Tribune de Maitre Kiyombo Makonga Janvier Lemere, Avocat au barreau du Haut-Katanga et Doctorant en droit public de l’université de Lubumbashi
Au-delà des irrégularités dénoncées dans le légendaire procès le Ministère public C/l’honorable Mat...
A trois semaines des fêtes de fin d’année, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, a échangé, le jeudi 5 décembre, dans son cabinet, avec les représentants de gros importateurs, conduits par Laurent Yogo, chef du Département en charge des questions juridiques et sociales à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
C’est dans le souci de voir les Kinois, en particulier, et les Congolais, en général, fêter dans de bonnes conditions lors des fêtes de fin d’année, comme le souhaite le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, que le patron de l’Economie Nationale voulait s’assurer, auprès de gros importateurs, de la quantité des stocks des vivres dont ils disposent dans leurs entrepôts pendant cette période où la demande augmente sur les marchés.
Répondant aux préoccupations du Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie nationale, les représentants de Socimex, Mondiale Food, AfriFood, Sodeco, Beltexco… ont tous promis que leurs sociétés disposent d’importants stocks pouvant permettre à la population congolaise à passer les festivités de fin d’année sans inquiétude et à continuer à s’approvisionner avec le même rythme pendant tout le premier trimestre de l’année 2025.
Parlant au nom des importateurs, John Mwenda, le DG de la société Cowbell, a eu des propos rassurants : «Nous avons fait savoir au Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, et l’ensemble du Gouvernement que tous les importateurs représentés lors de cette réunion, ont des stocks importants dans leurs entrepôts.
En ce qui nous concerne Cowbell, nous avons en permanence minimum trois mois des stocks dans nos entrepôts à Kinshasa, à Lubumbashi, à Goma, à Mbuji-Mayi, à Kananga. Et c'est la même chose pour les autres importateurs».
Et de poursuivre : «Nous avons travaillé avec le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie Nationale, sur la baisse des prix de quelques produits de première nécessité. C’est dans ce cadre que plusieurs mesures ont été prises au niveau du Gouvernement, avec à la clé, un Décret signé par la Première Ministre, qui est déjà en application au niveau de la douane et dont les effets vont commencer à porter leurs fruits à partir de mardi de la semaine où le VPM sera lui-même sur le terrain pour s'assurer de l'effectivité de la baisse des prix».
Revenant sur le Décret signé le 19 septembre par la Première ministre, Judith Suminwa, portant suspension de la perception de la TVA et rabattement des taux des droits ; taxes et redevances sur les produits alimentaires de première nécessité, le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, a rassuré ses interlocuteurs que « les réformes engagées vont se poursuive et que, certaines parmi elles, seront pérennisées ».
«J'ai déjà annoncé à certains parmi vous que nous allons intensifier des efforts de manière à alléger votre travail », a-t-il poursuivi. Et de conclure : «Nous allons poursuivre des réformes par rapport à tout ce qui touche les éléments des coûts, parce que la bataille du pouvoir d'achat ne se gagne pas en un seul jour ; elle se gagne dans la durée».
Le Patron de l’Economie Nationale a clôturé la réunion en annonçant la tournée qu’il va effectuer au début de la semaine prochaine dans quelques entrepôts à Kinshasa pour se rendre compte qu’il y a suffisamment des stocks et que le Décret de la Première ministre produit déjà des effets.
La Direction Générale des Impôts (DGI) a atteint et dépassé les assignations pour l’exercice 2024. Une performance remarquable dans l’histoire du fisc congolais. La DGI devrait mobiliser 14.016.683.713,00 de francs congolais cette année. Une agréable surprise, elle a collecté 14.394.468.557.095,40 FC soit 102,70 % des réalisations en novembre. Les recettes de décembre constituent un bonus pour le Gouvernement. Du jamais vu en RDC.
L’arrivée du Directeur Général Barnabé Muakadi Muamba à la tête de cette régie financière en 2020, a tout changé. Une vraie révolution dans la mobilisation des recettes, toujours croissantes. Les statistiques explosent depuis quatre ans. La DGI est devenue la mère nourricière de la République. Elle mobilise chaque année plus ou moins la moitié des recettes du budget de l’Etat.
Au lieu d’encourager les résultats, les obscurantistes les combattent
La RDC est-elle maudite ? Tout ce qui marche subit des pesanteurs et est ramené vers le bas. Telle est la propension dans tous les secteurs. Les prouesses réalisées par la DGI ne sont pas appréciées par tous. La grande majorité des contribuables et des citoyens les saluent tandis que les obscurantistes les combattent. Les politiciens véreux et les réseaux maffieux ne voient que leurs intérêts mesquins.
Tenez : depuis un temps, une campagne d’intoxication et de diabolisation est menée contre le DG Muakadi. Que lui reproche-t-on exactement ? Ses performances ? La politisation à outrance des institutions, des services et des entreprises de l’Etat, détruit le pays. Elle ignore les talents et les compétences. Elle rime avec la médiocrité, le clientélisme, le copinage, le tribalisme et l’anarchie. On est toujours dans une logique de ‘’ ôte-toi pour que je m’y mette pour me servir’’. C’est la sempiternelle question du partage du gâteau au Congo.
Course à la mangeoire après les élections de 2023 ?
Bien des politiciens fulminent de colère et d’impatience ; surtout ceux ayant accompagné Félix Tshisekedi pour sa réélection à la magistrature suprême. Ils pensent qu’appartenir à la ‘’ nébuleuse ’’ Union sacrée, ouvre automatiquement la voie aux postes, synonyme d’accès à la mangeoire. L’opposition n’est pas non plus en reste. Tous les politiciens sont les mêmes. Opposition et majorité hétéroclite au pouvoir, c’est la même race des vipères ; à quelques exceptions près.
Une année après les élections, certains sont frustrés. D’autres sont insatiables. D’où, tous les coups sont permis. Dans leur bataille, ils utilisent les chiens enragés et les pseudo-influenceurs ayant trouvé un marché lucratif derrière les polémiques. Des sous-traitants qui exploitent abusivement la presse et les réseaux sociaux pour manipuler les esprits. D’illustres inconnus et maîtres chanteurs sont rétribués et déployés dans les médias pour nuire aux autres.
Selon plusieurs sources, les membres de l’Union sacrée exercent la pression sur le Président Tshisekedi afin d’obtenir des nominations dans les entreprises publiques. Le mythe du ‘’ poids politique ’’ est l’argument des membres apparents ou réels de la famille politique du Chef de l’Etat. Même ceux nommés au Gouvernement Suminwa sont toujours insatisfaits. Ils tiennent absolument à élargir leurs cercles. Ceux restés en marge des institutions s’impatientent. Ils veulent ‘’ se retrouver ’’ et positionner les membres de leurs familles, tribus, partis politiques voire leurs ‘’ épousettes ’’.
La tête de Barnabé Muakadi visée
Le DG de la DGI est la principale cible de certaines forces obscures qui souhaitent sa défénestration. La jalousie et la cupidité des acteurs politiques sont pernicieuses pour le pays. Muakadi réalise ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a fait depuis la création de la DGI. Est-on sûr de le remplacer par quelqu’un d’autre qui ferait mieux que lui ? Il n’est certes pas un chef coutumier ou un monarque pour régner ad vitam aeternam. Mais, on ne change pas l’équipe qui gagne, dit-on. Un remplacement par clientélisme politique nuit à la République.
Des officines politiques tentent de créer un conflit imaginaire entre le ministre des Finances Doudou Fwamba et le DG Muakadi. A ce sujet, nos confrères du journal Géopolis ont apporté l’éclairage cette semaine sur un prétendu conflit entre les deux hommes. Dans sa parution du lundi 2 décembre, Géopolis titrait « Stratégie maléfique d’implosion fiscale : Aucun nuage entre Doudou Fwamba et Barnabé Muakadi ». Le journal dépeint une « trollisation » orchestrée par des individus mal intentionnés.
Des rumeurs pour alimenter la polémique ?
Un ancien ministre des Finances qui a requis l’anonymat, a scruté les dernières mises en place dans les régies financières. Il précise que « la question est sensible au regard des positionnements des uns et des autres. J’ai subi trop de pressions à l’époque, alors que cela relève de la compétence des directeurs généraux. Les propositions sont soumises au ministre pour paraphe. A la DGRAD et à la DGDA, la mise en place a été faite. A la DGI, on attend depuis trois mois ».
Cependant, il convient de noter que toutes les régies financières n’ont pas présenté concomitamment leurs propositions au ministre de tutelle. De plus, l’agenda du ministre était saturé avec la session budgétaire au Parlement, les assemblées annuelles de Bretton Woods, les projets de lois présentés à l’Assemblée nationale et l’itinérance du Chef de l’Etat dans les provinces.
Le DG Barnabé Muakadi Muamba, quant à lui, est concentré sur le bonus à donner au Gouvernement en décembre. On devrait le considérer comme un Père Noël pour cet exploit qui ne peut que réjouir le ministre Fwamba. Il n’y a donc pas de zones d’ombre entre les deux hommes. Si conflit il y a, il faut le chercher ailleurs.
Les Etats généraux du Portefeuille se tiendront bel et bien, du 9 au 14 décembre 2024, au Centre financier de Kinshasa. S'exprimant à ce sujet, le Ministre Jean-Lucien Bussa a explicité qu'il sera question, lors de ce rendez-vous, de poser le vrai diagnostic en examinant les maux dont souffrent les entreprises du Portefeuille de l'Etat pour des solutions durables.
"Est-ce le mal de gouvernance ? Est-ce le problème de gestion, de vision stratégique, est-ce le mal du déficit de l'intervention de l'État ? Est-ce le mal de cohérence de politique ; est-ce le mal du profil des mandataires ? Est-ce le problème des motivations des mandataires ; de recrutement du personnel, du surendettement des entreprises ?", s'interroge le Ministre Jean-Lucien Bussa. Il rassure que tous ces maux seront passés en revue et les vraies réponses vont permettre de changer de paradigme.
Parlant de l'organisation pratique de ces assises, le patron du Portefeuille renseigne qu'il est prévu six panels à travers lesquels des éminents professeurs, des experts nationaux dont des mandataires et des acteurs de la société civile vont donner leurs contributions sur les différentes thématiques. Il en est de même pour des experts du monde qui vont partager leur expérience réussie dans la gestion du Portefeuille. "Cette panoplie d'experts, de compétences va nous permettre de sortir certainement des États généraux avec des recommandations qui seront prises dans l'intérêt général en tenant compte des aspects aussi pratiques que théoriques de notre pays, mais aussi en se référant au modèle comparé de ceux qui ont réussi à faire du Portefeuille de l'Etat un levier important du développement économique et social", indique le patron du Portefeuille congolais.
Pour rappel, la réflexion va tourner autour du thème "faire du Portefeuille de l'Etat un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la République Démocratique du Congo". Ce, pour des réformes en profondeur en vue d'une gestion transparente axée sur les résultats. Ce qui va certainement rendre les entreprises du Portefeuille plus performantes et accroître efficacement leurs contributions au budget de l'Etat. En clair, le Portefeuille doit servir de moteur de création d'emplois et des richesses. Telle est d'ailleurs la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui voudrait sentir l'impact des entreprises du Portefeuille sur l'amélioration de l'économie et du social des Congolais.
M. Jean-Lucien Bussa, Ministre du Portefeuille, a soumis, vendredi dernier, depuis Kalemie, au Gouvernement, deux dossiers importants pour examen et approbation. Le premier, c’est celui relatif à la relance de la Société Commerciale la Minière de Kisenge Manganèse (SCMK-Mn S.A.), qui passe, selon lui, par la signature d’Accord de Joint-Venture avec Bleu Sky Mining Sarl.
Après avoir rappelé l’historique de cette Société et les soubresauts qu’elle a connus jusqu’à ce jour, le Ministre du Portefeuille a soutenu l’opportunité de relancer cette société commerciale. Il s’agit notamment : de maintenir la participation de SCMK-Mn SA dans l'actionnariat à 20% et celle de l'Etat Congolais à 10% pour les cinq (5) premières années, avec la clause de faire évoluer à 39% les actions de SCMK-Mn SA pour faire, avec l'Etat, 49% à partir de la sixième année ; de la construction d'une usine de traitement d'or à Mpokoto devant permettre à SCMK-Mn SA, au-delà de la relance de production, à résorber le chômage dans la communauté et environs, par la création de près de 600 emplois directs et 1.000 emplois indirects. Cette usine relancera les activités de SCMK-Mn SA et offrira des externalités positives dans la région. Le second dossier soumis, au Conseil des Ministres, c’est la Problématique des participations indirectes de l’Etat et paiement des dividendes au Trésor public.
‘’Le Ministre du Portefeuille a rappelé qu’au 30 octobre 2024, l'Etat est détenteur de 108 participations directes réparties entre 30 entreprises publiques et 87 sociétés d'économie mixte. De même, il est titulaire de 9 participations indirectes dominées par le secteur des mines, à travers notamment les participations directes de Gécamines SA dans 43 sociétés de Joint-Venture (V)’’, rapporte, dans le compte rendu, publié depuis samedi dernier, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA VINGT-QUATRIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 29 novembre 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, dans la ville de Kalemie, en province de Tanganyika, la vingt-quatrième réunion ordinaire du Conseil des
Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 29 novembre 2024.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption de dossiers ;
Examen et adoption de textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté sur trois (03) points, à savoir :
1. De la relance des activités économiques et sociales dans la province du Tanganyika
Préoccupé par les inondations qui affectent sérieusement le quotidien paisible de toute la population du Tanganyika, le Président de la République, à la suite de son itinérance et de ses échanges avec différents acteurs de tous ordres, a engagé le Gouvernement à s’impliquer et à s’y pencher avec des solutions urgentes et à moyen terme afin que cette province qui a un fort potentiel soit relancée dans sa trajectoire de croissance et de développement.
Sous la supervision de la Première Ministre, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports et Voies de Communication, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances, le Ministres des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale ainsi que le Gouverneur de province du Tanganyika ont été chargés de procéder à un état des lieux exhaustif urgent de toute la situation afin que soit élaborée une feuille de route des actions et mesures de soutien de du Gouvernement pour le relèvement socio-économique de cette province.
Le Président de la République a insisté pour que les activités scolaires soient redynamisées, qu’il y ait des études de faisabilité pour remettre les ports en activité, et surtout qu’intervienne la réhabilitation et/ou la construction des différentes infrastructures routières, ferroviaires et même lacustres.
Il attend un rapport y relatif dans les 30 jours.
2. De la situation sécuritaire dans la province du Tanganyika
Face à l’activisme des groupes armés résiduels des mouvements d’autodéfense et de protection de communautés dans la province du Tanganyika qui s’illustrent par des activités criminelles de survie, le Président de la République tient à tout mettre en œuvre pour sécuriser nos populations qui vivent dans cette partie du pays ainsi que leurs biens.
Pour juguler cette situation d’insécurité qui s’apparente en partie à celle qu’il a trouvée dans la province du Haut-Katanga, le Président de la République a chargé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Vice- Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le Ministre de la pêche et élevage, le Ministre des finances, le Gouverneur de la province du Tanganyika, l’Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements, le Sous-Chef d’Etat Major des renseignements militaires ainsi que le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise à concevoir et à déployer une stratégie déclinant des actions sécuritaires et répressives à mener pour traquer tous les groupes armés localisés dans cette province et imposer l’autorité de l’Etat dans la ville de Kalemie.
Le Ministre de l’Emploi et Travail ainsi que celui de la Formation Professionnelle sont instruits à envisager, le plus rapidement possible, la création des centres de formation professionnels pour l’encadrement des jeunes désœuvrés dans le cadre de la lutte contre le banditisme urbain dans cette ville.
Aussi, des dispositions idoines devront être prises pour la mise en œuvre du programme P-DDRCS dans la province afin de récupérer tous les membres des groupes armés qui se rendent et qui sont favorables à cet important programme de réinsertion.
Un rapport régulier sur l’évolution de la situation est attendu tous les 14 jours.
3. Du lancement de la Bourse Mercantile de Kinshasa /Kinshasa Mercantile Exchange (KME)
Dans le cadre de notre engagement collectif à moderniser et à diversifier l’économie nationale, le Président de la République a annoncé le lancement du Projet stratégique et transformateur de la Bourse Mercantile de Kinshasa.
Ce Projet d’un investissement d’environ 650 millions USD sur 10 ans symbolise notre ambition de positionner la République Démocratique du Congo comme un acteur incontournable dans le commerce mondial des matières premières et des actifs environnementaux.
C’est une initiative innovante qui répond à nos objectifs de transparence, de durabilité et de création des richesses équitables, qui sera développée dans un Partenariat Public-Privé entre le Gouvernement, représenté par Congo Ressources (CORES SA), et le Partenaire privé américano-saoudien Sage Intel Inc (SAGINT).
Le Président de la République a souligné que cette Bourse introduira des technologies de pointe telles que la Blockchain pour réguler, centraliser et garantir la traçabilité des échanges de ressources stratégiques. Elle permettra de valoriser nos ressources de manière optimale, de lutter efficacement contre la contrebande et d’attirer des investissements internationaux responsables en respectant les normes internationales strictes comme la lutte contre le blanchiment d’argent (AML), l’identification des clients (KYC) et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM).
Son lancement aura certes des impacts transformateurs pour notre pays, lesquels impliqueront une croissance économique matérialisée notamment par une augmentation annuelle du PIB, avec comme conséquence directe le captage des revenus supplémentaires d’ici 2030, à réinvestir dans les infrastructures, l’éducation et la santé. A côté de la croissance économique, il y aura la création d’emplois, le développement durable et le soutien aux communautés locales.
Pour concrétiser ce projet transformateur, il a invité le Gouvernement à accélérer le processus de validation des préalables nécessaires afin de permettre son lancement officiel, à allouer une subvention initiale nécessaire à CORES SA pour amorcer les activités opérationnelles et à mettre en place, sous sa supervision directe, un Comité de pilotage pour coordonner les efforts et garantir l’efficacité dans l’exécution.
Pour ce faire, le Président de la République a engagé le Ministre d’Etat, Ministre de l’Aménagement du Territoire qui assurera la coordination générale du Projet, en collaboration avec le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité alimentaire, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, le Ministre des Finances ainsi que le Ministre des Mines à produire un outil des politiques sectorielles sur les objectifs stratégiques de cette bourse de valeur.
Un rapport est attendu à ce sujet dans les 60 jours.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, cheffe du Gouvernement est revenue sur quelques points de la vie nationale.
La prise en charge de certaines problématiques urgentes en cette période de fin d’année et de festivités. Pour la Première Ministre, plusieurs sujets bénéficient de l’attention immédiate du Gouvernement afin d’assurer la tranquillité et le bien-être de nos concitoyens.
S’agissant des embouteillages liés à la circulation en sens unique et aux tracasseries routières à Kinshasa : les autorités concernées par cette question devront évaluer les impacts de l’expérimentation de cette mesure qui engendre des embouteillages importants et une augmentation des tarifs de transport en commun due à l’allongement des durées des trajets.
En plus d’une campagne de sensibilisation claire qui devra être menée, des mesures temporaires doivent être envisagées pour alléger les contraintes liées à la campagne de vérification des documents de contrôle technique des véhicules.
En ce qui concerne le contrat de refinancement avec les pétroliers : la Première Ministre a rappelé au Ministre des Finances d’accélérer la finalisation du contrat de refinancement des pertes et manques à gagner dus aux pétroliers. Elle a insisté pour que ce dossier soit traité en priorité, avec le consortium des Banques commerciales concernées, pour garantir la stabilité économique durant cette période critique.
Enfin, pour ce qui concerne la collaboration avec les importateurs et distributeurs des produits de première nécessité : le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, le Ministre des Finances ainsi que le Ministre du Commerce Extérieur ont été chargés d’organiser, conjointement, dans les plus brefs délais, des rencontres avec les importateurs et distributeurs de vivres frais et d’autres produits de première nécessité.
L’objectif est de s’assurer qu’il y a une offre suffisante et que les prix de ces produits restent abordables tout au long des fêtes de fin d’année tenant compte de l’application des mesures prises à travers le décret n˚ 24/07 du 19 septembre 2024
La Première Ministre leur a aussi demandé de prendre, chacun en ce qui le concerne, cette question en main et avec diligence et de lui faire rapport sur l’état d’avancement de leurs actions respectives.
Le résumé de la série de ses récentes missions. La Première Ministre a fait le résumé la série des trois missions qu’elle a effectuée au Canada, dans les provinces sous état de siège en République Démocratique du Congo puis au Maroc.
A l’étape du Canada, elle a pris part, du 16 au 20 novembre 2024, à la Conférence sur les investissements canadiens en Afrique, dénommée « Conférence Afrique-Accelerating 2024 », tenue dans les villes d’Ottawa et de Toronto.
Pour renforcer notre partenariat stratégique avec le Gouvernement canadien, elle a eu, en marge de ces assises, de rencontres avec notamment, le Premier Ministre, Justin Trudeau, le Président du Parlement National du Canada et la Ministre des Affaires Mondiales. La situation sécuritaire à l’Est de notre pays a été au centre des échanges, tout comme l’organisation d’une Commission mixte Canada/RDC.
Outre les volets politique et diplomatique, la Première Ministre a engagé des échanges prometteurs et fructueux avec le monde économique et des affaires canadien. Elle a pu présenter les différentes opportunités qu’offre notre pays en termes d’investissements.
Enfin, elle a eu des échanges, fort animés et patriotiques, avec la diaspora Congolaise et a visité notre Ambassade à Ottawa avant de s’entretenir avec les membres du personnel.
Son séjour au Maroc, à Tanger, du 24 au 28 novembre 2024, dans le cadre de la 16ème édition du Forum international MEDays, s’est inscrit également dans une perspective stratégique et économique. La Première Ministre, Gouvernement, a pu rappeler le rôle central de notre pays, dans la construction d’un nouvel équilibre mondial en Afrique, avec son statut de pays-solution dans la transition énergétique et le développement durable.
Mettant l’accent sur la coopération et la souveraineté africaine, au nom du Chef de l’Etat, elle a porté, avec force, le plaidoyer pour la fin de l’insécurité dans la partie Est de notre territoire.
Avec le Chef du Gouvernement chérifien qu’elle a rencontré à Rabat, ils se sont accordés sur l’organisation d’une Commission mixte, cadre pour traduire nos priorités économiques et commerciales respectives. Cette Commission mixte se tiendra à Kinshasa au cours du 1er trimestre 2025.
Enfin, dans le cadre de l’évaluation de la mesure de l’état de siège, la Première Ministre a séjourné successivement à Goma, dans la province du NordKivu et à Bunia, dans la province de l’Ituri, du 22 au 24 novembre 2024, en vue d’examiner l’impact des mesures transitoires, de discuter avec les parties prenantes locales et d’identifier les actions nécessaires pour garantir une transition efficace vers une administration civile.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population, au cours de la semaine qui s’achève, demeure calme et a été marqué par :
l’attente de la population de l'issue de la 11ème session de la Conférence des Gouverneurs de province qui s’est tenue à Kalemie ;
l’accueil chaleureux du Président de la République par la population de la province du Tanganyika, l’encourageant ainsi à poursuivre son itinérance à travers le pays ;
l’attente des conclusions de la mission gouvernementale d'évaluation de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri conduite par la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
la montée des débats politiques autour de la révision et/ou changement de la Constitution ;
la Tripartite RDC-Rwanda-Angola du 25 novembre 2024, à Luanda, dans le cadre du processus de Luanda, au terme de laquelle la population attend un désengagement et un retrait des militaires rwandais du territoire Congolais.
Sur un autre chapitre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a brossé la situation sécuritaire de chacun de six territoires de la province du Tanganyika et fait le point des actions en cours ainsi que des mesures à prendre.
Par ailleurs, il est revenu sur la nécessité de renforcer les efforts de la Police Nationale Congolaise à travers son Plan opérationnel de lutte contre le banditisme, les embouteillages et l’incivisme routier des motocyclistes ; cela étant une urgence gouvernementale à l’approche des festivités de fin d’année.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Prenant la parole, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a passé en revue la situation opérationnelle et sécuritaire, particulièrement dans la partie Est du pays.
En effet, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo restent en alerte et défendent la patrie contre les attaques de l’alliance RDF/M23 qui sont systématiquement déjouées sur les différentes les positions dans quelques zones des territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero dans le Nord-Kivu.
Entre-temps, les opérations se poursuivent en profondeur pour absorber la violence des miliciens tels que ceux de CODECO et FRPI en province d’Ituri ainsi que ceux de l’ADF/MTM à cheval entre l’Ituri et le Nord-Kivu.
Dans la province du Kwango, l’opération Ngemba (la paix) menée par nos vaillants militaires a permis la neutralisation de 12 insurgés Mobondo et la capture de 04 autres dans les localités de Lweme et Yumbu en territoire de Kenge.
Le Vice-Premier Ministre a rassuré de la détermination de nos Forces Armées à restaurer la paix et la sécurité dans toutes les zones de défense.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation épidémiologique hebdomadaire dans le pays.
Au sujet du Mpox, une augmentation de cas suspects passant de 478 à 893 et une hausse de la létalité de 0,21 à 1%. Il s’est observé une prédominance de cas notifiés dans les provinces du Sud-Kivu, Tshuapa, Sud-Ubangi et Nord-Kivu représentant plus de 70% de cas suspects du pays.
Pour la province du Tanganyika, particulièrement, le cumul de cas à ce jour est de 151 cas suspects dont 10 cas confirmés et aucun décès enregistré.
Autant la vaccination et la réception des vaccins se poursuivent, autant les malades bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite et le suivi des contacts s’intensifie avec les zones de santé respectives.
En ce qui concerne le Choléra, la 47ème semaine a été aussi marquée par une augmentation du nombre des nouveaux cas de choléra de 403 à 466 cas suspects, avec une légère hausse du nombre de décès de 6 à 9, soit une létalité de 1,93%.
La province du Tanganyika comptabilise un cumul de 1.208 cas suspects dont 98 cas confirmés. Au cours de cette semaine, trois cas de décès ont été déplorés.
Globalement, il se poursuit la prise en charge gratuite des cas dans les Centres de Traitement de Choléra (CTC), l’investigation des cas et prélèvement des échantillons dans les zones de santé touchées ainsi que la surveillance globale (épidémiologique, biologique, environnementale et clinique).
Avant de terminer son intervention, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a passé en revue la situation sanitaire de la province du Tanganyika et a informé le Gouvernement des activités réalisées dans cette province.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Rapport sur les conclusions des travaux de la Commission paritaire Gouvernement-Intersyndicale Nationale de l’Administration Publique
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public a présenté au Conseil le rapport sur les conclusions des travaux de la Commission paritaire Gouvernement-Intersyndicale Nationale de l’Administration Publique (INAP) relatifs aux revendications sociales des Agents et Fonctionnaires de l’Etat du régime général.
Ainsi, au terme des travaux tenus du 11 au 16 novembre 2024, les parties ont procédé à la signature d’un protocole d’accord, qui consacre leurs engagements réciproques, résumés par des points ci-après :
Pour le Gouvernement de la République :
Accélérer les travaux relatifs à la mise en place d’une politique salariale ;
Faire récupérer le pouvoir d’achat aux fonctionnaires de sorte à atteindre l’équivalent en francs congolais de 130 dollars américains de salaire de base payables au taux budgétaire à partir du deuxième trimestre 2025. Cependant, verser un montant forfaitaire de 50.000 CDF en paie complémentaire au quatrième trimestre 2024 à tous les Agents du régime général. Par ailleurs, conformément aux orientations du Chef de l’Etat, accorder un réajustement proportionnel aux personnels militaires et policiers, permettant ainsi leur prise en charge au niveau de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
Poursuivre le processus de l’inclusion salariale par la mécanisation de plus de 100.000 Agents non-payés au cours de l’année 2025 ;
Poursuivre le processus de la mise à la retraite des Agents de carrière des services publics de l’Etat ;
Prélever, à partir du deuxième trimestre 2025, le check off (contribution syndicale) de 3.000 FC sur le paiement de chaque Agent affilié et le verser à l’INAP ;
Assurer le paiement d’un forfait pouvant couvrir les arriérés des subsides à l’INAP ;
- Mettre en place un Comité de suivi des accords issus du dialogue social ;
Organiser les élections syndicales en 2025, en commençant par les divisions provinciales.
Pour le Banc syndical, INAP :
Accompagner le Gouvernement dans les efforts de mobilisation des recettes en multipliant vigilance et en dénonçant tous les cas de fraude, de corruption, de détournement des deniers publics et pratiques de défiscalisation ;
Dénoncer tous les cas d’Agents fictifs, de décès de longue date, le recrutement des « Nouvelles Unités » ainsi que toutes les autres formes d’anomalies qui plombent le fichier des effectifs et la masse salariale de l’Administration publique ;
Sensibiliser les Agents sur le processus de la mise à la retraite et accompagner les Administrations dans l’identification des Agents éligibles à la retraite.
Un point particulier a été mis sur la nécessité absolue d’intensifier l’assainissement des fichiers des agents et fonctionnaires de l’Etat, aussi bien ceux relevant du régime général que ceux des régimes particuliers.
Aussi, a conclu le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public, toutes les actions d’amélioration doivent-elles tenir compte de l’équilibre budgétaire et du plafonnement de l’enveloppe salariale, selon les limites dictées par les normes standards.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Actions prioritaires pour la correction des irrégularités constatées dans le fichier paie des enseignants
Le Vice-Ministre de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a présenté quelques actions prioritaires menées, principalement la correction des irrégularités constatées dans le fichier paie des enseignants.
D’abord, la base de données des Enseignants gérée par la DINACOPE a connu, depuis l'année 2021, plusieurs vagues de mécanisation et de prise en charge des agents et cadres affectés dans plusieurs bureaux gestionnaires de Kinshasa.
Cependant, a-t-il indiqué par la suite, en réponse aux nombreuses dénonciations reçues, faisant état, d'une part, d'agents affectés qui n'ont jamais rejoint leurs postes tout en continuant à percevoir leur salaire ; et, d'autre part, d'agents mécanisés et payés sur la base de documents falsifiés ou non authentiques, un contrôle physique systématique des agents et de leurs dossiers a été mis en place.
Le rapport intermédiaire de ce contrôle, qui a concerné l'ensemble des bureaux de la DINACOPE de la ville-province de Kinshasa, révèle 584 effectifs éligibles à une suspension du fichier de paie pour divers motifs ; et ces effectifs représentent une masse de 310.638.243,20 FC (trois cent dix millions six cent trente-huit deux cent quarante-trois francs Congolais).
Le Vice-Ministre de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a soutenu cette décision d’affecter intégralement cette enveloppe à la prise en charge des enseignants non payés des écoles de Kinshasa.
Il a terminé sa note d’information en présentant trois autres actions prioritaires principalement liées au bon fonctionnement de la DINACOPE, après avoir mis à la disposition du Conseil le tableau général du personnel non payé dans chacune de nos provinces.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.6. Ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG)
Le Ministre de l’Emploi et Travail a informé le Conseil qu’il a amorcé le dialogue avec les organisations professionnelles des employeurs et des travailleurs en vue d’examiner les possibilités d'ajuster le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) fixé depuis 2018 à 5 USD, soit 7.075 FC par jour par Décret y relatif.
Ainsi, les travaux de la Commission Tripartite chargée de suivi de l'application du SMIG sont en cours depuis le 08 octobre 2024. A ce stade, les représentants du Gouvernement, les Employeurs et les travailleurs ont approuvé à l'unanimité et de manière consensuelle la nécessité et l'urgence d'ajuster le SMIG actuel, qui ne répond plus à la réalité économique, afin d'améliorer le pouvoir d'achat de la masse laborieuse et de maintenir la paix sociale telle que voulue par le Président de la République.
Dans le but de faire avancer les travaux, le Ministère de l'Emploi et Travail, a proposé aux partenaires sociaux (employeurs et travailleurs) des options suivantes permettant d’ajuster le SMIG actuel. Il s'agit de :
L’application de 3% d'augmentation linéaire, sur le SIMG de 2018 jusqu'en 2024, ce qui correspond à un taux de 8.203 FC par jour;
L'indexation du SMIG de 5 USD au taux actuel, ce qui équivaudrait à 14.500 FC par jour ;
La révision du SMIG actuel tenant compte du panier de la ménagère et de l'indice de prix à la consommation ;
La fixation par consensus d'un taux forfaitaire du SMIG pour les manœuvres ordinaires.
Les organisations professionnelles d'employeurs et travailleurs ont sollicité un délai de trois semaines pour poursuivre leur consultation en bipartite en vue d'apporter à la Commission une proposition consensuelle d'une tension salariale pour une application aisée du SMIG à tous les secteurs.
Dans l'entre temps, les partenaires sociaux ont sollicité du Gouvernement les allégements fiscaux dans le secteur agro-industriel et pastoral permettant, cette fois-ci, de fixer un SMIG applicable à tous les secteurs.
La plupart de ces allégements cadrent avec une série de mesures préconisées par le Gouvernement dans l'objectif de diversification de l'économie et qui nécessitent que les différents Ministères sectoriels concernés puissent s'y pencher afin d'en définir une feuille de route ad hoc du Gouvernement.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Célébration de la semaine de Droits de l’Homme
A l’occasion de la célébration du 76ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ministre des Droits Humains a informé le Conseil de l’organisation de la semaine de Droits de l’Homme du 03 au 10 décembre 2024 sur toute l’étendue du pays, sous le thème : « la sacralité de la vie humaine et la paix sociale comme principes non négociables ».
Elle a indiqué qu’à travers ces activités qui se déroulent concomitamment dans toutes les provinces du pays, il est question de promouvoir et renforcer la culture des droits humains, mais aussi de sensibiliser la population à la défense, à la promotion et la protection de ses droits et libertés citoyennes.
Le programme d’activités a été ainsi passé en revue autant que tous les contours organisationnels y compris les mécanismes de suivi et évaluation.
En tant que membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies pour le mandat 2025 - 2027, la République Démocratique du Congo, à travers son Gouvernement agissant conformément à la vision du Président de la République, réaffirme la sacralité de la vie humaine. Car, chaque vie compte, chaque voix mérite d'être entendue et la paix sociale demeure le socle de tout développement durable dans notre pays.
Des recommandations stratégiques qui seront formulées au cours de ces assises visent à consolider les efforts d’amélioration de la situation des Droits de l'Homme en République Démocratique du Congo.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé un relevé de décisions prises lors de la 23ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 22 novembre 2024.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) DOSSIERS
IV.1. Deux dossiers relevant du Portefeuille
Le Ministre du Portefeuille a soumis au Conseil deux dossiers, pour examen et approbation.
1° Relance de la Société Commerciale la Minière de Kisenge Manganèse (SCMK-Mn S.A.) par la signature d’Accord de Joint-Venture avec Bleu Sky Mining Sarl.
Après avoir rappelé l’historique de cette Société et les soubresauts qu’elle a connus jusqu’à ce jour, le Ministre du Portefeuille a soutenu l’opportunité de relancer cette société commerciale. Il s’agit notamment :
de maintenir la participation de SCMK-Mn SA dans l'actionnariat à 20% et celle de l'Etat Congolais à 10% pour les cinq (5) premières années, avec la clause de faire évoluer à 39% les actions de SCMK-Mn SA pour faire, avec l'Etat, 49% à partir de la sixième année ;
de la construction d'une usine de traitement d'or à Mpokoto devant permettre à SCMK-Mn SA, au-delà de la relance de production, à résorber le chômage dans la communauté et environs, par la création de près de 600 emplois directs et 1.000 emplois indirects. Cette usine relancera les activités de SCMK-Mn SA et offrira des externalités positives dans la région.
Quant au partenariat avec Bleu Sky Mining Sarl, l'objet de cet accord est de définir les termes et conditions de collaboration entre les parties, ainsi que leurs droits et obligations dans le cadre de la constitution d'une Joint-Venture dénommée Mpokoto Ressources Company S.A.S, en vue de la réalisation du projet minier dans la province de Lualaba.
Il est conclu pour une durée de 20 ans équivalant à la validité de quatre (4) PE concernés, avec possibilité de prorogation, dont la phase initiale comporte les essais de mise en service des installations, d'une part, et la production conforme aux exigences de qualité de l'étude de faisabilité actualisée d'autre part.
2° Problématique des participations indirectes de l’Etat et paiement des dividendes au Trésor public.
Le Ministre du Portefeuille a rappelé qu’au 30 octobre 2024, l'Etat est détenteur de 108 participations directes réparties entre 30 entreprises publiques et 87 sociétés d'économie mixte. De même, il est titulaire de 9 participations indirectes dominées par le secteur des mines, à travers notamment les participations directes de Gécamines SA dans 43 sociétés de Joint-Venture (V).
Il a estimé que le Décret n° 23/08 du 2 février 2023 portant manuel des procédures relatives aux transactions sur les actifs miniers des entreprises publiques mérite d'être complété par des dispositions réglementaires plus larges en ce qui concerne la gestion des participations indirectes, la répartition des revenus générés par les participations indirectes et le statut des mandataires des entreprises publiques dans ce genre de partenariat.
Par conséquent le Ministre du Portefeuille a sollicité l'autorisation de proposer un projet de Décret y relatif.
Après débats et délibérations, ces deux dossiers ont été adoptés.
V. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) TEXTES
V.1. Projet de Loi modifiant la Loi sur la conservation de la nature
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable a soumis au Conseil le projet de Loi modifiant et complétant la Loi n°14/003 du 11 février 2014 sur la conservation de la nature en République Démocratique du Congo.
Elle a motivé la nécessité d’enrichir la Loi en vigueur avec un nouveau type d’aire protégée à vocation communautaire dans le but d’offrir un cadre légal nécessaire au projet de création du couloir vert Kivu - Kinshasa. Il s’agit d’une aire protégée à vocation communautaire de plus d’un demi-million de kilomètres carrés dont l’ambition est de faire de la République Démocratique du Congo le pays abritant la plus vaste aire protégée de la planète.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de Loi.
V.2. Projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 08 décembre 2024.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de Loi.
Commencée à 17h51’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h07’.
Un conflit interne a émergé à la Société Minière de Bakwanga (MIBA) depuis la nomination de son nouveau comité de gestion par ordonnance présidentielle. Le Conseil d’administration de l’entreprise a récemment suspendu l’Administrateur Directeur Général (ADG) pour sa gestion jugée intransigeante des finances publiques. Cette décision, votée par 7 membres dont 3 issus d’ASA GROUP contre 5, fait suite à un audit interne dont les résultats restent controversés. Car, la crédibilité de ce rapport est remise en question, parce qu’aucune confrontation entre auditeurs et audités n’a eu lieu. Toutefois, cette suspension soulève une question juridique importante : le Ministre du Portefeuille, dans une circulaire, a explicitement interdit au Conseil d’Administration de prendre des décisions concernant les entreprises publiques du portefeuille, en particulier la MIBA.
Selon cette circulaire, toute suspension ou révocation d’un ADG doit passer par une proposition du gouvernement au Conseil des ministres, avant d’être validée par la Présidence de la République. En agissant ainsi, le Conseil d’administration de la MIBA semble avoir outrepassé ses prérogatives.
Dans ce cadre, la décision du Conseil d’administration de suspendre l’ADG entre en contradiction avec les règles établies, puisque ces mesures doivent suivre un processus formel qui inclut l’approbation présidentielle. La circulaire du ministre du Portefeuille place ainsi une limite à l’autorité du Conseil d’administration, qui ne peut révoquer ou suspendre un ADG sans suivre la procédure légale. Par ailleurs, cette situation complexe s’ajoute à des enjeux économiques majeurs pour l’avenir de la MIBA. A ce jour, l’entreprise attend en effet un décaissement crucial de 70 millions de dollars pour relancer ses activités, fonds qui, jusqu’à présent, n’ont pas été débloqués. La question qui se pose est donc de savoir si, avec un intérimaire à sa tête, l’entreprise pourra efficacement gérer ces ressources et relancer ses opérations. Les conséquences de cette suspension, combinées aux incertitudes sur la gestion de ces fonds, risquent d’avoir des répercussions considérables non seulement sur la gouvernance de l’entreprise, mais aussi sur la confiance des investisseurs et des partenaires nationaux et internationaux. Face à cette situation, l’intervention des autorités compétentes, notamment celle du ministre du Portefeuille, sera déterminante pour résoudre cette crise. Il s’avère crucial que les textes en vigueur soient respectés pour garantir une gestion stable et conforme aux normes, afin de sécuriser les investissements et permettre à la MIBA de jouer son rôle clé dans l’économie nationale.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, représenté par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a conclu deux accords majeurs avec l’Agence Française de Développement (AFD) le mercredi 27 novembre 2024, marquant une nouvelle étape dans la coopération bilatérale entre les deux nations. Ces accords, signés à Kinshasa, ciblent les réformes économiques et le développement durable de la ville de Boma.
Le premier accord, intitulé “Appui budgétaire CCD 1207”, constitue une convention de financement destinée à renforcer la stabilité macroéconomique et financière de la RDC. Cet appui budgétaire s’aligne sur les priorités nationales en matière de gouvernance financière, avec des objectifs clairs : fiabiliser la chaîne des recettes publiques, rationaliser les processus budgétaires et promouvoir une gestion efficace des finances publiques.
Le second, un protocole de don, porte sur l’initiative intégrée des villes secondaires, avec Boma comme ville pilote du projet “Ville durable CCD 1159”. Cette initiative s’attache à des enjeux cruciaux tels que l’adaptation au changement climatique, le développement d’infrastructures urbaines essentielles et la promotion de l’inclusion économique et sociale, avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes.
Lors de la cérémonie, les parties ont également entamé des discussions autour d’un second protocole en préparation, qui vise à soutenir des secteurs clés comme l’énergie, l’eau, la santé et l’éducation. Cet accord à venir s’inscrit dans une stratégie globale visant à consolider les fondations d’un développement durable pour la RDC.
Intervenant après la signature, le Ministre des Finances a souligné l’importance stratégique de ces accords dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement, mettant l’accent sur la stabilité macroéconomique et la gouvernance.
«Nous venons de signer des engagements avec le Directeur exécutif de l’AFD. J’aimerais qu’il puisse dire un mot à la presse dans le cadre de cette coopération que nous avons avec la République de France, qui nous aide sans nul doute à mettre en œuvre ce que nous sommes en train de faire. Nous nous orientons vers la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement, et le premier axe de ce programme, c’est la stabilité du cadre macroéconomique. Celle-ci passe par une meilleure gouvernance de nos finances publiques, qui constituent le premier pilier : plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat. Et dans ce cadre, nous avons une coopération qui est en train de laisser ses lettres de noblesse», a déclaré le Ministre des Finances.
De son côté, le Directeur exécutif de l’AFD a salué la dynamique de collaboration entre la France et la RDC, en précisant que cette coopération bilatérale atteint aujourd’hui un volume de ressources de 550 millions d’euros. Et, il a par ailleurs mis en avant les objectifs et l’importance de ces accords pour renforcer le partenariat entre les deux pays.
«Merci Monsieur le Ministre. Nous avons signé deux nouveaux accords de financement entre l’Agence Française de Développement et la République Démocratique du Congo, qui visent, d’une part, à appuyer les réformes économiques, et d’autre part, au développement urbain durable de la ville de Boma. Ces deux accords font partie des engagements qui ont été pris entre la France et la RDC pour développer leur coopération bilatérale, qui représente aujourd’hui un volume de ressources atteignant 550 millions d’euros. Ce partenariat entre la France et le Congo, comme je l’ai souligné à l’AFD, est l’un des plus dynamiques de la région et probablement aussi sur l’ensemble du continent», a déclaré le Directeur exécutif de l’AFD.
Avec ces nouveaux accords, la ville de Boma est appelée à jouer un rôle pilote dans les efforts de modernisation urbaine en RDC, à travers une approche intégrée et durable. Ce partenariat avec l’AFD s’inscrit dans les actions du Gouvernement congolais visant à promouvoir une transformation économique et sociale au profit de la population.
Ces initiatives reflètent l’engagement des deux partenaires à renforcer leur collaboration dans le cadre d’un partenariat stratégique orienté vers le développement durable en RDC.
‘’La République Démocratique du Congo est en bonne voie pour conclure deux programmes formels avec le Fonds Monétaire International (FMI)’’. Cette assurance découle des échanges fructueux dans le cadre de la réunion de la Troïka politique, dirigée ce mardi 26 novembre 2024 par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi dont ont pris part le Vice-Ministre du Budget et le Vice-Gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Au cours des discussions entre ces personnalités, des progrès notables ont été rapportés concernant la stabilisation du contexte macroéconomique. L’attention a également été portée sur les stratégies à court et moyen terme pour répondre aux attentes croissantes de la population congolaise.
Trois autres points cruciaux ont occupé les débats : le bilan des actions préalables au programme soutenu par le FMI, les mesures structurelles et financières à adopter pour garantir la réussite du plan économique, ainsi que l’évaluation du suivi des actions liées à l’appui budgétaire en cours.
Le conseiller financier de l’exécutif national a laissé entendre que le Comité technique doit intensifier ses efforts pour parachever les préparatifs en vue de la mise en œuvre des engagements définis dans ce programme. L’objectif, a-t-il ajouté, est de garantir la signature rapide de l’accord formel avec le FMI.
Egalement, lors de cette réunion, des instructions ont été données aux experts congolais pour finaliser les actions en rapport avec la présentation du dossier au Conseil d'administration du FMI d'ici décembre.
Elles ont en outre été conviées à plus d'actions pour préparer la mise en œuvre de différents repères et engagements qui seront adossés au programme formel avec cette institution de Bretton Wood.
Au sortir de cette séance de travail, le Directeur de Cabinet du Ministre des Finances, Alain Malata, est revenu sur le bien-fondé de ce nouveau programme formel que Kinshasa entend conclure avec le FMI.
‘’Nous osons croire que le programme permettra d'attirer des investissements divers, non seulement des partenaires traditionnels, mais aussi, du secteur privé pour pouvoir augmenter le potentiel global de l'économie’’, a-t-il relevé, tout en soulignant que les projections en matière de croissance, d'inflation et de réserves internationales vont être dépassées et révisées en termes de qualité.
‘’Nous pourrons atteindre un niveau de croissance beaucoup plus élevé avec l'augmentation attendue des investissements. En matière d'inflation, on pourra avoir une inflation beaucoup plus basse que les 7% prévus comme objectif. En termes de réserves internationales, avec tous les investissements étrangers et le flux des capitaux attendus, il pourrait y avoir un niveau de réserves internationales qui dépasserait les 6,7 milliards de dollars attendus à la fin du programme’’, a renchéri le Directeur de cabinet, en soulignant que les bonnes perspectives attendues du programme avec le FMI nécessitent de poursuivre voire d'intensifier les réformes de manière à couvrir un plus large éventail des secteurs.
Par ailleurs, Alain Malata a salué la volonté du Gouvernement de la République, dirigé des mains de maître par Mme Judith Suminwa, pour mettre en œuvre toutes les mesures retenues.
La RDC et le FMI sont en négociations pour conclure deux programmes formels qui seront financés par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et durabilité pour un montant total de 2,8 milliards dollars.
(Par Jean Oscar Ngalamulume, Président de la CIDES et Ambassadeur pour la Paix)
On ne peut comprendre le présent dans le but de construire l'avenir que lorsqu'on a la connaissance profonde du passé. Où en sommes-nous avec les premières 350 recommandations formulées lors des travaux des états généraux de la justice organisés en 2015, avant de se pencher sur les 359 d'un énième des états généraux de la justice organisés du 6 au 16 novembre 2024 ? Il faut que les initiateurs retiennent une chose, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Lorsqu'on a un malade, il faut lui administrer un traitement approprié à la place des calmants dont le rôle principal consiste à atténuer la douleur et non à guérir totalement la maladie qui est d'ordre économique avant tout et non judiciaire dans le cas de la RDC. Pour quels résultats, lorsqu'on tient coûte que coûte, pour des raisons qu'aucun n'ignore, à soigner le pied tout en sachant, je suppose que le mal dont souffre le patient est plutôt à la tête et non ailleurs ? Aux questions actuelles, nous devrions y apporter des solutions proprement économiques, pénétrées d'intelligence et des raisons. Depuis le début du siècle, les missions de l'Etat moderne, c'est-à-dire un État de droit se sont de plus en plus diversifiées tout en entraînant ses objectifs vers la croissance économique qu'il doit atteindre.
La croissance économique est dans une large mesure fonction de l'investissement, mais la composante la plus appréciée de l'investissement c'est le Capital Financier. Dans le but de rétablir les équilibres juridiques et d'ailleurs rompus, notre pays a grandement besoin de :
Feza ndjo inaletaka mahendelewo. Mudilo, kama awuna na kampompo, bijimba (Feza), awuta weza kula bukari.
Kiako kiako, kiangani kiangani
Kantu ku bianza nkadi kafila bungomba
Mbongo nde nzela ya lisungi
Seul l'argent aide à résoudre tous les problèmes, sauf spirituel
Only money talk
La question majeure qu'un homme qui réfléchit est celle de savoir, pourquoi les initiateurs n'ont pas eu le bon sens d'au préalable, chercher à cerner les réelles causes de la non-exécution des premières recommandations des états généraux de la justice de 2015 qui, pour nous demeurent d'ordre économiques et non judiciaire ?
La recherche des réelles causes de la non-exécution de ces recommandations des états généraux de 2015 aurait automatiquement aidé l'Etat congolais à comprendre d'avantage les causes pour ne pas engager encore les dépenses supplémentaires, afin de réorganiser le énième d'états généraux de la justice, qui a comme objectif diagnostiquer la chronique maladie dont souffre la justice congolaise déjà identifiée en 2015.
En logique mathématiques, nous disons que : P>Q~Q~P. Autrement dit, le pouvoir, qui est une grâce divine de l'Eternel, le Très Haut Dieu Vivant ne se marchande pas. Ou on l'a, ou on ne l'a pas. C'est l'un ou l'autre. Vrai ou faux. Plus ou moins. Mais pas les deux à la fois.
En termes clairs, un tronc d'arbre, quelle que soit sa durée dans la mer, ne deviendra jamais crocodile. Aux initiateurs des états généraux en général pour tous les départements de l'administration publique.
Pour votre gouverne : sachez que seules les multi-recommandations des états généraux non mises en exécution ne garantiront jamais le respect des lois de la république, qui sont sous la gestion quotidienne des dits magistrats qui ont droit à un salaire décent. Droit à un crédit pour s'acheter une résidence et un crédit qui permet au magistrat de se procurer un nouveau véhicule chaque trois années.
Tenez : « Travaillant dans les conditions qui ne leur permettent pas d’être rigoureux, fermes et d’échapper notamment aux tentatives de corruption et de concussion des justiciables, les magistrats congolais se retrouvent souvent partagés entre la nécessité de dire le vrai droit rendu au nom du peuple sur l’ensemble du territoire national et le calvaire qu’il faut porter lorsqu’on décide de s’inscrire dans la droite ligne de l’intégrité » (1).
En effet, les lois de la République sont plus au moins respectées dans une société où il y a plus au moins une quantité suffisante des biens et des services par rapport aux besoins de la population. Admettons, si l'Etat congolais prenait l'initiative d'organiser un référendum en demandant aux Congolais de voter pour ou contre le vol. Personne ne me contredira si je confirme que la majorité des Congolais y compris le Magistrat voteront contre le vol. Il ne suffit pas d'avoir seulement voté contre le vol.
Le problème réside au niveau de ce que l'Etat met en face de ce Magistrat qui a voté contre le vol, pas pour qu'il ne vole pas, mais pour qu'il ne soit pas en état de voler. Prenons l'exemple d'un Magistrat qui est animé d'une volonté exceptionnelle de changer la mentalité selon les résolutions des états généraux de la justice, mais qui malheureusement a trois mois de loyer impayés, l'eau et l'électricité impayées, les minervals de ses enfants impayés.
Pour se rendre au travail, il est obligé de faire les yeux doux aux voisins qui ont les moyens de transport pour lui donner un coup de main. Lorsqu'il arrive au tribunal, après avoir interrogé les deux plaignants, celui qui était condamné s'organise, prépare l'enveloppe et charge son Avocat pour qu'il l'apporter au dit Magistrat qui est animé d'une volonté exceptionnelle de changer la mentalité, en tenant compte des résolutions des états généraux de la justice proposée.
Ma question s'adresse aux initiateurs des états généraux dont les recommandations n'ont pas au préalable tenues compte des causes principales de non-exécution des premières résolutions de 2015 qui sont d'ordre économique.
Chers Initiateurs,
Devant cette réalité, à la place de ce Magistrat, animé d'une volonté exceptionnelle de changer la mentalité. De quel côté vous pencherez-vous ? Quand on a un malade, il faut lui administrer un traitement approprié à la place des calmants. Nos recommandations aux initiateurs sont les suivantes :
De penser urgemment à organiser les états généraux économiques, qui seront basés sur un débat en toute responsabilité sur un projet de bonne gouvernance, capable de favoriser le rétablissement des équilibres économiques et sociaux rompus.
De promouvoir la formation de la main d'œuvre et surtout la spécialiser pour permettre à notre pays de produire les biens et les services de bonne qualité pour la consommation locale et la vente à l'exportation dans le but de renflouer la caisse de la Banque Centrale (qui joue le rôle du Trésor public de la République Démocratique du Congo), avec les devises étrangères qui sont souvent évaluées en dollars américains.
Ainsi, le taux de change de franc congolais se stabilisera ou augmentera.
En permettant aussi à notre balance commerciale d'être excédentaire.
De favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.
Par salaire décent, nous entendons que chaque Congolais qui travaille puisse grâce à son salaire être en mesure de payer son loyer, manger du premier au trente du mois, d'assumer son transport et ses soins médicaux. De payer les minervals de ses enfants et d'épargner.
Chaque Congolais qui, grâce à son travaille gagnerait un salaire qui lui permet de remplir ces six conditions sera, quel que soit son rang social dans l'obligation de payer la taxe et l'impôt à l'Etat.
La première source du revenu de l'Etat provient de taxes et d'impôts qui sont payés par les Entreprises et les Congolais qui travaillent et non les chômeurs.
☆ Leyisa mpunda, mpunda aleyisa yo
☆ Salisa munu, munu salisa nge
☆ Unisadiye, nikusadiye
☆ Nngabuluishe bua nkuabuluisha
☆ Aidez-moi à vous aider
☆ Help me to help you
4. Le Gouvernement qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts qui sont payés par les Entreprises et les Congolais qui travaillent et non les chômeurs, pourrait commencer par asphalter les rues et les avenues des grandes villes du Congo pour remédier aux multiples problèmes des embouteillages qui sont devenus agaçants.
5. Le Gouvernement qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts réorganisera et équipera les services de renseignements, la Police, l'Armée, la Fonction Publique en payant le salaire décent au fonctionnaires et Agents de l'Etat dont font partie les Magistrats, les Enseignants, les Médecins et d'autres fonctionnaires pour qu'il y ait moins des grévistes.
6. Le gouvernement qui a un bon Budget peut réaliser les grands travaux publics en construisant des routes, des ponts, des hôpitaux, des écoles, des prisons etc.
7. Le gouvernement qui a un bon Budget grâce aux taxes et impôts qui sont payés par les Entreprises et les Congolais qui travaillent, peut payer la bourse d'études même aux enfants de l'école primaire, parce qu'il a les moyens de sa politique.
8. Il aura la capacité de prendre en charge le secteur social en payant les frais de chômage, Assistance médicale etc.
Six Panels au menu. Six sous-thèmes dûment pensés et convergeant vers la création d’un environnement propice aux investissements, à la croissance durable et à la réduction de la dépendance aux ressources naturelles, en favorisant une gouvernance responsable et une vision stratégique claire pour l’avenir du Portefeuille de l’Etat. A environ deux semaines de la tenue de ces assises, les prochains états généraux du Portefeuille, placés sous le haut-patronage du Président Félix Tshisekedi et pilotés par le Ministre du secteur, Jean-Lucien Bussa Tongba, promettent d’accroître la participation des entreprises du portefeuille de l’Etat dans la croissance économique et du développement social de la RDC. Pour rappel, ces assises se dérouleront du 9 au 14 décembre 2024, au Centre Financier, sous le thème : « Faire des entreprises du Portefeuille de l’Etat un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la RDC ».
Quid des Panels ?
En effet, le premier panel portera sur le Cadre Juridique, Institutionnel du Portefeuille de l’Etat et la réforme des entreprises publiques. Le deuxième panel sera consacré sur la Gouvernance des entreprises du Portefeuille de l’Etat.
Le troisième panel s’attellera sur l’amélioration de la performance des entreprises publiques. Tandis que le quatrième panel sera axé sur le contrôle de la gestion, Lutte contre la corruption et le détournement.
Le cinquième panel s’orientera vers la relance des entreprises du PF et, enfin, le sixième panel traitera du Portefeuille de l’Etat et le développement social.
Attentes et participants
Il sera question, concrètement, aux termes des travaux, de faire du Portefeuille de l’Etat un véritable levier du développement économique et social de la République Démocratique du Congo (RDC), conformément à la vision portée par le Gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka. Les participants aux différents panels proviendront de plusieurs institutions et services du pays.
Il s’agit, entre autres, de la Présidence de la République, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, de la Primature, du Conseil Economique et Social, des Ministères sectoriels, tutelles techniques et administratives des entreprises du Portefeuille (Transport et Voies de Communication, Commerce Extérieur, Agriculture, Infrastructures et Travaux Publics, Finances), des Partenaires Techniques et Financiers (FMI, Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Union Européenne et autres Agences de développement, AFD, DFID, GIZ), de la Cour des Comptes, de la Banque Centrale du Congo, de l’Inspection Générale des Finances, des Services et organes techniques du Ministère du Portefeuille, des Universités et Instituts Supérieurs, de la Société civile…
Le Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo (RDC), Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, fidèle à sa réputation de réformateur engagé, a, hier jeudi 21 novembre 2024, marqué les travaux de l’atelier sur l’optimisation de la dette publique pour financer les actions climatiques.
Lors de cet événement, le ministre a présenté le mécanisme novateur de « Debt Swap », une stratégie qui pourrait révolutionner la gestion de la dette extérieure tout en répondant aux défis du développement durable. Le « Debt Swap » consiste à convertir des dettes en engagements spécifiques pour financer des projets de développement, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, et de la lutte contre le changement climatique.
Une vision pour une RDC résiliente
Dans son allocution, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a insisté sur l’importance de positionner la RDC comme un acteur majeur, voire un « pays solution », face au changement climatique. Il a souligné que ce mécanisme ne se limite pas à alléger la charge de la dette extérieure, mais vise également à stimuler des investissements stratégiques dans des secteurs essentiels pour la résilience économique du pays.
« Le Debt Swap peut servir de levier de transformation pour orienter notre dette vers des objectifs de développement durable tout en renforçant la capacité de notre économie à faire face aux chocs climatiques », a-t-il déclaré.
Des partenariats stratégiques pour le développement durable
La mise en œuvre du « Debt Swap » pourrait également ouvrir la voie à des partenariats internationaux renforcés. Ce mécanisme novateur, en plus d’être un outil de financement climatique, incarne une nouvelle approche de la coopération entre la RDC et ses créanciers.
L’atelier, qui a rassemblé des experts financiers et environnementaux, a permis de poser les bases d’une réflexion stratégique sur l’utilisation de ce mécanisme. Il s’inscrit dans la vision ambitieuse de la RDC de se hisser au premier rang des pays engagés dans la transition écologique et le développement inclusif.
En adoptant des réformes audacieuses, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi confirme une fois de plus sa détermination à transformer les défis économiques du pays en opportunités de croissance durable.
Dans un discours prononcé lors de la première session du 19e sommet du G20 tenue lundi à Rio de Janeiro, au Brésil, qui était consacrée à la lutte contre la faim et la pauvreté, le président chinois Xi Jinping a présenté huit actions que la Chine projette d'entreprendre afin de contribuer au développement mondial.
La première consiste à promouvoir une coopération de qualité dans le cadre de l'Initiative "la Ceinture et la Route" (ICR). En plus de nouvelles fenêtres de financement de 700 milliards de yuans (environ 96,7 milliards de dollars) et de l'injection de 80 milliards de yuans (environ 11,1 milliards de dollars) supplémentaire dans le Fonds de la Route de la Soie, la Chine souhaite progresser dans le développement du réseau d'interconnexion multidimensionnel de l'ICR, qui sera piloté par la construction d'une Route de la Soie verte et mis au service d'une Route de la Soie numérique.
La deuxième consiste à mettre en œuvre l'Initiative pour le développement mondial. Sur la base des plus de 1 100 projets de développement déjà lancés, la Chine veillera à ce que le Centre de recherche du Sud global qui est en train d'être créé soit adapté à ses objectifs, et continuera à faire bon usage des 20 milliards de dollars de financement disponibles pour soutenir les pays en développement et approfondir la coopération pragmatique dans différents domaines comme la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et l'économie numérique.
La troisième vise à soutenir le développement de l'Afrique. Lors du Sommet du Forum sur la Coopération Chine-Afrique qui s'est tenu en septembre dernier à Beijing, Xi Jinping a annoncé dix actions de partenariat sino-africaines en vue de faire progresser la modernisation au cours des trois prochaines années, et a promis à cette fin un soutien financier de 360 milliards de yuans (environ 49,7 milliards de dollars).
La quatrième sera de soutenir la coopération internationale en matière de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire. La Chine a décidé de rejoindre l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté ; elle soutient le G20 dans l'organisation continue de la Réunion ministérielle sur le développement, et continuera à accueillir la Conférence internationale sur les pertes et le gaspillage alimentaires.
En cinquième lieu, la Chine, aux côtés du Brésil, de l'Afrique du Sud et de l'Union africaine, lancera l'Initiative pour la coopération internationale sur la science ouverte, qui vise à aider les pays du Sud global à accéder plus facilement aux avancées mondiales en matière de sciences, de technologies et d'innovation.
En sixième lieu, la Chine soutiendra le G20 dans le développement d'une coopération pratique au profit des pays du Sud global, et mettra efficacement à profit les acquis tels que la Feuille de route sur l'accroissement de l'investissement dans les énergies propres dans les pays en développement et les Principes de haut niveau sur la bio économie. La Chine soutiendra également le travail du Centre d'étude sur l'entrepreneuriat dans les économies du G20 basé à Beijing, ainsi que la coopération en matière d'éducation numérique et de numérisation des musées et des archives anciennes.
En septième lieu, elle mettra en œuvre le Plan d'action anti-corruption du G20 et renforcera sa coopération avec les autres pays en développement en matière de rapatriement des personnes recherchées, de recouvrement des avoirs, de déni de refuge et de renforcement des capacités anti-corruption.
Enfin en huitième lieu, la Chine poursuivra son ouverture de haut niveau et ouvrira unilatéralement ses portes aux pays les moins avancés (PMA). La Chine a d'ores et déjà annoncé sa décision d'accorder à tous les PMA entretenant des relations diplomatiques avec elle un traitement "tarif douanier zéro" sur 100 % des produits. D'ici 2030, le volume des importations chinoises en provenance des pays en développement pourrait dépasser les 8 000 milliards de dollars.
L'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté a été lancée au cours de la première session du Sommet du G20.
Ouvert lundi 18 novembre dernier, le ‘‘Forum Africa Accelerating 2024’’ a connu pour sa première journée, la participation de la Cheffe du gouvernement congolais, Judith Suminwa Tuluka. En présence des personnalités illustres internationales, la Première Ministre congolaise a mis les planchés sur les opportunités qu’offre son pays dans presque tous les domaines d’investissement. Ce qui s’accorde même avec l’objectif visé par ce forum, à savoir : accélérer les liens de partenariats solides entre le Canada et l’Afrique dans les secteurs privilégiés tels que l’agriculture, l’énergie, l’éducation et les technologies.
«La RDC n’est plus ce géant au pied d’argile. Elle devient par excellence, la terre de destination des capitaux pour un devenir meilleur. Elle est une panacée aux problèmes qui terrifient l’humanité et cela n’a plus besoin d’être démontré», a soutenu la Cheffe de la Primature avant de rassurer les investisseurs quant à la situation de guerre lui injustement imposée par le M23 en complicité avec l’armée rwandaise.
En effet, au-delà de cette guerre d’agression de rapine dans sa partie Est, la RD. Congo, garde son échiquier de Pays-solution, et bien plus, un acteur dynamique et incontournable aux défis énergétiques mondial.
Par ailleurs, elle a cité les ressources naturelles qui sont, à ce jour, des atouts irréfutables notamment, le cobalt et le coltan, indispensables pour les technologies vertes, des tourbières riches en carbone, des forêts étendues et une jeunesse prête à relever les défis du développement dont elle a sollicité par la même occasion des partenariats académiques entre les institutions universitaires congolaises et canadiennes en vue d’équiper cette main d’œuvre dans des secteurs innovateurs.
Pour sa part, le Ministre du Développement International Ahmed Hussen, représentant du Premier Ministre Canadien Justin Trudeau, a salué l’engagement de la RDC et annoncé de ce fait, un projet éducatif ambitieux dont 72 000 enfants congolais bénéficieront dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Bunia.
Par ce forum, le Canada souhaite étendre son expérience dans des domaines diversifiés et partager des meilleures pratiques pour contribuer au développement du continent africain dans le cadre d’un partenariat fifty-fifty.
En outre, il est prévu l’arrivée prochaine des entreprises canadiennes au Congo, pour nouer un partenariat entre les deux parties dans un climat des affaires pacifique garanti par la Première Ministre.
Ce jeudi 14 novembre 2024, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, Ministre des Finances, a explicité, au cours d’une conférence de presse, tenue à Kinshasa, les contours de deux programmes conclus entre la RDC, à travers son Gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, et le Fonds Monétaire International.
Accompagné du Ministre d'Etat au Budget et du Représentant pays du Fonds monétaire international (FMI), le Ministre Doudou Fwamba a révélé des perspectives d’espoir envisagées, suivant la vision édictée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour booster le développement en RD. Congo. ‘‘’Nous avons réussi à obtenir que plus de 800 millions de dollars soient orientés vers des financements en appui budgétaire’’, a indiqué, par exemple, le Ministre des Finances, devant la presse.
Le Gouvernement congolais et le FMI ont, en effet, annoncé, mercredi dernier, depuis la Cité de l’Union africaine, la conclusion d'un programme triennal soutenu par la Facilité Élargie des Crédits (FEC) et d'un autre programme Résilience (RST), évalués respectivement à hauteur de 1,750 milliard de dollars et 1,1 milliard de dollars.
À la faveur de cette conférence de presse, le Ministre Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi est revenu sur les particularités de ces deux programmes, saluant, d'entrée de jeu, le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et le soutien de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.
Au nom de la République, il a rendu une fière chandelle aux experts de différents ministères qui ont travaillé d’arrache-pied pour parvenir à cet accord qui aura un grand impact sur le social des Congolais.
Un programme avec FEC assorti d'appui budgétaire Perspicace et rodé dans l'art de l'innovation, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a réussi à introduire une nouvelle donne dans l'accord sur la FEC en obtenant qu'une partie des fonds y relatifs puisse être affectée aux investissements sociaux au titre d'appui budgétaire. Au total, 800 millions de dollars seront orientés vers ces investissements avec l'objectif de sortir des milliers de Congolais de la précarité.
«Nous avons réussi à obtenir que plus de 800 millions de dollars soient orientés vers des financements en appui budgétaire. C'est la particularité de ce programme par rapport à l'ancien qui a fait que l'intégralité du montant a été orientée vers la réserve de change», a déclaré le Ministre des Finances, non sans souligner que le mérite de cette nouvelle donne revient au Gouvernement. «Nous avons tenu à faire comprendre aux membres du FMI qu'il est vrai que les allocations FEC sont destinées à l'objectif de renforcement des réserves de change, mais rien n'est écrit, rien ne peut nous empêcher de réfléchir sur le fait qu'une partie de ces allocations pourrait alimenter les appuis budgétaires», a dit l'Argentier national. Il a expliqué que cette nouvelle donne a été approuvée par le FMI grâce aux résultats réalisés par le Gouvernement Suminwa en peu de temps seulement passé aux affaires. Parmi ces résultats, la stabilité du cadre macroéconomique, rendue possible grâce à une meilleure coordination des politiques budgétaires et monétaires, le fléchissement du taux d'inflation, passé en glissement annuel de 22,2% à 14,9% à ce jour. Tous ces résultats, a martelé le Ministre Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, sont le fruit de la discipline et de la rigueur appliquées dans la gestion des finances publiques.
L'Argentier national s'est, par la suite, appesanti sur le second programme conclu entre le Gouvernement congolais et le FMI relatif à la résilience climatique (RST). «C'est un nouveau programme, une initiative qui va permettre à notre pays de bénéficier de 1,1 milliard de dollars que nous allons directement investir, C'est de l'investissement public. Ce n'est pas pour accumuler les réserves de change», a précisé le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi.
Il a, dans la foulée, rassuré que le Gouvernement, sous la conduite de la Première ministre, a pris des dispositions pour tenir à son engagement d'améliorer la gouvernance du secteur forestier congolais et de mettre en œuvre des politiques publiques d'adaptation et d'atténuation des impacts et des effets du changement climatique.
«Nous allons développer des investissements durables qui vont permettre à ce que nous puissions accroître la résilience climatique de notre pays», a-t-il renchéri. De son côté, le Ministre d'État au Budget, Aimé Boji Sangara, a mis en exergue la célérité, le dévouement et l'assiduité des experts congolais qui ont permis au pays d'arracher deux programmes en l'espace de 14 jours.
« Il est rare qu'au cours d'une même mission, nous puissions négocier deux programmes. D'habitude, les deux semaines sont réservées pour négocier un seul programme », a-t-il fait remarquer, tout en mentionnant que ces deux nouveaux sont « beaucoup plus exigeants et représentent beaucoup d'opportunités pour notre pays ».
Quant au Représentant-pays du FMI, il s'est dit impressionné par le « package des réformes » mis sur la table des négociations par le Gouvernement congolais afin d'obtenir cet accord.
« Le package de réformes qui soutiendra les deux programmes est assez consistant et ambitieux, que ce soit au niveau de la gestion des finances publiques, de l'amélioration de la gestion des investissements, de l'amélioration du climat des affaires », a-t-il reconnu, non sans souhaiter au Ministre d'Etat au Budget, au Ministre des Finances ainsi qu'aux experts de conserver la même détermination durant toute la phase de mise en œuvre de ces deux programmes.
Signalons que pour garantir leur plein succès, lesdits programmes seront encadrés par des outils définis au niveau du FMI (comme les revues semestrielles) et ceux du niveau interne au pays (comme le Conseil des ministres, la Troika stratégique ou encore la réunion de la conjoncture économique).