L’avancée des rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dirigée par Corneille Nangaa, dans plusieurs localités de la République Démocratique du Congo (RDC), suscite une vive inquiétude au sein de la population et de certains acteurs politiques. Cette progression rebelle se caractérise par la prise de contrôle de plusieurs zones, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, où Goma et Bukavu, deux grandes villes des provinces concernées, sont désormais sous contrôle de la coalition rebelle M23-AFC, soutenue par le Rwanda.
Marie-Josée Ifoku, présidente du parti politique Alliance des élites pour un Nouveau Congo (AeNC), déplore l’attitude des institutions congolaises, qui attendent un signal de la Communauté internationale, alors que la population congolaise est prête à agir aux côtés de ses autorités.
‘’La population est prête, attendant un signal des institutions, qui elles-mêmes attendent celui de la Communauté internationale. Cette dernière a déjà exprimé sa position : la RDC est leur réserve. Elle doit partager ses richesses et son territoire ! Preuve en est l’accord du 19 février 2024 avec le Rwanda’’, a-t-elle déclaré, faisant référence à l’accord récent entre Kinshasa et Kigali.
L’ancienne gouverneure de la Tshuapa a également exprimé son mécontentement envers les représentants des Eglises catholique et protestante, qui, selon elle, n’ont pas pris en compte les femmes et les jeunes dans leur démarche du « Pacte Social pour la Paix ».
‘’C’est regrettable que nos Eminences Pères n’aient pas consulté les femmes et les jeunes, qui sont pourtant les principales victimes de ces violences. Ces derniers prétendent lutter pour notre liberté, mais en réalité, ils nous tuent chaque jour pour préserver leur pouvoir’’, a-t-elle affirmé.
Il convient de rappeler que Marie-Josée Ifoku avait proposé la création urgente d’un gouvernement de crise, afin de rassembler toutes les forces vives du pays pour trouver des solutions à la crise sécuritaire actuelle en RDC.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a tenu une réunion cruciale ce mardi 18 février avec les nouveaux membres du Conseil d'Administration de l'Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANAPI), conduit par le PCA Stéphane Veringa. Cette rencontre avait pour objectif de renforcer l'attractivité économique de la République Démocratique du Congo (RDC) et de rassurer les investisseurs potentiels.
L'amélioration et la promotion du climat des affaires étaient au cœur des discussions. Guylain Nyembo a souligné l'importance de mettre en œuvre des réformes efficaces pour créer un environnement propice aux investissements.
‘’J'ai reçu en audience les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI pour discuter des enjeux cruciaux liés au climat des affaires en RDC, en particulier dans le contexte marqué par des défis sécuritaires," a déclaré le VPM Guylain Nyembo.
Le Gouvernement congolais, à travers le ministère du Plan, s'est engagé à multiplier les mécanismes d'attraction des investissements. Cette détermination a été réaffirmée lors de l'audience avec les nouveaux membres du Conseil d'administration de l'ANAPI. Stéphane Veringa, Président du Conseil d'Administration, a exprimé sa volonté de soigner l'image de la RDC pour attirer les investisseurs, malgré les difficultés actuelles.
"Comme vous le savez, l'ANAPI, le nouveau Conseil d'administration, Mme la DG et M. le DGA ont été installés fin décembre dernier. C'était l'occasion pour nous de nous présenter au Vice-Premier Ministre du Plan. En retour, il nous a fait part des conseils et des objectifs à atteindre. Nous en avons pris note et nous allons de ce pas nous mettre à l'œuvre’’, a déclaré Stéphane Veringa.
L'un des défis majeurs identifiés est la perception négative de la RDC en raison des conflits armés.
‘’Nous sommes agressés. Notre image est ternie. À nous de la rendre meilleure. L'image est bonne, mais c'est la perception de cette image qui est mauvaise. Les investisseurs n'aiment pas les bruits des bottes. À nous de soigner l'image de la RDC et de les rassurer que c'est une période difficile mais espérons qu'elle ne soit que momentanée," a affirmé le PCA de l’ANAPI.
La rencontre a également permis de discuter des stratégies spécifiques pour rassurer les investisseurs et promouvoir les opportunités économiques en RDC. Le gouvernement et l'ANAPI se sont engagés à collaborer étroitement pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et créer un environnement stable et attractif pour les investissements.
Le Vice-Premier Ministre Guylain Nyembo et l'ANAPI ont réitéré leur détermination à améliorer le climat des affaires en RDC. Grâce à des réformes stratégiques et à une communication proactive, ils espèrent attirer des investissements qui contribueront au développement économique du pays. Cette rencontre marque un pas important vers la réalisation de ces objectifs ambitieux.
(Par Eric Kamba, Analyste de la Géopolitique & Coordonnateur de l’ONG Congo Action pour la Diplomatie Agissante (CADA)
Le mercredi 12 février dernier, les membres de la CENCO et de l'ECC se sont rendu à Goma pour une rencontre avec Corneille Nangaa et son équipe de l'Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette délégation composée des Églises catholique et protestante a été reçue par le Président Rwandais, Paul Kagame et ses membres de M23. Quelques jours avant leur départ à Goma, ces 2 grandes confessions religieuses de la RD Congo avaient déjà rencontré le président Félix Tshisekedi et l’opposition à Kinshasa.
La délégation était composée entre autres de Muteba Donatien Sholé de la CENCO, le révérend André Gédéon et son porte-parole, Eric Nsenga. La délégation s’était donnée comme mission : « à la recherche de la paix » et pour ce faire, ils se doivent de parler à tout le monde, y compris le M23.
D’après, Le M23, cette délégation a été accueillie favorablement par l’AFC, le M23, qui contrôlent depuis fin janvier, la ville de Goma, dans l'est de la RDC et qui poursuivent leur avancée vers Bukavu. Cependant, les voix s’élèvent pour s’indigner contre la CENCO qui devrait par exemple faire une pression très forte sur le Rwanda, qui pille les ressources de la RDC.
En rencontrant Paul Kagame, auteur intellectuel de cette guerre, force et soutien du M23, elle vient tout simplement de « Congoliser le conflit. « Ils viennent de tirer Kagame et son Rwanda d’affaires pour présenter au monde entier que la guerre dans l’Est de la RDC est un conflit entre "Congolais » reprenant le narratif combien cher à Paul Kagame. Ils se sont donc fait avocats de ce dernier.
Le Rwanda utilise des prétextes et accuse la RDC de soutenir les FDLR et exige leur rapatriement au Rwanda pour protéger son l’intégrité territoriale, et assurer la préservation de son unité nationale. En conséquence, le Rwanda se réserve le droit de prendre toutes les mesures légitimes pour défendre son pays, tant que cette menace existe, d’où la justification de sa présence continuelle en RDC.
D’aucuns ne cesse de se poser la question à savoir comment ces Rwandais de FDLR qui ont participés aux génocides « dits être en RDC, depuis plus de 30 ans aujourd’hui n’ont jamais fait entendre un coup de feu à Kigali ? Comment le soutien de la RDC aux FDLR peut -il relever de la politique de l'État ? En général, l'église catholique est un des acteurs importants de la sphère politique en RDC.
Elle a eu à jouer des rôles nécessaires dans la vie politique du pays, elle a eu un impact énorme sur le champ politique et la société de la République démocratique du Congo depuis l'époque coloniale.
On peut penser au rôle joué entre autre, dans la promotion de la démocratie, la conscientisation de la population qui a contribué à la redynamisation de la classe politique en RDC. Aujourd’hui, la RDC est en guerre, il est nécessaire de séparer le pouvoir temporel, j'entends par là la politique, du pouvoir spirituel, ici la religion. Quand on essaie de mélanger les deux, c'est dangereux.
C’est ainsi qu’en étant au milieu du village, les confessions religieuses se trouvent parfois au cœur de la contestation, leur travail de contribuer à un débat éclairé sur le conflit à l’est de la RDC accuse beaucoup de faiblesse. Loin de faciliter le dialogue politique en menant une diplomatie stridente pour le bien du peuple Congolais dans la presse et en coulisse.
Ces confessions religieuses, en l’occurrence l’église catholique sont perçues comme un parti d’opposition au pouvoir en place. Par exemple, elles ne se cachent pas en déclarant tout haut que les élections de 2023 étaient entachées de fraude et de manipulation.
Elles sont allées jusqu’à parler d’holdup électoral, au su des matériels d’élections retrouvés dans les maisons des candidats députés et la fraude qui s’en est suivie. Elles critiquent publiquement la mauvaise gestion du gouvernement, dénoncent le tribalisme, l’incompétence, et d’autres maux qui rongent la société Congolaise.
En raison de l'importance qu'elle accorde à la justice sociale et à la pauvreté, l’église catholique, a le potentiel de mobiliser de susciter des discussions autour de ces priorités politiques en RDC Cependant, la CENCO, qui est censée offrir un espace de coordination et de débat, n'a pas toujours été en mesure d'unir ses évêques derrière un point de vue commun, suivi et respecté par tout le monde.
Cette confession religieuse est perçue aujourd’hui comme étant « partenaire a l’opposition ineffective, Corneille Nangaa de AFC/M23 dans sa rébellion sauvage et égoïste ou il s’est engagé dans une entreprise de pillage des ressources et atrocités en RDC.
Comment la CENCO peut-elle réaliser le « pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs » dans la ville désormais en grande partie contrôlée par le groupe armé soutenu par l’armée Rwandaise, qui tue et sème la désolation dans la population ? L’histoire retiendra qu’il s’agit sans doute d’une opportunité manquée par la CENCO De même que l’on parle de la CENCO, il est important de reconnaitre certains de leurs points et d'examiner les faiblesses du Gouvernement Congolais.
Nous soulignons ici quelques aspects ; l’impunité, le manque de la culture de travail, la corruption, la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publiques, l’incompétence, le tribalisme et le manque de probité morale.
Une fois au pouvoir, les élus et les animateurs des institutions publiques du pays déploient rarement une vision programmatique du progrès pour laquelle ils peuvent être tenus responsables. L’histoire retiendra que le véritable problème de la RDC est la reforme et la modernisation de l’armée. Avec toutes ces richesses, le Congo devrait pouvoir s'équiper en armes de dernières technologies, former ses militaires à un haut niveau. Payer des salaires conséquents aux militaires.
L’armée devrait être disciplinée et structurée pour qu'elle soit résiliente afin d’offrir la meilleure garantie sécuritaire pour ce vaste pays riche, miné par la corruption, le favoritisme, le manque de volonté politique de ses dirigeants.
Il faudrait mettre fin à la culture de l’impunité, et mettre la compétence et l’intelligence au service de la nation (l’homme qu’il faut à la place qu’il faut). Les ressources ne sont pas à chercher ailleurs. Elles sont dans le peuple Congolais de RDC et sa diaspora.
Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature et de la Cour Constitutionnelle, s'active fortement à contribuer au retour d'une paix durable et la stabilité en RDC. Par son leadership, il engage des stratégies idoines et des actions concrètes au nom de l'intérêt général des congolais, particulièrement des populations victimes des actes de barbarie de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.
C'est dans cette perspective qu'il faut inscrire le lancement, au sein du Conseil supérieur de la Magistrature, d'une cellule de crise consacrée à la situation de la partie Est du pays.
Une action d'envergure qui se met en exécution en toute célérité.
Mardi 18 février 2025, en effet, le Président Dieudonné Kamuleta a reçu, dans son cabinet de travail, le Coordonnateur de l'Unité Justice transitionnelle et Lutte contre l'impunité au sein de la Monusco, précisément au Bureau conjoint de droits de l'homme des Nations Unies. Coulibaly Souleymane Kafana a été invité par Dieudonné Kamuleta dans le cadre des contacts avec les partenaires extérieurs avec lesquels le Conseil Supérieur de la Magistrature, à travers la Cellule de crise nouvellement mise en place. M. Coulibaly Souleymane a salué l'initiative du Président Kamuleta, promettant tout son accompagnement aux actions qui seront menées par le Conseil Supérieur de la Magistrature.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA REUNION DU BUREAU DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE DU LUNDI 17 FEVRIER 2025
Il s'est tenu le lundi 17 février 2025 au siège du Conseil supérieur de la magistrature « CSM » situé à la Cour constitutionnelle, sous la présidence de Monsieur KAMULETA BADIBANGA Dieudonné, Président de la Cour constitutionnelle, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, la réunion du Bureau du Conseil supérieur de la Magistrature.
Ont pris part active à cette importante réunion, tous les membres du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature dont les noms sont repris ci-après
MOKE MAYELE John-Prospère, Procureur général près la Cour constitutionnelle, 1er Vice-Président du Conseil supérieur de la magistrature ;
NDOMBA KABEYA Elie - Léon, Premier Président de la Cour de cassation, 2ème vice-président du Conseil supérieur de la magistrature 3. MVONDE MAMBU Firmin, Procureur Général près la Cour de cassation, 3ème vice-président du Conseil supérieur de la magistrature,
Mme NSENSELE wa NSENSELE Brigitte, Première présidente du Conseil d'État, 4ème vice-présidente du Conseil supérieur de la magistrature ;
MUKOLO NKOKESHA Jean - Paul, Procureur Général près le conseil d'État, 1er Secrétaire rapporteur du Conseil supérieur de la magistrature,
MUTOMBO KATALAY, Premier Président de la Haute cour militaire,
2ème Secrétaire rapporteur du Conseil supérieur de la magistrature ;
LIKULIA BAKUMI Lucien René, Auditeur Général près la haute Cour militaire, 3ème Secrétaire Rapporteur du Conseil supérieur de la magistrature.
Sept points ont été inscrits à l'ordre du jour, à savoir :
Accueil des nouveaux membres du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature
Situation des magistrats et dépendants ainsi que des agents de l'ordre judiciaire face à la crise sécuritaire et humanitaire à l'Est de la République démocratique du Congo ;
Opération « don de sang » par les magistrats pour participer à l'élan de solidarité nationale d'aide aux blessés de guerre à Goma
Actualisation des listes des candidats magistrats, session 2024
Affectation des juges dans des juridictions inférieures aux tribunaux de grande instance et tribunaux de paix
Etat d'avancement du dossier d'assurance maladie et assurance obsèques avec la société ACTIVA, RDC
Etat d'avancement du dossier de construction des maisons d'habitation des magistrats au site NGAMANDJO à Kinshasa.
D'entrée de jeu, les membres du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de la guerre imposée au pays par le Rwanda. Ensuite, ils ont exprimé leur total soutien aux Institutions de la République légalement établies, aux FARDC ainsi qu'au Magistrat Suprême à qui ils ont renouvelé leur loyauté et disponibilité à poursuivre leur participation active à l'effort de la consolidation de l'État de droit. Enfin, ils ont rappelé aux magistrats la stricte observance, en toute circonstance, des termes de leur serment et le respect des règles déontologiques de la profession en cette période de turbulence.
Abordant le premier point inscrit à l'ordre du jour, le Bureau a souhaité la bienvenue et passé la consigne de travail aux 2 membres qui ont fait leur entrée à son sein à savoir : MOKE MAYELE John-Prospère et Madame NSENSELE wa NSENSELE Brigitte.
Concernant le second point inscrit à l'ordre du jour relatif à la situation préoccupante des magistrats et dépendants ainsi que des agents de l'ordre judiciaire face à la crise sécuritaire et humanitaire à l'Est de la République, particulièrement aux Nord et Sud-Kivu, le Bureau, après avoir
entendu les différentes informations faites par ses membres et passé en revue tous les aspects de cette crise, a décidé à l'issue des échanges approfondis de
Charger le Président du Conseil supérieur de la magistrature et le Secrétaire permanent à rester en contact permanent avec l'Etat-Major Général des FARDC et la MONUSCO et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mobiliser les fonds nécessaires à la prise en charge des magistrats et dépendants concernés par ce drame ;
La création au sein du Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature de la « Cellule de crise et de solidarité » ayant pour missions entre autre de :
Récolter et centraliser toutes les informations sur la situation des magistrats et dépendants afin d'élaborer des stratégies et mesures immédiates permettant d'apporter de solutions directes au problème de sécurisation de ces derniers ;
Interagir avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Conseil supérieur de la magistrature pour assurer la sécurité et la protection des magistrats et dépendants ;
Prendre en charge les magistrats et dépendants concernés en séjour à Kinshasa, dans d'autres villes du pays et à l'étranger ; Assurer un contact permanent avec tous les magistrats concernés par cette crise sécuritaire ;
Dresser le rapport des faits saillants ayant trait notamment à la sécurité des magistrats et dépendants, au sort réservé aux dossiers judiciaires et au patrimoine mobilier et immobilier du Conseil supérieur de la magistrature ainsi qu'aux maisons d'arrêts et prisons dont celle de MUNZENZE à Goma et résidences ou domiciles des magistrats, etc.
En signe de compassion et de solidarité avec tous les compatriotes meurtris par l'envahissement du pays, le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature a décidé au troisième point inscrit à l'ordre du jour de mobiliser les magistrats de la République pour faire le « don de sang élément qui exprime mieux l'unité et l'union de tous les congolais tant dans le bonheur que dans le malheur avec leurs frères et sœurs blessés innocemment à l'occasion d'une guerre nous imposée. Et pour mieux exprimer cette solidarité, le Bureau a chargé le Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature à entrer en contact en toute urgence avec les autorités sanitaires du Ministère de la santé pour qu'elles programment l'opération spéciale « don de sang » émanant des membres du Pouvoir judiciaire tant ici à Kinshasa que sur l'ensemble du territoire national. Les membres du Bureau se préparent à donner l'exemple car ils seront premiers donneurs de sang.
Concernant le 4ème point inscrit à l'ordre du jour se rapportant à l'actualisation des listes des candidats magistrats, session 2024, les membres du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature ont procédé à la vérification de la régularité de tous les cas qui étaient retenus dans le rapport de contrôle physique et des diplômes des candidats magistrats, session 2024 avant le transfert des dossiers y relatifs à l'Autorité Suprême pour nomination, étant donné qu’ils sont pris en charge par le Budget 2025.
S'agissant du cinquième point relatif à la carence des juges dans les juridictions inférieures, le Bureau a décidé que ce point soit examiné et solutionné de manière satisfaisante et définitive à l'Assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature 2025.
Quant au point relatif au contrat conclu entre le Conseil supérieur de la magistrature et Activa RDC, le Bureau a marqué sa satisfaction pour l'avancement heureux des démanches de financement afin d'aboutir à la prise en charge médicale effective des magistrats et dépendants malades ainsi que des frais pour les obsèques. Concernant ce dernier produit d'assurance, le Bureau a fixé les magistrats que la prise en charge d'assurance obsèques partira de décembre 2024, en sorte que tous les cas de décès enregistrés jusque-là seront tous pris en charge dès le début de l'exécution du contrat.
Pour le dossier de construction des maisons des magistrats au site NGAMADJO, l'examen de ce point a été renvoyé pour approfondissement le lundi prochain après l'audition du rapport sur l'état des lieux du site qui sera présenté par les responsables syndicaux du Synamac et le concessionnaire. Une photo souvenir a sanctionné la fin de la réunion.
*Douze ans après, son inapplicabilité aura coûté, ainsi, visiblement cher à la Patrie congolaise. Située en une approche holistique, allant du particulier (niveau régional) au général (niveau international), l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, signé jadis le 24 février 2013, établissait clairement les parties prenantes au conflit sécuritaire à l’Est de la RD. Congo et fixait, en son point 5, paragraphe 1er alinéas 1 à 6, les réformes structurelles dans le cadre d’un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit dans le seul souci de garanti une gouvernance transparente et inclusive. Au regard des enjeux de l’heure, marqués par l’agression et l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise couplée de ses supplétifs AFC/M23, Odéric Nyembo-ya-Lumbu Mutumbiwa, Président du parti politique « Alliance Nationale pour la République (A.N.R) et Coordonnateur de l’Union des Républicains et Alliés (UR et ALLIES), rappelle la nécessité d’appliquer intégralement les recommandations de cet Accord qui, selon lui, ‘’fonde non seulement le dialogue, mais aussi permet de sortir de la crise sans effusion de sang, c’est-à-dire par le dialogue’’.
Pact social : démarche dite ‘’viciée’’…
Sortant de sa tanière, Odéric Nyembo a saisi l’occasion pour rebondir sur la démarche initiée par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ du Congo (ECC), résumée au Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la Région des Grands Lacs.
Sur cette question, s’adressant par voie de correspondance à Monseigneur Fulgence Muteba, Président en exercice de la CENCO, dont des copies ont été déposées auprès des instances régionales, continentales et internationales (Conseil de Sécurité, Secrétariat Général des Nations Unies, Union Européenne, Union Africaine, EAC, SADC), il formule trois observations non négligables.
Il s’agit, premièrement, de l’avis non favorable du Gouvernement de la RD. Congo qui précisait, à travers son Porte-parole, que les terroristes de l’AFC/M23 avaient leur place dans le processus de Nairobi à l’instar d’autres groupes armés se reconnaisant rd-congolais.
Ensuite, de la non-adhésion de l’ensemble de la classe politique congolaise et la société civile à cette démarche, en raison de l’inféodation de cette dernière par la première.
Enfin, explique Odéric Nyembo, le fondement juridique de l’initiative portée par la CENCO-ECC ainsi que des motifs de choix de parties prenantes consultées, jusqu’ici, par ces deux Confessions religieuses.
Zoom sur le fondement juridique
« Il résulte de l'analyse des dispositions de la Constitution Congolaise du 18 février 2006 que celle-ci ne prévoit nulle part le dialogue comme mode de résolution de crises en R.D.C. Dès lors, une question se pose : quelle serait la nature des décisions que le forum des Eglises Catholique et Protestante dit « Pacte social pour la paix et le bien vivre en RD-Congo et dans les Grands Lacs » aura arrêtées ? Quid de leur caractère contraignant ? Seront-elles opposables à tous ? Si oui, sur base de quel texte juridique ? A toutes ces questions, votre projet n'offre aucune réponse. Les Tenants de la thèse du vide juridique apprécient à sa juste valeur la noblesse de la démarche des Eglises Catholique et Protestante dans la mesure où l'objectif principal est d'amener la paix dans notre pays. Le drame a trop duré. Mais n'agissons pas par émotion au risque de faire un saut dans l'inconnu et de confirmer malheureusement la thèse défendue par Léopold Sédar Senghor qui avait écrit « l'émotion est nègre, la raison est hélène ». Face au drame, que disons-nous, au martyre que vivent nos frères et sœurs de l'Est. La raison recommande de faire usage des armes disponibles et qui soient légales. L'Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région dit « Accord-Cadre d'Addis-Abeba, est aujourd'hui le seul instrument juridique à caractère international susceptible non seulement de fonder un dialogue, mais surtout de « permettre de sortir de la crise sans effusion de sang », c'est-à-dire par le dialogue. L’Accord-Cadre d'Addis-Abeba a été signé depuis le 24 février 2013, voici plus de dix ans. Dieu seul sait si, depuis lors, les Eglises Catholique et Protestante ont, un seul jour, dans l’exercice de leur mission prophétique, fait allusion à ce texte fondamental », s’interroge, à haute et intelligible voix, Odéric Nyembo.
Instrument juridique international
« En effet, se situant dans une approche holistique, c'est-à-dire partant du particulier au général, l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba a prévu la solution à la crise congolaise à trois niveaux : interne (le particulier) d'abord régional et international (le général) ensuite. Le Congo étant un grand malade, un véritable éléphant aux pieds d'argile, il a fallu d'abord résoudre les problèmes internes en procédant aux réformes structurelles telles que le décrète le point 5 paragraphe 1er alinéas 1 à 6 de l'Accord-Cadre avant de s'attaquer au volet régional. A-t-on déjà une fois pensé que la crise congolaise pourrait être mise en rapport avec la manière dont on accède au pouvoir en R.D.C. ? Tant que les problèmes internes ne seront pas résolus, la philosophie de « UBUNTU » seule ne suffira pas pour résoudre nos crises. La démarche d'Addis-Abeba a été circonscrite dans un cadre légal : elle s'est déroulée sous l'empire d'un traité international alors que celle des Eglises Catholique et Protestante est née ex nihilo au point qu'il y a lieu de se demander par quel décret divin les décisions issues de ce forum seront contraignantes et opposables à tous » expose le Président de l’Alliance Nationale pour la République (ANR).
Tout en saluant le projet des Eglise Catholique et Protestante, Odéric Nyembo note, cependant, que l’absence de son fondement juridique n’augure pas un aboutissement heureux. « L'adhésion pleine et enthousiaste de ceux-là mêmes qui ont bloqué hier l'application des travaux d'Addis-Abeba et qualifiés aujourd'hui d'acteurs majeurs en dit long. II reste cependant une contribution appréciable des Eglises Catholiques et Protestante à verser au dossier d'Addis-Abeba. Plaise au Ciel qu'elle constitue une pression morale : en faveur de la paix au Congo, sur la communauté internationale, ce Janus à double visage, dont la responsabilité sur tout ce qui se passe en R.D.C. n'est pas à exclure », note-t-il, en conclusion de son adresse.
La Pros.
« A.N.R. »
TRAVAIL – AUTOGESTION – SOLIDARITE
Les Tenants de la thèse du vide juridique regroupés au sein de l’Union des Républicains et Alliés, en sigle « UR et ALLIES », Partie prenante aux assises d’Addis-Abeba
N/Réf : 001/NYL/2025
Conférence Episcopale Nationale du Congo,
« CENCO »
à KINSHASA/GOMBE
A Monseigneur Fulgence MUTEBA,
Président de la CENCO,
Archevêque de Lubumbashi
Monseigneur le Président,
Concerne : Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD. Congo et dans les Grands Lacs
Avec tout le respect dû à votre rang nous, les Tenants de la thèse du vide juridique regroupés au sein de l'« UR et Alliés », défenseurs de l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba et partie prenante aux assises hebdomadaires d'Addis-Abeba, au siège de l'Union Africaine depuis plus de cinq ans, tenons à vous informer que nous avons suivi avec intérêt les différentes démarches entreprises par les Eglises Catholique et Protestante en vue de ramener la paix dans notre pays.
Cette démarche, Ô combien salutaire, a atteint sa vitesse de croisière avec la chute de Goma, tombée en date du 28 janvier 2025 entre les mains du Mouvement du 23 mars, « M23 », appuyé par le Rwanda.
Plus de trois mille morts, une crise humanitaire annoncée dans Goma occupée. Quelle horreur !
C'est dans ce contexte qu'en date du 3 février 2025 que vous avez rencontré le Président de la République en vue de lui exposer la quintessence de votre démarche. Ce dernier aurait salué votre initiative et vous aurait encouragé à poursuivre vos efforts entamés dans « une approche holistique de paix et de promotion du vouloir vivre ensemble en R.D.C. et dans la Sous-Région des Grands Lacs ».
Par ailleurs, il semblerait que « beaucoup d'autres acteurs majeurs de la vie politique nationale, de la société civile et des mouvements citoyens ont exprimé leur adhésion pleine et enthousiaste ».
Souffrez, Monseigneur le Président que nous puissions faire quelques observations à ce sujet :
1. Contrairement aux encouragements reçus du Président TSHISEKEDI, la position officielle du Gouvernement en rapport avec votre initiative vient obscurcir l'optimisme entretenu au sein des Eglises Catholique et Protestante après leur rencontre avec le Président de la République.
En effet, par son Porte-parole interposé, le Gouvernement dénonce l'initiative ECC-CENCO pour un dialogue pour lequel ces deux Eglises n'ont reçu aucun mandat. Le parti présidentiel, l'U.D.P.S., par la voix de son Secrétaire général précise que « le M23/AFC, en tant que groupe peut avoir sa place dans le processus de Nairobi à l'instar d'autres groupes armés se reconnaissant R-D congolais ».
Brandissant la laïcité de la R.D.C., Augustin KABUYA estime que « l'Eglise n'a pas pour vocation de prendre des initiatives en lieu et [la place] (sic) place des institutions de la République ». Dans la foulée, Africa News annonce également dans son n° 2502 du vendredi 14 au dimanche 16 février 2025 à la page 8 que « L'Union Sacrée de la Nation tourne le dos à l'initiative de la CENCO et de l'ECC ».
2. Il n'existe pas de société civile autonome, neutre et indépendante en R.D.C. Chaque branche de la société civile est alignée sur un parti ou un regroupement politique bien déterminé. C'est donc à juste titre que Africa News, un Trihebdomadaire paraissant à Kinshasa, parlant de votre initiative relativise votre optimisme et titre « Le Pacte social ECC-CENCO vacille : Parti Présidentiel, Gouvernement ET Société Civile refusent de cautionner une probable discussion avec des supplétifs de l'Armée rwandaise. L'UDPS refuse tout dialogue direct avec le M23 ». (V. Africa News, Série II, n° 2501 du mercredi 12 au jeudi 13 février 2025, Kinshasa, R.D.C., p. 4).
Inféodée aux partis politiques, elle est infectée des mêmes tares que cette classe politique qui n'attend que la réalisation de votre projet pour revenir aux affaires.
Souvenons-nous de ce qui se passe chaque fois qu'un de ses membres est placé à la tête d'une institution d'appui à la démocratie : l'Abbé MALUMALU, NGOY MULUNDA, Corneille NANGAA, KADIMA, tous de la société civile placés à la tête de la CENI sont restés, à la suite de leur inféodation aux partis politiques, dans la mémoire collective comme le symbole du gangstérisme électoral tel qu'il se pratique en R.D.C. depuis 2005 jusqu'à ce jour.
3. Votre optimisme est fondé également sur le fait que des acteurs majeurs aussi bien du monde politique que de la société civile ont pleinement adhéré à votre projet. Permettez-nous, Monseigneur le Président de poser quelques questions sur ce point précis : en fonction de quels critères par rapport aux objectifs de votre projet ces « acteurs majeurs » ont-ils été choisis ? En fonction du bruit assourdissant qu'ils font chaque jour sur le terrain ? des résultats obtenus aux élections ou de leur représentation dans les institutions ?...
Un vieil adage nous enseigne que ce sont les tonneaux vides qui font beaucoup de bruit. Bien plus, toutes les élections organisées en R.D.C. depuis 2006 jusqu'à ce jour l'ont été en violation de la Constitution, et ont été accompagnées par ailleurs de fraudes massives. Dès lors, elles ont toujours été nulles et de nul effet.
Puisqu'il en est ainsi, nous osons penser que la démarche des Eglises Catholique et Protestante ne s'inscrit pas dans une démarche consistant à donner une prime au « dédain de la loi » car comme l'affirmait J. DUBOIS de GAUDUSSON « Constitution sans culture constitutionnelle n'est que ruine du constitutionnalisme ». Il ne servirait dans ce cas, selon la formule de Wheeler, qu'à une « institutionnalisation de la désobéissance civile », c'est-à-dire au « dédain de la loi », à une « vague de délits » alors que « le but du constitutionnalisme est l'obéissance et non l'infraction aux règles ».
C'est dire, Monseigneur le Président, que tout projet, toute initiative aussi louable soit-elle qui ne s'inscrirait pas dans le cadre constitutionnel reste une infraction aux règles.
Après cette référence à J. DUBOIS de GAUDUSSON, permettez-nous, Monseigneur le Président, d'aborder l'importante question relative au fondement juridique de votre projet :
a) Il résulte de l'analyse des dispositions de la Constitution Congolaise du 18 février 2006 que celle-ci ne prévoit nulle part le dialogue comme mode de résolution de crises en R.D.C. Dès lors, une question se pose : quelle serait la nature des décisions que le forum des Eglises Catholique et Protestante dit « Pacte social pour la paix et le bien vivre en RD-Congo et dans les Grands Lacs » aura arrêtées ? Quid de leur caractère contraignant ? Seront-elles opposables à tous ? Si oui, sur base de quel texte juridique ? A toutes ces questions, votre projet n'offre aucune réponse.
b) Les Tenants de la thèse du vide juridique apprécient à sa juste valeur la noblesse de la démarche des Eglises Catholique et Protestante dans la mesure où l'objectif principal est d'amener la paix dans notre pays. Le drame a trop duré. Mais n'agissons pas par émotion au risque de faire un saut dans l'inconnu et de confirmer malheureusement la thèse défendue par Léopold Sédar Senghor qui avait écrit « l'émotion est nègre, la raison est hélène ».
c) Face au drame, que disons-nous, au martyre que vivent nos frères et sœurs de l'Est. La raison recommande de faire usage des armes disponibles et qui soient légales. L'Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région dit « Accord-Cadre d'Addis-Abeba, est aujourd'hui le seul instrument juridique à caractère international susceptible non seulement de fonder un dialogue, mais surtout de « permettre de sortir de la crise sans effusion de sang », c'est-à-dire par le dialogue.
L’Accord-Cadre d'Addis-Abeba a été signé depuis le 24 février 2013, voici plus de dix ans. Dieu seul sait si, depuis lors, les Eglises Catholique et Protestante ont, un seul jour, dans l’exercice de leur mission prophétique, fait allusion à ce texte fondamental.
Vue sous cet angle, la démarche des deux Eglises Catholique et Protestante risque d'être considérée comme une initiative de la vingt-cinquième heure, nous rappelant tristement La vingt-cinquième Heure, ce roman de Virgil GHEORGHIU, écrivain roumain, publié en 1949. Oui la vingt-cinquième heure !
Ce n'est pas la dernière heure, c'est une heure après la dernière.
Contrairement au projet des Eglises Catholique et Protestante, l'Accord-Cadre établit les critères définissant les parties prenantes au conflit, envisage en son point 5, paragraphe 1er alinéas 1 à 6 des réformes structurelles dans le cadre d'un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit conformément aux points 4 et 14b de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies dans le seul souci de garantir une gouvernance transparente et inclusive.
Le point 14b de la Résolution 2098 fait clairement allusion à « un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises en vue de favoriser la réconciliation et la démocratisation ».
Un travail de titan a été réalisé conformément à ce cadre légal et se retrouve au jour d'aujourd'hui sur la table de l'Union Africaine, de la SADC, de l'EAC, du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et du Secrétariat Général des Nations Unies.
Les Tenants de la thèse du vide juridique, partie prenante aux assises d'Addis-Abeba, ont pris la responsabilité d'en dévoiler le contenu dans leur déclaration datant du 14 novembre 2023 publiée au journal La Prospérité n° 6212 du jeudi
16 novembre 2023, pp. 13 et 15 et ayant pour intitulé : Notre solution à la crise congolaise : réaction des Tenants de la thèse du vide juridique au Mémorandum de la société civile.
Monseigneur le Président,
Après cette longue dissertation nous imposée par les circonstances, le moment est venu de conclure.
1. La démarche des Eglises Catholique et Protestante engagée dans une approche holistique de paix et de promotion du bien-vivre ensemble en R.D.C. et dans la Sous-Région des Grands Lacs poursuit le même objectif que celui arrêté par l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba : la recherche de la paix par le dialogue. Mais, le pacte social conçu par ces deux Eglises s’éloigne cependant de la démarche de l’Accord-Cadre à plus d’un titre.
En effet, se situant dans une approche holistique, c'est-à-dire partant du particulier au général, l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba a prévu la solution à la crise congolaise à trois niveaux : interne (le particulier) d'abord régional et international (le général) ensuite.
Le Congo étant un grand malade, un véritable éléphant aux pieds d'argile, il a fallu d'abord résoudre les problèmes internes en procédant aux réformes structurelles telles que le décrète le point 5 paragraphe 1er alinéas 1 à 6 de l'Accord-Cadre avant de s'attaquer au volet régional. A-t-on déjà une fois pensé que la crise congolaise pourrait être mise en rapport avec la manière dont on accède au pouvoir en R.D.C. ?
Tant que les problèmes internes ne seront pas résolus, la philosophie de « UBUNTU » seule ne suffira pas pour résoudre nos crises. La démarche d'Addis-Abeba a été circonscrite dans un cadre légal : elle s'est déroulée sous l'empire d'un traité international alors que celle des Eglises Catholique et Protestante est née ex nihilo au point qu'il y a lieu de se demander par quel décret divin les décisions issues de ce forum seront contraignantes et opposables à tous.
2. Dans le cadre du rapport droit international - droit interne, la R.D.C. a opté pour le monisme avec primauté du droit international. De par son caractère de traité international, l'Accord-Cadre a une force supérieure à celle de nos lois conformément aux dispositions de l'article 215 de notre Constitution.
3. De ce fait, il peut créer de nouvelles normes et bouleverser l'ordre juridique existant. C'est donc en fonction de cette théorie qu'il rend possibles les réformes structurelles en vue d'une gouvernance transparente et inclusive (V. NGUYA NDILA, Droit international public, Tome I Introduction générale et sources. Notes polycopiées, Kinshasa 2017, p. 136, n° 97 ; LUNDA BULULU, La conclusion des traités en droit constitutionnel zaïrois. Etude de droit international et de droit interne. Editions Bruylant. Editions de l'Université de Bruxelles, 1984, p. 236).
4. Ce travail effectué dans un cadre strictement légal et apprêté depuis près de quatre ans n’a jamais été appliqué étant donné que nous avons une classe politique « nomophage, dévoreuse de lois » et singulièrement « nomphobe, car elle rejette ou déteste la règle ». La transgression des normes est irrémédiablement inscrite dans son ADN.
Les Tenants de la thèse du vide juridique auraient souhaité voir les deux Eglises user de leur capacité de mobilisation en vue de rendre possible l'application dudit travail en lieu et place de s'inscrire dans une démarche anticonstitutionnelle dont l'issue reste incertaine. Souvenons-nous du triste sort réservé en son temps à l'Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa, dit Accord de la Saint Sylvestre et des dégâts incommensurables qu'il a causés au pays.
5. Le problème congolais s'est toujours posé en termes de violation des textes avec pour conséquences la répétition des crises multidimensionnelles dont souffre le pays depuis 1960. Pensez à l'assassinat de Lumumba, à la rébellion de 1964. Tenter aujourd’hui, une fois de plus, une autre expérience qui ne s'inscrirait pas dans un cadre légal reviendrait à ouvrir la voie à d'autres crises.
Pour les Tenants de la thèse du vide juridique, le projet des Eglises Catholique et Protestante dont l'organisation structurelle revêt un caractère hautement scientifique et ramasse toutes les réformes structurelles telles qu'arrêtées au point 5 paragraphe 1er alinéas 1 à 6 de l'Accord-Cadre présente malgré tout une grande faiblesse : l'absence de fondement juridique n'augure pas de son aboutissement heureux.
L'adhésion pleine et enthousiaste de ceux-là mêmes qui ont bloqué hier l'application des travaux d'Addis-Abeba et qualifiés aujourd'hui d'acteurs majeurs en dit long. II reste cependant une contribution appréciable des Eglises Catholiques et Protestante à verser au dossier d'Addis-Abeba. Plaise au Ciel qu'elle constitue une pression morale : en faveur de la paix au Congo, sur la communauté internationale, ce Janus à double visage, dont la responsabilité sur tout ce qui se passe en R.D.C. n'est pas à exclure.
6. Adhérer à toute œuvre contraire à la lettre et à l'esprit de l'Accord-Cadre reviendrait à cracher sur le courage et la fidélité à nos convictions dont fait preuve M. Norbert LUYEYE, Président National de l'UR et notre représentant permanent aux assises d'Addis-Abeba détenu arbitrairement à la DEMIAP depuis le 5 novembre 2024 et actuellement séquestré à la prison militaire de N'DOLO.
HORS ACCORD-CADRE, POINT DE SALUT !
Je vous prie d’agréer, Monseigneur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Fait à Kinshasa, le 16 février 2025
POUR LES TENANTS DE LA THESE DU VIDE JURIDIQUE REGROUPES AU SEIN DE L’UR et ALLIES,
Odéric NYEMBO-ya-LUMBU MUTUMBIWA
Président de l’Alliance Nationale pour la République, « A.N.R. »
Face à la menace continue de l'agression de l'armée rwandaise, marquée par l'occupation brutale de Goma, province du Nord-Kivu, et de Bukavu, au Sud Kivu, le Gouvernement maintient ses stratégies pour rétablir la paix, la stabilité et l'autorité de l'Etat. Sur plusieurs fronts, le Gouvernement de la République multiplie des efforts pour arriver, effectivement, à vider le Rwanda de tout prétexte qui, justement, alimente son activisme dans la partie Est de la RDC. Ce message d'apaisement ressort d'un briefing spécial co-animé hier, mardi 18 février 2025, par Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, et Kizito Pakabomba, Ministre des Mines, sur la Télévision nationale.
Carnage humanitaire
Devant la presse, ces deux membres du Gouvernement ont dénoncé et condamné l'occupation irrégulière des parties du territoire national par l'armée rwandaise et ses supplétifs. Ils ont, à haute et pleine voix, dévoilé les raisons de cette guerre injuste qui, à ce jour, a occasionné les massacres de milliers de populations et des cas de blessés inacceptables. D'après le bilan communiqué par le Ministre Patrick Muyaya, le bilan affiche plus de 8.000 personnes tuées et près de 4.400 blessés suite au carnage humanitaire perpétré, dernièrement, par l'armée rwandaise à Goma, au Nord-Kivu.
« Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, nous disons que le Rwanda fait cette guerre parce qu'il vit du pillage systématique des ressources minières de notre pays. Sans cette guerre, le Rwanda ne pourra pas survivre. Cette guerre, nous la menons sur plusieurs fronts. Nous avons le front militaire, un front diplomatique, un front judiciaire, un front économique, un front médiatique. On a ajouté un front spirituel, d'autres parlent du front scientifique. Nous irons sur tous les fronts pour ce qui concerne notre pays et pour nous assurer que la combinaison des efforts qui sont faits sur ces différents fronts nous permette de retrouver la paix et la sérénité dans chaque coin de la République démocratique du Congo », a indiqué Patrick Muyaya.
Tous pour la paix en RDC
Dans sa communication, le Porte-parole du Gouvernement a rappelé qu'il y a nécessité, durant cette période de crise dans l'Est, de faire attention à la manipulation qui, si souvent, suscite la polémique et, même, la division à l'interne. Selon lui, c'est ce qu'il faut considérer comme un poison rwandais.
« Pourquoi nous vous disons et vous répétons qu'il faut faire attention au poison rwandais ? Ici, je précise que le poison c'est les mensonges. Le monde entier a compris que le Président rwandais est le premier menteur. Quand vous suivez le faux narratif qu'en RDC, on fait la chasse aux tutsis, aux FDLR. Dites-moi, qui sont à Goma et Bukavu ? Ici en RDC, nous sommes 26 égale 1. Pourquoi on ferait la chasse aux swahiliphones ? C'est le poison rwandais. Ce n'est pas pour rien que nous disons que vous êtes tous des soldats et officiers. C'est aussi par-là que le poison de la division passe. Pourquoi aujourd'hui tous les congolais se sentent blessés ? C'est parce que nous sommes en solidarité avec nos frères qui sont à Goma et dans toutes les autres zones sous occupation. Il faut faire attention. Nous les congolais, allons-nous diviser au profit des rwandais qui nous pillent et nous tuent suivant la démonstration qui est faite ici ? Donc, il y a de la place pour le discernement », a-t-il complété.
Bilan lourd
« Le bilan, d'après les derniers chiffres reçus du Ministère de la Santé, nous allons dépasser plus de 8000 morts... Goma a été transformé en cimetière pendant quelques jours... Aujourd'hui, on est à plus de 4375 blessés dans les structures de soins de santé. Vous voyez, non seulement on a tué en masse, on veut mentir », a démontré le Ministre Patrick Muyaya Katembwe.
Poursuivant son intervention, il précise que tous les congolais sont tenus de se mobiliser derrière les FARDC et leur Commandant Suprême Félix Tshisekedi, Président de la République, pour réussir la bataille contre l'envahisseur. « Quelles que soient nos ambitions politiques ou nos calculs politiciens, quel est le message que nous donnons aux jeunes congolais ? », s'est-il interrogé, dans son élan.
Visée économique derrière l'agression
Dans son intervention, M. Kizito Pakabomba, Ministre des Mines, a, de son côté, démontré la dimension économique de la guerre menée par le Rwanda. Il a fait savoir que cette situation entraîne des pertes énormes dans l'escarcelle de la RD. Congo, au-delà des massacres des populations. Selon ses révélations, le pouvoir de Kigali soutire à la RDC à travers le pillage des minerais, une manne importante qui s'évalue à des milliers de dollars américains.
« Le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a mis au centre de ses préoccupations le fait que les minerais de la RDC doivent profiter aux congolais, mais également au développement socio-économique de notre pays. Les richesses générées par nos minerais sont celles qui doivent servir à construire le développement de la République démocratique du Congo. C'est cela le point de départ de notre action gouvernementale au niveau des Mines. Cette action gouvernementale est conduite par Son Excellence Madame la Première Ministre. Je dis souvent que les minerais de la RDC sont une richesse sous nos pieds. Malheureusement, un désastre sous nos yeux. Aujourd'hui, nous le vivons dans notre chair. Nos populations sont meurtries, nos femmes sont violées, nos enfants sont abattus. Nos populations sont déplacées et vivent dans des conditions désastreuses. Tout cela, à cause de l'agression du M23 soutenu par les forces rwandaises », a expliqué le Ministre Pakabomba.
Le Congo actuel a besoin de solutions radicales et non palliatives pour démarrer son développement intégral. Les efforts en cours par la CENCO et l'ECC – Pacte Social pour la Paix et le Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs - sont encourageants, mais nous semblent trop palliatifs. Nous savons tous que les causes des ennuis que connaissent le Congo et le peuple congolais sont principalement d'ordre politique. Les mauvaises politiques entretenues depuis des années ont largement préparé le terrain pour fragiliser le Congo, anéantir l'élan du peuple congolais et affaiblir les institutions nationales.
Pour sortir le Congo de cette situation malheureuse, la cohésion nationale est nécessaire, une cohésion qui rencontre l'entendement de toute la population. Cet entendement renforcera l'acceptation et l'identité du Congolais. Sans une cohésion nationale juste et épargnée des tiraillements politiques, cette cohésion ne sera pas acceptée et sincère. Nous avons toujours rappelé à tous nos compatriotes qu'une bonne politique développe le pays et une mauvaise l'engloutit. Le Congo actuel est victime des mauvaises politiques qui l'ont accompagné depuis des années.
Il est impératif que le Congo réajuste sa politique nationale, et cette tâche ne saurait être laissée à la responsabilité de quelques individus seulement. Des penseurs congolais qui s’expriment et exposent les valeurs de leadership à travers leurs expressions auprès des autres peuvent ne servir de points de discussion dans le forum. Le Congo a nécessairement besoin de leaders de valeurs capables de convaincre leurs interlocuteurs et de gagner la confiance des communautés nationales et internationales.
Le Congo a beaucoup de leaders capables de servir valablement le pays dans tous les secteurs. Malheureusement, certains sont fatigués et découragés. Ils ne voient plus l'importance de se battre pour l'intérêt général. D'autres se noient dans des attitudes et des comportements viscéraux et le gangstérisme et se comportent en leaders de pacotille. Le forum devra être un environnement propice pour détecter les leaders valables pour un nouveau Congo.
Les stratégies et les objectifs de la CENCO et de l'ECC ne sont pas mauvais. Seulement, ils n'abordent pas directement les causes profondes des problèmes. Nous savons tous que ces causes sont politiques. Tenter d'apporter des solutions aux problèmes qui minent le Congo en se passant de la politique est complètement malencontreux. Cela n'apportera pas les solutions solides que le Congo et le peuple attendent.
La CENCO et l'ECC doivent nécessairement donner priorité aux discussions politiques, car c'est la politique qui gère le pays. La CENCO et l'ECC doivent plutôt réunir dans le forum quelques membres responsables de l'Union sacrée de la nation, de l'opposition, de la société civile, des penseurs indépendants et des valeurs dans la diaspora. Créer une émulation intellectuelle dans des discussions civiles et hautement patriotiques dans le forum amènera une compréhension générale pour le bien de tous, et la cohésion qui en suivra sera acceptable et sereine.
Les thématiques suggérées par la CENCO et l'ECC devraient constituer les points de départ pour améliorer chaque domaine administratif et sécuritaire de la vie nationale. Le point capital est de savoir comment nous sommes arrivés à ces niveaux de banalités dans la gestion générale de notre pays. Quelles sont les causes et comment pouvons-nous les éradiquer du Congo ?
Sans commencer par aborder les points politiques cruciaux, la mission de la CENCO et de l'ECC serait malheureusement et simplement d'apaiser les politiciens et de leur donner des occasions pour se partager le gâteau-Congo au détriment du Congo et de la population congolaise.
La mission principale de la CENCO et de l'ECC devrait consister à rassembler des représentants de chaque composante dans un forum dédié à coordonner les discussions et à identifier des méthodes efficaces pour initier la renaissance d'un nouveau Congo.
Les discussions dans le forum doivent se concentrer sur l'amélioration des points suivants et leur adaptation à la culture congolaise. Créer des commissions de travail avec mission d'améliorer la sécurité, la paix et la prospérité au Congo en vue d'assurer son développement et le bien-être de la population congolaise. Ces commissions devraient d'abord effectuer des états des lieux complets, puis proposer des solutions après des discussions approfondies. Ces commissions devraient se concentrer sur les domaines suivants :
La politique nationale : les rôles de la Présidence de la République, du Sénat, du Parlement et du Gouvernement etc…
La cessation des hostilités à l'Est et le renforcement de la cohésion nationale.
L'armée nationale et la défense du pays.
La police nationale et la sécurité nationale
La justice, les droits humains, la lutte contre la corruption, les détournements et les antivaleurs.
L'économie nationale
Les Finances
L'éducation nationale
L'administration du territoire
L'agriculture, la pêche et l'élevage
L'information, la poste, la télécommunication et le numérique
L'emploi, la sécurité sociale et l’encadrement de la jeunesse
Les transports routiers, aériens, maritimes, lacustres et fluviaux
L'environnement, la culture, le tourisme et les sports
La gestion des ressources naturelles
La diplomatie et les relations internationales
La santé et le bien-être social
Chaque commission devra être composée de cinq (5) spécialistes du domaine. Les propositions de chaque commission devront être présentées devant l'assemblée générale pour les dernières discussions avant l'approbation.
Le forum doit être inclusif, représentant toutes les provinces du Congo. Le Congo a des compétences de grande valeur dans toutes les provinces et dans tous les domaines. Le leadership au Congo n'est pas déficient, mais il est plutôt mal employé ou affaibli. Aucune province ne peut être majoritaire et monopoliser les débats dans le forum. Un forum que nous voulons patriotique et indépendant pour aboutir à un nouveau Congo.
Allons dans les profondeurs pour obtenir la refondation du Congo. Ne restons pas dans des superficialités. Les problèmes qui nous interpellent tous sont tellement critiques pour la survie du Congo que nous ne pouvons pas nous permettre de rester indifférents ou insensibles. Ensemble, nous pouvons rapidement réhabiliter le Congo pour en être fier. Personne et aucun pays ne le fera pour nous. Le sort du Congo nous appartient.
Sincèrement vôtre,
Professeur Yangambi Matthieu Waakal'Ewae Université Pédagogique Nationale Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. +243 999 035 079
Face au problème sécuritaire dans la partie est de la République Démocratique du Congo et la crise humanitaire que traverse le pays, particulièrement les habitants des zones touchées par la guerre, avec la présence des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, le Ministre d’Etat Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba a, à travers un message publié via son compte x le lundi 17 février 2025, appelé les congolais à la vigilance. Il a invité les congolais à faire preuve de résilience.
Le Ministre d’Etat s’est dit très préoccupé et inquiet de cette affaire qui, au jour le jour, prend une autre tournure et change l’histoire de ce pays.
‘’La République traverse l’une des périodes de son histoire existentielle. Sa partie Est est envahie par l’ennemi, l’armée Rwandaise sous la complicité des certains traitres internes. Elle tue les congolais, pille nos ressources et viole nos femmes’’, s’est exprimé Me Constant Mutamba.
Avant d’ajouter : ‘’J’invite le peuple à rester debout, à se mobiliser derrière le Président Tshisekedi et à résister contre l’envahisseur. L’armée la plus forte du monde demeure le peuple’’.
Bien que le combat soit lourd, le patron de la justice congolaise reste positif dans ses propos et croit en la victoire des FARDC qui sont au front, en train de lutter contre cette agression Rwandaise.
‘’La patrie ou la mort, nous vaincrons’’, a lancé Constant Mutamba en fin de tweet.
Depuis plusieurs mois, les habitants de la partie Est de la République Démocratique du Congo ne sont plus dans leurs demeures suite aux affrontements entre l’agresseur Rwandais et les FARDC en collaboration avec les Wazalendo, afin de remettre la paix, et de faciliter une reprise à la normale de la vie des populations de ce coin du pays.
Abattu froidement le jeudi 13 février dernier en plein jour, le célèbre chanteur Delphin Katembo Vinywasiki, connu sous le nom de DelKat Idengo, a été victime de la barbarie du M23. Sa disparition a provoqué une grande vague d’indignation le jour même de son assassinat au sein de la population civile ainsi que de toutes les forces vives dont le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) qui a appris avec consternation et indignation sa mort et réclame pour cela la justice en sa mémoire.
Un drame qui a poussé la LUCHA à réclamer justice pour celui qu’elle considérait comme un partenaire de lutte dans cette situation de guerre.
«C’est avec chagrin et une profonde indignation que nous venons d’apprendre l’assassinat de l’artiste Delcat Idengo qui est, après tout, un défenseur des droits humains. Aujourd’hui, il vient de nous quitter justement parce qu’il s’est attaqué à tous les crimes qui se commettent sur l’ensemble du territoire national. Nous pensons qu’il faut que justice soit faite en sa mémoire et que les responsables, tôt ou tard, puissent répondre de leurs actes», a déclaré Moïse Hangi, joint au téléphone depuis la France.
Pour ce mouvement citoyen, la flamme du combat de Delcat Idengo n’est pas encore éteinte, plutôt c’est un réveil pour tant d’autres artistes qui se taisent en ce moment face à cette situation. Et que le combat de ce révolutionnaire devra se poursuivre jusqu’à ce que le Congo soit un territoire de paix. Aussi, un message de condoléances a été adressé à sa famille.
«Nous adressons nos condoléances les plus attristées à sa famille biologique. Nous rappelons que la flamme de la révolution n’est pas encore éteinte. Nous qui avons survécu, nous allons poursuivre son combat, nous allons continuer à nous battre pour que le Congo reste un et indivisible», assure-t-il.
Ce représentant de Lucha, Moïse Hangi, lors de son duplex est revenu sur ce qui serait la cause de cet assassinat, bien que pour certains la cause exacte de la mort de Delphin alias Idengo demeure floue. A l’en croire, ‘’Delcat Idengo a été tué notamment pour ses chansons dénonçant la mauvaise gestion, du gouvernement congolais, mais surtout pour sa dernière chanson décriant les actions du M23 dans l’est de la RDC’’, dit-il avant d’expliciter la situation sécuritaire du défunt dès son vivant, ce qu’il a eu à subir jusqu’à son retour dans l’au-delà.
«Il est sorti de prison lors de l’évasion de la prison centrale de Goma, quand cette ville était tombée, mais après sa chanson qui dénonce encore cette agression, les rebelles viennent de lui ôter la vie, ils l’ont couvert d’une tenue militaire sous prétexte qu’il était un Wazalendo alors que c’était juste un chanteur», a-t-il éclairci.
Il y a lieu de noter que la LUCHA promet de continuer des actions de grande envergure afin de dénoncer l’agression rwandaise ainsi que l’assassinat de Delcat Idengo.
Face à la situation sécuritaire qui demeure précaire dans l’est de la République Démocratique du Congo, la Société civile de Lubero a exhorté le Gouvernement doter les FARDC des équipements appropriés, afin de leur permettre de récupérer les zones occupées par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Cet appel a été lancé ce mercredi 12 février 2025, devant le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Guy Kabombo, qui séjourne depuis quelques jours dans la partie orientale du pays. Une mission qui vise à galvaniser les militaires qui défendent l’intégrité territoriale avec bravoure.
Muhindo Tafuteni, président de cette structure citoyenne, estime que si l’armée congolaise et ses partenaires Wazalendo sont dotés en moyens logistiques conséquents, et s’ils sont suffisamment rémunérés, ils feront preuve d’efficacité sur le terrain. Sur ce, il plaide également pour un meilleur encadrement des militaires des FARDC et des combattants Wazalendo afin d’éviter des cas de violations des droits humains.
‘’Doter de moyens conséquents les FARDC et les Wazalendo afin qu’ils opèrent efficacement sur le terrain tout en améliorant leur rémunération, finaliser la procédure de la mise en œuvre de la réserve de l’armée, organiser et finaliser des offensives simultanées sur toutes les lignes de front pour récupérer toutes les positions conquises, afin d’éviter de se faire attaquer pour riposter après’’, a indiqué Muhindo Tafuteni.
Cette organisation croit à l’efficacité et à la capacité des FARDC qui, pour elle, peuvent faire preuve de leur compétence, à condition de disposer des moyens conséquents qui vont leur permettre d’affronter avec précision l’ennemi et vivacité. Par le biais de son président, cette structure a également demandé au VPM de la Défense de donner l’ordre à l’Inspection Générale des FARDC de mieux jouer son rôle pour lutter contre les détournements des rations, primes et autres fonds alloués aux troupes engagées sur différents fronts.
De son côté, Guy Kabombo a appelé toute la population à continuer de soutenir sans relâche son armée, à ne pas céder aux influences de l’ennemi quelle que soit la tempête, et de faire confiance au Chef de l’Etat ainsi qu’aux autorités, car leur situation sécuritaire est chaque jour mise sur table, afin de trouver une solution durable à ce problème qui ronge le pays entier.
C’est sous l’impulsion du ministère de la justice que la République Démocratique du Congo franchit un cap décisif dans la réforme de son appareil judiciaire. C’est grâce à la détermination et à la vision réformatrice du Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me. Constant Mutamba Tungunga, que le cadre et les structures organiques du Secrétariat général à la Justice viennent d’être officiellement agréés. Cet acte fondateur, entériné par l’arrêté signé ce samedi 15 février par le Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Lihau de la Fonction Publique, consacre la légalité et l’efficacité d’un secteur longtemps marqué par des dysfonctionnements structurels.
Une réalisation majeure pour la Justice Congolaise dont, jusqu’ici, ces structures fonctionnaient dans une précarité juridique inquiétante, limitant ainsi leur capacité à remplir pleinement leur mission. Néanmoins, c’est avec cet agrément que l’État congolais affirme son engagement en faveur d’une justice forte, crédible et indépendante.
Cette avancée traduit la volonté du MINETAT Constant Mutamba de doter la justice congolaise des moyens légaux et administratifs nécessaires à son bon fonctionnement.
Me Wickler Engwanda, Conseiller du Ministre d’État à la Justice, a salué cette avancée majeure en déclarant :
«Cet acte fondateur jette les bases d’un Secrétariat général à la Justice modernisé, structuré avec rigueur et taillé pour répondre aux aspirations légitimes des citoyens en quête de droit et d’équité. Il s’agit également de la mise en œuvre des résolutions des États généraux de la justice, qui ont recommandé une thérapie de choc pour réformer en profondeur notre système judiciaire. Seule une fin connaisseuse des rouages administratifs et juridiques pouvait prendre la tête de ce ministère et déceler toutes les failles, y compris celles de fonctionnement, afin de les corriger avec fermeté et précision.»
Une déclaration qui souligne l’expertise et la vision stratégique du Ministre d’État à la Justice dans la refondation de la justice congolaise.
Un leadership visionnaire au service de l’Etat de droit
Depuis son arrivée à la tête du Ministère, Constant Mutamba ne ménage aucun effort pour impulser des réformes profondes visant à restaurer la confiance des justiciables et des partenaires nationaux et internationaux. Son action s’inscrit dans la vision du Chef de l’État, qui fait de l’État de droit un pilier fondamental de la gouvernance en RDC.
Avec cette régularisation, les structures du Secrétariat général à la Justice disposent désormais d’une base légale, solide, pour exercer pleinement leurs attributions. Cette réforme ouvre également la voie à une meilleure planification des ressources humaines et financières, gage d’une administration judiciaire plus performante et efficace.
Un signal fort pour l’avenir
L’agrément de ces structures est une avancée majeure qui témoigne du sérieux et de la rigueur du Gouvernement dans la consolidation d’un État de droit effectif. Cette initiative, portée avec brio par le Ministre Constant Mutamba, mérite d’être saluée comme un acte fondateur d’une justice réformée et modernisée en RDC.
En dotant ces organes d’une reconnaissance légale, le Gouvernement pose les jalons d’une administration judiciaire plus dynamique et opérationnelle. C’est un signal fort adressé aux Magistrats, Avocats et citoyens congolais, leur garantissant un cadre juridique et administratif fiable pour l’avenir du secteur judiciaire du pays.
Grâce à cette réalisation, la RDC se donne les moyens de bâtir une justice plus accessible, plus juste et plus transparente. Une victoire de plus à mettre à l’actif du Ministre d’État Constant Mutamba, dont l’engagement en faveur d’un État de droit crédible ne fait plus l’ombre d’un doute.
«Cette crise a déjà déplacé des centaines de milliers de personnes, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’instabilité économique. Il ne s’agit pas seulement d’une urgence humanitaire, mais d’une crise du développement qui met en péril les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Chaque jour, le conflit se poursuit, l’accès à l’éducation et aux soins de santé est perturbé, les entreprises s’effondrent et les infrastructures vitales sont endommagées, aggravant les difficultés des communautés et érodant les bases d’un relèvement, d’une résilience et d’un développement durable à long terme », note Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement, dans une déclaration axée sur la situation sécuritaire à l’Est de la RD. Congo. A cet effet, il exhorte le régime de Kinshasa et toutes les autres parties en conflits à privilégier le dialogue, à respecter le droit international humanitaire et à rechercher une solution pacifique à cette crise. In extenso, l’intégralité de sa Déclaration.
Déclaration de l'Administrateur du PNUD, Achim Steiner, sur la République Démocratique du Congo
Je suis profondément préoccupé par l’aggravation de la crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’escalade de la violence, en particulier au Nord et au Sud-Kivu, non seulement menace la sécurité et le bien-être de millions de personnes, mais compromet également les moyens de subsistance, perturbe les services essentiels et met en péril des années de progrès durement acquis en matière de développement.
Cette crise a déjà déplacé des centaines de milliers de personnes, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’instabilité économique. Il ne s’agit pas seulement d’une urgence humanitaire, mais d’une crise du développement qui met en péril les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Chaque jour, le conflit se poursuit, l’accès à l’éducation et aux soins de santé est perturbé, les entreprises s’effondrent et les infrastructures vitales sont endommagées, aggravant les difficultés des communautés et érodant les bases d’un relèvement, d’une résilience et d’un développement durable à long terme.
Les conséquences sur les écoles, les systèmes de santé et les économies locales sont dévastatrices. La destruction d’infrastructures vitales et la perte de capital humain retardent les progrès de plusieurs années, voire de plusieurs décennies. Plus la violence et les violations des droits de l’homme perdurent, plus le développement durable sera remis en cause et plus il sera difficile de s’en relever. Il est essentiel de protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables aux conséquences des conflits, pour garantir que les communautés puissent se relever et poursuivre leur chemin vers un progrès durable.
J’appelle tous les acteurs à privilégier le dialogue, à respecter le droit international humanitaire et à rechercher une solution pacifique à cette crise. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) reste déterminé à soutenir la population de la RDC, non seulement en répondant aux défis sécuritaires immédiats, mais aussi en préservant les acquis du développement et en jetant les bases d’une paix et d’une prospérité à long terme.
Alors que nous nous adaptons à l’évolution des conditions, nous continuons à travailler avec les gouvernements, la société civile et les partenaires internationaux pour garantir que les communautés restent résilientes, que les services essentiels sont maintenus et que les opportunités de subsistance et de reprise économique perdurent.
Nous devons agir maintenant pour prévenir de nouvelles souffrances, préserver les acquis du développement et redonner l’espoir d’un avenir plus stable et plus sûr aux populations de la RDC et de la région.
Le PNUD, partenaire du Gouvernement congolais a remis 3 véhicules d’une valeur de 147 979.05 $USD au Ministère du Plan qui assure la coordination technique, le suivi et le contrôle du programme PDL-145 T à travers le comité National technique (CONA) et le Comité Technique de suivi dudit programme (CTSP). L’objectif de cet appui est de faciliter la coordination et la supervision pour contribuer à la bonne exécution de ce vaste programme.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan Guylain Nyembo a remercié le Représentant résident du PNUD, Damien Mama venu lui remettre cet appui logistique.
« J’apprécie cet appui du PNUD qui contribue au renforcement du dispositif de coordination, de supervision et du succès du PDL-145T. Le programme demeure une priorité pour SEM le Président de la République, pour SE Madame la Première Ministre et pour le gouvernement. Son impact dans l’amélioration des conditions de vie des populations dans les territoires est connu » a-t-il souligné.
Pour rappel, le Programme de développement local dédié aux 145 territoires (PDL-145T) est un programme du gouvernement, adopté lors de la trente-quatrième réunion du Conseil des Ministres tenue le 24 décembre 2021.
Il vise à réduire les inégalités spatiales et à transformer les conditions et cadres de vie des populations congolaises vivant dans les territoires ruraux, jusque-là mal desservies par les infrastructures et les services sociaux de base.
Le PDL-145T est financé sur les ressources propres du Budget de l’Etat, dans le but de corriger les disparités de développement humain durable entre les milieux urbains et ruraux, de réduire la pauvreté et les inégalités croissantes, ainsi que de transformer les conditions de vie des populations en améliorant de manière significative l'offre publique de services socio-économiques de base dans l’ensemble des territoires ruraux de la RDC.
Le PNUD, en tant qu'agence d'exécution, met en œuvre ce programme dans 9 provinces à travers 54 territoires, sur la base d’un accord de partage de coûts signé avec le gouvernement de la RDC. Dans le cadre de la mise en œuvre sur le terrain, le PNUD a signé, à partir de 2023, des contrats d'exécution des travaux avec plusieurs entreprises partenaires, pour la construction de 631 infrastructures sur les 764 prévus pour la première phase.