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Noël : Père Noël ou Jésus?

 

(Par Peter Kujala)

La plupart des gens connaissent le Père Noël, mais ils sont encore plus nombreux à connaître Jésus. Ils se disputeront notre affection et notre attention. L'un veut nous combler de biens matériels, l'autre offre la paix et le salut. Qui gagnera votre cœur à Noël ? Comment justifierez-vous votre choix?

L'obscurité s'installe sur le froid hivernal, jetant son ombre sur les cœurs anxieux qui assistent avec effroi aux catastrophes qui ravagent le monde et menacent notre quotidien, notre avenir. Guerres, menaces et haine. Criminalité, misère et lutte pour chaque centime. La planète elle-même est en rébellion. Ce cadeau du Père Noël vous paraît soudain froid et dur, terne et indifférent. Vous apercevez une église qui brille d'une lumière chaleureuse, accueillante. Peut-être devriez-vous y aller, et rencontrer plutôt ce Jésus, amour et paix. Un espoir d'un avenir céleste au milieu des ténèbres grandissantes. Non, peut-être préférerais-je astiquer mes affaires, mes cadeaux, m'asseoir sur ma montagne matérielle où souffle le vent froid et où règne un vide inéluctable et solitaire?

Le Père Noël se cache derrière un masque, comme tout le monde, et fait semblant que « tout va bien ». Nous ne le connaissons pas, il apparaît une fois par an et disparaît sans laisser de traces, sans nous apporter ni aide ni réconfort dans notre détresse. Nous avons juste acheté quelques babioles et eu droit à quelques minutes de conversation avec le Père Noël qui, selon la tradition scandinave, demande: « Y a-t-il des enfants sages ou gentils ici? ». Dans d'autres pays, le Père Noël dépose simplement les cadeaux sans même être vu. Mais ce Jésus-là dit vouloir être avec nous chaque jour. Il sait que nous ne sommes pas « sages », mais il nous aime malgré tout. Nous le voyons d'abord dans la crèche, puis sur la croix. On dit qu'il a subi le châtiment de notre « méchanceté », de nos péchés, afin que nous soyons pardonnés et acquittés, avec un billet pour le paradis. Il est mort et ressuscité, et maintenant il nous tend les bras pour nous accueillir avec amour, nous offrir la paix et un avenir éternel. Il est même dit dans son livre, la Bible, que nous avons été créés pour communier avec lui, bien plus que pour les salutations et les tapes dans le dos du Père Noël.

Le véritable Père Noël, à l'origine de la légende, s'appelait Saint Nicolas et a vécu au IVe siècle après J.-C. Nicolas était généreux, surtout envers les pauvres. Disciple dévoué de Jésus, il vous dirait sans hésiter de choisir Jésus, et non un vieil homme matérialiste vêtu de rouge et affublé d'une fausse barbe.

Deux milliards de personnes semblent heureuses d'avoir choisi Jésus, mais combien sont comblées par le Père Noël, tout au long de l'année? Les papiers cadeaux jonchent le sol près du sapin scintillant qui commence déjà à perdre ses aiguilles. Je contemple mes cadeaux inutiles, tandis que ma famille, légèrement ivre, fixe d'un regard vide l'écran de télévision qui scintille sans vie. Je referme doucement la porte derrière moi et m'enfonce dans la nuit calme et limpide, où les étoiles scintillent comme pour me guider. Je marche dans la neige qui crisse sous mes pas, vers la lumière chaleureuse de l'église dont la porte est ouverte. J'entre, hésitant à choisir Jésus, qui est mort pour moi, qui a donné sa vie pour moi et qui continue de le faire, ressuscité et vivant. Et vous, que choisissez-vous: le Père Noël ou Jésus?

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La RDC met fin au petit commerce exercé par les étrangers : entre mémoire de la Zaïrianisation, réalité du terrain et contradiction continentale

(Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

En République démocratique du Congo, rien n’est jamais totalement nouveau : tout revient, tout se répète, tout se réinvente sous une autre forme. L’interdiction du petit commerce aux étrangers, présentée aujourd’hui comme une mesure de souveraineté économique, ne tombe pas du ciel. Elle plonge ses racines dans une histoire longue, celle de la Zaïrianisation, lorsque le régime du président Mobutu, en 1973, décida de reprendre en main une économie jugée trop dépendante de l’étranger.

C’est dans cette période-là que naît la loi n°73-009 du 5 janvier 1973, pierre angulaire du dispositif juridique. Cette loi, consolidée par la modification de 1974, classait les activités commerciales en sept catégories : détail, gros, demi-gros, importation, exportation, transit et services réputés commerciaux, et réservait explicitement ces activités aux nationaux zaïrois. Le message du pouvoir était clair : restituer aux fils et filles du pays le contrôle du commerce intérieur, symbole de souveraineté.

Mais la Zaïrianisation, mal préparée, mal encadrée, minée par l’improvisation et la corruption, s’effondra d’elle-même. Peu à peu, des dérogations, des arrêtés, des tolérances administratives vinrent fissurer l’esprit originel de la loi de 1973. L’État laissait faire, ou plutôt : l’État multipliait les exceptions, puis s’endormait sur les exceptions.

Du principe à la dérogation : le moratoire qui a vidé la loi de sa substance

Les décennies suivantes virent se mettre en place une série de moratoires, adoptés par différents gouvernements, permettant aux étrangers d’exercer dans le petit commerce malgré la loi. Ces textes successifs, présentés comme temporaires, finirent par devenir permanents. Le principe de l’exclusivité congolaise fut dilué, puis oublié, puis contourné.

Jusqu’à ce que, le 16 septembre 2025, le vice-Premier ministre en charge de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, annonce la fin définitive de ce moratoire. Dès novembre 2025, les étrangers ne seraient plus autorisés à exercer dans le petit commerce en RDC. Le gouvernement justifie sa décision par la nécessité de restaurer la force de la loi de 1973 et de protéger les commerçants congolais face à une concurrence étrangère jugée parfois déloyale.

La mesure s’accompagne d’une promesse : l’élaboration d’une nouvelle loi, moderne, claire, applicable, pour mettre fin à cinquante années d’ambiguïtés juridiques et d’interprétations contradictoires.

La contradiction congolaise : signer la ZLECAF et interdire le petit commerce aux étrangers

Mais une question demeure, implacable :

Comment un pays qui a signé et ratifié la ZLECAF l’accord continental sur la libre circulation des biens, des services et des personnes, peut-il interdire le petit commerce aux étrangers ?

La RDC a signé en 2018, approuvé en 2021 et déposé ses instruments de ratification en 2022. Elle a même accueilli la 16e réunion ministérielle de la ZLECAF en 2025. Sur le papier, la RDC est un pays pleinement engagé dans la dynamique continentale d’ouverture économique.

Pourtant, la décision d’interdire le petit commerce aux étrangers semble aller à rebours de cet engagement. Certes, la ZLECAF permet aux États de protéger certains secteurs sensibles. Mais le débat demeure entier : pouvons-nous prétendre construire l’intégration africaine tout en verrouillant les activités les plus accessibles aux populations du continent ?

La ZLECAF : un idéal panafricain… mais une menace sans garde-fous

C’est dans ce contexte que surgit la ZLECAF c’est la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine.

Sur le papier, l’idée est belle : libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux ; intégration africaine ; prospérité partagée.

Mais un principe économique reste universel : la libre circulation n’a de sens que lorsque les États sont égaux en puissance. Or l’Afrique est un continent d’inégalités structurelles.

Paul Kagame : artisan de la ZLECAF… et cheval de Troie pour la RDC

En 2018, lorsqu’il présidait l’Union africaine, Paul Kagame a joué un rôle décisif dans la finalisation de la ZLECAF. Il a présidé le sommet extraordinaire de Kigali où 44 pays ont signé l’accord, donnant naissance à ce marché continental présenté comme le nouveau souffle panafricain.

Mais aucun Congolais lucide ne peut analyser ce rôle sans tenir compte du passé. Paul Kagame n’est pas un simple promoteur de l’intégration économique : il a toujours porté une vision expansionniste sur la RDC, que les faits, les rapports internationaux et les décennies de déstabilisation rendent impossible à nier.

C’est pourquoi Sa Majesté, le prophète Joseph Mukungubila Mutombo, l’ surnommé  “Goliath au corps chétif” : une puissance artificielle, construite sur les guerres par procuration, les soutiens étrangers et les ruses géopolitiques.

Et dans cette perspective, Kagame est pour moi un véritable cheval de Troie. Sous couvert de panafricanisme, il fait avancer des mécanismes qui, s’ils sont appliqués naïvement, ouvrent la RDC à une pénétration économique massive, exactement comme ses réseaux armés l’ont fait militairement depuis des décennies.

La ZLECAF peut être un outil noble pour un continent fort. Mais pour un pays affaibli, infiltré, trahi par certains de ses propres fils, elle peut devenir une porte d’entrée pour la recolonisation par le commerce.

La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) : une autre contradiction régionale

Tout le malheur des Kongolais de l’Est de la RDC vient, selon moi, de l’article 217 de la Constitution, comme je l’avais écrit dans ma tribune du 10 janvier 2024. Beaucoup de Congolais m’avaient alors attaqué, estimant que je n’avais pas fait allusion aux dispositions de l’article 69 de la Constitution de 1967. Aujourd’hui, avec cette tribune, je veux qu’ils comprennent le danger réel. Les Congolais doivent cesser cette reproduction mécanique en répétant certaines choses comme des perroquets.

Mais cette logique se retrouve également dans les déclarations du président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, concernant l’EAC.

À notre grand étonnement, nous avons été choqués de suivre le président Félix Tshisekedi dans un discours adressé aux membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (East African Community en anglais), devenu viral sur les réseaux sociaux :

« Ça ne sert à rien de vous battre pour des morceaux de terre, alors que c’est l’East African Community qui deviendra notre pays en fait ! »

Comment concilier cette déclaration, qui semble privilégier une intégration régionale totale au sein de l’EAC, avec la décision du ministre de l’Économie, le Prof. Daniel Mukoko Samba, de restreindre le petit commerce aux seuls Congolais ?

Pour rappel, la Communauté d’Afrique de l’Est est une organisation intergouvernementale régionale qui favorise l’intégration économique et politique entre huit pays d’Afrique de l’Est : le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la RDC, le Rwanda, la Somalie, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Son objectif est d’approfondir la coopération dans divers domaines (économie, politique, social, culturel, sécurité).

Cette contradiction illustre parfaitement pourquoi j’ai toujours soutenu la modification du fameux article 217 : un pays ne peut prétendre à une intégration régionale et continentale tout en laissant des dispositions constitutionnelles qui limitent l’autonomie économique et la protection des Congolais.

La réalité crue : un État qui interdit, mais des agents qui désobéissent

La vraie question congolaise n’est pas juridique. Elle est profonde, structurelle, presque anthropologique : l’État congolais dit une chose, mais fait une autre.

Car sur le terrain, tout le monde le sait : on peut interdire le petit commerce aux étrangers, mais les premiers à contourner cette interdiction seront souvent les agents chargés de l’appliquer. Le matin, ils viennent sceller des boutiques. Le soir, ils reviennent discrètement pour les rouvrir contre quelques billets. Entre les deux, l’autorité de l’État s’évanouit.

C’est là le véritable drame : une loi forte dans un État faible. La force du texte s’écrase contre la porosité de l’administration. Le pays vit depuis longtemps dans la schizophrénie institutionnelle : les lois sont respectées dans les discours, violées dans les pratiques.

La RDC n’est pas seule : d’autres pays africains protègent aussi leur petit commerce

Il serait faux de croire que la RDC innove. D’autres nations africaines ont déjà réservé le petit commerce à leurs ressortissants :

  • Tanzanie : interdiction stricte aux étrangers dans plusieurs secteurs de proximité.
  • Gabon : liste officielle de “petits métiers” réservés aux nationaux.
  • Ghana : le retail trade (commerce de détail) est exclusivement réservé aux Ghanéens, sans exception.
  • Nigeria : plusieurs activités de détail et de services sont interdites aux étrangers.
  • Côte d’Ivoire : certaines activités artisanales, de rue et de commerce de proximité sont légalement réservées aux Ivoiriens, dans le cadre d’une politique active de protection du secteur informel.
  • Cameroun et Ouganda : restrictions ciblées sur les activités artisanales et de rue.

La souveraineté économique n’est donc pas une invention congolaise. Ce qui diffère, c’est la capacité de ces États à appliquer réellement la loi. Et c’est là que la RDC trébuche depuis cinquante ans.

Conclusion : la souveraineté ne se décrète pas, elle s’exerce

À l’origine, la Zaïrianisation voulait rendre le commerce aux nationaux. Cinquante ans plus tard, nous en sommes au même point. L’histoire tourne en rond, comme si le pays refusait de sortir de son propre cycle.

La fin du moratoire de 2025 est une décision importante, presque symbolique. Mais elle ne sera utile que si l’État descend réellement sur le terrain, non pour harceler, mais pour réguler ; non pour rançonner, mais pour protéger ; non pour annoncer, mais pour appliquer.

Parce qu’une nation ne se construit pas sur des textes : elle se construit sur l’autorité réelle, visible, cohérente et digne de son propre État.

Sans cela, même la meilleure loi restera lettre morte, comme celle de 1973. Et nous continuerons à vivre sous la loi non écrite de la RDC : celle où tout est interdit dans le texte, mais tout est autorisé dans la pratique.

La RDC met fin au petit commerce exercé par les étrangers : entre mémoire de la Zaïrianisation, réalité du terrain et contradiction continentale
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Sur l’accord de Washington de ce 4/12/25:du show médiatique pour rien au regard des divergences persistantes entre les deux pays signataires et du système politique congolais de State capture.

 

(Par le Professeur Florent Gabati)

Il est évident aujourd’hui que les congolais ont la perception que tous ces accords de paix sur la RDC ne sont que du spectacle médiatique mis en branle plutôt que des véritables tentatives de paix rapide et durable. Le point d’orgue de tous ces processus, c’est la signature de l’accord de paix entre les présidents congolais et rwandais comme l’a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavit lors d’une conférence de presse ce lundi 1er décembre. Cette cérémonie se tiendra ce 4 décembre 25 à Washington sous les auspices du président américain. En effet, la polarisation de l’agenda interroge les congolais tout comme le manque de progrès dans les efforts afin de mettre en œuvre les précédents accords signés fin juin à Washington.

Nul n’ignore aujourd’hui les divergences persistantes entre la RDC et le Rwanda dans la perception de la nature de la menace et de la responsabilité. Le Rwanda perçoit les FDLR comme un épouvantail justifiant à fortiori ses actions défensives, considérant le conflit comme une affaire interne à la RDC où le gouvernement congolais est incapable de s’assumer tandis que la RDC accuse le Rwanda de violer son intégrité territoriale en soutenant le M23. Au-delà de tous les écosystèmes politiques, quels sont les intérêts pour les congolais dans la signature de l’accord de Washington de ce 4 décembre 25? Pourquoi les députés nationaux congolais ne se sont-ils pas appropriés tous ces accords en examinant leur conformité à la Constitution ?

L’on ne peut donc pas se satisfaire d’un système politique des magouilles, de mafia systémique en accordant une prime d’excellence dans la signature de l’accord de ce jeudi 4 décembre 25 à Washington. Si le président américain estime aujourd’hui que l’Ukraine a quelques problèmes difficiles, il y a une situation de corruption, ce qui n’aide pas l’Ukraine dans les négociations pour mettre fin à la guerre contre la Russie. Qu’en est-il alors de la RDC en termes de la corruption systémique des élites politiques qui sont des pieuvres, du climat d’affaires mafieux, du pillage des ressources du pays, du système politique de State capture ? En 2024 la RDC est classée 166ème sur 180 pays avec un score de 20 sur l’indice de la perception de la corruption, la déclarant parmi les pays les plus corrompus au monde tandis que l’Ukraine est classée 105ème sur 180 pays avec un score de 35. La RDC apparaît aujourd’hui comme l’un des canards boiteux de l’Afrique à cause de ceux qui gouvernent ce pays. C’est une perception erronée de signer des accords d’intégration régionale dans le contexte actuel de la RDC où le climat des affaires reste pollué et la responsabilité de la descente aux enfers du pays incombe au président Tshisekedi incarnant beaucoup de déficits politico- économiques. Ceux qui cherchent un bouc émissaire dans la balkanisation de la RDC aujourd’hui sont frappés de cécité politique, car Pierre Corneille affirme dans son œuvre Le Cid :

«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Evidemment, depuis Freud, on s’accorde à reconnaître que l’homme est un animal rêveur. Et penser un avenir et le devenir de la RDC face aux défis majeurs autorise un leadership fort, crédible pour donner aux congolais de l’espérance de vie meilleure.

Il s’agit bel et bien d’un écran de fumé: des facteurs clés ne sont même pas réunis en RDC tels que : la stabilité politique et économique, la bonne gouvernance, des infrastructures solides, des lois claires, un environnement social serein s’arc-boutant sur l’éthique sociétale. Comment peut-on alors parler de l’accord de l’intégration régionale quand dans un pays le pouvoir en place excelle à ne faire que du surplace et se complaît au statu quo actuel ? Comment peut-on faire du business avec des voleurs de la république qui sont des champions en évasion fiscale? La politique du surplace mise en place demeure néfaste pour le pays. Elle empêche le développement par l’absence d’innovation, de stratégies claires. Les conséquences demeurent nombreuses en termes du taux très élevé des jeunes au chômage, de l’insécurité alimentaire. L’absence de visibilité politico-économique a impact négatif dans les politiques de grands investissements en RDC: l’agriculture et l’agro-alimentaire sont des secteurs fondamentaux qui génèrent des revenus et des emplois dans les régions rurales. A l’époque de Mobutu les zones rurales exportent d’importants produits agricoles tels que le café, l’huile de palme, le coton, le thé. Selon l’African Development Bank Group, en 2021 la RDC a importé jusqu’à 40 % des besoins alimentaires représentant le montant de 3 milliards de dollars américains malgré le très grand potentiel agricole du pays. Ce sont des médiocres qui ne veulent pas changer de paradigme économique. La signature de l’accord de paix ce jeudi 4 décembre 25 à Washington paraît comme une mise en scène politique pour rien. Avec une gravité qui sonne comme une interpellation doublée d’un appel au sursaut patriotique pour revigorer nos valeurs communes, nous réitérons notre engagement dans la tenue du dialogue national comme le souhaitent l’Église catholique et protestante sans oublier tant d’autres figures emblématiques congolaises. Nous ne voulons pas que la population soit embarquée dans un show médiatique pour rien alors que les dirigeants ne parviennent pas à mettre un terme à l’insécurité perpétrée par des groupes armés non-étatiques et surtout à la guerre à l’est que Mr Tshisekedi a générée. Les congolais n’en peuvent plus d’être pris en étau entre les accords de paix et le pillage de leurs ressources par les élites au pouvoir sans perspective du bien-être de la population. Afin de briser la chape de plomb de State capture, du braquage de la république, la RDC ne doit plus rester une jungle, un Etat mafieux.

 

Sur l’accord de Washington de ce 4/12/25:du show médiatique pour rien au regard des divergences persistantes entre les deux pays signataires et du système politique congolais de State capture.
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Quand la légèreté sur la balkanisation devient un danger national

(Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

Le Congo traverse un moment critique. Depuis des années, le mot balkanisation circule dans le débat public, souvent traité avec légèreté. Récemment, Mike Mukebayi, cadre du parti Ensemble pour la République, a affirmé qu’il n’y aurait « aucune menace » de balkanisation en RDC et que l’administration de territoires occupés par des forces irrégulières n’était pas inquiétante.

Cette vision est dangereuse. La menace est réelle. La banaliser, c’est s’exposer à la perte de souveraineté. Mike Mukebayi a cité Martin Fayulu et son message de mi-novembre 2025, mais ce sont aussi des voix lucides, comme Charles Onana, qui ont documenté depuis des années les stratégies visant à morceler le pays pour contrôler ses richesses et ses ressources stratégiques.

Mike Mukebayi doit comprendre que personne n’a peur de débats structurants sur la balkanisation. Au contraire, ils sont nécessaires pour nommer le danger, le cerner et y faire face. Mais ces débats doivent être honnêtes et basés sur les faits, pas sur la théorie.

La vérité juridique et historique

Contrairement à ce que certains affirment, la balkanisation n’exige pas de référendum. Elle se produit souvent de fait, par le vide du pouvoir central et l’action de forces externes et internes.

Et la Constitution congolaise est claire : aucun peuple, aucune communauté n’a le droit unilatéral de demander l’autodétermination. La souveraineté nationale appartient à tous les Congolais, une et indivisible. Tout projet de sécession est donc illégal et anticonstitutionnel.

Ce pays a été fondé dans la douleur, défendu dans le sang, protégé au prix de sacrifices incommensurables.

Lumumba dénonçait déjà en 1960 « le complot de morcellement du Congo », fomenté par les puissances coloniales.

Mobutu en avait fait un pilier idéologique : « Le Zaïre restera un et indivisible ».

Laurent-Désiré Kabila en avait fait un serment : « Ne jamais trahir le Congo ».

Et le prophète Joseph Mukungubila Mutombo, qui, depuis des décennies, a tiré la sonnette d’alarme contre les menaces externes et internes visant à partitionner notre Nation, parfois avant même que la classe politique ne prenne conscience des dangers, tous ont combattu la partition de notre pays. Tous ont compris que la vigilance n’est pas optionnelle : elle est vitale pour l’existence même de la nation.

Et pour ceux qui doutent, un signe symbolique demeure : la carte géographique de la RDC s’est dessinée telle quelle sur un ancien pavé d’une synagogue à Capernaüm en Israël, comme un rappel que ce pays ne sera jamais balkanisé.

Débattre de la balkanisation n’est pas une peur imaginaire. C’est une obligation civique.

Fermer les yeux, relativiser ou nier le danger, c’est faire le jeu de ceux qui veulent démanteler la RDC.

Le message est simple : un Congo divisé serait un marché. Un Congo uni reste une nation à défendre, avec la détermination de nos martyrs et la bénédiction du Dieu de ce pays.

Quand la légèreté sur la balkanisation devient un danger national
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Dégradation des logements destinés aux IXes Jeux de la Francophonie

Isidore Kwandja met fin à toute confusion !

Depuis quelques jours, plusieurs personnes nous envoient la vidéo où l’on voit des infrastructures initialement construites pour loger les athlètes pendant les IXes Jeux de la Francophonie.

Nous tenons à préciser que la direction du Comité national des Jeux de la Francophonie dont nous avons eu le privilège et l'honneur de présider, avait pour mandat uniquement d’organiser les Jeux et de faire un Rapport général aux autorités compétentes, pour dispositions utiles.

La construction des infrastructures et leur maintenance ne relevaient pas de notre compétence. C’était la compétence du ministère des Infrastructures et Travaux Publics (ITP) qui avait signé les différents contrats avec les entreprises privées et qui assurait en même temps le suivi technique par l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et le Bureau Technique de Contrôle (BTC), d’une part, et du ministère des Finances qui assurait les paiements nécessaires pour la bonne exécution des travaux, d’autre part. Les deux ministères étaient par ailleurs membres du Bureau du Comité de pilotage des Jeux de la Francophonie, l’organe d’orientation, de contrôle et de décision.

Mais étant donné le retard pris dans la construction du Village des Jeux, les athlètes ont finalement été logé dans les homes de l’université de Kinshasa.

Toutefois, dans notre Rapport général final, nous avions fait une série de recommandations au gouvernement, pour préserver et pérenniser cette œuvre grandiose réalisée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour promouvoir le sport en République démocratique du Congo.

Entre autres, nous avions proposé la création d’un organisme en mode PPP, qui devait assurer la gestion, l’entretien et la maintenance, avec les entreprises privées qui avaient construit ces infrastructures.

IKN

 

Dégradation des logements destinés aux IXes Jeux de la Francophonie
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Hommage à la communauté !

(Par le Professeur Patience Kabamba)

Il est possible de constater, sur la base d'observations empiriques, que les individus d'origine congolaise manifestent un niveau de compétence élevé lorsqu'ils exercent leurs activités de manière autonome. On observe l'émergence de praticiens de la médecine en Europe et en Amérique, ainsi que de scientifiques et d'auteurs de l'envergure de Mudimbe. L'Afrique du Sud compte un nombre important de médecins congolais qui font preuve d'une compétitivité accrue. Il convient de rappeler que le docteur Richard Mavakala parvenait à résoudre, avec une habileté remarquable, la quasi-totalité des cas d'accouchements complexes, contrairement à ses collègues indiens qui tendaient à se soustraire à ces complications.

Plus près de nous, le docteur Nzomvuama, un chirurgien cardiaque de renom, peut être cité. À l'Université pédagogique nationale, des collègues professeurs, dotés d'une pensée à la fois fine et précise, sont rencontrés. La problématique centrale réside dans la difficulté à structurer la République démocratique du Congo en dépit de ses nombreuses compétences.

Ce pays est périodiquement et de manière répétée confronté à un conflit armé incessant. Il convient d'examiner les raisons pour lesquelles ces compétences ne parviennent pas à se coaliser en vue de l'édification d'une nation prospère, capable d'assurer sa propre défense et de protéger ses richesses face aux prédateurs tant nationaux qu'internationaux. La difficulté fondamentale réside dans la prédominance du collectif, du communautaire et du communautarisme, c'est-à-dire, la priorité accordée à la communauté par rapport à l'individu.

Le MDW constituera un hommage à l’esprit communautaire. La communauté ne saurait être considérée comme une construction d'ordre mental ou physiologique; elle constitue plutôt une naturalité structurale fondamentale.

L'enfant de petite taille, né prématurément. La relation sociale constitue le fondement. L'absence d'interaction compromet la capacité de subsistance. Le collectif ne saurait être considéré comme un agencement secondaire, ni comme une élaboration artificielle, mais plutôt comme une assise primordiale de la communion originelle.

L'être humain constitue un sujet historique intrinsèquement lié à une communauté. L'individu isolé ne génère aucune production, contrairement à la collectivité qui en est à l'origine. La singularité humaine résulte d'un système communiste et communautaire.

Dans « Le Geste, la Parole et l’Outil », André Leroi-Gourhan expose que l'être humain possède un geste générateur de la parole, lequel engendre l'outil dans une immanence communiste. L'émergence du geste, de la parole et de l'outil ne résulte d'aucun contrat social préétabli. La langue et la parole constituent une immanence.

En tant qu’humanisme et naturalisme accompli, et en tant qu’abolition positive de l’appropriation privative, impliquant par conséquent une appropriation réelle de l’essence humaine par l’homme et pour l’homme, « le communisme est la vraie solution de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme, la vraie solution de la lutte entre l’existence et l’essence, entre objectification et affirmation de soi, entre liberté et nécessité, entre individu et genre. » Il constitue l’énigme de l’histoire résolue, et il se perçoit en tant que solution. (Marx, Manuscrit de 1844).

Le premier instant de l’histoire humaine revêt un caractère d’immortalité.

Le capital possède la capacité d'absorber et de consommer l'ensemble des ressources disponibles. Il a assouvi une avidité insatiable envers les espaces, les forêts, les corps et les sexualités. Il s'agit là du vampire par excellence, du cannibale suprême. Il est possible d'observer des corps émaciés d'enfants congolais qui succombent toujours à la malnutrition, cette situation étant imputable à l'allocation de ressources financières à l'acquisition de biens immobiliers en France ou en Belgique.

Chaque jour, nos forêts subissent un prélèvement massif de bois d’œuvre, acheminé par des camions-remorques, incluant des troncs issus d’arbres centenaires. Le capitalisme engendre la destruction de notre environnement. La prostitution des jeunes femmes et des très jeunes filles, motivée par la nécessité de se nourrir, entraîne une destruction de leur sexualité, conséquence d'un système capitaliste où les parents sont privés de revenus décents en raison de l'accaparement excessif de richesses par leurs dirigeants.

Le capital a par conséquent intégré nos sexualités et les a entièrement consommées, mais il demeure irréfutable. Le capital est susceptible d'intégrer toute chose, voire de nous accabler par le biais du narcissisme et de la marchandisation.

Néanmoins, un jour, dans une rue de Kinshasa, un homme observe une femme et perçoit, dans son regard, l'éclat d'une lumière d'éternité. Il est impossible pour le capital d'intégrer cet élément. Cette situation représente un défi insurmontable pour le capital.

L'amour constitue la métrique de notre relation interpersonnelle. Il existe des individus, hommes et femmes, dont le regard révèle une aspiration illimitée.

La persistance de l’aspiration fondamentale à un désir véritable et illimité se manifeste par une errance continue, une confrontation à l’adversité, une résistance indéfectible, une contestation permanente, une dissimulation récurrente, et une réapparition inexorable. Les individus opposeront invariablement une résistance aux prédateurs, qu'ils soient d'origine nationale ou internationale.

La persistance de la quête inextinguible du plaisir charnel est un phénomène constant. Il s'agit d'une aspiration fondamentale : la corrélation entre l'idéal communiste et la réalité historique.

L’agent double persévère invariablement ; il ne saurait renoncer. Il s'agit de la radicalité de la victoire christique, du triomphe de l'amour sur un capital destructeur.

L'amour, l'éros, et non l'érotique, confère une signification à notre lutte en faveur de la justice et d'une paix prospère en République démocratique du Congo. L'amour ne se manifeste pas de manière isolée.
Il s'agit d'un phénomène où deux singularités convergent conceptuellement. La communauté des biens, tant matériels qu'affectifs, est génératrice d'organismes incendiaires transformateurs du monde. Il est inapproprié de confisquer les avoirs des citoyens congolais si l'on prétend les apprécier, en particulier pour financer des constructions en Europe.

L'attachement au bien-être des citoyens congolais implique la volonté d'engager le dialogue avec les entités qui font obstruction à leur développement. L’Autre nous a enseigné qu’il est possible de mourir pour l’être aimé.

Hommage à la communauté !
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L’extraversion de certains universitaires africains

Les universitaires africains apparaissent, pour la plupart, extravertis dans leur démarche intellectuelle, versant souvent dans un mimétisme passif, que l’on pourrait qualifier de syndrome du perroquet. À la lecture de leurs travaux, l’on constate une tendance persistante à emprunter des grilles d’analyse occidentales pour les appliquer, parfois mécaniquement, aux réalités socio-culturelles africaines. Ainsi, pour expliquer des notions telles que le peuple, la nation, le droit, la liberté, la philosophie ou encore la théologie, beaucoup recourent spontanément aux catégories grecques et latines, comme si leurs propres cultures et langues étaient incapables de produire des concepts adéquats pour penser, comprendre et interpréter le réel.

Pour inverser cette dynamique, il importe de recommencer à penser le monde à partir d’un promontoire africain, selon une épistémologie enracinée dans la matrice culturelle africaine. Car connaître, dit-on, commence toujours par la connaissance de soi.

De surcroît, il est impératif pour les Africains de renoncer à l’asile mental et à l’aliénation culturelle, conditions préalables à l’émergence d’une véritable émancipation intellectuelle et épistémologique. Tant que nous continuerons de raisonner à travers les schèmes mentaux forgés par l’Occident, notre épanouissement collectif comme individuel demeurera incertain. Comme le rappelle si bien Bob Marley : « Émancipe-toi toi-même de l'esclavage mental ; personne d'autre que toi ne peut libérer ton esprit. »

À propos des langues et cultures africaines, Lilyan Kesteloot écrit avec justesse :

« C'est aux Africains à défendre leurs langues et leurs cultures en général. Nul ne voudra ni ne saura le faire à leur place. Il appartient sans doute à cette génération et aux suivantes de tenir là une promesse et un pari que les pères de la négritude échouèrent à concrétiser. »

(Histoire de la littérature négro-africaine, p. 313).

Cependant, défendre les langues africaines ne signifie pas rejeter les langues étrangères, car — comme le disait Engelbert Mveng — « chaque langue que j’apprends est une conquête, et me rend plus homme » (cité par Kesteloot, p. 319). L’ouverture linguistique n’est pas une aliénation, surtout dans un monde marqué par la mondialisation, où — selon Kesteloot — « le bilinguisme, voire le trilinguisme, doit être considéré comme un luxe, et non plus comme une aliénation » (ibid.).

Toutefois, il faut reconnaître que certaines réalités profondément enracinées dans la sensibilité d’un peuple ne peuvent être pleinement exprimées qu’à travers la langue maternelle. Kesteloot le formule clairement :

« Tout un domaine de la sensibilité de l’homme ne peut s’extérioriser que dans sa langue maternelle. C’est la part inviolable, particulière, intraduisible de toute culture. L’Africain ne peut renoncer à ses idiomes traditionnels sans ressentir une amputation grave de sa personnalité. »

(Anthologie négro-africaine, p. 11)

Dans la même perspective, Oscar Bimwenyi Kweshi rappelle que l’emprunt culturel n’est pas en soi une faiblesse, pourvu qu’il soit librement consenti et non subi. Mais il demeure nécessaire de se défaire de ce qu’on appelle la « syntaxe hexagonale », cette imitation excessive des modes d’expression français qui conduit certains universitaires africains à se percevoir plus Français que les Français eux-mêmes, au risque de s’éloigner des réalités africaines.

Enfin, Kesteloot souligne avec force que :

« La survie des langues africaines dépendra essentiellement du crédit que les Africains eux-mêmes leur accorderont. Ceci est aussi vrai pour la survie de la civilisation africaine tout entière. Sans cette survie, aucune indépendance politique ni aucun développement économique ne pourra jamais lever le préjugé qui pèse encore aujourd’hui sur le barbare, le primitif, l’évolué, le “singe des Blancs”. Ce préjugé s’amplifie lorsque l’Africain moderne adopte sans réserve les modes de vie européens, les philosophies, l’art même de l’Europe : cela prouve qu’il n’avait rien de valable à conserver, n’est-ce pas ? C’est donc aussi la justification a posteriori de l’action coloniale ! »

(Anthologie négro-africaine, p. 12).

Prof. Alain Mutela Kongo

L’extraversion de certains universitaires africains
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Moïse Moni Della : Félix Tshisekedi apte pour la guerre ?

"S'il faut que je devienne militaire pour sauver mon pays, je le ferai ".

Cette déclaration fracassante du président Félix Tshisekedi à Doha mérite une analyse approfondie.

L'on sent une détermination, une mutation, une orientation, une transformation du civil  au militaire déterminé à faire la guerre. D'aucuns diront que ce n'est pas la première fois qu'il fait ces genres des déclarations intempestives. Il avait déjà dit qu'il ira s'installer à Goma jusqu'au retour de la paix. Il n'avait pas non plus hésité de dire : "S'il faut que je meurs pour que la paix revienne en RDC, je le ferai ".

On se souviendra aussi de ses propos belliqueux où il avait menacé le Rwanda à des termes très durs : "À la moindre escarmouche, je vais attaquer Kigali à partir de Goma. " Mais l'homme n'a pas été seulement celui qui fait des déclarations en l'air,  sans suite, sans contenu comme disent certaines personnes. Il a aussi lié ses paroles en actes dans d'autres circonstances. Comme quand il avait promis, au cours d'un voyage à Washington, qu'il allait déboulonner le système Kabila. Beaucoup avaient parlé alors d'un canular, d'une illusion. J'étais aussi parmi ceux qui n'ont pas cru, mais il a effectivement déboulonné le système Kabila jusqu'à pousser ce dernier en exil, avant d'être condamné.

Au regard de notre Constitution, le président n'a même pas besoin de devenir militaire pour faire la guerre. La loi fondamentale, dans son article 83, stipule que président de la République est le commandant suprême des forces armées. Ce qui fait de lui d'office chef des armées. Patrice Lumumba était non seulement Premier ministre mais aussi ministre de la Défense après l'accession de notre pays à l'indépendance.  L'actuel ministre de la Défense de la France est une femme sans être militaire. Ceci pour affirmer que le président Tshisekedi peut très bien conduire la guerre sans être militaire, à condition d'être entouré d'officiers capables, valables, patriotes et non ventriotes. Pas des généraux affairistes qui considèrent l'armée comme une entreprise commerciale.

Notre armée a connu en son sein des valeureux officiers et militaires à l'image de Mamadou Ndala, Mbudza Mabe, Bahuma etc...

C'est aussi l'occasion de tordre le coup à une polémique sur la nomination de l'actuel Vice-Premier Ministre en charge de la Défense Me Guy Mwadiavita et le Ministre délégué à la Défense Eliezer Ntambwe. Pour certaines personnes,  les deux membres du gouvernement chargés de la Défense sont des civils, d'où ils seront incapables de bien piloter ces ministères.

Une telle affirmation est dénouée d'objectivité intellectuelle et scientifique. Il n'y a pas au monde une école qui forme les ministres de la Défense. Il y a un érudit en matière militaire qui disait : " L'armée est une affaire sérieuse qu'on ne peut pas donner sa gestion à un militaire."  C'est un problème de compétence, d'expérience et d'entourage. Eliezer Ntambwe, à peine nommé, vient de proposer une loi en faveur des anciens combattants. Cette mesure peut avoir comme conséquence de susciter de l'émulation et des vocations pour intégrer l'armée surtout pendant cette période où les jeunes hésitent.

Face à l'agression rwandaise, il n'appartient pas seulement au président de la République de devenir militaire, c'est une affaire de tout Congolais de s'imprégner de l'esprit militaire. L'armée, c'est aussi et surtout un état d'esprit. Lorsqu'un peuple se soulève, il est plus fort qu'une arme atomique.  Félix Tshisekedi passera mais la RDC restera à jamais. C'est pour cette raison que nous devons nous mobiliser et nous rassembler en dépit de nos différences et divergences dans un grand mouvement que nous dénommons "Le camp de la Nation", Cana, en sigle. C'est l'antithèse de ceux qui veulent la "Yougoslavisation " de notre pays. L'union fait la force, l'union fait la paix, l'union engendre le progrès.

Moise Moni Della

-Ancien Vice-ministre de la presse et de l'information.

-Président du Conade

Moïse Moni Della : Félix Tshisekedi apte pour la guerre ?
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Maintien en poste de Félix Tshisekedi jusqu'à la fin de l'agression ?

(Omer Nsongo die Lema)

Sous le titre : "Élection après la guerre, l’UDPS ferme la porte à toute perspective d’un scrutin en 2028", le site "congo-etatsunis.tv" reprend intégralement l'article publié le 5 novembre 2025 dans sa page Facebook...

Dans cette dépêche, l'auteur relève 3 cas de figure. Premier cas : "le parti présidentiel semble préparer l’opinion à l’idée d’un possible report du scrutin" pour cause de guerre. Deuxième cas : "Félix Tshisekedi restera au pouvoir jusqu’à ce que la paix revienne à l’Est’’. En d’autres termes, jusqu'à ce que l'agression rwandaise prenne fin. Troisième cas de figure : "le Chef de l’État serait investi d’une 'mission divine' pour 'sauver la RDC de la main du Rwanda"'.

Vouloir une chose et son contraire

Vrai ? Faux ? En communication, ça s'apparente à une sonde. On veut s'assurer du soutien de l'opinion nationale à cette perspective. Ce qui laisse supposer que l'idée d'une prorogation du mandat de Félix Tshisekedi est déjà adoptée.

Ainsi, comme dans une distribution des rôles pour une scène d'art dramatique, les tâches sont réparties pour une "campagne de sensibilisation" sur l'après 2028. Objectif : promouvoir la thèse de l'impossible tenue des élections pour cause de la guerre, euphémisme pour dire fin de l'agression rwandaise.

Dans cette répartition, il y a des acteurs qui squattent les médias, principalement les chaînes dites YouTube.

Certaines sources suggestionnent d'ailleurs  l'existence d'une proposition de loi allant dans ce sens.

Député national Udps, Éric Ngalula est formel : "Nous parlerons de 2028  quand la paix sera revenue à l'Est. Tant qu'il n'y a pas de paix, il n'y aura pas d'élections dans ce pays".

Dans les deux cas, tous se réfèrent au second mandat de Joseph Kabila prorogé de deux ans (2016-2018).

Il se fait seulement que ceux qui promeuvent ce schéma doivent aller au bout de la logique, c'est-à-dire accepter l'instauration d'une Transition issue d'un Dialogue.

Pour mémoire, les Négociations du centre Interdiocésain catholique de Kinshasa) organisées du 12 au 31 décembre 2016 à l'initiative de la CENCO en furent un pour avoir remplacé le Dialogue de la Cité de l'Union africaine clôturé le 18 octobre de la même année.

On ne peut pas vouloir une chose (maintien en poste de Félix Tshisekedi après 2028) et son contraire (rejet du Dialogue).

Un danger réel pour le Président de la République

Il y a aussi ceux qui lient la tenue des élections à la fin de l'agression rwandaise.

Autant le leur dire d'emblée : c'est une réflexion irrationnelle.

Et pour cause !

Primo, l'agression rwandaise est soumise au même principe que toutes les guerres qui se produisent au monde depuis la nuit des temps : on sait comment elle commence ; on ne sait jamais comment elle se termine.

La guerre en cours a démarré en 2022 avec comme première prise territoriale importante la cité de Bunagana, à la frontière congolo-ougandaise. Les éléments du M23 ayant attaqué la RDC sont partis du mont Sabinyo où se croisent trois frontières : RDC-Ouganda, RDC-Rwanda, Rwanda-Ouganda. Les sources fiables affirment que l'infiltration s'était opérée du côté de la frontière rdcongolaise-ougandaise.

Depuis, on ne fait aucun effort pour élucider ce "mystère".

Tout ce que nous savons pour l'instant est que la crise sécuritaire entre la RDC et le Rwanda est  "gérée" par le Processus de Washington, processus qui ignore deux acteurs importants voisins de Kigali : Kampala et Bujumbura.

Le souhait de tous les Congolais étant sa fin dans l'immédiat, faut-il encore qu'on y parvienne ! Cela veut simplement dire que cette guerre va se terminer soit avant, soit pendant, soit après l'année 2028.

En clair, selon la volonté des protagonistes internes et externes !

En plus, comme le souligne si bien Didier Mumengi dans une vidéo, on fait bien la guerre lorsqu'on connaît très bien l'ennemi, notamment ses motivations.

Peut-on dire de la RDC qu'elle connaît l'ennemi Rwanda dans ses motivations profondes ?

Vraisemblablement, non ! A moins de s'être ressourcée suffisamment auprès des experts...

À supposer, après adoption au Parlement de cette proposition de loi et promulgation de celle-ci par le Président de la République, que le Rwanda mette subitement fin à la guerre en 2026 ou en 2027, avec quel argument le Pouvoir soutiendra-t-il la thèse de l'impossible tenue des élections en 2028 ?

Déjà, l'argument de lier le processus électoral à l'occupation des territoires est un non-sens en ce que le scrutin de 2023 a eu lieu en pleine guerre ; la cité de Bunagana étant occupée comme bien d'autres localités où il n'y a pas eu élections ! Pourtant, le scrutin validé par la Céni et la Cour constitutionnelle a légitimité le mandat actuel du chef de l'Etat.

Secundo, faire dépendre le maintien en poste de ce dernier par la fin de la guerre a un côté "absurde".

En effet, autour de Félix Tshisekedi gravitent des "va-t-en-guerre" qui voudraient la prolongation de l'agression pour une raison ou une autre. Par exemple la fierté d'infliger une défaite retentissante à Paul Kagame, si seulement on y parvient. Ou encore l'affairisme selon l'adage "Faites la guerre pendant que nous faisons des affaires" !

Bien plus, ces "va-t-en-guerre" peuvent même devenir un danger réel pour le Président de la République s'il lui arrive de s'investir sérieusement et totalement dans le schéma d'une solution négociée.

Capables de toutes les compromissions, ils peuvent s'allier avec toutes les puissances extérieures et toutes les forces politiques et sociales intérieures pour maintenir le pays en état de guerre permanent.

Au final, c'est Félix Tshisekedi qui en fera les frais.

Voir Felix Tshisekedi pris au piège d'une prorogation du mandat au forcing

Au regard de ce qui précède, le chef de l'État ne gagne rien du schéma d'un processus électoral lié à la fin de la guerre, encore moins d'une prolongation de mandat sans passer par le Dialogue.

Par contre, il a tout à gagner en initiant le Dialogue national pour la Refondation de la République Démocratique du Congo et à y proposer un cahier des charges convaincant.

Après tout, le Dialogue national sera la "confrontation des cahiers des charges".

Dans cette optique, il ne va nullement de son intérêt d'agir avec flottement comme cela semble bien le cas en ce que tantôt il donne l'impression d'être pour cette initiative, tantôt il s'y oppose.

Car, il se met dans une situation délicate si, s'inspirant de la sagesse de Salomon, les forces politiques et sociales actuellement indexées du fait de ne pas dénoncer l'agression rwandaise se réveillent un matin et le fassent publiquement avec pour seul argument le salut de la Nation !

On ne voit pas quelle fierté ni honneur le chef de l'État pourrait en tirer en convoquant dans ces conditions le Dialogue national. Il ne pourrait même pas poser d'autres conditions qui auraient pour conséquence de convaincre l'opinion d'être à la base du "blocage" !

Le risque, comme on peut le percevoir au regard de tous les cas de figure évoqués ci-dessus, est de voir Félix Tshisekedi pris au piège d'une prorogation du mandat au forcing !

Pour rappel, ses opposants (politiques, armés, religieux etc.) n'ont pas de mandat constitutionnel.

Pour rappel, ses opposants (politiques, armés, "religieux", etc.) n'ont pas de mandat constitutionnel !

Lui, il y est soumis...

Omer Nsongo die Lema

@omernsongo

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Maintien en poste de Félix Tshisekedi jusqu'à la fin de l'agression ?
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