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Fraude minière en RDC : Julien Paluku suspend l'importation de sacs de ciment et d'emballages miniers

Pour renforcer la compétitivité des industries locales, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a signé un arrêté interdisant temporairement l'importation de sacs et d'emballages de ciment ainsi que de sacs destinés aux minerais (Big Bags) dans la partie Sud-Est de la RDC.

Cette interdiction s'étendra sur une période de 12 mois, indique une annonce proche du ministère du Commerce extérieur exploitée par opinion-info.cd, ce mardi 29 avril 2025.

Selon une dépêche du ministère du Commerce extérieur, cette interdiction s’étendra sur une période de 12 mois. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de sauvegarde de la production nationale, particulièrement dans les provinces industrielles du Katanga, afin de stimuler la consommation des produits fabriqués localement.

Toutefois, des mesures d’accompagnement ont été prévues. En cas de difficulté d'approvisionnement en produits locaux dans certaines parties du territoire national, les opérateurs économiques auront la possibilité d’obtenir, sans frais, une dérogation d’importation. Cette autorisation exceptionnelle devra être sollicitée auprès du ministre du Commerce extérieur, à travers une demande précise indiquant la destination et les détails de la marchandise concernée.

La demande devra également être appuyée par un dossier complet validé par le SEGUCE-RDC -Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur-, sous peine de rejet.

Avec cette initiative, le Gouvernement entend encourager la relance de l’industrie locale, réduire la dépendance aux produits importés et favoriser l’émergence de champions industriels congolais.

Rappelons que cette mesure de restriction temporaire d’importation de certains matériaux de construction pour une durée de 12 mois, vise abord à stopper l’exploitation ainsi que l’utilisation abusive des ressources naturelles de la République démocratique du Congo : une décision qui entre en vigueur dès les jours de sa signature.

Jackson Mutamba

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Access Bank RDC : Arinze K. Osuachala assure un enracinement dans l’économie congolaise

Access Bank RDC, guidé par son Directeur Général Arinze K. Osuachala, a rendu public son rapport « Pilier III » pour l’exercice 2024, ce samedi 3 avril 2025 à Kinshasa, conformément à l’instruction 55 de la Banque Centrale du Congo portant sur la discipline de marché. Ce document fournit une vue d’ensemble approfondie, tant qualitative que quantitative, des opérations de la banque, couvrant notamment, la gestion des risques, la gouvernance d’entreprise et les orientations stratégiques.

En phase avec la vision de la Banque qui est d'être la banque africaine la plus respectée au monde, Access Bank RDC adopte des normes internationales en matière de gestion des relations avec la clientèle, de contrôle des risques et de gouvernance. Cette approche permet à la Banque de relever efficacement les défis tout en capitalisant sur les opportunités inhérentes au marché congolais.

L’année 2024 a été marquée par une croissance significative : le total du bilan est passé de 996,8 milliards CDF en 2023 à 1.151 milliards CDF, soit une augmentation de 154,3 milliards CDF. Les dépôts de la clientèle ont également progressé, atteignant 810,7 milliards CDF contre 661 milliards l’année précédente. Cette performance reflète une forte mobilisation des dépôts, aussi bien du segment de détail que des grandes entreprises, traduisant l’ancrage renforcé de la banque dans l’économie nationale.

Sur le plan des résultats, Access Bank RDC a maintenu pour la dixième année consécutive une croissance de sa rentabilité. Au 31 décembre 2024, les fonds propres de la banque s’élevaient à 198,2 milliards CDF (soit 69,6 millions USD), portés par un bénéfice net après impôt de 26,9 milliards CDF (9,4 millions USD). Cela, malgré une provision pour dépréciation du capital de 3,3 milliards CDF (1,1 million USD), due à la dépréciation du franc congolais (passant de CDF 2600/USD en janvier à CDF 2845,05/USD en décembre 2024).

Arinze K. Osuachala, Directeur Général d’Access Bank RDC, a déclaré : « Nous poursuivons notre enracinement dans l’économie congolaise en consolidant nos performances financières et notre notoriété. Notre priorité est d’offrir des services de qualité et de proposer des produits innovants répondant aux réalités du marché. Notre progression constante reflète notre ambition de devenir un acteur clé du développement durable, tout en atteignant nos objectifs stratégiques. »

En parallèle, Access Bank RDC mène diverses initiatives à impact social dans les domaines de l’environnement, de la santé, de l’éducation et du développement économique, confirmant ainsi son engagement en tant qu’institution citoyenne.

En ce qui concerne cette banque

Access Bank R.D. Congo, filiale du groupe Access Bank Plc, opère en République Démocratique du Congo depuis 2002 suite à l’acquisition de la Banque Privée du Congo (BPC), à l’époque opérationnelle à Goma. L’approbation de la Banque Centrale du Congo pour la dénomination Access Bank RDC a été effective en Août 2008.

Access Bank R.D. Congo est une banque commerciale qui offre une gamme variée des services financiers aux entreprises et aux particuliers. Plusieurs années d’expérience sur le marché financier congolais ont permis à la banque de développer en son sein une diversité des produits financiers inclusifs ciblée à la clientèle « Particulier » pour contribuer fortement à l’inclusion financière du pays.

L’objectif principal est de comprendre et de répondre aux besoins réels de la population congolaise pour accroitre l’économie de la RDC.

Signalons que, le groupe Access Bank Plc, composé des filiales bancaires et non bancaires, est présent dans les pays d’Afrique notamment le Nigéria, la Gambie, la Sierra Leone, la Zambie, le Rwanda, le Ghana, le Mozambique, le Kenya, le Botswana, le Cameroun, la Guinée Conakry, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Namibie, La Tanzanie, l’Île Maurice et la RD Congo, sans compter son expansion en Europe puis en Asie en ayant une filiale au Royaume-Uni, en France, Malte, et des bureaux de représentation en Chine, aux Émirats arabes unis, au Liban, à Hong Kong et en Inde.

Access Bank Plc est cotée à la Nigérian Stock Exchange (NSE) et compte plus de 900.000 actionnaires. Le total de ses actifs, à ce jour, est supérieur à 33,4 milliards de dollars. En tant que banque africaine de premier plan, Access Bank Plc cherche à devenir un catalyseur majeur de croissance à travers l’Afrique et au-delà du continent. Access Bank Plc est l’une des plus importantes institutions bancaires du continent africain en termes de portefeuille client qui a atteint plus de 60 millions de clients. La croissance reste l’ADN de Access Bank car elle poursuit un rythme d’acquisition qui connait une forte accélération.

Le groupe existe depuis février 1989 et est aujourd’hui une banque commerciale enregistrée au Nigeria, opérant à travers un réseau de plus de 700 agences et points de services, couvrant 3 continents et 25 marchés. Ses filiales bancaires et non-bancaires offrent un large éventail de services financiers à travers le Nigéria et d’autres juridictions.

Jackson Mutamba

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Affaire Centre Financier et Kinshasa Arena : Comment l’action du Chef de l’Etat a été sapée par l’IGF !

(Enquête réalisée par Belhar Mbuyi et Olivier Kaforo)

Après la formation du Gouvernement Sama Lukonde, Nicolas Kazadi décide de créer un pôle financier dynamique et un nouveau lieu de vie pour les Kinois, qui offrirait des espaces de restauration, des centres de conférences, des parkings, des bureaux et un data center de premier plan. Il s’agit de construire un centre financier qui engloberait également un Centre de Congrès pouvant accueillir jusqu’à 3000 personnes, un hôtel Marriott – du nec plus ultra de l’hôtellerie mondiale, Marriott International, dont le siège se trouve à Bethesda, dans le Maryland aux USA – de 240 chambres. L’objectif est de mettre en place un soft power – stratégie d'influence qui se traduit par la capacité d'un Etat à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur.

Troisième partie : dossiers Centre financier et Kin Arena

Au-delà de l’aspect infrastructurel, le Centre financier de Kinshasa ambitionne donc de renforcer la crédibilité économique du pays en étant le reflet des progrès économiques du pays et en attirant les investisseurs, les hommes d’affaires et les événements d’envergure internationale, plaçant ainsi la RDC au cœur des activités sur le continent.

Des campagnes médiatiques malveillantes ont pourtant été menées pour saboter ce projet, sans raison, oubliant que le principal concurrent en la matière dans la région n'est autre que le Rwanda, avec son Kigali Convention Center. Pourtant, de tous les dossiers qui sont souvent reprochés à Nicolas Kazadi, c’est le seul qui a été initié par l’ancien Ministre des Finances.

Le marché de construction du Centre financier de Kinshasa est confié à la société turque Milvest. Nicolas Kazadi recrute la société française 

Gemo Management, spécialisée dans la prise en charge des projets d’envergure dans les grandes opérations d’architecture et d’urbanisme au niveau international, pour en assurer le contrôle.

Mais Nicolas Kazadi fait systématiquement l’objet d’attaques de ses adversaires. Or, dans ce cas précis, nul ne peut parler de surfacturation car il a négocié un prix particulièrement compétitif de 1.800 USD le mètre carré. A titre de comparaison, la Tour-F, futur immeuble le plus géant d’Afrique noire en construction à Abidjan en Côte d’ivoire, affiche un coût au mètre carré de 3.500 USD, soit le double du centre financier de Kinshasa.

Accusation fausse de toutes pièces

Donc, il va falloir trouver autre chose. Eureka : c’est à propos du financement que l’Inspection Générale des Finances déclenche la polémique. Devant le Chef de l’Etat, Jules Alingete accuse Milvest de n’avoir pas préfinancé la construction du projet comme convenu dans le contrat, mais d’avoir plutôt travaillé avec l’argent payé par le gouvernement.

Et comme d’habitude, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service prend soin de faire relayer dans la presse toutes ces accusations, même non fondées, et le Ministre des Finances et l’entreprise turque sont salis à foison.

Pourtant, l’engagement contractuel était que Milvest devait recevoir 15% du montant total au démarrage, ensuite il recevrait un montant mensuel moyen qui serait ajusté en fonction des factures mensuelles. Le contrat n'a jamais prévu un quelconque préfinancement. 

« Si on avait suivi les clauses du contrat, ces bâtiments auraient pris 3 à 4 ans pour être achevé », nous déclare un proche du dossier. Qui poursuit : « le prestataire s’était engagé auprès du président turc Recep Tayip Erdogan de préfinancer le projet et de le terminer coûte que coûte avant décembre 2023 ».

Milvest a ainsi préfinancé les travaux, car peu avant l'inauguration des premiers bâtiments intervenue en décembre 2023, le constructeur avait déjà avancé près de 200 millions de dollars de travaux dont l'Etat ne s'était pas acquitté.

Les paiements interviendront par la suite, notamment grâce à un emprunt extérieur de 130 millions dollars obtenu par la RDC.

Ce préfinancement s'est fait grâce à crédit fournisseur obtenu par le constructeur. A part le ciment, tous les matériels de construction était d’ailleurs commandé de l’étranger. Donc l’accusation de Jules Alingete est fausse de toutes pièces.

Le Centre financier est inauguré dans les délais, en décembre 2023, en pleine campagne électorale. Jusqu’au bout, Nicolas Kazadi a veillé au grain. A titre d’exemple, l’Office de voirie et drainage exigeait 29 millions de dollars pour la construction autour du centre financier et les travaux d’évacuation des eaux vers le fleuve. Il obtiendra les mêmes travaux chez Milvest pour 13 millions USD. 

Pure invention et manipulation

Malgré des campagnes de presse malveillantes qui ont alimenté les réseaux sociaux en ragots de tous genres, l’IGF finit par publier un communiqué dans lequel elle déclare : « L’IGF informe l’opinion nationale qu’elle n’a jamais ouvert un dossier relatif au Centre financier de Kinshasa. A ce jour, ce projet se déroule sans problème. Tout ce qui se dit dans les réseaux sociaux relève de la pure invention et de la manipulation politique ». 

Dernier dossier de notre enquête : la construction à Kinshasa d’une arène – grande plateforme destinée aux événements sportifs et spectacles musicaux. Il s’agit d’un projet qui tient à cœur Félix Tshisekedi depuis son premier mandat.

Le Chef de l’Etat tenait à offrir à la jeunesse congolaise un haut lieu du sport et de la culture. Comme si l’objectif était d’entraver la réalisation de l’action du Chef de l’Etat congolais, une main noire s’est attelée à en entraver la construction et en retarder les travaux.

Dans ce rôle, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service Jules Alingete, qui a même parlé à travers ses communicants de surfacturation.

A la suite du premier voyage du Chef de l’Etat en Turquie en septembre 

2021, son Conseiller Spécial en charge des Infrastructures conduit une équipe multisectorielle comprenant des conseillers de plusieurs ministères à Istanbul en avril 2022 pour discuter avec l’entreprise turque Summa, qui a construit Arena Dakar au Sénégal et la BK Arena de Kigali au Rwanda. Dans la capitale turque, les deux parties signent un procès-verbal qui conclut que Summa devra construire une arène de 20.000 places à 125 millions de dollars US. 

Le 7 juillet 2022, c’est à Kinshasa que le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde préside la cérémonie de signature de construction de l’Arena de Kinshasa par le Ministre des Infrastructures Alexis Gisaro et M. Semira Bora, président la société Summa, en présence de plusieurs ministres sectoriels, dont celui des Finances Nicolas Kazadi et celui des Sports Serge Tchembo Nkonde.

Le lendemain 8 juillet, le Conseiller Financier de Nicolas Kazadi, M. Vagheni Pay Pay, fait remarquer au Ministre que le contrat signé la veille portait sur la construction de l’Arena de Kinshasa à 175 millions de dollars US, alors que le montant convenu à Istanbul était plutôt de 125 millions de dollars américains. Entre les deux, il y a une différence de 50 millions en devise américaine.

Kazadi empêche une ‘‘frappe’’ de 50 millions

Piqué au vif, le Ministre des Finances écrit un message au Chef de l’Etat pour lui expliquer la situation. Ce dernier prend un coup de sang et exige qu’on revoie vite cette situation conformément à ce qui a été convenu dans la capitale turque. Suite à cette instruction, le contrat signé sera revu au montant de 125 millions de dollars.

Nicolas Kazadi a sauvé une grosse somme d’argent en faveur du pays, mais on imagine la colère contre lui de la part de tous ceux qui comptaient sur cette ‘‘frappe’’ de 50 millions USD pour s’en mettre plein les poches. Le ministre des Finances devient un homme à abattre, reste à trouver une occasion.

Mais un jour, au cours d’une discussion à laquelle participe M. Thuran 

Mildon, patron d’une autre entreprise turque, Milvest, Félix Tshisekedi demande à ce dernier combien peut coûter la construction d’une arène sportive. Après plusieurs hésitations de la part de M. Mildon qui ne voulait pas entrer en confrontation avec ses compatriotes de Summa et plusieurs insistances du chef de l’Etat, le PDG de Milvest finit par dire qu’il pourrait la construire à 110 millions au maximum.

Sur le champ, le Président Tshisekedi ordonne à Nicolas Kazadi de traiter le dossier afin de confier le marché à Milvest, et d’écrire à Summa pour rompre le contrat. L’argentier national s’exécute. Quelques jours plus tard, Milvest présente son devis officiel pour la construction de Kinshasa Arena à près de 104 millions de dollars. L’affaire est dans le bon.

Encore une fois, le prix est imbattable. En effet, le Rwanda a construit son BK Arena de 10.000 places à 104 millions USD ; le Sénégal son 

Dakar Arena de 15.000 à 117 millions USD ; et la Tanzanie vient de signer un contrat pour la construction d’une arène semblable à 172 millions USD. Dès lors, réussir le pari d’une arène de 20.000 USD à 104 millions USD est une vraie prouesse.

Travaux bloqués pour rien

L’entreprise turque reçoit un acompte de 20 millions de dollars, mais elle accélère, y compris avec ses moyens. En effet, Milvest a préfinancé des travaux pour plus de 65 millions USD sur les 104 millions USD du coût total du projet. La société exige alors d’être payée en fonction de son préfinancement vu qu’elle est en avance sur les travaux effectués.

Nicolas Kazadi va fournir un effort pour lui payer 45 millions de dollars, et d’apurer le reste au fur et à mesure de l’avancement du projet. Mais Nicolas Kazadi quitte le Ministère des Finances et son instruction est immédiatement bloquée par l'IGF et par son successeur.  

Comme s’il se destinait à bloquer tous les projets qui rentrent dans le programme du chef de l’Etat, c’est le moment que choisit l’IGF d’entrer en action en bloquant 1.300 containers de matériel commandés par Milvest pour Kinshasa Arena. Les travaux s’arrêtent donc. Ils resteront à l’arrêt pendant plusieurs mois sans raison, occasionnant d'énormes pertes au constructeur du fait du maintien des charges fixes du projet sans activités.

Le 15 décembre 2024, sans explication, le nouveau Ministre des Finances Doudou Fwamba, le Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire Guy Loando, et l’IGF-chef de service Jules Alingete s’en vont inspecter le chantier de Kinshasa Arena dont ils annoncent la reprise les travaux et le déblocage des 1.300 containers qui étaient bloqués par l’IGF à Matadi.

Comme dans d’autres dossiers – forages, lampadaires, centre financier 

– rien n’a été trouvé pour incriminer Nicolas Kazadi. « Aucune anomalie n’a été relevée, l’IGF a donc bloqué les travaux pour rien », se désole un journaliste de la place. Mais nul n’a eu le courage de disculper publiquement l’ancien Ministre des Finances, qui a été victime de plusieurs campagnes de lynchage médiatique. 

En conclusion de cette enquête, nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi l’IGF-chef de service Jules Alingete entrave de manière quasi-obsessionnelle et systématique la réalisation du programme du chef de l’Etat. C’est le cas également de la délivrance de la carte d’identité aux Congolais, qui était une promesse ferme de Félix Tshisekedi dans un pays où nul recensement n’a été effectué depuis 1984, et où nul ne peut dire avec exactitude qui est congolais et qui ne l’est pas. Une question extrêmement importante qu’utilisent les ennemis pour agresser le pays.

C’était donc une priorité absolue du président Tshisekedi de régler ce problème. En 2023, un contrat de type partenariat public privé de 697 millions de dollars avait été signé par le gouvernement, représenté par l’Office national d’identification de la population, ONIP, avec le consortium Idemia/Afritech. Symboliquement, la première carte d’identité est offerte au chef de l’Etat lui-même.

Après le déploiement du matériel et plusieurs tests, le 26 avril 2024, l’ONIP commence la délivrance des cartes d’identité. Mais quelques jours plus tard, l’IGF bloque à son tour le processus du contrat IDEMIA/AFRITECH, qu’il accuse d’être entaché de « nombreuses irrégularités » et d’être « surfacturé ».

Pourtant, le Cameroun, un pays de seulement 28 millions d’habitants, a signé un contrat de 226 millions de dollars avec l’entreprise allemande Augencic pour une opération similaire.

Rapporté à un pays de 120 millions d’habitants comme la RDC, le contrat IDEMIA/AFRITECH semble même moins élevé. Dans tous les cas, l’opération de délivrance de la carte d’identité a été ainsi torpillée elle aussi et, à ce jour, les Congolais n’ont toujours pas de pièces d’identité.

Belhar MBUYI (Finance-cd.com) et Olivier KAFORO (Chronik’ Eco)

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Le Rwanda accablé par une nouvelle enquête de Global Witness : 280 tonnes de coltan congolais vendues illicitement par le Rwanda au Luxembourg

Le Luxembourg s’est révélé comme le pays de l’Union européenne qui a œuvré pour s’opposer aux sanctions des 27 contre le Rwanda pour fait d’agression contre la République Démocratique du Congo. Plus d’une fois, il a recouru à son veto avant que la dynamique s’impose.

Selon les conclusions d’une enquête effectuée par l’ONG Global Witness, l’entreprise luxembourgeoise Traxys est un négociant international en matières premières basé au Luxembourg, en Europe qui a acheté 280 tonnes de coltan au Rwanda en 2024. Et pourtant, ce minerai est introduit en contrebande depuis la République Démocratique du Congo à destination de Kigali.

L’analyse des données commerciales et le témoignage recueillis par cette ONG internationale certifie qu’une part importante du coltan acheté par Traxys au Rwanda est liée à la guerre en cours dans l’est de la RDC.

Pour les experts de cette organisation, le tantale, un métal dérivé du coltan, est utilisé dans la fabrication de produits électroniques tels que les téléphones portables, les ordinateurs personnels et les pièces automobiles notamment, pour les véhicules électriques qui participent à la transition énergétique. Un téléphone portable contient en moyenne 40 mg de tantale. Selon les estimations officielles, Rubaya représenterait à elle seule entre 15 et 30 % du coltan extrait dans le monde. De quoi susciter l’engouement et la convoitise du monde pour cette partie orientale du Congo.

L’enquête de cette ONG révèle également que le groupe armé du M23 est en grande partie financé par l’exploitation du coltan dans la région minière de Rubaya, qui a été introduit clandestinement au Rwanda en grandes quantités.

Cette enquête de Global Witness vient conforter le rapport accablant du groupe d’experts des Nations Unies publié en janvier dernier, confirmant que le mouvement politico-armé de l’AFC-M23 a frauduleusement exporté 150 tonnes de coltan de Rubaya, une cité minière congolaise, en le mélangeant à la production rwandaise. Plus de 800 000 dollars américains par mois sont générés rien que par les taxes sur la production et le commerce de ce minerai.

Réagissant à cette enquête de Global Witness, le négociant en matières premières Traxys a nié que son coltan provienne de Rubaya et contribue au financement du M23, affirmant qu’il est « fermement engagé à travailler uniquement avec des chaînes d’approvisionnement responsables lors de l’approvisionnement en minéraux provenant de zones touchées par des conflits et à haut risque ».

Global Witness a également soulevé une collusion entre le coltan congolais illégalement exploité par les rebelles, le Rwanda et l’Union européenne. Elle appelle l’UE à annuler son partenariat sur les matières stratégiques signé en février 2024 avec le Rwanda et à suspendre son aide au développement jusqu’à ce que Kigali retire ses troupes de la RDC et cesse tout soutien au M23.

L'exploitation du coltan fait partie d'une dynamique extrêmement complexe où politique, milice, mafia et finance semblent parfois se confondre.

La Pros.

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Mines-CEEC : Kizito Pakabomba en visite d’inspection

Ce lundi 14 avril 2025, le Ministre des Mines, Kizito Pakabomba, s’est rendu au siège du Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), à Kinshasa. Accueilli par le Président du Conseil d’Administration, M. Dave Kalemba Kashama, le Directeur Général, M. Freddy Muamba, et le Directeur Général Adjoint, M. Kinyoka Kabalumuna God’el, le Ministre a eu un échange fructueux avec les responsables de cette structure stratégique.

La visite s’est poursuivie dans la salle technique, où une séance guidée a permis au Ministre d’évaluer les conditions de travail et les défis opérationnels rencontrés par les experts du centre. Les discussions ont porté notamment sur la nécessité de renforcer le matériel essentiel et la qualité des évaluations.

Dans la section dédiée à l’or, les risques d’escroquerie ont été abordés. À ce sujet, les responsables du CEEC ont réaffirmé la capacité du pays à effectuer, avec rigueur et professionnalisme, toute analyse liée aux substances précieuses, quel qu’en soit le type.

Le Ministre Kizito Pakabomba s’est dit satisfait et enthousiaste face à la vision et aux solutions proposées par le CEEC, saluant le gros déploiement réalisé par cette structure pour améliorer ses performances, renforcer la transparence et promouvoir l’excellence dans le secteur.

Cette visite témoigne de la volonté du Ministre des Mines de s’assurer de l’efficacité des structures techniques nationales et de garantir la transparence dans la gestion des ressources minérales de la RDC.

La Pros.

 

Mines-CEEC : Kizito Pakabomba en visite d’inspection
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Lancement de la 16ème réunion de la ZLECAF, Mukoko Samba : « Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains ».

Lancée ce mardi 15 avril 2025 par le Président de la République Félix Tshisekedi, la 16ème réunion du Conseil des Ministres en charge du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine, « ZLECAF » en sigle, se tient à l’hôtel Fleuve Congo à Kinshasa, capitale de la RDC, avec la participation de 54 nations réunies autour d’un marché commun. L’objectif visé dans ces assises est de booster le commerce africain et le développement économique.

Prenant part à ces assises, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie congolaise, Mukoko Samba, a été invité pour répondre à quelques questions du journaliste Trésor Kiyombo de la radio Top Congo dans l’émission le Débat.

A l’entame de l’interview lui accordée, le VPM Mukoko Samba a répondu à la question de ce que l’économie de la République Démocratique du Congo gagne à travers ce forum continental.

« La ZLECAF est l’un des premiers signes de l’ambition des pères fondateurs de l’Afrique qui consiste à unifier l’Afrique. Cette unification passe également par son économie ou ses économies. Et donc, la ZLECAF vise à créer un vrai marché unique des africains. Quand vous voyez la position de notre pays la RDC, nous sommes au centre de l’Afrique. Nous sommes donc le passage obligé pour transiter du sud vers le nord ou dans cette partie de l’Afrique quand vous partez de l’Est vers l’Ouest ; et nous sommes l’un des pays les plus peuplés d’Afrique. Un marché de 120 millions d’habitants. Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains. Nous avons donc intérêt à être des vrais acteurs de la construction de ce marché unique pour que nous soyons non seulement de simples consommateurs des biens venant d’autres pays africains mais que nous soyons aussi des producteurs des biens que nous allons consommer dans ce grand marché au cœur de l’Afrique mais que nous allons aussi vendre dans d’autres pays africains », a déclaré le patron de l’économie congolaise.

Plusieurs efforts restent à fournir, pour la RDC, en vue de se faciliter la tâche dans son intégration au sein de ce marché unique africain.

« Réussir d’abord cette intégration interne qui permette de faciliter la circulation des biens de n’importe quel coin de la République vers un autre pour que le Congo cesse d’être ce pays où les régions frontalières sont tournées vers les pays voisins. Et il y a très peu d’échanges internes. C’est donc le premier effort que nous devons fournir.

Ensuite, il ne faut pas oublier que parler de zone de libre-échange ça signifie aussi démanteler le régime douanier. Et donc, nous avons intérêt à accélérer la diversification de notre économie parce qu’aujourd’hui nous exportons essentiellement les produits minerais mais qui vont en dehors de l’Afrique. Nous devons être cette économie qui vend à la Tanzanie, qui vend au Cameroun, au Gabon et qui achète de la Guinée, de la Zambie, etc. C’est dans ces deux sens-là, une intégration spatiale interne qui nous permet évidemment d’être prêt à l’intégration spatiale africaine », a insisté Mukoko Samba.

Pour soutenir sa thèse, cet économiste chevronné n’a pas hésité à illustrer par des exemples cette notion de zone de libre-échange en rapportant :

« Vous avez le Corridor africain n°6 qui part du Cameroun, passe par la Centre-Afrique, rentre chez nous par Zongo, va jusqu’à Kisangani pour chuter à Kampala. Donc, vous voyez ce Corridor là pour qu’elle existe et qu’elle devienne un Corridor africain il faut que sur le territoire congolais il soit possible de partir de la frontière avec l’Ouganda, de traverser et d’arriver à Zongo, d’entrer en Centre-Afrique. Vous vous imaginez si vous prenez les provinces comme Nord Ubangi et Sud Ubangi qui sont des potentielles grands producteurs des produits agroindustriels qui peuvent, en ce moment-là être commercialisés et transportés de Gemena, Dakhla en passant par Zongo pour arriver au port Camerounais de Kribi et ne pas nécessairement descendre vers Kinshasa pour être exportés vers le port de Matadi », a expliqué le VPM de l’Economie.

Par des mots justes, explicites et limpides, Mukoko Samba, Vice-Premier Ministre ayant l’économie nationale sous ses auspices a révélé que la participation de la République Démocratique du Congo dans ce grand marché continental de la ZLECAF est d’une importance prépondérante car, non seulement elle s’active pour acheter les produits de fabrication locale mais elle s’accélère en même temps dans son exportation vers le marché africain dans le but de faire valoir son potentiel du sol et du sous-sol aux autres pays à travers le continent.

César Nkangulu

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

Lancement de la 16ème réunion de la ZLECAF, Mukoko Samba : « Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains ».
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Atelier de réflexion sur la transition énergétique en RDC , ITIE-RDC : opportunités, défis et perspectives

Présidé par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Président du Conseil Exécutif de l’ITIE-RDC, Son Excellence Guylain Nyembo, cette rencontre stratégique a réuni les principaux acteurs du secteur extractif congolais. Parmi eux, le Ministre des Mines et Vice-Président du Comité Exécutif de l’ITIE-RDC, Son Excellence Kizito Pakabomba, la Vice-Ministre des Finances, Madame O’Neige N’Sele Mimpa, ainsi que des membres du cabinet du Chef de l’État, des secrétaires généraux de l’administration publique, des représentants de la Cour des comptes et des partenaires techniques et financiers.

Dans son discours, le Ministre des Mines a souligné l’importance de cette rencontre dans un contexte mondial où la demande en minerais stratégiques tels que le cobalt, le lithium et le nickel ne cesse de croître. « La RDC détient les clés des technologies du futur. La transition énergétique représente une opportunité unique pour notre pays, mais seulement si nous en prenons pleinement le contrôle », a-t-il déclaré.

Les échanges ont permis d’aborder les défis liés à la gouvernance des ressources naturelles, à la transformation locale des minerais et à l’attractivité des investissements dans le secteur minier. Le Ministre des Mines a insisté sur la nécessité d’adopter une stratégie ambitieuse pour faire de la RDC un acteur clé de la chaîne de valeur des batteries électriques et des énergies renouvelables.

La Pros.

Atelier de réflexion sur la transition énergétique en RDC , ITIE-RDC : opportunités, défis et perspectives
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