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Lancement de la 16ème réunion de la ZLECAF, Mukoko Samba : « Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains ».

Lancée ce mardi 15 avril 2025 par le Président de la République Félix Tshisekedi, la 16ème réunion du Conseil des Ministres en charge du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine, « ZLECAF » en sigle, se tient à l’hôtel Fleuve Congo à Kinshasa, capitale de la RDC, avec la participation de 54 nations réunies autour d’un marché commun. L’objectif visé dans ces assises est de booster le commerce africain et le développement économique.

Prenant part à ces assises, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie congolaise, Mukoko Samba, a été invité pour répondre à quelques questions du journaliste Trésor Kiyombo de la radio Top Congo dans l’émission le Débat.

A l’entame de l’interview lui accordée, le VPM Mukoko Samba a répondu à la question de ce que l’économie de la République Démocratique du Congo gagne à travers ce forum continental.

« La ZLECAF est l’un des premiers signes de l’ambition des pères fondateurs de l’Afrique qui consiste à unifier l’Afrique. Cette unification passe également par son économie ou ses économies. Et donc, la ZLECAF vise à créer un vrai marché unique des africains. Quand vous voyez la position de notre pays la RDC, nous sommes au centre de l’Afrique. Nous sommes donc le passage obligé pour transiter du sud vers le nord ou dans cette partie de l’Afrique quand vous partez de l’Est vers l’Ouest ; et nous sommes l’un des pays les plus peuplés d’Afrique. Un marché de 120 millions d’habitants. Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains. Nous avons donc intérêt à être des vrais acteurs de la construction de ce marché unique pour que nous soyons non seulement de simples consommateurs des biens venant d’autres pays africains mais que nous soyons aussi des producteurs des biens que nous allons consommer dans ce grand marché au cœur de l’Afrique mais que nous allons aussi vendre dans d’autres pays africains », a déclaré le patron de l’économie congolaise.

Plusieurs efforts restent à fournir, pour la RDC, en vue de se faciliter la tâche dans son intégration au sein de ce marché unique africain.

« Réussir d’abord cette intégration interne qui permette de faciliter la circulation des biens de n’importe quel coin de la République vers un autre pour que le Congo cesse d’être ce pays où les régions frontalières sont tournées vers les pays voisins. Et il y a très peu d’échanges internes. C’est donc le premier effort que nous devons fournir.

Ensuite, il ne faut pas oublier que parler de zone de libre-échange ça signifie aussi démanteler le régime douanier. Et donc, nous avons intérêt à accélérer la diversification de notre économie parce qu’aujourd’hui nous exportons essentiellement les produits minerais mais qui vont en dehors de l’Afrique. Nous devons être cette économie qui vend à la Tanzanie, qui vend au Cameroun, au Gabon et qui achète de la Guinée, de la Zambie, etc. C’est dans ces deux sens-là, une intégration spatiale interne qui nous permet évidemment d’être prêt à l’intégration spatiale africaine », a insisté Mukoko Samba.

Pour soutenir sa thèse, cet économiste chevronné n’a pas hésité à illustrer par des exemples cette notion de zone de libre-échange en rapportant :

« Vous avez le Corridor africain n°6 qui part du Cameroun, passe par la Centre-Afrique, rentre chez nous par Zongo, va jusqu’à Kisangani pour chuter à Kampala. Donc, vous voyez ce Corridor là pour qu’elle existe et qu’elle devienne un Corridor africain il faut que sur le territoire congolais il soit possible de partir de la frontière avec l’Ouganda, de traverser et d’arriver à Zongo, d’entrer en Centre-Afrique. Vous vous imaginez si vous prenez les provinces comme Nord Ubangi et Sud Ubangi qui sont des potentielles grands producteurs des produits agroindustriels qui peuvent, en ce moment-là être commercialisés et transportés de Gemena, Dakhla en passant par Zongo pour arriver au port Camerounais de Kribi et ne pas nécessairement descendre vers Kinshasa pour être exportés vers le port de Matadi », a expliqué le VPM de l’Economie.

Par des mots justes, explicites et limpides, Mukoko Samba, Vice-Premier Ministre ayant l’économie nationale sous ses auspices a révélé que la participation de la République Démocratique du Congo dans ce grand marché continental de la ZLECAF est d’une importance prépondérante car, non seulement elle s’active pour acheter les produits de fabrication locale mais elle s’accélère en même temps dans son exportation vers le marché africain dans le but de faire valoir son potentiel du sol et du sous-sol aux autres pays à travers le continent.

César Nkangulu

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

Lancement de la 16ème réunion de la ZLECAF, Mukoko Samba : « Si nous congolais nous ne participons pas de manière active à la création de ce marché unique africain nous risquons d’être un simple déversoir des produits venant d’autres pays africains ».
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Atelier de réflexion sur la transition énergétique en RDC , ITIE-RDC : opportunités, défis et perspectives

Présidé par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Président du Conseil Exécutif de l’ITIE-RDC, Son Excellence Guylain Nyembo, cette rencontre stratégique a réuni les principaux acteurs du secteur extractif congolais. Parmi eux, le Ministre des Mines et Vice-Président du Comité Exécutif de l’ITIE-RDC, Son Excellence Kizito Pakabomba, la Vice-Ministre des Finances, Madame O’Neige N’Sele Mimpa, ainsi que des membres du cabinet du Chef de l’État, des secrétaires généraux de l’administration publique, des représentants de la Cour des comptes et des partenaires techniques et financiers.

Dans son discours, le Ministre des Mines a souligné l’importance de cette rencontre dans un contexte mondial où la demande en minerais stratégiques tels que le cobalt, le lithium et le nickel ne cesse de croître. « La RDC détient les clés des technologies du futur. La transition énergétique représente une opportunité unique pour notre pays, mais seulement si nous en prenons pleinement le contrôle », a-t-il déclaré.

Les échanges ont permis d’aborder les défis liés à la gouvernance des ressources naturelles, à la transformation locale des minerais et à l’attractivité des investissements dans le secteur minier. Le Ministre des Mines a insisté sur la nécessité d’adopter une stratégie ambitieuse pour faire de la RDC un acteur clé de la chaîne de valeur des batteries électriques et des énergies renouvelables.

La Pros.

Atelier de réflexion sur la transition énergétique en RDC , ITIE-RDC : opportunités, défis et perspectives
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Développement économique de la Chine et ouverture à haut niveau : tracer la voie vers une croissance durable et un leadership mondial

(Dr. Hanane Thamik, enseignante chercheuse à l'Université Renmin de Chine, membre politique du Rassemblement national des indépendants du Maroc)

(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur et pas nécessairement celui de CGTN.)

Les Deux Sessions à venir en mars 2025 marqueront un moment crucial dans le paysage politique et économique de la Chine. Le rapport sur les activités du gouvernement, qui sera présenté par le Premier ministre Li Qiang, décrira les priorités politiques pour l'année à venir, établissant ainsi une base pour la progression économique continue de la Chine et son intégration dans le cadre mondial. À ce tournant décisif, l'alignement du développement économique avec une stratégie d'ouverture à haut niveau devrait jouer un rôle fondamental dans la détermination de la trajectoire future de la nation.

Ouverture à haut niveau : un cadre pour un avancement économique continu

La notion d'ouverture à haut niveau dépasse la simple fourniture d’un accès au marché. Elle incarne la détermination de la Chine à réformer ses structures économiques afin de favoriser un environnement propice aux flux d'investissements étrangers tout en renforçant son intégration dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. Un des axes principaux de cette initiative réside dans la modernisation du système économique chinois, impliquant l'amélioration des cadres réglementaires, le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle et la simplification des processus d'accès au marché pour les entreprises étrangères. L'objectif global de cette stratégie n'est pas seulement d'attirer des investissements étrangers, mais aussi d'élever la compétitivité internationale des entreprises chinoises en encourageant les collaborations technologiques et en facilitant les échanges de connaissances.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de l'ouverture à haut niveau devrait jouer un rôle déterminant dans l'approfondissement de la collaboration économique avec les pays développés et en développement. Par la mise en place d'un environnement commercial plus ouvert et plus transparent, la Chine signe son intention de s'intégrer encore plus profondément dans l'économie mondiale. Cette évolution devrait créer de nouvelles opportunités pour les entreprises internationales tout en offrant à la Chine un accès renforcé aux technologies avancées, aux ressources financières et à l'expertise managériale.

Développement économique et recherche d'une croissance de haute qualité

La base stratégique de l'agenda économique de la Chine pour 2025 repose sur la recherche d'une « croissance de haute qualité ». Cet objectif représente un tournant par rapport aux décennies précédentes, caractérisées par une expansion rapide largement dépendante de la fabrication à bas coût et d'investissements massifs dans les infrastructures. Actuellement, le pays fait face à l'impératif dual de concilier croissance et durabilité.

Les planificateurs économiques chinois sont conscients du fait que leur pays évolue d'une époque définie par une croissance rapide à une phase caractérisée par un développement plus équilibré, plus efficace et plus durable. Au fur et à mesure que la concurrence mondiale s'intensifie, notamment dans les secteurs technologiques et axés sur l'innovation, la viabilité économique future de la Chine dépendra fortement de sa capacité à gravir les échelons de la chaîne de valeur et à intégrer des technologies avancées. Cette transition nécessite un changement de cap des industries traditionnelles, telles que la fabrication lourde, vers des secteurs plus orientés vers la technologie, notamment les semi-conducteurs, l'énergie verte et l'intelligence artificielle.

Dans la quête de croissance de haute qualité, l'accent sera mis sur l'amélioration de la productivité du travail, la qualité de la base industrielle et la réduction de la consommation d'énergie par unité de PIB. La Chine a établi des objectifs ambitieux pour moderniser ses capacités industrielles, favoriser l'innovation interne et attirer des investissements étrangers dans les industries avancées. Cette stratégie vise à élever la Chine en tant que leader mondial dans les technologies émergentes tout en garantissant la durabilité économique à long terme.

Le rôle des sciences et technologies dans l'amélioration de la productivité de qualité

L'incorporation de la technologie dans les industries traditionnelles constitue un moyen efficace pour améliorer la productivité, réduire les coûts et minimiser l'impact environnemental. Par exemple, l'application de l’intelligence artificielle dans la fabrication permet l'automatisation et la rationalisation des processus opérationnels. Dans le secteur des énergies renouvelables, les innovations technologiques facilitent la transition des combustibles fossiles vers des solutions énergétiques plus propres, améliorant ainsi à la fois la productivité et la durabilité environnementale.

De plus, la Chine est déterminée à atteindre une indépendance technologique, ce qui constitue un autre élément clé de son cadre stratégique. Bien qu'elle maintienne une ouverture à la collaboration et à l'investissement internationaux, le pays se concentre résolument sur la réduction de sa dépendance aux technologies étrangères, en particulier dans des domaines stratégiques comme les semi-conducteurs et les équipements de télécommunications de nouvelle génération. Cette recherche de l'indépendance technologique vise à protéger la sécurité à long terme et la compétitivité de la Chine face à un environnement géopolitique mondial de plus en plus complexe.

Résilience économique : promouvoir la stabilité sociale et la gouvernance axée sur le peuple

Bien que l'importance de la croissance économique et du progrès technologique ne puisse être sous-estimée en ce qui concerne les perspectives futures de la Chine, le gouvernement a constamment mis en avant la nécessité de maintenir la stabilité sociale et le bien-être de sa population. Les Deux Sessions servent de forum essentiel pour permettre aux législateurs d'écouter les préoccupations des citoyens et d'intégrer leurs aspirations dans les stratégies de développement à long terme du pays. Cette méthodologie inclusive et axée sur le peuple est devenue un trait distinctif du cadre de gouvernance de la Chine, qui priorise l'harmonie sociale et l'équité.

En ligne avec son engagement à améliorer la qualité de vie de ses citoyens, le gouvernement chinois est sur le point de mettre davantage l'accent sur des politiques visant à la redistribution des revenus, le bien-être social et la réduction de la pauvreté. Ces enjeux deviennent de plus en plus cruciaux au fur et à mesure que la Chine fait face aux défis posés par un vieillissement démographique, une inégalité croissante et des problèmes environnementaux.

Les Deux Sessions à venir débattront des stratégies pour relever ces défis, notamment les investissements dans l'éducation, la santé et les systèmes de protection sociale. De plus, les initiatives visant à soutenir le développement rural, à promouvoir l'intégration économique régionale et à faciliter l'urbanisation seront essentielles pour favoriser une croissance équilibrée et inclusive. En priorisant le bien-être de ses citoyens, la Chine cherche non seulement à atteindre le succès économique, mais aussi à garantir une distribution plus équitable des bénéfices découlant de la croissance.

En conclusion, les Deux Sessions de 2025 joueront un rôle crucial dans le renforcement de l'ascension de la Chine en tant qu'entité économique mondiale de premier plan. En mettant l'accent sur une ouverture à haut niveau, une croissance de qualité et l'innovation technologique, la Chine aspire à évoluer d'un simple « atelier du monde » à un leader dans les industries avancées. Toutefois, cette transformation nécessite une gestion minutieuse des défis internes et des perspectives internationales.

Alors que la Chine s'efforce de réaliser ses objectifs à long terme, elle devra soigneusement équilibrer la promotion de la vitalité économique et le maintien de la stabilité sociale. Avec un engagement résolu pour un développement durable, un progrès technologique et une collaboration internationale, la Chine est stratégiquement positionnée pour relever les défis futurs et renforcer son statut de leader dans l'économie mondiale.

 

Développement économique de la Chine et ouverture à haut niveau : tracer la voie vers une croissance durable et un leadership mondial
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RDC : Financial Times annonce que Glencore veut quitter le pays et cherche repreneur

Financial Times a révélé ce samedi 15 février au quotidien économique britannique que la multinationale suisse Glencore, plus grande société du monde de négoce de matières premières et d’exploitation minière basée à Baar dans le canton de Zoug, veut plier bagages en République Démocratique du Congo. La principale cause serait le prix bas du cobalt et un bénéfice dérisoire ces dernières années.

Selon le journal basé à Londres, les cessions potentielles en RD Congo et au Kazakhstan pourraient être les plus importantes pour le mineur suisse depuis que Gary Nagle a pris les rênes de la société en 2021. L’entreprise a tenu des discussions préliminaires sur la vente de ses mines de cuivre et de cobalt de plusieurs milliards de dollars en République Démocratique du Congo. Ce qui serait un changement de stratégie significatif pour le plus grand investisseur occidental en RDC. Le retrait de la multinationale suisse de la RDC serait un coup dur pour le pays qui cherche à diversifier ses partenaires pour briser une dépendance trop forte vis-à-vis de la Chine.

Financial Times rappelle que le groupe FTSE 100 – indice boursier le plus connu du Royaume-Uni, regroupant les 100 valeurs vedettes les plus capitalisées et cotées à la Bourse de Londres – a rejeté le mois dernier une offre non sollicitée pour les mines d’un acheteur potentiel du Moyen-Orient car l’offre était trop basse, selon des personnes proches du dossier. La société envisagerait de vendre une partie ou la totalité de ses actifs congolais à un bon prix, selon plusieurs personnes proches du dossier. Des personnes au fait du dossier ont ajouté à nos confrères que la société n’avait pas entamé de processus de vente officiel et qu’il était possible qu’aucun accord ne soit conclu.

Présent en RDC depuis 2007, Glencore possède deux exploitations industrielles de cuivre et de cobalt, Kamoto Copper Company SA (KCC) – un partenariat avec Gécamines (20 % des parts) et SIMCO (5 % des parts) – et Mutanda Mining SARL (MUMI), dans laquelle le gouvernement de la RDC détient 5% de participation, toutes deux se situent dans la province du Lualaba au sud du pays. À ce jour, l’entreprise a investi plus de 8 milliards USD dans le développement de MUMI et de KCC. À la fin de l’année 2022, elle comptait plus de 8 700 employés et 7 650 contractants.

Mines moins rentables

Les analystes de RBC – la Banque Royale du Canada, société multinationale canadienne de services financiers – évaluent les mines à 6,8 milliards de dollars. Les mines ont été un élément clé de la campagne de Glencore auprès des constructeurs automobiles occidentaux pour être leur fournisseur de choix pour une série de métaux pour véhicules électriques. La ruée mondiale vers le cuivre, un métal rouge utilisé dans les câblages, les câbles et les véhicules électriques, a déclenché une vague d’activités de fusions et d’acquisitions parmi les principaux mineurs. Cependant, écrit Financial Times, les mines congolaises ont été bien moins rentables que les autres actifs de cuivre de Glencore – générant seulement 195 millions de dollars de bénéfices en 2023 sur des revenus de 2,4 milliards de dollars – en raison de revers opérationnels et de bas prix du cobalt.

Notre confrère britannique ajoute qu’en février dernier, Glencore a enregistré une dépréciation avant impôts de 1 milliard de dollars sur les mines de cuivre congolaises en raison des mauvaises conditions du marché du cobalt et du règlement d’un litige fiscal. Glencore a déclaré dans un communiqué : « À la fin de l’année dernière, Glencore a reçu une proposition spontanée concernant ses opérations en RDC. Cette proposition a été rejetée. Glencore n’a engagé aucune banque ni conseiller et n’a pas lancé de processus de vente pour ses opérations en RDC. »

Cependant, ces dernières semaines, Glencore a tenu des discussions informelles avec des acheteurs potentiels sur l’avenir de ses actifs au Kazakhstan, selon des personnes proches du dossier. Glencore a abandonné l’année dernière un processus de vente pour Kazzinc, un important producteur de zinc, de plomb et d’or dans lequel elle détient une participation de 70%. RBC estime la valeur de la participation à 5,1 milliards de dollars. Ces ventes seraient potentiellement les plus importantes cessions de Glencore depuis que le Directeur Général Gary Nagle a pris les rênes du groupe en 2021. Glencore a refusé de commenter la cession potentielle d’actifs au Kazakhstan.

Selon Financial Times, le départ de la multinationale suisse de la RDC constituerait un revers important pour les tentatives du pays de courtiser les investissements occidentaux afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Chine. En effet, poursuit notre confrère, Glencore est le seul investisseur étranger non chinois majeur dans les mines du pays, en plus d’Eurasian Resources Group, ERC, société kazakh basé au Luxembourg. Les mines congolaises de Glencore ont produit 225 000 tonnes de cuivre et 35 000 tonnes de cobalt en 2024, faisant du groupe le deuxième plus grand producteur mondial de cobalt. Toute vente potentielle serait encore compliquée par le fait que Glencore verse des redevances sur la production des mines à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, qui est sous le coup de sanctions américaines.

Jackson Mutamba

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Train de vie des Institutions : Aimé Boji présente les modalités pratiques

Devant la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté les modalités pratiques, sur base des simulations, de mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie des Institutions de l’Etat et de suspension de certaines dépenses, conformément à l’instruction du Président de la République lors de la trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres, tenue le 31 janvier 2025.

Les économies ainsi dégagées constituent des ressources de trésorerie. Elles sont à renforcer par d’autres ressources provenant de l’effort de guerre.

Concernant la réduction du train de vie des Institutions publiques, des coupes seront opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques des Institutions politiques et Cabinets ministériels.

Des coupes seront également effectuées sur les rémunérations des membres des Institutions publiques, mandataires publics et membres des cabinets politiques. Elles porteront sur les émoluments de base et primes permanentes hors impôts retenus.

Quant à la suspension des dépenses spécifiques, elle va porter sur des évacuations sanitaires et des missions de service (excepté celles concourant à la mobilisation des recettes, à la sécurisation du Pays ou au front diplomatique de la guerre). Elles concernent également la suspension des acquisitions de véhicules, excepté ceux liés aux opérations sécuritaires, les ambulances et les tracteurs.

Concernant l’effort de guerre, le secteur privé a été invité à faire des dons ou à constituer des fonds pour soutenir directement les Forces Armées et les Wazalendo. Les associations sans but lucratif et toute personne de bonne volonté sont également invitées à s’y associer. Des comptes bancaires dédiés à la solidarité nationale pour l’effort de guerre sont ouverts dans différentes banques commerciales et des outils numériques, à l’instar de la plateforme www.solidariteest.com, seront mis à contribution pour faciliter la collecte des fonds.

A cet effet, les entreprises du portefeuille ont déjà initié le processus de collecte des fonds au travers des contributions volontaires. Les sociétés d’économie mixte, quant à elles, sont disposées à contribuer avec des avances sur leurs dividendes. Les Ministres en charge des secteurs des télécommunications et pétroliers ont également été invités à proposer les mécanismes par lesquels ces secteurs pourront contribuer à l’effort de guerre.

D’autres sources des financements innovantes ont été proposées. Des travaux approfondis impliquant les services concernés et leur tutelle sont en cours afin d’évaluer leur participation.

En outre, dans le cadre du Programme avec le FMI, une quotité à déterminer des ressources du FEC et du RST attendues en appui budgétaire pourrait être affectée aux investissements sociaux ayant un impact direct sur les militaires et leurs ayants-droit. Cette proposition est à inscrire à l’ordre du jour des discussions avec la mission du FMI prévue au cours de ce mois.

Les économies ainsi dégagées sont à affecter principalement à l’amélioration de la solde des militaires, des policiers et du secteur de sécurité à partir du mois de février en cours. A cet effet, le Conseil a décidé d’octroyer aux FARDC, à la Police Nationale Congolaise et aux autres services de sécurité une prime spéciale à partir du mois de février.

Enfin, des dispositions ont été prises pour que ces mesures n’affectent pas les crédits destinés aux investissements publics dans les infrastructures stratégiques, notamment : les routes, les projets énergétiques, le PDL-145T, les voiries, les contreparties des projets financés par des bailleurs extérieurs et les actions de mobilisation des recettes fiscales.

Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a été complété par la Vice-Ministre des Finances dans les aspects relevant de ses compétences.

César Nkangulu

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RDC : Consensus autour du taux du SMIG maintenu à 14.500 FC

Plus de peur que de mal. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo reste maintenu au taux journalier à 14.500 FC. C'est le consensus trouvé lors de la réunion qui s'est tenue ce mardi 21 janvier dernier autour de la Première Ministre, Judith Suminwa, quelques membres du Gouvernement, l'intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). L'actuel taux avait été réajusté en début de cette année.

Cette décision a été saluée par toutes les parties prenantes à savoir, les membres du Gouvernement, l'intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) qui sont parvenus à harmoniser leurs vues sur cette question.

«Nous avons convenu que le taux de 14.500 francs congolais est accepté par toutes les parties. Néanmoins, nous allons discuter d'autres questions au Conseil National du Travail qui sera convoqué la semaine prochaine. La Première Ministre a fait preuve d'une grande sagesse, et c’est ainsi qu’elle nous a amenés facilement à une solution», a déclaré le Ministre de l’Emploi et travail, Ephraim Akwakwa.

Le vice-premier ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a insisté sur le respect de la procédure en ces termes: « Le respect de la procédure garantit la qualité de la mesure et du texte qui la porte. Ce qu’il faut éviter, c’est que demain, la mesure soit attaquée en justice ».

Ces échanges ont également permis de clarifier les malentendus qui entouraient l'exigence de la cheffe du Gouvernement. Les travailleurs ont compris que cette demande ne visait pas à s'opposer à l'actualisation, mais à protéger leurs intérêts. Guy Kuku Gedila, président de l’intersyndicale nationale, a exprimé sa satisfaction.

«Nous nous sommes entendus. Les 14.500 CDF sont des acquis que personne ne remet en cause. Nous sommes tombés d’accord et nous demandons à nos camarades de s’apaiser, car nous avons gardé ce compromis, qu’il faut maintenant formaliser par la procédure légale», a-t-il déclaré.

Dans le même ordre d'idées, le président de la FEC, Robert Malumba,  a loué la démarche de la Première ministre. «Il y a un taux qui a été fixé, mais il n’était pas établi selon les règles. Néanmoins, il y a un consensus sur les montants. Le CNT sera convoqué pour régulariser la procédure», a-t-il noté.

Cette décision intervient après qu'un arrêté controversé signé par le ministre de l’Emploi et travail en décembre 2024 jugé non conforme aux procédures, réajustant le taux à 14.500 CDF, en hausse par rapport à 7.075 CDF, en vigueur depuis six ans.

La Pros.

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