Après le rendez-vous manqué de Paul Kagame à l’invitation de Emmanuel Macron à Paris sur la conférence humanitaire de la région des Grands lacs, Doha aura le privilège, une fois de plus, de réunir autour d’une table les présidents rwandais et congolais. En effet, cet émirat du Golfe abrite, du 4 au 6 novembre sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations Unies, le deuxième Sommet mondial pour le développement social.
Pendant deux jours, dirigeants politiques, décideurs économiques et représentants d’organisations internationales se pencheront sur les moyens de lutter efficacement contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale. Les débats porteront également sur la promotion du travail décent, de la justice sociale, de la solidarité et de l’égalité.
Pour la République démocratique du Congo, c’est l’occasion de plaider, une nouvelle fois, pour le retour de la paix à l’Est en proie à une grave crise sécuritaire et humanitaire résultant de l’occupation du Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23.
A Bruxelles, Félix Tshisekedi a tendu la main à son homologue rwandais pour une paix des braves à l’Est congolais. Alors que le président congolais continue d’attendre, en guise de sa bonne foi, le Rwanda s’illustre dans des réactions diverses tendant à tourner en dérision cet appel à la paix.
Cette rencontre de Doha permettra de booster les pourparlers entre la délégation de Kinshasa et celle de l’AFC/M23. Le conseiller de Donald Trump, Massad Boulos a également fait le déplacement du Qatar. Les USA veulent en finir avec ce processus après la signature de l’accord de Washington du 27 juin dernier.
On évoquerait dans certains milieux la date du 13 novembre prochain pour la rencontre entre Tshisekedi et Kagame autour de Trump. Mais avant tout, il faut un accord à Doha. Ce qui fait que cette phase des négociations demeure cruciale pour tous les protagonistes.
Déjà l’interférence du gouvernement de Kigali qui téléguide l’attitude à adopter par l’AFC/M23 dans ses discussions de Doha, handicape largement ledit processus. Qu’il soit dit en passant qu’en Egypte, devant la diaspora congolaise au Caire, le Chef de l’État congolais a dénoncé les intentions belliqueuses et hégémoniques du Président rwandais.
Paul Kagame, a-t-il indiqué, chercherait à scinder la RDC et à annexer la partie Est. Déjà quand c’est le Rwanda qui prend le devant pour refuser d’ouvrir l’aéroport de Goma à l’aide humanitaire internationale, il y a lieu de s’inquiéter sur le rôle que joue véritablement les délégués de l’AFC/M23 à Doha.
Le plus importants est que les différentes parties réaffirment leur volonté d’évoluer en vue d’un accord qui puisse mettre fin au calvaire des populations de l’Est de la RDC.
La Pros.


