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Des vessies pour des lanternes ?

Les initiatives de médiation pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo fusent de partout. Après Nairobi et Luanda, Doha n'a nullement tempéré les ardeurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et celles de l’Église du Christ au Congo (ECC) qui entendent persévérer dans leur mission de bons offices en quête de solutions pour la paix en RDC.

Les prélats de deux confessions croient durs comme fer à l'aboutissement de leur démarche après qu'ils ont pris langue avec tous les acteurs politiques et la société civile. D'aucuns espéraient que ce dialogue à l'initiative des pères spirituels allait se tenir de si tôt. Mais, les catholiques et les protestants demeurent toujours dans l'étape des consultations.

Les acteurs consultés ne semblent plus avoir le cœur à l'ouvrage,  s'interrogeant sur les marges réelles de manœuvre que détiennent encore des hommes de Dieu. D'aucuns s'inquiètent que les matériaux à la disposition des pères des Eglises ne soient pas frappés de péremption.

Contre toute attente, hier mercredi, ils ont repris leur bâton de pèlerin en direction de la France pour rencontrer le président français Emmanuel Macron. Au menu: leur vision de la réconciliation nationale, contenue dans le “Pacte Social pour la Paix et le Bien-vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs”.

Nul n'est besoin de rappeler que les partenaires de la Communauté Internationale travaillent en synergie dans différentes structures communautaires en l'occurrence, les Nations Unies ou l'Union européenne. C'est en agissant dans le cadre des ces plateformes que leurs messages peuvent être entendus. Autrement, c'est prendre des vessies pour des lanternes. L'espoir d'une solution des catholiques ou des protestants semblent de plus en plus s'émousser.

Ce document se veut une feuille de route pour sortir le pays du cycle de violences et d’instabilité qui le mine depuis des décennies. Entretemps, sur le terrain, beaucoup d'eau a coulé sous le pont.

Le Rwanda, l'une des pièces maitresses de cette crise de l'Est, s'est vue imposer des sanctions de l'Union européenne. Le pouvoir de Kigali commence déjà à ressentir les effets des restrictions des aides de la Communauté Internationale.

Les Nations Unies attendent se pencher le 4 avril prochain sur la mise en pratique de la Résolution 2773. Un nouveau paquet de sanctions sont attendues à l'issue de ce rendez-vous. Le pouvoir de Kigali se retrouve de plus en plus isolé sur la scène diplomatique.

Difficile de comprendre ce que les prélats gardent encore dans leur gibecière au vu de la dégradation de la situation sur le terrain. Après des échanges avec les présidents angolais, ougandais, rwandais et congolais, ainsi qu’avec divers acteurs politiques, y compris ceux liés à l’AFC-M23, cette audience avec Emmanuel Macron marque une nouvelle étape dans leur plaidoyer international.

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Des sanctions chirurgicales !

 Luanda devait accueillir le premier rendez-vous des contacts directs entre Kinshasa et le M23. Dans l’entretemps, l'appel au cessez-le-feu annoncé par le médiateur angolais dès lundi 16 mars à minuit, n'a pas été respecté. Les RDF/M23 ont poursuivi leurs avancées en attaquant les positions des FARDC au Nord et au Sud-Kivu.

Pendant ce temps, sur le plan diplomatique, les lignes bougent. Le pouvoir de Kigali a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Belgique. Ce, alors que le Conseil de la commission européenne a voté, hier lundi, un premier paquet  des sanctions contre le Rwanda et ses supplétifs du M23.

En dépit de plusieurs chefs militaires rwandais et des dirigeants du groupe rebelle M23, les sanctions ont touché le point focal du pouvoir de Kigali avec Francis Kamanzi, directeur général de l'Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz (RMB), pour son rôle dans le trafic illicite de minerais congolais.

En outre, la Gasabo Gold Refinery, la seule raffinerie d’or du Rwanda est sanctionnée car soupçonnée de raffiner et d’exporter de l’or extrait des zones contrôlées par les rebelles du M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Pour ce faire, le Rwanda qui passait pour l'un des pays exportateurs de l’or extrait illégalement, voit tous ses minerais estampillés du sceau des sanctions européennes. Ce n'est pas pour rien que Kagame a appelé ses concitoyens à serrer la ceinture après l'annonce de l'arrêt des aides occidentales.

Cependant, du côté du M23, les sanctions ciblent Bertrand Bisimwa, chef de l’aile politique du groupe armé, qui était déjà sous sanctions des Nations Unies. Jean Bahati Musanga, Gouverneur du Nord-Kivu nommé par les rebelles, ainsi que Désiré Rukomera, responsable du recrutement et de la propagande du M23, et Jean-Bosco Nzabonimpa, chef adjoint des finances du groupe, sont également concernés.

Ces mesures imposent une interdiction de voyage dans l’Union européenne ainsi qu’un gel des avoirs de ces personnalités et entités dans l’espace Schengen. Et pourtant, les personnes visées passent leur clair de leur temps en Europe où se trouvent installées leur familles.

A cela s'ajoute une série de sanctions internationales notamment, des Etats-Unis, du Royaume Uni ou encore du Canada. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 21 février dernier, une résolution condamnant directement le Rwanda pour son appui militaire au M23. Cette résolution demande le retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC et exige que le M23 abandonne les territoires conquis notamment, Goma et Bukavu.

Le 4 avril prochain, le Conseil de sécurité va se pencher sur la Résolution 2773 pour en évaluer l'exécution par le Rwanda dont notamment le retrait de ses forces de la RDC. Là encore, il y a risque de nouvelles sanctions.

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Eternels insatisfaits !

La République Démocratique du Congo reste tributaire du multipartisme avec des principes du genre : partage équitable et équilibré du pouvoir au niveau des provinces pour chuter dans la géopolitique. Le défunt Maréchal qui s'est embarqué le premier dans cette démarche, n'a pas su donner satisfaction à tout le monde. La RDC démembrée en 26 provinces, la tâche devient de plus en plus rude.

C'est comme cela que chaque leader quand il est élevé à la tête d'une institution publique, se crée des organisations de soutien à caractère tribalo-ethnique pour le soutenir. Il recrute dans la famille, tribu ou clan. La mise place des institutions de la République prennent suffisamment de temps parce qu'il faut la représentativité de toutes provinces, territoires...

Le Chef de l'Etat vient de restructurer son cabinet. C'est tout le monde qui veut y être sous diverses bannières en commençant par la province, avant de passer à la tribu pour chuter au parti. L'opinion peut se contenter de figure de proue mais les autres membres du collège de conseillers peuvent être notifiés sans occuper des heures entières aux médias officiels.

Aujourd'hui, c'est autour de la restructuration de l'Union sacrée qui, ayant initialement fonctionné avec 6 leaders, s'élargit à 40 membres. Depuis lors, des invectives contre le secrétaire permanent de cette structure de la majorité présidentielle dont le rôle ne se limite qu'à soumettre ses propositions à la Haute autorité morale de la Majorité présidentielle.

La nouvelle configuration de l'Union sacrée est appelée à s'adapter à la réalité de la guerre d'agression imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda. Comme si ceux qui n'en font pas partie détiennent le bâton magique devant leur permettre de mettre fin à cette guerre d'agression.

 Et pourtant, ce sont des personnalités qui ont eu à occuper des fonctions importantes depuis le Feu Maréchal jusqu'à Félix Tshisekedi. On aurait souhaité qu'ils présentent le bilan de leur prestation aux fonctions officielles qui leur ont été confiées.

Après, le cabinet du Président de la République et la restructuration de l'Union sacrée, le gouvernement en gestation. C'est là que les Romains s'empoignèrent. Certains leaders politiques qui avaient longtemps espéré être ministrables, ont préféré basculer dans le camp de Nangaa dans l'espoir en vue de bénéficier des honneurs que Kinshasa ne leur a pas donné.

Malheureusement, à l'AFC/M23, c'est encore plus complexe étant donné que toutes les nominations doivent obtenir le quitus de Kigali. Raison pour laquelle, la plupart semblent se décourager. Les intrus en provenance des pays étrangers sont les premiers à occuper des places de choix au grand dam de Congolais qui ont trahi la mère-patrie.

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Tesla Cybertruck à Kin!

La République Démocratique du Congo risquerait de ressembler à un Etat entièrement à part. Alors que le Gouvernement tambourine sur la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, ailleurs on se la coule douce. On peut être un opérateur privé, mais il y a le devoir de retenue auquel on est astreint face à la situation de guerre que traverse la RDC. Il est des attitudes qu'il faille adopter par solidarité à l'ensemble de tout le peuple congolais.

La réduction du train de vie risque ainsi de ressembler à un slogan creux. Pour preuve, Kinshasa vient d'importer en début de semaine sa première Tesla Cybertruck. Une marque rendue célèbre depuis la victoire de Donald Trump dont le propriétaire est un haut conseiller du Président américain, qui est Entrepreneur, chef d'entreprise, homme politique et milliardaire sud-africain, canadien et américain avec une fortune personnelle estimée à 378,8 milliards de dollars le 11 février 2025, il est considéré comme l'homme le plus riche du monde.

Hier, lundi matin, à la rentrée des classes, le Complexe Scolaire Madame de Sévigné de la commune de Limete, a eu le privilège de découvrir, pour la première fois, ce véhicule haut de gamme. Cette visite a été pour les enseignants et les élèves, sans nul doute, l'occasion de signer le retour de leur promoteur, Willy Bakonga.

C'est après qu'on apprendrait que ledit véhicule appartiendrait au fils, Joël Bakonga. Willy Bakonga, ancien ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), est également connu pour son engagement dans le secteur éducatif privé à travers la fondation des écoles Madame de Sévigné.

Importer une Tesla Cybertruck n'est pas une mince affaire. Outre les formalités d'importation et les modifications techniques, le coût total de l'opération est considérable. En effet, le modèle Foundation Series coûte environ 100 000 dollars aux Etats-Unis.

Le Cybertruck est un véhicule utilitaire tout terrain à benne ouverte (pick-up) électrique, dont la production par le constructeur automobile américain Tesla a débuté le 15 juillet 2023. La date de sortie officielle a été annoncée par Elon Musk en octobre 2023 pour le 30 novembre.

Maintenant que les consultations politiques ont débuté pour la mise en place du Gouvernement d'Union nationale, les mêmes se bousculent au portillon. Il convient donc au Président de la République de se choisir des collaborateurs qui vont l'aider à sortir la RDC de ce cycle de corruption, de mal gouvernance ... qui font de la RDC la risée de toute l'Afrique. L'unique pays où les détournements se comptent en termes des millions de dollars.

Les auteurs condamnés sont relaxés quelques temps et roulent, à nouveau carrosse, d'or. Ils se battent pour occuper une place de choix dans l'échiquier politique national. La RDC a besoin des leaders qui acceptent de s'imposer l'ascèse même aux membres de sa famille par solidarité aux nombreux congolais victimes des atrocités de l'Est.

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Récidive !

La dernière sortie médiatique, mi-figue, mi raisin, de Joseph Kabila continue d'embraser la toile. Un acte assimilé par les partisans du Sénateur à vie à une rentrée politique qui impliquerait, de ce fait, celle de son parti politique, le PPRD. La nouvelle structure de ce parti a appelé les siens à l'unité et à la cohésion en vue d'accompagner son leader dans son désir de vouloir reconquérir le pouvoir et briguer un nouveau mandat à la tête de la RDC.

C'est l'occasion pour cet ancien parti présidentiel d'annoncer que, dans trois ou quatre jours, Joseph Kabila va encore parler. Si les détracteurs du prédécesseur de Félix Tshisekedi parlent d'une sortie ratée ou encore d'avoir raté une occasion de se taire, le PPRD avoue que c'est tout le monde qui tremble et c'est la débandade.

C'est clair que le PPRD cherche à meubler le vide qu'aurait créé cette sortie de Kabila. Le plus important pour le PPRD est de rester présent sur l'échiquier en tant que parti politique alors que d'autres regroupements politiques avaient déjà signé son certificat de décès. Le PPRD refuse donc de mourir. Et pour preuve, la restructuration opérée dans ses statuts depuis 2018. Si seul le poste de secrétaire permanent a été pourvu, d'autres postes étaient encore vides surtout avec le départ de Joseph Kabila du pouvoir mais aussi la défaite de son dauphin à la présidentielle de décembre 2018.

Créé le 31 mars 2002, l'ancien parti présidentiel dans ses statuts révisés prévoit le poste de président qui préside le congrès « organe suprême du parti », le bureau politique, le conseil national. Le bureau politique du PPRD, qui a notamment pour mission de « concevoir, orienter et décider la politique générale », sera présidé par le président du parti. Celui-ci sera secondé par le vice-président qui le remplace en cas d’empêchement.

Le vice-président est désigné par l’initiateur du parti à chaque session du bureau politique. Outre le président et le vice-président, le bureau politique est composé d’un secrétaire permanent et de ses adjoints. Le secrétaire permanent constitue l’organe d’exécution, de coordination des activités et des programmes du parti.

Joseph Kabila qui est, à nouveau, attendu comme l'a annoncé ses partisans, doit adopter un nouveau narratif par rapport à la guerre à l'Est de la RDC. Alors que les armées d'occupation contrôlent un pan du territoire national, lors de sa dernière sortie, aucun mot de compassion ou de solidarité à l'endroit des congolais massacrés par les occupants ou par rapport à l'errance de nombreuses familles des déplacés.

Pour cette raison, Félix Tshisekedi accuse son prédécesseur de soutenir l’AFC/M23. Le nouveau directoire du PPRD doit inciter Joseph Kabila à s'expliquer sur tout ce que ses détracteurs lui reprochent. Cependant, s'il décide de s'enfermer dans son mutisme traditionnel qui l'a caractérisé depuis son départ du pouvoir, le PPRD aura toujours du mal s'affirmer sur la scène politique.

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Boite de Pandore !

De l’agitation dans le microcosme politique congolais depuis la causerie morale entre le Président de la République, les députés et sénateurs de l’Union sacrée. Trois volets de cette intervention marquée essentiellement par la déception face au soutien mitigé de la plateforme présidentielle et la trahison au sein de FARDC.

Sur le plan politique, cette Union sacrée va changer de configuration. De nouvelles forces politiques devront intégrer cette plateforme. Dans cette dynamique, l’opposition n’est nullement exclue. A l’issue de cette démarche, est prévue la formation d’un nouveau gouvernement d’Union nationale. Il s’agit de changer son fusil d’épaule en se débarrasser de tous les bois morts.

En effet, dans l’opinion on s’est étonné de l’apathie qui a caractérisé certains leaders politiques de la Majorité présidentielle. Ils ont soufflé le chaud et le froid comme s’ils attendaient le renversement de la situation. La chute de Goma et surtout, celle de Bukavu les a réconfortés dans leur position.

La Communauté Internationale qui tardait à prendre des sanctions ciblées contre le Rwanda, a permis de renforcer leur intime conviction. Les sanctions du Département d’Etat a complètement changé la donne avec l’engagement ferme de la Belgique. Un élan de solidarité internationale a donné du tonus au Gouvernement dont l’armée continuait à perdre du terrain.

C’est un Tshisekedi requinqué qui s’est présenté devant les élus du regroupement présidentiel. Pour la première fois, le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité de ses 15 membres la dernière résolution contre le Rwanda. Même les trois qui faisaient obstruction pour empêcher ce vote ont voté en faveur de la République Démocratique du Congo.

Une spécificité de cette résolution, la question des rebelles rwandais des FDLR qui est devenue un fonds de commerce pour le régime de Kigali, a été superbement ignorée. Fallait-il tuer autant de Congolais pour pourchasser les prétendus FDLR ? Le Rwanda contrôle Goma et Bukavu, combien des FDLR ont-ils tué ou capturé ?

La preuve, le mensonge rwandais a atteint, avec l’avènement de Tshisekedi, sa date de péremption. Les pressions exercées par la Communauté Internationale ne donnent plus de répit au régime de Kigali. Déjà aujourd’hui lundi 24 février, la Commission de l’Union européenne se réunit pour envisager le premier paquet de sanctions contre le Rwanda.

Sur les défaites enregistrées sur le terrain, le Chef de l’État a également annoncé certaines mesures à venir en affirmant: « J’ai perdu la bataille et non la guerre», avant d'ajouter: « Nos forces sont trahies de l’intérieur. Tous ceux qui sont chargés de les encadrer ont pris de l’argent, soit ils n’ont pas fait parvenir ce qui devait arriver à nos forces», a révélé Félix Tshisekedi. Il reconnaît également qu’il y a eu un problème de commandement au front.

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Pas facile !

La République démocratique du Congo trône sur d'immenses ressources minières dont le monde a besoin en dehors de son sol, sa faune et sa flore,... Cette position avantageuse sur l'échiquier africain lui attire la convoitise de ses voisins. Il faut, pour ce faire, créer des situations d'instabilité pour l'empêcher d'affirmer son leadership. Les multinationales s'activent à instrumentaliser les voisins en vue de tirer profit de la contrebande des minerais livrés à vil prix.

Tout est fait pour maintenir la RDC dans cet état de fragilité. Malheureusement, il y a toujours des congolais prêts à servir la cause de l'ennemi en se rendant disponibles pour cette basse besogne. C'est depuis près de trois décennies que le Rwanda et l'Ouganda entretiennent l'insécurité par leur soutien logistique et financier aux groupes armés ou autres rébellions.

Les nombreux regroupements sous-régionaux ou internationaux auxquels appartient la RDC ne lui apporte qu'un appui de façade sans chercher à imposer une thérapie idoine aux vrais problèmes. Pas plus tard que hier, la 38e session ordinaire des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union africaine à Addis-Abeba, tout le monde a évité le dossier congolais par peur de se mettre sur le dos Paul Kagame.

On a cru que le changement à la tête de la Commission politique et sécuritaire de l'Union africaine, apporterait un vent nouveau, mais finalement il s'agit d'un bonnet blanc, blanc bonnet. L'armée rwandaise avec ses supplétifs de l’AFC/M23 ont occupé le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu, alors que les Chefs d’État de l’Union africaine, se réunissaient à Addis-Abeba.

Après les échanges houleux du vendredi dernier, il n’y a eu ni sanctions, ni condamnation explicite du Rwanda comme le réclame la RDC à l’issue du sommet du dimanche dernier. Aucune annonce concrète non plus sur un plan de sortie de crise.

Seul, le Burundi a plaidé pour une condamnation du Rwanda en conclusion de leur sommet. Mais dans la salle, « personne n’a rebondi », raconte un participant. Dans les couloirs aussi, beaucoup ont évité le sujet et choisi de l’évoquer en des termes très flous. Le Kényan Raila Odinga interrogé par une journaliste a tout simplement répondu : « Je ne veux pas en parler ». C'est tout dire de ce décor planté à Addis-Abeba. La RDC reste le mal aimé de toute la région. Raison pour laquelle la Première ministre de la RDC a zappé la photo de la famille et c'est de bonne guerre. Pas facile d'être la RDC!

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Essoufflement!

La résolution de la crise en République Démocratique du Congo  devient, de plus en plus, hypothétique au niveau de la sous-région. Toutes les têtes couronnées africaines qui s'y sont investies, se sont découragées par la tournure que les évènements prennent sur le terrain.

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Pressions judiciaires !

La République Démocratique du Congo poursuit son offensive sur le front judiciaire et n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Plusieurs procédures judiciaires sont en cours pour maintenir la pression sur le pouvoir de Kagame. Déjà demain à Arusha en Tanzanie, le Rwanda sera appelé à comparaitre à la Cour africaine des droits de l'homme. Il s'agit pour Kigali de justifier les violations massives des droits de l'homme sur la partie du territoire congolais sous son contrôle.

La RDC a bien ficelé son accusation et les preuves des tueries de masse, viols, déportation des populations de leurs milieux d'origine pour en faire carrément des déplaces... Kigali, en trois de décennies d'agression en RDC, n'a pas connu autant de pressions.

Le Gouvernement congolais, à l'initiative de ce procès, s'appuie sur les éléments des preuves recueillis auprès du Conseil National des droits de l'homme ainsi que les organismes locaux et internationaux des droits de l’homme. Pour la journée d'aujourd'hui, sans nul doute, l'audience va procéder à l'indentification du Rwanda, principal accusé avant de se prononcer sur la recevabilité de la plainte.

C'est dans ce registre que l'Ouganda paie le prix après la guerre de 6 jours à Kisangani contre l'armée rwandaise. Kampala est obligé de débourser plusieurs milliers de dollars pour indemniser les victimes. En attendant, il s'est engagé à construire une route reliant le poste frontalier de Kasindi à partir de cette partie Est de la RDC jusqu'en territoire ougandais.

Entretemps, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale a intensifié ses investigations sur les crimes présumés commis en République Démocratique du Congo depuis janvier 2022, en particulier dans la province du Nord-Kivu. Face à l’escalade des violences à Goma et ses environs, elle appelle à une coopération accrue pour recueillir des informations et preuves concernant les exactions perpétrées contre les civils et les casques bleus.

Pour sa part, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté une résolution ordonnant la création d’une mission d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante sur les violations des droits humains dans l’Est de la RDC. Cette initiative vise à documenter les exécutions sommaires, les violences sexuelles et l’exploitation illégale des ressources naturelles, tout en appelant le M23 et l’armée rwandaise à cesser leurs actions hostiles.

Quand l'occupant se comporte en terrain conquis, il en résulte toujours des violations massives des droits de l'homme. Même les abus commis par ses supplétifs du M23 retombent sur la responsabilité de Kigali. Le fait de s'en prendre aux casques ne passe jamais inaperçu aux Nations Unies. Le Rwanda payera un lourd tribut, surtout qu'il se trouve, de plus en plus, isolé en dehors de l'EAC qui tente de lui jeter une bouée de sauvage.

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A point nommé !

 La crise à l'Est de la RDC risque de se régionaliser si les acteurs de la sous-région ne prennent pas leur responsabilité. Une guerre d'agression qui dépasse tout entendement. Un Etat voisin traverse les frontières d'un autre pays indépendant en violation de  tous les traités internationaux.

Près de 3 décennies depuis que le pouvoir de Kigali entretient l'instabilité à l'Est congolais. Mais, pour cette fois-ci, tout le monde en a marre. Depuis la prise de Goma, les pressions se multiplient sur Kagame. Les principaux partenaires financiers du Rwanda, en l'occurrence, la Grande-Bretagne menace de lui priver l'enveloppe d'1 milliard de dollars si l'armée rwandaise ne se retire pas de la RDC et s'il n'arrête pas son soutien au M23.

Se priver d'une telle enveloppe pour un pays qui ne doit sa survie qu'à la perfusion financière  de ses partenaires, il faut réfléchir deux fois. Le rendez-vous de la Tanzanie vient à point nommé. Félix Tshisekedi et Paul Kagame y sont attendus samedi 8 février prochain pour un sommet conjoint SADC-EAC. Mais déjà, la veille du sommet des Chefs d'Etat, soit vendredi 7 février, les Chefs de la diplomatie de tous les pays membres à Dar es-Salaam, auront la noble mission de baliser la voie. En cas de succès, ce sommet évitera aux pays de la sous-région de basculer dans la violence.

Il y a lieu de rappeler que la Tanzanie, pays hôte de ce sommet, participe à la force de la SADC présente à l'Est de la RDC. Au cours des combats, elle y a perdu 2 de ses hommes. Pour sa part, l'Afrique du Sud a réaffirmé sa volonté d'aider la RDC à retrouver la paix et à assurer son intégrité territoriale. Après les 13 combattants sud-africains fauchés, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa a réaffirmé sa solidarité d'accompagner le grand Congo jusqu'au bout.

Le déterminisme affiché par Pretoria, en réalité, pour laver l'affront subi pas son contingent en RDC, risque d'embraser l'Est où le Burundi se prépare, lui aussi, à une attaque de Kigali. Ces velléités belliqueuses du voisin du Rwanda ne sont pas de nature à aider au développement économique des pays de l'Est de l'Afrique qui, plutôt que se sécuriser, il se font la guerre.

Toute la communauté internationale a les yeux rivés sur cette rencontre de la Tanzanie qui a su mettre d'accord toutes les parties. La RDC a perdu tout crédit envers William Ruto du Kenya qui, dès le début de cette agression, s'est toujours montré favorable au Rwanda en soutenant la thèse d'un dialogue avec le M23 alors que Kigali rejette toute forme de dialogue avec ses rebelles des FDLR.

L'issue heureuse de cette rencontre, c'est le retour à Luanda dont le processus était suffisamment avancé. L'accord de cessez-le-feu qui va appeler au désengagement de toutes les forces étrangères, doit obliger les troupes rwandaises de se désengager de toutes localités conquises en violation du cessez-le-feu.

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Train de vie!

Le Président de la République est revenu, lors de son discours à la nation mercredi dernier, sur la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs. On croit savoir que, cette fois, ce sera effectif. C'est depuis le Gouvernement Sama que le Conseil des Ministres a adopté ce principe. Malheureusement, jusqu'à son départ, on n'a pas senti une quelconque volonté. Les officiels ont continué de rouler carrosse d'or.

Alors que les agresseurs ne cessent de grignoter une partie du territoire national, à Kinshasa on se la coule douce. Au Parlement, les débats étaient, entre autres, axés autour de l'amélioration de conditions de vie des Députés et Sénateurs pour un meilleur rendement à l'hémicycle. En toile de fond, des jeeps pour permettre la mobilité aisée des honorables. Les partis politiques savaient facilement faire don à leurs membres des véhicules pimpant neufs, sans que personne ne s'en émeuve.

En attendant, les immeubles dans la capitale poussent comme des champignons au grand dam d'une population miséreuse. Les institutions en RDC peinent à s'inscrire au rythme d'une économie de guerre. Pendant toutes les sessions, en autant d’années, aucune initiative majeure allant dans le sens de se priver de leur dû au profit de la guerre.

Depuis la chute de Goma, on semble prendre sérieusement la menace qui pèse sur la République. Félix Tshisekedi, a annoncé des mesures strictes dans l'objectif de réorienter ces ressources financières vers le soutien aux Forces armées congolaises engagées dans la défense du territoire national.

Les tensions sociales observées à travers les différentes couches sociales n'ont nullement fait fléchir les gouvernants. Avec les enseignants ou les médecins, le Gouvernement est resté insensible à leur appel à la grève en dépit de promesse non tenue. Les médecins qui étaient en grève ont décidé de sa suspension en solidarité avec les FARDC et les populations de Goma. De même que les professeurs d’Universités. Un signal fort.

Cette initiative doit faire réfléchir toute la société civile dans sa capacité à contribuer à l'effort de guerre. De la même manière, cinq ministres du Gouvernement Suminwa viennent de renoncer à leurs salaires pour soutenir les FARDC. Un signal de solidarité qui doit inciter tous les officiels à emboiter les pas.

La République ne doit pas faire semblant de manquer des ressources pour soutenir l'effort de la guerre ou payer correctement ses enseignants ou ses médecins alors que de millions de dollars de l'Etat sont détournés au bénéfice de quelques individus. Cet appel du Président de la République ne peut pas être un vœu pieu au regard de la crise sécuritaire que traverse la RDC. La population a besoin de voir aussi les officiels serrer véritablement la ceinture.

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Ras-le-bol !

Une véritable démonstration de force de tous les Congolais pour dire non au projet de balkanisation de la République Démocratique Congo et à l’injustice de la Communauté Internationale. C’est un peuple uni,  dépouillé de toute coloration politique, religieuse ou ethnique, qui est sorti de quatre coins de la Capitale pour témoigner de sa solidarité aux compatriotes meurtris de Goma.

La preuve que la brochette de Congolais qui tente d’accompagner le Rwanda dans sa basse besogne, n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Ceux qui caressent à l’interne ce projet de Paul Kagame, doivent réfléchir deux fois au regard du déterminisme affiché par tout un peuple.

Un signal fort pour la Communauté Internationale qui souffle le chaud et le froid au Conseil de Sécurité. Il est donc temps que le discours change. Aucun appel à la mobilisation d’un quelconque parti politique ou d’un leader politique n’a autant mobilisé le peuple congolais. Les journées mémorables comme celle du genre de la fin du règne de Feu Maréchal Mobutu à l’avènement de Feu Mzee Laurent-Désiré Kabila en 1997, se trouvent inscrites en lettres d’or.

L’entrée de l’armée rwandaise à Goma a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les FARDC soutenues par les Wazalendo ont opposé une résistance farouche aux agresseurs comme jamais auparavant. Il n’est nullement question de placer Kinshasa en position de faiblesse pour l’obliger à abdiquer en signant des accords au profit de l’agresseur.

Pour le Gouvernement congolais, le seul cadre des négociations reste Luanda où les travaux étaient suffisamment avancés, n’eut été la volte-face du Président rwandais. Toute tentative de ce dernier de s’écarter du processus de la capitale angolaise est vouée à l’échec.

Paul Kagame doit bien lire les signes des temps pour comprendre que cette agression de la République Démocratique du Congo doit être la dernière après avoir réussi à monter le CNDP et puis le M23 dans le but de faire main basse sur les ressources minières de l’Est Congolais. Et sur le terrain, ce sont les armées congolaises qu’il avait l’habitude de manipuler à sa guise.

Aujourd’hui, les FARDC est une armée requinquée sous un nouveau leadership. Qui aurait cru que les FARDC feraient une incursion à Gisenyi ? Et, le Rwanda déciderait de fermer l’aéroport international de Kigali pour raison de sécurité ? Le mythe rwandais s’est désacralisé. De cette façon, les velléités expansionnistes du pays de mille collines vis-à-vis du voisin congolais, doivent s’émousser.

En effet, il était difficile depuis plus de 30 décennies de comprendre qu’un pays 80 fois plus vaste que la Belgique, puisse être tenu en respect par le petit Rwanda qui va même jusqu’à revendiquer une partie de son territoire. C’est donner de la fin de cette aventure rwandaise en terre congolaise.

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Réaction musclée!

 

Les médias hostiles à la République avaient scellé hier la chute de Sake considérée comme le dernier verrou avant la ville de Goma. La direction politique du M23 et les autres laquais congolais s'apprêtaient à sabler déjà le champagne. Mais, c'était sans compter avec la détermination du Chef de l'Etat qui a instruit de recourir à l'artillerie lourde.

Les RDF et leurs pantins du M23 ont tenté une percée vers Sake où ils ont subi une véritable raclée. Les hélicoptères militaires et les Sukhoï des FARDC sont entrés en branle en appuyant les troupes au sol pour pourchasser les agresseurs jusqu'à leur dernier retranchement. Les autorités militaires rassurent, à cet effet, que toutes les dispositions sont prises pour que Goma et ses environs soient sécurisés et protégés de l’occupation rwandaise.

A l'interne, il s'est créé une dynamique en soutien au Commandant suprême. Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a interrompu sa mission au Vietnam où il séjournait dans le cadre de l'Assemblée générale de l'Union des parlementaires francophones.

Mais, dans certains salons huppés, quelques-uns de congolais n'attendaient que la chute de Goma pour jubiler et placer Félix Tshisekedi en position de négocier avec le M23. De cette façon, tous les transhumants de l'opposition congolaise qui ont choisi de se jeter dans les bras de Kagame, se seraient réjouis d'avoir trahi la mère-patrie.

La tentative d'une avancée des agresseurs vers l'agglomération de Sake, mettait en danger, Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu. Ce n'est donc pas pour rien que l'armée de la République Démocratique du Congo a été répertoriée parmi les 10 puissances militaires de l'Afrique. La contre-offensive de Sake démontre que si on veut, on peut. De plus en plus, une armée débarrassée des infiltrés, est en train de monter en puissance.

La preuve que les FARDC sont capables de récupérer toutes les autres entités occupées par l’ennemi. Cette démonstration de force des FARDC va forcer l'admiration et le respect des partenaires de la RDC. Angie Motshekga, ministre sud-africaine de la Défense et des anciens combattants a foulé précipitamment le sol congolais pour mieux s'enquérir de cette situation.

En effet, depuis décembre 2023, plus de 2.000 soldats sud-africains sont déployés dans l’Est de la RDC dans le cadre de Force de la SADC. C'est une évaluation des conditions opérationnelles et du bien-être du personnel de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF) déployé en RDC.

Le voisin rwandais doit bien intérioriser la notion de ce camouflet de Sake. Jamais, les RDF ont eu à faire face à cette résistance surprenante des FARDC. L'époque où les villes congolaises tombaient comme un château des cartes à la moindre incursion de l'agresseur rwandais, est révolue. C'est désormais une armée congolaise requinquée. Kagame va-t-il poursuivre dans son entreprise belliqueuse de faire tuer gratuitement des Rwandais innocents en territoire congolais?

La Pros.

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