(Par Me Magalie Dosi Kisansa, Présidente a.i de la DCU, Dynamique Congo Uni)
La récente appréciation du franc congolais, qui est passé d’environ 2 800 FC pour 1 USD à 2 000 FC pour 1 USD en moins d’un mois, illustre l’importance du rôle actif de notre Banque centrale, sous la direction du gouverneur actuel.
Cette hausse rapide n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’interventions ciblées de la Banque centrale pour stabiliser notre monnaie et soutenir la politique monétaire, tout en maintenant un équilibre entre croissance économique et maîtrise de l’inflation. L’assouplissement du taux directeur, décidé récemment, montre la volonté de la BCC d’accompagner l’économie nationale tout en consolidant la confiance dans le franc congolais.
Je tiens à saluer les efforts constants de la Banque centrale pour préserver la stabilité de notre monnaie et renforcer la confiance des citoyens et investisseurs.
Cependant, il faut garder à l’esprit que sans diversification économique, l’appréciation du franc congolais et la politique monétaire active restent fragiles et temporaires. Pour que la croissance économique et la maîtrise de l’inflation se combinent efficacement, il est indispensable de bâtir une économie plus résiliente, plus variée et moins dépendante des exportations minières.
En tant que Présidente Nationale a.i de la DCU, je réaffirme mon engagement à encourager des politiques économiques qui renforcent notre souveraineté et la prospérité durable de la RDC.
Ensemble, continuons à bâtir une RDC plus stable et prospère.
Conformément aux engagements du Gouvernement, dirigé par la Première ministre Judith Suminwa, sur la mise en application du 5ème pilier du programme quinquennal du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Vice-premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, s'active dans la résolution des revendications sociales de différentes couches socioprofessionnelles, pour préserver la paix sociale.
C'est dans cette optique que le VPM Adolphe Muzito a accordé une oreille attentive, ce mardi, aux délégués de l'intersyndicale du ministère de Formation professionnelle, venus présenter le tableau de la prise en charge du personnel de ce secteur. Accompagné du vice-ministre du Budget Elysé Bokumwana, Adolphe Muzito a réservé une réponse positive aux délégués de l'intersyndicale, qui ont exprimé un soulagement en ce qui concerne le début de résolution de leurs préoccupations salariales.
Selon l'inspecteur Milindi Landry, porte-parole de l'intersyndicale, "le Vice-premier ministre du Budget n'a pas laissé le secteur de la Formation professionnelle sans solution, malgré la difficulté de la trésorerie." L'inspecteur a noté avec satisfaction qu'il y a une enveloppe qui a été allouée pour la paie complémentaire dans le secteur de la Formation professionnelle. "L'enveloppe pour laquelle l'intersyndicale a sollicité qu'elle soit intégrée dans l'état liquidatif normal", indique Milindi Landry, qui ajoute que "le Vice-premier ministre a donné la ligne de conduite et a rassuré de son accompagnement, tout en respectant le principe du budget." Le porte-parole de l'intersyndicale de la Formation professionnelle, qui a plaidé pour l'amélioration de la situation sociale et salariale des inspecteurs formateurs du ministère de la Formation professionnelle, a reconnu qu'un "travail est en train d'être fait" pour plus d'amélioration de la situation de paie. Il a salué l'implication du Vice-premier ministre Adolphe Muzito.
Bien avant cette rencontre significative, le VPM Adolphe Muzito a procédé à un exercice similaire avec un collectif des anciens députés provinciaux, venus, eux aussi, plaider pour le paiement des arriérés de leurs émoluments. Réunis en collectif, ces anciens députés provinciaux de la législature 2018- 2023, ont fait part au Vice-premier ministre de l'ensemble de leurs revendications. Parmi leurs doléances figurent "le paiement des 10 mois d'arriérés de salaire, les indemnités de sortie et les frais d'installation", a déclaré Joseph Magbaka, porte-parole du collectif de ces anciens élus.
À en croire ces anciens élus provinciaux, pour ce qui est des frais d'installation, la situation litigieuse a perduré toute la législature. "C'est depuis 2019 que nous avons commencé la législature et on n'a pas reçu les frais d'installation. C'est comme ça que nous sommes venus rencontrer le Vice-premier ministre, pour qu'il décante ces trois problématiques", a indiqué Joseph Magbaka.
Le Vice-premier ministre Adolphe Muzito a promis à ses hôtes de suivre de près le dossier de leurs revendications, à la grande satisfaction de ces anciens élus.
L’implication du VPM Adolphe Muzito dans la résolution des revendications sociales traduit son engagement à respecter, avec détermination et sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, l’instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, appelant les membres du Gouvernement à évaluer les engagements pris envers les partenaires sociaux et à trouver des solutions pour préserver la paix sociale.
En visite dans la ville de Boma ce mercredi 1er octobre 2025, dans le cadre de son itinérance dans la province du Kongo Central, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a annoncé des mesures fortes pour la relance du port international de Boma, autrefois poumon économique de la RDC.
Les plus pertinentes et vitales mesures se résument notamment à travers:
le retour des services portuaires, conformément aux recommandations du Chef de l’Etat ;
la signature prochaine des décrets nécessaires pour concrétiser cette relance ;
et le dialogue annoncé avec les partenaires privés, notamment du secteur brassicole, en vue de la réouverture des usines à l’arrêt comme Bralima.
Dans son mot de remerciement à la population bomatracienne, le Maire par intérim, Me Claudelle Phemba, a salué la maturité, la discipline et le sens du civisme de la part de ses administrés qui se sont autant mobilisés pour réserver «un accueil exemplaire» à Judith Suminwa, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement. A l’en croire, ces trois vertus ont ainsi honoré la ville et renforcé l’image d’un « Boma uni, digne et résolument tourné vers l’avenir ».
Plusieurs engagements ont été consignés dans le cahier des charges porté par le Maire a.i à la Cheffe du Gouvernement en vue de répondre aux préoccupations urgentes de la population bomatracienne notamment : la signature d’un décret autorisant l’importation et le déchargement au Port de Boma, des véhicules usagés ; le bétonnage de 3 kilomètres de la route entrée Kikuku-Bralima ; le curage de la rivière Kalamu ; et la construction du Stade Sokol, qui est un symbole de fierté pour la jeunesse ainsi que toute la population de cette ville historique.
Pour Me Claudelle Phemba, autorité urbaine, ces promesses ne sont pas de simples annonces, «elles sont les fondations d’un nouveau départ pour la ville de Boma». Un renouveau qui tire son fondement dans l’engagement collectif, la dignité et la foi des bomatraciens en leur ville.
Il sied de noter que la visite de la Première Ministre marque un tournant décisif pour la ville portuaire et historique de Boma en vue de relancer son activité économique. Les engagements fermes pris par la Cheffe du Gouvernement répondent à un seul objectif : ‘’redonner à Boma son rôle stratégique dans l’économie nationale et créer des emplois locaux’’.
Dans le cadre de la vision de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, telle qu’endossée par le Gouvernement central, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, le Vice-premier Ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, a donné son accord pour accompagner techniquement la ville de Kinshasa dans la mise en place d’un cadre budgétaire conforme aux standards nationaux.
L’annonce a été faite par Jésus-Noël Sheke, ministre provincial du Budget, Plan, Emploi et Tourisme de Kinshasa, à l’issue de l'audience que lui a accordée le VPM du Budget, Adolphe Muzito, accompagné du vice-ministre Elysé Bokumwana, ce mercredi 1er octobre 2025, au Centre financier de Kinshasa.
«Nous sommes venus solliciter un accompagnement technique de Son Excellence et des services de son ministère, pour permettre à la ville de Kinshasa de se doter d’un cadre budgétaire normalisé», a déclaré Jésus-Noël Sheke. Il a rappelé que depuis le lancement de la décentralisation en 2008, ‘’les provinces peinent à mettre en place des cadres de gestion budgétaire conformes aux standards des finances publiques’’.
Selon lui, cette volonté politiquement soutenue au niveau national s’est matérialisée par l’engagement du Vice-premier ministre, pour matérialiser la vision du Président de la République, sous la coordination de la Première ministre.
«Nous sommes heureux d’annoncer aux Kinois que le Vice-Premier ministre a accepté d’impliquer les services du Budget pour accompagner techniquement la ville», a-t-il précisé. A en croire le numéro un du Budget de la ville de Kinshasa, la régularité de la rétrocession a également été abordée. « Nous avons sollicité des assurances sur l’enveloppe retenue pour la ville de Kinshasa dans le budget 2026, et plaidé pour la régularité de la rétrocession ; surtout que Kinshasa a un statut spécial », a souligné le ministre provincial, rappelant qu'«un Congolais sur cinq habite à Kinshasa.»
Abordant les charges actuelles de la capitale, Jésus-Noël Sheke a indiqué que Kinshasa a besoin de « plus ou moins 45 millions de dollars par mois » pour l’assainissement, la collecte et l’entreposage des déchets ainsi que la mobilité urbaine.
«Nous demandons que cette enveloppe soit revue à la hausse et que sa régularité soit assurée», a-t-il insisté. Il a également annoncé une requête supplémentaire pour la modernisation de la gestion publique. «Nous avons sollicité un appui financier de plus ou moins 98 millions de dollars, pour financer la première phase du plan de numérisation de la gestion informatisée de la ville», a indiqué Jésus-Noël Sheke. Un cadre budgétaire normalisé permet aux institutions publiques de planifier, exécuter et contrôler leurs finances selon des règles uniformisées. Il définit les prévisions des recettes, les priorités des dépenses, les mécanismes de contrôle et de reddition des comptes, afin de garantir la transparence, la traçabilité et la soutenabilité des finances publiques.
L'affirmation est de Bamada.net sous le titre *"Le Congo ne vendra pas ses ressources minérales aux États-Unis, déclare le président FATSHI"* paru le 23 septembre 2025 avec pour source identifiée Reuters
Selon l'auteur, « Malgré son soutien à la médiation américaine, cela ne signifie pas que nous allons vendre aux enchères nos ressources minérales », a déclaré Tshisekedi aux journalistes à New York. « Nous allons, dans le cadre de ce partenariat, travailler au développement des secteurs miniers, au développement de la chaîne de valeur, au développement des infrastructures avec un accent particulier sur l’énergie », a-t-il déclaré. Tshisekedi a indiqué que le pays avait signé un partenariat stratégique avec la Chine. « Aujourd’hui, nous négocions un partenariat similaire avec les États-Unis. Nous espérons le mener à bien », a-t-il déclaré. L'auteur souligne que "l’Administration Trump s’est déclarée désireuse de mettre fin aux combats qui ont fait des milliers de morts cette année et d’attirer des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans une région riche en tantale, or, cobalt, cuivre et lithium. La date limite pour la mise en œuvre d’une partie de l’accord américain est ce mois-ci".
Ils se comptent par les doigts de la main
Ainsi, l'information principale est que Félix Tshisekedi s'est appuyé sur le contrat sino-congolais pour faire valoir le deal minier avec les Américains. Il est effectivement établi que c'est au travers du contrat sino-congolais que la RDC se dote depuis 2008 d'infrastructures économiques et sociales dans plusieurs domaines, entre autres les voies de communication, la santé, l'éducation, l'eau, l'électricité etc. Aujourd'hui, par exemple, c'est par contrat amendé via l'Avenant n°5 en 2024 que le Congo a ses premières rocades à Kinshasa.
C'est vrai qu'en 2007, lors de la présentation de ce programme au Congrès réunissant l'Assemblée nationale et le Sénat, Joseph Kabila avait convié les autres partenaires à s'en inspirer dans l'objectif bien précis de booster la reconstruction nationale. Hélas ! pour des raisons plutôt politiciennes que politiques, la formule "minerais en contrepartie des infrastructures" avait été combattue par les partenaires extérieurs Occidentaux.
On se rappelle de la campagne entreprise contre ce contrat par la Belgique. Son ministre des Affaires étrangères Karel de Gutch s'était personnellement rendu à Beijing pour dissuader la Chine d'accepter ce type de troc "interdit" dans les systèmes économiques modernes.
On se rappelle également de la campagne menée par l'IGF sous la gestion de Jules Alingete, mis entre 2021 et 2023 sous pression américaine pour le casser. Preuve qu’entre 2007 et 2023, Américains et Européens n'en voulaient pas !
Le constat fait par des observateurs pragmatiques est que tout en poussant Félix Tshisekedi à tourner le dos aux Chinois, les Occidentaux ne lui ont pas apporté des solutions pragmatiques.
Sous son premier mandat, il a reçu soit au pays, soit à l'étranger des investisseurs américains et européens. Rebelote depuis son second mandat : ils se comptent par les doigts de la main, ceux des investisseurs occidentaux à se manifester. En témoignent les zones économiques spéciales. Elles ont un taux de remplissage qui ne dépassent pas 25 %.
Choisir entre le peu qu'on vous donne et le trop qu'on vous promet
Les Congolais ont été habitués à des entreprises économiques et, à la fois, ‘’sociales’’. Les grosses unités industrielles héritées de la colonisation fonctionnaient ainsi. Aux côtés de la production industrielle, il y avait des cités résidentielles, des écoles, des centres médicaux, des marchés, des aires sportives, des centres culturels, des routes de desserte agricole, etc.
C'est ce qui faisait la force de la Gécamines (UMHK) au Katanga, de la Miba au Kasaï, des Plantations Unilever au Kwilu, de la Cimenterie de Lukala au Kongo Central etc. jusqu'à ce que vienne l'estocade avec le fameux PAS (Programle d'Ajustement Structurel) qui s'est révélé globalement catastrophique pour les économies des pays en voie de développement.
Le binôme "Entreprise-Cité résidentielle" n'a pas été totalement éliminé. La formule "Ressources naturelles en contrepartie des infrastructures de base" est tout ce qu'il y a d'incontournable, surtout pour des États comme la RDC *plus à construire qu'à reconstruire*, des États qui, à défaut d'avoir du liquide pour financer leurs infrastructures, ont des minéraux, des végétaux, des hydrocarbures etc. qui intéressent des preneurs.
Pari pris et relevé par la Chine en s'intéressant aux minerais de la RDC "mis en jachères" par les Occidentaux dans la foulée de la Perestroïka.
Et comme l'affirment les connaisseurs, les Américains et les Européens ont exploité de façon industrielle les minerais congolais entre 1925 et 1990, tandis que les Chinois n'y opèrent que depuis 2015, avec la *première cathode de cuivre produite par la SICOMINES S.A. (SCM)*, sept ans après le démarrage du financement des premières infrastructures en 2008.
Tous les observateurs le savent : la Chine détient à elle seule 60 % de l'exploitation minière dans l'ensemble du Katanga.
Pourquoi et comment ? Aucune preuve ne pourra être produite du refus des autorités congolaises de ces 25 dernières années d'accorder des permis d'exploration ou d'exploitation des minerais du Congo aux investisseurs Occidentaux.
Si on peut reprocher au régime Kabila d'avoir ouvert les mines congolaises aux Chinois - encore que la formule "Minerais en contrepartie des Infrastructures" avait été proposée initialement à l'axe Bruxelles-Washington qui n'en avait pas voulu, peut-on reprocher au régime Tshisekedi d'avoir éconduit un seul investisseur Occidental ? Au contraire !
Au cours de ces sept années de son mandat, le Président de la République n'a eu de cesse de multiplier des initiatives pour s'attirer la sympathie des opérateurs américains et européens, tous domaines confondus.
Hélas, ils ne viennent ; continuant d'hésiter pour mille et une raisons.
La morale à tirer est que le chef de l'État est appelé à choisir entre le peu qu'on lui donne (peut-être les Chinois) et le trop qu'on lui promet (certainement par les Occidentaux). Entre-temps, c'est grâce à ce peu-là qu'on peut avoir des réalisations visibles que le trop avec ses réalisations en mirages ! C'est par ce peu-là qu'on peut brandir un bilan...
Si le Vice-premier ministre, ministre chargé du Budget, Adolphe Muzito, semble gagner son pari d’augmenter le budget de l’Etat pour l’exercice 2020, le plus dur est à venir pace qu’il faut trouver cet argent. Cet avant-projet de loi de finances qui a été adopté vendredi 12 septembre dernier au Conseil des ministres est fixé à 20,3 milliards USD.
Equilibrée en recettes et en dépenses, cette loi des finances enregistre une hausse de 14,8% par rapport à la loi de finances rectificative de 2025. L’un des principaux objectifs est de doubler les recettes courantes de l’Etat d’ici 2028.
Le Gouvernement prévoit ainsi de les faire passer de 8,5 milliards USD en 2023 à 17 milliards USD en 2028, échéance qui coïncidera avec la fin du deuxième quinquennat présidentiel. Pour atteindre ce cap, l’exécutif entend appliquer une stratégie ambitieuse de mobilisation et de réformes dans le secteur des finances publiques, avec une pression fiscale projetée à 12,6 %.
Les indicateurs macroéconomiques retenus pour l’année 2026 se présentent comme suit : une croissance économique attendue à 5,3%, un taux d’inflation moyenne estimé à 7,1%, un taux de change projeté à 2 900,3 FC pour 1 USD, un PIB nominal évalué à 92,7 milliards USD et une pression fiscale fixée à 12,6%.
Selon Adolphe Muzito, les mesures fiscales, douanières et non fiscales contenues dans ce projet seront renforcées par un Plan stratégique de mobilisation des ressources de l’Etat, élaboré en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI).
Cet avant-projet de loi de finances est présenté comme une étape déterminante dans la politique de bonne gouvernance et de développement économique engagée par le Gouvernement congolais.
Cependant, tout se joue au niveau de l’orthodoxie financière dans ce pays où les détournements se chiffrent en termes de plusieurs millions de dollars. Au moins on peut espérer depuis le retour de 19 millions de Constant Mutamba dans le Trésor public qu’il en sera désormais ainsi.
En outre, l’activisme de la Cellule nationale des renseignements financiers à dénicher partout les comptes publics tripotés, permettra d’atteindre les objectifs assignés dans ce budget. Tout est donc mis en œuvre pour doter la République d’un budget attendu par tout le monde.
Au terme du dernier Conseil des Ministres, tenu le vendredi 12 septembre 2025, l’avant-projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2026 vient d’être arrêté à 20,3 milliards USD. Ce chiffre, qui suscite interrogations et attentes au sein de l’opinion publique, traduit la volonté du Gouvernement de doter la République Démocratique du Congo de moyens accrus pour financer son développement. Mais derrière cette ambition se cache un défi colossal : celui de mobiliser des recettes suffisantes dans un contexte économique encore marqué par des incertitudes. Placé en première ligne, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a appelé les régies financières à « mouiller le maillot », comme à l’accoutumée, pour relever ce pari national. Par ailleurs, pour cette année, le Ministre des Finances fait passer les assignations budgétaires de 9,8 milliards à 12 milliards USD.
Un budget ambitieux, des attentes fortes
Selon les projections, l’augmentation du budget repose en grande partie sur la mobilisation des ressources propres, principales composantes des recettes publiques, renforcées par l’apport des financements extérieurs. Ainsi, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD), toutes sous la tutelle du Ministère des Finances, se trouvent au cœur du dispositif.
Pour Doudou Fwamba, l’enjeu dépasse le simple exercice comptable : « La mobilisation des recettes constitue non seulement une exigence budgétaire, mais également un levier de croissance économique et de création d’externalités positives pour le pays », rapporte des sources proches de l’argentier national.
Autrement dit, la discipline fiscale, la rigueur dans la gouvernance et l’engagement des régies financières sont des conditions sine qua non pour atteindre l’objectif fixé.
Des résultats encourageants, mais un gap à combler
Les données enregistrées au cours des huit premiers mois de 2025 témoignent d’un effort soutenu. En août dernier, les recettes collectées se sont chiffrées à 1.955,6 milliards CDF, soit 103 % des prévisions mensuelles. Cumulées de janvier à août, elles atteignent 18.110,5 milliards CDF, représentant 97,8 % des prévisions pour cette période et 63,9 % des prévisions budgétaires annuelles fixées à 28.350 milliards CDF.
Comparées aux performances de 2024, ces recettes affichent une progression nominale de 8 %, preuve que les régies financières ont consolidé leurs mécanismes de collecte. Toutefois, le chemin reste long : d’ici à fin décembre, le gap à couvrir s’élève encore à 10.239,7 milliards CDF. Ce montant se répartit entre la DGDA (2.354,9 milliards), la DGI (5.782,5 milliards) et la DGRAD (2.102,3 milliards).
Des réformes pour renforcer la mobilisation
Pour répondre à ce défi, plusieurs réformes ont été engagées. Parmi elles, l’accélération du système de facturation normalisée, la télédéclaration de la TVA dans les structures opérationnelles de la DGI, la simplification et la digitalisation des procédures, ainsi que le renforcement de la performance des régies financières.
S’y ajoutent la fiscalisation des placements extérieurs des banques commerciales et la réforme sur l’intangibilité des dividendes de l’État dans les entreprises en joint-ventures.
Ces mesures, qui s’inscrivent dans la continuité des réformes budgétaires et fiscales, visent à accroître l’efficacité de la collecte, à sécuriser les recettes et à garantir une transparence accrue dans la gestion des finances publiques.
L’engagement du Ministre des Finances
Au-delà des chiffres et des mesures techniques, le message du Ministre des Finances est clair : il faut accélérer les réformes, moderniser les outils et consolider la discipline budgétaire. Doudou Fwamba réaffirme ainsi son engagement à « doter la République d’un système fiscal et financier capable de soutenir durablement son développement ».
Cette détermination s’aligne avec la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui fait de la stabilité macroéconomique, de la transparence et de la bonne gouvernance des finances publiques les leviers essentiels pour projeter la RDC vers l’émergence.
A l’approche de la clôture de l’exercice 2025 et dans la perspective de l’année budgétaire 2026, le pays retient son souffle. Les régies financières sont placées devant leurs responsabilités : transformer l’ambition en réalité et contribuer à écrire une nouvelle page de la marche vers le développement.
La première visite d'Etat du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au Kazakhstan a été marquée, hier mercredi 10 septembre 2025, par une cérémonie solennelle au palais présidentiel d'Akorda, au cœur de la capitale, Astana. A son arrivée sur le parvis du palais, le Chef de l’Etat congolais a été accueilli par son homologue kazakh, Kassym-Jomart Tokayev.
Après la présentation des délégations respectives et une parade d'honneur, les deux Chefs d'Etat ont tenu deux importantes séances de travail bilatérales, d'abord en format restreint puis en délégation élargie. Ces échanges ont permis de définir les domaines prioritaires de leur future coopération : les ressources naturelles et les chaînes de valeur industrielles ; l'agriculture ; les infrastructures, le transport et la logistique ; l'énergie et le climat ; l'éducation.
Dans son allocution, le Président Tokayev a souligné que la RDC est désormais considérée comme le partenaire important et fiable de son pays en Afrique. « Le Kazakhstan souhaite renforcer sa coopération avec la RDC dans divers domaines, et toutes les possibilités existent pour approfondir cette coopération », a-t-il affirmé.
Le président kazakh a ajouté que les deux Nations partagent des intentions politiques de haut niveau, un vaste potentiel commercial et économique ainsi que des objectifs culturels et humanitaires similaires. « Les résultats des négociations d’aujourd’hui en sont la preuve. Nous avons convenu de porter nos relations bilatérales à un nouveau niveau, dans un esprit de soutien et de compréhension mutuelle. Nous avons conclu des accords importants qui servent les intérêts des deux pays », a-t-il poursuivi.
De son côté, le Président Tshisekedi a exprimé sa grande satisfaction à l'issue des pourparlers et a promis de s'engager personnellement pour la matérialisation des engagements pris.
Cette volonté de collaboration s'est concrétisée par la signature de deux protocoles d'accord. Le premier, axé sur les consultations politiques et diplomatiques, a été paraphé par la Ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et son homologue kazakh, Murat Nurtleu. Le second, portant sur la coopération dans les secteurs des mines et de la géologie, a été signé par le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, et Yersayin Nagaspayev, Ministre de l'Industrie et de la Construction de la République du Kazakhstan.
En marge de cette visite, un accord de collaboration a également été signé entre la Gécamines, représentée par le Président de son conseil d'administration, Guy Robert Lukama Nkunzi, et l'entreprise kazakhe Eurasian Resources Group (ERG), déjà implantée à Kolwezi en RDC.
Enfin, en présence des officiels des deux pays, le Président Kassym-Jomart Tokayev a décoré son hôte, le Président Félix Tshisekedi, de l'Ordre de l'Aigle d'Or "Altyn Qyran", la plus haute distinction de la République du Kazakhstan réservée aux Chefs d'Etat étrangers.
En prélude à l'examen et à l'adoption du projet de loi de finances 2026, le Vice-Premier Ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, a rassuré les présidents des commissions de l'Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) quant à la prise en compte des priorités de la capitale. Hier, mardi 9 septembre 2025, le VPM du Budget Adolphe Muzito, accompagné de son Vice-Ministre Elysée Bokumwana, a reçu en audience dans son cabinet de travail une délégation de députés provinciaux de la ville de Kinshasa. Conduite par les présidents des différentes commissions de l'APK, la délégation a axé les échanges sur l'intégration des préoccupations budgétaires de la capitale dans le projet de loi de finances 2026. Ledit projet doit être présenté au Parlement lors de la rentrée parlementaire de mi-septembre.
Réagissant aux préoccupations des élus provinciaux, Adolph Muzito a annoncé la mise en place d'un cadre de concertation permanent pour un suivi rigoureux des réponses du Gouvernement central aux défis de Kinshasa, notamment en matière d'infrastructures et d'assainissement.
Au sortir de ces échanges, Jared Phanzu, élu de la commune de Bandalungwa, a expliqué la démarche : « Il était question pour nous de porter nos attentes au niveau du Gouvernement central par le biais du Vice-Premier Ministre en charge du Budget, et de nous assurer que nous conjuguons tous les mêmes efforts. Nous voulions aussi la garantie qu'à travers la loi de finances, la ville de Kinshasa connaîtra des avancées concrètes menant à son développement. Vous savez, le Gouvernement central intervient sur plusieurs questions cruciales pour la ville, comme les infrastructures et l'assainissement. Il était donc de bon aloi pour nous, de nous rassurer que toutes ces préoccupations sont bel et bien prises en compte dans le cadre de la loi de finances ».
Cette rencontre a également permis aux élus provinciaux de Kinshasa d'harmoniser leur compréhension des enjeux communs au Gouvernement central et aux institutions provinciales, à savoir, le gouvernement provincial et l'Assemblée provinciale elle-même.
« Pour nous, c'était aussi une rencontre pour avoir de la matière, car la session de septembre de l'Assemblée provinciale de Kinshasa est essentiellement budgétaire. Le choc des idées et la confrontation des données du Gouvernement central et du gouvernement provincial nous permettront, à nous députés, de faire efficacement notre travail : contrôler, légiférer par voie d'édits et soutenir les actions de l'exécutif », a ajouté Jared Phanzu.
Attentif aux doléances des élus kinois, le Vice-Premier Ministre du Budget a encouragé ses interlocuteurs à poursuivre cette démarche collaborative, essentielle pour jeter des ponts solides de développement entre le Gouvernement central et les institutions provinciales.
Alors que les débats se multiplient autour de la réalité des chiffres du budget national, une voix se démarque par sa clarté et sa rigueur. C’est celle de Dany Mukendi wa Dinanga, analyste économique respecté, qui revient avec précision sur l’évolution budgétaire de la RDC depuis l’avènement de Félix Tshisekedi au summum de l’Etat.
Un budget national effectivement multiplié par quatre
Contrairement à certaines affirmations réductrices circulant dans les médias et les cercles politiques, le budget national est bel et bien passé de 4 milliards USD à 16 milliards USD sous le mandat de l’actuel Chef de l’Etat. Cette progression, sans précédent, est le fruit d’une stratégie articulée autour de trois composantes majeures du budget, souvent mal comprises ou volontairement ignorées dans les débats publics.
Halte à la lecture partielle des chiffres
Récemment, le Vice-Premier Ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, a évoqué une augmentation des recettes reversées au compte général du Trésor, soit de 9,9 à 13 milliards de dollars USD. Mais comme le souligne Dany Mukendi wa Dinanga, cette lecture ne prend en compte qu’une partie du budget national. Or, le budget national congolais repose sur trois piliers :
1. Le compte général du Trésor, utilisé pour les dépenses courantes de l’État ;
2. Les comptes annexes, comme le FPI, le FONER ou le FOMIN, qui reçoivent directement des ressources sans passer par le Trésor ;
3. Les financements extérieurs, qu’il s’agisse de dons ou d’emprunts destinés à soutenir les projets de développement.
C’est l’agrégation de ces trois sources qui permet d’atteindre le total de 16 milliards USD.
Méthode Kazadi : performance et rigueur
Sous la coordination de Nicolas Kazadi, alors ministre des Finances, ces trois sources de recettes avaient connu une croissance continue, appuyée par des politiques fiscales plus efficaces, une meilleure transparence, et une coopération renforcée avec les partenaires extérieurs.
Autre fait notable : durant les trois années de gestion Kazadi, les budgets rectificatifs étaient systématiquement revus à la hausse, preuve que les prévisions de recettes étaient non seulement atteintes, mais dépassées. À l’inverse, le collectif budgétaire 2024, préparé par l’administration actuelle, a été révisé à la baisse, signe d’un net recul dans la mobilisation des ressources.
Dany Mukendi wa Dinanga pour une lecture complète et honnête du budget
Dans ce contexte, Dany Mukendi wa Dinanga plaide pour une lecture complète, rigoureuse et honnête des finances publiques. Selon lui, réduire l’analyse budgétaire à la seule trésorerie centrale fausse la perception globale des progrès réalisés durant les dernières années.
Il insiste sur le fait que le budget national est un tout, et que les comptes spéciaux et les ressources extérieures (bien qu’en dehors du circuit classique du Trésor) jouent un rôle fondamental dans le financement de l’économie congolaise. Omettre ces volets revient à minimiser l’effort collectif de mobilisation des ressources et à brouiller la compréhension des résultats obtenus sous le leadership de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
« Ce n’est pas en fragmentant les chiffres qu’on peut évaluer objectivement une performance budgétaire. L’intégrité de l’analyse repose sur la prise en compte de toutes les sources de financement de l’État », martèle Dany Mukendi dans ses interventions publiques. Il déplore également un manque de pédagogie dans la communication gouvernementale actuelle, qui entretient la confusion dans l’opinion. Pour lui, l’heure est à la rigueur intellectuelle et à la transparence, surtout dans un contexte économique incertain où la crédibilité budgétaire devient un levier clé pour renforcer la confiance des partenaires et des citoyens.
En redonnant à l’opinion les clés d’une lecture budgétaire complète, Dany Mukendi wa Dinanga s’impose aujourd’hui comme une voix indépendante et lucide au cœur d’un débat trop souvent instrumentalisé. Une contribution salutaire à l’heure où le pays a plus que jamais besoin d’ancrer sa gouvernance financière dans la vérité des faits et des chiffres.