Dans le cadre du renforcement des partenariats en matière de protection sociale et de résilience des populations vulnérables, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve Bazaïba Masudi, a reçu en audience ce mardi 07 octobre une délégation de la Banque Mondiale. Cette délégation était conduite par Yordi Gallego Ayala, Spécialiste principal en protection sociale et chargé de projets.
Cette rencontre s'inscrit dans la continuité d'un partenariat stratégique de 11 ans entre la République Démocratique du Congo et la Banque Mondiale dans le domaine de la protection sociale. Le programme précédent, récemment achevé, avait été mis en œuvre initialement dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, avant de s’étendre progressivement à d’autres régions du pays, dans un contexte marqué par des défis sociaux et humanitaires complexes.
Les échanges ont principalement porté sur la Stratégie Nationale de Protection Sociale Non Contributive (STEP), récemment validée par le Gouvernement congolais. Cette stratégie ambitieuse vise à renforcer la résilience sociale et économique des populations vulnérables, en particulier dans les zones fragiles ou affectées par les conflits.
La délégation de la Banque Mondiale a, à cet égard, présenté les possibilités de financement susceptibles d’accompagner la mise en œuvre de la STEP, considérée comme essentielle à la stabilité et à la cohésion sociale en RDC.
À travers cette audience, le Ministère d’État, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, confirme sa volonté d’inscrire l’action sociale dans une logique de coordination, d’inclusivité et de résultats durables. Face aux urgences sanitaires récurrentes, à la protection des déplacés internes, aux effets du changement climatique et aux conflits armés, le Gouvernement congolais place résolument la protection sociale au cœur de ses priorités.
Cette rencontre marque donc une étape importante dans la mobilisation des ressources et des expertises internationales pour accompagner la mise en œuvre de politiques publiques axées sur la justice sociale, la dignité humaine et la paix durable.
(Par Raïssa Malu, Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté)
Alors que l'année scolaire 2025-2026 est lancée et que la préparation de la prochaine session de l’Examen d’État (EXETAT) bat son plein, l'analyse des performances de l'année passée est un impératif stratégique. J'ai eu (évidemment) la primeur du Rapport de la Session 2025, une étude comparative essentielle qui décortique les résultats par option et par province. Je voudrais ici vous partager les résultats les plus marquants, ceux qui révèlent des tendances intéressantes. C'est l'occasion de lancer une discussion éclairée !
L'explosion démographique de l'EXETAT
La première donnée qui nous interpelle dans ce rapport est l'incroyable évolution des participants à l'EXETAT depuis sa création. Le système éducatif congolais a réussi l'exploit d'organiser cet examen sans discontinuer depuis 1967 – un témoignage puissant de sa résilience malgré les turbulences de notre histoire nationale (guerres, crises politiques et économiques). Le contraste est saisissant : nous sommes passés de 3 237 finalistes en 1967 à 1 076 572 en 2025. Cela représente une augmentation ahurissante de plus de 33 162% en 58 ans !
Comme l'illustre le graphique ci-dessus, les augmentations notables à partir de 2019 sont très probablement un effet différé de la généralisation de la mesure de la gratuité de l'enseignement primaire. Cette politique a déclenché une vague de massification qui arrive au niveau secondaire. Les pics observés en 2023 et 2025 ne font que confirmer cette tendance. La question est : notre système est-il prêt, en termes d'infrastructures et de qualité, à absorber cette croissance exponentielle ? Nous y reviendrons.
Taux de réussite (écho des crises nationales)
Le même graphique révèle une donnée tout aussi cruciale que le nombre d'inscrits : l'évolution concomitante du taux de réussite à l’EXETAT (pourcentage des participants qui réussissent). L'analyse de cette courbe est édifiante. On observe d'abord l'Âge d'Or (jusqu’en 1977), où le pourcentage global de réussite se situait régulièrement au-dessus de 50 %, témoignant d'une période où le système éducatif semblait maintenir un seuil de performance élevé. Viennent ensuite les Années Noires (1978 – 1993), une période où les performances globales moyennes s'effondrent. Notre génération se souvient bien des douloureuses années 1992 et 1993, qui coïncidaient avec des crises politiques et sociales majeures (pillages, tensions de la Conférence Nationale Souveraine). La corrélation est frappante : quand le pays souffre, l'école en paie le prix fort. Enfin, on constate un Renouveau et des fluctuations (Post-1994). À partir de 1994, les résultats ont recommencé à s’améliorer, mais demeurent fragiles. Les années 2001 et 2007 apparaissent comme des points de rupture, soulignant l'impact des instabilités résiduelles ou de politiques éducatives nécessitant ajustement. Il n'est pas anodin de rappeler que l'introduction du nouveau système de correction basé sur les QCM (Questions à Choix Multiples) en 2007 a été une réforme majeure. Cette numérisation a considérablement amélioré la fiabilité des résultats et réduit le temps de correction, marquant une rupture avec l'ancien système manuel des cartons perforés.
Ce parallélisme entre l’évolution du nombre de participants, le taux de réussite et les événements historiques qui ont jalonné l'histoire de la RDC est un merveilleux champ d’investigation pour les historiens de l’éducation et les analystes de politiques publiques. Ces courbes sont bien plus que de simples statistiques ; elles sont la mémoire chiffrée de la nation. De belles histoires, et de lourdes leçons, sont cachées dans ces données. Vous ne pensez pas ?
Focus EXETAT 2025
Concentrons-nous à présent sur les données de la session EXETAT 2025, en décortiquant les tendances des options. L'analyse suivante nous révèle quatre informations clés : les options les plus populaires, leur taux de réussite global, et la performance comparative des filles et des garçons.
La fameuse Pédagogie Générale
Sans surprise, l'option qui attire de loin le plus grand nombre de participants est la Pédagogie Générale (PG). Cette popularité massive est multifactorielle. D'une part, elle est toujours perçue comme la voie la plus accessible (la "plus facile"), et d'autre part, c'est l'option la plus largement offerte et la "moins coûteuse" à organiser sur l'ensemble du territoire, aux yeux de nombreux promoteurs.
Il est ici pertinent de noter que cette option est en pleine rénovation pour la rentrée 2025-2026 afin de mieux servir son objectif initial : former les instituteurs du primaire en prévision de la mise en service des instituts de formation des maîtres qui offriront une formation bac plus 3.
A mon grand bonheur, la deuxième option la plus peuplée est celle des Sciences. Un signe encourageant pour le développement scientifique du pays ! Plusieurs options techniques sont dans le Top 10 et cela aussi est une bonne nouvelle.
Écart entre volume et performances
L'analyse du taux de réussite du Top 10 des options révèle un déséquilibre frappant. D'un côté, l'option qui attire le plus grand nombre, la Pédagogie Générale (PG), n'a pas été celle avec le plus haut pourcentage de réussite. D'un autre côté, ce sont les options souvent considérées comme plus exigeantes – notamment Sciences (youpi !), Commerciale et Gestion, et Latin-Philo – qui affichent les taux de succès les plus élevés.
Si la PG est essentielle pour former la base de l'enseignement, sa faible performance relative pose la question de la qualité de la formation fournie aux futurs instituteurs. La quantité ne doit pas se faire au détriment de la qualité, surtout dans les filières stratégiques.
La performance des Filles secoue les stéréotypes
L'analyse du taux de réussite par option est passionnante, mais elle prend tout son sens lorsqu'on y intègre la dimension genre. Ce croisement est essentiel pour savoir par exemple si le faible taux de réussite de la Pédagogie Générale (PG) est accentué par un déséquilibre de performance entre filles et garçons, et surtout, pour briser les stéréotypes concernant les filières scientifiques et techniques.
Les deux graphiques ci-dessus détaillant le Top 10 des options par réussite des Garçons et des Filles révèlent des surprises majeures. Contrairement aux idées reçues, les filles affichent des taux de succès supérieurs aux garçons dans plusieurs filières jugées traditionnellement "masculines" ou "difficiles". L'écart est significatif : en Sciences, 83% de réussite pour les filles contre 80% pour les garçons. En Latin-Philosophie, l'écart est encore plus marqué : 89% des filles réussissent, contre seulement 80% des garçons. Même dans une option technique comme la Mécanique Automobile, bien que les filles soient très minoritaires, elles dominent en taux de réussite (72% pour les filles contre 63% pour les garçons).
Ces chiffres sont un signal fort. Les jeunes filles qui choisissent des filières non traditionnelles réussissent mieux que leurs homologues masculins, remettant en question la distribution par genre des talents et des aptitudes. Concernant l'option la plus populaire, la Pédagogie Générale (PG), le taux de réussite des filles est d’un point inférieur à celui des garçons. Cet écart, bien que faible, se produit dans la filière la plus massive.
En définitive, ces données montrent non seulement l'urgence d'améliorer la qualité dans les filières de massification (comme la PG), mais soulignent surtout le potentiel inexploité des filles dans les filières scientifiques et techniques. Si les filles réussissent mieux là où elles sont moins nombreuses, n'est-il pas temps de déconstruire les barrières culturelles et sociales pour encourager davantage de jeunes filles à s'orienter vers ces domaines d'avenir ?
Conclusion
Il est tentant de plonger dans d'autres données du rapport — notamment l'analyse détaillée des performances par province, mais cet article est déjà bien assez long ! Pour l'heure, cette plongée dans les chiffres de l'EXETAT 2025 nous a confrontés à deux réalités majeures : la croissance exponentielle et inéluctable du nombre de participants (plus de 33 162% d'augmentation en 58 ans), et le potentiel immense et sous-exploité des filles, qui surperforment dans plusieurs filières scientifiques et techniques, bousculant les stéréotypes.
Améliorer la qualité de notre système éducatif demeure pour moi une préoccupation constante et un travail qui ne se fait pas en ligne droite. Il n'y a pas de recettes magiques, mais un ensemble de leviers sur lesquels nous devons agir simultanément : la modernisation des curricula, l’amélioration des conditions des enseignants, la formation initiale et continue, et le renforcement de l’administration. Notre système déploie des efforts considérables pour absorber cette croissance exponentielle, faisant preuve d'une résilience et d'une détermination qui sont notre véritable force. Même si le contexte politique, sécuritaire et socio-économique n’aide pas, cette capacité à maintenir l'EXETAT depuis 1967 prouve notre engagement indéfectible envers l'éducation.
Le rapport de la Session 2025 ne fait pas qu'un constat, il ouvre la voie à des actions concrètes (telles que l'amélioration du processus de conception et de passation, et une meilleure coordination des examens nationaux). C’est sur cette base factuelle que nous devons collectivement bâtir l'avenir.
Nous sommes l’éducation nationale, nous préparons l’avenir de nos enfants, nous construisons la nation.
Ce lundi 6 octobre 2025, dans l’émission Face-à-Face sur la radio Top Congo, le Professeur émérite Docteur Baudouin Buassa Bu Tsumbu, président du G14 et allié du Président Félix Tshisekedi est passé en revue la situation politique du pays dont les contours menaçant de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est.
En comparaison avec les différentes crises qui ont secoué le pays depuis le régime Mobutu, le partenaire de Félix Tshisekedi voit en la crise actuelle une situation beaucoup plus complexe et inédite à cause des atrocités qui continuent à occasionner mort d’hommes et des milliers de déplacés dans la partie orientale du pays. Une situation similaire à celle marquant l’entrée de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila en mai 1997.
«La situation actuelle me paraît très difficile parce que ce qui se passe à Goma et Bukavu me rappelle un peu 1996, 1997, évidemment bien avant le 17 mai 1997 qui est pour moi une date catastrophique parce que c’est en ce moment-là que nous étions chassé du Parlement et donc du pouvoir», se rappelle avec amertume cet ancien collaborateur de Jean Nguza a Karl-I-Bond.
«Discuter et se battre», seule alternative
Seules les discussions ne conduiront pas à une paix durable dans un temps requis, estime le Dr Baudouin Buassa. Si l’ennemi use de force, dit-il, la RDC doit également brandir ses biceps pour accélérer le processus de paix. Une stratégie qui évitera la balkanisation du pays par ses ennemis.
«J’ai dit au Président de la République qui est notre partenaire que nous devons cesser d’être distraits. C’est pour cela que j’ai toujours dit au Chef de l’Etat que nous devons appliquer le ‘’Talk and Fight’’ (Discuter et se battre). Les discussions impliquant la diplomatie. Mais, sans la partie militaire, cela risque d’être difficile. Et, toutes les négociations qu’on mène risquent aussi d’être compliquées », a-t-il exhorté le Commandant Suprême des FARDC.
«Il faut toujours discuter en position de force », dit-il.
Une force qui devrait être rétablie partant des efforts déjà engagés mais qui doivent se pérenniser.
« Plus nous montrons que nous sommes faibles, plus les autres vont s’installer et nous risquons d’avoir une balkanisation qui ne dit pas son nom. Par contre, si nous montrons les muscles, Kagame qui a déjà des problèmes à l’international risque de reculer. Et son recul effacera ipso facto le M23», a-t-il dit.
Cet acteur politique invite les services de sécurité à être forts et toujours prêts pour la défensive car, estime-t-il, une moindre faiblesse de leur part facilitera le morcèlement du pays par les ennemis de la paix.
Processus de paix et dialogue inter-congolais
Pour ce politique, le dialogue entre congolais est une bonne initiative mais « pour quel terme de référence ? », s’interroge-t-il. Selon lui, si les dialogues antérieurs n’ont pas aidé le pays à avancer en trouvant de solution aux vrais problèmes qui freinent le nouvel élan de développement, en organiser un autre aujourd’hui rimerait aux mêmes conclusions. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, a-t-il déclaré en s’opposant vraisemblablement à l’invitation et à l’appel au dialogue lancé par les confessions religieuses ainsi que l’opposition.
Pour ce qui est des accords dans le cadre du processus de paix en RDC, le président national du G14 a rappelé que la meilleure facilitation est celle américaine avec Donald Trump à la manette. Ainsi, pour lui, l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda, pays agresseur, constitue le socle même d’un départ sans faille pour la restauration de la paix dans l’Est du pays.
«Les Etats-Unis sont plus crédibles pour une facilitation efficace qui aiderait le pays à sortir de cette crise sécuritaire qui a duré pendant plus de trois décennies », a confié le Professeur Baudouin Buassa.
Un Congo en voie de partitionnement ?
«Ce qu’on veut faire du Congo est connu de tous les congolais », a-t-il lancé en faisant référence à la balkanisation qui serait, du moins que l’opinion puisse le dire, l’idée derrière les agresseurs des peuples congolais dans l’Est du pays.
Condamnation de Joseph Kabila
Le fidèle aux idéaux de la Conférence Nationale Souveraine déplore le fait que l’ancien président Joseph Kabila puisse se retrouver à Goma, communiant avec les rebelles, dans cette zone sous contrôle de l’AFC/M23, alors qu’il était protégé par la loi sur les anciens Chefs d’Etat élus démocratiquement. Cette condamnation paraît pour lui comme une sanction bien réfléchie de la part des autorités du pays qui, dit-il, « ont eu raison de le poursuivre ».
Il sied de rappeler que la crise sécuritaire qui sévit l’Est du pays constitue une menace qui doit être prise avec le plus grand sérieux par les autorités et tous les congolais en général en vue de combattre l’ennemi et reprendre le contrôle de l’intégrité territoriale. Dr Baudouin Buassa Bu Tsumbu, acteur politique majeur avec une expérience de la vie politique de longue haleine, entend voir un nouveau Congo avec des congolais qui apprennent à « travailler pour le Congo, non pas des gens qui font la politique pour eux-mêmes, pour avoir un poste et gagner de l’argent ».
Pourquoi toutes ces agitations parmi les partisans du Rwandais ‘‘Joseph Kabila’’ ? Et vous, responsables de l'Église catholique, je vous trouve très stressés, horrifiés selon vos propos, très agités parce que la justice du Congo a condamné à mort ‘‘Joseph Kabila’’. C'est de manière très ridicule que vous vous précipitez sur la Bible afin de nous faire comprendre qu'il n'est pas bon de condamner à mort.
L'homme que vous voudriez défendre est entré par Goma, envoyé par Paul Kagame, afin d'exterminer les Congolais par tous les moyens possibles. Vous devriez comprendre que le Ciel vous a envoyé votre frère MUKUNGUBILA justement pour que vous puissiez être aptes à vous adapter au langage du Créateur.
Je ne sais pas si ce verset de Deutéronome 17:14-15 vous a échappé. Lorsque cet enfant du pays, Joseph MUKUNGUBILA, a été condamné à mort par ce même Rwandais ‘‘Joseph Kabila’’, vous vous êtes tus. Cela vous avait beaucoup arrangé d'éliminer celui qui vous empêche de tuer les Congolais et de voler leurs richesses.
Ce Rwandais ‘‘Joseph Kabila’’a été condamné (rappelons qu’il s'était glissé à la tête du pays par un coup d'État, comme vous le savez – c'est après avoir tué Mzee Laurent qu'on l'a placé à la tête du pays), lorsque vous recourez à la Bible, vous de la CENCO, comme je venais de le signaler tout au début de cette lettre, ‘‘Joseph Kabila’’ s'est introduit chez moi, dans ma parcelle, au Golf, au moment où nous étions en pleine prière de fin d'année. Il est entré pour m'assassiner : moi, ma famille, tous mes disciples et mes partisans. La suite : plus de 300 personnes massacrées dans ma parcelle.
‘‘Joseph Kabila’’ a pu massacrer les miens, c'est dans ma propre parcelle. C’est après nous avoir massacré qu’il a fallu que je sois condamné à mort, moi la victime ! Si on comprend bien, très chers compatriotes, ces gens de la CENCO étaient très ravis de ma condamnation à mort parce qu’ils s’étaient tus. Ils ne s’étaient pas agités comme je le vois, autour de la condamnation du Rwandais. Au moment où il s'introduisait, nous étions en prière. Nous ne pouvons pas énumérer tout le mal qu'il a fait au peuple congolais. Je rappelle à votre mémoire que ‘‘Joseph Kabila’’ a envoyé les Pygmées attaquer les miens, ma famille, mes disciples qui étaient à Kisaâla. N'eût été la hardiesse de mes petites sœurs, ils avaient enfermé les enfants et mis le feu. Mes petites sœurs ont été blessées. On avait enfermé tous les enfants dans une maison et on y avait mis le feu.
Non seulement cela, mais celui qui se réclame de Laurent Désiré a exterminé les enfants de Laurent Désiré, s'il vous plaît, vous de la CENCO. Certains militaires de la garde républicaine peuvent en témoigner. Chaque bouche qui s'ouvrait pour dire que Kanambe n'était pas de la famille était exterminée sur demande de Kanambe par ses militaires.
Et aujourd'hui, voir la façon dont vous vous tracassez pour sa condamnation à mort... Pourquoi ne l'aviez-vous pas fait lorsque MUKUNGUBILA, qui n'a tué personne, avait été condamné à mort pour avoir lutté pour son pays ? J'avais seulement écrit une lettre le 5 décembre, jour où mourait Monsieur Mandela, et la seconde lettre, je l'avais écrite le 28 décembre, le même mois. C'est ce qui me valait d'être tué ?
Il est venu, il a tout saccagé, et au moment où je vous parle, j'attends qu'on mette à exécution la décision du Président Tshisekedi Tshilombo qui avait décidé de me dédommager. Juste au moment où je couche ces lignes, le gouvernement ne s'est pas encore penché sur mon malheur, alors qu'ils avaient décidé de m'aider.
C'est vraiment ridicule quand vous faites allusion à ses avoirs et ses richesses. Il n'y a qu'à regarder Commandant Hyppo et la façon dont il est arrivé et de quelle façon il était habillé. Ces richesses sont celles de MUKUNGUBILA, celles des Congolais à qui cela devrait faire mal au cœur. Il s'était seulement amené avec les armes. Toutes les richesses dont vous parlez sont les nôtres. Comment pouvez-vous ne pas avoir honte ? Ce Monsieur vous a dépouillé de tout. Il s'est accaparé de toutes les entreprises, allant jusqu'à acquérir tous les ports du pays, et vous trouvez cela normal ?
C'est la raison pour laquelle la loi trouve qu'un traître est pire qu'un ennemi, et c'est ce que vous êtes. Comment pouvez-vous ne pas avoir pitié de vos compatriotes ? Aucune once de pitié pour vos compatriotes. En tout cas, vous nous faites très mal, vous de la CENCO. Ce que vous méritez, c'est l'arrestation. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé aux dirigeants de ce pays de mettre à exécution la décision de Tshisekedi, de remettre la gouvernance de ce pays à Dieu. Il faut que le Créateur s'occupe de tout ce que ces gens, qui n'aiment pas les Congolais, font.
Qu'est-ce que ‘‘Joseph Kabila’’ vous a laissé gérer ? En plus de vous avoir dépouillé de toutes vos richesses, de toutes vos entreprises, de tous les parcs du pays, il vous a remercié en vous donnant des coups de poing. À votre âge, lorsqu'il vous frappait ainsi, alliez-vous dire la vérité à vos familles en disant que c'est ce ‘‘Joseph Kabila’’ qui venait de vous frapper ?
Comme je vous l'avais dit, je signe et je persiste : c'est Dieu qui a voulu que MUKUNGUBILA naisse Congolais, que MUKUNGUBILA naisse de cette tribu Luba, et j'ai accepté toutes les souffrances qu'il m'a infligées pendant tout mon parcours de cette lutte que je trouve très noble, qui s'est échelonnée sur quatre ou cinq décennies.
Que le Président Tshisekedi Tshilombo m'entende et qu'il entende cette voix du Ciel. Il faut punir tous ceux qui osent élever leur voix pour contester le verdict de la justice du Congo. Je crois que les orientations du Grand Esprit sur le Congo sont indispensables pour mener à bien la destinée de ce pays. Pourquoi vous tous, traîtres congolais, détestez-vous ce peuple de prédilection ?
Qu'il plaise au Ciel de prendre toute la responsabilité afin que le peuple congolais puisse respirer et parvienne à savourer le bonheur qui lui a été préparé dans la prescience de Dieu.
L’Assemblée provinciale du Kongo Central vient de tourner une nouvelle page dans la crise institutionnelle qui secoue l’organe délibérant depuis plusieurs semaines. Malgré les tensions enregistrées la veille, la plénière prévue pour l’examen des pétitions visant les membres du bureau a finalement eu lieu hier, mardi 7 octobre 2025, à la salle polyvalente de la Mairie de Matadi, après délocalisation du siège officiel de l’Assemblée.
Sur les 39 Députés Provinciaux, 30 ont pris part à cette plénière dirigée par le bureau d’âge composé de l’Honorable Jean Nlandu Nsongo, élu de Seke-Banza, Président ; de l’Honorable Guylith Mbenza Seke, également de Seke-Banza, Premier Secrétaire ; et de l’Honorable Omega Mbadu Manu, élu de Boma, Deuxième Secrétaire.
Les travaux ont porté principalement sur l’examen et le vote des pétitions déposées contre les membres du bureau permanent, notamment contre le président Papy Mantezolo Diatezua et le vice-président Joseph Nsalambi Ngabakita.
A l’issue du scrutin, Papy Mantezolo a été destitué de ses fonctions de président de l’Assemblée provinciale. Sur les 25 députés votants, 22 ont voté pour sa déchéance, 2 contre et 1 bulletin nul a été enregistré.
De même, Joseph Nsalambi Ngabakita a perdu son poste de vice-président, avec 23 voix pour sa destitution sur les 25 exprimées.
Cette décision est intervenue malgré la lettre de démission qu’avait déposée Mantezolo la veille. Selon le bureau d’âge, cette correspondance n’avait aucune valeur administrative, car elle avait été adressée au Directeur de l’administration de l’Assemblée, et non à l’autorité compétente, à savoir le président du bureau d’âge. La plénière a donc considéré cette démission comme non recevable, ouvrant la voie à une destitution formelle par vote.
La séance s’est déroulée dans un climat relativement apaisé, en présence de la majorité des élus provinciaux, bien que 9 députés aient brillé par leur absence. Cette étape marque une reconfiguration profonde de la direction de l’Assemblée provinciale, désormais placée sous la conduite provisoire du bureau d’âge, en attendant l’élection d’un nouveau président.
Clôture du 9ème Forum africain sur la Justice Transitionnelle à Kinshasa organisé par la Commission de l’Union Africaine. Plus de 200 participants lancent un appel fort pour des réparations concrètes et inclusives en faveurs des survivants de conflits. C’était une occasion de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations.
Damien Mama, Représentant Résident du PNUD en RDC, a salué dans son mot de clôture, les efforts de la RDC, en particulier la création du Fonds national de réparation des victimes de crimes de guerre (FONAREV), comme avancée stratégique dans la reconnaissance des droits des victimes. « La justice transitionnelle dépasse la réponse judiciaire. Elle doit panser les cicatrices du passé tout en ouvrant la voie à un avenir fondé sur la dignité, la justice et la paix durable », souligne-t-il.
Un engagement collectif pour une justice centrée sur les victimes
Le Forum a permis de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations. Il a mis en lumière l’urgence de mettre en place des mécanismes concrets, symboliques et matériels, pour répondre aux injustices historiques liées à l’esclavage, au colonialisme, à l’apartheid ainsi qu’aux conflits récents.
Des exemples africains inspirants pour bâtir l’avenir
C'était une occasion de partager plusieurs initiatives soutenues par le PNUD en Afrique, en Sierra Leone, un modèle hybride liant vérité et justice; en Gambie, l’intégration de la justice transitionnelle dans le plan national de développement ; en République centrafricaine, les verdicts rendus par la Cour pénale spéciale et au Soudan du Sud, la mise en place d’une commission vérité et d’une autorité des réparations.
Damien Mama a également annoncé un nouveau projet régional, soutenu par le PNUD et la BAD, dans le cadre de l’initiative Africa Facility to Support Inclusive Transitions, visant à accompagner la justice transitionnelle en Gambie, au Soudan du Sud et en Guinée-Bissau.
Le Forum a mis en avant plusieurs priorités pour faire des réparations un véritable levier de transformation sociale; quelques recommandations clés ont été formulées à savoir:
-L’appropriation nationale : renforcer les cadres juridiques locaux ancrés dans les réalités des pays ;
-La coopération panafricaine : encourager le partage d’expériences entre États ;
-La justice sociale et économique : s’attaquer aux inégalités structurelles à la racine des conflits ;
-La participation des femmes et des jeunes : garantir une justice inclusive et représentative ;
-Le lien entre justice et développement : inscrire les réparations dans une vision à long terme.
Un forum tourné vers l’action
Le Forum s’est conclu sur une note d’espoir, avec un appel collectif à passer de l’engagement aux actes concrets. Comme l’a rappelé M. Damien Mama : « La justice transitionnelle doit être transformative, pas transactionnelle. Elle doit restaurer la confiance, réparer les injustices et jeter les bases d’une Afrique pacifique et inclusive, telle qu’envisagée dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. »
Guy Kabombo Muadiamvita, Vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et anciens combattants est arrivé ce mardi 7 octobre 2025 dans ville de Muanda, en province du Kongo central pour une mission d'inspection des troupes situées à la base militaire de Kitona.
Sans répit, maître Guy Kabombo Muandiamvita a immédiatement tenu en présence du chef d’état-major général adjoint chargé des opérations le lieutenant général Ychaligonza un briefing de commandement avec les officiers militaires de la place sur l'effectif réel de nouveaux recrus pour renforcer la présence de l'armée.
Cette réunion a permis au VPM de la défense d'avoir un bref aperçu du mode fonctionnement et de la formation de ces militaires nouvellement enrôlés. D'un ton sévère, le vice-premier ministre chargé de la défense a instruit les services compétents d'harmoniser la liste complète des effectifs de nouveaux enrôlés de chaque catégorie pour une causerie morale dans un bref délai.
Ne dérogeant pas à ses habitudes, Maître Kabombo a prêté une oreille attentive aux épouses des militaires du camp Baki qui lui ont soumis leur requête sur la réfection de l’école primaire et secondaire du camp Baki.
Sensible aux conditions des dépendantes des militaires, le vice-premier ministre de la défense a promis de lancer dans les tous prochains jours les travaux de construction de cet établissement scolaire, leur remettant également une somme conséquente avant son départ.
Dans son agenda, le VPM de la Défense nationale prévoit également une descente au port de Banana et au camp kindofula.
En prélude au Forum national des droits humains, prévu du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a réuni, ce lundi 6 octobre à Kinshasa, les différentes personnalités retenues comme intervenants. Cette réunion préparatoire a permis au Ministre et à ses invités de faire le point sur les derniers détails avant le lancement officiel des travaux.
Comme l’a souligné Me Samuel Mbemba Kabuya à l’issue de la rencontre, il s’agissait d’harmoniser les interventions et de s’assurer du bon déroulement du Forum.
Ce Forum national des droits humains s’annonce donc comme un espace d’échanges constructifs, où acteurs publics, société civile et partenaires uniront leurs voix pour faire progresser la cause des droits humains en RDC.
Dans une déclaration publiée le mardi 7 octobre 2025, un appel solennel et direct a été lancé au Président de la République Félix Tshisekedi, par le Front Anti-Dialogue, un mouvement citoyen dirigé par Dieudonné Nkishi, qui rejette catégoriquement toute initiative de dialogue liée à l'agression étrangère contre la RDC. Considérant une telle démarche comme une capitulation et une négation de la souveraineté nationale, le front prône la résistance, la mobilisation générale autour des FARDC et une diplomatie offensive. Le mouvement interpelle également avec fermeté la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) à travers quatre questions fondamentales, remettant en cause la pertinence et le fondement moral de sa proposition d'un dialogue inclusif face à une agression militaire externe.
APPEL DU FRONT ANTI-DIALOGUE
A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT ET COMMANDANT SUPREME DES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
«Pas de Dialogue – Défendons la Patrie, ne capitulons pas !»
Le Front Anti-Dialogue, mouvement citoyen et patriotique engagé dans la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo, lance un appel solennel à Son Excellence Monsieur le Président de la République de ne convoquer aucun dialogue, quel qu’il soit, lié à l’agression étrangère dont notre pays est victime.
Nous considérons que toute initiative de dialogue dans le contexte actuel équivaut à une capitulation de la Nation congolaise et à une négation de l’État républicain. L’histoire récente et ancienne de notre pays l’a démontré : chaque fois que la République a cédé à la logique denégociation avec ceux qui ont pris les armes contre elle, elle a perdu en souveraineté, en dignité et en autorité.
La voie à suivre n’est plus celle de la concession ni celle de la négociation. Elle est désormais celle de la résistance, de la défense nationale et de la mobilisation totale de la Nation congolaise contre l’agression rwandaise.
QUATRE QUESTIONS FONDAMENTALES A LA CENCO
Face à la récente prise de position de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) en faveur d’un « dialogue inclusif », le Front Anti-Dialogue interpelle respectueusement mais fermement l’Église catholique par quatre questions majeures :
1. Sur le fondement moral et politique de la demande
Pourquoi la CENCO presse-t-elle le Président de la République de convoquer un dialogue dit « inclusif » au lieu d’exhorter ses homologues Evêques du Rwanda à demander à leurs autorités politiques et militaires de retirer immédiatement leurs troupes du territoire congolais, conformément à l’appel historique de Sa Sainteté le Pape François d’heureuse Mémoire, au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ?
2. Sur la pertinence historique d’un énième dialogue
Après plus de trente années de dialogues, de négociations, de pourparlers et d’accords (de Lusaka à Sun City, de Nairobi à Doha), tous liés à l’agression de la RDC par le Rwanda, quelle garantie nouvelle la CENCO peut-elle présenter au peuple congolais pour affirmer qu’un dialogue supplémentaire mettra fin à cette guerre d’agression ?
3. Sur la justification interne de la démarche
Quels sont les problèmes politiques internes qui justifieraient aujourd’hui la convocation d’un dialogue national, alors que depuis 2006, la République Démocratique du Congo a organisé cinq cycles électoraux successifs, consacrant le principe de l’alternance pacifique et démocratique ?
En l’absence d’un conflit de légitimité interne, pourquoi faudrait-il convoquer un forum politique alors que la menace est exclusivement extérieure et militaire ?
4. Sur l’expérience des dialogues passés
Quelle garantie la CENCO a-t-elle pour convaincre l’opinion nationale que le mouvement rebelle M23 – paravent militaire du régime rwandais – viendrait à la table du dialogue sans réitérer les mêmes exigences destructrices déjà observées dans les précédents pourparlers : mixage et brassage dans l’armée, amnisties générales, grâces présidentielles, décrispation politique artificielle et autres mesures qui n’ont servi qu’à affaiblir davantage l’État congolais ?
NOTRE POSITION : DEFENSE NATIONALE, PAS DE CAPITULATION
Le Front Anti-Dialogue rappelle que la défense d’un pays agressé n’est pas une option politique, mais une obligation constitutionnelle. Elle incombe au Président de la République, garant de l’unité nationale, chef suprême des armées, et symbole de la souveraineté de l’État.
Nous en appelons à :
une mobilisation générale de la Nation autour des FARDC et des institutions légitimes.
un investissement massif dans les capacités militaires et stratégiques.
une rupture claire avec la logique du compromis imposé par la peur.
une diplomatie offensive pour dénoncer et isoler l’agresseur au sein des instances internationales.
LA SOUVERAINETE NE SE NEGOCIE PAS
Chaque mètre carré du territoire congolais a été payé du sang de nos ancêtres et de nos martyrs. Le dialogue avec l’agresseur ne répare rien, il institutionnalise l’impunité. Il n’apaise pas les tensions, il les prolonge sous une autre forme.
L’histoire retiendra que, dans ce moment critique, la RDC avait le choix entre résister ou capituler. Le Front Anti-Dialogue choisit la résistance, et appelle le Chef de l’État à faire de même.
Invité de l’émission Top 7 sur la Radio Top Congo le samedi 4 octobre 2025, Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, « PPRD », de l’ancien président Joseph Kabila, a brossé l’actualité sur la condamnation du Sénateur à vie et ancien président de la RDC, autorité morale de ce parti renvoyé à l’opposition à la suite de la passation démocratique de pouvoir après les élections de décembre 2018 consacrant son successeur Félix Tshisekedi, Président de la République.
Pour Ferdinand Kambere, la justice congolaise qui a prononcé cette condamnation n’inspire aucune confiance du fait qu’elle soit qualifiée d’inexistante par le pouvoir de Kinshasa.
« Dans un pays où Félix Tshisekedi a lui-même déclaré haut et fort qu’il n’y a rien à voler car le pays n’existe plus, qui peut accepter le droit qui a été dit ? Ce dernier ne convient pas d’être qualifiée de justice étant donné que même les ambassades et les organisations internationales ont condamné ce prononcé de la Haute Cour militaire », a fustigé ce haut cadre du PPRD.
Et de renchérir :
« L’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila est condamné à la peine de mort aujourd’hui juste parce qu’il a donné son point de vue sur la situation sécuritaire aussi dégradante qui prévaut dans la l’Est du pays ».
Appel au dialogue
Alors que les confessions religieuses se sont constituées en « église au milieu du village » invitant les acteurs politiques de toute frange à une table ronde pour un dialogue national inclusif afin de solutionner cette crise qui sévit la partie orientale du pays, Ferdinand Kambere, joint sa voix à cet appel des pasteurs des églises du Congo afin d’inviter le pouvoir de Félix Tshisekedi de considérer que la solution ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident mais qu’elle viendrait des congolais eux-mêmes à travers ce dialogue.
« Que Félix Tshisekedi arrête de rêver. La solution à cette crise ne viendra pas de l’Amérique, ni de la France, ni de l’Orient, encore moins de l’Occident. Elle sortira des congolais eux-mêmes. Ils doivent se mettre autour d’une table pour discuter des vrais problèmes. C’est de là que viendra la solution face à cette crise dans le pays. Même Massad Boulos l’a publiquement déclaré à New York en lui demandant de discuter à l’interne car c’est de là que le pays sortira de cette crise », a-t-il exhorté.
« Un simple reflet de la haine »
Pour Kambere, cette condamnation n’est que « le reflet de la haine » que le Président Tshisekedi porte vis-à-vis de son prédécesseur.
« Lui-même a signé des accords avec le Rwanda qu’il n’a jamais révélé sur la place publique, également avec le M23. Et même avec l’Ouganda avec qui il a signé des accords de mutualisation de force, les territoires qui sont censés être sécurisés par les forces armés ougandaises sont sous-contrôle des rebelles de l’AFC/M23 et ils tuent et massacrent les populations. Mais il n’a jamais parlé de ça », a-t-il déploré d’un ton regrettable.
« Un crime de guerre »
« Pour nous, cette condamnation constitue un crime de guerre. D’autant plus que notre pays a adhéré en 2002 au Statut de Rome et, en 2015, cela a été promulgué dans nos lois qu’en temps de guerre, si un pouvoir utilise cette guerre pour faire passer ses opposants comme ses ennemis qui doivent être sacrifiés sur l’autel de la justice dans des procès qui ne leurs laissent pas la possibilité de se défendre et qui riment à des condamnations fortuites, cela est considéré comme un crime de guerre au même titre que tous les autres crimes », a déclaré Ferdinand Kambere.
Selon lui, Joseph Kabila ne peut plus recourir aux juridictions nationales même si cet arrêt se trouve encore au premier degré et que le condamné a droit à faire appel. « Il lui reviendra de faire recours aux instances juridiques internationales ».
« Joseph Kabila est à Goma »
L’arrestation immédiate du sénateur à vie tel qu’indiqué dans le verdict constitue un obstacle pour la justice congolaise en vue de porter la main sur le condamné à la peine de mort. Elle est donc peu probable pour l’heure.
Cependant, selon Ferdinand Kambere, l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila se trouverait à Goma, dans la province du Nord-Kivu, zone sous occupation des rebelles du M23. Goma, territoire contrôlé par les M23, soutenus par le Rwanda, depuis fin janvier 2025. L’exécution de cette peine paraît peu plausible à ce jour tant que cette zone demeurera inviolable par le pouvoir de Kinshasa.
Joseph Kabila, parrain du M23 ?
Ferdinand Kambere n’entend pas comprendre que l’ancien président de la République accusé par la justice congolaise d’être le patron des rebelles du M23 dans l’Est du pays ne soit pas invité aux pourparlers de Doha, discussions engagés entre le gouvernement de Kinshasa et la coalition de l’AFC/M23 directement. Pour le Secrétaire permanent adjoint du PPRD, cette exclusion serait, dans ce cas, un frein considérable pour une paix véritable recherchée à Doha, sous la médiation du Qatar.
Il sied de rappeler que les avocats de la République avaient demandé la comparution des témoins avant le prononcé du verdict par la Haute Cour militaire. Un exercice qui, malheureusement, n’a pas eu lieu. Cette non-comparution constitue, selon cet opposant, une absence d’éléments légaux pour une condamnation judiciaire efficace et solide que sa famille politique ainsi que tous les congolais, dixit Kambere, doivent considérés.
En République Démocratique du Congo comme ailleurs en Afrique, l’espace religieux est devenu un véritable champ de bataille spirituel. Les églises poussent à chaque coin de rue, les “prophètes” se multiplient, et les “révélations divines” se vendent désormais comme des produits de consommation. Mais derrière cette effervescence religieuse se cache une triste réalité : l’infiltration du maraboutisme, du fétichisme et de la manipulation dans les temples du Seigneur. De nombreux “hommes de Dieu” ne prêchent plus pour sauver des âmes, mais pour séduire et contrôler les consciences. Ils ont troqué la Bible contre le business, l’autel contre le commerce, et la foi contre la peur. Leur objectif n’est plus de conduire les hommes vers le salut, mais de les maintenir dans la dépendance spirituelle et financière.
Des apôtres du spectacle, pas du salut
Le phénomène est visible : pasteurs en costume luxueux, voitures de prestige, promesses de miracles “instantanés”, prophéties personnalisées contre des “offrandes spéciales”. Certains transforment même les lieux de culte en scènes de théâtre mystique où les fidèles s’évanouissent à la chaîne, sous le regard complice de caméras. Mais le Christ n’a jamais prêché un évangile de spectacle. “Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.”
(Matthieu 7:15). Ces “loups spirituels” exploitent la détresse, la pauvreté et l’ignorance d’un peuple en quête de solutions rapides. Ils vendent des illusions et promettent des miracles qu’ils ne contrôlent pas. Ils manipulent les Écritures pour justifier leur cupidité et dominer leurs fidèles.
La foi dévoyée, la peur instrumentalisée
Leur arme principale, c’est la peur. Ils terrorisent les fidèles avec des menaces spirituelles : “Si tu quittes mon église, ta vie sera maudite !”Ou encore : “Le diable te combat parce que tu n’as pas semé assez d’offrandes !” Ainsi, la foi devient un contrat de chantage, non un acte de confiance en Dieu. Et les fidèles, fragilisés par les souffrances quotidiennes, tombent dans le piège. Comme le dit la sagesse africaine : “Le sorcier qui crie au sorcier cache un secret plus grand.” Beaucoup de ces soi-disant pasteurs accusent tout le monde de sorcellerie pour mieux dissimuler leurs propres pratiques occultes.
Quand le fétiche s’invite sur l’autel
Les témoignages abondent : des “hommes de Dieu” qui consultent les marabouts, se livrent à des pactes mystiques pour “accroître la puissance” ou “attirer les foules”. Leur pouvoir ne vient plus de la prière, mais de la magie. Et le nom de Jésus devient une formule rituelle parmi d’autres. “Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Satan lui-même se déguise en ange de lumière.”(2 Corinthiens 11:13-14). Le syncrétisme dangereux mélange de fétichisme et de christianisme détruit la foi authentique et engendre une confusion spirituelle dramatique. Nos églises doivent être des refuges pour les âmes, pas des laboratoires mystiques.
La sagesse africaine comme miroir de discernement.
Nos traditions africaines avaient déjà mis en garde contre les faux guides. Un proverbe kongo dit : “Celui qui dort dans la maison du serpent finira par être mordu.” Autrement dit : celui qui fréquente les faux prophètes finira spirituellement empoisonné. Un autre ajoute : “L’arbre qu’on ne peut pas grimper, on s’en sert pour l’ombre.” C’est une manière de rappeler qu’on ne juge pas un pasteur à son apparence, mais à ses fruits. Le problème aujourd’hui n’est pas la religion, mais l’ignorance spirituelle. “Mon peuple périt faute de connaissance.” (Osée 4:6) Le croyant moderne court après les miracles sans chercher la vérité, s’attache au spectacle sans comprendre la Parole.
Pour une réforme spirituelle et éthique des églises
Il est urgent de revenir à la Parole, au lieu de s’accrocher à des hommes. Les églises doivent redevenir des maisons de prière, non des entreprises de manipulation. Les pasteurs doivent être des serviteurs, non des stars. Et les fidèles doivent être des chercheurs de Dieu, non des consommateurs de bénédictions. “Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.” (Matthieu 21:13).Les autorités religieuses, comme l’État, doivent aussi encadrer les dérives de certains “ministères” qui exploitent la misère du peuple pour s’enrichir. Car la manipulation religieuse est une forme moderne d’esclavage. L’heure du discernement a sonné. Nous devons apprendre à discerner le vrai du faux. Le vrai pasteur conduit vers la liberté, le faux conduit vers la dépendance. Le vrai enseigne la vérité, le faux vend des illusions. Le vrai élève le nom de Jésus, le faux élève son propre nom. “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.” (Jean 8:32). Le véritable réveil spirituel de l’Afrique ne passera ni par les cris ni par les miracles de façade, mais par la renaissance de la conscience spirituelle et morale. Le christianisme congolais ne doit pas devenir le refuge des marabouts en costume, mais le sanctuaire de la vérité et de la lumière. Et comme le dit un proverbe de nos ancêtres : “Quand le crocodile sort de l’eau pour te dire que le caïman est malade, crois-le.” Les signes sont là. À nous de les voir.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce lundi 6 octobre 2025 sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation (TNSE) des réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.
Accompagné de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, il a été reçu par la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, pour passer en revue les réformes structurantes relevant de ce portefeuille, essentielles à la compétitivité économique du pays.
"Le Ministère des Affaires foncières concentre plusieurs réformes majeures attendues par le secteur privé », a rappelé Guylain Nyembo. Pour sa part, O’Neige N’Sele a salué cette initiative, soulignant que "cette séance a été porteuse ; des actions concrètes suivront dans la mise en œuvre des réformes foncières prioritaires et la réalisation de projets à impact visible "
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a représenté la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, dimanche 5 octobre 2025, à l’avant-première du film « Muganga. Celui qui soigne », au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, à Kinshasa. Réalisé par Marie-Hélène Roux et produit par Cynthia Pinet, cette œuvre de fiction engagée revient sur la vie et le combat du docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, et met en lumière l’horreur des violences sexuelles subies par les femmes congolaises. C’est à la faveur de cette activité émouvante que Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a, dans son intervention, devant le public, avancé des assurances claires quant à la volonté réelle du Gouvernement congolais, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, de s’investir sans relâche pour la cause de la paix dans l’Est de la RDC et de porter au plus haut niveau le plaidoyer de la reconnaissance internationale du génocide congolais. Patrick Muyaya a saisi également le moment pour faire la lumière sur les efforts engagés actuellement, sous la férule du Président de la République, Félix Tshisekedi, au front diplomatique, pour la préservation des vies de congolais et la défense de la souveraineté du territoire national.
«C’est un film déstabilisant, simplement parce qu’il traduit une véritable horreur vécue et qui continue d’être vécue par les femmes congolaises. Par notre présence, nous avons voulu marquer notre soutien à cette initiative de Cynthia Pinet, productrice française, qui retrace à la fois la vie et le combat du docteur Mukwege, mais aussi celui de toutes ces femmes qui résistent et qui survivent », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Lorsque votre corps a été utilisé comme arme de guerre et que vous arrivez à rester debout, vous méritez d’être soutenues. Notre présence illustre la détermination du gouvernement à œuvrer pour que plus jamais ces violences ne se perpétuent », a soutenu le Ministre de la Communication et médias.
Patrick Muyaya a également indiqué que le gouvernement entend accompagner la diffusion de « Muganga » à travers des initiatives conjointes avec le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, et la productrice du film.
« Nous allons discuter avec la productrice pour voir dans quelle mesure le gouvernement peut contribuer à ce que le film soit vu, non seulement par les congolais, mais aussi à l’extérieur du pays », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ce film s’inscrit dans la continuité des campagnes de sensibilisation déjà menées, notamment « Congolais Téléma », qui appelle les citoyens à se mobiliser contre la guerre et les injustices. « Ce film décrit non seulement les horreurs vécues, mais rappelle aussi la nécessité pour nous de nous lever pour la justice. Ils soutiennent notre plaidoyer pour la reconnaissance du Genocost et la lutte contre l’impunité », a déploré le Porte-parole du gouvernement.
À travers « Muganga. Celui qui soigne », Marie-Hélène Roux signe une œuvre de mémoire et de courage, rendant hommage au docteur Dénis Mukwege et à toutes les femmes congolaises qui, malgré les blessures, refusent de céder au silence. Le film rappelle avec force que la paix et la dignité humaine ne peuvent se construire sans justice. Et comme l’a rappelé Patrick Muyaya, la position du gouvernement demeure claire : « La République Démocratique du Congo ne signera aucun accord économique avec le Rwanda tant que ce pays maintiendra ses troupes sur notre territoire ».
Entre fiction et vérité historique, « Muganga » vient ainsi renforcer le cri du cœur d’un peuple meurtri, mais debout, celui du Congo qui refuse d’oublier et qui choisit de guérir. Porté par une volonté d’éveiller les consciences, ce long métrage franco-congolais retrace le parcours du célèbre gynécologue de Panzi, aux côtés de son collègue belge Cadia, dans un récit profondément humain. En reconstituant l’hôpital de Panzi, symbole de guérison et de résilience, « Muganga » plonge le spectateur au cœur du drame congolais, celui des corps brisés et des vies à reconstruire.
Si la mise en scène du film reste volontairement sobre, elle n’en demeure pas moins poignante, traduisant avec pudeur la gravité des souffrances vécues à l’Est du pays depuis plus de trois décennies. Intervenant à l’issue de la projection, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, a salué une œuvre « déstabilisante » qui met à nu la réalité tragique vécue par des milliers de femmes congolaises.