Soucieux du développement de la République Démocratique du Congo, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, ne cesse de déployer toute son énergie pour mobiliser les recettes, assainir la gestion des finances publiques et renforcer la crédibilité de l’Etat, tant sur le plan national qu’international. Ce mercredi 28 mai 2025, devant les assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD), le ministre des Finances a exprimé sa volonté de positionner la RD.Congo comme un acteur crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales.
C’est ce que soutient une source proche du ministère des Finances qui affirme que c’est dans la timidité que les actions parlent à la place des hommes qui ont l’amour du pays et une immense joie d’encourager les efforts inlassables du régime Félix Tshisekedi ainsi que du gouvernement Judith Suminwa.
«Ce travail, souvent silencieux, porte aujourd’hui des fruits visibles. La participation aux Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement en est une preuve concrète. Elle illustre la volonté du Gouvernement, sous le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de positionner la RDC comme un acteur sérieux, crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales », rassure notre source.
À noter que Doudou Fwamba a conduit les discussions qui ont abouti à la conclusion de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit.
«En sa qualité de ministre des Finances, il est le représentant de la RDC auprès des institutions de Bretton Woods. C’est à ce titre qu’il a conduit les discussions ayant abouti à la conclusion historique de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit, confirmant la stabilité macroéconomique et la cohérence des réformes engagées », poursuit notre source.
Dans la foulée, notre source précise qu’à cela s’ajoutent plusieurs financements de projets structurants sur fonds propres, dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie ou encore la relance des entreprises publiques.
Rappelons par ailleurs que depuis son entrée en fonction, le ministre des Finances a fait de la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance les piliers de son mandat. C’est une ligne politique assumée, qui rejoint, toujours selon notre source, la vision du Chef de l’État : celle d’un Etat fort, juste, respecté, et tourné vers le développement durable.
Ce vendredi 23 mai 2025, une étape décisive vers l’amélioration de l’accès aux soins de santé a été franchie ce jour à Bukangalonzo, dans le territoire de Kenge, province du Kwango, avec la cérémonie de pose de la première pierre d’un ambitieux projet d’infrastructures sanitaires. L'événement a rassemblé autorités locales, partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreux membres de la communauté.
La cérémonie a débuté par le mot de bienvenue du chef de secteur de Bukangalonzo, l’un des cinq secteurs du territoire de Kenge, abritant une population de 85.665 habitants, dont plus de 20.000 déplacés du conflit de Mobondo.
Dans son allocution, il a exprimé la reconnaissance de la population tout en appelant à un soutien accru pour les déplacés : « Nous saisissons cette opportunité pour demander l’aide aux partenaires pour notre communauté durement éprouvée ».
Le plan d'action, présenté par Madame Tezy, Chef de projet de l’UNOPS, Agence d’exécution, prévoit la construction de 15 centres de santé équipés, ainsi que deux pavillons flambant neufs pour deux Hôpital Général de Référence, incluant 10 lits, des panneaux solaires et des réservoirs d’eau pour garantir la durabilité du projet.
Le Directeur-Pays de la KOICA en RDC, Mr Choi Yonjae, a exprimé sa joie. Depuis 2020, KOICA collabore avec la RDC pour améliorer la santé maternelle et infantile via ce projet de plus de 10 millions de dollars. Il remercie les partenaires locaux et internationaux pour leur engagement. Enfin, il réaffirme la volonté de KOICA de poursuivre un partenariat durable pour le bien-être des populations.
Le Directeur des établissements des soins de santé, Représentant du Secrétaire Général à la santé, M. Bapitani, a salué la mobilisation sous un soleil ardent comme un signe fort d'engagement : « Votre présence ici témoigne de votre détermination à voir cette province avancer. Le Kwango mérite ce projet et bien plus ».
Il a souligné l'importance des dialogues continus pour porter ce projet à une échelle plus large, en insistant sur la nécessité d’une attention renforcée aux niveaux provincial et national. Il a suggéré à la KOICA de mobiliser d'autres partenaires pour créer une synergie multisectorielle, avec pour objectif de couvrir l’ensemble de la province sous un leadership fort.
Dans son discours émouvant, le Gouverneur de la province du Kwango, Monsieur Willy Bitwisila a remercié Dieu pour cette journée historique: « Nous ne posons pas simplement une pierre, mais les fondations d’un futur meilleur pour le Kwango. » Il a décrit le projet, soutenu par la KOICA, comme une victoire de la vision, du partenariat et de la détermination. Celui-ci couvrira les zones de santé de Kenge, Kimbau, Boko et Popo Kabaka, et dotera la province de 15 centres de santé modernes et de deux pavillons de maternité.
« Ce ne sont pas de simples murs que nous érigeons, mais des sanctuaires de vie, où les mères pourront accoucher en toute sécurité. C’est un coup décisif contre la mortalité maternelle et infantile. » a-t-il déclaré, avant de conclure en confiant la mission aux bâtisseurs : « Travaillez avec diligence. Je reviendrai dans un bref délai pour inaugurer cette œuvre. ».
Cette journée restera gravée dans l’histoire du Kwango comme celle où l’espoir a été cimenté dans la terre de Bukangalonzo.
Dans les arcanes du pouvoir, les reconnaissances franches et directes pour le travail accompli ne sont pas monnaie courante. Pourtant, une récente initiative présidentielle vient briser cette discrétion habituelle, mettant en exergue les efforts remarquables d'un membre clé du gouvernement. Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a, en effet, tenu à saluer personnellement la performance du Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale, le professeur Daniel Mukoko Samba. La raison de ces éloges, une réduction spectaculaire de 89% de la facture des pertes et manques à gagner versés par l'Etat congolais aux sociétés pétrolières pour la période 2023-2024.
Selon des échos provenant des cercles présidentiels, c'est Antony Nkinzo, le Directeur de Cabinet du Chef de l'Etat, qui a été personnellement mandaté pour transmettre une lettre de félicitation à Daniel Mukoko Samba. Datée du 14 mai 2025, cette correspondance exprime la satisfaction du Président Tshisekedi face à la rigueur et à la transparence de la méthodologie employée par le ministère de l'Economie. Cette approche a permis d'atteindre une baisse significative, témoignant de l'efficacité des mesures gouvernementales pour assainir et stabiliser ce secteur névralgique. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : une note technique de l'Administration de l'Economie nationale révèle que seulement 31 millions de dollars ont été déboursés pour l'ensemble de l'année 2024, contre la somme colossale de 281 millions de dollars payée en 2023.
Le Président de la République ne s'est pas contenté de féliciter, il a également encouragé son Vice-Premier Ministre à maintenir ce cap. Il a signifié son approbation des propositions visant à corriger progressivement le taux de charge structuré et, fait notable, à recouvrer les gains indûment conservés par certaines sociétés, qui sont dus à l'État.
Stabilité et pouvoir d'achat dans le secteur pétrolier
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, qui fut également un membre actif de l'équipe de campagne de Félix Tshisekedi, a insufflé une nouvelle dynamique dans le secteur pétrolier. Agissant en accord avec les orientations présidentielles et sous l'encadrement de la Première Ministre Judith Suminwa, il a su faire bouger les lignes.
L'un des résultats les plus tangibles pour la population est sans doute la baisse de 13% des prix des produits pétroliers, effective depuis octobre 2024. Dans la zone Ouest, qui inclut la capitale Kinshasa, le prix de l'essence est ainsi passé de 3340 à 2990,49 francs congolais, un tarif qui se maintient depuis près de neuf mois. Le gasoil a suivi la même tendance, passant de 3435 à 2979,73 francs congolais.
Cette politique tarifaire a eu un effet direct et positif sur la consommation, qui a bondi d'environ 50% au cours des huit derniers mois. A Kinshasa, par exemple, la société SEP Congo a vu ses livraisons journalières aux stations-service quasiment doubler, passant de 1500 m³ à une fourchette de 3000, voire 3500 m³.
Un observateur avisé commente cette transformation : ‘’Fini donc les menaces et les chantages des pétroliers. Le magicien du secteur est bien en place, en train de donner de l’assurance. Les prophètes de malheur ont déchanté sur leur pronostic annonçant le déluge pour empêcher la baisse des prix des produits pétroliers qui provoquerait des perturbations dans la gestion des stocks. Chaque matin à la pompe, certains ont fini par être convaincus que les promesses électorales de Félix Tshisekedi n’étaient pas du vent sur la protection du pouvoir d’achat des Congolais. Le Président de la République et la Première Ministre Judith Suminwa avaient vu juste de confier à cet économiste ce poste’’.
L'action de Mukoko Samba ne s'est pas arrêtée à la réduction des dépenses de l’Etat. Dans une démarche inédite, il a également initié l'identification des sociétés pétrolières ayant réalisé des gains excédentaires durant la période concernée. Ces entreprises sont désormais appelées à reverser au Trésor public la part qui revient de droit à l’Etat. Les premières estimations de ces gains à recouvrer avoisineraient les 39 millions de dollars. Une initiative qui confirme la volonté du gouvernement de restaurer l'équité et la discipline dans un secteur longtemps sujet à des pratiques opaques.
Sous le leadership du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et dans la dynamique impulsée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Ministre de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, mène une mission économique stratégique en Italie. Objectif : capter les technologies, mobiliser les investisseurs, et construire des alliances industrielles au service de la transformation structurelle de la République Démocratique du Congo.
Rome, Venise, Modène… De ville en ville, la République Démocratique du Congo s’ouvre davantage au monde par la voix de son Ministre de l’Industrie, Louis Watum Kabamba, en mission officielle en terre italienne. Portée par la vision du Chef de l’État, la diplomatie économique congolaise prend de la consistance, avec des rencontres de haut niveau, des visites industrielles ciblées et des accords porteurs d’espoir.
Premier point marquant de cette mission : la visite d’une usine artisanale de fabrication du verre, haut lieu du savoir-faire italien. Le Ministre Watum s’est imprégné des procédés de production et des mécanismes de transmission des compétences. Une démarche visionnaire qui vise à adapter ces techniques au contexte congolais, particulièrement dans les filières des métiers d’art et la valorisation du verre local, riche et souvent inexploité.
La mission s’est poursuivie dans le secteur agroalimentaire. La délégation congolaise a visité une industrie de pointe spécialisée dans la transformation agricole, avec un intérêt particulier pour les solutions technologiques favorisant l’autosuffisance alimentaire. Une telle collaboration permettrait à la RDC de transformer localement ses produits agricoles, réduisant ainsi les importations, tout en créant de la valeur ajoutée et des emplois durables.
Au cœur des échanges, la rencontre avec plusieurs entrepreneurs italiens opérant dans des domaines aussi variés que la santé, l’agriculture, la formation professionnelle, les technologies numériques et l’énergie. Ces entretiens bilatéraux ont jeté les bases de partenariats innovants susceptibles de renforcer l’écosystème économique congolais.
Mais le moment fort de cette mission reste sans conteste la signature, au Palazzo Ducale, d’un protocole d’accord historique entre la RDC et FEDERFORMAZIONE, la Fédération Italienne des organismes de formation et d’orientation professionnelle. Représentée par sa Présidente, Professeure Laura Mazza, cette structure italienne s’engage aux côtés de la RDC dans un mémorandum stratégique, structuré autour de quatre axes :
Le transfert de technologies et d’expertise, en vue de moderniser les chaînes de production locales et mieux valoriser les ressources naturelles du pays ;
Le développement industriel et le soutien aux PME, à travers le financement de projets porteurs et la mise en place d’unités de production décentralisées ;
La formation des compétences congolaises, notamment par des programmes d’échange ciblant ingénieurs, techniciens et jeunes entrepreneurs ;
Et enfin, la promotion des investissements directs italiens en RDC, pour accélérer l’implantation d’industries dans les Zones Économiques Spéciales (ZES).
Cet accord, salué des deux côtés comme un pas décisif vers une coopération industrielle renforcée, s’inscrit pleinement dans la politique de diversification économique prônée par le Président Félix Tshisekedi. En mettant l’accent sur la création de valeur locale, l’industrialisation et la montée en compétence, la RDC affirme sa volonté de rompre avec le modèle économique extractif hérité du passé.
Porté par une diplomatie proactive et constructive, le Ministre Louis Watum Kabamba se positionne en artisan d’un renouveau industriel, fidèle à la vision du Chef de l’Etat. Sa démarche, ancrée dans le réalisme, la rigueur et le partenariat stratégique, trace une trajectoire claire : faire de l’industrie le socle de la transformation économique de la République Démocratique du Congo.
Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba, a plaidé, ce jeudi 8 Mai à l’Université de Kinshasa lors de sa participation à la IXe édition du Forum Géoscience, pour une industrialisation durable des minerais stratégiques en République Démocratique du Congo.
Lors de sa prise de sa parole, il est revenu sur la question liée aux ressources naturelles avant d’insister sur la nécessité de permettre l’intégration efficace de la République Démocratique du Congo dans les chaînes de valeurs mondiales. Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, veut que la RD.Congo ait une industrialisation durable des minerais stratégiques qui lui permettra de s’épanouir.
Dans un contexte international marqué par une forte demande en minerais critiques dont le cobalt, lithium, cuivre ; le Vice-premier ministre a appelé à un recentrage sur les intérêts nationaux en indiquant : "Nous devons transformer nos ressources chez nous, avec nos compétences, pour renforcer notre économie et notre autonomie industrielle."
Profitant de la tribune académique, le VPM de l’Économie est aussi revenu sur l’accord bilatéral récemment signé entre la RDC et les États-Unis autour des minerais critiques. Qualifié de "gagnant-gagnant", cet accord a été salué.
Cependant, il a tenu à rappeler qu’aucune coopération ne devait compromettre la souveraineté économique de la RDC. Daniel Mukoko Samba a, pour ce faire, souligné que la puissance économique mondiale repose désormais en grande partie sur l’accès et le contrôle des ressources naturelles stratégiques avant de révéler que des études récentes confirment la présence des terres rares en République Démocratique du Congo, renforçant ainsi la position stratégique du pays.
En ce qui concerne le panel relatif à «Initiatives industrielles et production artisanale», Mukoko a salué le lancement, bien que tardif, de la première raffinerie d’or à Bukavu, tout en rappelant que « la RDC représente 43 % de la production artisanale mondiale de minerais ». Cette contribution importante nécessite, selon lui, « une politique de formalisation accrue afin de structurer et valoriser cette richesse ».
Daniel Mukoko Samba a, enfin, appelé à la formalisation des entreprises opérant dans les filières stratégiques, estimant que « seules des structures formelles pourront porter les ambitions industrielles du pays et tirer profit des niches d’avenir ».
Dans un contexte national complexe, suite à la crise sécuritaire persistante dans sa partie orientale, la République Démocratique du Congo vient de franchir une étape significative sur le front économique. Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, a conclu, le 13 mai 2025, un accord préliminaire au niveau des services avec les autorités congolaises. Cet accord porte sur la première revue du programme économique et financier triennal soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Une nouvelle qui, bien que soumise à l'approbation finale de la direction et du conseil d'administration du FMI prévue pour fin juin 2025, insuffle un optimisme prudent.
Les discussions, qui se sont tenues à Kinshasa du 30 avril au 13 mai, ont été l'occasion pour le FMI de saluer les efforts de coordination entre le Ministère des Finances, le Ministère du Budget et la Banque Centrale du Congo. Une synergie qui, selon l'institution de Bretton Woods, a permis de stabiliser l'économie nationale en dépit des vents contraires. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, qui a présidé une réunion clé de la Troïka politique élargie à la mission du FMI le 12 mai, a d’ailleurs réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de respecter ses engagements et d'ouvrir la voie à un soutien budgétaire accru.
L'un des signaux les plus encourageants est sans doute la maîtrise de l'inflation. Pour la première fois depuis juillet 2022, le taux d'inflation en glissement annuel est repassé sous la barre des 10% en avril 2025. Une performance notable, attribuée à la stabilité du taux de change observé depuis mi-2024 et à un resserrement judicieux de la politique monétaire.
Sur le plan de la croissance, l'économie congolaise a fait preuve d'une résilience remarquable. Le Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une croissance robuste de 6,5% en 2024, et les projections pour 2025 tablent sur un dynamisme soutenu, supérieur à 5%, principalement tiré par le secteur extractif. La stabilité extérieure s'est également renforcée, grâce à l'accumulation continue de réserves internationales et à une réduction du déficit du compte courant, bien que des efforts restent à fournir pour atteindre le niveau d'adéquation recommandé de couverture des importations.
Cependant, ce tableau positif est assombri par l'escalade du conflit armé dans l'Est du pays. L'intensification des hostilités, particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a engendré une crise humanitaire, sociale et économique profonde, coûtant la vie à des milliers de personnes.
Cette situation a inévitablement exercé une pression considérable sur les finances publiques. L'année 2024 a été marquée par des dépassements des dépenses publiques, dû à une forte augmentation des dépenses exceptionnelles de sécurité, des investissements publics et des transferts aux provinces et entités publiques. Malgré une bonne collecte des recettes, le déficit budgétaire intérieur a dépassé le plafond programmé.
Pour 2025, les défis persistent. La fermeture des bureaux de perception des recettes dans les zones occupées, conjugué à l'exonération de la TVA et des droits de douane sur les produits alimentaires de base, engendre un manque à gagner significatif. Simultanément, les pressions sur les dépenses se sont accrues, notamment avec le maintien de dépenses de sécurité élevées et le doublement des salaires des militaires et policiers depuis mars, une mesure destinée à soutenir le moral des troupes.
Face à ces réalités, le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement envers les objectifs du programme FEC, qui a été recalibré. L'objectif est de préserver la viabilité budgétaire tout en dégageant une marge de manœuvre suffisante pour répondre aux besoins urgents en matière de sécurité et d'aide humanitaire, sans sacrifier les dépenses sociales prioritaires et les investissements publics, d'autant plus que l'aide humanitaire extérieure est en partie suspendue.
Pour y parvenir, des mesures compensatoires sont prévues : accroître la collecte des recettes, rationaliser les dépenses non prioritaires – y compris par une réduction du train de vie de l'État – et un projet de loi de finances rectificative pour 2025 sera soumis au Parlement. Un appui concessionnel supplémentaire de la Banque mondiale est également attendu, et le FMI encourage d'autres partenaires au développement à apporter leur soutien.
Sur le front des réformes structurelles, des progrès notables ont été réalisés. La modernisation de la gestion des finances publiques (GFP) avance, avec un cadre juridique renforcé pour une meilleure adhésion à la chaîne de dépenses. L'opérationnalisation de la Direction générale du Trésor (DGTCP), la déconcentration graduelle de l'ordonnancement des dépenses, la mise en place du compte unique du Trésor (CUT) et la transition vers un cadre budgétaire hors ressources extractives sont autant d'avancées significatives.
Le FMI insiste sur la nécessité d'intensifier la mobilisation des recettes intérieures, notamment via le déploiement du système de facturation normalisée de la TVA, la rationalisation des exonérations fiscales et une lutte accrue contre l'évasion fiscale et la fraude douanière. Une meilleure efficacité des dépenses publiques et des avancées en matière de transparence et de gouvernance, surtout dans le secteur extractif, sont également jugées capitales pour assainir l'environnement des affaires et combattre la corruption.
Enfin, la mission du FMI a encouragé les autorités à poursuivre la mise en œuvre des réformes liées à la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR). Ces mesures, dont les échéances approchent, visent à renforcer la résilience de la RDC face aux chocs climatiques et à consolider son rôle de pays solution dans la transition énergétique mondiale.
Au terme de cette mission, M. Ahokpossi a tenu à remercier l'ensemble des parties prenantes congolaises pour leur hospitalité et la qualité des échanges. Si le chemin vers une stabilité économique et sociale durable reste semé d'embûches, cet accord préliminaire avec le FMI constitue une reconnaissance des efforts engagés et un encouragement à poursuivre sur la voie des réformes, dans l'intérêt du peuple congolais.
Pour renforcer la compétitivité des industries locales, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a signé un arrêté interdisant temporairement l'importation de sacs et d'emballages de ciment ainsi que de sacs destinés aux minerais (Big Bags) dans la partie Sud-Est de la RDC.
Cette interdiction s'étendra sur une période de 12 mois, indique une annonce proche du ministère du Commerce extérieur exploitée par opinion-info.cd, ce mardi 29 avril 2025.
Selon une dépêche du ministère du Commerce extérieur, cette interdiction s’étendra sur une période de 12 mois. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de sauvegarde de la production nationale, particulièrement dans les provinces industrielles du Katanga, afin de stimuler la consommation des produits fabriqués localement.
Toutefois, des mesures d’accompagnement ont été prévues. En cas de difficulté d'approvisionnement en produits locaux dans certaines parties du territoire national, les opérateurs économiques auront la possibilité d’obtenir, sans frais, une dérogation d’importation. Cette autorisation exceptionnelle devra être sollicitée auprès du ministre du Commerce extérieur, à travers une demande précise indiquant la destination et les détails de la marchandise concernée.
La demande devra également être appuyée par un dossier complet validé par le SEGUCE-RDC -Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur-, sous peine de rejet.
Avec cette initiative, le Gouvernement entend encourager la relance de l’industrie locale, réduire la dépendance aux produits importés et favoriser l’émergence de champions industriels congolais.
Rappelons que cette mesure de restriction temporaire d’importation de certains matériaux de construction pour une durée de 12 mois, vise abord à stopper l’exploitation ainsi que l’utilisation abusive des ressources naturelles de la République démocratique du Congo : une décision qui entre en vigueur dès les jours de sa signature.
Access Bank RDC, guidé par son Directeur Général Arinze K. Osuachala, a rendu public son rapport « Pilier III » pour l’exercice 2024, ce samedi 3 avril 2025 à Kinshasa, conformément à l’instruction 55 de la Banque Centrale du Congo portant sur la discipline de marché. Ce document fournit une vue d’ensemble approfondie, tant qualitative que quantitative, des opérations de la banque, couvrant notamment, la gestion des risques, la gouvernance d’entreprise et les orientations stratégiques.
En phase avec la vision de la Banque qui est d'être la banque africaine la plus respectée au monde, Access Bank RDC adopte des normes internationales en matière de gestion des relations avec la clientèle, de contrôle des risques et de gouvernance. Cette approche permet à la Banque de relever efficacement les défis tout en capitalisant sur les opportunités inhérentes au marché congolais.
L’année 2024 a été marquée par une croissance significative : le total du bilan est passé de 996,8 milliards CDF en 2023 à 1.151 milliards CDF, soit une augmentation de 154,3 milliards CDF. Les dépôts de la clientèle ont également progressé, atteignant 810,7 milliards CDF contre 661 milliards l’année précédente. Cette performance reflète une forte mobilisation des dépôts, aussi bien du segment de détail que des grandes entreprises, traduisant l’ancrage renforcé de la banque dans l’économie nationale.
Sur le plan des résultats, Access Bank RDC a maintenu pour la dixième année consécutive une croissance de sa rentabilité. Au 31 décembre 2024, les fonds propres de la banque s’élevaient à 198,2 milliards CDF (soit 69,6 millions USD), portés par un bénéfice net après impôt de 26,9 milliards CDF (9,4 millions USD). Cela, malgré une provision pour dépréciation du capital de 3,3 milliards CDF (1,1 million USD), due à la dépréciation du franc congolais (passant de CDF 2600/USD en janvier à CDF 2845,05/USD en décembre 2024).
Arinze K. Osuachala, Directeur Général d’Access Bank RDC, a déclaré : « Nous poursuivons notre enracinement dans l’économie congolaise en consolidant nos performances financières et notre notoriété. Notre priorité est d’offrir des services de qualité et de proposer des produits innovants répondant aux réalités du marché. Notre progression constante reflète notre ambition de devenir un acteur clé du développement durable, tout en atteignant nos objectifs stratégiques. »
En parallèle, Access Bank RDC mène diverses initiatives à impact social dans les domaines de l’environnement, de la santé, de l’éducation et du développement économique, confirmant ainsi son engagement en tant qu’institution citoyenne.
En ce qui concerne cette banque
Access Bank R.D. Congo, filiale du groupe Access Bank Plc, opère en République Démocratique du Congo depuis 2002 suite à l’acquisition de la Banque Privée du Congo (BPC), à l’époque opérationnelle à Goma. L’approbation de la Banque Centrale du Congo pour la dénomination Access Bank RDC a été effective en Août 2008.
Access Bank R.D. Congo est une banque commerciale qui offre une gamme variée des services financiers aux entreprises et aux particuliers. Plusieurs années d’expérience sur le marché financier congolais ont permis à la banque de développer en son sein une diversité des produits financiers inclusifs ciblée à la clientèle « Particulier » pour contribuer fortement à l’inclusion financière du pays.
L’objectif principal est de comprendre et de répondre aux besoins réels de la population congolaise pour accroitre l’économie de la RDC.
Signalons que, le groupe Access Bank Plc, composé des filiales bancaires et non bancaires, est présent dans les pays d’Afrique notamment le Nigéria, la Gambie, la Sierra Leone, la Zambie, le Rwanda, le Ghana, le Mozambique, le Kenya, le Botswana, le Cameroun, la Guinée Conakry, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Namibie, La Tanzanie, l’Île Maurice et la RD Congo, sans compter son expansion en Europe puis en Asie en ayant une filiale au Royaume-Uni, en France, Malte, et des bureaux de représentation en Chine, aux Émirats arabes unis, au Liban, à Hong Kong et en Inde.
Access Bank Plc est cotée à la Nigérian Stock Exchange (NSE) et compte plus de 900.000 actionnaires. Le total de ses actifs, à ce jour, est supérieur à 33,4 milliards de dollars. En tant que banque africaine de premier plan, Access Bank Plc cherche à devenir un catalyseur majeur de croissance à travers l’Afrique et au-delà du continent. Access Bank Plc est l’une des plus importantes institutions bancaires du continent africain en termes de portefeuille client qui a atteint plus de 60 millions de clients. La croissance reste l’ADN de Access Bank car elle poursuit un rythme d’acquisition qui connait une forte accélération.
Le groupe existe depuis février 1989 et est aujourd’hui une banque commerciale enregistrée au Nigeria, opérant à travers un réseau de plus de 700 agences et points de services, couvrant 3 continents et 25 marchés. Ses filiales bancaires et non-bancaires offrent un large éventail de services financiers à travers le Nigéria et d’autres juridictions.
(Enquête réalisée par Belhar Mbuyi et Olivier Kaforo)
Après la formation du Gouvernement Sama Lukonde, Nicolas Kazadi décide de créer un pôle financier dynamique et un nouveau lieu de vie pour les Kinois, qui offrirait des espaces de restauration, des centres de conférences, des parkings, des bureaux et un data center de premier plan. Il s’agit de construire un centre financier qui engloberait également un Centre de Congrès pouvant accueillir jusqu’à 3000 personnes, un hôtel Marriott – du nec plus ultra de l’hôtellerie mondiale, Marriott International, dont le siège se trouve à Bethesda, dans le Maryland aux USA – de 240 chambres. L’objectif est de mettre en place un soft power – stratégie d'influence qui se traduit par la capacité d'un Etat à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur.
Troisième partie : dossiers Centre financier et Kin Arena
Au-delà de l’aspect infrastructurel, le Centre financier de Kinshasa ambitionne donc de renforcer la crédibilité économique du pays en étant le reflet des progrès économiques du pays et en attirant les investisseurs, les hommes d’affaires et les événements d’envergure internationale, plaçant ainsi la RDC au cœur des activités sur le continent.
Des campagnes médiatiques malveillantes ont pourtant été menées pour saboter ce projet, sans raison, oubliant que le principal concurrent en la matière dans la région n'est autre que le Rwanda, avec son Kigali Convention Center. Pourtant, de tous les dossiers qui sont souvent reprochés à Nicolas Kazadi, c’est le seul qui a été initié par l’ancien Ministre des Finances.
Le marché de construction du Centre financier de Kinshasa est confié à la société turque Milvest. Nicolas Kazadi recrute la société française
Gemo Management, spécialisée dans la prise en charge des projets d’envergure dans les grandes opérations d’architecture et d’urbanisme au niveau international, pour en assurer le contrôle.
Mais Nicolas Kazadi fait systématiquement l’objet d’attaques de ses adversaires. Or, dans ce cas précis, nul ne peut parler de surfacturation car il a négocié un prix particulièrement compétitif de 1.800 USD le mètre carré. A titre de comparaison, la Tour-F, futur immeuble le plus géant d’Afrique noire en construction à Abidjan en Côte d’ivoire, affiche un coût au mètre carré de 3.500 USD, soit le double du centre financier de Kinshasa.
Accusation fausse de toutes pièces
Donc, il va falloir trouver autre chose. Eureka : c’est à propos du financement que l’Inspection Générale des Finances déclenche la polémique. Devant le Chef de l’Etat, Jules Alingete accuse Milvest de n’avoir pas préfinancé la construction du projet comme convenu dans le contrat, mais d’avoir plutôt travaillé avec l’argent payé par le gouvernement.
Et comme d’habitude, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service prend soin de faire relayer dans la presse toutes ces accusations, même non fondées, et le Ministre des Finances et l’entreprise turque sont salis à foison.
Pourtant, l’engagement contractuel était que Milvest devait recevoir 15% du montant total au démarrage, ensuite il recevrait un montant mensuel moyen qui serait ajusté en fonction des factures mensuelles. Le contrat n'a jamais prévu un quelconque préfinancement.
« Si on avait suivi les clauses du contrat, ces bâtiments auraient pris 3 à 4 ans pour être achevé », nous déclare un proche du dossier. Qui poursuit : « le prestataire s’était engagé auprès du président turc Recep Tayip Erdogan de préfinancer le projet et de le terminer coûte que coûte avant décembre 2023 ».
Milvest a ainsi préfinancé les travaux, car peu avant l'inauguration des premiers bâtiments intervenue en décembre 2023, le constructeur avait déjà avancé près de 200 millions de dollars de travaux dont l'Etat ne s'était pas acquitté.
Les paiements interviendront par la suite, notamment grâce à un emprunt extérieur de 130 millions dollars obtenu par la RDC.
Ce préfinancement s'est fait grâce à crédit fournisseur obtenu par le constructeur. A part le ciment, tous les matériels de construction était d’ailleurs commandé de l’étranger. Donc l’accusation de Jules Alingete est fausse de toutes pièces.
Le Centre financier est inauguré dans les délais, en décembre 2023, en pleine campagne électorale. Jusqu’au bout, Nicolas Kazadi a veillé au grain. A titre d’exemple, l’Office de voirie et drainage exigeait 29 millions de dollars pour la construction autour du centre financier et les travaux d’évacuation des eaux vers le fleuve. Il obtiendra les mêmes travaux chez Milvest pour 13 millions USD.
Pure invention et manipulation
Malgré des campagnes de presse malveillantes qui ont alimenté les réseaux sociaux en ragots de tous genres, l’IGF finit par publier un communiqué dans lequel elle déclare : « L’IGF informe l’opinion nationale qu’elle n’a jamais ouvert un dossier relatif au Centre financier de Kinshasa. A ce jour, ce projet se déroule sans problème. Tout ce qui se dit dans les réseaux sociaux relève de la pure invention et de la manipulation politique ».
Dernier dossier de notre enquête : la construction à Kinshasa d’une arène – grande plateforme destinée aux événements sportifs et spectacles musicaux. Il s’agit d’un projet qui tient à cœur Félix Tshisekedi depuis son premier mandat.
Le Chef de l’Etat tenait à offrir à la jeunesse congolaise un haut lieu du sport et de la culture. Comme si l’objectif était d’entraver la réalisation de l’action du Chef de l’Etat congolais, une main noire s’est attelée à en entraver la construction et en retarder les travaux.
Dans ce rôle, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service Jules Alingete, qui a même parlé à travers ses communicants de surfacturation.
A la suite du premier voyage du Chef de l’Etat en Turquie en septembre
2021, son Conseiller Spécial en charge des Infrastructures conduit une équipe multisectorielle comprenant des conseillers de plusieurs ministères à Istanbul en avril 2022 pour discuter avec l’entreprise turque Summa, qui a construit Arena Dakar au Sénégal et la BK Arena de Kigali au Rwanda. Dans la capitale turque, les deux parties signent un procès-verbal qui conclut que Summa devra construire une arène de 20.000 places à 125 millions de dollars US.
Le 7 juillet 2022, c’est à Kinshasa que le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde préside la cérémonie de signature de construction de l’Arena de Kinshasa par le Ministre des Infrastructures Alexis Gisaro et M. Semira Bora, président la société Summa, en présence de plusieurs ministres sectoriels, dont celui des Finances Nicolas Kazadi et celui des Sports Serge Tchembo Nkonde.
Le lendemain 8 juillet, le Conseiller Financier de Nicolas Kazadi, M. Vagheni Pay Pay, fait remarquer au Ministre que le contrat signé la veille portait sur la construction de l’Arena de Kinshasa à 175 millions de dollars US, alors que le montant convenu à Istanbul était plutôt de 125 millions de dollars américains. Entre les deux, il y a une différence de 50 millions en devise américaine.
Kazadi empêche une ‘‘frappe’’ de 50 millions
Piqué au vif, le Ministre des Finances écrit un message au Chef de l’Etat pour lui expliquer la situation. Ce dernier prend un coup de sang et exige qu’on revoie vite cette situation conformément à ce qui a été convenu dans la capitale turque. Suite à cette instruction, le contrat signé sera revu au montant de 125 millions de dollars.
Nicolas Kazadi a sauvé une grosse somme d’argent en faveur du pays, mais on imagine la colère contre lui de la part de tous ceux qui comptaient sur cette ‘‘frappe’’ de 50 millions USD pour s’en mettre plein les poches. Le ministre des Finances devient un homme à abattre, reste à trouver une occasion.
Mais un jour, au cours d’une discussion à laquelle participe M. Thuran
Mildon, patron d’une autre entreprise turque, Milvest, Félix Tshisekedi demande à ce dernier combien peut coûter la construction d’une arène sportive. Après plusieurs hésitations de la part de M. Mildon qui ne voulait pas entrer en confrontation avec ses compatriotes de Summa et plusieurs insistances du chef de l’Etat, le PDG de Milvest finit par dire qu’il pourrait la construire à 110 millions au maximum.
Sur le champ, le Président Tshisekedi ordonne à Nicolas Kazadi de traiter le dossier afin de confier le marché à Milvest, et d’écrire à Summa pour rompre le contrat. L’argentier national s’exécute. Quelques jours plus tard, Milvest présente son devis officiel pour la construction de Kinshasa Arena à près de 104 millions de dollars. L’affaire est dans le bon.
Encore une fois, le prix est imbattable. En effet, le Rwanda a construit son BK Arena de 10.000 places à 104 millions USD ; le Sénégal son
Dakar Arena de 15.000 à 117 millions USD ; et la Tanzanie vient de signer un contrat pour la construction d’une arène semblable à 172 millions USD. Dès lors, réussir le pari d’une arène de 20.000 USD à 104 millions USD est une vraie prouesse.
Travaux bloqués pour rien
L’entreprise turque reçoit un acompte de 20 millions de dollars, mais elle accélère, y compris avec ses moyens. En effet, Milvest a préfinancé des travaux pour plus de 65 millions USD sur les 104 millions USD du coût total du projet. La société exige alors d’être payée en fonction de son préfinancement vu qu’elle est en avance sur les travaux effectués.
Nicolas Kazadi va fournir un effort pour lui payer 45 millions de dollars, et d’apurer le reste au fur et à mesure de l’avancement du projet. Mais Nicolas Kazadi quitte le Ministère des Finances et son instruction est immédiatement bloquée par l'IGF et par son successeur.
Comme s’il se destinait à bloquer tous les projets qui rentrent dans le programme du chef de l’Etat, c’est le moment que choisit l’IGF d’entrer en action en bloquant 1.300 containers de matériel commandés par Milvest pour Kinshasa Arena. Les travaux s’arrêtent donc. Ils resteront à l’arrêt pendant plusieurs mois sans raison, occasionnant d'énormes pertes au constructeur du fait du maintien des charges fixes du projet sans activités.
Le 15 décembre 2024, sans explication, le nouveau Ministre des Finances Doudou Fwamba, le Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire Guy Loando, et l’IGF-chef de service Jules Alingete s’en vont inspecter le chantier de Kinshasa Arena dont ils annoncent la reprise les travaux et le déblocage des 1.300 containers qui étaient bloqués par l’IGF à Matadi.
Comme dans d’autres dossiers – forages, lampadaires, centre financier
– rien n’a été trouvé pour incriminer Nicolas Kazadi. « Aucune anomalie n’a été relevée, l’IGF a donc bloqué les travaux pour rien », se désole un journaliste de la place. Mais nul n’a eu le courage de disculper publiquement l’ancien Ministre des Finances, qui a été victime de plusieurs campagnes de lynchage médiatique.
En conclusion de cette enquête, nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi l’IGF-chef de service Jules Alingete entrave de manière quasi-obsessionnelle et systématique la réalisation du programme du chef de l’Etat. C’est le cas également de la délivrance de la carte d’identité aux Congolais, qui était une promesse ferme de Félix Tshisekedi dans un pays où nul recensement n’a été effectué depuis 1984, et où nul ne peut dire avec exactitude qui est congolais et qui ne l’est pas. Une question extrêmement importante qu’utilisent les ennemis pour agresser le pays.
C’était donc une priorité absolue du président Tshisekedi de régler ce problème. En 2023, un contrat de type partenariat public privé de 697 millions de dollars avait été signé par le gouvernement, représenté par l’Office national d’identification de la population, ONIP, avec le consortium Idemia/Afritech. Symboliquement, la première carte d’identité est offerte au chef de l’Etat lui-même.
Après le déploiement du matériel et plusieurs tests, le 26 avril 2024, l’ONIP commence la délivrance des cartes d’identité. Mais quelques jours plus tard, l’IGF bloque à son tour le processus du contrat IDEMIA/AFRITECH, qu’il accuse d’être entaché de « nombreuses irrégularités » et d’être « surfacturé ».
Pourtant, le Cameroun, un pays de seulement 28 millions d’habitants, a signé un contrat de 226 millions de dollars avec l’entreprise allemande Augencic pour une opération similaire.
Rapporté à un pays de 120 millions d’habitants comme la RDC, le contrat IDEMIA/AFRITECH semble même moins élevé. Dans tous les cas, l’opération de délivrance de la carte d’identité a été ainsi torpillée elle aussi et, à ce jour, les Congolais n’ont toujours pas de pièces d’identité.
Belhar MBUYI (Finance-cd.com) et Olivier KAFORO (Chronik’ Eco)
Après la célébration officielle de ses dix ans d’existence tenue lundi dernier à l’hôtel Hilton de Kinshasa, l’Agence des Zones Economiques Spéciales (AZES) a poursuivi, les activités commémoratives de son dixième anniversaire à travers une série de visites de terrain. Conduite par son Directeur Général Auguy Bolanda, une délégation composée de l’ancien ministre de l’Industrie Rémy Musungayi, de la présidente du Conseil d’administration de l’AZES, Joséphine Mbombo, des partenaires, ainsi que des acteurs économiques publics et privés, s’est rendue mardi dans les zones économiques spéciales de Maluku et de Kin-Malebo.
Immersion sur le terrain
La visite a débuté par la ZES de Kin-Malebo, implantée dans la commune de la N’Sele. S’étendant sur 530 hectares dont 180 sont réservés au développement industriel dans une première phase, cette zone ambitionne de devenir un pôle stratégique de la production locale et de la transformation industrielle.
«C’est un plaisir d’accueillir l’AZES pour cette visite. Notre site accueille déjà plusieurs industriels, avec à terme la création de près de 20 000 emplois », a déclaré Nadine Mutaka, responsable marketing de la zone Kin-Malebo. Elle précise :
«Nous avons déjà aménagé 4,5 km de routes, clôturé 8 km et 40 hectares sont d’ores et déjà réservés par les opérateurs ».
Des usines déjà opérationnelles
La délégation a ensuite visité l’usine SAPHIRE Ceramics, première unité de production locale de carreaux et faïences « Made in DRC ».
Sa directrice commerciale, Betty Tong, a indiqué que la société a atteint une production journalière de plus de 50 000 m², ce qui a permis de réduire de 50 % le prix des carreaux sur le marché kinois. Autre étape marquante : l’usine Varun Beverages, productrice des boissons Pepsi et Mirinda. Après 20 ans d’arrêt, la marque a été relancée à Kinshasa. L’usine affiche une production quotidienne de 1,2 million de bouteilles, avec un objectif de triplement d’ici la fin du mois.
Une vision nationale portée par l’AZES
Dans son mot de clôture, le DG Auguy Bolanda a présenté ces dix ans comme un tournant. « Nous avons quitté le stade de la théorie. Aujourd’hui, nous consolidons l’opérationnalisation des ZES à travers tout le pays », a-t-il affirmé. Selon lui, la vision portée par le Chef de l’État ambitionne de doter la RDC d’au moins 20 zones économiques spéciales. Kinshasa a ouvert la voie, suivie des provinces du Haut-Katanga, du Lualaba, et bientôt du Kasaï, du Congo Central, et du Sud-Kivu.
«L’avenir du pays, c’est l’industrie, pas le commerce. Nos matières premières doivent être transformées localement pour que nous capturions la valeur ajoutée », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de créer des chaînes de valeur locales pour booster l’emploi et lutter efficacement contre le chômage. Placée sous le thème « Mise en œuvre des zones économiques spéciales en RDC : bilan, défis et perspectives », la commémoration des 10 ans de l’AZES marque un jalon crucial. Elle met en lumière la transition d’un concept ambitieux vers une réalité industrielle palpable, ouvrant une ère nouvelle pour l’économie congolaise.