Dans le souci de promouvoir l’application du droit international humanitaire en République Démocratique du Congo, précisément dans la partie Est, la Fondation Elembo, en collaboration avec l’Université William Booth, organise le samedi 12 juillet 2025, une conférence scientifique qui aura comme thème : Normes et manœuvres, l’ambivalence stratégique du droit international humanitaire’’. A cette occasion, plusieurs exposés auront lieu pour faire la lumière sur ce sujet, qui jusqu’à présent, reste un mystère pour le commun des mortels.
Suite au constat fait par les spécialistes sur la faible application du Droit international, Me Armand Ilunga Ntanga, Président et Coordonnateur de la Fondation Elembo et Christophe Muzungu Ambassadeur de la RDC en République du Sénégal, deux experts en la matière, vont parler en long et en large, au cours de cette conférence, histoire de lever l’équivoque sur ce domaine complexe.
Après 65 ans d’indépendance, la souveraineté de la RD. Congo est gravement atteinte, particulièrement dans l’Est, où le droit international humanitaire est souvent invoqué, mais moins appliqué pour apporter la solution durable. Face à cela, la Fondation Elembo prend l’initiative d’en parler à haute voix, non seulement pour réveiller la conscience de la jeunesse congolaise mais aussi de lui montrer qu’il faut défendre la mémoire, la terre et voire même l’avenir de ce beau pays.
Tout est fin et prêt ! C’est une occasion à ne pas manquer. Car, le label HESHIMA est déterminé dans sa vision verticale de valoriser et de promouvoir les meilleurs talents de la jeunesse artistique en République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, la 1ère édition de son concours et télé-réalité musicale inédite ‘‘Heshima Talent’’ commence ce mardi 1er juillet jusqu’au 15 juillet 2025 à Kinshasa où les candidatures des génies en herbe de la musique congolaise, styles confondus, sont vivement attendues.
« Le casting ‘‘Heshima Talent’’ est donc une opportunité unique : celle de faire partie de la première génération d’artistes accompagnés par le label HESHIMA. Les candidats intéressés sont appelés à postuler en ligne du 1er au 15 juillet 2025. Ce concours, ouvert aux artistes amateurs et semi-professionnels entre 14 et 33 ans, se veut une vitrine de la richesse musicale congolaise, centrée sur divers styles », a-t-on lu dans le communiqué publié ce 30 juin par la structure organisatrice du concours.
« Pour participer, il est recommandé aux candidats de suivre @heshima_mag et @heshima_talent2025 sur Instagram, TikTok, Facebook ; d’Envoyer une vidéo a cappella (prénom + ville + âge) sur WhatsApp (+243 81 0818283) ou d’écrire sur le mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Après avoir postulé, le candidat peut attendre la réponse du comité. Si présélectionné(e), une date pour se présenter au casting final sera communiquée », a ajouté le Label Heshima.
Selon l’organisateur, les artistes vont être sélectionnés par des coachs vocaux et les différentes primes connaîtront la participation des grands noms de la musique congolaise. « Ces primes seront également diffusées en ligne (YouTube, TikTok Live, Facebook Watch) avec une large couverture assurée par des chaînes de télévision congolaises », a indiqué le communiqué.
Il sied de noter que ‘‘HESHIMA Talent’’ est non seulement une émission musicale mais aussi une plateforme de détection des stars de demain en RDC.
Ce concours se veut également être un événement sans précédent au regard de son format. Car il vise à promouvoir les jeunes talents musicaux à travers la RDC et sa diaspora en transformant des destins dans ce domaine.
Quelle récompense pour le gagnant ?
Raison pour laquelle, le lauréat ou la lauréate sera honorée et récompensée à sa juste valeur. « À l’issue du programme, le/la gagnant(e) de Heshima Talent bénéficiera d’un contrat de production complet au sein du label HESHIMA : enregistrement, clip, accompagnement artistique, stratégie image et distribution, une tournée nationale et internationale », a rassuré l’organisateur.
Et de poursuivre : « (…) Au-delà du gagnant, le label souhaite constituer une véritable pépinière de talents, incluant aussi des profils issus de la diaspora, afin de faire rayonner la musique congolaise au-delà des frontières ».
Vu sa vocation culturelle, sociale et entrepreneuriale, ‘‘Heshima Talent’’ est un projet qui mérite un soutien inconditionnel de tout le monde afin de le permettre d’accomplir sa mission rationnelle de valoriser les talents congolais et de promouvoir une image positive de la jeunesse et à renforcer les industries créatives locales.
« Tous les partenaires, marques, institutions ou mécènes désireux de s’associer à une initiative porteuse de sens, d’impact et de visibilité qui veulent nous apporter leur soutien logistique, dotations ou diffusion sont les bienvenus », lance le label, restant ouvert à toutes les formes de partenariat.
Signalons que ce concours musical dédié aux jeunes congolais est une initiative de HESHIMA Magazine, un des meilleurs médias écrits en RDC qui valorise les parcours inspirants des politiciens, économistes, bâtisseurs, artistes, entrepreneurs et penseurs congolais à travers des portraits documentés et dossiers spéciaux.
Dans un communiqué de presse, publié en date du 27 juin 2025, le Cabinet Matadi dénonce, avec la plus grande fermeté, des accusations gratuites, des attaques directes et des affirmations mensongères alimentées, ces derniers jours, contre Divo International, une entreprise audiovisuelle engagée dans la production de contenus à fort impact social, au sujet du documentaire de la Guerre des 6 jours de Kisangani. ‘’(…), le contrat pour la production du documentaire a été conclu dans le strict respect des lois et réglementations applicables, avec toutes les autorisations requises, y compris l’ANO, dûment obtenues… Le budget n’a jamais été de 1.000.000$ tel que propagé. Le paiement reçu était de 512.000$ et les services financiers internes chez Divo international avait identifié et signalé par écrit une erreur administrative de double paiement du même montant de 512.000$ effectuée par le client FRIVAO. Notre client Divo a immédiatement depuis janvier 2025, initié le remboursement intégral du montant reçu en surplus, processus achevé à ce jour, démontrant une probité rare. La différence due au solde contractuel était payée en consentement après la livraison en bonne et due forme du film’’, rapporte le Cabinet Matadi, qui met en garde quiconque oserait, comme par aventure, à maculer, pour ses propres intérêts, la réputation de Divo International, son image de marque et sa notoriété bâtie au prix des sacrifices énormes.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Kinshasa, le 27 juin 2025
Le Cabinet MATADI clarifie les allégations infondées concernant DIVO International et la production du documentaire sur la guerre des 6 jours de Kisangani.
Au nom de Divo international, le Cabinet MATADI rétablit les faits face aux rumeurs infondées visant à nuire à la réputation de notre client, producteur du documentaire sur la guerre de 6 jours.
Le Cabinet MATADI, représentant Divo international, souhaite répondre aux récentes spéculations circulant à propos d’un contrat lié à la production du documentaire sur la guerre des 6 jours de Kisangani. Ces allégations, dépourvues de fondement, cherchent à ternir l’image d’une entreprise ayant agi avec une intégrité exemplaire et livré un projet d’une qualité unanimement reconnue.
Les faits établis :
1. **Conformité contractuelle** : Le contrat pour la production du documentaire a été conclu dans le strict respect des lois et réglementations applicables, avec toutes les autorisations requises, y compris l’ANO, dûment obtenues.
2. Gestion transparente d’une erreur de paiement : le budget n’a jamais été de 1.000.000$ tel que propagé. Le paiement reçu était de 512.000$ et les services financiers internes chez Divo international avait identifié et signalé par écrit une erreur administrative de double paiement du même montant de 512.000$ effectuée par le client FRIVAO. Notre client Divo a immédiatement depuis janvier 2025, initié le remboursement intégral du montant reçu en surplus, processus achevé à ce jour, démontrant une probité rare.
La différence due au solde contractuel était payée en consentement après la livraison en bonne et due forme du film.
3. Exécution irréprochable du projet : Le documentaire a été produit, livré et diffusé conformément aux termes du contrat, après des nombreuses remarques pertinentes des différentes parties prenantes, ce qui avait prolongé le délai de livraison.
Le budget couvrait non seulement la réalisation du film, mais également la mobilisation d’équipes techniques internationales (France et États-Unis), l’organisation d’un événement de lancement, une campagne de communication, ainsi que la promotion nationale et internationale. Le film est actuellement en lice pour plusieurs festivals internationaux.
4. Reconnaissance officielle : Le client a formellement remercié Divo international par écrit pour la qualité exceptionnelle du documentaire, qui donne une voix aux victimes et a été largement applaudi. La cliente FRiVAO a également reconnu que l’erreur de double paiement résultait de ses propres procédures internes.
« Divo international a agi avec une transparence et une éthique irréprochables, signalant spontanément une erreur qui aurait pu passer inaperçue et procédant à un remboursement intégral », déclare Maître Bienvenu Fasso, avocat principal au Cabinet MATADI. « Les rumeurs actuelles constituent une tentative regrettable de diffamation, sans fondement factuel ni juridique. » Tous les documents pertinents – contrats, preuves de remboursement, correspondances – ont été transmis aux autorités compétentes et parties concernées, confirmant la pleine conformité de notre client. Le Cabinet Matadi condamne fermement toute tentative de nuire à la réputation de Divo international et son fondateur et se réserve le droit d’envisager des mesures légales contre les sources de ces allégations infondées.
Nous invitons les médias et le public à se référer aux faits vérifiables et à soutenir le travail remarquable de Divo international, qui continue de porter des histoires congolaises sur la scène internationale.
Contact Presse :
Cabinet MATADI
Tél. : +243 811 462 618
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
À propos de Divo international :
Divo international, basée à Kinshasa, est une entreprise audiovisuelle engagée dans la production de contenus à fort impact social. Depuis sa création en 2002, elle se distingue par son professionnalisme et son dévouement à la valorisation des récits congolais, en collaboration avec des talents locaux et internationaux.
Une soirée de défilé de mode placé sous le thème "Les voix de l'est" est prévue le lundi 30 juin à Paris, en France, en solidarité aux victimes de la guerre d’agression dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont annoncé les organisateurs joints jeudi par l'ACP.
«Le 30 juin, jour de notre indépendance, nous allons célébrer la mode congolaise et panafricaine à Paris pour la solidarité internationale à la population meurtrie dans l'Est de la RDC. Il s'agit d'un défilé engagé, un cri de paix, une célébration de la création africaine contemporaine dans le cadre de la 4ème édition de la soirée ‘‘Tamasha Fashion Week’’ qui s'est délocalisée vers Paris», a déclaré Nathalie Omana, secrétaire administratif de Kivu-Mode Production, structure organisatrice de l'évènement.
Pour sa part, le directeur de Tamasha Fashion Week a signifié que cette initiative constitue une passerelle entre la créativité africaine-Congolaise et la scène internationale. «L’initiative met en lumière des talents venus de régions souvent marginalisées, tout en portant un message fort de résilience congolais, de solidarité et de transformation sociale par la mode», a fait savoir Salm Leking Nzongana.
Et de poursuivre : «la mode ou la sape n’est pas qu’esthétique. Elle peut aussi être un acte de résistance. Ce défilé donne une voix aux communautés oubliées, dénonce les injustices liées à l’exploitation des ressources, et célèbre la dignité à travers l’art textile».
De ‘‘Bukavu à Goma jusqu’à Paris’’ est un concept motivateur de ce défilé engagé qui permet aux créateurs de mode d'exprimer la douleur d'une ville de résistance. «C’est un symbole de trajectoire et d’élévation. Il incarne le rêve d’une jeunesse créative qui, malgré les conflits et les défis, parvient à faire rayonner son art depuis l’Est du Congo jusqu’aux capitales mondiales. C’est un voyage de mémoire, de fierté et d’espoir», a indiqué le Directeur de Tamasha Fashion Week.
«Les créateurs de mode viendront manifester leur résilience et rappeler au monde qu’un Congolais ne s’abandonne pas. Chaque vêtement portera un message spécifique sur le contexte actuel du pays. Le 30 juin, Bukavu ne défile pas simplement pour la mode mais pour la mémoire de ses morts, la dignité et la paix. Même chose pour Goma. Il sera l'occasion de démontrer une ville meurtrie mais debout. Un peuple blessé mais digne», a-t-il soutenu.
Des mannequins, créateurs de mode et stylistes ainsi que des designers venus de deux provinces sœurs, le Nord et le Sud Kivu et des autres pays du continent seront au rendez-vous à Paris pour exhiber leur potentialité créative de la mode congolaise sur la scène internationale.
Il sied de noter que Tamasha Fashion Week est organisé chaque année à Bukavu. C'est pour des raisons sécuritaires dans cette région sous occupée par les agresseurs que l'événement s'est déplacé vers Paris. Cette édition 2025 est soutenue par l'École Duperré de Paris qui est une institution renommée, engagée dans l'excellence et l'innovation dans le domaine de la mode et du design.
Le groupe musical tradi-moderne ‘’Tout Grand Basongye’’ de Kinshasa (BASOKIN) a été encore superlatif et magistral le 22 juin dernier sur scène au cours de la soirée de présentation de son nouvel album aux mélomanes de la culture pure. Les cadres et notables de la communauté Songye de la capitale ont aussi effectué le déplacement pour soutenir les musiciens qui travaillent d’arrache-pied pour la promotion de leurs valeurs morales et traditionnelles à travers leurs chansons. Une ambiance festive a caractérisé cet évènement qui a, non seulement, été transformé à des véritables retrouvailles mais aussi une occasion pour exhorter la communauté à l’unité et à la solidarité pour le développement de l’espace Songye.
Sur le plan artistique, on retiendra que le spectacle a été au rendez-vous et le nouveau disque de l’orchestre a été découvert et accueilli avec joie par la communauté.
La salle Via Nova de Kinshasa a vibré au rythme de la musique folklorique Songye du Feu chanteur Mputu Ebondo Mi Amor, l'un des artistes les plus influents de la République Démocratique du Congo.
TG Basokin a su rassembler une foule impressionnante, venue de tous les coins de la capitale et d’ailleurs pour assister à ce qui a été décrit comme le ‘‘concert de l’identité du peuple Songye’’.
Avec sa capacité de 500 places assises, la salle était le lieu idéal pour un tel rassemblement. La musique Songye a résonné, créant une atmosphère de communion et de célébration.
Un répertoire succulent a été proposé par les musiciens et la notabilité qui ont également rendu hommage au feu griot légendaire de la musique songye Mi-Amor, leader de TG Basokin dont les œuvres laissées constituent aujourd’hui un héritage historique et testamentaire pour le peuple Songye.
L’ensemble musical a exhibé une chorégraphie spectaculaire animée par des danseurs vêtus aux couleurs du drapeau national de la République Démocratique du Congo. Les performances des artistes ont su réchauffer l'ambiance avec des voix et chansons puissantes qui ont électrisé l’assistance. Parmi eux, des noms bien connus de la scène du groupe tels que Docta Kabambi, Muteyi Dinda, Guide, Ya Pepo, Mopero et bien d’autres ont émerveillé les spectateurs. Chaque prestation a été accueillie avec enthousiasme.
Chaque chanson était accompagnée d'une performance scénique dynamique, avec des chanteurs et des danseurs qui y ajoutent toujours de l'énergie à la soirée. Les lumières, les effets spéciaux et la qualité du son ont transformé la salle Via Nova en une véritable scène de concert de classe.
Ce concert a également été l'occasion pour le comité directeur dirigé par Dieudonné Nkishi Kazadi en qualité de Président, avec ses deux vice-présidents Kitengye Kapenga Norbert et Kibamba Mukadi Norbert, suivi du Secrétaire général Nkole Kibongie et du Rapporteur Me. Aimé Kiala de délivrer des messages inspirants.
Dans leurs mots, ils ont exprimé leurs gratitudes et leurs encouragements, appelant à l'unité, à la paix et à la persévérance face aux défis pour le développement de l’espace géographique Songye. Les discours ont touché les cœurs de nombreux spectateurs, renforçant leur attachement au Busongye et leur détermination à accompagner les initiatives de l’orchestre Basokin.
La soirée a été conclue sur une note élevée, avec le public debout, chantant en chœur, dansant et célébrant leur identité commune. Notables, personnalités, invités et mélomanes étaient tous en extase et motivés par un même esprit de fraternité et d’unité, hors de tous les clivages politiques.
Le 22 Juin 2025, la salle Via Nova de Kinshasa en RD Congo a vibré au rythme de la musique folklorique Songye de l’orchestre BASOKIN du Feu Musicien Mputu Ebondo Hubert alias Mi Amor, l'un des artistes les plus influents de la République Démocratique du Congo.
L’orchestre BASOKIN a su rassembler une foule impressionnante, venue de tous les coins de la capitale et d’ailleurs pour assister à ce qui a été décrit comme le « concert de l’identité du peuple Songye ».
La salle Via Nova avec sa capacité de 500 places assises, était le lieu idéal pour un tel rassemblement. La musique folklorique Songye a résonné, créant une atmosphère de communion et de célébration.
Le concert a débuté vers 17 heures par une chorégraphie spectaculaire animée par des danseurs vêtus aux couleurs de la RDC et des performances de plusieurs artistes qui ont su réchauffer l'ambiance avec des voix puissantes. Parmi eux, des noms bien connus de la scène de BASOKIN tels que Docta Kabambi, Muteyi Dinda, Guide, Ya Pepo, Mopero et bien d’autres ont émerveillé les spectateurs. Chaque prestation a été accueillie avec enthousiasme.
Chaque chanson était accompagnée d'une performance scénique dynamique, avec des chanteurs et des danseurs qui ajoutaient de l'énergie à la soirée. Les lumières, les effets spéciaux et la qualité du son ont transformé la salle Via Nova en une véritable scène de concert de classe.
Ce concert a également été l'occasion pour le comité directeur dirigé par Dieudonné Nkishi Kazadi en qualité de Président, avec des deux vices Présidents Kitengye Kapenga Norbert et Kibamba Mukadi Norbert, suivi du Secrétaire général Nkole Kibongie et du Rapporteur Me. Aimé Kiala de délivrer des messages inspirants.
Dans leurs mots, ont ils ont partagé des mots de remerciements et d'encouragement, appelant à l'unité, à la paix et à la persévérance face aux défis pour le développement de l’espace Songye. Les discours ont touché les cœurs de nombreux spectateurs, renforçant leur attachement au Busongye et leur détermination à accompagner les initiatives de l’orchestre BASOKIN.
La soirée s'est conclue sur une note élevée, avec le public debout, chantant en chœur, dansant et célébrant leur identité commune.
Le concert de Basongye de Kinshasa du Feu Rossignol Mi Amor a réuni des centaines des personnes dans un même esprit de fraternité et d’unité, hors de tous les clivages politiques.
Le 19 juin, l’Ambassade britannique à Kinshasa a célébré l’anniversaire de Sa Majesté le Roi Charles III sous le thème : «La richesse culturelle de la RDC et le partenariat solide entre le Royaume-Uni RDC ».
La réception était une occasion de célébrer et aussi mettre en lumière la richesse culturelle de la RDC tout en présentant le travail du Royaume-Uni dans le pays, en transformant le jardin de la résidence britannique en un parcours immersifs de six espaces, chacun dédié à une grande région du pays (Grand Ouest, Plateau Bandundu, Grand Kasaï, Équateur-Uélé, Grand Kivu & Maniema, Katanga/Copperbelt). Ces stands interactifs ont présenté les programmes financés par le Royaume-Uni :
Aide humanitaire et santé (réponse rapide, infrastructures médicales, santé maternelle)
Education et autonomisation des filles
Bonne gouvernance et inclusion
Climat, forêts et biodiversité
Commerce, mines responsables et croissance verte
Alyson King, Ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, a souligné la portée historique et l’avenir de cette coopération : «Le Royaume-Uni a établi sa première mission diplomatique ici en 1902, à Boma. Mais même si nos relations ont 123 ans cette année, je pense que nous ne faisons que commencer ! Je reste convaincue que plus nous nous connaîtrons et comprendrons, plus nous trouverons d’occasions de réaliser de grandes choses ensemble. » S.E.M. Tosi Mpanu Mpanu, Conseiller spécial du Président pour le climat et invité d’honneur, a salué le rôle du Royaume-Uni :
« Il va de soi que la contribution de 90 millions de livres sterling du Royaume-Uni en soutien aux communautés riveraines de la biosphère de Yangambi participera à la réalisation de l’ambition du Chef de l’État de créer la plus vaste aire protégée terrestre au monde, le Couloir Vert Kivu-Kinshasa. Cette réserve communautaire de 500 000 km² suivra le cours du fleuve Congo, devenant un couloir stratégique pour le développement socio-économique et les investissements verts, tout en faisant de la RDC un pays-solution face à la perte de biodiversité et au changement climatique. » La réception, bilingue et inclusive, a réuni membres du gouvernement, diplomates, chefs d’entreprise, partenaires de la société civile et acteurs culturels. Elle a démontré comment le Royaume-Uni et la RDC travaillent main dans la main, sur des actions concrètes et mesurables, tournées vers un développement inclusif et durable. A propos des programmes mis en avant
En marge de la journée de prière nationale prévue ce 30 juin 2025 au Palais du peuple, Dodo Kamba, ancien président de l’église de réveil du Congo (ERC) a rompu son silence mardi 24 juin dernier en interpelant la CENCO et l’ECC à jouer un rôle important dans le processus de négociation et non être comme une caisse de résonance de certains politiciens.
Selon Dodo Kamba, dans une éventuelle médiation religieuse entre acteurs politiques, « le plus important sera de mettre le peuple en confiance par rapport à ce qui sera fait ».
Il appelle ses pairs religieux à rester impartiaux : « Il ne faudrait pas que les chefs religieux deviennent des caisses de résonance des politiques ou qu’ils portent des pensées cachées. Si quelqu’un est récupérable par rapport aux valeurs qu’il incarne, il aura sa place. S’il est inéligible, on respectera les lois du pays».
Pour rappel, après trois mois de consultations au pays et à l’étranger, à leur propre initiative, les chefs religieux des Églises Catholique et Protestante ont rencontré, ce samedi 21 juin 2025 à la Cité de l’Union Africaine, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour lui présenter, en primeur, les résultats de leur travail.
Constituée du Président de l’Église du Christ au Congo (ECC), le Pasteur André Bokundoa, du Secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien Nshole et du Secrétaire Général de l’ECC, le Pasteur Eric Nsenga, cette délégation a échangé pendant près de deux heures avec le Chef de l’État.
« Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a été réceptif, il a pris le temps de nous écouter et nous l’avons aussi écouté », a rapporté Mgr Donatien Nshole.
« Le plus important est qu’il a mis en place une équipe qui va continuer à travailler avec nous pour approfondir la mise en œuvre de cette initiative », a précisé le porte-parole des évêques catholiques.
Commentant la même audience, le Secrétaire général de l’ECC a ajouté que la réunion avec le Président de la République a tourné autour de deux points essentiels à savoir : faire le rapport d'information des consultations menées au pays et à l'étranger, et mettre en place une équipe qui va travailler avec eux sur les initiatives du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble pour envisager une autre étape
Le quartier de Ndanu, une agglomération d’environ 8 km², se situe derrière les anciennes usines de Goodyear et de Bia, sur la route des poids lourds, dans la commune de Limete. Caractérisé par un taux d’occupation du sol très élevé, ce quartier est naturellement sujet aux inondations. A l’origine, cette zone était une rizière exploitée par des Chinois dans les années 1970. A ses débuts, elle n’était pas destinée à accueillir une population aussi nombreuse qu’elle le fait aujourd’hui.
Dans les années 1980, les autorités locales ont commencé à lotir le quartier et à vendre des parcelles, sans toujours évaluer correctement le risque d’inondation. En effet, ces ventes ont été réalisées dans une zone potentiellement inondable, sans prendre en compte les données historiques, les crues probables ou les événements météorologiques extrêmes. Il aurait été essentiel d’étudier précisément le risque, de respecter la réglementation en vigueur, et de prévoir des mesures pour limiter l’impact des inondations. Cela aurait permis de garantir la sécurité des habitants tout en préservant l’environnement.
En lotissant le quartier Ndanu, les autorités coutumières et locales n’ont pas sollicité l'avis d'architectes urbanistes ou d'autres professionnels de l'urbanisme. Le rôle de ce dernier est d'assurer que le développement du quartier respecte les règles d'urbanisme, qu'il soit cohérent avec le plan d'aménagement de la ville de Kinshasa, et qu'il prenne en compte des aspects tels que la circulation, l'environnement, les espaces verts, les réseaux d’assainissement et la qualité de vie des futurs habitants. En faisant appel à des architectes urbanistes, on s’assure que le projet sera bien pensé, équilibré et conforme aux réglementations en vigueur. Cela contribue aussi à éviter des problèmes futurs liés à l'aménagement, et à garantir une urbanisation harmonieuse et durable.
En l’absence de règles ou de leur application effective, comme cela est malheureusement courant dans notre pays, Ndanu a été aménagé sans prendre en compte ces enjeux. En conséquence, chaque année, des inondations mortelles surviennent, sans que les autorités n’aient encore trouvé de solution durable. En avril 2025, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la province du Congo Central ont rempli le lit de la rivière N’djili. Son débordement a entraîné un surplus d’eau qui a inondé les quartiers de Ndanu (Limete) et Debonohomme (Matete) faisant de nombreuses victimes. La montée des eaux, atteignant parfois 3 mètres de haut, a dévasté ces quartiers périphériques et défavorisés de Kinshasa, une ville marquée par une urbanisation anarchique. La boue, mêlée de matières fécales, a envahi les habitations, aggravant la situation. Si aucune action n’est entreprise, une crise sanitaire pourrait se profiler dans les mois à venir, notamment si les autorités n’accompagnent pas les populations dans des campagnes de désinfection et d’hygiène, car ces scénarios se répètent.
Afin de limiter les dégâts et d’éviter des conséquences irréparables dans un contexte où le changement climatique menace l’avenir de notre planète, il serait judicieux pour les autorités municipales et nationales d’anticiper ces enjeux et de mettre en œuvre des mesures efficaces pour lutter contre les inondations soudaines et imprévisibles, qui pourraient causer des dommages plus importants qu’actuellement.
Étant donné que la zone est aménagée depuis plusieurs décennies, il n’est pas envisageable de recourir à des mesures extrêmes telles que l’expulsion des occupants. En revanche, des solutions concrètes peuvent être envisagées, telles que la construction de bassins de rétention d’eau le long de la rivière N’djili. Ces bassins joueront un rôle crucial dans la gestion des crues en permettant de stocker temporairement l’eau lors des périodes de forte pluviométrie, ce qui contribuera à réduire le débit qui remonte vers les quartiers Ndanu et Debonhomme.
Par ailleurs, il est essentiel d’engager des travaux d’urbanisation visant à renforcer la résilience de la zone. Cela inclut la création de caniveaux pour l’évacuation efficace des eaux pluviales et usées, ainsi qu’un programme ambitieux de gestion des déchets ménagers, afin d’améliorer la qualité de l’environnement et de prévenir les risques liés aux inondations. Concernant ce sujet, il est nécessaire que les habitants participent financièrement aux travaux d’aménagement, afin de leur offrir des conditions de vie améliorées.
Enfin, compte tenu du changement climatique, qui pourrait accentuer ces phénomènes, nous estimons que la création de bassins de rétention constitue la solution la plus appropriée pour protéger Ndanu et Debonhomme contre un éventuel déluge catastrophique.
Dr David MENGE
Conseiller Municipal honoraire de la ville d’Ivry-sur-Seine (France)
Le 24 juin, la République Démocratique du Congo célèbre la Journée Nationale du Poisson. Instaurée sous le règne du Président Mobutu Sese Seko, cette journée vise à rendre hommage aux pêcheurs et à sensibiliser la population à l'importance du poisson dans l'alimentation et l'équilibre des écosystèmes. Mais, derrière la célébration, la réalité du secteur est complexe notamment, dans un Nord-Kivu meurtri par la crise. La journaliste et entrepreneure Antigone Tegera, fondatrice de Juhudi Kazi Service, nous livre un aperçu saisissant de la situation.
Pour Antigone Tegera, cette journée est bien plus qu'un symbole. Au cours d'un entretien exclusif, elle souligne que cet événement met l'accent sur des enjeux cruciaux : « la protection des espaces aquatiques, la lutte contre la surpêche et la promotion des pratiques de pêche durable ». C'est aussi, selon elle, une occasion de valoriser les métiers liés à la pêche et à la transformation du poisson, un secteur qu'elle connaît bien.
«En tant qu'entrepreneure œuvrant dans le monde du poisson, cette journée est d'une grande importance car elle permet de valoriser notre secteur et rend hommage aux pêcheurs et aux transformateurs », confie-t-elle.
Produire malgré l'insécurité : le défi du Nord-Kivu
Interrogée sur la pertinence de célébrer cette journée en pleine crise au Nord-Kivu, sa réponse est sans équivoque : il ne faut pas baisser les bras. «Notre secteur reste vital pour la sécurité alimentaire et facilite l'autonomisation économique des femmes, comme c'est mon cas dans la transformation et la vente du poisson », explique-t-elle. Face à l'urgence, elle lance un appel vibrant : « J'appelle nos autorités à soutenir les acteurs locaux, surtout ceux qui se battent pour nourrir les communautés malgré l'insécurité. »
Le cœur du problème, selon l'entrepreneure, est la baisse drastique de la production locale. « La production de poisson est une problématique ici chez nous. Le lac Édouard, qui dans le passé produisait beaucoup, connaît aujourd'hui une baisse sensible à cause de la pêche illicite. Cela fait partie des plaintes récurrentes de nos pêcheurs, et le gouvernement doit se pencher sérieusement sur ce dossier. »
Cette chute de production l'affecte directement. « En tant que transformateurs, cette baisse nous affecte énormément. Pour y faire face, nous sommes contraints de nous tourner vers les pisciculteurs, mais la plupart d'entre eux n'ont pas souvent accès à leurs étangs à cause de l'insécurité. »
De la passion familiale à l'entreprise structurée
Malgré son métier de journaliste, Antigone Tegera s'est lancée dans cette voie par passion, une passion héritée de sa mère. « Le journaliste est un membre de la communauté. J'ai été passionnée par ce secteur depuis mon enfance, c'est ma mère qui m'a inspirée », raconte-t-elle.
Mais elle a voulu aller plus loin. « Auparavant, on le faisait comme un simple gagne-pain, ce que je trouvais un peu archaïque. Le poisson est un aliment vital, de premier plan pour la population. Je me suis dit qu'il était important de me lancer comme entrepreneure pour participer au développement de ma province. »
C'est ainsi qu'est née son entreprise, Juhudi Kazi Service. « J'ai jugé nécessaire de créer cette organisation, pas seulement pour transformer le poisson, mais aussi pour faciliter l'autonomisation des femmes, car il y a de nombreuses opportunités économiques inexploitées dans ce secteur. Je suis passée du gagne-pain à une véritable entreprise », conclut-elle avec fierté.
Il sied de signaler que le thème retenu pour l'année 2025 est : « Le poisson, denrée stratégique pour le développement économique de la RDC ». Un thème qui résonne parfaitement avec le combat quotidien d'Antigone Tegera.
Dans la droite ligne de la célébration de la paix, la résistance culturelle et l’unité panafricaine, tout en mettant en lumière des artistes engagés venus de toutes les régions du pays et d’au-delà de la République Démocratique du Congo, à travers la musique, le centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a commémoré deux jours du festival « Kimia », soit du 20 au 21 juin 2025 dans la capitale congolaise. Un évènement musical de grande envergure focalisé autour de ‘’la capitale de la Rumba’’. Cette activité qui s’est clôturée ce samedi 21 juin marque la toute première édition du Festival "Kimia" (Paix en lingala).
Le festival "Kimia", du mot lingala signifiant « Paix », s’annonce comme une ode à la cohésion sociale à travers les rythmes métissés, entre le reggae et les musiques engagées.
Au cours de cette conférence, Charly Mabilama, chargé de communication de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, a souligné l'importance de cette initiative.
« Pendant ces deux jours, Kinshasa a savouré une fête de la musique et de résistance. Ce festival Kimia a pour idéal celui de faire résonner la paix au cœur de la ville à travers une programmation reggae portée par des artistes engagés, de grands talents venus de partout ; Belgique, Kinshasa, de Matadi, Goma, etc. », a-t-il déclaré.
A cet effet, l’ouverture du festival a été marquée par les prestations des groupes de jeunes artistes talentueux, capables de maîtriser plusieurs instruments. Parmi eux, le groupe Owele de Matadi, ville portuaire et chef-lieu de la province du Kongo Central, et Ntemo wa Nsilulu de Kinshasa, qui portent fièrement les valeurs culturelles Kongo. Ces formations se distinguent par leur capacité à véhiculer les valeurs culturelles purement "Kongo" et s’inscrivent dans une esthétique « tradi-moderne », fusionnant habilement traditions locales, avec des influences contemporaines comme la Rumba, le Zouk et le Jazz.
Pour Cécile Djunga, Directrice générale du Centre Wallonie-Bruxelles, le choix de ces artistes est hautement symbolique.
« Le groupe Owele incarne une jeunesse créative, avec une ouverture sur le monde tout en restant fidèle à ses racines », a-t-elle souligné.
Et de préciser l’orientation musicale du festival : « Ce festival met, entre autres, en honneur le reggae, un genre musical qui résonne avec leur engagement et leur identité artistique ».
Selon Ntemo wa Nsilulu, collectif panafricain de Kinshasa né des auditions au Centre culturel Wallonie-Bruxelles, il se distingue par son reggae porteur de messages pour la défense des droits humains, la préservation des cultures africaines et la valorisation des traditions ancestrales. « À travers leur musique reggae Kongo, ils portent un message de justice, d’égalité et de fraternité au-delà des frontières », a renchéri Cécile Djunga.
Rappelons que, ce festival a accordé une diversité artistique notable. Pour le dernier jour, il a mis en avant la "Chorale des enfants de Wallonie-Bruxelles", née du programme des colonies de vacances 2024. Ces jeunes de 8 à 18 ans ont fait entendre leurs voix pour la paix, dans un élan d’espoir porté par les nouvelles générations.
Ensuite ce festival prend également une dimension internationale avec la participation de Joy Slam, une poétesse, slameuse et artiste belge aux origines burundaises et italiennes, reconnue pour avoir électrisé des scènes depuis plus d'une décennie. Elle partage l'affiche avec des talents locaux tels que DJ Wendy et la chanteuse Lassa Plamedie de Kinshasa.
Parmi les têtes d’affiche, figure également JKM Rambo, l’étoile montante du Rap swahili et du Reggae dans la région des Grands Lacs, fondateur du collectif Rambo Music.
Originaire de Goma, ce musicien engagé fait de sa musique un outil de transformation sociale, fusionnant rythmes traditionnels, reggae et culture urbaine.
Enfin, Sina de Kinshasa, surnommé "Muana Kongo", était également au rendez-vous. Son travail incarne une quête d'identité profonde à travers une musique engagée et enracinée dans la culture Kongo, cherchant à construire un monde d'amour et de paix tout en sensibilisant aux défis sociétaux.
En marge des performances artistiques, la Directrice générale, Cécile Djunga, a signalé la mise en place d'ateliers de renforcement des capacités destinés aux artistes et aux journalistes culturels, soulignant l'engagement du Centre Wallonie-Bruxelles Kinshasa envers le développement professionnel des acteurs culturels locaux.
Il sied de noter que le Festival "Kimia" s’inscrit ainsi dans un double dynamique : « artistique et citoyenne, locale et internationale ».
Cette toute première édition s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui croient au pouvoir unificateur de la musique et à son rôle dans la promotion de la paix et de la résistance culturelle.
La deuxième édition de la Semaine de l’Energie s’est ouverte le mardi 24 juin 2025 en la salle La Perle de Sainte-Anne à Kinshasa. Plus qu’un simple forum, cet événement organisé par l'Autorité de Régulation du secteur de l'Electricité (ARE) s'impose comme un moment de vérité pour le secteur énergétique congolais. Entre ambitions réaffirmées, chiffres chocs et appels à la réforme, la Société Nationale d’Electricité (SNEL SA) s'est positionnée comme l'acteur central d'un futur énergétique qui ne peut plus attendre.
Dans une salle vibrante d’enjeux, la Semaine de l’Energie 2025 a planté le décor d’un débat majeur : comment électrifier un pays et construire une souveraineté énergétique durable, tout en naviguant dans les eaux troubles du sous-financement, des dettes abyssales et d'une démographie explosive ?
Face à cette question, la SNEL est venue avec des réponses, mais surtout avec un cri d’alarme lancé par son Directeur Général, Fabrice Lusinde.
« Malgré nos actions et nos versements à l’État, nous ne sommes pas protégés par l’autorité de régulation pour le recouvrement », a-t-il expliqué.
Un paradoxe financier criant
Le Directeur Général a mis en lumière un paradoxe frappant : bien que la SNEL ait versé 100,3 millions USD au Trésor public en 2024 contre 70,8 millions USD en 2023, l’Etat congolais lui doit 278 millions USD, les entreprises publiques 70 millions USD, et les entités provinciales 60 millions USD. En conséquence, plus de 30 % de l’énergie produite est consommée sans aucun retour financier.
Avec une dette globale de 3 milliards de dollars, la SNEL est aujourd'hui le deuxième plus grand débiteur du pays après l’Etat. De plus, sur les 2200 MW contractés pour livraison, la société n'arrive à en fournir que 1100 MW, révélant un déséquilibre criant entre ses engagements commerciaux et sa capacité réelle.
Une dynamique de redressement : des résultats tangibles
Loin de se laisser abattre, la SNEL a également affiché des avancées significatives au cours des deux dernières années : plus de 100 000 nouveaux clients connectés, impactant près d'un million de Congolais ; 927 techniciens engagés, pour valoriser le capital humain ; la digitalisation accélérée avec les plateformes "SNEL & Moi", SNELBOX et Blue Energy ; la suppression de la facturation forfaitaire, une réforme attendue ; la collecte record des taxes d’éclairage public, notamment à Kolwezi (15,9 Mds CDF), Lubumbashi (7,1 Mds CDF) et Kinshasa (6,8 Mds CDF) ; enfin, plus de 14,1 millions USD investis dans l’électrification rurale.
Le message est clair : la SNEL veut rompre avec la lenteur administrative et les promesses non tenues, et elle le prouve par des actes concrets.
Des travaux d’envergure sur tout le territoire
De Muanda à Kalemie, en passant par Kisangani, Kolwezi, Gbadolite et Kinshasa, la SNEL modernise ses infrastructures :
Production : Augmentation de la capacité à Inga 2 G23 (+40 MW), Nseke G2 (+65 MW), Inga 1 G16 (+55 MW), Tshopo G1 (+6 MW) et Inga 2 G25 (+190 MW).
Transport : Capacité de la ligne Inga-Kolwezi portée à 800 MW et construction de nouvelles lignes comme Kibula-Kamina.
Distribution : Alimentation 24h/24 assurée dans plusieurs villes, dont Mbuji-Mayi, Kolwezi et Kisangani.
Service client : Installation de 60 cabines MT à Kinshasa Nord et modernisation des postes de Funa et Liminga.
Des défis persistants à surmonter
Malgré ces progrès, la SNEL subit une forte pression sociale et organisationnelle, avec 15 000 journaliers non encore stabilisés et un ratio de 1 600 cadres pour 3 agents chacun. À cela s'ajoutent les empiètements anarchiques sur ses installations, liés à une urbanisation incontrôlée.
La société plaide également pour une révision de ses contrats de fourniture, notamment avec les entreprises minières. « Le régime juridique de l’importation d’électricité reste flou », a déploré le DG Lusinde, soulignant un obstacle réglementaire majeur.
La Directrice Générale de l’ARE, Sandra Mubenga, a rappelé le rôle fondamental de son institution : garantir un marché équitable, stable et orienté vers le développement durable. Son adjoint, Marc Kuyu, a insisté sur la nécessité de consolider les fondements juridiques pour protéger les producteurs comme la SNEL.
Pour Fabrice Lusinde, l'enjeu dépasse le cadre de l'entreprise : « Sans l’industrie de l’électricité, les autres industries n’existent pas ». L’électrification est présentée comme la condition sine qua non pour rompre avec la dépendance au bois-énergie qui coûte 4 milliards USD par an au pays et pour amorcer la substitution des importations alimentaires.
Trois richesses nationales en attente d'action
Selon le Directeur de la SNEL, la RDC possède trois piliers inexploités qui nécessitent une action urgente :
1. Le capital humain, riche mais nécessitant une meilleure formation.
2. Les eaux et terres du bassin du Congo, au potentiel énergétique immense mais écologiquement menacées.
3. Les minerais stratégiques, souvent exportés à l'état brut et à bas prix.
« Sans capital humain éclairé et sans électricité abondante, nos forêts seront rasées, nos terres surchargées, nos minerais exportés à bas prix, ne laissant que des trous dans nos sols, nos esprits et nos espoirs », a martelé le DG Lusinde.
Me Marc Ekila Likombo, Ministre de la Formation Professionnelle, a présidé, le samedi 21 juin 2025, en présence de sa collègue de la Jeunesse et Eveil patriotique Noëlla Ayeganagato, la cérémonie du lancement officiel des formations gratuites en faveur des dépendants des militaires. Ladite cérémonie s'est déroulée au foyer social du camp Kokolo grâce à l'appui technique de la Fondation Vodacom, partenaire du Ministère dans sa politique de formation des jeunes en vue de susciter une main d'œuvre locale qualifiée et surtout une automatisation en faveur de l'auto - employabilité.
Plusieurs allocutions ont marqué la cérémonie dont le mot de bienvenue du Général Camille Bombele, Commandant du Service d'action civique, patriotique et d'action social des FARDC, SECAS, appuyé par le Général Olivier Batabombe, l'un des ses adjoints.
S'en est suivie la remise symbolique d'un ordinateur et d'une machine à coudre aux Représentants des bénéficiaires, qui sont les centres de Formation Professionnelle partenaires par l'entremise des deux membres du Gouvernement.
Lançant officiellement les Formations gratuites ambulatoires, cette fois pour les dépendants des militaires comme c'était le cas pour ceux des policiers en avril dernier, le Ministre de la Formation Professionnelle a exhorté les apprenants, également présents, à saisir la balle au bond et prendre au sérieux ces différentes opportunités, mises à leurs portées grâce au leadership du Président de la République.
Me Marc Ekila et Noëlla Ayeganagato ont ensuite procédé à la coupure du ruban symbolique pour l'ouverture de la salle numérique équipée d'ordinateurs tout neuf où ils ont eu des mots justes pour ce don des matériels.
Une autre salle équipée des machines à coudre a également été visitée. Celle-ci servira à la formation des dépendants des militaires.
A savoir que ce don en matériels, de la Fondation Vodacom, composé d'environ 200 ordinateurs portables et machines à coudre, a été remis aux centres de formation professionnelle partenaires des sessions de formation gratuite, initiées par le Ministre Ekila, auxquelles bénéficient déjà d'autres dépendants des militaires et policiers.
Il s'agit là d'une vision qui s'inscrit dans le cadre de l'instruction du Président de la République aux membres du Gouvernement, en vue de renforcer le moral des troupes militaires au front dans l'Est du pays.