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Dans le cadre du renforcement de la coopération, Réformes budgétaires : la Banque Mondiale soutient les efforts du Gouvernement congolais

Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Son Excellence Aimé Boji Sangara, a reçu en audience, ce mardi 8 juillet 2025, Mme Omowunmi Ladipo Mimi, Directrice du Département des Institutions (Gouvernance) de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Est et du Sud.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre la République Démocratique du Congo et la Banque mondiale notamment, en matière de réformes institutionnelles et budgétaires.

A travers elle, la Banque mondiale s’est dite engagée à accompagner le Gouvernement congolais, sous le leadership éclairé de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et sous la coordination de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa dans la mise en œuvre des réformes clés.

Parmi celles-ci, figurent en priorité les réformes en cours au ministère du Budget dans les secteurs des Marchés Publics, du budget programme, de la préparation budgétaire, de la rationalisation des charges communes de l’eau et d’électricité ainsi que de la nouvelle politique salariale en cours d’élaboration.

La combinaison de toutes ces réformes devrait permettre d’améliorer la qualité de la dépense publique et ainsi permettre au budget de l’Etat de réaliser pleinement son rôle de levier de croissance économique et de développement.

La Banque Mondiale a également exprimé sa satisfaction par rapport à l’engagement du Gouvernement dans la mise en œuvre de ces réformes et a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa collaboration avec la RD-Congo.

Ces échanges interviennent à un moment stratégique, alors que le Ministre d’Etat et son équipe s’activent à l’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Les conférences budgétaires, étape cruciale de ce processus, s’ouvrent dans les prochains jours.

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Accord de paix RDC-Rwanda, Stephane Muadi Van : ‘’Des ressources stratégiques au centre des enjeux’’

La signature d’un accord tripartite entre la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et les États-Unis, intervenue le 27 juin à Washington, soulève de nombreuses interrogations au sein de la classe politique et de la société civile congolaise. Si le texte est présenté comme un pas décisif vers la paix dans la région des Grands Lacs, certains y voient un pacte déséquilibré, guidé davantage par des intérêts géostratégiques que par une réelle volonté de stabilisation.

Des ressources stratégiques au centre des enjeux

Derrière les promesses de retrait des troupes rwandaises de l’Est de la RDC et d’un cessez-le-feu entre Kinshasa, Kigali et leurs groupes alliés respectifs, se profile un enjeu central : le contrôle des ressources minières, notamment le cobalt, le coltan et le lithium, essentiels pour les technologies de pointe et la transition énergétique mondiale.

« Personne ne nous dit exactement quelles zones minières sont concernées. Est-ce seulement l’Est au Kivu ? Le Katanga est concerné aussi ?», s’interroge Stéphane Muadi Van, président du Mouvement Réformateur Congolais (MRC), visiblement préoccupé par les implications réelles de cet accord.

Une initiative diplomatique initiée en coulisse

Selon plusieurs sources diplomatiques, l’idée de cet accord aurait émergé en avril 2025, à l’occasion d’une rencontre discrète à Kinshasa, à la demande de Felix Tshisekedi et entre Massad Boulos, conseiller spécial de l’actuel président américain Donald Trump. Ce dernier, également homme d’affaires et gendre de Trump, serait intervenu pour évoquer des opportunités sécuritaires et minières en RDC.

À la clé, trois engagements majeurs :le retrait progressif des troupes rwandaises ; l’arrêt du soutien au M23 ; et l’engagement de Kinshasa à cesser toute collaboration avec les FDLR. En contrepartie, la sécurisation des zones minières stratégiques par des partenaires américains serait garantie.

Une critique virulente de Stéphane Muadi Van

Pour Stéphane Muadi Van, cet accord est loin d’être un gage de paix. Il dénonce un « accord sous influence », au bénéfice d’intérêts étrangers, au détriment de la souveraineté congolaise.

« Ce n’est pas un accord de paix, mais un prétexte pour légaliser légalement l’exploitation des ressources par des puissances étrangères. C’est un JACKPOT pour le Rwanda, qui profite du soutien américain depuis des années, y compris sur le plan militaire », affirme-t-il.

Il déplore également l’absence de transparence dans le processus : « Aucun débat au Parlement, aucune consultation du peuple. Un tel accord engage l’avenir de la RDC sans l’aval des Congolais. C’est une mascarade diplomatique. »

L’arrivée controversée de Blackwater

Autre point qui suscite la controverse : la possible implication de la société militaire privée américaine Blackwater, chargée de sécuriser les zones minières. Cette société, tristement célèbre pour ses opérations en Irak et en Afghanistan, pourrait selon certaines sources être mandatée pour assurer la protection des intérêts miniers en RDC. « Confier la sécurité de nos mines à Blackwater revient à abandonner complètement notre souveraineté nationale. Ils ne protègent pas la population, mais les intérêts de ceux qui les emploient », avertit Stéphane Muadi.

Des zones d’ombre dans l’accord

L’accord reste également silencieux sur la question des autres groupes armés actifs à l’Est, tels que la CODECO, les Mai-Mai, la FRPI ou encore les ADF. Aucun plan clair de désarmement global ou de rétablissement de l’autorité de l’État n’a été évoqué. « Pourquoi ne parle-t-on que des zones minières ? Pourquoi ne s’empresse-t-on pas de sauver les populations en détresse ? », questionne le président du MRC. « Les minerais semblent être la priorité, pas la paix. »

Une transaction plus qu’un accord de paix ?

Pour de nombreux observateurs, ce partenariat trilatéral marque une nouvelle étape dans l’internationalisation des ressources congolaises. Le Rwanda voit ses "préoccupations sécuritaires" reconnues, les États-Unis assurent leur accès aux ressources critiques, tandis que la RDC, elle, sombre encore plus et va perdre le contrôle de ses richesses stratégiques.

« Le peuple congolais doit rester vigilant. Ce n’est certainement pas un accord de paix, mais une transaction. Et dans cette transaction, la RDC en sort grande perdante », conclut Stéphane Muadi Van.

Un appel à la vigilance nationale

Le Mouvement Réformateur Congolais appelle à une mobilisation citoyenne pour exiger la transparence totale sur le contenu de l’accord. Le MRC plaide pour un débat national, associant les institutions, la société civile et les communautés locales, afin de défendre la souveraineté congolaise. Car pour beaucoup, l’expérience a montré que la paix durable ne peut se bâtir que sur la justice sociale, la transparence économique et le respect des droits des peuples à disposer de leurs ressources.

Bosco Kiaka/CP

 

 

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Budget : le banc syndical du Secteur diplomatique annonce un sit-in de trois jours

(Hôtel du Gouvernement sur le Boulevard du 30 Juin à Kinshasa, en RDC)

Dans une correspondance adressée à Aimé Boji, Ministre du Budget, et publié par le banc syndical du secteur diplomatique, lequel regroupe des agents issus de quatre administrations concernées dont les Affaires étrangères, la Coopération internationale, l’intégration régionale et le Secrétariat technique de la Francophonie, ces délégués et porte-paroles de ce secteur annonce un sit-in de trois jours à daté du jeudi 26 juin devant le cabinet du Ministre du Budget. Plusieurs revendications sont reprises dans leur correspondance. Ces fonctionnaires fustigent « l’absence de toute réponse formelle » de la part du Ministre de tutelle ainsi « qu’aucun début d’exécution des engagements pourtant actés avec le gouvernement en décembre 2024 ».

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Forum mondial sur la transparence : Doudou Fwamba s’engage à doter la RDC d’un système fiscal équitable

 Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a reçu, ce lundi 23 juin 2025, une délégation de haut niveau du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, conduite par Mme Zayda Manatta, Cheffe du Secrétariat du Forum. Cette visite marque une étape importante dans l'engagement de la République Démocratique du Congo en faveur de la bonne gouvernance fiscale et de la lutte contre les flux financiers illicites.

Cet évènement s’inscrit dans la dynamique impulsée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en faveur de la transparence et de la modernisation de l’action publique. Dans son mot d’accueil, le Ministre des Finances a salué une « visite hautement symbolique » témoignant d’un partenariat solide autour d’un idéal commun : celui d’un système fiscal plus équitable, transparent et efficace. Il a rappelé que la RDC, consciente des défis liés à la mondialisation financière, a entrepris des réformes ambitieuses pour améliorer la mobilisation des ressources intérieures notamment, par la lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert illicite des bénéfices.

Le Ministre a annoncé la mise en place prochaine d’une Unité opérationnelle d’échange international de renseignements à des fins fiscales, dont le cadre de fonctionnement sera fixé par arrêté ministériel. Cette unité, centrale dans la stratégie nationale, aura pour mission d’assurer la réception, l’analyse et l’exploitation sécurisée des données fiscales issues de la coopération internationale.

«Ensemble, avec le soutien du Forum mondial, nous pouvons faire de la transparence fiscale un véritable levier de développement durable et de justice sociale en République Démocratique du Congo», a souligné le Ministre Doudou Fwamba.

Prenant la parole à son tour, Mme Zayda Manatta a salué les progrès réalisés par la RDC depuis son adhésion au Forum mondial en décembre 2023. Elle a insisté sur le potentiel de la transparence fiscale à générer des recettes supplémentaires pour le pays, tout en favorisant une fiscalité plus juste et équitable. Elle a également rappelé que la RDC fera l’objet d’une évaluation par les pairs d’ici fin 2026, et que toutes les actions entreprises d’ici-là seront déterminantes.

« La République Démocratique du Congo est très bien engagée dans l’agenda de la transparence fiscale », a-t-elle déclaré. « Notre rôle est de l’accompagner activement pour qu’elle tire pleinement profit des outils disponibles dans la lutte contre l’évasion fiscale et les autres flux financiers illicites. »

En tant que nouveau membre du Forum mondial, la RDC bénéficie d’un programme d’accompagnement dédié aux pays en développement. Ce programme vise à soutenir la mise en œuvre des normes internationales de transparence fiscale, à préparer les évaluations par les pairs, et à renforcer les capacités institutionnelles.

Pendant leur séjour à Kinshasa, du 23 au 25 juin, les membres de la délégation du Forum mondial auront plusieurs rencontres stratégiques avec les parties prenantes nationales afin d’expliquer les enjeux de la coopération internationale en matière fiscale et les bénéfices que la RDC peut en tirer.

Jackson Mutamba

 

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RDC–Banque mondiale : signature d’un accord de financement de 1,9 milliard USD pour des projets stratégiques

Une série d’accords de financement à hauteur de 1,9 milliard de dollars américains ont été signés entre la République Démocratique du Congo et la Banque mondiale le samedi 21 juin 2025. La signature a été actée pour la RDC par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, et pour la Banque mondiale par Albert Zeufack, Directeur des opérations, en présence du Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, et du Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba.

Ces financements concernent cinq nouveaux projets stratégiques, notamment :

  • La résilience aux inondations urbaines à Kinshasa et Kalemie (200 millions USD) ;
  • La connectivité Est–Ouest par le développement des infrastructures de transport ;
  • Le développement du projet Grand Inga III (250 millions USD en avance sur une enveloppe d’un milliard) ;
  • La transformation numérique du pays (400 millions USD de la Banque mondiale et 100 millions EUR de l’Union européenne) ;
  • Un appui budgétaire majeur (600 millions USD), orienté vers les réformes, notamment dans l’éducation.

Selon Albert Zeufack, « ce portefeuille est le fruit d’un effort conjoint et soutenu entre la RDC et la Banque mondiale, malgré un contexte sécuritaire difficile ».

Le Ministre des Finances a salué une avancée significative dans le partenariat avec la Banque mondiale et réaffirmé l’engagement de la RDC à respecter ses obligations.

Il a aussi souligné que ces projets s’inscrivent au cœur du programme d’action du gouvernement 2025–2028, avec un accent particulier sur la refondation de l’État et le mieux-être de la population.

Il faut noter que le 3 juin dernier, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Mondiale a approuvé le financement de quatre projets en RDC pour un montant global de plus de 1,49 milliard de dollars américains. Des projets qui visaient notamment à renforcer la résilience climatique, améliorer la gouvernance, développer les infrastructures de transport et soutenir les communautés autour du projet hydroélectrique Inga 3.

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CODES Africa — Congo Digital Economy Summit, RDC : plateforme clé pour une transformation numérique africaine

Alors que la 1ère édition du CODES Africa a eu lieu le 2 avril dernier, la 2ème a bel et bien lieu aujourd’hui mercredi 18 juin à Kemesha à Kinshasa, en République Démocratique du Congo à partir de 8h00. Placé sous le thème « Souveraineté, sécurité, prospérité », l’événement vise à analyser les enjeux majeurs de l’économie numérique, à sensibiliser sur la souveraineté numérique et à encourager des échanges stratégiques entre les principaux acteurs du secteur en Afrique.

Placé sous le haut patronage du Ministère des Postes, Télécommunications et Numérique de la RDC, ce sommet panafricain mobilise décideurs publics, experts, entrepreneurs, chercheurs et Ministres de la sous-région pour bâtir un avenir numérique souverain pour l’Afrique. Il réunira donc les acteurs clés de la transformation numérique africaine.

CODES Africa est la plateforme clé des leaders, innovateurs et acteurs du changement prêts à façonner la souveraineté numérique en RDC. La vision est de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social pour la RDC.

César Nkangulu

 

CODES Africa — Congo Digital Economy Summit, RDC : plateforme clé pour une transformation numérique africaine
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Kinshasa : les femmes du ministère de l’Economie sensibilisées sur leurs droits en milieu professionnel

Un pas de plus vers l'égalité professionnelle en République Démocratique du Congo. La paroisse Notre-Dame de Fatima a servi de cadre, le mardi 17 juin 2025, à l'ouverture d'un atelier capital sur le renforcement des capacités des femmes et la sensibilisation à leurs droits en milieu de travail. Initiée par la Cellule sectorielle Genre du Ministère de l’Economie nationale, cette rencontre place le respect des droits des femmes au centre des préoccupations.

C'est au nom du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, que le Secrétaire Général à l’Economie Nationale, Célestin Twite Yamwembo, a officiellement lancé les travaux. Dans une allocution empreinte de solennité, il a souligné l'importance de cette initiative, qui s'inscrit dans une démarche plus large de promotion de l'égalité des genres au sein de l'administration publique et du secteur privé.

Le chef de l’Administration de l’Economie nationale a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers le Vice-Premier Ministre pour avoir mobilisé les ressources nécessaires à l'organisation de cet événement. Cet appui témoigne d'une volonté politique affirmée de faire progresser la cause des femmes en RDC. M. Twite Yamwembo n'en est pas à son premier engagement en faveur des femmes de son administration, ayant déjà par le passé œuvré au renforcement de leurs compétences notamment, dans le domaine du numérique.

L'objectif de cet atelier, placé sous le thème ‘’Le respect des droits des femmes en milieu de travail’’, est de sensibiliser et outiller. Il s'agit de fournir aux participants, femmes et hommes de toutes les structures du Ministère de l’Economie nationale, les connaissances et les outils indispensables pour une meilleure compréhension et application des droits humains.

Au cœur des discussions se trouve la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et plus spécifiquement son Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique, connu sous le nom de Protocole de Maputo. La République Démocratique du Congo a ratifié ce protocole, s'engageant ainsi à prendre des mesures concrètes pour éliminer toute forme de discrimination à l'égard des femmes. Cet atelier vise précisément à traduire cet engagement juridique en réalité tangible sur le lieu de travail.

Les participants se pencheront sur la mise en œuvre de cette charte en RDC, un enjeu de taille qui nécessite l'implication de tous les acteurs. Les "Cellules Genre", comme celle qui organise l'événement, sont des structures créées au sein des ministères pour veiller à l'intégration de la perspective du genre dans les politiques et programmes sectoriels.

Nathan Mundele

Kinshasa : les femmes du ministère de l’Economie sensibilisées sur leurs droits en milieu professionnel
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Au-delà d’une diplomatie active au service de la paix, DRC Mining week : les USA engagés à promouvoir le développement durable et l’essor économique congolais

‘’Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière notamment, en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité’’, a indiqué hier, mercredi 11 juin 2025, depuis Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, Mme l’Ambassadeur des USA en RDC, Lucy Tamlyn, à l’occasion de DRC Mining week.

Allocution de l’Ambassadeur au DRC Mining Week 2025

Merci à tous nos invités d'être venus aujourd'hui et d’avoir été présents à la Semaine minière, ici à Lubumbashi. C'est ma première semaine minière, mais je sens qu'il y règne une effervescence qui n'est peut-être pas présente chaque année. Je peux affirmer avec certitude que, depuis mon arrivée à Kinshasa en début 2023 en tant qu'ambassadeur, j'ai constaté une augmentation constante du nombre d'entreprises américaines explorant les possibilités offertes par les secteurs minier et énergétique. Je suis donc ravie de partager avec vous le point de vue américain sur l'investissement en Afrique, et plus particulièrement en RDC, l'une des économies africaines à la croissance la plus rapide. Je dirai également quelques mots sur les efforts diplomatiques américains visant à soutenir une RDC et une région des Grands Lacs plus stables et plus prospères. 

La semaine dernière, le haut responsable américain pour l'Afrique au Département d'État a déclaré devant une commission du Congrès que la croissance économique et démographique de l'Afrique offrait des opportunités extraordinaires aux Américains et aux entreprises américaines. Les États-Unis considèrent sans conteste l'Afrique comme un partenaire pour façonner l'économie mondiale du XXIe siècle. Pourtant paradoxalement, la part des exportations américaines vers cette région dynamique est en déclin depuis des décennies. Aujourd'hui, de nombreuses raisons poussent les entreprises américaines à se tourner vers d'autres marchés, en raison notamment des risques perçus liés à l’instabilité politique et à la corruption. En RDC, nous avons constaté les risques perçus pour la réputation liés au travail des enfants et au travail forcé, à la corruption des chaînes d'approvisionnement et à l'extraction de ressources naturelles qui alimente les conflits. 

Il ne fait aucun doute que nous commençons à prendre conscience du fait que, pendant trop longtemps, les États-Unis ont fait preuve d'une trop faible compétitivité commerciale en Afrique subsaharienne. Nous avons également négligé les chaînes d'approvisionnement essentielles pour les biens de consommation, les industries de défense et l'innovation. Mais la situation a commencé à changer sous l'administration Trump : nous nous concentrons désormais sur une croissance portée par l'investissement et le commerce. 

Nous évoluons vers une approche de l'Afrique, passant d'une approche principalement axée sur l'aide au développement à une stratégie privilégiant un engagement commercial solide, reconnaissant et traitant les pays africains comme des partenaires égaux en matière de commerce et d'investissement. 

Les actions ciblées visant à repositionner les États-Unis comme partenaire économique privilégié de l’Afrique comprennent la nécessité de faire de la diplomatie commerciale une priorité essentielle dans les ambassades américaines, la promotion de réformes de marché identifiées par le secteur privé auprès des gouvernements africains et la mise en œuvre de projets d’infrastructure de haute qualité. 

Nous intervenons de manière plus stratégique sur le continent africain, dans intérêt des Américains et de nos amis africains. Nous ne cherchons pas à soutenir des projets irréalisables qui ne reflètent ni la population ni les réalités du marché. Nous ne cherchons pas non plus à aggraver l'endettement des économies africaines ; nous savons qu'elles sont déjà accablées par une dette écrasante qui absorbe des recettes publiques qui devraient autrement être consacrées à la santé et à l'éducation. Et nous savons que la valeur ajoutée, la création d'emplois et la valorisation locale sont une priorité absolue pour nos partenaires africains. Nous soutenons des projets tels que le corridor de Lobito, qui incite les gouvernements de la région à créer un environnement propice à l'investissement du secteur privé dans l'amélioration des transports et de la connectivité, non seulement pour le secteur minier, mais aussi, avec des répercussions sur l'agriculture en particulier. C'est ce que le gouvernement angolais a fait avec succès, et nous sommes désormais proches de la ligne d'arrivée : plus d'un demi-milliard de dollars de financement DFC américain pour un consortium privé qui rénovera la ligne reliant Benguela au port de Lobito. C’est ce que nous visons, ainsi que l’Union européenne, alors que nous travaillons avec nos homologues gouvernementaux à Kinshasa pour promouvoir des options favorables au secteur privé pour moderniser les corridors de transport en RDC qui relieront le cœur du cuivre et du cobalt à l’océan Atlantique. 

À l'approche de ce nouveau paradigme, le dialogue avec le gouvernement sur l'amélioration du climat des affaires devient encore plus important. Trop souvent, mon rôle a consisté moins à ouvrir des portes à de nouvelles entreprises qu'à assurer un service après-vente aux entreprises ayant réalisé des investissements importants en RDC, mais qui souffrent de harcèlement fiscal, d'instabilité budgétaire, de retenues à la TVA excessives et de nombreux autres problèmes. Comme mon collègue, l'ambassadeur de Belgique, l'a mentionné hier soir, les représentants diplomatiques à Kinshasa ont travaillé en étroite collaboration sur ce sujet, transmettant au gouvernement les retours d'entreprises comme la vôtre sous forme de suggestions de réformes judicieuses et favorables aux entreprises, qui contribueront grandement à faire savoir que la RDC est véritablement ouverte aux affaires. 

Enfin, avant de conclure et de céder la parole au maître de cérémonie et à nos formidables intervenants, je souhaiterais dire un mot sur les efforts diplomatiques des États-Unis. Nous savons tous que la région des Grands Lacs souffre depuis des décennies d'instabilité et de conflit. Les souffrances humaines sont immenses. Les chaînes d'approvisionnement mondiales sont également affectées, comme en témoignent l'exode massif de coltan d'origine illégale de Rubeya et la hausse des prix internationaux de l'étain à la suite de l'offensive du M-23, soutenu par le Rwanda, sur Walikale. Les États-Unis ont clairement indiqué que l'intégrité territoriale de la RDC devait être respectée et ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères non invitées du pays. Les États-Unis souhaitent inciter fortement toutes les parties prenantes de la région des Grands Lacs à collaborer harmonieusement et pacifiquement à des projets favorisant l'intégration économique régionale et la prospérité des économies licites des deux côtés de la frontière, notamment en ce qui concerne l'extraction des ressources naturelles et les chaînes d'approvisionnement. Nous sommes convaincus que cela posera les bases d'une paix durable qui a si longtemps échappé à la région. Cela permettra également les investissements responsables dont la région a besoin, des investissements respectueux des normes environnementales, valorisant les travailleurs et garantissant traçabilité et fiabilité. Nous abordons cette tâche avec humilité et une profonde conscience que la résolution de ces problèmes persistants, notamment ceux d'identité, de foncier et de sécurité, nécessitera une collaboration multiforme. C'est pourquoi nous soutenons fermement le cadre de l'UA, présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Je reviens maintenant au maître de cérémonie et à nos excellents intervenants. 

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Pour faire face aux mutations économiques mondiales : Félix Tshisekedi exige la création d’un Fonds Souverain

Dans un contexte de mutations économiques mondiales et de compétition accrue pour les ressources naturelles, le Président de la République a procédé, lundi 9 juin à Kinshasa, au lancement officiel d’un appel à la transformation de la richesse nationale en outil de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.

Le Chef de l’Etat préconise la création d’un Fonds Souverain pour faire face aux mutations économiques mondiales. Et d’indiquer : « Notre richesse n’a de valeur réelle que si elle est transformée grâce à des politiques visionnaires, des institutions solides et une gouvernance rigoureuse ».

Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier, le Président a souligné qu’il est temps pour la République de se doter d’un Fonds Souverain, un instrument de transformation économique alimenté par le Fonds Minier pour les Générations Futures (FOMIN) afin de préserver une part des revenus miniers pour les générations à venir, et d’autres structures nationales. Ce fonds aura pour mission de : Investir une part des revenus miniers sur les marchés internationaux pour en accroître la valeur; Financer des infrastructures essentielles telles que routes, hôpitaux, écoles et projets agricoles; Soutenir la diversification économique à travers l’innovation, l’industrialisation et l’entrepreneuriat local;

Constituer une épargne intergénérationnelle pour léguer un capital productif; Stabiliser l’économie face à la volatilité des prix des matières premières; Appuyer les programmes prioritaires comme le Développement Local des 145 Territoires.

Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait que le Fonds Souverain doit agir avec agilité et stratégie, conformément aux principes de Santiago, garantissant ainsi transparence, indépendance et performance.

«Ce projet devra traduire notre ambition collective de doter la Nation d’un instrument souverain, performant et durable, capable de transformer nos ressources naturelles en richesses productives, de soutenir une croissance inclusive, et de garantir à notre jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel. Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a-t-il ajouté.

Le Président a donné instruction à la Première Ministre, en collaboration avec plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres de l’Économie, des Finances, des Mines, de la Gouverneure de la Banque Centrale, d’élaborer un projet de texte qui définira la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds Souverain.

Cette initiative vise à consolider l’indépendance économique du pays et à bâtir l’héritage pour les générations futures, tout en offrant à la jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel.

Jackson Mutamba

Pour faire face aux mutations économiques mondiales : Félix Tshisekedi exige la création d’un Fonds Souverain
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