Kinshasa, la vibrante Capitale de la République Démocratique du Congo, s'apprête à accueillir, du 16 au 18 juillet 2025, la toute première édition du Festival Mondial de la Musique et du Tourisme. Annoncé ce jeudi 15 mai 2025 lors d'une conférence de presse animée au Centre Culturel et Artistique des Pays d’Afrique Centrale, cet événement n'est pas seulement une promesse de festivités, mais le fer de lance d'une stratégie audacieuse visant à repositionner la RDC sur la carte mondiale et à célébrer sa foisonnante richesse culturelle. C'est un véritable mariage des sens et des ambitions que la RDC propose au monde. Co-organisé par les Ministères du Tourisme et celui de la Culture, Arts et Patrimoines, avec le précieux appui de l’ONU Tourisme, ce festival se veut une vitrine éclatante, une invitation à découvrir une Nation au potentiel touristique et culturel immense, souvent méconnu ou éclipsé par d'autres narratifs.
Didier M’pambia, Ministre du Tourisme, a planté le décor, en soulignant que cette initiative découle directement de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de replacer la RDC sur la carte touristique du monde et de faire du tourisme l'un des secteurs phares de notre diversification économique.
L'enjeu est de taille, il s'agit de mobiliser le soft power congolais, cette capacité d'influence par la culture, pour « renforcer la coopération intercontinentale et mondiale et promouvoir la paix, le dialogue interculturel et le développement économique inclusif ».
Le ministre a rappelé l'impact économique de tels événements, citant les carnavals de Rio ou les festivals de jazz de Montreux et Cape Town comme des modèles générateurs de devises et de croissance.
Plus qu'une simple célébration, ce festival est une offensive de charme, une tentative déterminée de changer le regard porté sur la RDC. «Il est important que le monde arrête de regarder la RDC à travers le prisme de trois provinces qui traversent une crise qui, nous l'espérons, est arrivée à son échéance », a martelé Didier M’pambia. C'est un appel vibrant à la presse et au monde entier à se joindre à cet effort pour « vendre la destination RDC », car, comme il le souligne, attirer les investisseurs passe par une perception renouvelée et positive du pays.
L'enthousiasme est déjà palpable au-delà des frontières congolaises. Plus de dix pays dont la Zambie, le Zimbabwe, le Kenya, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire, la Bulgarie et le Brésil, ont confirmé leur participation. D'autres Nations influentes comme la Chine, le Japon, l’Afrique du Sud, la Turquie, l’Inde, l’Italie et l’Espagne ont manifesté un accord de principe. La présence annoncée du Secrétaire Général de l’ONU Tourisme et d'une dizaine de ministres du tourisme d'Afrique, d'Europe et d'Amérique, accompagnés de délégations artistiques, témoigne de la portée internationale de l'événement.
Le festival promet une expérience immersive et multidimensionnelle, articulée autour de quatre piliers : Un forum avec des débats de haut niveau sur des enjeux stratégiques ; des performances musicales immersives, incluant concerts en plein air et soirées thématiques ; Un village culturel vibrant, véritable carrefour des saveurs et des arts, où l'on découvrira la gastronomie, l'artisanat, le design, mais aussi les parcs nationaux et sites touristiques de la RDC et des pays invités et, enfin, des visites touristiques soigneusement sélectionnées, offrant une plongée dans les trésors de Kinshasa et une escapade vers le Kongo Central, avec au programme une croisière sur le majestueux Fleuve Congo, la découverte de musées, du site Lumumba, de l'Académie des Beaux-arts, de Nsianfumu, des mangroves et du site de la N’sele.
‘’La RDC a besoin de guérir par l'image’’, a confié le Ministre du Tourisme. ‘’Je demande à chacun de nous de commencer dès aujourd'hui à fabriquer quotidiennement des images positives pour déconstruire la tour des narratifs négatifs’’.
Faisant écho à cette ambition, Yolande Elebe, Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, a exprimé sa grande fierté face à cette collaboration fructueuse. ‘’Les musiques du monde entier raisonneront dans notre pays, dans notre capitale et avec elles une invitation à découvrir nos paysages, notre gastronomie et surtout notre peuple chaleureux’’, a-t-elle déclaré. Pour elle, ce festival est une plateforme essentielle pour les artistes congolais et internationaux, un moyen de valoriser la musique comme expression artistique, mais aussi de renforcer notre identité culturelle.
Elle a également souligné l'importance de l'événement pour attirer les visiteurs et créer des ponts entre acteurs locaux et internationaux, favorisant des collaborations futures. ‘’La dimension Soft Power, telle que voulue par le Président de la République, est un événement non négligeable, qui a pour but de vendre une image positive de notre pays, mais aussi donner de la voix à la République démocratique du Congo’’, a conclu Mme Elebe, inscrivant cette initiative dans la lignée de l'action gouvernementale dirigée par la Première Ministre, Judith Sumiwa Tuluka.
En somme, le Festival Mondial de la Musique et du Tourisme ne se contente pas de magnifier la culture congolaise ; il incarne l’espoir, l’unité et le potentiel inouï de tout un pays. Cet événement historique appelle tout congolais à participer à la construction d’un récit nouveau, fait d’images positives et d’initiatives audacieuses, pour que demain, la RDC soit célébrée non pour ses difficultés passées, mais pour sa promesse d’un avenir lumineux et harmonieux.
Depuis leur lancement en juin 2024 par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, les travaux de construction de la rocade de Kinshasa, cette voie stratégique destinée à fluidifier la circulation urbaine, ont enregistré des avancées significatives. Présentement, dans sa partie Ouest, précisément sur l’axe Mbudi-Mitendi-Kasangulu, c’est près de 14 km de route déjà réalisés jusqu’au niveau de la couche de roulement, avant l’étape de l’asphaltage, projetée pour, au plus tard, le mois de juin de l’année en cours. Tandis que du côté Est, c’est plus ou moins 6 km de voirie construits. En d’autres termes, dans l’ensemble, pour le moment, c’est près de 20 km de route réalisés dans les normes par les entreprises chinoises notamment, CREC 8, sur les 63 km prévus, pour une durée des travaux de deux ans, sur l’ensemble du Projet.
Ces informations ressortent, en effet, d’une journée portes-ouvertes organisée, samedi 17 mai 2025, dans le cadre du Programme sino-congolais et les activités hors campus de l’Institut Confucius en faveur de ses étudiants. Lors de cette journée, une observation a été faite aux visiteurs. Il s’agit de l’arrêt des travaux dans certains axes importants par manque d’expropriation. D’après un ingénieur congolais rencontré sur place, le Gouvernement de la République, à travers ses services attitrés notamment, au niveau du Ministère de l’Urbanisme et Habitant, y compris celui des Affaires Foncières, devrait s’activer pour libérer environ 8 km qui se trouvent être envahis par des habitations.
Projet ambitieux pour la Capitale
‘’ Une rocade est une route de périphérie. Vous voyez tout Kinshasa est resté là-bas. Ça va partir de Mbudi pour sortir vers l'aéroport. La durée de nos travaux est de deux ans. Nous sommes empêchés par un obstacle qu'on appelle l'expropriation. Vous êtes entrés par Mitendi jusqu'à l'endroit où nous avons commencé nos travaux. Vous voyez qu'il y a des maisons. Il faut exproprier ces maisons. Quand vous avancez au PK 8, pour sortir vers Mbudi, il y a 8 km qu'il faut exproprier. C'est cela le grand obstacle... Quand vous donnez à quelqu'un un délai, il faut lui donner aussi la liberté de travailler. S'il n'y a pas de liberté, ça fait obstacle, le délai est compromis... Du côté ouest, nous avons déjà réalisé jusqu'à la couche de roulement, de Mitendi jusqu'au PK 13, 14 km. D'ici juin, nous allons mettre le macadam. De l'autre côté, je pense qu'on a déjà réalisé 6 km. On ne sait pas avancer, l'obstacle c'est les expropriations. Nous travaillons là où l'espace est libre. Là où il n'y a pas d'espace, nous laissons parce que tant qu'on n'a pas encore indemnisé, il n'y a pas moyen’’, a insisté le technicien responsable du Bureau Technique de Contrôle (BTC), détaché pour assurer le suivi de l’évolution des travaux, vers la base de l’entreprise Crec 8.
La Chine engagée pour des solutions palpables
Selon lui, l’ensemble du projet de rocade de Kinshasa comporte deux phases. La première phase, dans l’Ouest de la ville, sera construite sur 40 km tandis que la seconde partie, dans l’Est, aura dans son ensemble 23 km. Ce qui fera au total 63 kilomètres de route. Par la même occasion, cet ingénieur a expliqué que la Chine a résolument pris l’engagement de révolutionner la voirie urbaine dans la capitale pour améliorer sensiblement la mobilité de la population. ‘’ Nous aurons aussi une rocade Nord qui va quitter Ndjoku pour longer le Fleuve Congo et sortir vers Socimat pour prendre l'avenue du Tourisme jusqu'à Mbudi afin de rejoindre l'autre rocade’’, a-t-il informé, lors de la journée portes ouvertes initiée par l’Institut Confucius, à l’intention de ses étudiants et quelques amis de la Chine. A la lumière de ses précisions, la rocade de Kinshasa partira de l'entrée Mbudi et va sortir vers Mitendi, Kimwenza-Gare, Lemba Imbu, N'djili Brasserie, Mokali, Buma pour déboucher sur Ndjoku, sur le boulevard Lumumba, non loin de l’aéroport international de N’djili.
Le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, a procédé ce mercredi 14 mai, à la démolition de toutes les constructions anarchiques érigées à la baie de Ngaliema, le long du lit du Fleuve Congo. Une décision qui produit des effets néfastes au sein de la population kinoise. Des maisons habitation localisées sur l’avenue Nguma, non loin de Kintambo, présente un paysage de désolation. Les débris des maisons démolies jonchent le sol, mêlés à des effets personnels abandonnés : matelas, réfrigérateurs, réchauds, armoires… autant de biens perdus.
L’opération coup de poing lancée par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, consistant à démolir toutes les constructions anarchiques et les marchés pirates, le long des grandes artères de la ville de Kinshasa, se poursuit sans désemparer.
Dans un communiqué rendu public par hôtel de ville de la capitale congolaise, qui accordait un délai de 48 heures aux gens habitant sur les sites ciblés à prendre à hâte des mesures idoines avant que l’équipe soit déployée pour procéder à l’opération de la démolition de toutes les habitations et structures installées de manière illégale sur le long du Fleuve Congo et autres rivières. Il s’agit des constructions dites anarchiques érigées à la Baie de Ngaliema.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’exécution des instructions du Gouvernement central, et vise à faire respecter les normes urbanistiques en vigueur ainsi que la réglementation sur les servitudes et emprises publiques. Elle s’accompagne également d’un souci de préservation des installations de la Regideso, notamment l’usine de captage d’eau dont le bon fonctionnement serait compromis par l’occupation anarchique des lieux.
«Tous les habitants concernés sont donc priés de prendre toutes les dispositions nécessaires », peut-on lire dans le communiqué signé par la Cellule de Communication du Gouvernement provincial de la ville de Kinshasa.
Une opération qui intervient après des fortes pluies qui ont endeuillé Kinshasa dans plusieurs communes. La capitale congolaise est souvent pointée du doigt pour son urbanisation sauvage, son manque de planification et les risques environnementaux qui en découlent.
Rappel !
A la suite des travaux de démolition menés par l’Hôtel de ville de Kinshasa, plusieurs familles passent nuit dans les conditions misérables et d’autres familles ont même perdues leurs biens meubles, d’autres ayant en plus perdu leurs habitations, elles se retrouvent démunies, ne sachant où aller.
Du coté le gouvernement provincial, cette opération vise à récupérer les espaces publics spoliés par des particuliers.
Dans le cadre du projet ‘’Tufaulu Pamoja’’ (réussir ensemble), un atelier a eu lieu le vendredi 09 mai dernier en République Démocratique du Congo. Cet atelier avait pour thème : « L’étude sur les violences sexistes dans les sphères politiques et administratives : obstacles à la participation équitable des femmes aux sphères décisionnelles ». Ce dernier était basé sur une enquête réalisée par le Mouvement « Rien Sans les Femmes » (RSLF), qui est un Mouvement qui milite pour une représentation forte des femmes et des jeunes filles dans les instances de prise de décision, sous le financement de l’ambassade de Suède (CAFOD). Cette enquête expose une vérité amplement ignorée.
Une enquête qui a duré pendant un mois, soit du 15 mars au 15 avril 2023, et dont la conclusion n’a été publiée que le 10 mai de l’année en cours. Elle a impliqué 308 femmes et hommes, tous, issus des arènes administratives et politiques. Cette enquête, orchestrée avec un concours de 44 enquêteurs supervisés à travers tout le pays, fut implacable emmêlant interviews, questions et groupe de discussions.
La recherche menée, dans 11 villes des 9 provinces du pays, précise que près d’un quart de ces femmes victimes de violences sexistes finissent par abandonner leurs postes. Avec un climat de travail dégradant, les ambitions s’éteignent et les portes se ferment.
Lors de cet atelier, le Coordonnateur de l’enquête, le Consultant Eugène Ngabu a déclaré : « l’objectif de cette étude consiste notamment, à identifier les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG) dans les sphères politiques et administratives en République Démocratique du Congo, de comparer les formes de violences auxquelles sont confrontées les femmes par rapport aux hommes et déterminer les conséquences de ces violences sur la participation des femmes dans ces deux sphères».
Il a, par la suite, ajouté que les résultats de l’étude montrent que la majorité des enquêtés provenaient de la sphère administrative, soit 57,14% contre 42,86% pour la sphère politique et que 44% des répondants qui ont participé à cette étude sont directement victimes de ces violences sexistes ou même celles basées sur le genre.
Au cours de la présentation du rapport de cette étude, Monsieur E. Ngabu a relevé que les femmes pouvaient quitter un parti politique sans subir d’impact financier, mais que ce n’était pas le cas pour celles qui sont dans l’administration publique : elles sont obligées d’endurer les violences sexistes pour ne pas tomber dans l’incertitude.
Il a, par ailleurs, énuméré quelques conséquences des violences sexistes dans ces sphères : l’abandon du travail ; la détérioration du climat de travail ; l’abus de pouvoir ; la banalisation de la femme et de la jeune fille ainsi que le clientélisme.
Des recommandations
Ainsi, mettre en place des mesures pour surmonter ces violences auxquelles les femmes font face pour entrer dans ces sphères, politique et administrative, s’avère indispensable. Vu l’importance de ces mesures, l’étude a pu identifier quelques actions pour surmonter ces violences : organiser quelques activités de sensibilisation sur l’impact de la femme dans les partis politiques ; identifier les femmes ambitieuses et les renforcer en aptitudes dans tous les domaines, particulièrement en leadership ; et arranger des plaidoyers pour l’attribution des postes de responsabilité aux femmes.
En outre, quelques recommandations pour pallier à ces problèmes ont également été soulevées. Eugène Ngabu a fait savoir que parmi les recommandations énoncées, l’étude a proposé des réformes législatives, comme l’adoption de nouvelles lois autonomes pour interdire et criminaliser la violence contre les femmes en politique, ainsi que le renforcement des lois et politiques nationales contre le harcèlement et la violence dans les administrations publiques.
Dans ce même angle, il a déclaré en disant : « concernant les réformes institutionnelles, il s’agit de concevoir et de mettre en œuvre des politiques de prévention et d’élimination du sexisme, du harcèlement et de la violence à l’égard des femmes dans les sphères politiques et administratives ».
Par la même occasion, la chargée de programme du Réseau genre et droit de la femme dans le Mouvement Rien Sans les Femmes, Nathalie Yoka, a soulevé l’importance de faire participer les femmes et les jeunes filles sur un pied d’égalité avec les hommes aux instances de prise de décision.
Cet atelier a été marqué par la présence des membres des partis politiques, des jeunes, d’autorités administratives et des membres du Mouvement «Rien Sans les Femmes».
Dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, l’érosion au quartier Lalu représente une lourde menace pour les habitations et les infrastructures environnantes. Depuis plusieurs années, cette zone est marquée par des glissements de terrain, suite au manque de canalisations adéquates. Ce phénomène naturel aggravé par l’action humaine, prend une ampleur inquiétante dans un contexte de forte urbanisation non maitrisé.
L’érosion de Lalu a commencé suite au ruissellement incontrôlé des eaux de pluies, combiné à un manque d’aménagement adéquat du sol. Les caniveaux inexistants forcent l’eau à creuser plus profondément la terre en créant des ravins extraordinaires qui s’entendent année après année. La nature argileuse du sol et la topographie en pente de la zone favorisent encore davantage cette dégradation.
La plupart des familles vivent dans la peur de voir leurs maisons s’effondrer petit-à-petit. Certaines ont déjà pris l’initiative de quitter le lieu, tandis que d’autres s’accrochent à l’espoir d’une intervention durable de la part du gouvernement. La population de ce coin déplore la situation : « A chaque fois qu’il pleut, nous sommes obligés de passer la nuit debout, prêt à fuir si la terre commence à s’effondre», a déclaré un habitant de ce coin.
Ce qui inquiète encore plus, est que les habitants de ce quartier sont souvent installés sans permis de construire dans des zones à risque, se retrouvent à chaque saison pluvieuse menacés à cause de l’érosion. Des maisons s’effondrent, des routes deviennent impraticables et surtout des réseaux d’eau et d’électricité sont régulièrement endommagés.
Malgré cela, peu d’interventions structurelles ont été mises en action pour sauver cette situation. Les actions de rebouchages ou de plantations d’arbres, souvent organisées par la communauté locale reste insuffisantes face à ce phénomène catastrophique. Une réponse durable exigerait une réelle volonté politique, un investissement en infrastructures de drainage et surtout une sensibilisation de la population à la gestion de l’espace urbain.
L’érosion de Lalu, bien que ciblée, symbolise un sérieux problème sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, celui de la cohabitation très difficile entre croissance urbaine rapide et protection de l’environnement. Tant qu’aucune solution durable ne sera engagée, la population de Ngaliema continuera de vivre sous menace d’un sol qui s’effondre lentement et surement sur leurs pieds.
La population de Lalu dans la commune de Ngaliema appelle le Chef de l’Etat, le Gouvernement, les autorités locales, les ONG ainsi que les partenaires internationaux à s’unir pour une solution globale et durable permettra de mettre fin leur calvaire.
‘‘L’Agence Nationale pour la Promotions des Investissements (ANAPI) informe le public de l’adoption de sa nouvelle charte graphique, affirmant son engagement à moderniser son image et à faire rayonner davantage la RDC auprès des investisseurs nationaux et internationaux’’. Lisez, ci-après, le Communiqué de Presse y relatif.
République Démocratique du Congo
MINISTERE DU PLAN ET DE LA COORDINATION DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
ANAPI
Agence Nationale pour la Promotion des Investissements
Communiqué de Presse
Kinshasa, le 08/05/2025
L’Agence Nationale pour la Promotions des Investissements (ANAPI) informe le public de l’adoption de sa nouvelle charte graphique, affirmant son engagement à moderniser son image et à faire rayonner davantage la RDC auprès des investisseurs nationaux et internationaux.
Cette identité institutionnelle et visuelle, reflet des valeurs d’excellence, de transparence et d’engagement, sera désormais déployée à travers tous les supports de communication de l’Agence, renforçant ainsi la cohérence et l’impact visible de ses actions.
L’ANAPI invite le public en général, les investisseurs et les parties prenantes à s’approprier cette nouvelle identité, qui incarne une vision ambitieuse pour le développement de notre beau pays, la République Démocratique du Congo, et ce, suivant la nouvelle donne que nous avons baptisée : « Investir en RDC, c’est maintenant ! ».
La Croix-Rouge de la RDC a commémoré, ce jeudi 8 mai 2025, la Journée internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, à travers une célébration exceptionnelle tenue dans la salle de spectacle du Palais du peuple, à Kinshasa. Cette activité festive a coïncidé avec la clôture de son Assemblée générale élective, marquée par la reconduction du comité de direction chapeauté par Grégoire Mateso. Plusieurs personnalités dont Roger Kamba, Ministre de la Santé, Nathalie Aziza, Ministre des Affaires sociales, ainsi qu'un nombre important des responsables provinciaux de la Croix-Rouge congolaise et des secouristes ont pris part à cette célébration mémorable. Pour cette édition 2025, la Journée Internationale de la Croix-Rouge met l’accent sur la reconnaissance du travail admirable des volontaires, offrant ainsi l’occasion de réfléchir collectivement sur des solutions concrètes à apporter aux défis humanitaires les plus pressants. Le thème annuel retenu est : ‘’Du côté de l’humanité’.
Dans son mot, Grégoire Mateso a rappelé le contexte de la célébration en RDC de la Journée Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, un contexte sécuritaire difficile causé par la persistance de l’agression rwandaise dans l’Est du pays, mais également par des catastrophes naturelles et des épidémies dangereuses.
Un situation humanitaire complexe qui n’a pourtant pas empêché la Croix-Rouge de la RDC d’accomplir sa mission humanitaire en faveur des populations. Grégoire Mateso a promis, pour son nouveau mandat, de s’investir, sans répit, ni repos, ensemble avec son comité, pour offrir davantage de précieux services aux personnes en détresse.
Mission universelle salutaire
‘’Aujourd’hui, le 8 mai 2025, nous commémorons la Journée Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Nous célébrons l’action humanitaire locale et mondiale. Cette journée a l’avantage d’honorer l’héritage d’Henry Dunant, le volontaire pionnier qui a fondé le Mouvement Croix-Rouge, il y a plus de 160 ans. En cette année, la célébration est tout aussi spéciale. Elle coïncide avec l’élection du comité de direction de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo dont la charge m’a encore été renouvelée. Nous voudrions en profiter pour remercier tous nos électeurs pour cette marque de confiance. Nous nous engageons à faire mieux et plus pour notre mandat pour l’intérêt de nos communautés et de notre organisation… C’est une première dans l’histoire de la Croix-Rouge de la RDC. Nous célébrons la Journée internationale de la Croix-Rouge avec tous les Présidents et Délégués provinciaux ici à Kinshasa. C’est aussi l’opportunité pour nous tous de rendre hommage aux milliers des volontaires et d’employés qui travaillent aux côtés des personnes ayant besoin de protection, d’assistance, des soins de santé, d’aide sociale et d’hospitalité. En République démocratique du Congo, les défis humanitaires sont légions, dus aux conflits armés et à la violence, aux catastrophes naturelles, aux épidémies, à l’insécurité alimentaire et au déplacement massif dans certaines situations les plus vulnérables. Cette fête des volontaires constitue un pari pour la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo de mieux se faire comprendre dans toute sa diversité en tenant compte de l’origine du Mouvement, les activités te notre approche d’intervention, nos principes et les rôles de nos volontaires, en tant que réseau important apte et prêt à porter secours et assistance à travers la République démocratique du Congo’’, a affirmé le Président Grégoire Mateso.
Hommage aux héros de la Croix-Rouge de la RDC
Plus loin, toujours dans son discours, il a rendu un hommage soutenu aux employés et volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, toujours engagés à servir l’intérêt humanitaire, incarnant les sept principes universels chers Henry Dunant. ‘’les volontaires et employés de la Croix-Rouge de la RDC et du Croissant-Rouge sont souvent les premiers à intervenir en cas de crises ou des catastrophes’’, a salué Grégoire Mateso, qui, par la même occasion, a remercié le Président de la République, Félix Tshisekedi, et le Gouvernement, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, pour leur accompagnement inconditionnel en faveur du travail de la Croix-Rouge de la RDC, créée il y a plus de 60 ans.
‘’Pour l’année 2025, cette commémoration s’articule autour « du côté de l’humanité », un thème qui souligne combien l’essence de nos sept principes fondamentaux est toujours d’actualité, en plaçant un accent particulier sur l’humanité, en tant que fondement de toute action humanitaire, qui rend autres principes possibles. Il s’agit de nous rappeler de l’essence de notre Mouvement, d’insister sur l’importance vitale du respect de nos principes fondamentaux lorsque nous traversons des crises. Pour cela, il est souhaitable de mettre en valeur le rôle unique de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo ainsi que le travail extraordinaire des volontaires et employés qui restent fermement encrés dans leur communauté, y compris dans les régions touchées par des conflits, les violences, les crises humanitaires. Pour nous, ce thème rappelle de manière poignante l’engagement durable de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à défendre la dignité humaine, en soulignant les souffrances et à apportant une assistance aux personnes confrontées aux difficultés, en particulier, celles des zones reculées et d’accès difficile… Ils sont dépouillés d’espoir. Chaque jour, ils sont du côté de l’humanité en apportant le réconfort aux personnes qui en ont réellement besoin. A l’occasion de cette Journée internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous rendons hommage à leur bravoure, à leurs services, à leurs sacrifices… En ce jour, nous avons l’obligation ultime de nous souvenir avec émotion de nos collègues décédés dans le cadre de notre mission humanitaire et nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs reproches. Nous exprimons également notre immense gratitude à tous les volontaires et employés de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo pour leur dévouement sans faille. Continuons à travailler ensemble, étant du côté de notre humanité’’, a recommandé Grégoire Mateso, Président National de la Croix-Rouge de la RDC.
Roger Kamba s’incline
Au cours de la même célébration, le Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, a pris également la parole. Il a salué vivement le travail qu’abat Grégoire Mateso depuis quelques années à la tête de la Croix-Rouge en RDC. Il a aussi remercié les volontaires pour leur apport toujours bénéfique en RDC et a rappelé leurs interventions louables accomplies notamment lors des Jeux de la Francophonie à Kinshasa, durant la période de Covid-19 et dans la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle à l’échelle nationale. Pour le Ministre Roger Kamba, la Croix-Rouge constitue un pilier stratégique pour l’humanité.
C’était au cours d’une cérémonie qui s'est déroulée jeudi dernier à la maison communale que les autorités de la Commune de Ngaba ont pris l’engagement ferme de lutter contre les VGB. Cette rencontre avait pour objectif de redynamiser et sensibiliser les leaders communautaires crédibles pour les amener à s’impliquer dans la lutte contre les VBG. Il était également question de les impliquer dans le travail des mécanismes communautaires de prévention des VBG ; le fonctionnement du centre intégré des services multisectoriels (CISM) et les droits des femmes et la masculinité positive.
« La lutte contre les VBG n’est pas l’affaire des femmes uniquement. Elle concerne aussi et surtout les autorités, les leaders communautaires, les familles, les femmes, les filles, mais aussi les garçons et les hommes. C’est un combat pour l’humanité, pour la paix, et pour l’avenir de notre pays», a martelé Mme Laïla Nyasi, Cheffe d’antenne de FMMDI-ONG/Kinshasa et Coordonnatrice des projets.
Cette activité entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Justice, autonomisation et dignité des femmes et jeunes filles (JAD)» mis en œuvre avec l’appui technique de PNUD, sous financement du gouvernement Canadien. Elle a connu la participation des leaders religieux et communautaires, des structures féminines et de jeunes, des personnes vivant avec handicap, des services de sécurité, les membres du Club genre ainsi que les autorités politico-administratives. Les participants ont reçu un Kit constitué d’un poste de radio avec des baffles pour faciliter la sensibilisation.
La Province d’Afrique Centrale de la Compagnie de Jésus a clôturé le deuil du Pape François hier, mardi 6 mai 2025, par une messe d’action de grâce célébrée à la Paroisse Sacré-Cœur, dans la commune de la Gombe. Présidée par Monseigneur Edouard Nsimba, Evêque auxiliaire de l’Archidiocèse de Kinshasa, cette liturgie solennelle a revêtu un caractère à la fois spirituel et affectif, rassemblant une communauté chrétienne enthousiaste et rendant honneur à celui qui aura été, tout au long de son pontificat, un modèle parfait d’engagement, un fervent défenseur des pauvres et un assoiffé de justice. La célébration de cette eucharistie est intervenue, précisément, la veille du démarrage du conclave devant conduire à l’élection du nouveau Souverain pontife.
Dans son homélie tirée de l’évangile de Saint Matthieu (chapitre 5,1-12), Père Rigobert Kyungu Musenge, Provincial des Jésuites d’Afrique Centrale, a rappelé aux chrétiens la nécessité de vivre selon la parole du Seigneur, mettant en lumière la catéchèse de François sur les béatitudes. ‘’ L’on se souviendra que dans son Exhortation apostolique « Gaudete et Exsultate », le Pape François déclare que les Béatitudes sont la carte d’identité du chrétien. Pour lui, elles sont le chemin vers la sainteté. En méditant de près la vie du Pape François, l’on peut bien réaliser qu’il a incarné toutes ces béatitudes. Je préfère ne pas développer le thème des béatitudes pour vous laisser le devoir de le méditer à la maison, à la lumière de la vie du Pape François’’, a soutenu le Révérend Rigobert Kyungu. Pour cet homme de Dieu, toute la vie du Souverain pontife aura incarné la vision de Saint Ignace de Loyola, Fondateur de la Compagnie de Jésus. Il a affirmé avoir retenu du successeur de Benoit XVI le souvenir d’un homme d’église et d’un prophète engagé.
‘’Le Pape François a eu un sens très élevé de l’Eglise. A la suite de saint Ignace, il a cru que l’Eglise était vraiment le corps du Christ. Lors de sa toute première rencontre avec les jésuites à Rome, le 31 juillet 2013, il disait dans son homélie : « nous, jésuites, et l'ensemble de la Compagnie nous ne sommes pas au centre, nous sommes, pour ainsi dire, « déplacés», (nous) sommes au service du Christ et de l'Eglise, l'Epouse du Christ notre Seigneur, qui est notre Sainte Mère l'Église hiérarchique (cf. EE, 353) »[1] Et, lors de sa deuxième rencontre officielle avec les Jésuites, en la solennité du Saint Nom de Jésus, fête titulaire de la Compagnie, le 3 janvier 2014, il disait : (nous devons…) « Etre des hommes qui ne doivent pas vivre centrés sur eux-mêmes, parce que le centre de la Compagnie est le Christ et son Eglise… ». Nous pouvons donc remarquer que le Pape François a eu un sens très élevé de l’Eglise, le corps du Christ dont Christ est la tête, comme le dit saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens. Cet amour et cet attachement envers l’Eglise, sont des marques ignatiennes et jésuites. Mais c’est aussi ce qui est attendu de tout chrétien et de toute chrétienne baptisée au sein de notre Eglise’’, a-t-il démontré. Pour le Père Rigobert Kyungu, les chrétiens doivent prier pour confier entre les mains de Dieu le déroulement du conclave, qui commence déjà ce mercredi 7 avril 2025, en vue de l’élection du successeur de François à la tête de l’Eglise universelle.
Gloire Mfemfere
Messe en mémoire du Pape François (le 6 mai 2025)
Paroisse du Sacré-Cœur
Kinshasa - Gombe
(Hb 13, 1-3.6-8 ; Mt 5, 1-12).
Leurs Excellences Mes Seigneurs,
Chers frères et sœurs,
Je commence par vous dire un très grand merci pour votre présence dans cette Eglise aujourd’hui, afin de prier avec nous et faire mémoire du Pape François qui a été membre de la Compagnie de Jésus. Depuis l’annonce de son décès, vous nous avez manifesté votre proximité par vos nombreuses marques d’attention ; ces gestes ne nous ont pas laissés indifférents. Nous avons pensé clôturer ce deuil aujourd’hui avec vous, par cette célébration eucharistique, à la veille de l’ouverture du Conclave. Nos remerciements particuliers à S.E Mgr Edouard NTsimba qui n’a pas hésité un instant à donner sa disponibilité pour cette célébration. Merci et condoléances à son Excellence Monseigneur le Nonce Apostolique en RDC ou à son représentant. Nos remerciements aussi à S.E. Mgr Bafuidinsoni, notre confrère, qui s’est rendu disponible pour se joindre à ses confrères jésuites.
Frères et sœurs, permettez-moi de revenir rapidement sur les lectures, avant de m’étendre sur la figure du Pape François et d’en donner quelques traits caractéristiques.
Les lectures que nous venons d’entendre cadrent bien avec l’événement que nous célébrons. La première lecture nous invite à ne pas oublier ceux qui nous ont dirigés et qui nous ont annoncé la parole ; elle nous invite aussi à méditer sur leur vie pour imiter leur foi. C’est cela que nous faisons : nous rappeler de la figure du Pape François et lui redire que nous ne l’oublierons jamais. La manière dont il a vécu sa foi vaut la peine d’être imitée. Cette lecture nous parle aussi de l’hospitalité, la fraternité, l’attention envers les petits, spécialement les prisonniers. Le Pape François a vécu tout cela à la lettre et il y a beaucoup de faits qu’on pourrait évoquer pour l’illustrer.
Quant à l’évangile, il nous parle des béatitudes. L’on se souviendra que dans son Exhortation apostolique « Gaudete et Exsultate », le Pape François déclare que les Béatitudes sont la carte d’identité du chrétien. Pour lui, elles sont le chemin vers la sainteté. En méditant de près la vie du Pape François, l’on peut bien réaliser qu’il a incarné toutes ces béatitudes. Je préfère ne pas développer le thème des béatitudes pour vous laisser le devoir de le méditer à la maison, à la lumière de la vie du Pape François. Vous pourrez répondre à la question de savoir comment le Pape François a incarné les béatitudes dans sa vie ?
Cela étant, permettez que je m’étende sur les trois points suivants : Pape François et le sens de l’Eglise ; Pape François, fils de saint Ignace et enfin Pape François, prophète de notre temps.
Pape François et le sens de l’Eglise
Dans les exercices spirituels, saint Ignace a laissé une série de règles de discernement. Parmi elles, se trouvent les règles dites du « sentire cum Ecclesia », c’est-à-dire « pour avoir le sens qui doit être le nôtre dans l’Eglise militante ». Ignace invite ceux qui font les Exercices spirituels à être en accord avec l’Eglise en toutes choses. Dans la Règle 13 il dit : « Pour toucher juste en tout, nous devons toujours tenir ceci : ce que moi je vois blanc, croire que c’est noir si l’Eglise hiérarchique en décide ainsi. Car nous croyons qu’entre le Christ notre Seigneur, l’Epoux, et l’Eglise, son Epouse, c’est le même esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le salut de nos âmes. En effet, c’est par le même Esprit et Seigneur qui nous donna les dix commandements, que notre sainte Mère l’Eglise est dirigée et gouvernée »[2].
Le Pape François a eu un sens très élevé de l’Eglise. A la suite de saint Ignace, il a cru que l’Eglise était vraiment le corps du Christ. Lors de sa toute première rencontre avec les jésuites à Rome, le 31 juillet 2013, il disait dans son homélie : « nous, jésuites, et l'ensemble de la Compagnie nous ne sommes pas au centre, nous sommes, pour ainsi dire, « déplacés», (nous) sommes au service du Christ et de l'Eglise, l'Epouse du Christ notre Seigneur, qui est notre Sainte Mère l'Église hiérarchique (cf. EE, 353) »[3]. Et, lors de sa deuxième rencontre officielle avec les Jésuites, en la solennité du Saint Nom de Jésus, fête titulaire de la Compagnie, le 3 janvier 2014, il disait : (nous devons…) «Etre des hommes qui ne doivent pas vivre centrés sur eux-mêmes, parce que le centre de la Compagnie est le Christ et son Eglise… ».
Nous pouvons donc remarquer que le Pape François a eu un sens très élevé de l’Eglise, le corps du Christ dont Christ est la tête, comme le dit saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens. Cet amour et cet attachement envers l’Eglise, sont des marques ignatiennes et jésuites. Mais c’est aussi ce qui est attendu de tout chrétien et de toute chrétienne baptisée au sein de notre Eglise.
Pape François, vrai fils de saint Ignace
Nous gardons du pape François le souvenir d’un vrai jésuite, un vrai fils de saint Ignace. Vous aurez remarqué, dans ce que je viens de dire, que lorsqu’il parlait de jésuites, il ne disait pas : « vous », mais plutôt « nous ». A y voir de près, il a vraiment intériorisé la spiritualité ignatienne qu’il a traduite dans son action et dans son enseignement. Je donne ici trois éléments : le discernement spirituel, la liberté intérieure et la cura personalis.
Dès le début de son pontificat, le pape François n’a cessé de parler du discernement. Ce n’est pas étonnant pour un jésuite qui a été maître de novices, recteur et provincial. Dans l’Exhortation apostolique, Amoris Laetitia[4], le pape utilise beaucoup le mot discernement, invitant les Conférences épiscopales à y recourir pour résoudre des problèmes pastoraux liés à famille et au mariage. Mais, c’est surtout dans l’Exhortation apostolique Gaudete et Exsultate,[5] que le Pape résume très bien ce qu’est le discernement spirituel pour le peuple de Dieu aujourd’hui, et la liberté intérieure qu’il implique[6]. Pour lui, le discernement est un instrument de lutte pour mieux suivre le Seigneur. En même temps, le discernement nous conduit à reconnaître les moyens concrets que le Seigneur prédispose dans son mystérieux plan d’amour, pour que nous n’en restions pas seulement à de bonnes intentions[7].
Ignace de Loyola exhortait ses disciples à accueillir les situations de la vie dans une grande liberté intérieure. Ainsi, vie longue ou vie courte, santé ou maladie, richesse ou pauvreté… doivent être acceptées et vécues conformément à la volonté de Dieu, dans le seul désir de chercher à réaliser ce pourquoi nous avons été créés à savoir : louer, révérer et servir sa Divine majesté et par là sauver son âme (Ex. Sp. 23). Pape François a été un bel exemple de cette liberté intérieure dans la manière de vivre et d’assumer sa maladie et sa mort.
En outre, il y a « la cura personalis ». C’est le soin de la personne ou le souci à avoir envers notre prochain. En effet, pour Ignace de Loyola, le but de la Compagnie est celui de sanctifier, non seulement le jésuite, mais aussi le prochain (Const. 2). Nous avons tous vu comment le Pape François a veillé à entretenir et à sauvegarder ses relations de manière très personnalisée. On se souviendra qu’il répondait même aux lettres individuelles qu’il recevait ; parfois il pouvait même effectuer des appels téléphoniques pour surprendre ses correspondants. Un cambiste de Kisangani m’avait confié une lettre pour le Pape et il n’en croyait pas ses yeux lorsqu’il a reçu sa réponse. Puis tout récemment, alors qu’il était hospitalisé à Gemelli, nous l’avons vu s’oublier pour appeler le curé de Gaza afin de le réconforter. Les exemples sont légion… J’en viens maintenant à mon troisième point.
Le Pape François, un prophète de notre temps
Pour illustrer ce point, je vais me baser sur la définition du théologien Bruno Chenu, pour qui un prophète est celui qui annonce, dénonce et renonce. Qu’est-ce que le Pape François a annoncé et dénoncé ? A quoi a-t-il renconcé ?
Parmi beaucoup d’autres vertus, le Pape François a principalement annoncé la joie et la miséricorde. Beaucoup de ses documents pontificaux portent le thème de la joie. Pensons à Evangelium Gaudium, Amoris Laetitia, Gaudete et exsultate, Veritatis Gaudium, pour ne citer que ceux-là. Quant à la miséricorde, cela va sans dire. En effet, dès le début de son pontificat, il a d’abord commencé par se présenter lui-même comme un pécheur[8]. Quelle humilité et quel sens de vérité pour celui qui porte le titre de « sa sainteté » ? Par la suite, il a décrété une année sainte spéciale, pour célébrer le jubilé extraordinaire de la miséricorde de Dieu. Pour le Pape François, le nom de Dieu est Miséricorde, comme il l’affirme dans une interview avec Andrea Tornelli.
Un prophète est celui dénonce. Le Pape François a dénoncé beaucoup de choses. Il a dénoncé la mauvaise gestion de notre planète, de notre Mère la terre. Laudato Si’ et Laudate Deum en parlent suffisamment. Il a dénoncé la mondialisation de l’indifférence. De Lampesuda à Kinshasa, il a fustigé l’indifférence de la communauté internationale qui, bien qu’informée des tragédies des pauvres exploités par les puissants, reste muette par rapport à leurs situations. De la même manière, il a dénoncé la corruption de nos systèmes politiques. Il a aussi dénoncé la troisième guerre par morceau que le monde ne cesse d’entretenir. Au niveau de l’Eglise, il a dénoncé le cléricalisme au sein de la hiérarchie. Mais il a aussi reconnu l’existence d’un certain cléricalisme au sein du peuple de Dieu en général, dans nos diverses responsabilités, grandes ou petites. Il a dénoncé la mondanité ou le confort mondain qui envahit non seulement le peuple de Dieu, mais aussi la vie consacrée. Et la liste n’est pas exhaustive.
Enfin, le Prophète est celui qui renonce. Pape François a renoncé à sa terre natale, l’Argentine, qu’il n’a plus revue depuis qu’il était allé à Rome pour le Conclave. Il a renoncé aux honneurs dévolus à un Pape au palais apostolique, et il a choisi d’habiter à sainte Marthe, avec d’autres employés du Vatican et des hôtes de passage. Il a renoncé à son rang de chef d’Etat et de chef spirituel, pour s’agenouiller et baiser les pieds des hommes politiques du sud Soudan afin de les inviter à la réconciliation. Et finalement, il a renoncé à sa propre santé pour paitre ses brebis, jusqu’à la fin de sa vie. Le dernier tour qu’il a effectué à la Place saint Pierre le jour de Pâques alors qu’il était à l’article de la mort, révèle tout le sacrifice auquel il a consenti pour consoler son troupeau. Bref, le Pape François a fait preuve d’audace prophétique à l’instar des apôtres qui ont témoigné d’un courage extraordinaire après la résurrection de Jésus. C’est cela que lui-même a souvent appelé la « parrêsia »[9].
Frères et sœurs, rendons grâce à Dieu de nous avoir donné l’homme qu’il fallait au siège de Pierre. Et à la veille du Conclave pour élire son successeur, prions encore plus intensément, afin que l’Esprit Saint inspire les Cardinaux pour élire et donner à l’Eglise un Pape selon le cœur de Dieu. Amen.
L'égalité entre les sexes en République Démocratique du Congo a été retenu comme thème de la 39ème édition du festival des Journées congolaises de théâtre pour et par l'enfance et la jeunesse, (Joucotej), organisées chaque année à Kinshasa, selon un communiqué à notre possession.
«Je vous annonce que l'égalité entre les sexes est au menu de la 39ème édition du festival Journées congolaises de théâtre pour et par l'enfance et la Jeunesse (Joucotej) qui se tiendra du 7 au 10 mai 2025 à Kinshasa », a-t-on lu dans le communiqué signé par Valentin Mitendo, directeur artistique de la Compagnie Théâtre des Intrigants (CTI), structure organisatrice du festival.
Il a fait savoir que cette 39ème édition est placée sous le thème: ‘‘l'égalité entre les sexes’’ (‘ODD 5) et va se dérouler dans différents lieux à Kinshasa, notamment au Centre culturel et artistique pour les pays d'Afrique centrale, Centre d'initiation artistique pour la jeunesse (Ciaj) à N'djili et dans des écoles de Kinshasa.
Egalement président du comité organisateur du festival, Valentin Mitendo a indiqué que les Joucotej est une plate-forme de prise de parole par les enfants et les jeunes et de vulgarisation des Objectifs de développement durable.
Les Journées congolais de Théâtre pour et par l'Enfance et la Jeunesse, ont été créées en 1987 comme aboutissement du travail d'initiation artistique fait dans les écoles avec les élèves. Ce festival tient chaque année en alternance entre édition nationale et internationale. Sa particularité est qu'il présente sur la même scène un spectacle d'adultes et des spectacles d'enfants appelés à suivre le modèle adulte.
Au lendemain de son brillant passage à Accor-Arena (ex-Bercy) à Paris, la star de la Rumba congolaise, Fally Ipupa, a été largement critiquée, par certains chroniqueurs des musiques et surtout par les techniciens de l’art de sons, pour avoir utilisé l’auto-tune lors de spectacle live. Le débat était intense sur les réseaux sociaux sur la pratique de ce logiciel pendant une prestation scénique. Pour les uns et les autres, l’auto-tune apparaît comme un mot nouveau dans le jargon musical en RDC. Nombreux ont parlé sans pourtant relevé son apport intrinsèque en matière de sons ou notes musicales. Tandis que pour les initiés, ce logiciel a été créé pour performer davantage la voix. Cependant, soutient-on, Fally peut être le premier artiste congolais à recourir à ce logiciel sur scène mais pas le premier dans l’histoire de l’industrie mondiale des musiques. Alors pourquoi l’homme de l’auteur de l’album ‘‘Tokoss’’ a-t-il fait recours à l’auto-tune ? En quoi son utilisation constitue-t-elle un péché pour un artiste congolais de renommée internationale ?
Selon une enquête, l’artiste américain T-Pain, de son vrai nom Faheem Rasheed Najm, est celui qui a propulsé l’auto-tune dans l’évolution de l’’industrie mondiale des musiques, à travers les innovations portées par la nouvelle technologie de l’information et de la communication. L’auto-tune est un logiciel correcteur de hauteur sonore élaboré par la société ‘‘Antares audio technologies’’ en 1997. Il sied de souligner que son invention date de la fin 1996 par Andy Hilderbrand, un ingénieur américain qui travaillait dans l’industrie pétrolière. En 1998, la chanteuse américaine Cher fait sortir un hit mondial ''believe'' Une grosse présence d’auto tune dans la voix de la chanteuse qui avait été nié au départ par l’arrangeur avant de le reconnaître plus tard. Mais l’artiste qui a véritablement propulsé l’auto tune est T-pain. Il chantait grâce à ce logiciel. Il en a fait un effet de mode dans l’industrie de la musique. Il a vendu des millions de disc, il était très sollicité pour les featuring et a amené de nombreux artistes à l’utiliser.
Les déboires
Lors d’un voyage avec Usher, il a été interpellé par ce dernier qui affirme qu’il a détruit la carrière des chanteurs. Certains artistes ont lancé un mouvement de boycott de l’artiste et de l’auto-tune. Jay-z a même fait une chanson pour clasher. T-pain vendait énormément de discs mais n’avait pas l’estime de ses pairs et certains mélomanes. À un moment, il a connu une descente aux enfers: perte du succès, faillite financière et alcoolisme. Pourtant il faisait partie des jeunes artistes les plus riches. Pour prouver qu’il sait chanter sans cet instrument, il a participé à une session live en 2014, pour les fameux concerts live filmés Tiny Desk, lancés par les radios publiques étasuniennes NPR. Précision de taille, c’est un concert sans l’utilisation de l’auto-tune. Il a naturellement bluffé le public car il chantait bien.
Il y a certains artistes qui chantaient bien et qui ont décidé de l’utiliser et d’autres c’est pour masquer leurs lacunes. Évidemment, ils vont refuser de se prêter au jeu de T-Pain. C'est -à -dire, la capacité de chanter sans cet instrument. L’Intelligence Artificielle est en train de s’inviter dans la musique avec la possibilité de cloner la voix et la manière de chanter d’un artiste pour poser sur un instrumental. Les robots qui vont remplacer les artistes humains sur scène sont en train d’être expérimentés. Toute évolution qui vide l’art et l’artiste de son essence pour le remplacer par les machines, il faut être prudent.
L’Université Saint Augustin de Kinshasa (USAKIN) a célébré avec éclat, ce 5 mai 2025, l’un de ses événements majeurs : la messe patronale dédiée à son saint patron, Saint Augustin. Ce moment spirituel et académique de haute portée s’est tenu sur le site universitaire de Mbenseke, dans la commune de Mont-Ngafula, sous le leadership affirmé du recteur Faustin Diantezulwa.
Cette édition 2025 a revêtu un caractère particulier : en plus de la célébration eucharistique, la journée a été marquée par l’inauguration officielle d’un nouveau bâtiment universitaire, concrétisant ainsi un rêve longtemps nourri par l’administration de l’USAKIN.
Une célébration spirituelle riche de sens
Célébrée par l’Abbé Jean-Baptiste Nsuka, vicaire épiscopal du diocèse de Kisantu, la messe a rassemblé autorités académiques, étudiants, personnels administratifs et invités de marque. Dans son homélie, l’abbé Nsuka a rappelé le sens de cette messe :
« Nous sommes réunis dans cette splendide enceinte pour célébrer anticipativement la fête de Saint Augustin. Ce grand docteur de l’Église nous enseigne que seule la paix en Dieu est véritable. »
Ce moment de recueillement a permis de souligner les valeurs d’unité, de foi et de reconnaissance qui fondent l'identité de l’Université Saint Augustin.
Le site de Mbenseke : un rêve devenu réalité
Dans son discours, le recteur Faustin Diantezulwa a retracé l’historique de ce site universitaire :
« Ce site a été conçu pour rapprocher l’université des communautés, notamment des aspirants religieux qui peinaient chaque matin à rejoindre Kindele à cause des embouteillages de Matadi-Kibala et du rond-point Ngaba. »
Fruit d’une vision missionnaire et d’une gestion rigoureuse, le site de Mbenseke répond aujourd’hui aux besoins concrets de formation dans une zone stratégique. Le recteur a saisi l’occasion pour lancer un appel aux supérieurs majeurs et aux parents à inscrire davantage d'étudiants à l’USAKIN.
Un bilan positif sous la direction du recteur Diantezulwa
Le professeur Diantezulwa s’est réjoui des progrès accomplis :
« Nous avons posé un premier pas décisif avec la construction de ce site. Ce n’est pas seulement un bâtiment, c’est un symbole de notre engagement envers l’éducation de qualité pour la jeunesse congolaise. »
Satisfait de son bilan, le recteur a évoqué les efforts menés pour améliorer la formation, les conditions de travail, et l’infrastructure. Il a également promis d’apporter des solutions concrètes aux préoccupations exprimées par les étudiants du site de Mbenseke.
Une conférence-débat d’envergure sur le microcrédit
En clôture de cette journée, une conférence-débat a été animée par le Professeur Père Joseph Langali Bosokpale, Secrétaire Général Académique de l’USAKIN. Le thème abordé : « Faut-il prêter de l’argent aux pauvres ? Essai de fondement théologico-moral du microcrédit aux pauvres », tiré de sa thèse doctorale soutenue à Rome.
Dans son exposé, le professeur Langali a démontré qu’il est moralement possible de prêter de l’argent aux plus démunis, à condition que ce soit dans un esprit d’accompagnement et non d’exploitation :
« Le pauvre ne doit pas être marginalisé à cause de sa condition financière, mais soutenu pour sa réinsertion économique. »
La journée s’est conclue par la bénédiction du site universitaire par l’Abbé Nsuka, représentant l’évêque de Kisantu. Un moment symbolique qui inscrit l’œuvre dans une dimension spirituelle forte.
L’Université Saint Augustin, à travers cette célébration, réaffirme son engagement en faveur d’une éducation inclusive, de proximité et d’excellence. Tous les regards sont désormais tournés vers l’année académique 2025-2026 pour voir s’épanouir davantage cette œuvre au service de la communauté.