Sous l’impulsion du Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, M. Adolphe Muzito, le Secrétaire Général NKE Pierrot a présidé, ce mardi 28 octobre 2028, une réunion du Comité de direction de son secteur. Y ont pris part les directeurs et responsables...
Sous l’impulsion du Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, M. Adolphe Muzito, le Secrétaire Général NKE Pierrot a présidé, ce mardi 28 octobre 2028, une réunion du Comité de direction de son secteur. Y ont pris part les directeurs et responsables des services relevant de l’administration centrale du Budget.
Ordre du jour
Trois points essentiels figuraient à l’ordre du jour :
1. Calendrier de la rotation du Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, au sein des services de l’administration centrale ;
2. Mission en province, portant notamment sur :
L’identification du personnel au sein des services déconnectés (divisions provinciales) ;
L’inventaire du patrimoine du ministère du Budget en province (biens meubles et immeubles) ;
L’évaluation de l’état des lieux des divisions provinciales ;
3. Sensibilisation du personnel de l’administration du Budget au Code de bonne conduite de l’Agent Public de l’État.
*Discipline, planification et résultats*
Dans son intervention, le Secrétaire Général a rappelé la nécessité d’une planification rigoureuse, d’une exécution budgétaire disciplinée et d’une gestion axée sur les résultats.
Il a également insisté sur les valeurs fondamentales de transparence, de redevabilité et sur la primauté du service public sur toute considération politique.
«Quand on est dans l’administration, on est apolitique», a-t-il martelé devant ses collaborateurs.
Engagement renouvelé
A l’issue de la séance, les directeurs et responsables ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts visant à améliorer en permanence les performances des services du Budget.
Cette réunion marque une étape importante dans la mise en œuvre des réformes budgétaires engagées par le ministère, en vue de renforcer la discipline budgétaire et la bonne gouvernance financière.
Retour de mission à Vienne
Il convient de rappeler que le Secrétaire Général NKE Pierrot revient tout récemment d’une mission officielle à Vienne (Autriche), où il a représenté l’État congolais dans le cadre des travaux internationaux relatifs à la gouvernance financière publique.
Un exercice de routine administrative
Interrogée par la presse à la sortie de la réunion, Mme Gyanze Marie-Hélène, Chef de Division unique au Secrétariat Général du Budget, a précisé qu’il s’agissait d’un exercice de routine destiné à assurer la bonne coordination des services.
«Le Secrétaire Général NKE Pierrot tient régulièrement ce type de réunions avec ses collaborateurs, afin de garantir la bonne marche de l’administration. La rencontre s’est déroulée dans un climat de sérénité, de paix et d’unité. Rien d’exceptionnel, sinon la continuité du travail dans la cohésion et le professionnalisme», a-t-elle déclaré.
En mission officielle à Washington D.C. du 13 au 16 octobre 2025, la Directrice Générale de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Mme Rachel PUNGU LUAMBA, a participé à une série d’événements stratégiques visant à consolider les relations économiques entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis d’Amérique. Une coopération institutionnelle renforcée avec la U.S. Chamber of Commerce La mission a débuté le 13 octobre 2025 par une séance de travail capitale entre Mame Rachel Pungu Luamba et le Dr. Guevara A. Yao, Vice-président en charge de l’Afrique au sein de la U.S. Chamber of Commerce International Affairs. Les échanges ont porté sur la relance de la collaboration entre l’ANAPI et la puissante Chambre de Commerce américaine, notamment, à travers la redynamisation d’un protocole d’accord existant entre les deux institutions. De manière concrète, les deux parties ont convenu de la mise en place, au sein de l’ANAPI, d’un « Desk des investisseurs américains ».
Ce guichet unique sera dédié à l’accueil, l’orientation et l’accompagnement sur mesure des opérateurs économiques des États-Unis désireux d’investir en RDC. Cette initiative marque une étape décisive dans le renforcement des partenariats économiques bilatéraux. Ouverture du premier Forum économique et d’investissements RDC USA Le 14 octobre 2025, s’est tenue à Washington la première édition du Forum économique et d’investissements RDC USA. L’événement était placé sous le haut patronage du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, représenté par Mme la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka. Dans son allocution d’ouverture, la Cheffe du Gouvernement a lancé un appel vibrant à la construction d’un partenariat économique durable, équitable et mutuellement bénéfique entre les deux nations. Mme la Directrice Générale de l’ANAPI a pris une part active à ce rendez-vous de haut niveau, qui a réuni des membres du Gouvernement congolais, des Gouverneurs de Provinces, des chefs d’entreprises, ainsi que des représentants d’institutions économiques américaines et congolaises. L’objectif principal était de renforcer les relations économiques bilatérales et stimuler les investissements directs américains en République Démocratique du Congo. Promotion des atouts de la RDC au Forum sur l’investissement et le business Poursuivant sa mission, Mme Rachel Pungu Luamba est intervenue, le 16 octobre 2025, au Forum sur les investissements et le business organisé par la CRDB Bank, première banque tanzanienne récemment implantée en RDC. Cet événement a rassemblé un parterre de décideurs de premier plan, incluant les Ministres des Finances de la région des Grands Lacs, le Ministre de la Communication et des Médias de la RDC, les Directeurs Généraux des Agences de Promotion des Investissements de la Tanzanie, du Burundi et de la RDC, ainsi que les Gouverneurs des Banques centrales des pays concernés. Les discussions se sont concentrées sur le développement des investissements régionaux et le rôle crucial de la CRDB Bank dans le financement des projets d’intégration économique. Intervenant lors d’un panel, Mme la Directrice Générale de l’ANAPI a exposé avec conviction les réformes entreprises par la RDC pour assainir et renforcer le climat des affaires. Elle a détaillé les avancées dans la simplification des procédures administratives et a présenté les o p p o r t u n i t é s d’ invest i ssement exceptionnelles offertes dans des secteurs porteurs tels que les infrastructures, l’agro-industrie, l’énergie et les mines. Pour illustrer le rôle déterminant de son agence, elle a souligné que l’implantation de la CRDB Bank en RDC avait bénéficié de l’accompagnement technique de l’ANAPI, une preuve tangible de l’efficacité de l’Agence dans la facilitation des investissements étrangers. Vers une nouvelle dynamique d’investissement A travers cette mission stratégique aux Etats-Unis, l’ANAPI confirme son engagement indéfectible à accompagner les investisseurs américains dans la découverte et la concrétisation de leurs projets en République Démocratique du Congo. Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la vision du Gouvernement congolais, portée par le Chef de l’État, visant à favoriser la création d’emplois, à stimuler la transformation locale des matières premières et à soutenir une croissance durable et inclusive, au seul bénéfice du peuple congolais. La Pros
Après trois jours de travaux intenses, le Forum Économique de Madimba s’est clôturé le 15 octobre sur une note de satisfaction générale, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de développement intégral pour ce vieux territoire du Kongo Central.
Organisé par l’ASBL Nsanda-Madimba, ce grand rendez-vous de réflexion locale s’est tenu autour du thème : « Enjeux et perspectives pour le décollage de Madimba ».
L’événement a réuni près de 150 participants, venus non seulement de Madimba, mais aussi de Kinshasa, du reste de la province du Kongo Central, d’autres provinces du pays et même de la diaspora, notamment d’Allemagne et du Canada.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Nestor Nsonsa, Administrateur du territoire de Madimba, a salué cette initiative citoyenne qu’il a qualifiée d’« historique, prophétique et spirituelle ». Il a exhorté les participants à promouvoir une vision collective et inclusive du développement, centrée sur le bien-être des générations futures.
Les travaux ont porté sur plusieurs axes prioritaires du développement local, dont l’agriculture et l’élevage, l’environnement et la santé, l’éducation et les infrastructures, l’emploi des jeunes et la lutte contre l’insécurité juvénile, les problèmes fonciers et la vente illégale des terres, ainsi que la mise en œuvre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).
Le forum a été enrichi par les interventions de plusieurs experts nationaux et internationaux, venus partager leur expérience et proposer des pistes concrètes de solutions.
Jean-Philippe Mukuaki, Coordinateur de la cellule de suivi du PDL-145T au ministère du Plan, a présenté les opportunités et défis de l’intégration du développement local dans le plan national, en mettant en exergue le cas de Madimba.
Professeur Val Masamba a insisté sur l’entrepreneuriat individuel et collectif comme moteur de transformation économique du territoire.
Ludovic Nsombi, expert logisticien, a évoqué le potentiel économique du bief navigable de la rivière Inkisi, véritable atout pour l’intégration économique.
Richard Ifulu a présenté les mécanismes d’accès aux financements internationaux pour les projets communautaires.
Dr Pierre Kalonji a exposé sur la reproduction assistée des espèces animales, une approche innovante pour revitaliser le secteur de l’élevage.
La présence continue de Monseigneur Jean-Crispin Kimbeni Ki Kanda, Évêque du diocèse de Kisantu, a donné au forum une dimension morale et spirituelle. Le prélat a encouragé les ressortissants de Madimba à faire preuve de solidarité, de foi et de responsabilité collective.
À l’issue des exposés, les participants ont été répartis en cinq commissions thématiques.
Chaque commission a formulé des propositions concrètes répondant aux besoins réels de la population. Parmi les résolutions phares, figure la création d’une bourse d’études pour les étudiants originaires de Madimba, en réponse au faible taux de présence de ces derniers dans les universités de la région d’Inkisi.
Lors de la cérémonie de clôture, le Professeur Félix Malanda, Président du Comité Directeur de l’ASBL Nsanda-Madimba, a salué la mobilisation exemplaire des participants et souligné la nécessité de passer de la parole aux actes.
« Ce premier forum doit marquer un tournant. Madimba doit désormais passer des paroles aux actes, dans un esprit d’unité, de rigueur et de suivi des engagements », a-t-il déclaré.
Les recommandations finales, couvrant les secteurs clés tels que les infrastructures, la gouvernance, l’agriculture, l’entrepreneuriat, la jeunesse et l’environnement, seront transmises aux autorités provinciales et nationales pour mise en œuvre et accompagnement institutionnel.
Le Forum Économique Nsanda-Madimba 2025 s’impose ainsi comme une étape fondatrice dans la quête du développement de ce territoire historique.
Les participants repartent avec une conviction commune : Madimba dispose de toutes les ressources humaines, naturelles et culturelles pour écrire une nouvelle page de son histoire, à condition que la volonté collective se traduise désormais en actions concrètes et mesurables.
Dans un contexte économique marqué par la réappréciation du franc congolais face au dollar, la question de la confiance en la monnaie nationale refait surface. L’Honorable Alain Lubamba wa Lubamba, Analyste et fin observateur des dynamiques économiques nationales, livre une analyse profonde sur les enjeux liés à la perception de la monnaie nationale, les responsabilités des institutions et les leviers possibles de redressement. « Un pays qui évalue tout en devises étrangères traverse une crise de confiance, mais ce n’est pas une fatalité », a-t-il affirmé dans cet entretien exclusif repris intégralement ci-dessous.
ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC L’HONORABLE LUBAMBA
La Prospérité : Honorable, comment interpréter la situation d’un pays où la population évalue son pouvoir d’achat non pas dans sa monnaie nationale, mais en devises étrangères comme le dollar ou l’euro ? Et surtout, que faut-il faire pour que les citoyens retrouvent confiance en leur propre monnaie, comme c’est le cas dans d’autres pays ?
Hon. Alain Lubamba : Ces deux questions touchent à des dimensions clés : la confiance dans la monnaie nationale, la souveraineté économique et la psychologie collective vis-a-vis de la monnaie nationale.
1. Généralement, lorsque la population évalue son pouvoir d’achat en devises étrangères, cela reflète une crise de confiance dans la monnaie nationale. Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène :
- Une inflation élevée ou instable qui fait perdre à la monnaie sa valeur et sa crédibilité ;
- Une dollarisation de fait ou officielle, comme c’est le cas en RDC depuis 2001 ;
- Un manque de stabilité macroéconomique, avec des politiques fiscales ou monétaires peu rigoureuses ;
- Une perception psychologiquement négative de la monnaie nationale, souvent liée à des périodes de crise.
2. Pour restaurer la confiance dans la monnaie nationale, il faut une action coordonnée sur trois plans :
a. Du côté du Gouvernement et de la Banque Centrale :
- Renforcer la stabilité macroéconomique et éviter les déficits ;
- Gérer prudemment les réserves en devises et limiter la création monétaire excessive ;
- Encourager la production locale pour réduire la dépendance aux importations ;
- Garantir l’indépendance de la Banque Centrale et publier des données économiques transparentes.
b. Du côté des leaders d’opinion :
- Valoriser l’usage du franc congolais dans les médias, les débats, les conférences ou autres rencontres publiques ;
- Lutter contre l’auto-dénigrement collectif, du genre : " on ne vaut rien", " notre monnaie ne sert à rien " ;
- Sensibiliser et encourager les jeunes et les influenceurs à adopter un discours positif, mais lucide sur la monnaie nationale.
- Former les vendeurs et vendeuses des marchés à la gestion de leurs petits commerces en monnaie nationale.
c. Du côté de la population :
- Mieux comprendre le rôle de la monnaie et sa relation avec la souveraineté ;
- Associer le franc congolais à la fierté comme c'est le cas pour notre équipe nationale de football, les Léopards.
En quelques mots, un pays qui pense et agit en devises étrangères traverse une crise de confiance. Mais ce n’est pas une fatalité. D’autres nations s’en sont sorties. Si vous le souhaitez, je peux vous donner des exemples concrets.
Oui, justement, pouvez-vous nous citer des exemples de pays qui ont connu la perte de confiance en leur monnaie, mais qui ont réussi à renverser la tendance ?
Avec plaisir. Voici trois cas emblématiques :
1. L’Allemagne
Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne a connu une hyperinflation extrême. Le mark ne valait plus rien. En 1924, une nouvelle monnaie est introduite : le Rentenmark, suivi du Reichsmark.
Mais c’est après 1945, avec le Deutsche Mark, associé à une forte Banque centrale (la Bundesbank) et au plan Marshall, que la population retrouve confiance.
Le Deutsche Mark devient un symbole de prospérité nationale.
2. Le Pérou (années 1980–90)
L’inflation atteint 7 500 %. Le sol est abandonné au profit du dollar. En 1991, sous Fujimori, le nuevo sol est introduit.
Des politiques strictes et une Banque centrale indépendante rétablissent la stabilité.
Comme résultat : le sol retrouve de la valeur. La population recommence à l’utiliser.
3. La Turquie (années 1990–2005)
La livre turque perd toute crédibilité, atteignant 1 000 000 unités par billet.
En 2005, l’État supprime six zéros pour créer la nouvelle livre turque, avec une campagne de communication et des réformes économiques.
Comme résultat : la monnaie retrouve une certaine stabilité, même si des défis persistent.
Quelles leçons retenir au regard de ces 3 exemples :
- Une réforme monétaire doit être accompagnée de politiques cohérentes ;
- La communication publique est essentielle ;
- Une monnaie stable peut devenir un symbole de souveraineté nationale ;
- La Banque centrale doit être indépendante et crédible.
Depuis quelques semaines, le franc congolais s’apprécie face au dollar. Pourtant, les prix restent élevés et la population peine à ressentir cette évolution dans son quotidien. Quel est votre message aux autorités, aux acteurs économiques et aux citoyens ?
L’appréciation du franc congolais est une avancée encourageante. Mais si elle ne se traduit pas par une amélioration concrète du pouvoir d’achat, elle risque d’être perçue comme une illusion. L'implication de tous est indispensable.
■À LA BANQUE CENTRALE :
-Bravo pour les efforts fournis. Mais il faut communiquer davantage à travers divers canaux pour expliquer cette évolution ;
- Avec le concours du gouvernement, mettez en place des mécanismes de régulation des prix, pour que cette appréciation profite réellement aux citoyens ;
- Renforcez les liens entre la monnaie nationale et les outils numériques (M-Pesa, Airtemoney, Afrimoney, Orangemoney) pour faciliter son utilisation quotidienne.
■ AUX OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES :
- Ajuster les prix en fonction du taux de change officiel est une responsabilité patriotique ;
- Une économie moins dollarisée est plus stable et protège vos marges à long terme.
■ AUX LEADERS RELIGIEUX :
- Montrez l’exemple en acceptant les dons et offrandes en franc congolais ;
- Enseignez que croire en sa monnaie, c’est croire en son pays.
■ AUX LEADERS POLITIQUES & SOCIÉTÉ CIVILE :
- Sensibilisez vos membres sur l'importance de la monnaie nationale ;
- Luttez contre la spéculation ;
- Encouragez l’éducation économique et le commerce local en monnaie nationale jusqu'en milieu rural.
■À LA POPULATION CONGOLAISE :
- Vous avez raison d’être prudents. Mais reconstruire une nation commence aussi par la confiance ;
- Utilisez le franc congolais est un acte de patriotisme économique ;
- Exigez la transparence sur les taux de change publié par la Banque Centrale du Congo, l'affichage des prix en franc congolais, et faites entendre votre voix.
L’exemple inspirante est celle de la Corée du Sud en 1997 en ce qui concerne le patriotisme et la mobilisation populaire
En 1998, en pleine crise financière, la Corée du Sud a lancé un appel national : les citoyens ont offert au gouvernement plus de 226 tonnes d’or (bijoux, montres, lingots,...) soit près de 2 milliards de dollars, pour rembourser la dette du pays.
Comme résultat : la monnaie sud-coréenne, le won a retrouvé sa stabilité, appuyée par une résilience collective et une mobilisation nationale historique.
Ce modèle montre que la monnaie n’est pas qu’un outil économique, c’est un symbole d’unité, de confiance et de souveraineté.
Honorable, quel est votre mot de la fin ?
Je remercie sincèrement les autorités monétaires pour les efforts en cours.
Mais j’insiste sur un point : une monnaie forte ne suffit pas. Il faut qu’elle soit utile, crédible et respectée dans la vie quotidienne. Cela demande une implication collective, une vision politique claire et une adhésion citoyenne durable.
Je soutiens sans réserve les réformes amorcées par le gouvernement et la Banque Centrale du Congo. C’est maintenant que se joue la crédibilité de notre système monétaire… et donc de notre Etat.
Dans un communiqué officiel signé par son Premier Vice-Gouverneur, Dieudonné Fikiri Alimasi, la Banque Centrale du Congo (BCC) monte au créneau pour mettre fin aux pratiques déloyales qui gangrènent le marché des changes. Profitant de l'appréciation récente du franc congolais, certains bureaux de change et cambistes manuels s'adonnent à des manœuvres spéculatives, forçant l'Institut d'Emission à annoncer un tour de vis réglementaire et des sanctions exemplaires.
Dans son avis au public, la BCC dresse un constat alarmant. Plusieurs bureaux de change et cambistes manuels sont accusés de violer ouvertement la réglementation en vigueur. Les griefs sont précis et graves :
- Disparité des taux : Application de taux de change très variables d'un opérateur à l'autre, créant la confusion chez le public.
- Elargissement des spreads : Augmentation abusive de l'écart entre le cours acheteur et le cours vendeur, au détriment des clients.
- Affichage de taux spéculatifs : Publication de taux de change totalement déconnectés des réalités du marché interbancaire et du taux indicatif de la BCC, dans le seul but de maximiser les profits de manière illicite.
- Violation de l'interdiction d'affichage public : Exposition des taux à l'extérieur des bureaux, sur la place publique, une pratique formellement interdite.
Ces agissements contreviennent directement à l'instruction administrative n°007 (modification n°3) de 2023, qui réglemente l'activité de change manuel en République Démocratique du Congo. La BCC rappelle qu'elle est la garante du bon fonctionnement et de la transparence de ce marché vital pour l'économie.
Contrôles renforcés et sanctions sévères
Face à cette situation qui perturbe le fonctionnement normal du marché, la Banque Centrale a décidé de passer à la vitesse supérieure. Après une campagne de vulgarisation de ladite instruction menée en mai 2024, l'heure n'est plus à la sensibilisation mais à la répression.
Le Premier Vice-Gouverneur, Dieudonné Fikiri Alimasi, annonce ainsi que "les services compétents se déploieront davantage en vue de procéder au contrôle sur place". Ces inspections inopinées auront pour objectif de s'assurer du respect scrupuleux de la réglementation par tous les acteurs.
La menace est claire et sans équivoque pour les contrevenants. La BCC prévient que des "sanctions disciplinaires" seront suggérées à l'encontre des opérateurs pris en faute. Ces sanctions pourront aller jusqu'au retrait pur et simple de l'agrément, une mesure radicale qui signifierait la fin de l'activité pour les bureaux de change et cambistes concernés. C'est un message fort envoyé à la corporation: la spéculation ne sera plus tolérée.
Appel à la vigilance du public
Au-delà de la mise en garde adressée aux professionnels, la Banque Centrale du Congo saisit cette occasion pour renouveler son appel au grand public. Elle invite instamment les citoyens à faire preuve de la plus grande prudence et à ne réaliser leurs opérations d'achat ou de vente de devises uniquement auprès des guichets des banques commerciales et des bureaux de change agréés.
Pour aider les usagers à distinguer les opérateurs légaux des réseaux informels ou spéculatifs, la BCC rappelle que la liste complète et à jour de tous les bureaux de change agréés est disponible et consultable à tout moment sur ses plateformes numériques.
Cette offensive de la BCC vise à restaurer l'ordre et la transparence, à protéger le consommateur et à consolider la stabilité du franc congolais, un enjeu majeur pour le pouvoir d'achat de millions de Congolais. La fin de la récréation a bel et bien sonné pour les spéculateurs.
Le forum économique de Washington débuté mardi 14 octobre, s’achève, aujourd’hui mercredi 15 octobre. Il a été question d’attirer les investisseurs américains sur les opportunités d’investissements qu’offre la RDC dans divers secteurs. Ce forum économique entre la République Démocratique du Congo et les Etats-Unis, le premier en genre, a été conjointement organisé par la RDC et les USA représentés respectivement, par la Première ministre, Judith Suminwa et par le secrétaire d’Etat Marco Rubio.
Si les engagements pris lors de ce forum se concrétisent, ils pourraient marquer un tournant dans les relations économiques entre la RDC et les Etats-Unis. Pour Kinshasa, c’est une opportunité unique de s’imposer comme un acteur clé dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des minerais stratégiques, tout en plaçant le pays sur la voie d’un développement plus inclusif et durable.
Dans son discours d’ouverture, Judith Suminwa a rappelé que ce partenariat bilatéral s’inscrit dans une vision de paix et de développement portée conjointement par le Président Félix Tshisekedi et son homologue américain, Donald Trump. La cheffe du gouvernement a mis l’accent sur la "diversification de l’économie" congolaise comme objectif principal de cette coopération renouvelée.
Elle a aussi rassuré les investisseurs américains sur les garanties offertes par le nouveau Code des investissements de la RDC, évoquant un cadre attractif, renforcé pour sécuriser les capitaux étrangers. Les organisateurs ont structuré les échanges autour de huit grands thèmes, regroupés par affinités, afin d’apporter un éclairage précis aux opérateurs économiques américains. Les secteurs minier, énergétique et infrastructurel figurent au cœur des discussions.
Particulièrement attendue, la question des ressources stratégiques, cuivre, cobalt, lithium… est l’un des axes majeurs de ce forum. Alors que ces minerais sont devenus essentiels à la transition énergétique mondiale, les Etats-Unis cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine, dominante dans ce secteur.
Plusieurs mémorandums d’entente devraient être signés à l’issue du forum, pour un montant estimé à plusieurs milliards de dollars. Washington insiste toutefois sur la nécessité d'une transparence accrue et d’une meilleure gouvernance dans les affaires publiques. Kinshasa, de son côté, espère capitaliser sur ce partenariat pour diversifier ses alliances économiques, encore très marquées par l’influence chinoise.
(Par Me Magalie Dosi Kisansa, Présidente a.i de la DCU, Dynamique Congo Uni)
La récente appréciation du franc congolais, qui est passé d’environ 2 800 FC pour 1 USD à 2 000 FC pour 1 USD en moins d’un mois, illustre l’importance du rôle actif de notre Banque centrale, sous la direction du gouverneur actuel.
Cette hausse rapide n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’interventions ciblées de la Banque centrale pour stabiliser notre monnaie et soutenir la politique monétaire, tout en maintenant un équilibre entre croissance économique et maîtrise de l’inflation. L’assouplissement du taux directeur, décidé récemment, montre la volonté de la BCC d’accompagner l’économie nationale tout en consolidant la confiance dans le franc congolais.
Je tiens à saluer les efforts constants de la Banque centrale pour préserver la stabilité de notre monnaie et renforcer la confiance des citoyens et investisseurs.
Cependant, il faut garder à l’esprit que sans diversification économique, l’appréciation du franc congolais et la politique monétaire active restent fragiles et temporaires. Pour que la croissance économique et la maîtrise de l’inflation se combinent efficacement, il est indispensable de bâtir une économie plus résiliente, plus variée et moins dépendante des exportations minières.
En tant que Présidente Nationale a.i de la DCU, je réaffirme mon engagement à encourager des politiques économiques qui renforcent notre souveraineté et la prospérité durable de la RDC.
Ensemble, continuons à bâtir une RDC plus stable et prospère.
Conformément aux engagements du Gouvernement, dirigé par la Première ministre Judith Suminwa, sur la mise en application du 5ème pilier du programme quinquennal du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Vice-premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, s'active dans la résolution des revendications sociales de différentes couches socioprofessionnelles, pour préserver la paix sociale.
C'est dans cette optique que le VPM Adolphe Muzito a accordé une oreille attentive, ce mardi, aux délégués de l'intersyndicale du ministère de Formation professionnelle, venus présenter le tableau de la prise en charge du personnel de ce secteur. Accompagné du vice-ministre du Budget Elysé Bokumwana, Adolphe Muzito a réservé une réponse positive aux délégués de l'intersyndicale, qui ont exprimé un soulagement en ce qui concerne le début de résolution de leurs préoccupations salariales.
Selon l'inspecteur Milindi Landry, porte-parole de l'intersyndicale, "le Vice-premier ministre du Budget n'a pas laissé le secteur de la Formation professionnelle sans solution, malgré la difficulté de la trésorerie." L'inspecteur a noté avec satisfaction qu'il y a une enveloppe qui a été allouée pour la paie complémentaire dans le secteur de la Formation professionnelle. "L'enveloppe pour laquelle l'intersyndicale a sollicité qu'elle soit intégrée dans l'état liquidatif normal", indique Milindi Landry, qui ajoute que "le Vice-premier ministre a donné la ligne de conduite et a rassuré de son accompagnement, tout en respectant le principe du budget." Le porte-parole de l'intersyndicale de la Formation professionnelle, qui a plaidé pour l'amélioration de la situation sociale et salariale des inspecteurs formateurs du ministère de la Formation professionnelle, a reconnu qu'un "travail est en train d'être fait" pour plus d'amélioration de la situation de paie. Il a salué l'implication du Vice-premier ministre Adolphe Muzito.
Bien avant cette rencontre significative, le VPM Adolphe Muzito a procédé à un exercice similaire avec un collectif des anciens députés provinciaux, venus, eux aussi, plaider pour le paiement des arriérés de leurs émoluments. Réunis en collectif, ces anciens députés provinciaux de la législature 2018- 2023, ont fait part au Vice-premier ministre de l'ensemble de leurs revendications. Parmi leurs doléances figurent "le paiement des 10 mois d'arriérés de salaire, les indemnités de sortie et les frais d'installation", a déclaré Joseph Magbaka, porte-parole du collectif de ces anciens élus.
À en croire ces anciens élus provinciaux, pour ce qui est des frais d'installation, la situation litigieuse a perduré toute la législature. "C'est depuis 2019 que nous avons commencé la législature et on n'a pas reçu les frais d'installation. C'est comme ça que nous sommes venus rencontrer le Vice-premier ministre, pour qu'il décante ces trois problématiques", a indiqué Joseph Magbaka.
Le Vice-premier ministre Adolphe Muzito a promis à ses hôtes de suivre de près le dossier de leurs revendications, à la grande satisfaction de ces anciens élus.
L’implication du VPM Adolphe Muzito dans la résolution des revendications sociales traduit son engagement à respecter, avec détermination et sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, l’instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, appelant les membres du Gouvernement à évaluer les engagements pris envers les partenaires sociaux et à trouver des solutions pour préserver la paix sociale.
En visite dans la ville de Boma ce mercredi 1er octobre 2025, dans le cadre de son itinérance dans la province du Kongo Central, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a annoncé des mesures fortes pour la relance du port international de Boma, autrefois poumon économique de la RDC.
Les plus pertinentes et vitales mesures se résument notamment à travers:
le retour des services portuaires, conformément aux recommandations du Chef de l’Etat ;
la signature prochaine des décrets nécessaires pour concrétiser cette relance ;
et le dialogue annoncé avec les partenaires privés, notamment du secteur brassicole, en vue de la réouverture des usines à l’arrêt comme Bralima.
Dans son mot de remerciement à la population bomatracienne, le Maire par intérim, Me Claudelle Phemba, a salué la maturité, la discipline et le sens du civisme de la part de ses administrés qui se sont autant mobilisés pour réserver «un accueil exemplaire» à Judith Suminwa, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement. A l’en croire, ces trois vertus ont ainsi honoré la ville et renforcé l’image d’un « Boma uni, digne et résolument tourné vers l’avenir ».
Plusieurs engagements ont été consignés dans le cahier des charges porté par le Maire a.i à la Cheffe du Gouvernement en vue de répondre aux préoccupations urgentes de la population bomatracienne notamment : la signature d’un décret autorisant l’importation et le déchargement au Port de Boma, des véhicules usagés ; le bétonnage de 3 kilomètres de la route entrée Kikuku-Bralima ; le curage de la rivière Kalamu ; et la construction du Stade Sokol, qui est un symbole de fierté pour la jeunesse ainsi que toute la population de cette ville historique.
Pour Me Claudelle Phemba, autorité urbaine, ces promesses ne sont pas de simples annonces, «elles sont les fondations d’un nouveau départ pour la ville de Boma». Un renouveau qui tire son fondement dans l’engagement collectif, la dignité et la foi des bomatraciens en leur ville.
Il sied de noter que la visite de la Première Ministre marque un tournant décisif pour la ville portuaire et historique de Boma en vue de relancer son activité économique. Les engagements fermes pris par la Cheffe du Gouvernement répondent à un seul objectif : ‘’redonner à Boma son rôle stratégique dans l’économie nationale et créer des emplois locaux’’.
Dans le cadre de la vision de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, telle qu’endossée par le Gouvernement central, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, le Vice-premier Ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, a donné son accord pour accompagner techniquement la ville de Kinshasa dans la mise en place d’un cadre budgétaire conforme aux standards nationaux.
L’annonce a été faite par Jésus-Noël Sheke, ministre provincial du Budget, Plan, Emploi et Tourisme de Kinshasa, à l’issue de l'audience que lui a accordée le VPM du Budget, Adolphe Muzito, accompagné du vice-ministre Elysé Bokumwana, ce mercredi 1er octobre 2025, au Centre financier de Kinshasa.
«Nous sommes venus solliciter un accompagnement technique de Son Excellence et des services de son ministère, pour permettre à la ville de Kinshasa de se doter d’un cadre budgétaire normalisé», a déclaré Jésus-Noël Sheke. Il a rappelé que depuis le lancement de la décentralisation en 2008, ‘’les provinces peinent à mettre en place des cadres de gestion budgétaire conformes aux standards des finances publiques’’.
Selon lui, cette volonté politiquement soutenue au niveau national s’est matérialisée par l’engagement du Vice-premier ministre, pour matérialiser la vision du Président de la République, sous la coordination de la Première ministre.
«Nous sommes heureux d’annoncer aux Kinois que le Vice-Premier ministre a accepté d’impliquer les services du Budget pour accompagner techniquement la ville», a-t-il précisé. A en croire le numéro un du Budget de la ville de Kinshasa, la régularité de la rétrocession a également été abordée. « Nous avons sollicité des assurances sur l’enveloppe retenue pour la ville de Kinshasa dans le budget 2026, et plaidé pour la régularité de la rétrocession ; surtout que Kinshasa a un statut spécial », a souligné le ministre provincial, rappelant qu'«un Congolais sur cinq habite à Kinshasa.»
Abordant les charges actuelles de la capitale, Jésus-Noël Sheke a indiqué que Kinshasa a besoin de « plus ou moins 45 millions de dollars par mois » pour l’assainissement, la collecte et l’entreposage des déchets ainsi que la mobilité urbaine.
«Nous demandons que cette enveloppe soit revue à la hausse et que sa régularité soit assurée», a-t-il insisté. Il a également annoncé une requête supplémentaire pour la modernisation de la gestion publique. «Nous avons sollicité un appui financier de plus ou moins 98 millions de dollars, pour financer la première phase du plan de numérisation de la gestion informatisée de la ville», a indiqué Jésus-Noël Sheke. Un cadre budgétaire normalisé permet aux institutions publiques de planifier, exécuter et contrôler leurs finances selon des règles uniformisées. Il définit les prévisions des recettes, les priorités des dépenses, les mécanismes de contrôle et de reddition des comptes, afin de garantir la transparence, la traçabilité et la soutenabilité des finances publiques.
L'affirmation est de Bamada.net sous le titre *"Le Congo ne vendra pas ses ressources minérales aux États-Unis, déclare le président FATSHI"* paru le 23 septembre 2025 avec pour source identifiée Reuters
Selon l'auteur, « Malgré son soutien à la médiation américaine, cela ne signifie pas que nous allons vendre aux enchères nos ressources minérales », a déclaré Tshisekedi aux journalistes à New York. « Nous allons, dans le cadre de ce partenariat, travailler au développement des secteurs miniers, au développement de la chaîne de valeur, au développement des infrastructures avec un accent particulier sur l’énergie », a-t-il déclaré. Tshisekedi a indiqué que le pays avait signé un partenariat stratégique avec la Chine. « Aujourd’hui, nous négocions un partenariat similaire avec les États-Unis. Nous espérons le mener à bien », a-t-il déclaré. L'auteur souligne que "l’Administration Trump s’est déclarée désireuse de mettre fin aux combats qui ont fait des milliers de morts cette année et d’attirer des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans une région riche en tantale, or, cobalt, cuivre et lithium. La date limite pour la mise en œuvre d’une partie de l’accord américain est ce mois-ci".
Ils se comptent par les doigts de la main
Ainsi, l'information principale est que Félix Tshisekedi s'est appuyé sur le contrat sino-congolais pour faire valoir le deal minier avec les Américains. Il est effectivement établi que c'est au travers du contrat sino-congolais que la RDC se dote depuis 2008 d'infrastructures économiques et sociales dans plusieurs domaines, entre autres les voies de communication, la santé, l'éducation, l'eau, l'électricité etc. Aujourd'hui, par exemple, c'est par contrat amendé via l'Avenant n°5 en 2024 que le Congo a ses premières rocades à Kinshasa.
C'est vrai qu'en 2007, lors de la présentation de ce programme au Congrès réunissant l'Assemblée nationale et le Sénat, Joseph Kabila avait convié les autres partenaires à s'en inspirer dans l'objectif bien précis de booster la reconstruction nationale. Hélas ! pour des raisons plutôt politiciennes que politiques, la formule "minerais en contrepartie des infrastructures" avait été combattue par les partenaires extérieurs Occidentaux.
On se rappelle de la campagne entreprise contre ce contrat par la Belgique. Son ministre des Affaires étrangères Karel de Gutch s'était personnellement rendu à Beijing pour dissuader la Chine d'accepter ce type de troc "interdit" dans les systèmes économiques modernes.
On se rappelle également de la campagne menée par l'IGF sous la gestion de Jules Alingete, mis entre 2021 et 2023 sous pression américaine pour le casser. Preuve qu’entre 2007 et 2023, Américains et Européens n'en voulaient pas !
Le constat fait par des observateurs pragmatiques est que tout en poussant Félix Tshisekedi à tourner le dos aux Chinois, les Occidentaux ne lui ont pas apporté des solutions pragmatiques.
Sous son premier mandat, il a reçu soit au pays, soit à l'étranger des investisseurs américains et européens. Rebelote depuis son second mandat : ils se comptent par les doigts de la main, ceux des investisseurs occidentaux à se manifester. En témoignent les zones économiques spéciales. Elles ont un taux de remplissage qui ne dépassent pas 25 %.
Choisir entre le peu qu'on vous donne et le trop qu'on vous promet
Les Congolais ont été habitués à des entreprises économiques et, à la fois, ‘’sociales’’. Les grosses unités industrielles héritées de la colonisation fonctionnaient ainsi. Aux côtés de la production industrielle, il y avait des cités résidentielles, des écoles, des centres médicaux, des marchés, des aires sportives, des centres culturels, des routes de desserte agricole, etc.
C'est ce qui faisait la force de la Gécamines (UMHK) au Katanga, de la Miba au Kasaï, des Plantations Unilever au Kwilu, de la Cimenterie de Lukala au Kongo Central etc. jusqu'à ce que vienne l'estocade avec le fameux PAS (Programle d'Ajustement Structurel) qui s'est révélé globalement catastrophique pour les économies des pays en voie de développement.
Le binôme "Entreprise-Cité résidentielle" n'a pas été totalement éliminé. La formule "Ressources naturelles en contrepartie des infrastructures de base" est tout ce qu'il y a d'incontournable, surtout pour des États comme la RDC *plus à construire qu'à reconstruire*, des États qui, à défaut d'avoir du liquide pour financer leurs infrastructures, ont des minéraux, des végétaux, des hydrocarbures etc. qui intéressent des preneurs.
Pari pris et relevé par la Chine en s'intéressant aux minerais de la RDC "mis en jachères" par les Occidentaux dans la foulée de la Perestroïka.
Et comme l'affirment les connaisseurs, les Américains et les Européens ont exploité de façon industrielle les minerais congolais entre 1925 et 1990, tandis que les Chinois n'y opèrent que depuis 2015, avec la *première cathode de cuivre produite par la SICOMINES S.A. (SCM)*, sept ans après le démarrage du financement des premières infrastructures en 2008.
Tous les observateurs le savent : la Chine détient à elle seule 60 % de l'exploitation minière dans l'ensemble du Katanga.
Pourquoi et comment ? Aucune preuve ne pourra être produite du refus des autorités congolaises de ces 25 dernières années d'accorder des permis d'exploration ou d'exploitation des minerais du Congo aux investisseurs Occidentaux.
Si on peut reprocher au régime Kabila d'avoir ouvert les mines congolaises aux Chinois - encore que la formule "Minerais en contrepartie des Infrastructures" avait été proposée initialement à l'axe Bruxelles-Washington qui n'en avait pas voulu, peut-on reprocher au régime Tshisekedi d'avoir éconduit un seul investisseur Occidental ? Au contraire !
Au cours de ces sept années de son mandat, le Président de la République n'a eu de cesse de multiplier des initiatives pour s'attirer la sympathie des opérateurs américains et européens, tous domaines confondus.
Hélas, ils ne viennent ; continuant d'hésiter pour mille et une raisons.
La morale à tirer est que le chef de l'État est appelé à choisir entre le peu qu'on lui donne (peut-être les Chinois) et le trop qu'on lui promet (certainement par les Occidentaux). Entre-temps, c'est grâce à ce peu-là qu'on peut avoir des réalisations visibles que le trop avec ses réalisations en mirages ! C'est par ce peu-là qu'on peut brandir un bilan...
Si le Vice-premier ministre, ministre chargé du Budget, Adolphe Muzito, semble gagner son pari d’augmenter le budget de l’Etat pour l’exercice 2020, le plus dur est à venir pace qu’il faut trouver cet argent. Cet avant-projet de loi de finances qui a été adopté vendredi 12 septembre dernier au Conseil des ministres est fixé à 20,3 milliards USD.
Equilibrée en recettes et en dépenses, cette loi des finances enregistre une hausse de 14,8% par rapport à la loi de finances rectificative de 2025. L’un des principaux objectifs est de doubler les recettes courantes de l’Etat d’ici 2028.
Le Gouvernement prévoit ainsi de les faire passer de 8,5 milliards USD en 2023 à 17 milliards USD en 2028, échéance qui coïncidera avec la fin du deuxième quinquennat présidentiel. Pour atteindre ce cap, l’exécutif entend appliquer une stratégie ambitieuse de mobilisation et de réformes dans le secteur des finances publiques, avec une pression fiscale projetée à 12,6 %.
Les indicateurs macroéconomiques retenus pour l’année 2026 se présentent comme suit : une croissance économique attendue à 5,3%, un taux d’inflation moyenne estimé à 7,1%, un taux de change projeté à 2 900,3 FC pour 1 USD, un PIB nominal évalué à 92,7 milliards USD et une pression fiscale fixée à 12,6%.
Selon Adolphe Muzito, les mesures fiscales, douanières et non fiscales contenues dans ce projet seront renforcées par un Plan stratégique de mobilisation des ressources de l’Etat, élaboré en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI).
Cet avant-projet de loi de finances est présenté comme une étape déterminante dans la politique de bonne gouvernance et de développement économique engagée par le Gouvernement congolais.
Cependant, tout se joue au niveau de l’orthodoxie financière dans ce pays où les détournements se chiffrent en termes de plusieurs millions de dollars. Au moins on peut espérer depuis le retour de 19 millions de Constant Mutamba dans le Trésor public qu’il en sera désormais ainsi.
En outre, l’activisme de la Cellule nationale des renseignements financiers à dénicher partout les comptes publics tripotés, permettra d’atteindre les objectifs assignés dans ce budget. Tout est donc mis en œuvre pour doter la République d’un budget attendu par tout le monde.
Au terme du dernier Conseil des Ministres, tenu le vendredi 12 septembre 2025, l’avant-projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2026 vient d’être arrêté à 20,3 milliards USD. Ce chiffre, qui suscite interrogations et attentes au sein de l’opinion publique, traduit la volonté du Gouvernement de doter la République Démocratique du Congo de moyens accrus pour financer son développement. Mais derrière cette ambition se cache un défi colossal : celui de mobiliser des recettes suffisantes dans un contexte économique encore marqué par des incertitudes. Placé en première ligne, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a appelé les régies financières à « mouiller le maillot », comme à l’accoutumée, pour relever ce pari national. Par ailleurs, pour cette année, le Ministre des Finances fait passer les assignations budgétaires de 9,8 milliards à 12 milliards USD.
Un budget ambitieux, des attentes fortes
Selon les projections, l’augmentation du budget repose en grande partie sur la mobilisation des ressources propres, principales composantes des recettes publiques, renforcées par l’apport des financements extérieurs. Ainsi, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD), toutes sous la tutelle du Ministère des Finances, se trouvent au cœur du dispositif.
Pour Doudou Fwamba, l’enjeu dépasse le simple exercice comptable : « La mobilisation des recettes constitue non seulement une exigence budgétaire, mais également un levier de croissance économique et de création d’externalités positives pour le pays », rapporte des sources proches de l’argentier national.
Autrement dit, la discipline fiscale, la rigueur dans la gouvernance et l’engagement des régies financières sont des conditions sine qua non pour atteindre l’objectif fixé.
Des résultats encourageants, mais un gap à combler
Les données enregistrées au cours des huit premiers mois de 2025 témoignent d’un effort soutenu. En août dernier, les recettes collectées se sont chiffrées à 1.955,6 milliards CDF, soit 103 % des prévisions mensuelles. Cumulées de janvier à août, elles atteignent 18.110,5 milliards CDF, représentant 97,8 % des prévisions pour cette période et 63,9 % des prévisions budgétaires annuelles fixées à 28.350 milliards CDF.
Comparées aux performances de 2024, ces recettes affichent une progression nominale de 8 %, preuve que les régies financières ont consolidé leurs mécanismes de collecte. Toutefois, le chemin reste long : d’ici à fin décembre, le gap à couvrir s’élève encore à 10.239,7 milliards CDF. Ce montant se répartit entre la DGDA (2.354,9 milliards), la DGI (5.782,5 milliards) et la DGRAD (2.102,3 milliards).
Des réformes pour renforcer la mobilisation
Pour répondre à ce défi, plusieurs réformes ont été engagées. Parmi elles, l’accélération du système de facturation normalisée, la télédéclaration de la TVA dans les structures opérationnelles de la DGI, la simplification et la digitalisation des procédures, ainsi que le renforcement de la performance des régies financières.
S’y ajoutent la fiscalisation des placements extérieurs des banques commerciales et la réforme sur l’intangibilité des dividendes de l’État dans les entreprises en joint-ventures.
Ces mesures, qui s’inscrivent dans la continuité des réformes budgétaires et fiscales, visent à accroître l’efficacité de la collecte, à sécuriser les recettes et à garantir une transparence accrue dans la gestion des finances publiques.
L’engagement du Ministre des Finances
Au-delà des chiffres et des mesures techniques, le message du Ministre des Finances est clair : il faut accélérer les réformes, moderniser les outils et consolider la discipline budgétaire. Doudou Fwamba réaffirme ainsi son engagement à « doter la République d’un système fiscal et financier capable de soutenir durablement son développement ».
Cette détermination s’aligne avec la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui fait de la stabilité macroéconomique, de la transparence et de la bonne gouvernance des finances publiques les leviers essentiels pour projeter la RDC vers l’émergence.
A l’approche de la clôture de l’exercice 2025 et dans la perspective de l’année budgétaire 2026, le pays retient son souffle. Les régies financières sont placées devant leurs responsabilités : transformer l’ambition en réalité et contribuer à écrire une nouvelle page de la marche vers le développement.