilombo pour stopper la guerre.
Pour cela, il a pris le bâton de pèlerin pour sillonner les provinces de Kinshasa, du Kongo Central et le Grand Bandundu pour proposer à la jeunesse un engagement fort, de faire un choix de servir la patrie sous le drapeau. ‘’Le MSC a pris l’initiative de lancer cette croisade d’armement patriotique pour soutenir le Chef de l’Etat et les Fardc. Il faut savoir que la guerre de l’Est a commencé il y a plus de 24 ans et le Président Félix n’a que trois ans de son mandat, est-il possible qu’il puisse terminer une guerre de deux décennies ? ‘’Voilà pourquoi je lance, aujourd’hui, une campagne de sensibilisation pour dire au peuple congolais de toutes les provinces que le Président Félix ne peut pas combattre seul cette guerre. Nous devons nous aligner derrière lui ensemble avec les Fardc’’.
C’est suite au regain de violence du groupe armée M23 soutenu par l’Armée Rwandaise que l’Autorité Morale du MSC, l’Honorable Laurent Batumona Kandi Kham ne pouvait rester indifférent à cette guerre. Inspiré par l’amour de la patrie, il peaufine des stratégies pour apporter son apport en vue de soutenir les Forces Armées de la RDC et son commandant suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Laurent Batumona mobilise
Le président Laurent Batumona insistait sur le fait que l’accumulation des menaces oblige les patriotes de la République Démocratique du Congo à s’adapter à la guerre. Dans son appel aux jeunes garçons et jeunes filles à s’enrôler dans l’armée pour défendre l’intégrité territoriale, il a aussi plaidé pour un réveil patriotique de soutien aux Fardc et à son Chef suprême, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour mettre fin rapide à cette guerre.
Selon lui, il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en RDC sans les jeunes : « L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens aux FARDC, l’enjeu de demain ce sera de donner à la RDC des garanties contre tout retour de la guerre sur notre territoire, et des assurances pour notre propre sécurité ».
Laurent Batumona motive
Laurent Batumona a proposé dans ses messages à la jeunesse un engagement fort, celui de « donner le choix de servir la patrie ». Il expliquait et rappelait que mobiliser les jeunes était « l’ambition du MSC un projet qui lui est cher ».
En juillet 2022, il lance une Croisade d’Armement Patriotique à travers tous les territoires de la République avec un message principal de sensibiliser les jeunes filles et garçons à intégrer les FARDC pour faire face au problème de guerre qui sévit à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ronde des districts
Le pionnier historique Laurent Batumona Kandi Kham est monté au créneau pour alerter que le pays est en face du danger et qu’il a fallu mobiliser les jeunes ayant atteint l’âge de 18 ans devant l’accumulation des violences, tueries, expropriations de terres et pillage de nos ressources minières pour soutenir les FARDC mais également à défendre l’intégrité territoriale.
Le mois de juillet 2022 était un moment de concentration pour l’Honorable Laurent Batumona qui a sillonné les quatre districts à savoir : Funa, Mont-Amba, Ngaliema et Tshangu, pour de faire passer le message de soutien à nos vaillants combattants.
Halte au tribalisme !
‘’L’Autorité Morale du MSC a invité les jeunes à ne pas prêter flanc au discours tribal. « Le MSC n’est pas un Parti tribal’’. « J’ai un devoir de mémoire de saluer et de dire merci aux parents qui nous ont donné de l’eau et même à manger quand nous venions jouer au football, ici, à Livulu et de dire aux jeunes de s’enrôler dans l’armée pour défendre notre territoire. Notre devoir de mémoire, c’est aussi cela. Nous ne savions pas qui est Muluba, Mukongo, Muyaka, Mungala, Muswahili. C’est cet esprit qui nous anime jusqu’à ce jour. Nous sommes loin d’être tribaliste ».
Etape du Kongo Central
Initiateur de la campagne de croisade sur l’armement patriotique, l’Autorité Morale du Mouvement de Solidarité pour le Changement a fait connaitre aux populations de Mbanza-Ngungu, Luozi, Muanda, Boma, Matadi dans le Kongo Central, l’intérêt de son appel aux jeunes à s’enrôler dans l’armée congolaise. Dans un meeting qu’il a tenu dans ces contrées, il a expliqué aux compatriotes de cette partie du Kongo Central les raisons qui l’incitent à inviter les congolais de tous bords à soutenir le Président de la République et les Fardc qui fournissent des efforts considérables pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. Laurent Batumona a persuadé les jeunes filles et garçons à s’enrôler pour défendre le pays dans les rangs des Fardc.
Le Grand Bandundu sensibilisé
Face à la foule, il a appelé les jeunes à s’enrôler dans l’armée pour défendre notre territoire et notre intégrité nationale. ‘’ Partout où je passe, je transmets le message du Président de la République, à savoir : il y a la guerre dans l’Est de notre pays, une guerre nous imposée par le Rwanda et l’Ouganda, dans le but d’exploiter nos minerais. Nous devons soutenir le Président de la République et les FARDC dans la lourde lutte contre cette agression afin que la paix soit restaurée au Nord et Sud- Kivu, en Ituri’’, a-t-il fait savoir.
*Inscrivant sa lutte, dès l’entame de cette nouvelle agression rwandaise, en soutien aux différents fronts engagés par les autorités nationales, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, le parti politique Force d’Avenir du Congo, « FAC » en sigle, s’est exprimé sur l’évolution de la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la RD. Congo. Pour cette formation politique cher à Herman Mbuwa, son Président National, il est crucial, pour les congolaises et congolais, de s’unir pour préserver leur héritage commun qu’est la RDC. En effet, dans une déclaration signée par son Manager Général, Me Mathieu Luapanya Mulungu, la « FAC » a soulevé également les points essentiels suivants : d’abord l’appel à la jeunesse du parti et la jeunesse congolaise à soutenir les actions du Président Tshisekedi contre l’agression rwandaise ; ensuite des encouragements au Gouvernement Suminwa à redoubler des efforts pour contre l’agresseur sur tous les fronts ; et, enfin, une invitation à la Communauté Internationale, témoin irréfragable de l’agression rwandaise, à un soutien logistique et technique pour appuyer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui combattent dans l’est de la RDC.
République Démocratique du Congo
FORCE D’AVENIR DU CONGO
Parti Moderne
DECLARATION POLITIQUE RELATIVE A LA SITUATION SECURITAIRE DANS L’EST DE LA RDC
N/Réf : FAC/MG/MLM/02/2025
A l’occasion de la rentrée politique organisée ce dimanche 26 janvier 2025, le Parti d’Avenir du Congo (FAC) ayant constaté la dégradation manifeste des relations entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, pays agresseur, fait la déclaration politique suivante :
Le Président National Herman MBUWA MBUNZU et FAC présentent leurs sincères condoléances aux familles de victimes tant civiles que militaires tombées sur le champ de bataille et, particulièrement à la famille du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu, le Général Peter CIRIMWANI ;
FAC appelle la jeunesse du Parti et la jeunesse congolaise en général, à bannir toute forme de distraction pendant cette période trouble, mais à rester vigilante et mobilisée aux côtés de Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armés de la République Démocratique du Congo afin de repousser l’ennemie jusqu’à ses derniers retranchements ;
FAC encourage le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, qui a déjà engagé des actions diplomatiques de grande envergure, à redoubler d’efforts afin de mettre un terme à cette plaisanterie insipide rwandaise qui n’a que trop duré ;
FAC invite la Communauté Internationale, témoin irréfragable de l’agression rwandaise, à un soutien logistique et technique pour appuyer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui combattent dans l’est de la RDC ;
FAC appelle enfin, toutes les filles et tous les fils du pays l’unité nationale afin de préserver notre héritage commun qui est Congo.
Dans une lettre ouverte, publiée hier, jeudi 6 mars 2025, Germain Kambinga, Leader du Regroupement Le Centre, appelle Joseph Kabila Kabange, Président de la République honoraire, à la retenue. Dans le contexte actuel, marqué par la persistance de l’agression rwandaise, dans l’Est de la RD. Congo, Germain Kambinga demande au Sénateur à vie de faire preuve de patriotisme et de cesser de tenir des propos tendant à alimenter la confusion, au sein de l’opinion, et à fragiliser les efforts engagés pour le retour de la paix et la protection réelle de la souveraineté du pays. ‘’Comme Félix Antoine TSHISEKEDI, aujourd’hui, vos 18 ans passés à la tête du Congo ont été un combat sans relâche contre le Mouvement du 23 mars (M23) dès sa forme originelle d’abord, à travers le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), sous sa forme du Congrès National pour la Démocratie CNDP, ensuite, et sous sa forme actuelle du M23, enfin. Comment dès lors comprendre qu’avec un tel héritage, une telle histoire et un tel vécu, vous ayez pu affirmer que ce mouvement est « l’aspiration du peuple congolais » et est « présenté à tort comme une marionnette d’un pays étranger ». Voulez-vous nous faire croire que le Mzee KABILA avait eu tort de donner sa vie pour nous éviter de tomber sous le coup de l’asservissement rwandais ? Est-ce donc à tort que vous-mêmes avez combattu ce mouvement et dénoncé sa manipulation par le Rwanda ?’’, s’interroge l’Ancien Ministre de l’Industrie, dans sa lettre ouverte adressée à Joseph Kabila. Pour lui, l’heure n’est pas à la division, ni à la manipulation au nom de l’intérêt général. Germain Kambinga insiste, vivement, sur la mobilisation totale derrière Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, pour lui offrir la possibilité de réussir le pari de la restauration de la paix devant le plan d’occupation activé par l’armée rwandaise, qui opère en parfaite harmonie avec les rebelles du M23 et de l’AFC.
Lettre ouverte du Mouvement politique Le CENTRE à la Très Haute Attention de Son Excellence, Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président honoraire de la République Démocratique du Congo.
Excellence Monsieur le Président,
A l’heure où les entrailles de notre Pays souffrent d’une agression atroce et indicible perpétrée par les ennemis de notre peuple nourris et élevés par nous et téléguidés par des puissances étrangères et voisines envieuses et désireuses de nous détruire pour s’accaparer, tels des rapaces, de ce que la nature et Dieu nous ont généreusement fait don, le mouvement politique Le Centre a découvert, avec une stupéfaction et un étonnement inqualifiables, vos propos du dimanche 23 Février 2025, rapportés par le Magazine sud-africain « Sunday Times ».A la lecture de cette tribune, il apparait, dans la forme comme dans le fond, une forme de légitimation du M23-AFC dont l’action « democraticide » et barbare contribue à donner au Rwanda les armes de la réalisation de ses objectifs clairement assumés.
Ces propos, non démentis mais plutôt assumés et commentés par vos collaborateurs les plus proches du moment, pas les meilleurs quand on voit ce qu’ils vous font écrire, sont me semble t-il assez graves ; et ceci d’autant plus que votre récente intervention à la télévision Namibienne « NBC », a laissé flou renforcer le doute de ceux qui s’interrogent sur votre apport patriotique dans la lutte notre armée mène contre l’armée Rwandaise. Au-delà des apriori et des émotions, il est clair que tout cela nous a suffisamment secoué moralement de sorte qu’il nous est apparu important, au travers de cette lettre ouverte, de nous adresser à vous pour vous sensibiliser et interpeller votre conscience de fils de la RDC et votre responsabilité d’ancien Chef d’Etat, sur les conséquences d’une telle prise de position pour notre pays, pour vous-mêmes et pour l’héritage que vous voudriez laisser à la postérité.
En tant que Président du regroupement Le Centre, je me suis d’ailleurs autorisé une telle interpellation car, ayant été, à un moment donné de mon parcours politique, un de vos collaborateurs, j’ai été particulièrement surpris et interloqué que de tels propos aient pu émaner de l’esprit fin, de l’homme sage et du Chef fondamentalement attaché à la défense des intérêts du Congo que vous avez été durant vos 18 ans à la tête de notre pays.
C’est d’ailleurs convaincu de votre amour pour ce pays et pour ce peuple que j’ai, à de nombreuses occasions, pris le parti de vous défendre face à une opinion dont la colère et la haine à votre égard ne cessaient de croitre inexorablement. L’avez-vous oublié ? A beaucoup de nos compatriotes, j’ai toujours présenté l’image d’un Joseph Kabila incompris mais incontestablement et résolument préoccupé par le destin et la destinée d’un Congo qu’il rêvait majestueux. Aujourd’hui encore, je me refuse à croire que c’est à tort que j’ai souvent pris le pari de sacrifier mon honneur et ma réputation, car je garde l’espoir qu’il ne s’agit là, au mieux, que d’une exploitation malveillante de votre pensée réelle, au pire, d’une malencontreuse erreur de jugement de votre part. Il faut néanmoins dire, à ce stade, que mes certitudes sont désormais mises à rude épreuve. C’est pourquoi, au travers de cette lettre, je voudrais rappeler à votre conscience un certain nombre de faits qui devraient vous amener à choisir le bon côté de l’histoire.
En premier lieu, vous me permettrez l’outrecuidance de faire une incursion dans votre vie privée. En effet, par la biologie et par la politique, la nature et l’histoire ont fait de vous l’héritier de M’zee Laurent Désiré KABILA. Dans l’imaginaire commun du peuple congolais, ce grand homme est considéré comme un héros national qui, bien qu’ayant été aidé par le machiavélique pouvoir rwandais pour renverser le régime de Mobutu et prendre la direction de notre pays en 1997, n’a jamais cédé face à ce même pouvoir rwandais qui souhaitait, avec la complicité à peine voilée de grandes nations et multinationales étrangères, coloniser le Congo au plan institutionnel et économique. Bien au contraire, il s’y est opposé avec une énergie incroyable et admirable, malgré le fallacieux prétexte de la sécurisation de leurs frontières et de la lutte contre les anciens génocidaires des Forces de Libération du Rwanda (FDLR). Il a choisi de perdre sa vie pour l’intégrité du Congo.
Monsieur le Président, un tel héritage ne se perd pas ! un tel héritage ne se galvaude pas ! Vous ne pouvez d’autant ni le perdre, ni le galvauder que vous-mêmes, durant vos 18 années de mandature, avez travaillé à le maintenir et à le consolider.
Des souvenirs que j’ai de mon parcours à vos côtés, j’avais cru percevoir que toute votre action à la tête de notre pays était inscrite dans la logique et l’esprit nationalistes de votre père. Comme lui et bien d’autres Président congolais, vous avez souffert, y compris dans votre chair, des tentatives de balkanisation et d’inféodation de notre belle et grande Nation à des puissances étrangères déterminées à s’accaparer de nos ressources naturelles sans en payer le prix et, surtout, sans notre consentement.
Comme lui et comme d’autres présidents congolais, vous avez, à de multiples occasions, dénoncé les multiples tentatives du Rwanda de coloniser nos terres et piller nos richesses en instrumentalisant d’autres congolais à travers des pseudos-rebellions stipendiées par lui.
Comme Félix Antoine TSHISEKEDI aujourd’hui, vos 18 ans passés à la tête du Congo ont été un combat sans relâche contre le Mouvement du 23 mars (M23) dès sa forme originelle d’abord, à travers, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), sous sa forme du Congrès National DP, ensuite, et sous sa forme actuelle du M23, enfin.
Comment dès lors comprendre qu’avec un tel héritage, une telle histoire et un tel vécu, vous ayez pu affirmer que ce mouvement est « l’aspiration du peuple congolais » et est « présenté à tort comme une marionnette d’un pays étranger ». Voulez-vous nous faire croire que le M’zee KABILA avait eu tort de donner sa vie pour nous éviter de tomber sous le coup de l’asservissement rwandais ? Est-ce donc à tort que vous-mêmes avez combattu ce mouvement et dénoncé sa manipulation par le Rwanda ?
Non Monsieur le Président ! ne galvaudez pas de votre héritage. Votre père Mzee KABILA avait pour totem le LION. En tant que fils, vous êtes, vous aussi, un LION. Un LION, n’attend pas que des Hyènes attaquent son rival pour se joindre à elle et essayer de terrasser l’autre lion car un LION n’est pas une Hyène. Les contentieux d’ordre politique avec votre successeur sont connus de tous les Congolais mais que cela ne vous pousse pas cracher sur l’héritage que vous a légué votre Père. Persister à agir ainsi, serait réduire à néant votre propre légende : celle d’un homme qui a livré 18 ans de combat nationaliste.
Monsieur le Président, le combat que mène notre peuple aujourd’hui, derrière son Commandant suprême, Son Excellence Félix TSHISEKEDI, nous concerne tous. Il n’est ni nouveau ni différent de ceux qu’ont mené votre père et tous les nationalistes congolais avant lui. C’est le même combat de la préservation de notre indépendance, de notre intégrité territoriale et de la dignité de notre peuple face à un pouvoir tyrannique et diabolique qui n’a pour seule ambition que de faire capituler notre Nation, la balkaniser et la coloniser.
Que vous ayez des divergences avec votre successeur est un fait. Que vous lui reprochiez des insuffisances et des défauts, comme d’ailleurs il a pu vous en trouver du temps où il était dans l’opposition, est dans la nature des choses. Mais rien de tout cela ne peut vous autoriser ni justifier que vous deveniez le porte-voix et le défenseur des ennemis de notre NATION et de notre PEUPLE.
En faisant cela, vous donnez l’impression désagréable, soit de minimiser dans quelle situation se trouve la RDC, et la gravité de la menace rwandaise, soit de vouloir sacrifier les intérêts d’un peuple et d’un pays, que vous avez pourtant juré aimer, sur l’autel de l’égotisme et du narcissisme, ce qui serait infiniment triste.
En pareilles circonstances, les congolais espèrent de leurs hommes politiques, surtout ceux ayant votre stature, vous êtes l’unique ancien Président de la République vivant de ce pays, qu’ils volent au-dessus des cimes toxiques de la médiocrité politicienne pour sublimer l’idée que les nouvelles générations devraient se faire des véritables hommes d’Etats. Bien plus, ils exigent que tous les congolais constituent une Union spontanée et désintéressée autour de la personne qu’ils ont librement et majoritairement choisie pour présider à notre destinée commune et qui, en cette qualité, mène nos forces de défense et de sécurité au combat contre l’envahisseur. Il semble que vous ayez, manifestement, choisi de faire le chemin inverse et c’est bien dommage !
Monsieur le Président, votre prise de position est nous en sommes convaincu contre-productive et inopportune. En effet, notre pays est actuellement engagé dans une opération diplomatique de déconstruction du mensonge rwandais de victimisation qui lui a permis, pendant trois décennies, de bénéficier du soutien tacite d’une communauté internationale envahie par la mauvaise conscience de son action ou inaction durant le génocide de 1994.
Et, c’est au moment où ces efforts diplomatiques commencent à produire leurs effets, en réveillant le monde, en lui montrant le vrai visage de ce régime tyrannique rwandais, animé par la seule volonté de soumettre un Etat souverain afin de piller ses ressources naturelles, que votre discours de manière sibylline tend à déconstruire tout le narratif de votre propre pays pour dédouaner l’agresseur et faire passer le conflit pour une crise purement interne sans ramifications externes substantielles. Un tel timing ne peut que laisser dubitatif et stupéfait.
Le choix d’une telle temporalité interroge d’autant plus qu’il est inexplicable, de la part de l’homme qui a toujours voulu léguer à ce pays et aux générations à venir l’image d’un homme d’Etat, d’un bâtisseur qui a su relever un pays exsangue, en état de déliquescence, au moment où il a été, brusquement, appelé à en prendre les destinées en Janvier 2001.
Permettez-moi de vous dire, Monsieur le Président, que choisir ce chemin, va définitivement ruiner le crédit que les Congolais, nombreux comme moi, vous ont toujours accordé. La démocratie institutionnelle congolaise d’aujourd’hui est l’héritage le plus marquant de vos 18 ans de gestion du pays et l’alternance pacifique avec votre successeur en est le point d’orgue ; Voilà ce que l’histoire était en train d’écrire à votre crédit. Ceux qui, autour de vous et à vos côtés, vous ont conseillé cette approche, vous trompe. Soucieux de leurs intérêts bassement égoïstes et animés par une tentative désespérée de survie, ils n’ont pas pensé à l’historicité du personnage politique que vous incarnez. Ils vous ont offert les ciseaux avec lesquels, ils vous conduisent à déchirer la page glorieuse de l’histoire de la RDC sur laquelle votre nom devait s’écrire en lettres d’or ,à la place ils veulent que vos initiales soient dans le registre recensant les apostats de notre NATION et de notre PEUPLE. Est-ce le destin auquel vous vous destiniez ? J’ai encore la faiblesse de croire que non !
C’est pourquoi je crois qu’il n’est pas encore trop tard. Vous pouvez encore rejoindre le camp auquel vous êtes destiné. Le camp de M’zee KABILA ; le Camp d’Abdoulaye YERODIA NDOMBASSI et tous les nationalistes qui ont forgé votre filiation idéologique ; le Camp de la PATRIE et il n’y a pas de nuance en cette matière :
-la patrie c’est là où se trouve l’Etat reconnue internationalement,
-la patrie c’est le camp des FARDC,
-la Patrie c’est le camp de la légalité incarnée par votre successeur, le Commandant suprême des FARDC et de la police nationale congolaise, Felix Antoine TSHISEKEDI
-la patrie c’est le camp de notre drapeau.
-La patrie c’est où se trouve le peuple congolais, ce peuple que vous avez dirigé 18 ans durant.
Mais si votre choix est définitif, Le CENTRE, fidèle à sa tradition de défense de la PATRIE et du PEUPLE congolais avec d’autres sans aucun doute, considérera vos actes comme antipatriotiques, les condamnera, les dénoncera. C’est au minimum cela notre devoir patriotique. Fidel Castro disait « LA HISTORIA ME ABSOLVERA ». Le jugement de l’histoire est souvent sévère envers ceux qui ne sont pas dans le camp de la patrie.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple !
L’ancien président s’est encore exprimé sur la situation sécuritaire dans les deux Kivu, dans un entretien accordé à la télévision nationale namibienne.
Cela ne fait plus aucun doute : l’homme a rompu avec le silence. Plus d’une semaine après sa tribune publiée dans un journal sud-africain, Joseph Kabila a accordé une brève interview à la télévision namibienne.
L’ancien chef de l’Etat est revenu notamment, sur la question sécuritaire en République démocratique du Congo où les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise occupent depuis plusieurs semaines les villes de Goma et Bukavu, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Alors que, depuis la résurgence du M23, fin 2021, aucun processus de paix n’a pu taire les armes, celui qui a dirigé la RDC pendant 18 ans ne croit pas en l’efficacité d’une médiation internationale.
«Il n’y a pas un médiateur étranger qui connaît le Congo plus que les Congolais eux-mêmes », a-t-il déclaré.
En novembre 2022, le processus de Nairobi, conduit par l’ancien Président kenyan Uhuru Kenyatta, a été initié par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) avec l’objectif d’obtenir d’abord un cessez-le-feu immédiat, puis le rapatriement des groupes armés étrangers et l’inscription des groupes armés locaux au nouveau programme de désarmement, démobilisation, redressement communautaire et stabilisation. Parallèlement, le processus de Luanda, initié par l’Union africaine (UA) et facilité par Joao Lourenço, le président angolais, met autour d’une table la RDC et le Rwanda.
Plus de deux ans après, ces processus n’ont jamais apporté de solution. Aujourd’hui, avec la progression du M23, la tendance est de les associer. Mais, pour quel résultat quand chaque partie continue de camper sur sa position ? Voilà peut-être pourquoi Joseph Kabila ne croit pas à des médiations étrangères. Il pense également que le retrait de toutes les armées étrangères de la RDC était un « premier pas important vers l’instauration de la paix dans la partie orientale du pays ». Dans sa tribune, JKK avait déconseillé l’Afrique du Sud à envoyer ses troupes en RDC dans le cadre de la force de la SADC.
Est-ce pour autant qu’il est prêt à participer à des échanges congolo-congolais ? Curieusement lui et son parti, le PPRD, ont déjà annoncé leur refus de prendre la main tendue proposée par Félix Tshisekedi à l’opposition pour un Gouvernement d’union nationale.
L’ancien Président avait en revanche échangé avec les évêques catholiques et pasteurs protestants qui ont initié des consultations pour la recherche de la paix dans le cadre de leur projet de « pacte pour la paix et le bien vivre-ensemble ».
Par ailleurs, JKK a dévoilé son intention de revenir au pouvoir en ces termes: « Nous avons toujours un peu d’énergie pour continuer à servir notre pays » et de poursuivre: « Notre intention est d’être très disponible pour servir notre pays [le Congo, ndlr], de servir notre peuple, de continuer à servir notre peuple, et servir la région aussi, l’Afrique parce que la RDC est un pays africain et la Namibie aussi est un pays africain.
Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat, poursuit courageusement son marathon dans le Grand Katanga dans le cadre de la mobilisation des congolais contre l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC.
Ce mercredi 5 mars 2025, il s’est rendu à Kamina, chef-lieu du Haut-Lomami, où il a communié parfaitement avec la population au Rond-Point Ilunga Mbidi. Comme partout où il est déjà passé, Jean-Michel Sama Lukonde a lancé un message de soutien au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux militaires des FARDC et aux vaillants compatriotes Wazalendo.
« Notre pays est victime d’une agression injuste de la part du Rwanda et nous ne devons pas rester distraits et laisser ces envahisseurs continuer leur aventure meurtrière. J’en appelle à la conscience de la jeunesse pour que nous défendions notre patrie. Le Président de la République fait des efforts à tous les niveaux que nous puissions sortir vainqueurs de cette guerre. Je sais que vous avez quelques problèmes liés au désenclavement de la province et le manque d’énergie électrique. Nous allons porter votre plaidoyer. Cependant, pour le moment, nous devons travailler sur la sécurité afin de préserver l’intégrité territoriale de notre pays", a souligné le Président Sama Lukonde.
Il y a lieu de noter que depuis le 26 février dernier que le président de la Chambre haute du Parlement est en vacances parlementaires dans le Grand Katanga où il est allé mobiliser la population de cette partie de la République contre l'agression rwandaise sous couvert de ses supplétifs du M23/AFC.
A travers son Secrétaire Exécutif, Guy-Richard Malongo Bilamba, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés, « AFDC-A » en sigle, s’insurge contre les allégations qualifiées d’infondées et de vexatoires distillées dans les réseaux sociaux par des personnes jugées mal intentionnées, qui se livrent délibérément à vilipender son président national, l’Honorable Modeste Bahati Lukwebo, en lui imputant méchamment d’être de connivence avec le mouvement rebelle AFC/M23. Cette mise au point a été effectuée dans un communiqué officiel rendu public le 28 février dernier.
«La diffusion de ces fausses informations à travers les médias et réseaux sociaux sont des preuves éloquentes de l’intention malveillante des toutes ces personnes de vouloir porter gravement atteinte à l’honneur, à la réputation et à l’engagement patriotique du Professeur Modeste Bahati Lukwebo », peut-on lire dans le communiqué.
Le Secrétariat Exécutif saisit l’opportunité pour informer l’opinion publique que son président national est lui-même victime des affres de cette guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs de l’AFC/M23, après avoir non seulement perdu ses proches dans ces régions sous occupation rwandaise mais aussi, la confiscation et la destruction de plusieurs biens mobiliers et immobiliers dans les deux provinces du Kivu.
En effet, ces rumeurs se sont répandues sur la toile après que deux membres de l’AFDC-A se soient affichés publiquement aux côtés des terroristes, au cours d’un meeting à Bukavu.
Guy-Richard Malongo Bilamba n’a pas tardé pour dénoncer à tu tête, au nom du parti, leur prise de position tout en précisant que le parti et ses instances ne sont concernés ni de près ou de loin par leurs actes qui n’engagent qu’eux-mêmes, l’infraction étant individuelle.
«La présence de messieurs Apollinaire Bulindi et Joseph Mushengero à la tribune lors du meeting organisé par les rebelles AFC/M23 à Bukavu, ce jeudi 27 février 2025, alors que Monsieur Apollinaire Bulindi, cadre au sein du parti, était affecté au Cabinet du Gouverneur de Province en qualité de Conseiller en charge des Mines. Leur présence constitue une trahison flagrante envers l’Autorité Morale de l’AFDC, l’Honorable Professeur Modeste Bahati Lukwebo, ainsi qu’envers l’ensemble du parti », déclare le Secrétaire Exécutif.
Invitation à la paix après l’attentat
«Modeste Bahati réitère son appel à la paix, insiste sur la cohésion nationale et le bon vivre-ensemble de tous les congolais dans leur diversité ethnique, culturelle et linguistique tout en condamnant avec la plus grande fermeté l’attentat survenu ce jeudi 27 février à Bukavu, lors du meeting imposé par les rebelles de l’AFC/M23, à la place de l’indépendance et qui a causé la mort de plusieurs compatriotes et des nombreux blessés », déclare Guy-Richard Malongo Bilamba.
Mobilisation de la jeunesse pour s’enrôler dans les FARDC
L’AFDC-A rappelle combien son président national ne ménage aucun effort pour sensibiliser la jeunesse à s’enrôler massivement dans les FARDC en vue de défendre patriotiquement le territoire national et son intégrité dans la lutte contre l’ennemi ainsi que sa loyauté envers le Président de la République Félix Tshisekedi.
Tout en mettant en garde ces personnes malintentionnées, l’AFDC-A se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de toute personne impliquée dans cette campagne de diffamation.
L’ex-député provincial Mike Mukebayi, l'ancien candidat à la présidentielle de 2023 Seth Kikuni, et l’influenceuse Denise Mukendi ont quitté la prison centrale de Makala ce samedi 1ᵉʳ mars 2025. Leur libération conditionnelle a été décidée par le ministre d’État de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, qui a également procédé, par la même occasion, à la libération de plus de 800 prisonniers, bénéficiaires de la grâce présidentielle.
«Nous avons procédé ce jour à la libération conditionnelle de 3 prisonniers et de 801 bénéficiaires de la grâce présidentielle à la prison de Makala. Le processus de libérations va se poursuivre dans toutes les prisons du pays à partir de ce dimanche», a déclaré Constant Mutamba ce samedi sur son compte X.
D’après des sources officielles, cette décision s’inscrit dans une volonté d’apaisement du climat sociopolitique, alors que la RDC fait face à des tensions liées à la guerre dans l’Est du pays, impliquant la rébellion du M23/AFC.
Seth Kikuni avait été condamné à un an de prison par le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe pour « incitation à la désobéissance civile » et « propagation de faux bruits ». Il avait été arrêté le 2 septembre 2024 après des déclarations faites à Lubumbashi.
Pour sa part, Mike Mukebayi, cadre du parti Ensemble pour la République, avait écopé de 30 mois de servitude pénale pour « faux bruits », après une intervention dans une émission télévisée. Son jugement avait été rendu par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe le 21 février dernier.
Quant à Denise Mukendi Dusauchoy, elle avait été condamnée à trois ans de prison par le Tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema, le 16 décembre 2024. Elle était poursuivie pour « faux bruits », « faux en écriture » et « injures publiques » à l’encontre de l’opposant Jacky Ndala et des services de renseignement congolais.
De 2008 à 2012, Adolphe Muzito était le Premier ministre de Joseph Kabila. Aujourd’hui, il n’est pas d’accord avec sa manière de voir les choses face à la gestion de la crise sécuritaire dans l’est du pays. Près d'une semaine exactement, Joseph Kabila avait, dans une tribune publiée par un média sud-africain, critiqué son successeur qui, à ses yeux, est le principal responsable de la crise sécuritaire.
En plus, Joseph Kabila a aussi fait comprendre que les revendications du M23 étaient légitimes.
«C’est pour cela qu’on l’accuse d’être derrière le M23. Quelqu’un qui a dirigé ce pays pendant dix-huit ans ne peut pas faire valoir la thèse du Rwanda», a réagi, à son tour, Adolphe Muzito.
Pour le président du parti Nouvel Elan, en ce temps de crise, Joseph Kabila devrait normalement travailler de concert avec son successeur Felix Tshisekedi pour l’intérêt de la nation.
Le Visionnaire du mouvement Le Centre a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la libération de Mike Mukebayi, Seth Kikuni et Jean-Marc Kabund de la prison centrale de Makala. Pour Germain Kambinga, cette mesure prise par le Président de la République, Félix Tshisekedi, constitue une étape cruciale qui va renforcer la cohésion nationale, préalable incontournable pour tout dialogue en cette période de crise sécuritaire due à l’agression rwandaise. Dans une publication faite hier, dimanche 2 mars 2025, l’Ancien Ministre de l’Industrie rappelle avoir formulé, il y a plus de deux semaines, un plaidoyer pour la décrispation politique en RDC pour poser les jalons d’une bataille plus solide visant la protection de l’intégrité et de la souveraineté du pays. Aussi, Germain Kambinga avait, dans sa lettre ouverte adressée, tout dernièrement, à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), tracé la voie à suivre pour l’unité des congolais au nom de la défense de l’intérêt de la patrie. Lisez, une fois de plus, cette correspondance lancée aux prélats catholiques.
Lettre ouverte du Mouvement politique « Le Centre » à l’attention des pères spirituels de la CENCO (Eglise Catholique) et de l’Eglise du Christ au Congo, au sujet du dialogue national
Très chers pères spirituels, le mouvement politique LE CENTRE suit avec une attention soutenue l’évolution de la situation sécuritaire qui prévaut à l’est de notre pays. Nous avons de façon patriotique face à ce drame que le Rwanda impose une énième fois à notre pays, fait plusieurs déclarations médiatiques et avons adressé un mémorandum contenant des propositions concrètes et réalistes pouvant contribuer à aider la RDC notre pays à garder sa dignité et sa grandeur.
De ce fait, après avoir suivi la démarche que vous avez récemment entamée en vue de l’organisation d’un dialogue national pour « retrouver la cohésion nationale » dont notre pays a besoin en cette période difficile, nous faisons un certain nombre d’observations dont la teneur est reprise dans les lignes qui suivent
De prime abord, nous nous interrogeons sur la pertinence d’un dialogue entre politiciens congolais dans le contexte de guerre d’agression que nous traversons.
En effet, réunir des politiciens dont la plupart n’a aucune expérience militaire ni véritable capacité d’apporter des solutions sur la problématique militaire qui se pose, mais dont pour la majorité, le dialogue constitue une tribune d’expression d’ambitions personnelles et de quête subtile de positionnement politique, nous semble être une démarche biaisée en amont et dont l’impact sur le cours de la guerre est nul, si pas négatif.
Nos troupes seront-elles mieux motivées, mieux équipées ou plus enclin à vaincre si des politiciens à Kinshasa se mettaient autour d’une table et formaient un nouveau Gouvernement d’union nationale ? Se répartissaient des postes au sein des entreprises du portefeuille de l’état ?
Car nous savons très bien qu’aucun dialogue entre congolais ne se fait de façon totalement, désintéressé sinon quel en serait l’intérêt si aucun « commerce » n’y était attendu ? Nous savons de quoi nous parlons.
Au regard de la gravité de la situation, voir un tel chef-d’œuvre d’hypocrisie politique se construire devant nous, nous fait désespérer de la conscience citoyenne des acteurs de la société congolaise (société civile et politiciens).
Quand est qu’il y a eu un dialogue inter ukrainien après l’attaque de la Russie, ou de dialogue inter Koweitien pendant l’attaque iraquienne ? Dialogue inter palestinien entre le FATAH et le HAMAS après la riposte Israélienne… la cohésion des cœurs et le sens patriotique ne s’accommodent pas de tous ces simagrées.
Nous considérons pour notre part, que le premier pas dans la recherche de la paix et la résolution de la crise sécuritaire qui nous frappe est la défaite des insurgés et le retrait du Rwanda pays agresseur. Comme au plus fort de la crise provoquée en 2012 par le même mouvement, les efforts avaient été concentrés premièrement sur le retrait de l’armée rwandaise et la victoire de l’armée congolaise sur les insurgés, et c’est seulement après cela qu’ont été envisagées des concertations nationales pour consolider la cohésion nationale et faire front face à l’ennemi dans une harmonie politique interne retrouvée. D’où vient que l’on veuille mettre aujourd’hui la charrue devant le bœuf ? Pendant que nos troupes sont sous le feu de l’ennemi, que des jeunes congolais s’enrôlent dans l’armée, que d’autres tombent sur le champ d’honneur, que le Rwanda installe une administration parallèle à Goma, que le Rwanda projette de créer une monnaie pour les territoires en ressuscitant ce projet avorté du RCD-GOMA, la priorité serait une réunion de politiciens égotiques dans les salons climatisés de Kinshasa ? De qui se moque-t-on ? La priorité selon nous est de consolider l’efficacité du front militaire et d’améliorer la gouvernance pour offrir à notre armée dans une discipline patriotique affirmée, les moyens de la victoire et de l’honneur national.
Jamais dans l’histoire du Congo indépendant, notre pays n’a été aussi riche et n’a eu autant de moyens, jamais notre armée n’a eu autant de moyens qu’aujourd’hui.
Alors pourquoi désespérer alors qu’il s’agit d’un simple problème d’organisation et de sursaut patriotique. Ce ne sont pas les Hommes de valeurs qui manquent dans nos services de sécurité civils et militaires, Monsieur le Président c’est eux la solution et c’est de là que viendra le salut de notre patrie. C’est de cette manière que nous écrirons le récit national que la postérité prendra en exemple. L’histoire ne devra pas, de notre époque dire, « plutôt que d’organiser la défense de la patrie, nos parents dialoguaient entre eux pour savoir qui avait de son côté le monopole de la vérité pendant que le Rwanda envahissait le Congo ».
Chers pères spirituels, la nature de la crise à laquelle nous faisons face est une action armée, orchestrée par un pays étranger qui a pour objectifs de coloniser nos terres et en piller les ressources pour le compte des commanditaires qui sont des nations puissantes sur l’échiquier mondial et des multinationales tentaculaires.
Pour ce faire, ils instrumentalisent certains compatriotes qui ont choisi de céder à l’appât du gain avec des revendications aussi floues qu’inacceptables pour notre jeune démocratie. Nous considérons donc, que vouloir dialoguer avec eux, alors qu’ils viennent au prix de milliers de morts congolais, de faire des conquêtes territoriales importantes, est moralement inadmissible. Un tel dialogue n’aura pour effet que le rétropédalage de notre pays 30 ans en arrière, alors qu’il est engagé sur la voie de l’enracinement de sa démocratie constitutionnelle ; Ce serait une violation de notre constitution, dont l’évolution vous était par ailleurs que peu souhaitable. Notre Constitution non seulement qualifie leurs actes de haute trahison, mais elle définit la non-violence et les élections comme seuls modes d’accession aux responsabilités publiques.
N’avons-nous toujours pas compris que les brassages et mixages tant réclamés par les insurgés qui ont provoqué successivement des crises sécuritaires dans notre pays constituent une stratégie du Rwanda, notre agresseur, pour nous infiltrer et perpétuer le cycle de pillages de nos ressources et la fragilisation continue de notre appareil sécuritaire ? Comment est-ce possible qu’après ces constats partagés par l’ensemble de nos compatriotes, il vienne à l’idée des compatriotes valeureux comme vous, de les envisager à nouveau ?
Classiquement, trois cas de figure existent en terme d’approches de négociations : Soit qu’on a le rapport de force en sa faveur, soit qu’il est équilibré et qu’aucun de protagonistes ne peut prendre le dessus sur l’autre, ou encore lorsqu’on est perdant dans la lutte.
De pressantes interrogations taraudent notre esprit, dans quel cas de figure situez-vous cette démarche de dialogue incluant les M23 : Considérez-vous que la RDC soit en position de force ? Ou alors que nous sommes en train de perdre la guerre ? Ou estimez-vous tout simplement que notre armée nationale est à mettre au même niveau qu’une rébellion terroriste stipendiée par le Rwanda ?
Quelle serait la conclusion d’une telle initiative ? L’abandon de notre constitution ? La légalisation de sa violation ? Ou simplement une abdication honteuse et pernicieuse de la RDC face au Rwanda ? Croyez-nous cela consacrera la fin de la RDC tel que nous la connaissons.
Outre ces interrogations, nous avons une nette impression que dans la présentation et le marketing de ce dialogue, l’on voudrait de manière sibylline présenter à l’opinion d’un côté l’image d’un pouvoir affaibli et à l’origine de la crise suite à ses ambitions réformatrices de la constitution, et de l’autre celle d’une opposition anti-réformes constitutionnelle renforcée par la faveur des circonstances ; ce qui ne correspond en rien à la situation politique en RDC. Le problème, nous insistons est militaro-sécuritaire. Pourtant, lorsqu’on se pose en conciliateur, l’on doit veiller à ne pas biaiser jusqu’à l’image des protagonistes.
Chers pères, le désarroi dans lequel se trouvent nos compatriotes après le carnage de l’armée rwandaise à Goma nous choque tout autant qu’il choque toute la nation. Mais, nous avons le devoir de ne pas paniquer ni diluer dans notre peine, la lucidité qui doit nous caractériser afin de trouver des moyens objectifs pour délivrer définitivement notre nation des appétits voraces d’un pouvoir tyrannique qui a pour ambition la colonisation de nos terres. Car, l’urgence aujourd’hui réside en la définition d’une approche diplomatique gagnante et honorable pour notre pays, et l’élaboration d’une stratégie militaire efficace. Le format du dialogue que vous proposez, bien que d’une esthétique morale louable n’est pas une solution crédible face à la guerre que nous impose le RWANDA et son bras séculier M23-AFC.
Dans cet ordre d’idées, nous reprenons ici des propositions que nous vous avons soumises à travers notre mémorandum du 05 Février 2025 :
Sur le plan diplomatique
LE CENTRE considère que le microcosme diplomatique est dirigé essentiellement par des intérêts parfois divergents entre nations, et que de jolis mots touchants ou une belle présentation ne suffisent toujours pas à convaincre et joindre à sa cause. LE CENTRE préconise donc que le Congo ait une approche diplomatique claire et décisive qui mette à la fois tous les acteurs impliqués devant leurs responsabilités, mais qui offre également au Rwanda et à la RDC des sorties honorables à l’issue de cette crise.
Ainsi, LE CENTRE fait les propositions suivantes :
Le retrait sans délai et sans condition de l’armée Rwandaise et du M23 du territoire congolais ;
La création d’une Zone Tampon des Nations Unies, étendue sur au moins 2 km de part et d’autres de la frontière commune des deux pays, et occupée par la Force Opérationnelle de l’Union Européenne (EUFOR) et de la Force Africaine en Attente (FAA), ou encore par l’armée américaine avec mandats offensifs, pour empêcher les groupes armés des deux pays d’attaquer. Cette zone tampon permettra par ailleurs de lutter contre le pillage des minerais de la RDC. Le Centre considère que c’est la seule alternative crédible et respectueuse pour les deux Etats
Le refus catégorique de la négociation avec les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, sauf dans le cadre du processus de Nairobi, car un tel processus entrainerait de facto l’arrêt du processus démocratique en RDC, ce qui est inadmissible au regard des énormes sacrifices consentis par le peuple congolais depuis 20 ans pour la construction de sa trajectoire démocratique ;
La Création d’un Tribunal International Spécial pour le Congo afin d’ouvrir des enquêtes, établir les responsabilités et obtenir des réparations de la part des responsables de crimes commis dans le cadre des conflits armés qui ont sévit dans notre pays depuis 2006, date de la fin du processus transitionnel issu du dialogue inter congolais incluant le récent carnage perpétré à Goma lors de l’attaque de l’armée rwandaise et de leurs supplétifs du M23.
Pour marquer la conscience de l’humanité et construire notre mémoire nationale, LE CENTRE recommande au gouvernement de décréter un deuil national pour rendre hommage aux milliers de nos compatriotes lâchement assassinés par l’armée rwandaise et leurs supplétifs du M23 à Goma.
Sur le plan militaire et de la nécessité de la cohésion nationale
La stratégie du Rwanda pour la conquête de nos territoires est restée invariable tout au long de ses nombreuses tentatives de colonisation de notre état : créer des foyers de tension, profiter de la division des congolais pour le recrutement des traitres (qui par appât du gain ont cédé à la séduction de l’ennemi), pour empêcher toute politique de développement dans ces zones déstabilisées afin de faire constater la nécessité d’une balkanisation ; Et cela est justifié par la sempiternelle préoccupation du danger supposé et délibérément amplifié par eux, que représentent les FDLR.
Aussi, la responsabilité des acteurs politiques, de par la magistrature morale qu’ils exercent sur l’opinion, est de faire preuve de dépassement, car le soutien à notre armée doit être totalement désintéressée et sans condition. Le premier qui doit prendre ses responsabilités en tant que garant de la cohésion nationale, c’est le président de la république.
Pour ce faire, Le Centre propose :
La convocation des états généraux des services de sécurité pour réfléchir sur les réformes profondes visant à éradiquer les actes de trahison, renforcer les capacités de stabilisation et de protection de l’intégrité territoriale etc.
La Libération des Prisonniers incarcérés pour des violations caractère politique de l’ordre public.
La mise en place d’un mécanisme pour solliciter le retour et garantir la sécurité des opposants qui se sont exilés.
La Résolution définitive de la question des tutsis congolais à travers un dialogue inclusif de toutes les communautés du grand Kivu et d’ailleurs, ainsi que des actions de sensibilisation contre toute stigmatisation, et répression des discours et actes de discrimination ;
En complément aux mesures initiées par le Président de la République sur la réduction du train de vie des institutions, Le centre propose les réformes ci-dessous :
Renforcement du contrôle des deniers publics par l’encadrement de la dépense publique : l’une des réformes les plus importantes serait celle du statut des agents du service financier des ministères (comptables, sous-gestionnaires de crédits et des contrôleurs financiers) en leur octroyant un statut et des revenus indépendants des cabinets ministériels pour qu’auréolés de leur pouvoir de contrôle, ils constituent un véritable contre poids au ministre ;
Une interdiction formelle du paiement en espèces doit être faite à la banque centrale afin que les dépenses des institutions ne se fassent plus via la manipulation des billets de banque, qui favorise les détournements, mais plutôt par virement bancaire ;
Réduction en divisant par trois les rémunérations des animateurs et membres des institutions (Parlement, Présidence, Gouvernement etc.) ; pour permettre selon nos estimations, d’économiser entre 150 à 200 millions de dollars américains à reverser tout de suite à l’effort de guerre. Cela a déjà été expérimenté en 2012 lorsque les terroristes du M23 avaient pour la première fois occupé la ville de Goma.
Chers pères, nous ne pouvons ignorer en tant que mouvement centriste, les vertus du dialogue, qui du reste est profondément ancré dans notre philosophie politique, ni ignorer les divergences profondes qui existent entre les acteurs politiques sur des questions essentielles de la vie nationale et qui requièrent un minimum de consensus tel que l’organisation des élections, les réformes constitutionnelles etc.
Nous ne sommes pas non plus sourds aux revendications de certains compatriotes de l’opposition qui soit croupissent en prison ou sont en exil déclaré ou pas, mais ces questions ne nécessitent pas forcément un dialogue, car elles dépendent d’une décision politique et il va de soi qu’en cette période sensible, le Président de la République doit avoir comme mode de gestion du pays, le Rassemblement des filles et fils de la République au-delà des clivages politiques.
Notre démarche est faite de bonne foi, et est empreinte de l’urgence d’agir qui guiderait tout cœur patriotique. Nous ne devons pas oublier que pour la RDC, il s’agit d’une guerre existentielle soit nous démontrons notre capacité à protéger notre héritage national soit on nous le prendra ? Winston Churchill disait :
« Vous avez choisi le déshonneur plutôt que la guerre, alors vous aurez le déshonneur mais aussi la guerre… »
Chers pères spirituels,
Peuple Congolais,
Dirigeants du Congo à vous de choisir.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple !