La Commission électorale nationale indépendante a rendu publiques les listes définitives des candidats à la députation nationale. De quoi à apaiser les inquiétudes des uns et des autres après le léger couac survenu sur le calendrier des opérations. Les oiseaux de mauvais augure, qui avaient prédit l’hécatombe de ce processus électoral, se rendent de plus en plus compte que les élections auront bel et bien lieu en décembre 2023.
Une vue en diagonale des listes publiées renseignent que la ville de Kinshasa compte au total 3.900 candidats devant compétir pour 56 sièges. La loi sur la répartition des sièges subdivise la capitale en 4 districts, en l’occurrence : la Funa, la Tshangu, le Mont-Amba et la Lukunga. Le district de Tshangu bat le record en alignant près de 1 312 candidats pour 19 sièges. La Lukunga, quant à elle, vient en second lieu avec 984 candidats pour 14 sièges, suivie de la Funa avec 828 candidats pour 12 sièges. Le Mont-Amba vient en dernier avec 776 candidats pour 11 sièges.
Visiblement, il n’y a pas un métier plus lucratif que la politique avec comme clé de voûte les assemblées nationale, provinciales… Tout le monde rêve de devenir député pour atterrir dans le gouvernement ou dans les entreprises publiques. Une culture héritée de la colonisation qui a cherché à diviser les autochtones en favorisant les uns par rapport aux autres. Cette façon de faire a affaibli l’administration qui exigeait beaucoup de conditions pour accéder à un cadre supérieur.
Les régimes après la colonisation n’ont pas fait mieux qu’en recourant au clientélisme et autre favoritisme. La Fonction publique s’est retrouvée vidée de sa substance affectant ainsi tout le soubassement de l’Etat avec comme corollaire : la déliquescence de l’enseignement.
Face à la déchéance de ces valeurs cardinales d’un Etat, ce sera la quête du gain facile qui passe inexorablement par la politique. Cet intérêt en politique va crescendo. A titre d’exemple, contrairement à 2018, la ville de Kinshasa est passée de 51 à 56 sièges en raison de l’accroissement des électeurs enrôlés évalués à 5 062, 99.
Les élections générales, partant de la présidentielle jusqu’aux conseillers communaux, en passant par les législatives nationales et provinciales, offrent un large spectre dans le choix de ceux qui y aspirent. C’est aussi la preuve que la RDC va mal dès lors que les principaux acteurs font participer leurs proches dans le système pour l’intérêt de leurs familles sous ouvert du nom du peuple congolais meurtri.
La Pros.