Le Vice-premier Ministre en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a lancé officiellement l’application ‘’TALO’’, mardi 14 janvier 2025, dans la ville-province de Kinshasa. Le but est de suivre de près l’évolution des prix sur le marché et de lutter contre la spéculation. C’est un projet présenté par le VPM Daniel Mukoko Samba, lors du Conseil des ministres du vendredi 8 novembre 2024, car c’est une initiative très efficace pour redynamiser le service de contrôle économique en République Démocratique du Congo.
Pour la première phase, cette application a été expérimentée dans deux marchés de la capitale, entre autres, le marché de la Liberté, dans la commune de Masina, et Gambela dans la commune de Kasa-Vubu. Les personnels de la Division urbaine de l’Economie, du Secrétariat et du cabinet du ministre se sont descendus sur terrain pour cette première expérience.
‘’Auparavant, le prélèvement des prix des marchandises se faisait manuellement. Aujourd’hui, cette opération est devenue numérique. Un agent se place devant le tableau des prix, prélève les données avec son téléphone et les envoie directement au système. Cela permet de suivre, en temps réel, les prix au niveau de la division, du secrétariat général et du cabinet du Ministre’’, a fait savoir le Chef de Division urbaine de l’Economie, Léon Binyange Mikule sur l’importance de cette transition numérique.
Ensuite, l’application ‘’TALO’’ rassure de réduire considérablement les délais liés à la collecte et à l’analyse des données. A son tour, Jocelyne Mayungu Bwanga, Cheffe de bureau Kinshasa-Est, à l’Economie nationale, a abordé sur les méthodes traditionnelles qui posaient de nombreux problèmes, dont des retards dus à des coupures d’électricité et des difficultés d’équipement.
‘’Un rapport mensuel pouvait prendre tout un trimestre à être finalisé. Avec ‘’TALO’’, nous avons désormais un accès instantané aux informations sur l’évolution des prix’’, a-t-elle ajouté.
L’objectif principal de cette application est de permettre un suivi clair et transparent des prix de vente des produits sur l’ensemble du territoire national.
‘’Nous avons commencé avec Kinshasa, mais l’idéal est d’étendre ce système à tous les marchés du pays. Nous demandons aux commerçants de ne pas s’inquiéter de la présence des agents de l’Etat équipés de téléphones. C’est seulement la manière de prélever les prix qui a changé’’, a précisé Joceline Mayungu.
A travers cette application, le Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a répondu à un besoin urgent de modernisation des méthodes de surveillance du marché en République Démocratique du Congo. Cette nouvelle technologie est considérée comme une avancée majeure pour garantir la sincérité sur le marché, tout en facilitant le travail des agents économiques.
En définitive, l’application ‘’ TALO’’ se compose de deux modules principaux, un module mobile destiné aux équipes d’enquêteurs pour faciliter la collecte de données sur terrain, incluant la collecte hebdomadaire des prix et la centralisation des rapports, ainsi qu’une plateforme pour les opérateurs économiques. Cette dernière interface permettra aux entreprises de soumettre directement des informations concernant leurs stocks, prix et structures tarifaires, en conformité avec la législation en vigueur en RDC.
Marlène Ngalula
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Le 15 janvier 2025, le Fonds Monétaire International (FMI) a débloqué une aide de 3 milliards de dollars américains afin de soutenir la République Démocratique du Congo, qui fait face à plusieurs défis économiques. Cette aide financière, largement relayée par le Gouvernement congolais, n'est pas exempte de controverses. Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), a publié une analyse, pointant du doigt plusieurs zones d'ombre entourant cette aide massive.
Bien que l'objectif officiel du FMI soit de renforcer les capacités du pays face aux enjeux climatiques et d'encourager une transition vers une économie à faible émission de carbone, le CREFDL s'inquiète d'une déconnexion entre les indicateurs de croissance présentés et la réalité sur le terrain. Pour cette organisation de la Société civile, des doutes subsistent quant à la capacité du pays à utiliser efficacement ces fonds dans le contexte de son indiscipline budgétaire chronique.
Un des points critiques soulevés concerne la répartition des recettes internes. Selon les chiffres fournis par le CREFDL, environ 70% des recettes sont allouées aux dépenses de fonctionnement et aux salaires des institutions. Cette allocation disproportionnée des ressources financières soulève donc une question essentielle : ‘’à qui profitera ce nouveau programme ?’’, s’interroge le CREFDL, qui est sceptique quant aux retombées de ce financement dans les conditions de vie des citoyens congolais, qui luttent pour améliorer leurs situations.
Une autre inquiétude majeure concerne l'absence de mention des dérapages budgétaires observés en 2022 et 2023 par le FMI. La structure de suivi citoyen de finances publiques note que ces débordements budgétaires ont entraîné une mauvaise utilisation d'environ 15,9 milliards de dollars, avec des montants considérables liés à des déficits budgétaires, des paiements non certifiés, et des dépenses non autorisées. Elle met en lumière les lacunes dans la gestion des finances publiques de la RDC, affectant la transparence et l'efficacité.
Dans ce contexte d'opacité financière, le CREFDL appelle les citoyens congolais à une vigilance accrue concernant l'utilisation de cette nouvelle enveloppe financière. Une implication active de la population dans le suivi et la gestion des fonds est essentielle pour éviter qu'ils ne contribuent à la gabegie financière déjà existante. L'expérience passée montre que sans des contrôles rigoureux, ces ressources peuvent être mal utilisées ou détournées, au détriment de ceux qu'elles sont censées aider.
Bien que le financement de 3 milliards de dollars par le FMI soit présenté comme un soutien crucial à la RDC, les interrogations soulevées par le CREFDL mettent en lumière des problématiques de gestion des finances publiques. Ce son de cloche invite le gouvernement à mettre en place des mesures strictes pour assurer la transparence et la responsabilisation dans l'utilisation de ces fonds.
Nathan Mundele
Dans un communiqué officiel, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, informe l'opinion nationale et internationale que la République Démocratique du Congo est entrée, officiellement, samedi 18 janvier 2025, en programme formel avec le Fonds monétaire international (FMI). Cet accord signé et salué par toutes les parties prenantes, qui se fonde sur l’approbation de deux programmes de près de 3 milliards de dollars américains, aura des effets positifs sur l’économique nationale du pays, convient-il de noter.
Le Conseil d'Administration du FMI a approuvé, sans réserve, le programme économique et financier du Gouvernement, soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 1,8 milliard USD, et le Fonds pour la Résilience et la Durabilité (FRD) à hauteur de 1,1 milliard USD.
‘’Cet appui historique, totalisant près de 3 milliards USD, illustre le changement profond en matière de gouvernance économique et financière, impulsé sous le leadership éclairé de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo’’, peut-on lire dans ce communiqué signé par Alain Malata Kafunda, Directeur de cabinet du Ministre des Finances.
En outre, cette approbation ouvre la voie à un premier décaissement immédiat de plus de 240 millions USD au titre d'appui à la balance des paiements. Une partie des fonds futurs issus de cet accord, ainsi que la totalité des ressources débloquées par le FRD, seront dédiées au financement des secteurs prioritaires dont des infrastructures, afin de répondre à une des aspirations légitimes de la population.
‘’Le Ministre des Finances adresse ses vives et respectueuses félicitations à Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, qui a coordonné l'ensemble du processus de négociations. Il exprime sa reconnaissance à tous les membres du Gouvernement, et de manière particulière aux experts de la Banque Centrale du Congo, ainsi qu'à ceux des Ministères du Budget et des Finances, pour leur travail acharné », clarifie ledit communiqué.
Enfin, le Ministre Doudou Fwamba réaffirme son engagement à maintenir une gestion rigoureuse et prudente des finances publiques ainsi qu'une bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires avec la Banque Centrale du Congo, afin de garantir la stabilité du cadre macroéconomique et une croissance économique pro-pauvre et durable.
La Pros.
En Conseil des Ministres extraordinaire, le tout récent, tenu, sous la conduite du Président de la République, Félix Tshisekedi, depuis la Cité de l’Union Africaine, au Mont-Ngaliema, la semaine dernière, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a exprimé sa satisfaction au sujet de l’accord de services récemment conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour deux programmes majeurs devant aboutir à un appui financier de près de 3 milliards de dollars américains en faveur de la RDC, sur trois ans.
Dans son intervention, elle a vivement encensé le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, pour sa clairvoyance managériale et sa gestion rigoureuse des finances publiques au sein du Gouvernement. La Première Ministre Suminwa l’a encouragé, ensemble avec son collègue du Budget, à foncer dans le sens de la poursuite des réformes nécessaires pour ainsi aider le pays à prendre un envol important, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi.
‘’Avant la fin de cette réunion, la Première Ministre a annoncé la bonne nouvelle qui vient de tomber au terme de la réunion du Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI). Ce dernier a approuvé l’accord de services récemment conclu pour deux programmes majeurs et autorisé un appui financier de près de 3 milliards de dollars américains à la République Démocratique du Congo sur trois ans.
Les décaissements effectifs, en plusieurs tranches, se feront en fonction des progrès dans la mise en œuvre des réformes économiques convenues. Le premier décaissement attendu au terme de la réunion de ce jour est de 247 millions de dollars américains au titre d’appui à la balance des paiements.
Tout en félicitant la vision et le leadership du Président de la République, Chef de l’Etat, la Première Ministre a encouragé les membres du Gouvernement, particulièrement ceux du secteur Economique et Financier dont le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre des Finances, et la Banque Centrale du Congo à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre des réformes nécessaires pour renforcer la gouvernance économique et garantir le développement durable de notre pays. Le Président de la République, à son tour, a aussi félicité les membres du Gouvernement pour avoir atteint cet objectif historique.
La Pros.
Dans le cadre de l’exécution des instructions du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, visant à moderniser et renforcer les capacités techniques des laboratoires à travers tout le pays, le Centre d’Evaluation, d’Expertise et de Certification (CEEC) a marqué un tournant décisif. Une délégation conduite par le Président du Conseil d’Administration, Dave Kalemba Kashama, le Directeur Général, Freddy Muamba Kanyinku, accompagnés du Directeur de Cabinet Adjoint, Marcelin Paluku, Représentant personnel du Ministre des Mines ainsi que des Experts techniques ont signé deux contrats majeurs avec les géants allemands ANALYTIK JENA et AMETEK.
Un partenariat stratégique avec ANALYTIK JENA
Lors de son périple dans l’espace Schengen, la délégation congolaise a finalisé un accord d’acquisition d’équipements de pointe auprès de ANALYTIK JENA. Ce contrat vise à équiper les laboratoires de Lubumbashi, Kipushi, et Sakanya avec des matériels dernière génération pour des analyses chimiques avancées et un service après-vente de qualité.
Les équipements acquis incluent : les spectromètres de masse Elite couplés à l’ablation aux rayons lasers plasma. Quant MS Elite : les spectromètres d’émission optique ICP OES Dual Views Plasma. Les stations de digestion par micro-ondes Speed Wave XPERT ; les spectromètres d’absorption atomique à flamme et accessoires ; les spectrophotomètres UV VIS SPECORD250 pour les analyses environnementales ; les analyseurs de carbone TOC multi N/C 3300.
AMETEK : un deuxième géant pour une technologie de pointe
Dans la continuité de cette mission, le CEEC a également signé un contrat avec AMETEK, un autre leader mondial dans la fabrication de matériels de laboratoire. Ce nouvel accord prévoit l’acquisition de spectromètres d’émission optique SPECTROLAB S OES SPARK, accompagnés d’accessoires tels que des fours à fusion et des machines à surfaçage automatique. Ces équipements sont conçus pour l’analyse des impuretés métalliques, notamment celles des groupes de platinoïdes, et renforcent considérablement les capacités analytiques des laboratoires congolais.
Conformité et transparence
Ces deux accords ont été conclus dans le strict respect des procédures légales et administratives. La Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) a approuvé les autorisations nécessaires, notamment les avis de non-objection (ANO), garantissant une transparence totale dans ces acquisitions stratégiques.
Ces investissements s’inscrivent dans la vision stratégique du Président Tshisekedi de moderniser le secteur minier, pilier de l’économie congolaise. Avec des laboratoires équipés de technologies de pointe, la RDC renforce non seulement la qualité et la crédibilité de ses analyses minières, mais attire également davantage d’investissements étrangers, tout en valorisant ses ressources naturelles de manière optimale.
Les contrats signés avec ANALYTIK JENA et AMETEK témoignent de l’engagement du CEEC et du gouvernement congolais à doter le pays d’infrastructures techniques modernes pour soutenir une croissance durable et inclusive. Ces avancées placent la RDC sur la voie d’une exploitation minière responsable et conforme aux normes internationales.
La Pros.
En mission de travail, depuis quelques jours, à l’extérieur de la RD. Congo, Miguel Kashal Katemb, Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), a dressé, depuis Bruxelles, en Belgique, vendredi dernier, lors d’une interview exclusive accordée à Top Congo, un bilan encourageant de ses deux années de gestion. Durant cet entretien d’une trentaine de minutes, il a énuméré des avancées de grande importance réalisées dans le marché de la sous-traitance et a évoqué la stratégie adoptée pour promouvoir le secteur de l’entrepreneuriat, dans l’optique de répondre aux attentes des congolais, en commençant par le premier d’entre eux, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République. Selon le DG Miguel Kashal, la sous-traitance produit, à ce jour, grâce à son leadership exemplaire, environ 1,6 milliards de dollars américains. Il a indiqué que le même secteur, pourtant capital pour l’économie du pays, générait, il y a deux ans passés, soit avant son avènement aux commandes, 300 millions de dollars.
‘’Sur toute la République, quand nous sommes aux affaires en 2022, le marché de la sous-traitance n’avait que 300 millions de dollars sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui signifie que la plupart de contrats n’étaient pas signés au pays… Aujourd’hui, par rapport aux statistiques que nous sommes en train de faire, nous avons demandé à toutes les entreprises principales de nous envoyer tous les contrats signés en 2024 parce que nous voulons rendre cela public pour la transparence. C’est ce que nous sommes en train de faire. Jusque-là, nous avons 17 sociétés minières, 2 sociétés brassicoles, nous avons 2 sociétés de cimenterie et nous avons une ou deux sociétés agro-alimentaires. Sur l’ensemble des chiffres d’affaires, des contrats qui ont été signés, sur les 23 sociétés, nous sommes à 1,6 milliards. C’est le chiffre 2024, de janvier à décembre. Je venais de le dire, en 2023, on n’a pas vraiment travaillé parce qu’on était concentré sur la vulgarisation. La loi était méconnue, même la structure ARSP était méconnue. Il fallait mettre toutes les parties prenantes ensemble parce qu’il y a eu cette méfiance des sociétés principales d’accorder des marchés aux congolais parce qu’elles se disaient qu’il n’y avait pas d’expertise, une question pourtant résolue dans la loi’’, a-t-il déclaré, de vive voix.
L’ARSP dans la droite ligne de Félix Tshisekedi
A en croire le Directeur Général Kashal, les perspectives sont fortes pour le secteur de la sous-traitance. Il a souligné son engagement ferme à mener des initiatives innovantes pour continuer la dynamique du changement.
‘’Lorsqu’il y a un changement qui arrive, on ne le sent pas d’un coup. C’est un processus. A ce stade, moi je pense que ce qui pourra beaucoup plus parler, c’est les statistiques. D’où, nous avons commencé, où sommes-nous et quelles sont les perspectives. Je venais de le dire, nous avons trouvé sur toute l’étendue du territoire national 300 millions de dollars des marchés de la sous-traitance aux sociétés à capitaux majoritairement congolais. C’est un contraste pour un grand pays avec toutes les potentialités. Aujourd’hui, le rapport à mi-parcours de 2024 révèle que nous sommes à 1,6 milliards de dollars pour 23 sociétés seulement. Je crois, au mois de février, ou d’ici la fin du mois de janvier, il y aura encore d’autres statistiques. Nous les rendrons publiques. Cela nous permettra de faire les statistiques de chaque entreprise principale, de chaque province’’, a-t-il rassuré, face à Lusakueno Christian. ‘’Nous avons décrié, lorsque nous sommes arrivé, qu’il y avait plus de 8 milliards de dollars qui s’évaporaient dans le pays’’, a révélé, dans son élan, Miguel Kashal.
Missions pour un Congo nouveau
‘’L’ARSP est essentielle à l’économie congolaise conformément à ses missions. Comme vous le savez, conformément à la Loi n°17/001 qui fixe les règles applicables à la sous-traitance. L’objectif est celle de protéger la main d’œuvre locale, de protéger l’expertise locale. Comme vous le savez, l’ARSP entend concevoir la mise en œuvre de suivi et évaluation de la politique nationale et des politiques sectorielles du contenu local. Aujourd’hui, on ne peut pas s’en passer du contenu local pour le développement d’un pays, la loi sur la sous-traitance étant une loi qui est là pour promouvoir la chaîne des valeurs locale. Cette chaîne des valeurs entre dans l’économie pour le développement du pays. Le contenu locale ou la main d’œuvre locale, c’est du made in DRC… Il y a toute une vision et une volonté politique du Président de la République. Certes, seule la loi ne suffisait pas. Il fallait une volonté politique qui est celle du Président de la République, Chef de l’Etat, qui prend à cœur l’entrepreneuriat et veut que le système entrepreneurial de notre pays puisse se développer. C’est comme ça que vous avez vu que sous son ère, il y a plusieurs structures qui sont nées afin de promouvoir l’entrepreneuriat dans notre pays. L’objectif est de promouvoir et de développer la classe moyenne avec comme conséquence d’avoir plus des PME’’, a soutenu le DG de l’ARSP.
Vers le développement d’une véritable classe moyenne en RDC
‘’Nous sommes à Bruxelles, vous allez faire des statistiques, vous allez voir qu’en Belgique, il y a plus des PME que les grandes entreprises. Vous allez voir que les PMES belges sont des plus grands contribuables à l’économie belge que les grandes entreprises. Plus il y a beaucoup de PME, plus il y a une grande population qui accède à l’emploi, à la création des richesses sur toute l’étendue du territoire national… Tout relève de la volonté politique. Le Chef de l’Etat l’a dit, lors de sa campagne. Il a dit qu’il veut développer l’économie du pays. Il a même dit qu’il voudrait qu’il y ait l’indépendance économique du Congo… Dès notre avènement à la tête de l’ARSP, premièrement, les congolais étaient à 90% absents du marché de la sous-traitance. Beaucoup de congolais ne savaient même pas ce que signifie la sous-traitance. Cela démontrait, noir sur blanc, que l’entrepreneuriat au Congo était presqu’inexistant. C’est au travers tout cela que le Président de la République a donné l’impulsion parce qu’il a vu qu’il y avait absence de cette culture entrepreneuriale. Cela a justifié même la création des autres structures qu’il a mises en place’’, a complété Michel Kashal Katemb, plus loin, dans son intervention.
Appel à la confiance totale
‘’Le changement d’un système économique réel par un système maffieux qui existait depuis l’indépendance, ne se fait pas d’un coup. C’est un processus. Raison pour laquelle, je suis en train de dire que, par rapport aux résultats, aujourd’hui, on a réduit le nombre de ces systèmes illicites. Aujourd’hui, il y a des partenariats. Tout ce que nous faisons, nous le rendons public. Vous avez vu quand-même qu’il y a des congolais aujourd’hui, qui ont signé des partenariats réels avec certaines sociétés sous-traitantes des étrangers. Ils se sont mis ensemble pour évoluer. Ce n’est pas que dans le secteur minier. Vous avez vu également dans la technologie. Aujourd’hui, on ne peut pas s’en passer de la technologie. On a tout fait pour mettre un peu de l’accent, pousser les gens au numérique parce que le monde évolue. La loi est là, elle a tout réglé. Nous, nous régulons conformément aux textes légaux parce qu’on doit rester dans la légalité par rapport à nos fonctions pour préserver le climat des affaires, qui est très important. Vous avez vu le Chef de l’Etat qui a créé toute une cellule pour se rassurer du bon fonctionnement du climat des affaires… Lorsqu’une entreprise vient s’installer en République démocratique du Congo, elle sait déjà qu’il y a une loi sur la sous-traitance. Depuis que nous sommes arrivé, premièrement, la vulgarisation nous a apporté des résultats. Nous allons continuer parce qu’elle permet d’éduquer et d’éveiller la population. Il ne faut pas croiser les bras, il faut créer la richesse dans le pays avec l’appui de l’Etat. Et, les mécanismes utiles sont déjà mis en place… Lorsque nous sommes arrivé en 2022, l’ARSP était méconnue par la population’’, a affirmé le DG Kashal.
Soutien aux entreprises à capitaux majoritairement congolais
Il a poursuivi sa communication par mettre en évidence sa détermination et sa volonté de soutenir, dans l’accomplissement de ses fonctions, les entreprises à capitaux majoritairement congolais en ce qui concerne les contrats.
‘’L’objectif majeur est de voir dans les 1,6 milliards de dollars quels sont les produits qui ont été beaucoup plus vendus, quels sont les services qui ont beaucoup plus presté pour permettre à la population de faire des partenariats extérieurs avec d’autres partenaires. C’est tout un travail que nous sommes en train de faire autour de cela. Je pense que nous allons rendre public le rapport dont je viens de parler. Lorsque nous avons demandé aux entreprises principales de nous envoyer tous les rapports, le Gouvernement était en copie, le cabinet du Chef de l’Etat était en copie. Il y a de la transparence dans ce qui est en train d’être fait… Notre combat était de faire en sorte que les entreprises à capitaux majoritairement congolais, dans la sous-traitance, obtiennent des contrats’’, a-t-il souligné. Pour lui, il n’y a aucune confusion à se faire, l’ARSP travaille dans la transparence la plus totale pour permettre à tous les congolais d’accéder aux facilités relatives au marché de la sous-traitance en RD. Congo.
‘’Il faut savoir que ce n’est pas l’ARSP qui attribue les marchés aux sous-traitants. Ce sont les sociétés principales. Tout ce que nous faisons, c’est rester dans les textes légaux. Ce n’est pas l’ARSP qui attribue les marchés. Pour mettre les mécanismes de transparence, c’est comme ça que nous avons dit qu’il faut publier les appels d’offres pour permettre à tout le monde de pouvoir tenter sa chance’’, a indiqué le Directeur Général Miguel Kashal. Pour lui, en tout cas, ‘’il n’y a pas de sociétés locales privilégiées’’.
La Pros.
Gouverneurs de provinces
Jacques Kyabula, Haut-Katanga, 78%
Les efforts du gouverneur ont été axé sur les infrastructures-clés, comme les routes de la ville de Lubumbashi construites et rénovées, à savoir le boulevard Kamanyola, la chaussée Laurent Désiré Kabila, lavenue Kasa-Vubu, le boulevard Felix Antoine Tshisekedi, les avenues Biayi Prolongée, Kasapa, Sendwe, Mocro, Likasi, Circulaire Kamalondo, plusieurs autres avenues au Golf à Lubumbashi, le boulevard Katuba encore en chantier en ce moment même. Et des routes des quartiers de la périphérie de Lubumbashi comme: Kilobelobe, Bongonga, Kalebuka, Plateaa Karavia, Tshamalale, Kamatete, Kamasaka, Kamisepe, etc.
Les villes de Likasi et de Kasumbalesa ont connu le même élan. C’est ainsi que pour maintenir en bon état les routes du centre- ville, une route de contournement de 22 km est en construction a Likasi et une autre de 7 km a été construite à Kasumbalesa. Des avenues de Likasi au quartier Mission, à Shituru, au centre-ville ont été réhabilitées tandis qu’à Kasumbalesa, pour la première fois, l’avenue Le Mérite a été asphaltée et la route Sodimico réhabilitée après presqu’une dizaine d’années de délabrement.
Les autres agglomérations de la Province, à savoir Kipushi, Mitwaba, Kambove, Pweto, Sakania et Kasenga avaient connu quelques réalisations dans ce domaine. Pendant ce temps, avec une acquisition d’un atelier complet par le Gouvernement Provincial, atelier mis à la disposition de l’Office des routes, les tronçons Kasomeno- Kilwa-Pweto et Kasomeno Kasenga sont entretenus régulièrement. Par ailleurs, le Haut-Katangapossèdeuneimportanteroute transcontinentale de 250 km Kasumbalesa Mokambo-Sakania-Lukangaba Lukanguba où vient d’être érigé un port sec moderne avec le concours du gouvernement de la.
Fifi Masuka, Lualaba 74%
En 100 jours de gestion, la gouverneure du Lualaba a placé sa province sur une trajectoire prometteuse de développement, grâce à une série d’initiatives ambitieuses touchant des secteurs clés. Dès sa prise de fonction, Fifi Masuka a entrepris des démarches pour attirer des investissements étrangers en participant à des missions économiques hors du pays. Sur le plan interne, plusieurs projets ont été lancés, notamment: réhabilitation d’écoles et d’hôpitaux, ainsi que la construction de bâtiments administratifs; création d’une coordination provinciale chargée de superviser les infrastructures financées par la province. Ces actions s’inscrivent dans un programme quinquennal articulé autour de cinq axes, à savoir le renforcement de la bonne gouvernance; la consolidation de la croissance économique; la diversification de l’économie; la lutte contre le réchauffement climatique; l’amélioration des conditions sociales.
Fifi Masuka a réaffirmé son engagement envers le bien-être de la population, tout en saluant la vision du président de la République pour un Congo développé et prospère. En 100 jours, la gouverneure a posé des bases solides pour le développement du Lualaba, avec des projets structurants et une gestion axée sur l’efficacité. Ses actions témoignent d’une volonté claire de faire du Lualaba un modèle de progrès en République Démocratique du Congo.
Paulin Lendongolia Lebabonga, Tshopo 64%
Le chef-lieu de la province de la Tshopo se transforme de plus en plus en un vaste chantier suite aux projets ambitieux de réhabilitation et de construction de routes initiés par le gouverneur. C’est le cas de la route nationale numéro 4 (RN4) reliant Kisangani-Banalia à Télé. Les travaux qui avancent normalement, devraient permettre d’atteindre Banalia et de traverser facilement vers Télé. Parallèlement, la RN7, qui relie Kisangani à Opala, à la frontière avec la province de la Tshuapa, est aussi visé par d’importants travaux.
Ces projets de réhabilitation des routes à intérêt provincial, s’inscrivent pleinement dans la philosophie « Tshopo Mosala », portée par le gouverneur.
Grâce Bilolo, Kongo Central, 60%
Depuis son investiture, le Gouverneur Grâce Nnkuanga Masuangi Bilolo a insufflé une nouvelle dynamique dans la province du Kongo-Central. En seulement 100 jours, ses actions concrètes et sa vision ambitieuse ont commencé à transformer le paysage socio-économique de la région.
Partant de son programme quinquennal, le gouverneur Bilolo a présenté un programme d’action structuré autour de cinq piliers stratégiques, à savoir la valorisation du capital humain et développement social; le renforcement de la bonne gouvernance; la consolidation de la croissance économique; la modernisation des infrastructures; la protection de l’environnement et développement durable.
Concernant la réhabilitation des infrastructures routières, l’une des réalisations les plus visibles a été la réhabilitation des routes urbaines de Matadi, achevée en un temps record d’un mois. Dans le renforcement de la gouvernance, le gouverneur Bilolo a mis l’accent sur la transparence et la bonne gestion des affaires publiques. Il a notamment lancé des initiatives pour lutter contre le coulage des recettes et la fraude, afin de maximiser les ressources disponibles pour le développement de la province.
Quant aux projets de développement social, des investissements ont été réalisés dans les secteurs de l’éducation et de la santé, conformément au premier pilier de son programme. Ces actions visent à améliorer directement la qualité de vie des habitants du Kongo-Central.
Le gouverneur Grâce Bilolo a également posé les jalons de projets ambitieux pour l’avenir de la province. L’on dénombre entre autres: des études pour la construction d’un pont de
300 mètres sur le fleuve Congo, reliant les territoires de Songololo et Luozi, afin de désenclaver les régions agricoles et minières; des initiatives pour attirer les investissements et diversifier l’économie provinciale; les programmes de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.
Jean Bakomito, Haut-Uélé 66%
Il a été fait un état de lieu d’avancement des travaux réalisés en synergie avec l’inspecteur provincial de l’agriculture, l’Office national des produits agricoles du Congo, et le chef de divisions de Pêche et Élevage. Ce travail s’inscrit dans le cadre des 100 jours de l’autorité provinciale, qui met un accent particulier sur l’agriculture, la pêche et l’élevage.
Dans ce projet, la priorité est donnée aux cultures vivrières telles que l’arachide, le soja, le riz et le maïs, en fonction des besoins locaux. Concernant l’élevage, des campagnes de vaccination seront organisées pour le bétail et les volailles afin de lutter contre les épidémies fréquentes qui ravagent souvent les espèces animales locales, causant des reculs significatifs.
Pour le gouverneur, Isiro et la province du Haut-Uélé sont reconnues comme la capitale de l’or vert, avec une identité culturelle forte autour du café, du cacao et des palmiers à huile, des cultures également ciblées dans le programme de 100 jours. Chaque chefferie bénéficiera de 230 bénéficiaires pour ce programme : 150 pour le café, 50
pour le cacao et 30 pour le palmier à huile.
Mike David Mukeni, Bas-Uélé 58%
Dans un discours structuré et détaillé, le gouverneur a passé en revue les réalisations clés de cette période inaugurale. Les actions entreprises ont touché plusieurs secteurs prioritaires, notamment l’infrastructure, l’éducation, la santé et l’agriculture, témoignant d’une approche holistique pour relever les défis auxquels fait face la province.
Parmi les faits marquants, le gouverneur Mukeni a mis en avant: – La réhabilitation de plusieurs axes routiers essentiels pour désenclaver les territoires et faciliter les échanges économiques; – L’équipement de centres de santé en matériel médical et médicaments de base, améliorant l’accès aux soins pour les populations rurales; – La distribution de fournitures scolaires dans plusieurs écoles primaires et secondaires, marquant son engagement pour l’éducation des jeunes; – L’appui aux agriculteurs locaux par la fourniture de semences et d’outils agricoles dans le cadre de la relance du secteur agro- pastoral.
Régies financières
Bernard Kabese, DGDA, 73%
À la date du 30 juin 2024, la DGDA avait réalisé des recettes de l’ordre de 454.024.012.446,39 CDF, soit un taux de réalisation de 91,84% par rapport aux assignations budgétaires. Ce résultat témoigne du professionnalisme et de l’engagement du DG Bernard Kabese Musangu et de toute son équipe à répondre aux attentes du gouvernement congolais.
Certaines provinces douanières, telles que le Maniema et le Kongo Central, ont même dépassé les objectifs budgétaires fixés, ce qui démontre l’efficacité des stratégies mises en place sous la direction du DG Kabese. Dans un secteur clé pour les finances publiques, ces performances sont le fruit d’un leadership avisé, axé sur la rigueur et l’optimisation des ressources.
De même, le DG de la DGDA, avait tenu une réunion avec le banc syndical où il y a eu une signature du procès-verbal entre l’employeur et le banc syndical dans l’objectif de renforcer les conditions de travail des agents de la DGDA et poursuivre l’objectif de maximisation des recettes. Ce qui illustrant une fois de plus son engagement ferme en faveur du bien-être social de ses agents. Cette rencontre s’inscrivait dans la continuité de son approche de gestion axée sur l’humain, où l’écoute et la concertation jouent un rôle primordial.
Barnabé Muakadi, DGI 70%
De l’évaluation des recettes annuelles à fin mai 2024, il ressort que la mobilisation est de 10.574,8 milliards CDF, soit 3,8 milliards de dollars américains, sur les prévisions de 9.675,6 milliards CDF, soit 3,5 milliards USD. Le ministre des Finances n’a pas caché sa joie : le taux d’exécution est de 109,3%.
Par rapport à la même période de l’année dernière, où les recettes s’élevaient à 7.233,7 milliards CDF, on enregistre une hausse nominale de 3.325,4 milliards de francs, soit une augmentation de 45,9%.
Cette performance est surtout due à la Direction générale des impôts (DGI), qui poursuit ses performances. Ainsi, sur les prévisions de 5.753,8 milliards de francs, la DGI en a mobilisé 6.520,9 milliards, soit un taux d’exécution de 113%.
Utshudi Lutula, DGRAD, 68%
De l’évaluation des recettes annuelles à fin mai 2024, il ressort que la mobilisation est de 10.574,8 milliards CDF, soit 3,8 milliards de dollars américains, sur les prévisions de 9.675,6 milliards CDF, soit 3,5 milliards USD. Le ministre des Finances n’a pas caché sa joie : le taux d’exécution est de 109,3%.
Par rapport à la même période de l’année dernière, où les recettes s’élevaient à 7.233,7 milliards CDF, on enregistre une hausse nominale de 3.325,4 milliards de francs, soit une augmentation de 45,9%.
Cette performance est surtout due à la Direction générale des impôts (DGI), qui poursuit ses performances. Ainsi, sur les prévisions de 5.753,8 milliards de francs, la DGI en a mobilisé 6.520,9 milliards, soit un taux d’exécution de 113%.
En 2024, les recettes intérieures de la République Démocratique du Congo ont atteint un niveau record, grâce à une série de réformes efficaces mises en place par le Gouvernement. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a annoncé que les recettes intérieures provisoires pour l’année s’élèvent à 25 188,6 milliards de CDF, soit 103,2 % des prévisions budgétaires de 24 407 milliards CDF. Cette performance remarquable représente une augmentation de 27% par rapport à 2023, où les recettes étaient de 19 818,1 milliards CDF pour une prévision de 22 486,4 milliards CDF (88 %).
Performances par régie financière
Les performances des différentes régies financières ont été déterminantes dans l’atteinte de ces résultats. La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a collecté 5 755 milliards CDF, soit 94 % des prévisions. La Direction Générale des Impôts (DGI) a surpassé les attentes avec 15 113 milliards CDF, représentant 108% des prévisions. Enfin, la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD) a atteint 4 319 milliards CDF, soit 101 % des prévisions.
Réformes clés
Ces résultats impressionnants sont le fruit de plusieurs réformes majeures. La Direction Générale des Grandes Entreprises (DGGE) a amélioré la prise en charge des assujettis, ce qui a contribué à une meilleure collecte des impôts. La généralisation de la télé déclaration dans tous les centres d’impôts concernés par la collecte de la TVA a également joué un rôle crucial. De plus, la DGRAD a renforcé les contrôles sur place, augmentant ainsi l’efficacité de la collecte des recettes.
Mesures urgentes
En réponse aux défis fiscaux, le Gouvernement a adopté des mesures urgentes pour élargir le répertoire des contribuables. Cela a été rendu possible grâce à l’exploitation des recoupements bancaires et des données douanières. La réduction des exonérations dérogatoires et le renforcement du suivi des régimes décadaires ont également été des mesures clés. Par ailleurs, l’extension de l’utilisation de LOGIRAD, un logiciel de gestion des recettes, dans les services non encore couverts, a permis d’améliorer la gestion et la transparence des recettes.
Félicitations et encouragements
Au nom de la Première Ministre, le Ministre des Finances a félicité les cadres et agents des régies financières pour leurs efforts soutenus. Il les a encouragés à maintenir cette dynamique en 2025 afin de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre du programme Gouvernemental. Ces résultats montrent que les réformes entreprises portent leurs fruits et que la RDC est sur la bonne voie pour renforcer sa stabilité financière et économique.
Les recettes intérieures de 2024 ont atteint un niveau record grâce à des réformes efficaces et à des mesures urgentes adoptées par le Gouvernement. Les performances des régies financières et les efforts des cadres et agents ont été déterminants dans l’atteinte de ces résultats. Le Gouvernement est déterminé à poursuivre sur cette lancée pour assurer une gestion optimale des ressources et soutenir le développement économique du pays.
La Pros.
L’Union européenne envisage, dès l'année 2025, de retirer le cacao et le café de la RD. Congo de son marché, en raison du règlement "zéro déforestation", qui imposerait un certain nombre de critères auxquels les produits congolais auraient du mal à s'adapter. Face à cette décision, le Gouvernement a, avec fermeté, pris ses responsabilités. Au cours d'un briefing tenu ce lundi 30 décembre 2024, le Ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, et le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, ont passé un message d'apaisement, révélant les mesures envisagées pour limiter la confusion et mettre fin à tout élan hideux. "Dans cette compétitivité, la RDC va s'offrir à celui qui va être disposé à pouvoir collaborer avec elle. Et enfin, nous allons renforcer notre collaboration avec l'Union européenne parce que c'est un partenaire traditionnel avec lequel nous devons avoir des relations solides (...)", a insisté le Ministre Julien Paluku, lors de son intervention. Lisez, ci-dessous, la position de la RDC sur la décision de l'Union européenne, telle que dévoilée, officiellement, devant la presse, par le Ministre du Commerce Extérieur.
COMMUNICATION SUR LE REGLEMENT 2023/1115 DU PARLEMENT EUROPEEN ET DU CONSEIL DU 31 MAI 2023, TEL QUE MODIFIE A CE JOUR, RELATIF A L’ENTREE SUR LE MARCHE ET A L’EXPORTATION A PARTIR DE L’UNION EUROPEENNE DES PRODUITS DE BASE ASSOCIES A LA DEFORESTATION ET A LA DEGRADATION DES FORETS.
CONCERNE : EVENTUELLE EXCLUSION DU CAFE ET DU CACAO DE
LA RDC SUR LE MARCHE DE L’UNION EUROPEENNE
Par Julien PALUKU KAHONGYA
Ministre du Commerce Extérieur
Kinshasa, le 30 décembre 2024
I. De quoi s’agit-il dans le règlement 2023/1115 de l’Union Européenne
Dans sa politique déclarée de contribuer à la protection de l’environnement mondial et à la lutte contre les changements climatiques, en renforçant son action en matière de protection et de restauration des forêts de la planète, politique baptisée ‘’ Zéro déforestation’’, la Commission Européenne avait élaboré un règlement, adopté par le Parlement et le Conseil Européens le 31 mai 2023, qui était prévu d’entrer en vigueur le 30 décembre 2024.
Ce règlement instaure des mesures de restriction et de contrôle en amont de la chaîne d’approvisionnement de certains produits - notamment les bovins, le cacao, le café, le palmier à huile, le caoutchouc et le soja- et l’exigence de certification pour garantir qu’à partir des champs, des techniques de production et de transformation, ainsi que dans le circuit de commercialisation, ces produits n’ont pas contribué à la déforestation.
Avec ce règlement, seuls les produits ayant été soumise à la Certification de l’Agriculture
Biologique de l'Union Européenne et ayant obtenu le label de qualité ‘’ BIO’’, à travers des organismes de certification reconnus et mandatés par l’Union Européenne, peuvent être vendus sur le marché des 27 pays membres de l’Union.
II. De l’entrée en vigueur de ce règlement
Initialement prévue au 30 décembre 2024 pour que les produits non ainsi certifiés n’entrent plus sur le marché de l’Union à partir du 1er janvier 2025, la Commission Européenne avait estimé nécessaire de reporter cette entrée en vigueur d’un an, au 31 décembre 2025, afin de permettre à ses Etats membres, aux pays partenaires exportateurs (dont la RDC), aux opérateurs , entreprises et commerçants d’être mieux préparés et de mettre en place ce qu’on appelle ‘’des systèmes de diligence raisonnée », c’est-à-dire des mécanismes de surveillance et de rapportage sur leurs processus de production, de transformation et de commercialisation pour prouver que leurs produits répondent aux normes exigées par l’Union Européenne quant à la politique ‘’ zéro déforestation’’.
III. Quelle est la situation réelle de notre pays, la RDC, quant à la problématique mondiale de la déforestation et du changement climatique
- Il convient de rappeler que nos 80 millions d’hectares de terres arables disponibles dans le pays ne sont pas 80 millions d’hectares de forêts ! Beaucoup de terres arables se trouvent aussi dans des savanes et dans d’autres espaces non forestiers.
Comme l’avait si bien affirmé Son Excellence Maître Eve Bazaiba, Ministre d’Etat en charge de l’Environnement, je cite : ’’ Nous avons 80 millions de terres arables qui n’ont rien à avoir avec le couvert forestier du pays qui est de 155,5 millions d’hectares, dont 62 % sont des forêts tropicales humides, parmi lesquels 105.000 kilomètres carré de tourbières, des mangroves et des forêts de Miombo ! Nous avons le droit de rentabiliser nos terres avec des cultures pérennes favorables à l’agroforesterie, notamment le café et le cacao. Tous les moteurs de déforestation réunis, la RDC nous n’enregistrons que 0,03% de déforestation annuelle », fin de citation.
- Il est mondialement connu que la pollution planétaire est avant-tout l’œuvre des pays industrialisés. Par exemple, les statistiques de 2023 produites par le Ministère Français de la Transition Energétique sur la répartition géographique de la production des gaz à effet de serre dans le Monde montrent que les régions les plus pollueuses sont l’Asie avec 48,6% d’émission de gaz à effet de serre, l’Europe et l’ex-URSS avec 15,2% et l’Amérique du Nord avec 13,8%. L’Afrique subsaharienne où nous sommes n’y est que pour 4,6% seulement !
- S’agissant de la stabilisation climatique mondiale, tout le monde sait le grand rôle que jouent les forêts naturelles de la RDC et celles du bassin du Congo en général. Et, dans la matérialisation de la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo, de privilégier le rôle de la RDC comme pays-solution, le Gouvernement de la RDC est engagé dans plusieurs programmes de gestion durable des forêts et de promotion de l’agroforesterie et des techniques agricoles écologiques pour une agriculture durable compatible avec la priorité de la diversification de l’économie du pays.
Le café, le caco, et d’autres cultures sont des plantes et des arbustes qui se cultivent en RDC de manière naturelle sans produits chimiques et en combinaison avec d’autres végétaux, et participent au maintien du couvert végétal et à la régulation positive du climat.
Ce ne sont pas des fers à béton ou des résidus du pétrole, ce sont des végétaux ! L’Union Européenne devrait nous aider à éviter un faux débat en voulant incriminer nos produits agricoles du mal de déforestation.
- Après tout, nous devons développer notre agriculture pour le bien des familles congolaises, des petits producteurs agricoles, de la jeunesse qui s’engage progressivement à évoluer dans des emplois agricoles. Nous souhaitons consolider notre partenariat avec l’Union Européenne à travers divers mécanismes, parmi lesquels le Programme Global Gateway dont l’un des piliers est le renforcement des systèmes agricoles et alimentaires durables.
Nos agriculteurs de café, de cacao, de soja, de palmier à huile et d’autres sont prêts à être accompagnés techniquement par divers programmes de l’Union Européenne, en collaboration avec le Gouvernement, dans le renforcement de la pratique des techniques agro-écologiques non seulement pour l’intérêt de la conformité aux exigences des marchés extérieurs, mais aussi pour l’intérêt de la durabilité de leur production et de la qualité de leurs produits sur le bien-être et la santé des consommateurs aussi bien à l’extérieur que dans notre propre pays.
La RDC est prête à tout moment à accueillir les enquêteurs et auditeurs de certification de l’Union Européenne pour des visites sur terrain, et à les accompagner avec sécurité sur terrain en cas de besoin, y compris dans les zones de production de l’Est du pays affectées par l’activisme des groupes rebelles et des pays voisins qui les entretiennent, mais dans lesquelles les petits agriculteurs, leurs coopératives et les entrepreneurs locaux font preuve de résilience exceptionnelle en poursuivant leur travail et la production.
En effet, comme l’a toujours clairement dénoncé avec raison et preuves le Chef de l’Etat, notre Gouvernement et notre population sur terrain, et comme l’ont clairement démontré les rapports des Experts du Groupe des Nations-Unies, des pays voisins créent et entretiennent l’insécurité chez nous, à travers des rébellions comme le M23 et des groupes armés, dans l’objectif machiavélique de piller nos ressources, d’ouvrir la voie à la traversée frauduleuse de nos minerais, de notre café et de notre caco vers leurs pays pour être exportés par eux vers l’Union Européenne.
En voulant sanctionner le café et le cacao Congolais, l’Union Européenne tomberait dans le piège malicieux de certains pays voisins qui insécurisent notre pays. Il est temps d’éviter ce piège pour une coopération gagnant-gagnant avec nous, la RDC, et notre secteur agricole que nous tenons à revigorer pour des exportations de qualité, équitables et écologiques.
IV. Conclusion
En conclusion, les mesures et dispositions prises et à prendre par le Gouvernement sont entre autres :
- Organiser une tripartite Gouvernement- UE-MONUSCO pour clarifier les dispositions du Règlement ‘’ Zéro déforestation’’. Sont concernés : le Ministère de l’Environnement, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère du Commerce Extérieur, l’Ambassadeur de l’Union Européenne et le Responsable de la MONUSCO.
- Définir, distinguer et délimiter les zones agricoles, forestières (de conservation) et urbanistiques.
- Renforcer l’Agence Nationale de Promotion des Exportations (ANAPEX) et l’Office national des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) à mettre en place un dispositif national de certification en collaboration avec l’Office Congolais de Contrôle. Cela éviterait de recourir aux auditeurs extérieurs qui évoquent souvent l’insécurité comme frein à l’exécution de leur mission.
- Renforcer l’initiative ‘’ Couloir vert Kivu-Kinshasa’’, le Nord-Kivu et l’Ituri étant dans ce couloir.
- Organiser un guichet unique pour la certification de tous les produits agricoles à exporter.
- Dialoguer avec les certificateurs actuels FLOCERT et AFRICERT pour lever les obstacles liés à la certification.
- Accélérer la mise en place de Kinshasa Mercantile Exchange (K.M.E) tel que voulu par le Président de la République lors de la 24ème réunion du Conseil des Ministres, tenue à Kalemie le 09 novembre 2024. Le K.M.E a été placé sous la coordination du Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du Territoire.
Ses principales missions incluent la traçabilité et la transparence, la certification et la conformité, la valorisation économique, et la réduction des risques pour les acheteurs internationaux.
- Intensifier les Zones Economiques Spéciales à travers le pays pour la transformation locale de nos ressources. Le cas de la ZES de MUSIENENE au Nord-Kivu est une des réponses à saisir par les opérateurs économiques de l’Est pour transformer le cacao et le café. Les Zones Economiques Spéciales de MILUNA, au Sud-Ubangi et KIN MALEBO, à Kinshasa sont également des opportunités à saisir pour la transformation locale.
- Diversifier les marchés en saisissant les opportunités offertes par l’AGOA pour les USA, et l’Asie qui regorge près de la moitié des consommateurs sur la planète.
- Renforcer la meilleure collaboration avec l’Union Européenne qui est un partenaire privilégié pour la RDC afin de mettre en place des systèmes de diligence raisonnée, c’est-à-dire des mécanismes de surveillance et de rapportage sur les processus de production, de transformation et de commercialisation des produits.
Je vous remercie.