C’est une véritable démonstration de force entre les partisans à la modification de la Constitution et l’opposition qui s’y montre hostile. La rue devient ainsi le vrai thermomètre qui permet de mesurer les pouls de l’opinion. A l’UDPS, l’heure est e...
*Depuis son avènement à la tête des Finances et Economie de la ville province de Kinshasa, madame Yvette Tembo Kulemfuka ne dort pas sur ses lauriers, dans le seul souci de maximiser davantage les recettes, afin de permettre à l'Exécutif provincial de se doter des moyens de sa politique, pour l'exécution effective de son ambitieux Programme d'actions quinquennal dénommé "KIN EZO BONGA".
C'est dans ce cadre que la ministre provinciale des Finances et Economie, Yvette Tembo Kulemfuka, a présidé une réunion technique avec la délégation de la DGRK -Direction générale des Recettes de Kinshasa-, conduite par son Directeur Général, Michée Musaka Mayelenkay. Réunion au terme de laquelle tous les Directeurs de toutes les directions de suivi des recettes de la DGRK ont, en présence du numéro un des Finances et Economie de Kinshasa, signé les contrats de performance. Cela, en perspective des missions de contrôle que la grande Régie financière provinciale de Kinshasa va bientôt effectuer sur le terrain auprès des assujettis.
Il sied de signaler que ces contrats de performance reflètent les attendus que chaque Directeur avait proposés, en termes d'assignations minima, à la haute Direction de la Régie financière provinciale. Comme pour dire que rien ne leur a été imposé, mais plutôt fixé par chacun sur base des données personnelles en leur possession.
L'occasion a été pour madame la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa d'inviter tous les signataires des contrats de performance à honorer les engagements pris, et à ne ménager aucun effort, pour une mobilisation accrue des recettes, afin d'accompagner le Gouvernement provincial dans la modernisation de la ville province de Kinshasa. "Aucun dérapage ne sera toléré, et tout acte de corruption sera sévèrement sanctionné", a tapé du point sur la table Yvette Tembo Kulemfuka, qui a, tout de même, rassuré ses interlocuteurs de sa collaboration, pour qu'ensemble, ils puissent atteindre voire dépasser les assignations.
Par ailleurs, madame la ministre provinciale a invité les Directeurs présents à la réunion à faire diligence, pour déployer leurs équipes sur le terrain le plus tôt possible, avant la période de la courtoisie fiscale, question de ne pas faire échapper à la ville ce qui lui est dû.
Peu avant, le Directeur Général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a présenté à l'argentière kinoise les différentes modalités de ces missions de contrôle. Parmi ces modalités figurent, entre autres, la liste exhaustive des contrôleurs ou missionnaires à déployer sur le terrain, ainsi que la celle des personnes physiques ou morales qui seront soumises au contrôle.
Sur le terrain, les contrôleurs auront comme travail de recenser les assujettis non répertoriés, dans le seul but de maximiser les recettes de la ville.
Aussi, le système imposable rd-congolais étant déclaratif, ils auront à vérifier si ce que les contribuables avaient déclaré reflète la réalité sur le terrain.
Car, outre la fraude fiscale, Kinshasa connaît un sérieux problème d'évasion fiscale avec des contribuables de mauvaise foi. Ce qui fait que la DGRK, depuis sa création en 2008, ne mobilise que moins de 5% du potentiel fiscal kinois.
Aux Kinoises et Kinois, principaux assujettis, le Directeur Général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a lancé un appel en lingala, l'une des quatre langues nationales rd-congolaises, afin de s'acquitter de leurs devoirs civiques, pour le développement de leur ville capitale.
Enfin, il y a lieu de noter que ces missions de contrôle dont le lancement est attendu dans les tout prochains jours, seront évaluées toutes les deux semaines, sous la supervision de Mme Yvette Tembo Kulemfuka, la Ministre Provinciale des Finances et Economie.
Le Gouvernement congolais a, au cours de la réunion du conseil des Ministres du vendredi 09 août 2024, adopté des mesures fortes pour lutter contre la vie chère en République Démocratique du Congo. Dans ce lot, figure entre autres la suppression des redevances et des taxes sur le maïs. Ces obligations fiscales appliquées sur cette denrée alimentaire de première nécessité pour la plupart des congolais, pèsent sur le panier de la ménagère.
Le compte-rendu de cette réunion conduite par le Président de la République qui revenait fraichement de Bruxelles, indique que les mesures fiscales et parafiscales adoptées portent notamment sur la suppression de tous droits, taxes et redevances sur le maïs. Il s’agit d’un total de vingt-quatre actes, dont certains sont supprimés, d’autres sont réduits de 5%, 25% et 50%.
Dans le même ordre d’idée, les barrières illicites ont été supprimées. Leurs existence influent sur les prix qui montent de façon intempestive. A cet effet, le Gouvernement congolais se réserve le droit de sanctionner toute personne qui sera pris main dans le sac.
Il a par ailleurs été décidé de l’évaluation et la certification sur PV des ‘’stocks existants et en cours ayant traversé les frontières’’, et ce, dans le but, selon le Gouvernement piloté par Judith Sumunwa, de relever les prix en vigueur avant la mise en œuvre des mesures et de contrôler le taux de change appliqué par les gros importateurs et distributeurs.
La hausse des prix des produits alimentaires expliquait Albert Lutete dans son ouvrage Système coopératif et développement communautaire, est aussi due au fait qu’il y a trop d’intermédiaires qui ne laissent pas le paysan vendre sa marchandise. Ils entretiennent la spéculation en vue d’obtenir la baisse des prix au détriment du producteur pour revendre à un prix deux ou trois fois plus cher. Cet Inspecteur Générale des Finances a suggéré l’organisation des agriculteurs en sociétés coopératives.
Pour atteindre les résultats attendus, le Gouvernement devra outre l’application stricte et le contrôle rigoureux des décisions prises, miser aussi sur la construction et/ou l’entretien les routes des dessertes agricoles qui connectent les milieux de production aux centres de consommation. Il faut actionner à cet effet l’OVDA (l’Office des Voies de Desserte Agricole) afin qu’elle mette sur pied un réseau routier efficace pour cette fin.
*Très bientôt, les effets positifs seront ressentis partout. Et, même, le panier de la ménagère resté vide ou troué, depuis très longtemps, pourrait, dorénavant, s’en tirer ragaillardi, au regard de la série de mesures contraignantes préconisées pour arrêter la gabegie financière, le coulage des recettes, la corruption, la fraude et la contrebande. Grâce à la suppression d’une dizaine de taxes et à l’assouplissement de l’espace en termes de mesures d’accompagnement dans le domaine fiscal et parafiscal, des millions des congolais, dans les coins et recoins du pays, pourrait commencer à respirer autrement. Le Gouvernement de la RD. Congo, œuvrant sous la férule de Judith Suminwa Tuluka et l’impulsion de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé ainsi de passer à la vitesse supérieure. Doudou Fwamba, l’actuel Ministre des Finances, brandit ici, un tableau reluisant de l’évolution chiffrée des opérations du trésor public, du 14 juin au 31 juillet, pour évacuer les doutes et incertitudes inutiles. A la lire ce tableau synoptique, un excédent significatif des recettes par rapport aux dépenses du Trésor Public, y saute aux yeux…
Doudou Fwamba se veut rassurant
Socialiste de conviction, Haut Fonctionnaire de l’Etat, fruit de l’Ecole Nationale des Finances, Economiste de formation, Ancien Directeur Général Adjoint de la DGRAD et, actuellement, Ministre des Finances, Doudou Roussel Fwamba est convaincu que face à une économie fortement dollarisée, certaines politiques et autres mesures restrictives visant notamment, la stabilisation du cadre macro-économique, la stabilité du taux de change, des prix et l’assainissement de l’environnement monétaire et financier, affichent, si souvent, des limites.
D’où, au-delà de tout un florilège de mesures aux effets conjoncturels, il faut aller plus loin, pour envisager la possibilité d’introduire des réformes structurelles dont la portée permettrait d’engranger, à coup sûr, des résultats à impact social visible et perceptible.
Pilule amère
Tout en sachant que ces réformes-là, même si elles sont parfois considérées, outre mesure, comme une pilule amère, la RD. Congo est, aujourd’hui plus qu’hier, obligée de la boire, quelles que soient les remous et autres résistances qu’elles peuvent engendrer de la part, à la fois, des services et autres agents économiques impliqués.
Synergie d’actions
Ainsi, a-t-on estimé qu’il était temps d’agir en associant aux politiques restrictives, un plan de trésorerie glissant, une coordination efficiente de la politique monétaire ainsi qu’une politique budgétaire cohérente dont les réunions de conjoncture en vue d’une action en synergie se tiennent régulièrement au Ministère des Finances.
A cela s’ajoute également la Troïka Politique pour des directives précises, après des concertations entre le Ministère des Finances, la Banque Centrale du Congo, la Primature, la Présidence de la RD. Congo ainsi qu’en cas de besoin, les Ministères et Services concernés par la question sous examen, pour éviter tout dérapage et injections en circulation des masses monétaires incontrôlées.
Doudou Fwamba parle, par ailleurs, de la cartographie de la dépense dont les mesures d’ajustement s’imposent pour en améliorer la qualité et, même, en assurer le suivi ainsi que l’encadrement subséquent de telle sorte qu’en définitive, l’Etat Congo, en dépit de toutes les contraintes dues notamment, à la situation sécuritaire morose dans l’Est, puisse assurer la survie de la nation et des institutions.
Point de presse numérique sur les suites du Forum 2024 de l’AGOA
Traductions en français
29 juillet 2024
Département d’État des États-Unis Centre médiatique régional pour l’Afrique Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis au Commerce extérieur pour l’Afrique, et Joy Basu, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines du département d’État Le 29 juillet 2024 Point de presse numérique
MODÉRATRICE : Bonjour à tous les participants du Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. Je souhaite la bienvenue à nos participants venus de tout le continent et vous remercie tous de vous être joints à nous. Nous avons le plaisir aujourd’hui de nous trouver en compagnie de Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis au Commerce extérieur pour l’Afrique, et Joy Basu, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, du département d’État des États-Unis. La représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu feront le point sur le Forum 2024 de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques pour le commerce et la coopération entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, que l’on appelle également Forum de l’AGOA. Sur le thème « Au-delà de 2025 : Réimaginer l’AGOA pour un avenir inclusif, durable et prospère », le Forum de l’AGOA a réuni des hauts responsables du gouvernement américain et des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ainsi que des représentants des principales organisations économiques régionales, des syndicats, de la société civile et du secteur privé. Les discussions ont porté tout au long du forum sur les manières de moderniser l’AGOA afin de rendre ce partenariat plus fructueux, plus inclusif et adapté aux réalités d’un partenariat économique entre les États-Unis et l’Afrique au XXIe siècle.
Nous commencerons le point de presse d’aujourd’hui par les remarques liminaires de la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et de la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu, puis nous répondrons à vos questions. Nous essaierons de répondre à autant de questions que possible au cours de cette réunion.
Sur ce, je laisse la parole à la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et à la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu pour leurs remarques préliminaires.
MME HAMILTON : Je crois que je vais commencer. Merci beaucoup pour cette très sympathique présentation.
C’est avec grand plaisir que les États-Unis ont accueilli le 21e Forum de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) à Washington la semaine dernière. Comme l’a mentionné notre modératrice, ce forum a rassemblé des hauts responsables des États-Unis, des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ainsi que d’importants représentants d’organisations économiques continentales et régionales, du secteur privé, du monde syndical et de la société civile.
Au cours de la réunion ministérielle, la délégation américaine a souligné le maintien de son engagement en faveur de l’AGOA et a organisé un certain nombre de conversations sur un large éventail de questions, notamment sur les moyens d’accroître l’utilisation du programme, de mieux promouvoir les politiques commerciales axées sur les travailleurs et de renforcer les partenariats en vue d’offrir des opportunités économiques aussi bien aux Américains qu’aux Africains. Nous avons exploré les obstacles que rencontrent les femmes, les jeunes, les micro-entreprises et les petites et moyennes entreprises ainsi que la diaspora africaine lors de l’évaluation des opportunités de commerce et d’investissement. Nous avons examiné les moyens de mieux utiliser le système commercial multilatéral de façon qu’il profite à un plus grand nombre de personnes, en particulier aux populations mal desservies.
Nous avons également évoqué les opportunités de modernisation du programme de l’AGOA afin de réaliser son plein potentiel en tant qu’outil de développement et de favoriser l’intégration économique régionale, et nous avons discuté des moyens à mettre en œuvre par les États-Unis et les partenaires de l’AGOA pour créer et promouvoir ensemble des opportunités d’investissement plus solides et de grande qualité. Les discussions ont également permis de réaffirmer le soutien résolu du président Biden à la modernisation et à la réautorisation de l’AGOA.
Nous sommes très satisfaits des conversations que nous avons eues avec les membres du Congrès des États-Unis, de leur engagement bipartisan en faveur d’une réautorisation et de leur volonté d’examiner les moyens de moderniser la législation.
Au cours des 24 dernières années, l’AGOA a changé de manière tangible la vie de millions d’Africains – en créant des emplois et des opportunités commerciales. Mais nous reconnaissons que l’on peut faire beaucoup mieux. Les États-Unis attendent avec intérêt de travailler avec leurs partenaires sur le continent et de non seulement ouvrir la voie à une transformation et une modernisation de notre partenariat, mais aussi de veiller à ce que l’AGOA réalise pleinement son potentiel de promotion d’une croissance économique, d’un développement et d’une intégration régionale inclusifs et durables.
Je vous remercie, et c’est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
MME BASU : Merci, Connie, et merci à tous les journalistes qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd’hui. Je tiens à laisser beaucoup de temps pour les questions, et je serai donc brève. Je fais écho à ce que Connie a dit, à savoir que l’administration Biden-Harris a réitéré son soutien ferme pour faire en sorte que le Congrès des États-Unis réautorise la législation de l’AGOA et ce dès que possible.
C’était là l’un des principaux objectifs du Forum de l’AGOA, mais je voudrais également souligner que l’AGOA est bien une pierre angulaire importante de nos relations commerciales et d’investissement avec l’Afrique subsaharienne, mais qu’il existe de nombreux autres programmes qui fonctionnent en symbiose avec l’AGOA, et qui ont également été mis bien en évidence lors de notre forum. Nous disposons d’outils au département d’État, à l’USTR, à l’USAID, à Prosper Africa, au département du Commerce, au département du Commerce extérieur, non seulement pour vraiment améliorer l’activité économique et la prospérité économique en Afrique subsaharienne, mais aussi pour renforcer le partenariat entre les États-Unis et l’Afrique, et pour nous assurer que nous construisons un partenariat économique vraiment moderne, du XXIe siècle, capable non seulement d’améliorer les conditions de vie de nos populations et de répondre aux besoins de nos collectivités, mais aussi de montrer la voie à suivre au monde entier.
L’AGOA fait partie d’un ensemble d’outils que le gouvernement des États-Unis utilise à cette fin. Je pense que notre objectif pour ces autres programmes est d’accroître la capacité des entreprises africaines à disposer de biens et de services à échanger, ce qui permettra d’accroître l’utilisation de l’AGOA ; et en élargissant l’utilisation de l’AGOA dans tous les pays pouvant en bénéficier, nos autres outils, à la fois dans un sens purement financier et économique, mais aussi des outils de partenariat plus larges, seront également utilisés.
Au cours des quatre dernières années, notre stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne s’est concentrée sur la mise en place d’un partenariat économique moderne avec l’Afrique subsaharienne, sur l’augmentation des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique, et l’AGOA est une pierre angulaire et un élément clé de l’ensemble des moyens que nous mettons en œuvre pour y parvenir.
Bon, je vais vous redonner la parole, à vous au Centre. C’est avec grand plaisir que nous répondrons à vos questions.
MODÉRATRICE : Merci, Mesdames la représentante adjointe au commerce pour l’Afrique Constance Hamilton et la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu, pour vos propos liminaires. Nous allons maintenant commencer la partie questions-réponses du point de presse d’aujourd’hui. Nous vous demandons de vous limiter à une seule question en rapport avec le thème du point de presse d’aujourd’hui, à savoir le Forum 2024 de l’AGOA.
Notre première question vient de M. Mbogeni Mguni, de Mmegi au Botswana : « Quelles mesures les États-Unis et leurs partenaires de l’AGOA envisagent-ils pour garantir une meilleure utilisation de l’accord ? » Madame Basu ?
MME BASU : Avec plaisir, et je vous remercie encore (inaudible) de vous être joints à nous et de votre participation ; votre rôle en tant que journalistes (inaudible) d’une démocratie dynamique. Et la liberté de la presse est essentielle à l’échange entre les entreprises et les idées. Merci encore, et maintenant passons à votre question.
Je pense qu’il y a de nombreuses façons d’essayer d’accroître son utilisation. Et comme je l’ai dit précédemment, nous disposons d’outils au sein de nos 17 agences du gouvernement américain dotées d’une dimension commerciale que nous pouvons tenter d’exploiter afin d’accroître la capacité des entreprises africaines à produire et à commercer.
Ainsi, par exemple, avec mon équipe au département d’État, nous avons vraiment centré notre attention sur la diplomatie commerciale. Comment donner les moyens à nos ambassades sur le terrain de travailler directement avec les milieux d’affaires dans leurs pays d’accueil et faire en sorte, en premier lieu, qu’ils soient conscients des avantages de l’AGOA et des opportunités qui en découlent, mais aussi qu’ils s’adressent à Washington, qu’ils s’adressent aux États-Unis pour aider ces entreprises à produire des marchandises de meilleure qualité, en plus grande quantité, et qu’ils aident les gouvernements à instaurer un environnement propice pour vraiment attirer ces investissements.
Je vais vous donner quelques exemples qui répondent spécifiquement à votre question. Et comme il y en a d’autres, cette réponse ne sera pas complète, mais j’espère qu’elle y répondra en partie.
À l’heure actuelle, plus de 100 personnes dans plus de 30 pays pouvant bénéficier de l’AGOA sont certifiées en tant que conseillers de l’AGOA. Ces personnes que nous avons recrutées, trouvées et sélectionnées sont là pour constituer des équipes de soutien au service clientèle qui offrent aux entreprises africaines des services de conseil ciblés sur leurs questions relatives à l’AGOA. Elles peuvent répondre à ces questions au moins en français, en anglais et en portugais. L’un des défis identifiés lors du forum, qui n’est pas nouveau, est que nous espérons vraiment que l’AGOA profitera aux entreprises de toutes tailles, mais que de nombreuses petites et moyennes entreprises ne connaissent pas encore l’AGOA ou rencontrent des difficultés pour effectuer les démarches juridiques nécessaires. Nous espérons donc que la centaine de personnes qui travaillent dans ces pays pourra apporter une aide précieuse aux clients.
Un autre exemple qui me vient à l’esprit et qui a été discuté lors du forum est l’utilisation de nos plateformes numériques pour mieux mettre en relation les exportateurs africains et les acheteurs américains. Il s’agit par exemple de notre nouveau U.S. Africa Trade Desk, qui vient d’être lancé ce printemps, en mars je crois. Son objectif est d’aider les détaillants américains à diversifier leurs sources d’approvisionnement et à réduire leur dépendance à l’égard de certaines chaînes d’approvisionnement, tout en mettant les producteurs agricoles africains en contact avec des sources de demande plus importantes afin d’accroître la valeur ajoutée qu’ils fournissent, la stabilité de leurs sources d’approvisionnement pour ces producteurs africains. À l’heure actuelle, la plateforme compte 20 000 détaillants américains et est ouverte à de nombreux producteurs africains, en particulier dans le secteur agricole. Je pense que l’objectif de l’U.S. Africa Trade Desk pour les prochains 18 mois est d’augmenter les échanges dans le secteur agricole pour atteindre, à lui seul, plus de 300 millions de dollars. C’est vraiment formidable et cela a un impact considérable, en particulier compte tenu du rôle des petits exploitants agricoles en Afrique et de l’impact incroyable que ce commerce peut avoir sur les revenus des ménages.
La dernière chose que je voudrais dire, c’est que nous avons eu de nombreuses conversations lors du forum, en particulier lors du forum du secteur privé, sur ce que nous pourrions faire en tant qu’entreprises des États-Unis pour mieux mettre en relation les entreprises américaines et les entreprises africaines, sur ce que nous pourrions faire en tant que gouvernement pour aider nos partenaires des gouvernements africains à instaurer des environnements propices. Nous avons eu des tables rondes axées sur le secteur privé, et je pense qu’il est largement admis qu’un certain nombre de choses peuvent être faites par le gouvernement américain et par les gouvernements africains pour créer un environnement favorable, mais que ce sont vraiment les entreprises qui lancent des activités commerciales, et ces chefs d’entreprise, leur vision, leur ingéniosité et leur dynamisme, et donc notre conversation a porté principalement sur ce que nous pouvons faire pour les écouter et les soutenir.
J’espère que cela vous aide à comprendre. Merci.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse, Madame la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Basu. La deuxième question est posée par Mme Carien Kruger de Landouweekblad en Afrique du Sud. Elle pose la question suivante : « Pourriez-vous, s’il vous plaît, faire le point sur les progrès réalisés en vue d’ouvrir le marché américain aux agrumes sud-africains provenant de toute l’Afrique du Sud, y compris les parties actuellement exclues en raison de problèmes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que d’ouvrir votre marché aux avocats sud-africains ? » Mme Hamilton ?
MME HAMILTON : Je vous remercie pour cette question. Je pense que le fait que nous discutions depuis longtemps des agrumes avec le gouvernement sud-africain montre non seulement la sensibilité de la question, mais aussi l’importance des critères sanitaires et phytosanitaires qui entrent en jeu lorsque nous parlons de l’entrée de ces agrumes aux États-Unis. Je n’ai pas de nouvelles informations spécifiques. Je sais que le département de l’Agriculture des États-Unis continue de travailler avec diligence avec le ministère sud-africain en vue de résoudre toutes les questions en suspens. Je vous dirais donc simplement que le département américain de l’Agriculture travaille actuellement avec le ministère sud-africain et qu’ils s’emploient à résoudre les questions en suspens sur ce sujet.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse. Notre troisième question vient de Mme Nokukhanya Mntambo d’Eyewitness News. Elle pose la question suivante : « L’échéance de 2025 se rapproche. Quelle réponse envisage-t-on aux appels à une prolongation anticipée et à un accord plus long de 10 ans ? »
MME BASU : C’est une excellente question qui, comme vous pouvez l’imaginer, a été posée à de nombreuses reprises au cours du forum. Ce que je peux dire très brièvement, c’est que l’administration a exprimé son soutien à une réautorisation rapide de l’AGOA avant que la loi ne vienne à expiration à la fin de l’année fiscale 2025. Il nous reste donc environ 14 mois. Nous avons indiqué que nous étions favorables à une réautorisation rapide, et à une réautorisation dès que possible.
Évidemment, ce sont nos collègues du Congrès qui décident, mais si vous regardez un certain nombre de projets de loi qui ont déjà été introduits, je pense que vous verrez qu’une période de prolongation plus longue – au moins une période de prolongation stable – est actuellement envisagée, ce qui serait pour nous une bonne nouvelle puisque cela permettrait de donner aux sociétés et aux entreprises cette stabilité sur la période que le Congrès leur accorde. Mais si vous regardez les projets de loi qui ont été présentés jusqu’à présent, je pense que nous voyons des tendances positives pour une période comprise entre 10 et 20 ans. Cependant, on verra ce que le Congrès va décider dans la version finale. Mais je vous remercie pour cette question.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse, Madame la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Basu. Passons maintenant à la question suivante, posée par M. Sisay Sahlu Nigatu, de l’Ethiopian Reporter. Il pose la question suivante : « Quelles sont les chances de l’Éthiopie de rester admissible au titre de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique et quelles mesures le pays peut-il prendre pour y parvenir ? Quelles sont les activités actuellement en place ou prévues pour aider les petites et moyennes entreprises éthiopiennes à accéder au marché américain ? »
MME BASU : C’est une question importante – c’est avec plaisir que je répondrai brièvement, puis je passerai la parole à ma collègue, Connie, si elle souhaite développer. Ce que je peux dire, c’est que nous procédons à un examen annuel de chaque pays pour voir s’il respecte la législation, qui est très claire. Nous avons discuté pendant des années avec le gouvernement éthiopien pour qu’il sache ce qu’il devait faire pour bénéficier de nouveau des avantages de l’AGOA. Et ces décisions – beaucoup de ces décisions sont entre les mains du gouvernement, en particulier lorsqu’il s’agit de soutenir la société civile et des actions du gouvernement concernant les troubles civils, en particulier dans plusieurs régions en dehors d’Addis-Abeba.
Nous entretenons donc un dialogue suivi avec le gouvernement éthiopien. Nous sommes en train d’examiner toutes les mesures qui ont été prises. Une fois que ces mesures auront été prises par le gouvernement en ce qui concerne la démocratie, les droits de la personne et les aspects de gouvernance de la législation, nous espérons que l’Éthiopie sera de nouveau admissible.
Mais Connie, y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter à cela ?
MME HAMILTON : La seule chose que je voudrais dire, Joy – merci – c’est que nous ne demandons pas aux pays de deviner ce qu’ils doivent faire pour réintégrer l’AGOA. Nous avons été très précis dans nos conversations avec le gouvernement éthiopien sur ce que nous attendons de lui pour le réintégrer dans le programme. L’examen est actuellement en cours. Nous examinons toutes les informations qui nous parviennent de diverses sources, que nous évaluerons très attentivement, et avant la fin de l’année, le président annoncera sa décision de réintégrer ou non l’Éthiopie dans l’AGOA. Mais cette question est toujours en suspens et nous attendons toujours le résultat de l’examen. Mais je vous remercie pour votre question.
MME BASU : Connie m’a rappelé une chose qui, à mon avis, est souvent mal comprise et qu’il est important de redire à nos collègues : comme Connie l’a dit, nous sommes très précis. Il ne s’agit jamais d’un jeu de devinettes sur ce qu’il faudra faire, et ce n’est pas non plus une surprise lorsque des pays sont retirés. Il y a beaucoup de conversations, beaucoup de lettres qui sont envoyées à l’avance. La législation est très claire quant aux règles à suivre. Nous voulons donc que les pays soient admissibles. Nous voulons que les entreprises en bénéficient. C’est pourquoi, comme l’a dit ma collègue, nous sommes très précis et très communicatifs sur ce qu’un pays doit faire pour bénéficier à nouveau de l’AGOA une fois qu’il a perdu l’admissibilité. Et nous communiquons également très clairement lorsque nous commençons à percevoir des signes d’inquiétude dans les mois et les années qui précèdent une éventuelle suppression de l’admissibilité. Merci.
MODÉRATRICE : Je vous remercie. La question suivante est posée par M. Blessed Sogah, du Ghana. Il demande : « Le Ghana est actuellement l’hôte de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine qui vise à consolider le commerce préférentiel en Afrique au-delà de son taux actuel de 15 %. Ce cadre panafricain crée-t-il des opportunités ou des obstacles uniques pour la mise en œuvre de l’AGOA ? »
MME BASU : Permettez-moi d’abord de passer la parole à Connie, et je pourrai ensuite prendre la relève. Mais Connie, voulez-vous prendre la parole en premier ?
MME HAMILTON : Oui, en fait, je ne pense pas – je pense que l’intégration régionale continentale est une chose à laquelle nous attachons une très grande importance et que nous soutenons. Nous avons d’ailleurs signé un protocole d’accord pour travailler avec le secrétariat au Ghana afin de promouvoir les différents chapitres de la ZLECAf et de mettre tout en œuvre – en fournissant quelque ressource que ce soit, une assistance technique – pour faire avancer les choses.
Je pense donc que l’AGOA et la ZLECAf peuvent aller de pair. Nous avons les mêmes objectifs : promouvoir le commerce et les investissements sur tout le continent. Lorsque nous examinerons les modalités de modernisation de l’AGOA, j’espère que le Congrès veillera à ce que nous encouragions l’ensemble du continent – pas seulement l’Afrique subsaharienne mais aussi l’Afrique du Nord – à intégrer les pays les plus petits et les moins développés dans leurs chaînes d’approvisionnement. Ce sont là des choses que nous espérons voir se concrétiser. Nous verrons comment le Congrès décidera de traiter cette question, mais je pense que ces deux éléments fonctionnent très bien ensemble. Et nous soutenons tous les objectifs de la ZLECAf.
Mais je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Merci. Bien entendu, je suis entièrement d’accord avec tout cela et je dirais simplement que ce que nous attendons avec impatience, c’est de voir une mise en œuvre plus rapide et réussie de la ZLECAf. Je pense qu’en ce qui concerne l’utilisation et l’efficacité de l’AGOA, comme l’a dit Connie, ces deux éléments peuvent aller de pair. Ils se renforcent vraiment l’un l’autre. Nous sommes donc ici pour faciliter la mise en œuvre des protocoles afin que les entreprises, les collectivités et les personnes puissent bénéficier de la vision de la ZLECAf et de la vision de l’AGOA ensemble.
MODÉRATRICE : Merci pour ces réponses. Nous allons maintenant passer aux questions en direct. La première est posée par Thando Maeko de Business Day en Afrique du Sud. La question est la suivante : « L’administration Biden s’est montrée très favorable à une reconduction rapide de l’AGOA, qui doit expirer en 2025. Les bénéficiaires peuvent-ils s’attendre à ce que les États-Unis prennent une décision concernant la reconduction et la modernisation de l’AGOA d’ici la fin de l’année ou au moins avant que les Américains ne se rendent aux urnes ? »
MME HAMILTON : Disons simplement que c’est au Congrès qu’il appartient de rédiger, d’approuver et d’adopter la loi. Je suis convaincue que cela se fera avant l’expiration de l’AGOA en 2025. Je ne peux pas vous donner de date pour prédire quand cela se produira. Je pense, au vu du calendrier et de tout ce qui se passe ici, qu’il est peu probable que cela se produise en 2024, mais je m’attends à ce que cela se fasse au début de 2025.
MME BASU : Je n’ai rien à ajouter. Merci.
MODÉRATRICE : Merci. Nous allons passer à une autre question en direct, celle de Peter Fabricius du Daily Maverick au Cap. Je vous en prie, Peter, allez-y, posez votre question.
QUESTION : Vous m’entendez ? Est-ce que vous m’entendez ?
MODÉRATRICE : Oui. Continuez, Peter.
QUESTION : Oui. Le ministre du Commerce – le ministre sud-africain du Commerce Tau – était présent au Forum en partie pour tenter d’empêcher que l’Afrique du Sud soit exclue de l’AGOA en raison de la perception de la menace que la politique étrangère du gouvernement sud-africain fait peser sur la sécurité nationale et les intérêts de la politique étrangère des États-Unis. Sa mission a-t-elle donné de bons résultats ? Pensez-vous que l’Afrique du Sud restera membre de l’AGOA dans un avenir prévisible ? Merci.
MME HAMILTON : Je voudrais dire quelques mots, puis je passerai la parole à ma collègue, Joy. Il y a eu une très bonne réunion bilatérale entre l’ambassadrice Tai et le ministre. Je pense qu’elle leur a permis de faire connaissance et d’exprimer leurs souhaits pour l’avenir de l’AGOA. Mais encore une fois, comme nous l’avons mentionné, la révision annuelle de l’AGOA pour 2025 est actuellement en cours. L’Afrique du Sud, comme tous les autres pays, sera évaluée sur la base des critères, puis nous prendrons une décision. Mais il est encore trop tôt pour prédire quel sera le résultat pour tous les pays, et pas seulement pour l’Afrique du Sud.
Je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Je suis entièrement d’accord sur ces deux points, et j’ajouterais que nous avons accueilli avec satisfaction la participation du ministre Parks Tau et de la délégation qu’il a amenée, et parmi laquelle figuraient des représentants du secteur privé, des syndicats et de la société civile d’Afrique du Sud. Je pense qu’il est clair que nos partenaires en Afrique du Sud ont entendu les préoccupations soulevées l’année dernière, qu’il y a eu un dialogue étroit à plusieurs niveaux et que le gouvernement d’unité nationale est ici pour exprimer son intention de répondre aux préoccupations et de construire et de développer vraiment la relation importante et stratégique qui existe entre les États-Unis et l’Afrique du Sud. Mais comme l’a dit Connie, il est trop tôt pour dire quelle sera l’issue de l’examen de cette année aux fins de l’admissibilité.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup. Nous avons le temps pour une dernière question, et je pense qu’elle sera posée par Margaret Spiegelman de Washington, Inside U.S. Trade. Elle s’adresse à la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton. C’est la suivante : « Dans son dernier rapport semestriel sur l’AGOA, l’USTR a déclaré que l’agence souhaitait renforcer l’impact de l’AGOA en y apportant un certain nombre d’améliorations, notamment en fournissant des outils supplémentaires pour évaluer et rétablir l’admissibilité. Pourriez-vous nous parler de ces outils, de ce à quoi ils pourraient ressembler ? Je crois savoir que les ministres du Commerce des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ont exprimé la semaine dernière leur inquiétude quant à l’impact de la perte d’admissibilité sur les chaînes d’approvisionnement et l’intégration régionales. Pourriez-vous répondre à ces préoccupations ou parler de ce dont vous avez discuté avec vos homologues la semaine dernière au sujet du processus d’examen aux fins de l’admissibilité ? Merci. »
MME HAMILTON : Je vous remercie pour cette question. Permettez-moi de commencer par la deuxième partie, à savoir la perte d’admissibilité. Par le biais de l’AGOA, le Congrès accorde aux pays des avantages commerciaux qui ne sont pas offerts en dehors d’un accord de libre-échange avec les États-Unis. Il s’agit d’avantages incroyables. L’AGOA donne accès au marché américain à environ – à plus de 1 800 produits qui s’ajoutent au SPG. Au total, ce sont donc près de six ou sept mille produits qui peuvent entrer aux États-Unis en franchise de droits. Et lorsque le SPG expire, les pays ayant droit à l’AGOA peuvent toujours en bénéficier parce que son expiration ne compte pas pour eux.
Je dirais donc que les pays connaissent très clairement les critères que nous examinons et que, comme je l’ai dit précédemment, on ne les place pas dans une situation où ils doivent deviner s’ils satisfont ou non les critères. Nous sommes très spécifiques et en dialogue permanent avec les pays en difficulté. Ainsi, lorsqu’un pays perd son admissibilité à l’AGOA, c’est parce qu’il a déjà été averti à plusieurs reprises qu’il était en train de franchir une limite de nature à compromettre son maintien dans le programme. Et s’il choisit de ne pas répondre aux préoccupations que nous avons soulevées, vu la manière dont l’AGOA est rédigée, la perte de l’admissibilité à l’AGOA est presque inévitable.
Je dirais donc aux pays qui sont en difficulté, qui ont été avertis – soit par une démarche, soit par une lettre, soit lors d’un échange individuel – de prêter attention à ce que nous disons parce que, du fait de la manière dont l’AGOA est structurée, c’est en respectant les critères que l’on peut rester dans le programme. Les pays ne peuvent être radiés de l’AGOA que s’ils ne satisfont pas aux critères d’admissibilité. Ce n’est donc pas aux États-Unis de s’en assurer, mais aux gouvernements bénéficiaires de l’AGOA de s’assurer qu’ils respectent ces critères afin que les chaînes d’approvisionnement ne soient pas perturbées.
En ce qui concerne la première partie de votre question, à savoir comment moderniser l’AGOA, qu’entendons-nous faire ? Ce que nous voulons vraiment, c’est renforcer le recours au programme, en particulier par les pays les moins développés. Lorsque nous faisons le bilan de l’AGOA, nous constatons que quatre ou cinq pays l’utilisent pleinement, qu’un ou deux l’utilisent plus que les autres, mais que les pays les moins avancés y ont à peine recours. Après 25 ans, l’un des principaux résultats escomptés était que ces petits pays qui utilisent un programme comme l’AGOA assurent la croissance économique et le développement de leur population. Or ce n’est pas le cas. Ce n’est vraiment pas le cas dans le cadre du programme, si l’on considère la situation d’aujourd’hui.
Nous espérons donc que, lorsque le Congrès réfléchira à la manière de moderniser ce programme, de nouveaux rôles ou de nouveaux mécanismes seront mis en place pour accroître l’utilisation de l’AGOA. Il ne s’agit pas seulement de notre côté, mais il est aussi possible que le Congrès demande aux pays de prendre certaines mesures pour améliorer leur recours au programme. L’élaboration de ces stratégies d’utilisation est une question dont nous parlons depuis plusieurs années. Certains pays en ont adopté, mais beaucoup d’autres n’ont pas encore tiré parti de cette possibilité.
Les pays – ce que l’AGOA peut faire à notre avis, c’est trouver un moyen de moderniser le programme de manière à encourager les investissements de haut niveau, d’encourager l’intégration de la chaîne d’approvisionnement, la résilience et la compétitivité – il y a peut-être des éléments que le Congrès peut incorporer à la législation à cet effet – et qui facilitent l’admissibilité – et qui contiennent des critères d’admissibilité pour soutenir les politiques qui favorisent davantage le respect des droits de la personne et des droits des travailleurs. Nous voulons nous assurer que les pays savent ce que nous attendons d’eux et ce qu’ils peuvent faire pour satisfaire certains de ces engagements auxquels le Congrès s’intéresse actuellement.
En ce qui concerne la modernisation du programme, je répondrai en quelques mots que nous voulons simplement le rendre plus efficace pour tous ceux qui participent à l’AGOA et pour les bénéficiaires des avantages, c’est-à-dire les travailleurs et les habitants de ces pays.
Je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Parfait, merci. Et, compte tenu de l’heure, je conclurais en vous remerciant une nouvelle fois d’avoir participé à ce point de presse avec nous. Les médias jouent un rôle important pour la promotion des objectifs et la réussite de notre initiative AGOA, tant aux États-Unis qu’en Afrique. Il y a un certain nombre de choses que je pourrais peut-être vous dire en conclusion sur ce que vous et vos collègues pouvez faire pour les prochaines étapes. L’une d’entre elles est évidemment de continuer à informer le public sur l’importance de l’AGOA, et sur le point que ma collègue a soulevé en particulier, à savoir que la loi est claire, mais que malheureusement, lorsque le programme est insuffisamment utilisé, cela tient en partie à un manque de connaissance. J’en appelle donc à tous les participants à cet appel : je vous remercie de tout ce que vous faites, mais je vous demande aussi de nous aider à continuer de faire en sorte que les entreprises de vos pays, les chefs d’entreprise de vos pays, les gouvernements fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour tirer le meilleur parti de ces avantages.
Le deuxième point concerne le rôle essentiel que joue la presse dans une démocratie dynamique. Une grande partie des critères et des critères d’admissibilité à l’AGOA vise à créer un climat propice aux investissements qui attire les entreprises, qui contribue à attirer des investissements importants, des investissements de qualité respectueux des droits des travailleurs, respectueux de l’environnement, de sorte que les collectivités puissent bénéficier d’une croissance tirée par le secteur privé. Continuez donc à braquer les projecteurs, dans vos pays, sur les possibilités propices à un environnement d’investissement équitable et transparent, continuez à mettre en lumière les gouvernements qui font ce qu’il faut, mais aussi les préoccupations quant aux bénéficiaires et à l’État de droit. Je continue donc à faire appel à vous pour cela.
Et troisièmement, continuez à mettre en avant les bonnes nouvelles concernant l’Afrique. Je pense que souvent, lors de ces appels, nous pouvons nous concentrer sur ce qui est difficile et ce qui ne va pas, et cela fait partie de notre mentalité centrée autour de la résolution de problèmes, ce qui est important, en particulier en tant que décideurs politiques. Mais je pense qu’une grande partie de notre objectif est également de mettre en valeur les bonnes nouvelles et de rappeler aux pays que l’Afrique est compétitive sur la scène mondiale et qu’elle a beaucoup d’atouts à partager – en premier lieu, sa population talentueuse, innovante et travailleuse. La presse joue un rôle essentiel pour s’assurer que nous mesurons bien les risques et que nous mettons en lumière les opportunités, mais aussi que nous partageons en quelque sorte toutes les opportunités qui existent. Parce qu’en fin de compte, le commerce repose sur un message d’espoir, et je quitterai le Forum de l’AGOA sur une note très optimiste, et je veux juste m’assurer que cela a été communiqué avant la clôture de cette conversation.
MODÉRATRICE : Eh bien, merci beaucoup, Madame la sous-secrétaire adjointe Basu. Merci à tous les journalistes d’avoir participé à cet appel aujourd’hui. L’enregistrement et la transcription de la réunion d’aujourd’hui seront distribués aux journalistes participants dès que nous pourrons les produire. Si vous avez des questions sur la réunion d’aujourd’hui, vous pouvez contacter le Centre médiatique régional pour l’Afrique à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. J’aimerais également inviter tout le monde à nous suivre sur X à notre adresse @AfricaMediaHub. Je vous remercie de votre attention.
Les indicateurs économiques sont au rouge, d’aucuns parmi les congolais, surtout ceux vivant à Kinshasa, la capitale, ont peur d'affronter l'avenir car, plus les années avancent, plus la vie devient chère. L’hémorragie de galopade intempestive des prix continue de faire son bonhomme de chemin. Sur les marchés de Kinshasa, les produits ont à défaut de doubler, triplé.
Le minimum pour nourrir une famille modeste, c'est 14.500 francs congolais, équivalent à 5 dollars américains. Comme qui dirait qu'il n'y a rien pour rien, à chaque aisance équivaut un prix à payer. Vivre à Kinshasa est un calvaire qu'il faut porter et le prix à payer, c'est la vie chère qui se constate à travers la hausse du taux de change, le prix élevé des denrées alimentaires de première nécessité, le coût élevé de transport dû notamment à la hausse de prix du carburant à la pompe, sans oublier la pénurie d'eau et de l'électricité dans certains sièges des institutions.
Le faible niveau des revenues des congolais n’est plus un secret. Quand on sait que le salaire d’un fonctionnaire de l'Etat ne lui permet pas de nouer les deux bouts du mois, alors qu'il est tenu aux devoirs de scolarité des enfants, leur alimentation, santé, logement, frais de transport... Visiblement ce n'est pas la joie. Ce maigre salaire n’est pas régulier, les fonctionnaires accumulent des impaiements, il y a de quoi dire que la vie qu'ils mènent au quotidien, ne leur permet pas d’être efficaces et de produire à la hauteur des attentes. Les 8 heures de travail ne sont pas respectées pour cause d’embouteillages monstres. Le travail commence en retard et fini avant l’heure de la fin.
Dans un pays d'urgence humanitaire où tout est prioritaire, il faut tabler sur les priorités des priorités. Si l'agriculture locale artisanale a réussi à nourrir des milliers des congolais, visiblement elle a prouvé ses limites. Il faut envisager son industrialisation, socle du développement, car elle permettra aussi l’exportation qui ramènera plus des devises dans le trésor public.
Mais on se demande comment peut-on vivre la rareté et la hausse de prix des aliments dans un pays où une graine de maïs, de tomate, peut germer sans injection des engrais chimiques.
Si l'agriculture artisanale peut couvrir tant soit peu les besoins alimentaires, l'agriculture industrielle rendrait le Congo un paradis où des questions de nourriture ne seront plus d'actualité.
Encore faut-il résoudre en attendant, l'épineux problème des voies de communications qui permettraient de relier les zones de production artisanale jusqu'ici exploitées aux grands centres de consommation.
La Banque est félicitée pour la publication détaillée des objectifs de ses projets, de documents relatifs à l’appréciation préalable de leur impact, d’études environnementales et de rapports d’évaluation
Une fois de plus, Publish What You Fund (« Publiez ce que vous financez »), la campagne mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, estime que le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement est le plus transparent de tous. Ce portefeuille est en tête parmi 50 institutions de développement mondiales, avec une note inégalée de 98,8 selon l’Indice de transparence de l’aide 2024 publié ce jour.
En 2022, le portefeuille souverain de la Banque a gagné quatre places dans ce classement, en prenant la tête. Il est ainsi devenu une référence pour la publication de données de grande qualité. Pour la deuxième fois d’affilée, le résultat obtenu souligne les efforts continus de la Banque et la priorité qu’elle accorde à la publication de données de bonne qualité.
L’Indice de transparence de l’aide suit la transparence des plus grandes organisations d’aide internationales depuis 12 ans.
L’Indice 2024 évalue six portefeuilles souverains (du secteur public) et six portefeuilles non souverains (du secteur privé) d’institutions de financement du développement (IFD). Les portefeuilles souverains d’institutions de financement du développement occupent trois des cinq premières places du classement, la Banque africaine de développement arrivant en tête, suivie par la Banque interaméricaine de développement à la deuxième place et l’Association internationale pour le développement de la Banque mondiale à la quatrième place.
« Cette reconnaissance de Publish What You Fund me fait vraiment très plaisir. Elle témoigne une fois de plus de l’engagement du Conseil d’administration, de la direction et du personnel de la Banque à constamment améliorer la divulgation des montants de l’aide par la fourniture de données cohérentes, de grande qualité et facilement accessibles », a déclaré le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.
« Cette première place du classement est d’autant plus significative au vu des nouvelles normes d’évaluation plus strictes, et des nouvelles exigences en matière de transparence pour les institutions de financement du développement. Que notre portefeuille souverain soit considéré deux fois de suite comme le plus transparent de toutes les organisations de développement du monde entier est tout simplement fabuleux. Je félicite Publish What You Fund pour son travail bien nécessaire, et même vital, visant à rendre plus transparents et plus efficaces les efforts d’aide et de développement », a ajouté Adesina.
Selon le rapport, le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement, qui occupe la première place de l’Indice 2024, a démontré son engagement à publier de très bonnes données, de grande qualité, concernant ses activités. Le rapport cite à titre d’exemple les données publiées au sujet du projet Zambie – Programme sanitaire de Lusaka – Infrastructure durable résistante au changement climatique. Le rapport salue la Banque pour la publication détaillée des objectifs du projet, de documents relatifs à l’appréciation préalable de son impact, d’études environnementales et de rapports d’évaluation – un total de plus de 29 documents publiés en français et en anglais.
« Nous félicitons la Banque africaine de développement, qui garde la tête du classement de l’Indice de transparence de l’aide avec son portefeuille souverain. Il s’agit là d’un résultat couronnant une attention constante apportée à la transparence, d’un engagement significatif envers le processus de l’Indice de transparence de l’aide et d’un engagement proactif auprès de la communauté de l’IITA », a expliqué Gary Forster, le PDG de Publish What You Fund.
« La Banque africaine de développement a démontré que des progrès pouvaient être accomplis rapidement et efficacement en adhérant aux meilleures pratiques et en veillant à la disponibilité de l’information. Le souhait de la Banque de fournir des données utiles et opportunes ne se limite pas à ce que nous mesurons dans le cadre de l’Indice : nous sommes aussi impressionnés par son investissement dans Map Africa, un portail qui aide les parties prenantes à localiser les différents projets et à s’informer à leur sujet », a encore ajouté M. Forster.
L’Indice de cette année met l’accent sur l’importance des institutions de financement du développement en tant que véhicules de l’aide internationale. « Le programme de réforme en cours des banques multilatérales de développement promet d’augmenter les ressources, d’autoriser des investissements à plus haut risque, de rationaliser les méthodes de travail et d’améliorer la coordination entre les banques. Dans la plupart des cas, la croissance des banques proviendra d’emprunts accrus sur les marchés des capitaux plutôt que du recours aux aides financières », précise le rapport.
Le portefeuille non souverain de la Banque africaine de développement a été évalué pour la deuxième fois et de manière distincte dans le cadre de l’Indice 2024. Son portefeuille non souverain s’est classé 13e des 50 institutions de développement mondiales comparées à cette occasion.
Face au risque de ne pas voir la RDC participer à la mise en place d’un Marché Commun de la CommunautéEconomique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Daniel Mukoko Samba, VPM en charge de l’Economie Nationale, a rassuré M. François Kanimba, Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières de ladite communauté, l’engagement de RD Congo à prendre toutes les dispositions nécessaires pour figurer dans ce grand projet sous-régional. Par ailleurs, le chef de la délégation de la CEEAC a rappelé que la RDC avait jusqu’au 1er juillet 2025 pour se conformer à la condition préalable exigée à tous les membres avant de prendre part à ce Marché Commun, qui consiste à l’élaboration d’une feuille de route devant aboutir à la création dudit marché.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Vice-Premier ministre l’Economie Nationale, le Professeur Daniel Mukoko Samba a échangé, le mardi 9 juillet, dans son cabinet, avec une délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Les échanges entre les deux parties avaient tourné autour de la mise en place du Marché Commun au sein de l’organisation sous régionale.
« Je conduis une mission circulaire initiée par la Commission auprès des pays membres de la CEEAC ». C’est par ces mots que M. Kanimba François, Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières de la CEEAC, avait introduit son échange avec le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale. La raison de la mission qu’il conduit est celle de se rendre compte de l’élaboration de la feuille de route de chaque pays membre, laquelle devrait aboutir à la création d’un Marché Commun.
Sur ce point, le Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières à la CEEAC révélé que sur onze pays que compte l’organisation sous-régionale, seuls quatre (le Gabon, le Tchad, le Congo-Brazzaville et Cameroun) sont prêts avec leurs feuilles de route.
« Partout où nous sommes passés, nous n’avons décelé aucun problème qui puisse expliquer cette lenteur», a affirmé Kanimba François.
C’est pour se rendre compte de l’élaboration de ladite feuille de route qu’il conduit cette mission circulaire en République Démocratique du Congo (RDC).
Le Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières de la CEEAC a rappelé que c’est depuis le mois de décembre 2021 que la RDC devrait être prête avec sa feuille de route. « Je suis venu rencontrer le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale pour renouer le contact avec la RDC après la formation du nouveau Gouvernement », a indiqué M. Kanimba François, avant de lancer cette menace : « Tous les pays qui ne seront pas prêts le 1er juillet 2025 avec leurs feuilles de route perdront certains avantages au sein de l’organisation, notamment en ce qui concerne l’exportation de leurs produits ».
Le Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières a rappelé au Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale que la RDC, vu son poids et sa taille, doit jouer son rôle de pays locomotive au niveau de l’Afrique centrale.
Prenant la parole, Daniel Mukoko Samba, a salué la démarche de la délégation conduite par le Commissaire au Marché Commun, Affaires Economiques, Monétaires et Financières. Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie a pris l’engagement de faire sien ce dossier. « Lors de la prochaine réunion de la Commission Economique, et Reconstruction du Gouvernement, je mettrai sur table le dossier de la Feuille de route de notre par rapport au projet de la mise en place du Marché Commun au sein de la CEEAC », a promis Daniel Mukoko Samba.
Il a aussi pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour que ce dossier soit débattu lors du Conseil des ministres. Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale se dit être conscient que la RDC a un rôle important à jouer au sein de la CEEAC.
*Un nouveau programme est en passe de transformer le paysage numérique en Afrique de l’Est et australe. D’ici 2032, plus de 180 millions de personnes bénéficieront d’un développement considérable de l’accès à internet et de l’utilisation inclusive des services numériques.
La numérisation est l’un des leviers les plus puissants dont nous disposons aujourd’hui pour éradiquer la pauvreté sur une planète vivable. Pourtant, la région de l’Afrique de l’Est et australe connaît le rythme de développement numérique le plus lent au monde : en 2023, le haut débit n’était accessible qu’à 64 % de la population et 24 % seulement des habitants utilisaient internet.
La région a besoin d’une plus grande intégration pour accélérer la numérisation, car celle-ci se nourrit d’économies d’échelle et d’effets de réseau qui s’étendent souvent au-delà des marchés et des frontières.
Le programme de numérisation inclusive en Afrique de l’Est et australe (ou IDEA selon son acronyme en anglais) dispose d’une enveloppe de 2,48 milliards de dollars financés par l’Association internationale de développement (IDA) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
Son objectif est de rassembler 15 pays et communautés économiques régionales afin de relever des défis communs : une couverture en internet restreinte par le manque d’infrastructures, une faible utilisation due au coût élevé des connexions et du matériel, des compétences numériques limitées ou encore l’absence de systèmes d’identification numérique nécessaires aux transactions en ligne.
« L’IDEA est un programme global qui permettra à des centaines de millions d’Africains de prendre part et contribuer activement au développement des économies numériques de la région. Cette initiative souligne l’importance cruciale des partenariats entre secteurs public et privé pour favoriser une croissance économique durable », déclare Victoria Kwakwa, Vice-Présidente régionale de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et Australe.
Le programme IDEA sera mis en œuvre en plusieurs phases, sur une période de huit ans, et ciblera initialement les pays dont le taux d’accès au haut débit est inférieur à 50 %. L’Angola, la République démocratique du Congo et le Malawi sont concernés par la première phase, ce qui permettra à plus de 50 millions de personnes d’avoir accès à de nouvelles liaisons plus performantes au haut débit. D’autres pays et organismes régionaux devraient participer aux étapes suivantes en fonction de leur éligibilité et de leur état de préparation. Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) pilotera la coordination régionale et facilitera le partage d’expériences et d’enseignements entre les pays participants.
« Le programme IDEA aidera les pays participants et les États membres du COMESA à améliorer les infrastructures et les compétences numériques pour stimuler un usage productif de la numérisation en faveur de la croissance économique et de sociétés inclusives, ouvrant ainsi la voie au développement du commerce de services numériques et d’un marché numérique régional dynamique. Compte tenu de l’évolution rapide et de la nature transversale du secteur, le COMESA entend mettre l’accent sur le recueil des enseignements à tirer et des résultats, ainsi que sur le partage d’outils pratiques à l’échelle de toute la région afin d’aider les pays à exploiter pleinement les avantages de l’économie numérique », précise Chileshe Mpundu Kapwepwe, secrétaire générale du COMESA.
Le programme IDEA s’articule autour de trois piliers techniques : l’extension du haut débit et la sécurisation de l’hébergement des données afin que la population puisse accéder à un internet de qualité, fiable et abordable ; le déploiement d’une infrastructure publique interopérable et des garanties numériques nécessaires pour promouvoir une utilisation sûre et fiable des technologies et des services numériques ; le développement d’applications, de services et de capacités numériques globales, à même d’inciter à un usage productif des technologies numériques et d’avoir un impact potentiel important sur les activités économiques et sociales. Le programme vise en particulier à mobiliser les investissements du secteur privé et à tirer parti des économies d’échelle régionales, à encourager la promotion des opportunités économiques pour les femmes et à favoriser l’égalité des sexes dans le paysage numérique, ainsi qu’à maximiser les co-bénéfices climatiques compte tenu de l’exposition de la région aux dérèglements du climat.
Un quatrième pilier sera axé sur la gestion de projets et le renforcement des capacités pour soutenir la mise en œuvre, la production de connaissances et la coordination régionale. Chaque pilier offre tout un éventail d’options, permettant ainsi aux pays de sélectionner des activités en fonction de leurs priorités, de leur état de préparation, d’un environnement plus ou moins porteur et des ressources disponibles.
L’IDEA contribuera à une croissance économique durable grâce aux économies de coûts et aux gains d’efficacité et de productivité qui seront favorisés à long terme par une plus large adoption du numérique par les citoyens, les entreprises et les gouvernements de la région.
En présence du Ministre d'Etat, Ministre du Budget Aimé Boji Sangara, de la Vice-Ministre des Finances O’Neige N’sele, du Vice-Ministre du Budget Elysée Bokumwana, du Conseiller Principal du Chef de l'Etat en charge des questions économiques, Léon Kankolongo, et de Madame la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo Marie-France Malangu Kabedi, le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a présidé sa première réunion de la Troika politique ce lundi, 24 juin 2024.
Au menu de cette importante réunion, il a été examiné en profondeur les indicateurs macroéconomiques en vue de mettre en place des stratégies devant endiguer l'inflation avec beaucoup d'efficience en dépit des chocs exogènes et endogènes.
Voici l'intégralité de l'interview que le Ministre des Finances Doudou Fwamba a accordée à la presse à l'issue de cette réunion : « Nous avons tenu ce jour, sous ma coordination et en présence du Ministre d'Etat, du Ministre du Budget, de Madame la Gouverneure de la Banque Centrale, du Vice-ministre du Budget et de madame la Vice-Ministre des Finances, une réunion de la Troïka politique. Nous avons passé en revue la situation du cadre macroéconomique, les différents indicateurs macroéconomiques, les taux d'inflation et les taux de change. Nous avons constaté ensemble qu'il y a eu un resserrement de la politique monétaire sur le plan international. Les politiques restrictives des différentes banques centrales ont maîtrisé les tendances inflationnistes du marché. Ainsi, le taux d'inflation moyen est projeté à 3,5% à l'international, avec une croissance projetée à 3% en 2024 », a-t-il déclaré.
A lui de renchérir : « Sur le plan intérieur, après avoir évalué ces indicateurs, nous sommes arrivés à la conclusion que notre taux d'inflation en glissement annuel est autour de 21%, avec un taux de dépréciation de notre monnaie d'environ 6%. Des mesures ont été proposées, incluant les directives déjà données par Son Excellence le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, telles que les non-paiements au guichet de la Banque Centrale du Congo. D'autres mesures, telles que la coordination des politiques monétaires et budgétaires entre le gouvernement et la Banque Centrale du Congo, ont été prises ».
Et de clôturer : « Notamment, la reprise des réunions du comité technique de PTR, ainsi que l'alignement du plan trésorier de l'Etat sur les niveaux de liquidité du marché bancaire. Des mesures supplémentaires de supervision ont été recommandées à la Banque Centrale du Congo, et plus de rigueur et de rationalité dans l'amélioration de la qualité de la dépense ont été recommandées au Gouvernement de la République Démocratique du Congo via le Ministère des Finances ».
Voilà l'essentiel des mesures qui ont été abordées, avec d'autres à venir. Les équipes ont été instruites pour commencer le travail et pour maintenir la vigilance afin de maîtriser les pulsions inflationnistes du marché et préserver le pouvoir d'achat de notre population.
Etre nommé au ministère de l'Economie dans le contexte politique, diplomatique, sécuritaire et social actuel n'invite pas à sabler le champagne, ni même à le sabrer pour la bonne et simple raison que le mandat décisif de Félix Tshisekedi chef d'Etat, patron véritable de l'Udps et chef de file de l'Union sacrée de la nation, en est totalement tributaire. En effet, tous les pays qui avancent de par le monde ont l'Economie pour régulateur de progrès : Japon, Chine, Inde, Corée du Sud, Singapour, Malaisie, Indonésie, Turquie, Qatar, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis etc. pour l'Asie ; Etats membres de l'Union européenne pour l'Europe en plus de la Russie et d'Israël ; Canada, États-Unis, Mexique, Brésil, Argentine...pour l'Amérique ; Australie et Nouvelle Zélande pour l'Océanie et Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Kenya, Ethiopie, Nigéria, Ghana, Côte d'Ivoire, Maroc, Algérie, Égypte...pour l'Afrique !
Le Congo a eu son heure de gloire sous la colonisation lorsque la production agricole et la production minière, soutenues par des unités de production électrique, battait réellement leur plein grâce aux réseaux des voies de communications et aux circuits de distribution performants. Tous les coins du pays étaient accessibles par des routes dites de desserte agricole sur lesquelles on pouvait circuler avec tous les moyens de locomotion. Prendre le vélo, la moto, l'auto, le bateau, le train, l'avion était la chose la plus aisée qui soit. Les décisions prises au cours de ces 64 dernières années ont, globalement parlant, conduit à ruiner le tissu économique et social, et à impacter négativement la gouvernance institutionnelle.
La RDC 'exporte tout'. Même, tenez bien, les devises !
Évidemment, organisée dans le cadre des négociations pour l'indépendance mais malheureusement minimisée par les délégués congolais certainement mal coachés, la table ronde manquée de Bruxelles de 1960 continue de produire ses effets négatifs. Notamment le maintien du pays dans l'économie extravertie.
Si, hier encore, l'extraversion se limitait à l'industrie extractive, aujourd'hui la situation s'est empirée en ce que la RDC " exporte tout ". Même, tenez bien, les devises !
A preuve, ce constat du Président Félix Tshisekedi lors du Forum Makutano en 2019 : «Environ 26.000 expatriés régulièrement inscrits auprès des services d’immigration contrôlent plus de 80% de l’industrie et du commerce formel. Ces investisseurs paient en plus l’essentiel de l’impôt mobilisé par le pays».
L’Economie Nationale : parent pauvre dans tous les fora politiques congolais
Daniel Mukoko Samba débarque au ministère de l'Economie en héritant de cette situation qui avait fait dire au Pr Katanga Mukumadi, en 1994, "Nous avons cru que c'était un bobo, nous constatons que c'est plutôt un cancer".
Il venait d'être nommé ministre des Finances et de l'Economie dans le Gouvernement Kengo issu des négociations de l'Intercontinental mettant fin au double schéma "Conférence Nationale Souveraine/Conclave Politique de Kinshasa".
Or, ce cancer-là, les 13 Parlementaires (qui deviendront les pères fondateurs de l'Udps en 1982) l'avaient déjà diagnostiqué dans leur Lettre du 1er novembre 1980 au maréchal Mobutu.
Bien avant eux, le Haut commandement militaire à la base du coup d'Etat de novembre 1965 en avait fait de la crise économique des 5 premières années de la 1ère République une des raisons de sa fronde. D'où la nationalisation opérée en 1968 et, plus tard, la zaïrianisation en 1973. Mais, il y a surtout le fameux contentieux belgo-congolais en 1971.
On retiendra pour la postérité que tous les fora ayant succédé à la CNS et au CPK entre 1991 et 1993, entre autres le Dialogue intercongolais entre 2001 et 2003, la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu en 2008, les Concertations nationales en 2013, le Dialogue de la Cité de l'Union africaine et les Négociations du Centre interdiocesain en 2016 ainsi que la Consultation présidentielle en 2020, ont traité l'Economie nationale en parent pauvre lorsqu'il s'est agi de traiter des crises politiques congolaises.
Daniel Mukoko Samba porte sur ses épaules tout le poids de ce mandat
Pourtant, la guerre de l'Est, dont l'effort obère sérieusement le budget national, ne cesse de révéler sa face véritable. Si les revendications sont politiques, les objectifs sont plutôt économiques. Chaque des belligérants se sert des armes pour se livrer au pillage des ressources naturelles et autres formes des richesses congolaises.
Les actes de corruption et de détournement des deniers publics que l'on déplore se commettent sur des recettes budgétaires générées par les activités économiques.
Les revendications d'ordre social émanant du souverain primaire ne peuvent être satisfaites qu'avec ces activités.
Mieux, les six axes définis par le Président Félix Tshisekedi dans son discours d'investiture du 20 janvier 2024 sont entièrement tributaires de l'économie pour leur réalisation.
On peut même ajouter avec conviction : la révision ou le changement de la Constitution préconisée par le Chef de l'Etat ne sera possible qu'à la condition de l'amélioration du tissu économique et social.
Puisqu'il en est pleinement conscient, Daniel Mukoko Samba porte sur ses épaules tout le poids du second et dernier mandat du Président de la République.
De quoi le dissuader de sabrer ou de sabler le champagne car la rue congolaise devient de plus en plus exigeante...
Alors que l’IGF se bombe le torse quant aux performances dans la lutte contre la corruption et le coulage des recettes, une relecture du bilan des réformes et innovations dans le secteur financier démontrent combien celles-ci auront servi de véritable levier à la base de la réussite de la guerre contre les prédateurs des finances publiques. Toute l’agitation aujourd’hui sur les allégations de surfacturation des marchés publics se trompent délibérément de cible pour incriminer le Ministre des finances qui n’est pas le maître d’ouvrage de l’Etat. La réalité est que c’est lui, Nicolas Kazadi, qui est le véritable général à l’avant-garde du vrai combat contre la prédation des finances publiques
L’activisme médiatique qui s’observe actuellement, et qui n’est pas à confondre avec une quelconque actualité, tend à occulter les vraies questions liées à la marche de la nation. Les luttes de positionnement, qui subliment les intérêts égoïstes sur la cause nationale, en arrivent jusqu’à tordre la vérité historique dans une démarche sans aucune vergogne par rapport aux attentes lancinantes du peuple.
Il est pourtant connu que la RDC est engagée résolument dans une marche par laquelle le peuple, par ses différents démembrements, écrit son histoire en consignant pour la postérité, les grands acquis que le pays ne cesse d’engranger malgré l’ambiance plutôt délétère. La tendance, es derniers temps, est à la diabolisation du ministre des finances au sujet des marchés dits surfacturés sur les forages d’eau à travers le pays et l’éclairage public à Kinshasa.
Le Ministre des finances n’est pas maître d’ouvrage du Gouvernement
L’objectif manifeste serait d’occulter toutes ces réformes pour les besoins de positionnement personnel. Sans grand succès, heureusement, au regard de la qualité du leadership déployé ces dernières années par Nicolas Kazadi et dont la République est indéniablement bénéficiaire.
Cependant, l’efficacité de toutes ces réformes doit tient de l’implication du reste des maillions de la chaîne de l’Etat dans un jeu d’équipe et non dans un individualisme hors de propos lorsqu’il s’agit d’un travail d’équipe et en équipe.
Il est clair que même dans une équipe, chacun doit jouer sa partition pour que le résultat soit probant. Aujourd’hui, par exemple, lorsque des structures comme l’Inspection Générale des Finances (IGF) se trompe de cible dans cette campagne de diabolisation qu’elle orchestre contre le Ministre des finances, c’est la Nation qui en sort perdant en ce sens que ce battage médiatique détourne l’attention des vrais coupables, s’il en existe, de ce qui est appelé marché surfacturé au sujet des forages d’eau ou de l’éclairage public à Kinshasa.
Pour des raisons qui lui sont propres, en effet, l’IGF porte faussement de graves accusations contre le ministre des Finances en omettant, toujours pour des raisons qui lui sont propres, de tourner son regard sur la chaîne de l’action publique qui, en ce genre de marché, doit concerner également chaque niveau de responsabilité, en partant de la source des projets.
Dans les réseaux sociaux, un analyste croyant faire la leçon au ministre de finances sur les affaires de forages et éclairage publics présumés surfacturées, a plutôt eu la lumineuse idée de clarifier la compréhension du circuit financier en donnant toute la lumière sur le niveau de chaque responsabilité. Il explique, en effet, ce qui suit : « En République Démocratique du Congo, les lois des finances publiques ont instauré le circuit de la chaîne des dépenses comme instrument de la bonne gouvernance afin de maîtriser la cohérence des dépenses contre les crédits alloués à chaque Ministère et service public, conformément à la loi des finances adoptée par le Parlement et publiée chaque année par le Président de la République.
La chaîne des dépenses permet donc aux agents du Ministère du budget de vérifier la régularité des dépenses à effectuer, la disponibilité du crédit sur base des pièces justificatives. La liquidation a la charge de vérifier la régularité de toutes les pièces (contrat, bon de commande, etc.) ainsi que la garantie bancaire pour les contrats de service ou d'exécution des travaux, avant d'envoyer au Ministre des Finances ».
Mais il faut souligner qu’en amont, il y a le ministère initiateur d’une dépense qui est censé avoir pris toute les précautions pour préserver l’Etat des excès tels que les surfacturations. Chaque marché a donc un maître d’ouvrage qui en répond, et cela ne relève pas systématiquement du Ministère des finances seul.
Haro sur la diabolisation des œuvres salvatrices de la République
Aujourd’hui, en effet, la tendance est, par exemple, à l’annihilation, dans l’histoire comme dans la conscience collective, de tous ces efforts qui ont permis, aujourd’hui, à la République démocratique du Congo, de redonner quelques couleurs à son secteur financier. Des efforts que l’on peut fièrement décliner en termes, par exemple, de rétablissement et de poursuite de la coopération avec les institutions de Brettons Wood. Une coopération qui en est à la sixième revue, un niveau jamais atteint par le pays depuis son indépendance, et qui a permis de renforcer les moyens d’intervention du Gouvernement, notamment pour rendre effectif l’ambitieux programme de la gratuité de l’enseignement et de soutenir celui, tout aussi ambitieux de développement des 145 territoires (PDL-145).
On ne revient plus sur les performances dans la mobilisation des ressources financières, efforts qui ont boosté historiquement le niveau du budget et redoré le pays dans la confiance des partenaires extérieurs qui le reconnaissent désormais comme crédible.
Loin d’entre le fruit d’une génération spontanée, ces performances relèvent d’un leadership concret dans le secteur financier ; un leadership qu’incarnent les artisans bien connus de ces performances sous la conduite du Ministre Nicolas Kazadi, et qui dénote d’un sens élevé de la gouvernance axée sur le résultat (GAR) tant vantée et vécue sous d’autres cieux, mais qui, aujourd’hui, n’a plus de mystère pour la RDC.
Pour parvenir à ces embellies prometteuses, il a fallu de l’imagination au-delà d’une volonté. De l’imagination et de la créativité pour colmater les brêches afin d’endiguer durablement le coulage des recettes tout en modernisant la gouvernance de toute la colonne financière du Gouvernement.
Digitalisation des finances publiques, le sésame qui a amélioré le standard de la gouvernance financière de la RDC
Pour y parvenir, il a fallu à Nicolas Kazadi d(imprimer une vision de la perfection en commençant par faire profiter à son pays des recettes qui ont fait mouche sous d’autres cieux et qui, aujourd’hui, a inscrit le pays dans le standard international de la gouvernance financière. L’on peut citer, notamment, la digitalisation des finances publiques qui a contribué à l'amélioration de la mobilisation des recettes et au renforcement des mécanismes de contrôle.
Cette digitalisation s’est traduite, notamment, par la mise en œuvre en cours du système de facturation normalisée et l’installation, pour ce faire, de dispositifs électroniques fiscaux sur toute l’étendue du territoire national. Cette réforme, qui doit se poursuivre jusqu’en 2025 d'ici fin 2025, vise à doter la Direction Générale des Impôts d’un système d’information de monitoring à temps réel des opérations commerciales des contribuables assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
Et l’introduction de la facture normalisée doit, à terme, booster davantage la mobilisation des recettes pour passer d’un peu plus d’1 Milliard de $ par an de TVA collecté actuellement à une croissance de 80 à 120% dès la première année, pour atteindre autour de $4-5 Milliard de collecté TVA à la 3eme année de son déploiement total.
Autre innovation dans les réformes, l’introduction du prologiciel de gestion intégrée (ERP) qui doit permettre à la DGI, notamment, de dématérialiser complètement les procédures de gestion des assujettis. Il découle aussi de ce système informatisé l’interaction avec ces assujettis ainsi que la facilitation du traitement des dossiers fiscaux, de la collecte de l’impôt et de contrôle interne, l’objectif ultime étant d’accroitre la mobilisation des recettes et apporter plus de transparence et de traçabilité dans les procédures fiscales.
Des réformes qui facilitent la lutte contre la prédation financière en amont
La Modernisation du système d'information du Ministère des Finances s’ajoute à ces réformes novatrices qui ont vu ce ministère se doter de 3 Datacenter ou Centres de Données – dont 1 déjà livré et inauguré à Kinshasa par le Premier Ministre Sama Lukonde le 2 novembre 2023. Également, un réseau propriétaire connectant plus de 120 bureaux des services du ministère des finances dans 19 des 26 provinces jusque-là.
Les réformes novatrices apportées par le leadership de Nicolas Kazadi ont, par ailleurs, permis à la RDC de mettre de l’ordre dans le secteur des jeux de hasard et d'argent. Le système financier national s’est doté d'une plateforme digitale de monitoring en temps réel des flux financiers (mise, gain octroyés, chiffre d'affaire global) des opérateurs des jeux de hasard et d'argent.
Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Ils se déclinent aujourd’hui en termes, notamment, d’accroissement des recettes dû au trésor de l’ordre de 60 millions Usd.
Mêmes performances également concernant le scabreux domaine des plaques d’immatriculation que Nicolas a assaini en mettant en place une plateforme de demande des plaques d’immatriculation.
L’énumération de ces réformes et innovations peuvent se poursuivre aussi avec le rappel de la mise en place d’une plateforme de contrôle à l’importation des terminaux mobiles en vue de lutter contre la contrebande et la sous-déclaration douanière. Cela a donné aux finances publiques le moyen d’endiguer l’évasion des recettes douanières de l’ordre de plus de 400 millions Usd chaque année au regard de la tailler du marché des télécoms en RDC.
La poursuite du déploiement des logiciels LOGIRAD et ISYS Régies à travers toutes les provinces et les services d’assiettes dans le cadre de la mise en place de la chaine informatisée de la recette, fruit de la coopération entre la RDC et la France figurent également parmi ces réformes novatrices.
Des réformes qui montrent combien le ministère des finances, sous le leadership de Nicolas Kazadi, aura été, ces dernières années, véritablement à l’avant-garde de la lutte conre la prédation financière tant revendiquée par certains.
En effet, ces dispositifs mis en place constituent des outils de l’action de lutte contre cette prédation en ce qu’ils apportent la transparence et donner la traçabilité de tout ce qui est dû à l’Etat. Et les analystes sont convaincus que s’il faut parler aujourd’hui des prouesses des patrouilles financières, celles-ci ne sauraient se concevoir sans ce travail en amont pour la mise à mal de la prédation des finances publiques.
Cette vérité historique, qu’aucun activisme médiatique ne saurait occulter, se souligne par l’autre volet des réformes dans le cadre toujours de la digitalisation du système financier national, volet qui contribue à l'optimisation du temps d'exécution ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de la dépense. Une amélioration qui touche aussi à la lutte contre la fraude au moyen de faux ordres de mission.
Ce système permet, en effet, de retracer ces ordres de mission pour assurer à l’Etat leur effectivité et accroître ainsi le rendement. Il permet aussi, entre autres, d’implémenter un tableau de bord de suivi rapproché de la Trésorerie et de gestion des demandes de paiements. Ceci donne la possibilité de planifier les dépenses en amont à l’aide d’un outil informatique et d’en projeter l’impact immédiat sur la trésorerie. Il permet donc d’être d’avantage proactif que réactif dans la gestion de la Trésorerie.
A cœur ouvert face à la presse internationale, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, actuel Ministre des Finances, s’est exprimé sur des grandes questions relatives à son secteur et son mandat exercé, pour rappel, depuis l’investiture du Gouvernement Sama Lukonde 1, le 26 avril 2021 au Parlement. Il est revenu notamment, sur des préoccupations phares telles que les innovations apportées à son Ministère, les défis de la réduction de la pauvreté et son commentaire libre sur les récentes polémiques sur sa personne ces derniers jours.
Innovations
Abordé sur les innovations apportées à son Ministère, Nicolas Kazadi indique ceci : «Parmi nos innovations, à partir de l’année prochaine, pour tout citoyen qui gagne de l’argent, de déclarer son patrimoine et ses revenus. De cette manière, nous calculerons sa contribution fiscale en fonction de son capital et de ses revenus. C’est une innovation majeure qui conduira à la réduction de la corruption puisque tout le monde sera redevable. C’est un véritable travail de fond que nous abattons. En dehors de cela, nous avons le corps de contrôle que nous réhabilitons dont la SENAREF qui lutte contre le blanchiment des capitaux et le renforcement de nouvelles notions dans notre arsenal juridique. Ceci prend du temps, mais c’est du travail de fond et structuré ».
Réduction de la pauvreté
Selon Nicolas Kazadi, il est impérieux de porter un regard particulier autant sur l’amélioration globale des conditions de vie de la population que sur le travail de fond abattu par les services financiers aux commandes. « Lorsque vous nous comparez aux autres pays du monde, notre budget est extrêmement faible. Même multiplié par trois, lorsque vous ramenez ce budget par nombre d’habitant, cela reste l’un des plus faibles du continent. Dans notre budget actuel, il y a des charges affectées aux appuis des partenaires qui renforcent des projets utiles à l’amélioration des conditions de vie de la population telles que la construction des routes et autres », s’est-il exprimé.
«Il faut que l’argent disponible soit utilisée de la manière la plus productive qui soit. Ensuite, même lorsque cela est fait, les résultats en matière de sortie de la pauvreté ne sont jamais immédiats, ils sont lents. En parlant de la réduction de la pauvreté, des mesures telles que la gratuité de l’éducation est un élément à impact immédiat pour la simple raison que ce la permet aux foyers les plus pauvres de ne pas payer la scolarité de leurs enfants et investir leurs fonds dans d’autres activités. Nous l’avons fait depuis 2019 grâce au courage du Président de la République et depuis lors, chaque année, l’argent économisée par les familles dépasse les milliards de dollars américains. Ces charges de scolarité sont prises en charge par le Gouvernement de la République », a-t-il rajouté.
A lui de renchérir en ces termes : « Toutefois, ce n’est toujours pas suffisant. Il faut aller plus loin et plus vite. Pour cela, il faut des moyens pour que notre économie grandisse. La solution passe par la diversification de l’économie, par la création des valeurs ajoutées locales sur nos produits locaux et des valeurs ajoutées sur des produits plus variés».
Quel commentaire sur les récentes polémiques ?
«Ce sont des mélanges de mauvais goût et des ragots de comptoir. Devant tant d’ignorance et de méchanceté gratuite, je possède les moyens pour traduire en justice mes détracteurs. Je m’en préserve pour éviter de désagrément. D’abord, en toute modestie, j’ai considérablement contribué à tous les grands résultats globaux obtenus ces trois dernières années. Puis, je suis Ministre des Finances, une fonction convoitée par tous », a rétorqué sur toutes les accusations, sans fondement estime-t-il, contre sa personne.
Le 08 mai 2023, sur le plateau de la célèbre émission JMK TODAY de Télé50, lorsque le journaliste Jean-Marie KASSAMBA lui pose la question : « Pourquoi Félix TSHISEKEDI vous fait-il une confiance absolue ? », celui qui se présente comme un congolais qui aime son pays répond avec sincérité : « …nous savons que le Chef de l’Etat a une grande qualité, c’est celle de savoir observer et détecter ce qui a en chacun de nous, c’est son fort, c’est son don si je peux le dire ainsi. Peut-être il a estimé qu’il pouvait me faire confiance pour cela. Nous avons aussi traversé beaucoup de choses ensemble… ».
A l’aube du deuxième mandat du Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI et au moment où la toute première Premier Ministre de l’histoire de la République Démocratique du Congo, Mme Judith Suminwa Tuluka, s’apprête à former l’équipe qui va couronner de succès le deuxième mandat de celui que les congolais appellent affectueusement Fatshi, il nous a semblé indiqué de jeter un regard rétrospectif sur ce qu’a été l’apport de celui qui est considéré comme fidèle lieutenant de Félix Antoine TSHISEKEDI et l’un des acteurs-clé de sa réélection pour le deuxième mandat à la tête du pays. Ainsi allons-nous tenter de répondre à deux questions : Quel bilan pour Nicolas KAZADI à la tête du Ministère des Finances ? Le Président de la République doit-il continuer à lui faire confiance ? I. SUR LE PLAN DES REFORMES Les réformes sont des mutations profondes qui ouvrent la voie du développement de la RDC, et Nicolas KAZADI est l’un des Ministres du Gouvernement SAMA qui ont initié plusieurs réformes à la gouvernance de notre. • FISCALES ET NON-FISCALES 1. L’instauration de la facture électronique normalisée Cette réforme qui consiste à connecter la facture électronique au système digital de la DGI permet à cette dernière de suivre en temps réel la collecte de la TVA auprès des sociétés. Ceci aura pour effet, l’augmentation des recettes dues à la TVA collectée à hauteur de 600 millions de dollars américains, soit 1.6Md$ en 2025 contre 1Md actuellement. Donc, une augmentation des recettes de 60% dans un premier temps. 2. Instauration de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) A travers cette réforme, l’Etat congolais sera en mesure de savoir ce que chaque personne physique ayant un emploi lui doit et l’employé saura à son tour ce qu’il paie au Trésor. Ceci va permettre aux citoyens de s’acquitter de leurs obligations et va renforcement la transparence, voire la confiance dans la collecte de l’IRPP. 3. La réforme sur les jeux de hasard et d’argent Les jeux de hasard et d’argent seront désormais règlementés en République Démocratique du Congo. Par cette règlementation, l’Etat congolais va mobiliser 220 millions de dollars l’an au lieu de 3 millions de dollars actuellement. • FINANCES PUBLIQUES 1. Opérationnalisation de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, DGTCP Lancée depuis 2010, cette réforme n’a jamais été mise en œuvre. Il aura fallu l’arrivée de Nicolas KAZADI à la tête du ministère des Finances pour que l’application de celle-ci soit effective. Elle aura pour effet, une gestion efficace et orthodoxe de la Trésorerie ainsi qu’une production régulière des Etats Financiers de l’Etat. 2. Le programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) Cinq revues sur six du Programme économique du Gouvernement avec le FMI appuyé par la facilité élargie de crédit ont été conclues avec succès. Sauf surprise désagréable, le Programme sera achevé avec brio à la fin du mois de juin 2024. C’est pour la première fois que la RDC réalise un tel exploit. Grace à ce Programme, la RDC a bénéficié d’une allocation DTS de près d’1,5 milliard USD dont la moitié a été affectée à la Banque Centrale du Congo en vue d’accroitre nos réserves de change. Plusieurs autres centaines de millions USD ont été octroyés dans le but de renforcer notre balance de paiements. • DIGITALISATION DES SERVICES MOBILISATEURS DES RECETTES 1. Implémentation intégrale du Logiciel ISYS régies La mise en place de ce logiciel permet de suivre en temps réel la mobilisation des recettes par les différentes régies financières et de faire de faire des ajustements nécessaires pour plus d’efficacité. 2. Opérationnalisation du Logiciel Logirad Cette solution digitale facilite les opérations de mobilisation des recettes non-fiscales. 3. Contrôle à l’importation des terminaux mobiles Cette réforme rapportera au trésor plus de 200 millions USD par an. Il s’agit des recettes récoltées sur toutes les importations des téléphones et autres dispositifs mobiles. Soulignons en passant que grâce à ces innovations, Nicolas KAZADI KADIMA NZUJI a été désigné « Champion du Numérique » par l’Agence pour le Développement du Numérique, ADN. Une Agence spécialisée de la Présidence de la République Démocratique du Congo. II.MOBILISATION DES RECETTES Entre 2020 et 2023 les recettes publiques internes ont connu une augmentation de 189%. Elles sont passées de CDF 7.020 milliards en 2020 à CDF 20.292 milliards en 2023. Une performance inégalée, jamais réalisée à mettre sur le crédit du Président de la République qui n’a cessé d’encourager son Ministre à prendre toutes les initiatives nécessaires pour plus de résultat dans la mobilisation des recettes. III. AMELIORATION DE LA QUALITE DE LA DEPENSE PUBLIQUE La part des dépenses d’investissement sur ressources propres est passée de 4% en 2020 à 11% en 2023. L’amélioration substantielle de ce ratio démontre les efforts considérables déployés en vue de l’amélioration de la qualité de la dépense publique sous le Ministre Nicolas KAZADI. IV. FINANCEMENT DES GRANDS PROJETS Les recettes mobilisées sous Nicolas KAZADI ont permis au Gouvernement de la République de financer plusieurs grands projets, notamment : • Le Programme de Développement Local de de 145 Territoires, PDL145T ; • La Gratuité de l’Enseignement de base ; • La couverture santé universelle (gratuité de la maternité) ; • La rénovation et la construction un siècle après, de l’ex Hôpital Mama Yemo, aujourd’hui Centre Hospitalier Universitaire Renaissance ; • La réhabilitation et/ou construction des infrastructures routières à travers tout le pays dont la RN24 reliant Kisangani-Beni pour laquelle 30 millions$ ont déjà été déboursés ; • Plusieurs projets d’électrification rurale à travers ANSER et autres entreprises privées ; • Les projets d’installation des forages et construction des stations mobiles de traitement d’eau à travers le pays ; • La construction des routes en terre battue dans les espaces Grand Bandundu, Grand Kasaï et Grand Equateur ; • La construction des logements sociaux dans le site de MUKILANGO ; • La construction de l’Arène sportive de Kinshasa de 20.000 places ; • La construction des infrastructures relatives à l’organisation des jeux de la francophonie • La construction des aéroports de Bunia, Mbuji Mayi, Boende… • La réhabilitation du Palais de la Justice ; • La construction du tout nouveau bâtiment de l’Office de Routes • La dotation des véhicules à toutes les ambassades et représentations diplomatiques de la RDC à l’étranger • Règlement des arriérés de loyers et de rémunérations de tous les consulats généraux et ambassades de notre pays. V. FINANCEMENT DES DEPENSES EXCEPTIONNELLES Nicolas KAZADI au Ministère des Finances c’est également le financement des dépenses exceptionnelles d’importance vitale pour notre pays. Il s’agit entre autres : • Des élections à la hauteur de plus d’1 milliard de dollars sur ressources propres ; • De la dotation des ressources conséquentes pour la formation, la construction des infrastructures, l’équipement et matériel de nos Forces armées ; • De l’allocation des ressources pour des besoins liés aux catastrophes et actions humanitaires. VI. AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES ET BONNE GOUVERNANCE En accord avec la vision de Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI, Président de la République, Nicolas KAZADI travaille activement à l’amélioration du climat des affaires dans notre pays et l’instauration de la bonne gouvernance. Quelques actions majeures sont à relever : • L’instauration de la conférence risque pays ; • L’amélioration de la note de la RDC par des agences de notations attitrées ; • La mise en place de FinAlert pour permettre à toute personne de dénoncer tout acte de fraude fiscale ou toutes autres tracasseries émanant des services du ministère des Finances. VII. INFRASTRUCTURES DU MINISTERE DES FINANCES Connu aussi pour sa capacité à prendre des initiatives toujours en accord avec la volonté du Président de la République, Nicolas KAZADI a permis à la République de construire : • Le Centre financier de Kinshasa; • Le Centre des congrès ; • La Data Center. VIII. INTERIM AU MINISTERE DE L’ECONOMIE NATIONALE Pour son bref passage au ministère de l’Économie nationale comme intérimaire, Nicolas KAZADI a fait profiter à la République ce que personne n’avait fait avant lui. A son crédit, nous listons : • L’ajustement progressif du prix de carburant à la pompe, avec comme conséquence, la réduction sensible des pertes et manques à gagner des sociétés pétrolières et logistiques ; • La transparence dans le paiement des pertes et manques à gagner au profit des entreprises pétrolières et de logistique • L’acquisition d’un immeuble pour le Secrétariat général à l’Economie nationale ; • L’augmentation spectaculaire des recettes mobilisées par le Ministère de l’Economie nationale pour le compte du Trésor, grâce à la décote sur le paiement effectué en faveur des entreprises pétrolières. IX. PRIX GAGNES Pour son œuvre depuis qu’il est porté à la tête du ministère des Finances par le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI, Nicolas KAZADI NZUJI a remporté plusieurs prix et distinctions au pays, sur le continent Africain et à travers le monde, parmi lesquels : • Le Trophée d’Excellence Mwana Mboka du Ministre le plus performant et le plus réformateur du Gouvernement Sama, pour la gestion orthodoxe des finances publiques ; • Le Prix « Champion du Numérique » de l’Agence pour le Développement du Numérique, ADN, une Agence spécialisée de la Présidence de la République Démocratique du Congo ; • Le Prix d’Excellence de l’Université de Kinshasa, en raison de ses performances dans l’accroissement exponentiel du Budget de l’Etat ; • Le Prix de Leadership Africain du Service Public lors de la 11e édition de l’African Leadership à l’Ile Maurice ; • Le Prix (AWARD) du Magazine FORBES à New York pour les performances financières, notamment la mobilisation accrue des recettes et les réformes engagées ; • Le Prix du Meilleur Ministre des Finances de 2022 par le Magazine Financial Afrik. De tout ce qui précède, nous posons une question très simple : « le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO doit-il continuer à placer sa confiance dans la personne de Nicolas KAZADI ? » La réponse logique est cohérente est « OUI ».