Le 11 octobre 2025, devant la communauté congolaise de Belgique, le chef de l’État de RDC a assuré que la main tendue à son homologue rwandais pour faire « la paix des braves » dans l’est du Congo, et qui a été rejetée par Kigali, « n'est pas une faiblesse ». Félix Tshisekedi a en outre assuré s’attendre à « une offre » en retour de la part du Rwanda.
À Bruxelles, samedi, devant la communauté congolaise, le président congolais a tenu à défendre sa démarche de paix avec le Rwanda, malgré le rejet par Paul Kagame de sa main tendue. Le chef de l’État de RDC dit désormais « attendre une offre » de Kigali, convaincu que sa proposition de dialogue a « troublé » mais finira par faire réfléchir le camp rwandais.
« Ce que vous devez savoir, c’est que faire la paix, ce n'est pas une faiblesse, a-t-il débuté. Et croyez-moi, je suis très très loin d'être faible. J'ai réussi à le prouver à plusieurs reprises. Si aujourd'hui on parle de sanctions, si aujourd'hui on parle de dialogue, de médiation, que ce soit africaine ou autre, américaine et qatarienne, je crois que c'est grâce quelque part à ce que j'ai aussi fait, ne fut-ce qu'un peu ».
« Je sais que ça a troublé »
Il insiste : « Donc, ce n'est pas du tout une faiblesse, au contraire : c'est une noblesse de savoir faire la paix des braves. Je l'ai proposée, j'attends la réponse. Je sais que ça a troublé. Je ne tiens pas compte de ce qui est sorti. Je sais qu'ils vont réfléchir et ils vont me faire une offre. Et c'est ce que j'attends. »
Jeudi, le président congolais avait appelé son homologue rwandais à avoir « le courage » de travailler avec lui pour faire « la paix des braves » dans l'est de RDC, lors d'un forum diplomatique à Bruxelles, auquel participait également Paul Kagame. Une invitation rejetée par le ministre rwandais des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe, qui a fustigé du « cinéma politique ».
Parallèlement au processus de paix de Washington entre RDC et Rwanda, des négociations sous médiation du Qatar sont en cours depuis plusieurs mois entre Kinshasa et le groupe politico-militaire AFC/M23.
Région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, l'est congolais est en proie à des conflits depuis plus de 30 ans. Les violences se sont intensifiées entre janvier et février avec la prise par l'AFC/M23, soutenu par Kigali et son armée, des grandes villes de Goma et Bukavu.
Au terme de son séjour à Bruxelles, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est entretenu avec la diaspora congolaise vivant dans l’ancienne métropole. Mot pour mot, il a déclaré :
« Depuis que nous avons réussi à endiguer cette agression barbare du Rwandais, quand ils ont appris, ils ont entendu parler du fameux deal que nous allons signer avec les USA, qui n’est pas du tout un deal qui consisterait à brader les minerais de la République.
Mais, ils se sont vraiment déployés comme jamais. Comme ils ne le font pas quand il y a des causes à défendre au pays, mais pour ça ils se sont vraiment déployés tous, hein !
Toutes catégories confondues : politiciens, religieux, société civile, tout ce que vous voulez, pour essayer d’empêcher, de dissuader les Américains à faire ce deal avec nous donc pour laisser les Congolais dans la souffrance.
C’est ce que ça veut dire. Donc pour vous dire combien nous avons des ennemis dans ce que nous faisons, mais nous n’avons pas peur de ça… »
Ces paroles révèlent la force d’un déploiement rwandais organisé, capable de mobiliser toutes ses forces à l’étranger pour faire échouer les intérêts du Congo.
Au centre de ce déploiement, une arme invisible et terrifiante : la femme tutsie.
Le témoignage glaçant d’une rescapée : « nos corps sont devenus des armes »
Une rescapée du génocide des Rwandais, Madame Illiminée Kalinganire, a livré sur Radio‑TV Ikamba un témoignage que personne de bonne foi ne peut ignorer :
« Le FPR utilise les femmes et filles tutsies comme des armes de destruction massive. Celles qui se prostituent pour défendre le régime sont considérées comme des héroïnes. On leur enseigne même des pratiques sexuelles extrêmes destinées à troubler et dominer les hommes. »
Elle évoque, à titre de témoignage, des méthodes employées pour aservir psychologiquement des responsables : scènes filmées à leur insu, compromissions forcées, puis chantage.
Son récit mentionne également une pratique appelée felching, utilisée pour rendre les hommes vulnérables et soumis.
Au Rwanda, les femmes sont formées pour séduire, infiltrer et compromettre des décideurs : hôtesses, employées d’hôtels, femmes de chambre, espionnes, postes clés au sein de l’ONU et ses agences, dans les ambassades, le tourisme, la télécommunication, l’aviation civile… toutes peuvent devenir des agents d’influence. Les caméras cachées transforment l’intime en arme. Le but : neutraliser, dominer, obtenir des faveurs internationales.
L’homosexualité instrumentalisée par le régime de Kigali
Le régime du Goliath au corps chétif, Paul Kagame, ne se limite pas aux femmes‑armes. Il a aussi fait de la tolérance calculée de l’homosexualité un instrument stratégique.
Certains hommes sont recrutés, formés et placés pour compromettre d’autres hommes influents ; cette pratique sert à créer des leviers d’emprise et de chantage sur la scène internationale.
L’homosexualité n’est pas illégale au Rwanda, car il n’existe pas de lois qui la pénalisent.
Mais le pays n’offre pas non plus de protection juridique contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle.
Bien que la communauté LGBT puisse vivre et s’exprimer avec une certaine liberté, cette situation est calculée par le régime pour protéger ses intérêts et instrumentaliser certaines pratiques au service de sa domination internationale.
L’homosexualité en RDC et le silence complice
Et pendant ce temps, que se passe-t-il en RDC ? La décadence morale gangrène nos institutions.
Déjà en 2020, dans ma tribune intitulée « RDC : un pays laïc ou un pays de mariage pour tous ? », j’avais alerté la nation.
Je rapportais alors les propos d’un cadre du parti Ensemble pour la République, cher à Moïse Katumbi, qui affirmait que 30 % des ministres du gouvernement Sama Lukonde étaient liés à ces pratiques.
Aucune enquête, aucune réaction : le silence complice du péché.
Et pourtant, le Président Félix Tshisekedi avait remis le pays entre les mains de Dieu, confiant la destinée de la RDC à l’Éternel.
Malgré cette foi proclamée, le silence et la compromission morale continuent de miner nos institutions.
Ce constat illustre l’ampleur de la crise morale et spirituelle qui ronge notre pays.
Et les femmes congolaises dans tout cela ?
Pendant que les Rwandaises Tutsies se déploient pour défendre leur patrie par tous les moyens, les femmes congolaises, elles, trop souvent, détruisent la leur.
Elles vont voir les marabouts, féticheurs, pasteurs, prophètes ; elles manipulent par le charme ou l’ambition.
Nos dirigeants deviennent les otages de femmes sans vision, esclaves de leurs désirs personnels.
Aux femmes et filles congolaises d’arrêter avec vos pratiques de Zakalaha : cette soumission totale de l’homme à la volonté de la femme freine le développement de notre pays et mine nos institutions.
Ces pratiques permettent à certaines femmes de pousser nos dirigeants à nommer des incompétents dans des postes clés, leurs parents, amis, ex et voilà pourquoi nous croulons sous les scandales. Nos institutions sont affaiblies parce que la volonté publique est remplacée par des désirs privés.
Qu’on s’entende bien : je ne pousse pas nos concitoyennes à se prostituer. Je leur demande d’être patriotes ! Qu’elles prennent conscience de la responsabilité historique qui est la leur.
Un pays au bord de Sodome et l’appel à la repentance
L’indifférence face à l’immoralité est devenue la règle. L’homosexualité, tolérée et pratiquée dans certaines sphères du pouvoir congolais, n’émeut plus. Pourtant, nous proclamons être un peuple pieux et confier le pays à Dieu.
Je rappelle : Sodome et Gomorrhe furent détruites pour leurs excès. Si nous persévérons dans la compromission morale, le Congo risque de subir la colère du Très-Haut.
Le silence des responsables face à ces dérives est le silence complice du péché.
Le Congo doit se repentir, comme les Ninivites l’ont fait à l’époque de Jonas, pour écouter la voix de l’homme de Dieu, qui garde les mystères de Dieu pour toute délivrance et est la bouche de l’Éternel.
Esaïe 18:3 est clair : « Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes, écoutez la trompette qui sonne ! »
Il faut regarder la bannière, qui est l’ambassadeur, l’envoyé de Dieu, et écouter la trompette, la bouche autorisée.
C’est par ce chemin de repentance et de réforme spirituelle que notre pays pourra se relever et retrouver la bénédiction divine.
En lieu et place d’imiter le Rwanda en sponsorisant les équipes de football européens, réajustons les choses avec les mêmes armes pour contrer leurs démarches que le chef de l’État a appelé leur fameux « déploiement ».
Femmes congolaises, levez-vous !
Femmes et filles du Congo, vous êtes la clé de la renaissance nationale.
Abandonnez les pratiques qui soumettent vos hommes à vos intérêts particuliers. Écartez‑vous des fétiches, des marabouts et des complaisances.
Mettez votre charme, votre foi et votre intelligence au service de la Nation. Devenez des bâtisseuses et non des destructrices.
Apprenez quelque chose des Rwandaises Tutsies : pas leurs dérives, mais leur discipline et leur dévouement à l’État. Déployez-vous, mais pour le Congo, avec la dignité et le sacrifice requis.
Levez-vous comme Ndona Kimpa Vita : femmes de foi, de courage et d’honneur, prêtes à porter la patrie sur leurs épaules.
Le Président a parlé : ils se sont déployés.
Femmes congolaises, déployez‑vous aussi pour le Congo, pour l’avenir, pour la dignité de notre peuple.
En mission parlementaire vers Walikale, le député national Charles Sabungo, élu de Goma, a effectué une escale marquante à Beni, chef-lieu provisoire du Nord-Kivu, où il a apporté une assistance humanitaire à ses électeurs déplacés par le conflit armé.
Ce geste, hautement symbolique dans un contexte régional marqué par des déplacements massifs de population entre les villes de Goma, Beni, et au-delà vers des pays voisins, illustre l’importance de la solidarité interne dans la sous-région des Grands Lacs.
Dans son message, l’élu a exhorté les déplacés à garder espoir et à soutenir les efforts institutionnels pour la paix, appelant à la cohésion nationale et régionale. « Le retour à la stabilité est possible. Le Chef de l'État mène un travail de fond pour y parvenir », a-t-il déclaré.
Les bénéficiaires ont exprimé leur profonde gratitude, saluant un représentant proche de leur réalité, engagé tant sur le plan local qu’à Kinshasa. Cette action, qui s’ajoute à une précédente initiative à Kinshasa, s’inscrit dans une logique de proximité et de cohésion transcommunautaire, essentielle pour une paix durable dans la région.
Accompagnant la Ministre de la Jeunesse et Eveil Patriotique Grâce Emie Kutino dans une tournée historique, le Président du Parlement des Jeunes, Hussein Ngoy Ndala a écouté les aspirations d'une génération avide de se faire entendre.
Rencontres, dialogues et promesse d'un pacte Jeunesse-État : le récit d'une mobilisation sans précédent
Donner la parole à la jeunesse pour mieux agir, telle a été l’ambition qui a guidé la première phase de la consultation nationale lancée par la Ministre de la Jeunesse et Eveil Patriotique, Grâce Emie Kutino. Du 7 au 9 octobre 2025, elle a sillonné, aux côtés de l'Ambassadeur Hussein Ngoy Ndala, plusieurs provinces : le Kwango, le Kongo Central et le Kwilu afin d’échanger directement avec les jeunes.
« Le message central de cette tournée était clair : Donner la parole aux jeunes. C’était une véritable démarche d’écoute, d’inclusion et de reconnaissance du rôle moteur de la jeunesse dans la transformation nationale », a souligné Hussein Ngoy Ndala, qui a accompagné la Ministre tout au long de ce périple.
Pour lui, cette démarche participative marque un autre tournant : « La jeunesse congolaise n’attend pas l’avenir, elle le construit dès maintenant ».
Sur le terrain, l’accueil a été massif. Partout, des jeunes lucides, responsables et porteurs d’initiatives innovantes ont fait part de leurs réalités, attentes et propositions.
« Cette première phase prouve que la jeunesse n’est pas un problème, mais une ressource stratégique pour le pays », a estimé le président du Parlement des Jeunes.
Une mobilisation structurée et représentative
L’apport du Parlement des Jeunes a été déterminant. Il s’est traduit par « la mobilisation des jeunes dans chaque province pour garantir une participation massive et représentative », mais aussi par « la facilitation des dialogues intergénérationnels » et « la collecte et la synthèse des recommandations » sur des thèmes aussi cruciaux que l’emploi et l’éducation.
« Notre présence visait à renforcer la proximité entre la jeunesse institutionnelle et la jeunesse communautaire, dans un esprit de collaboration, de patriotisme et de coresponsabilité », a précisé Hussein Ngoy Ndala.
Un lien essentiel pour bâtir une politique nationale de la jeunesse « réellement inclusive, fondée sur les priorités exprimées par les jeunes eux-mêmes ».
De l’écoute à l’action : vers un Pacte Jeunesse-État
L’objectif est clair : élaborer une feuille de route nationale qui servira de base à un Pacte Jeunesse–État. Ce dernier devra garantir « l’intégration effective des jeunes dans la prise de décision, la consolidation de la paix et le développement durable ».
« Pour moi, la finalité est double celle d'écouter pour comprendre, et de consulter pour agir », a insisté Hussein Ngoy Ndala. Avant d’ajouter, avec une conviction communicative : « Je retiens avant tout une forte mobilisation et une soif d’engagement de la jeunesse congolaise. »
Un appel à la vigilance et à l’unité
Si l’élan est salué, Hussein Ngoy Ndala appelle toutefois à plus de suivi et de soutien concret.
« J'appelle à plus de mécanismes d’accompagnement pour transformer cette énergie en projets viables et durables. C’est un signal fort pour la suite du processus », a-t-il indiqué.
S’adressant directement à la jeunesse, Hussein Ngoy Ndala lance : « Sous l’impulsion de Madame la Ministre, le Gouvernement nous ouvre un espace d’expression et d’écoute. À nous, jeunes, de saisir cette chance pour exprimer nos aspirations, proposer nos solutions et assumer notre rôle dans la refondation du pays. »
Et de conclure, avec la force d’une certitude partagée : « Restons unis, engagés et visionnaires, car le Congo de demain dépend de notre engagement d’aujourd’hui. »
Six mois après la pose de la première pierre par le Président de la République Félix Tshisekedi, les travaux de modernisation de l’aéroport international de la Luano entrent dans leur phase opérationnelle. Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports et Voies de Communication, Jean-Pierre Bemba, s’est rendu, ce lundi 13 octobre 2025, sur le chantier pour lancer officiellement les travaux de bétonnage du nouveau terminal. Réalisés par le groupe turc Summa, ces travaux visent à transformer l’aéroport de la Luano en un hub régional moderne, capable d’accueillir un million de passagers par an. La livraison est prévue pour décembre 2026.
A en croire Envar Sayan, CEO Summa, le délai requis pour la remise de l’ouvrage au gouvernement congolais est de 20 mois partant de la pose de la première pierre par le Chef de l’Etat.
«Nous avons planifié de terminer le projet dans un délai de vingt mois et le nouveau terminal a une capacité d’un million de passagers par an. Avec une réhabilitation de la piste de décollage et atterrissage actuelle avec un passage parallèle à la piste d’atterrissage, avec un nouvel accon et des ponts devant le nouveau terminal, cela va nous permettre de recevoir des avions type C en dehors des avions A et B. on va aussi faire un nouveau bâtiment cargo pour des avions cargos et un nouveau bâtiment de service et équipement avec bien-sûr toutes les infrastructures complémentaire qui viendraient dans un aéroport international. De ce côté, il y aura le nouveau terminal avec la nouvelle piste de service et la nouvelle piste d’atterrissage », a déclaré Envar Sayan, CEO Summa.
Il a, par ailleurs, salué le lancement des travaux par le VPM Jean-Pierre Bemba qui a aussi consisté à « verser le béton pour une colonne principale du terminal ».
« Aujourd’hui c’est un jour important parce qu’on a posé la première pierre. On remercie beaucoup S.E. le Président de la République ainsi que le Vice-Premier Ministre pour toutes leurs assistances et merci beaucoup encore parce qu’on a non seulement posé la première pierre mais on a aussi versé le béton pour une colonne principale du terminal et on a aussi inséré une capsule de temps avec un message pour les générations à venir », a-t-il indiqué.
Il sied de rappeler qu’au terme de l’exécution des travaux, en décembre 2026, la ville de Lubumbashi s’ouvrira une fois de plus au monde avec un imposant aéroport répondant au standard international selon les normes de l’Aviation civile.
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) répondent favorablement à l’appel des FARDC invitant les rebelles rwandais sans condition vers les centres de la MONUSCO. Dans un communiqué publié à l’intention de la communauté internationale, à la MONUSCO et aux autorités congolaises, dimanche 12 octobre dernier, les FDLR dénoncent les entraves par des interventions armées attribuées à l’armée rwandaise (RDF).
Le mouvement rebelle rwandais rappelle avoir accepté, conformément à la demande des autorités congolaises, d’évacuer ses positions avant le 11 octobre 2025. Cependant, il affirme que cette opération n’a pas pu se dérouler normalement.
«Nos éléments ont été empêchés de progresser vers le centre MONUSCO par des actions coercitives, des embuscades et des trahisons opérationnelles de la part d’agents non identifiés », dénonce le porte-parole des FDLR, Cure Ngoma avant d’insister que malgré ces tensions, ils réaffirment leur volonté de privilégier une résolution pacifique.
«Notre objectif demeure inchangé : regagner nos foyers en paix et participer à un dialogue inter-Rwandais constructif », souligne le communiqué, en invoquant les précédents accords conclus entre d’autres groupes et le gouvernement rwandais.
Les FDLR mettent également en garde contre « tout risque d’escalade », rappelant que « la protection des civils doit rester une priorité absolue ». Dans ce contexte, le mouvement appelle la MONUSCO et les partenaires internationaux à assumer pleinement leur rôle de garants du processus.
«Nous appelons la communauté internationale et la MONUSCO à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité des itinéraires concernés et permettre la mise en œuvre effective du processus d’évacuation et de réintégration », conclut le document.
Cette déclaration intervient alors que les FARDC ont récemment appelé toutes les factions des FDLR à déposer les armes et à se rendre sans condition. L’armée congolaise a prévenu que tout refus d’obtempérer entraînerait un désarmement forcé, conformément aux dispositions de l’accord de Washington et à l’ordre opérationnel signé le 1ᵉʳ octobre 2025.
Le groupe politico-militaire AFC/M23 et le gouvernement congolais ont signé mardi 14 octobre 2025 à Doha un mécanisme conjoint pour vérifier le respect du cessez-le-feu. Un pas jugé important dans le processus de paix entre les deux parties, conduit par le Qatar avec le soutien de Washington et de l’Union africaine. En théorie, ce mécanisme doit permettre de faire taire les armes et d’ouvrir la voie à des discussions sur les causes profondes du conflit dans l’est de la RDC.
Le médiateur de paix Sumbu Sita Mambu, haut représentant du chef de l'État en République démocratique du Congo (à gauche), écoute le négociateur en chef du Qatar, Mohamed al-Khulaifi, après la signature, à Doha, le 19 juillet 2025, d'un accord de cessez-le-feu avec le groupe armé M23.
Il y a eu des semaines d’échanges à distance, parfois tendus. Des délégués de la médiation ont même fait le déplacement en RDC, selon nos informations. Et finalement, c’est fait : du côté de l’AFC/M23, c’est René Abandi, négociateur en chef, qui a signé. Du côté du gouvernement congolais, c’est Sumbu Sita, haut-représentant du président Félix Tshisekedi.
Autour d’eux, les représentants du Qatar, des États-Unis, de l’Union africaine, et même l’ancien ministre malien des Affaires étrangères Zahabi Ould Sidi Mohamed désormais membre de l’équipe de médiation.
Dans ce mécanisme, le gouvernement et l’AFC/M23 auront un nombre égal de représentants : un point de blocage qui avait longtemps retardé la signature, tout comme la question du rôle de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco). Finalement, la Monusco aura un rôle logistique dans ce dispositif.
Il y a aussi le Mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Il sera chargé de la surveillance, de l’investigation et de la vérification des allégations de violation du cessez-le-feu, et fera des recommandations.
Autre sujet de négociations : l’échange de prisonniers
Mais les discussions ne sont pas terminées. Selon nos informations, les délégués encore présents à Doha vont maintenant se pencher sur l’évaluation de la mise en œuvre du mécanisme d’échange de prisonniers signé à la mi-juillet.
Qualifié de « dernière pièce du puzzle » pour faire avancer l’accord de paix de Washington signé le 27 juin entre la RDC et le Rwanda, le processus de Doha entre dans une nouvelle phase.
Reste à voir si cette signature aura un effet concret sur le terrain, où les combats se sont poursuivis ces dernières semaines, notamment dans la province du Sud-Kivu, avec la conquête par l’AFC/M23 de certaines zones comme Nzibira.
L’Association des Professionnels de la Communication et du Marketing (ASPROCOM) vient de se doter d'une nouvelle équipe dirigeante. L'élection de son nouveau Comité directeur est intervenue, le samedi 11 octobre 2025. Et c'est Monsieur Grâce-Wilfreid Monzele, qui a été porté par ses pairs à la tête de cette association, pour un mandat de cinq ans. Son ambition est de transformer l'ASPROCOM en un ordre professionnel incontournable.
Qui est Grâce-wilfreid Monzele ?
Professionnel reconnu du secteur de la communication et marketing, et fort d’une dizaine d’années d’expérience, Grâce-Wilfreid Monzele incarne le profil idéal pour moderniser et élever le blason de l’association. Avant de prendre la direction de l’ASPROCOM, il a marqué de son empreinte indélébile plusieurs grandes structures de la République Démocratique du Congo notamment, PyGma Communication et Airtel RDC.
Il preste présentement comme son "Head of Merchant" au sein de la Banque EquityBCDC, où il approfondit son expertise en solutions de paiement.
Sur le plan académique, le nouveau président de l'ASPROCOM est titulaire d’un Master en Gestion de Projet de l’Université Senghor et d’un Executive MBA en Management de l’ICHEC Brussels Management School.
Faire de l'Asprocom un ordre professionnel fort
Lors de l’assemblée générale élective, le nouveau président de l’ASPROCOM a présenté sa feuille de route structurée autour de l’acronyme COVOT, qui incarne ses priorités : Cohésion, Opportunités, Valorisation, Organisation et Transformation.
L'ambition de Grâce-Wilfreid Monzele est claire : ériger l’ASPROCOM en un ordre professionnel fort, un carrefour d’opportunités pour tous les communicants et une voix crédible dans l’écosystème rd-congolais.
"Nous allons travailler à unir, structurer et propulser notre communauté vers plus de reconnaissance et d’impact », a-t-il indiqué, tout en appelant tous les membres à l’unité, à l’ouverture et à l’ambition pour cette nouvelle ère.
Sous la direction de Monzele, le nouveau comité directeur de l’ASPROCOM s’engage résolument sur la voie de la professionnalisation et de l’influence, promettant de redéfinir le rôle des communicants au cœur du développement de la RDC.
Composition du nouveau staff dirigeant de l'Asprocom
La nouvelle équipe dirigeante de l'Association des Professionnels de la Communication et du Marketing (ASPROCOM) se présente comme suit :
-Président : Grâce-Wilfreid Monzele ;
-Vice-président en charge de la stratégie : Étienne M’libwa ;
-Secrétaire général : Djessy Bukasa Tshimbalanga ;
-Trésorière : Lynn Mazianda Samba ;
-Chargés de Communication & Relations extérieures : Samantha-Pascale Kamba et Yves-Montand Kojan ;
Enfin, il faut noter que la nouvelle équipe de l'ASPROCOM, dirigée par Grâce-Wilfreid Monzele, se fixe comme objectif de renforcer la cohésion, la valorisation et la structuration du secteur de la communication et du Marketing en République Démocratique du Congo.
Le Ministre d’État, Ministre du Plan & CAD, Guylain Nyembo, poursuit à un rythme soutenu sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi des Réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.
Ce mardi 14 octobre 2025, il a échangé avec le Ministre de l’Entrepreneuriat et du Développement des Petites et Moyennes Entreprises, Justin Kalumba, autour des réformes prioritaires relevant de son département. Au centre des discussions : la présentation de l’outil numérique permettant de suivre l’avancement des réformes clés du secteur de l’entrepreneuriat, parmi lesquelles :
La loi sur le contenu local, incluant les dispositions relatives à la sous-traitance et ses mesures d’application ;
La finalisation du cadre d’entrepreneuriat et des start-ups, essentielle pour encourager l’innovation et la croissance des PME congolaises.
Le Ministre d’État Guylain Nyembo a rappelé à cette occasion la détermination du Gouvernement de la République à assainir le climat des affaires en RDC, condition essentielle à la relance économique et à l’attraction des investissements privés.
"L’objectif est de créer un environnement propice aux affaires, transparent et prévisible, qui favorise la croissance des PME et des start-ups locales", a-t-il souligné.
Cette rencontre s’inscrit dans la série de consultations menées par le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, en collaboration avec la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, afin d’assurer une synergie gouvernementale autour de la mise en œuvre des réformes économiques.
Ce mardi 14 octobre 2025, en fin de matinée, , Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a traversé la rive droite du majestueux Fleuve Congo pour la ville de Brazzaville, en République du Congo, en vue de participer aux funérailles de feu Alain Roger Koumou Obambi, proche parent du Président Denis Sassou Nguesso.
Cet opérateur économique de renom, Président directeur général (PDG) de la société Oil Trading Ingeniery et membre de la famille présidentielle, a perdu la vie le 25 septembre dernier dans des circonstances atroces. Accueilli au Beach de Brazzaville par le ministre d’État aux Infrastructures, Jean Jacques Bouya, le Chef de l’État est allé directement exprimer sa compassion à son homologue affecté par cette disparition. Le président Félix Tshisekedi est allé s’incliner devant la dépouille mortelle de l’illustre disparu à sa résidence de Mpila avant d’assister à la messe de suffrage à la mémoire du défunt en la basilique Ste Anne de Brazzaville.
Après plusieurs reports à Doha, au Qatar, pour la poursuite des pourparlers entre le gouvernement de la République et la coalition rebelle de l’AFC/M23 en vue d’une voie de sortie de cette crise sécuritaire et humanitaire qui terrasse la partie orientale du pays, un accord établissant un mécanisme de supervision et de vérification d’un cessez-le-feu permanent a enfin été signé ce mardi 14 octobre 2025 sous la facilitation de l’Etat du Qatar. « Une avancée significative et positive dans le processus de paix pour la région des Grands Lacs » saluée parMahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union Africaine, dans un communiqué de presse signé par son porte-parole, M. Nur Mohamud Sheikh.
Cette signature, intervenue un mois après la mise en place du Mécanisme d’échange et de libération des prisonniers, constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de la Déclaration de Principes de Doha signée le 19 juillet 2025.
Par ce pacte, la RDC réaffirme sa volonté de parvenir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations, et de préparer les conditions d’un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale.
Ci-dessous, l’intégralité de ce communiqué.
L’Union Africaine salue la signature d’un mécanisme de vérification du cessez-le-feu en République Démocratique du Congo.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. M. Mahmoud Ali Youssouf, salue chaleureusement la signature d’un accord à Doha, au Qatar, entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et l’Alliance du fleuve Congo (Mouvement M23). Cet accord établit un mécanisme crucial de supervision et de vérification d’un cessez-le-feu permanent.
Cette signature, facilitée par l’Etat du Qatar, est le résultat direct de la « Déclaration de principes de Doha », signée le 19 juillet 2025. Elle marque une avancée significative et positive dans le processus de paix pour la région des Grands Lacs.
Le mécanisme nouvellement créé sera chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu permanent, d’enquête sur les violations signalées et de les vérifier, ainsi que d’assurer la liaison avec les parties concernées afin de prévenir une reprise des hostilités. Afin d’améliorer ma transparence et de renforcer la confiance, l’Etat du Qatar, les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Africaine participeront à ce mécanisme en qualité d’observateurs.
L’Union Africaine exprime sa profonde gratitude à l’Etat du Qatar pour son rôle essentiel de facilitateur, ainsi qu’aux Etats-Unis d’Amérique, à la République d’Angola et à la République du Togo pour leurs contributions constructives à l’appui de ce processus.
Cette évolution historique marque une étape cruciale dans les efforts collectifs visant à rétablir durablement la paix, la stabilité et la coopération dans la région des Grands Lacs. La création de ce mécanisme de vérification est une étape fondamentale vers l’instauration de la confiance entre les parties et l’avancement vers un règlement politique global.
M. Nur Mohamud Sheikh
Porte-parole du président de la Commission de l’Union Africaine
Dans le cadre du renforcement des partenariats en matière de protection sociale et de résilience des populations vulnérables, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve Bazaïba Masudi, a reçu en audience ce mardi 07 octobre une délégation de la Banque Mondiale. Cette délégation était conduite par Yordi Gallego Ayala, Spécialiste principal en protection sociale et chargé de projets.
Cette rencontre s'inscrit dans la continuité d'un partenariat stratégique de 11 ans entre la République Démocratique du Congo et la Banque Mondiale dans le domaine de la protection sociale. Le programme précédent, récemment achevé, avait été mis en œuvre initialement dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, avant de s’étendre progressivement à d’autres régions du pays, dans un contexte marqué par des défis sociaux et humanitaires complexes.
Les échanges ont principalement porté sur la Stratégie Nationale de Protection Sociale Non Contributive (STEP), récemment validée par le Gouvernement congolais. Cette stratégie ambitieuse vise à renforcer la résilience sociale et économique des populations vulnérables, en particulier dans les zones fragiles ou affectées par les conflits.
La délégation de la Banque Mondiale a, à cet égard, présenté les possibilités de financement susceptibles d’accompagner la mise en œuvre de la STEP, considérée comme essentielle à la stabilité et à la cohésion sociale en RDC.
À travers cette audience, le Ministère d’État, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, confirme sa volonté d’inscrire l’action sociale dans une logique de coordination, d’inclusivité et de résultats durables. Face aux urgences sanitaires récurrentes, à la protection des déplacés internes, aux effets du changement climatique et aux conflits armés, le Gouvernement congolais place résolument la protection sociale au cœur de ses priorités.
Cette rencontre marque donc une étape importante dans la mobilisation des ressources et des expertises internationales pour accompagner la mise en œuvre de politiques publiques axées sur la justice sociale, la dignité humaine et la paix durable.
(Par Raïssa Malu, Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté)
Alors que l'année scolaire 2025-2026 est lancée et que la préparation de la prochaine session de l’Examen d’État (EXETAT) bat son plein, l'analyse des performances de l'année passée est un impératif stratégique. J'ai eu (évidemment) la primeur du Rapport de la Session 2025, une étude comparative essentielle qui décortique les résultats par option et par province. Je voudrais ici vous partager les résultats les plus marquants, ceux qui révèlent des tendances intéressantes. C'est l'occasion de lancer une discussion éclairée !
L'explosion démographique de l'EXETAT
La première donnée qui nous interpelle dans ce rapport est l'incroyable évolution des participants à l'EXETAT depuis sa création. Le système éducatif congolais a réussi l'exploit d'organiser cet examen sans discontinuer depuis 1967 – un témoignage puissant de sa résilience malgré les turbulences de notre histoire nationale (guerres, crises politiques et économiques). Le contraste est saisissant : nous sommes passés de 3 237 finalistes en 1967 à 1 076 572 en 2025. Cela représente une augmentation ahurissante de plus de 33 162% en 58 ans !
Comme l'illustre le graphique ci-dessus, les augmentations notables à partir de 2019 sont très probablement un effet différé de la généralisation de la mesure de la gratuité de l'enseignement primaire. Cette politique a déclenché une vague de massification qui arrive au niveau secondaire. Les pics observés en 2023 et 2025 ne font que confirmer cette tendance. La question est : notre système est-il prêt, en termes d'infrastructures et de qualité, à absorber cette croissance exponentielle ? Nous y reviendrons.
Taux de réussite (écho des crises nationales)
Le même graphique révèle une donnée tout aussi cruciale que le nombre d'inscrits : l'évolution concomitante du taux de réussite à l’EXETAT (pourcentage des participants qui réussissent). L'analyse de cette courbe est édifiante. On observe d'abord l'Âge d'Or (jusqu’en 1977), où le pourcentage global de réussite se situait régulièrement au-dessus de 50 %, témoignant d'une période où le système éducatif semblait maintenir un seuil de performance élevé. Viennent ensuite les Années Noires (1978 – 1993), une période où les performances globales moyennes s'effondrent. Notre génération se souvient bien des douloureuses années 1992 et 1993, qui coïncidaient avec des crises politiques et sociales majeures (pillages, tensions de la Conférence Nationale Souveraine). La corrélation est frappante : quand le pays souffre, l'école en paie le prix fort. Enfin, on constate un Renouveau et des fluctuations (Post-1994). À partir de 1994, les résultats ont recommencé à s’améliorer, mais demeurent fragiles. Les années 2001 et 2007 apparaissent comme des points de rupture, soulignant l'impact des instabilités résiduelles ou de politiques éducatives nécessitant ajustement. Il n'est pas anodin de rappeler que l'introduction du nouveau système de correction basé sur les QCM (Questions à Choix Multiples) en 2007 a été une réforme majeure. Cette numérisation a considérablement amélioré la fiabilité des résultats et réduit le temps de correction, marquant une rupture avec l'ancien système manuel des cartons perforés.
Ce parallélisme entre l’évolution du nombre de participants, le taux de réussite et les événements historiques qui ont jalonné l'histoire de la RDC est un merveilleux champ d’investigation pour les historiens de l’éducation et les analystes de politiques publiques. Ces courbes sont bien plus que de simples statistiques ; elles sont la mémoire chiffrée de la nation. De belles histoires, et de lourdes leçons, sont cachées dans ces données. Vous ne pensez pas ?
Focus EXETAT 2025
Concentrons-nous à présent sur les données de la session EXETAT 2025, en décortiquant les tendances des options. L'analyse suivante nous révèle quatre informations clés : les options les plus populaires, leur taux de réussite global, et la performance comparative des filles et des garçons.
La fameuse Pédagogie Générale
Sans surprise, l'option qui attire de loin le plus grand nombre de participants est la Pédagogie Générale (PG). Cette popularité massive est multifactorielle. D'une part, elle est toujours perçue comme la voie la plus accessible (la "plus facile"), et d'autre part, c'est l'option la plus largement offerte et la "moins coûteuse" à organiser sur l'ensemble du territoire, aux yeux de nombreux promoteurs.
Il est ici pertinent de noter que cette option est en pleine rénovation pour la rentrée 2025-2026 afin de mieux servir son objectif initial : former les instituteurs du primaire en prévision de la mise en service des instituts de formation des maîtres qui offriront une formation bac plus 3.
A mon grand bonheur, la deuxième option la plus peuplée est celle des Sciences. Un signe encourageant pour le développement scientifique du pays ! Plusieurs options techniques sont dans le Top 10 et cela aussi est une bonne nouvelle.
Écart entre volume et performances
L'analyse du taux de réussite du Top 10 des options révèle un déséquilibre frappant. D'un côté, l'option qui attire le plus grand nombre, la Pédagogie Générale (PG), n'a pas été celle avec le plus haut pourcentage de réussite. D'un autre côté, ce sont les options souvent considérées comme plus exigeantes – notamment Sciences (youpi !), Commerciale et Gestion, et Latin-Philo – qui affichent les taux de succès les plus élevés.
Si la PG est essentielle pour former la base de l'enseignement, sa faible performance relative pose la question de la qualité de la formation fournie aux futurs instituteurs. La quantité ne doit pas se faire au détriment de la qualité, surtout dans les filières stratégiques.
La performance des Filles secoue les stéréotypes
L'analyse du taux de réussite par option est passionnante, mais elle prend tout son sens lorsqu'on y intègre la dimension genre. Ce croisement est essentiel pour savoir par exemple si le faible taux de réussite de la Pédagogie Générale (PG) est accentué par un déséquilibre de performance entre filles et garçons, et surtout, pour briser les stéréotypes concernant les filières scientifiques et techniques.
Les deux graphiques ci-dessus détaillant le Top 10 des options par réussite des Garçons et des Filles révèlent des surprises majeures. Contrairement aux idées reçues, les filles affichent des taux de succès supérieurs aux garçons dans plusieurs filières jugées traditionnellement "masculines" ou "difficiles". L'écart est significatif : en Sciences, 83% de réussite pour les filles contre 80% pour les garçons. En Latin-Philosophie, l'écart est encore plus marqué : 89% des filles réussissent, contre seulement 80% des garçons. Même dans une option technique comme la Mécanique Automobile, bien que les filles soient très minoritaires, elles dominent en taux de réussite (72% pour les filles contre 63% pour les garçons).
Ces chiffres sont un signal fort. Les jeunes filles qui choisissent des filières non traditionnelles réussissent mieux que leurs homologues masculins, remettant en question la distribution par genre des talents et des aptitudes. Concernant l'option la plus populaire, la Pédagogie Générale (PG), le taux de réussite des filles est d’un point inférieur à celui des garçons. Cet écart, bien que faible, se produit dans la filière la plus massive.
En définitive, ces données montrent non seulement l'urgence d'améliorer la qualité dans les filières de massification (comme la PG), mais soulignent surtout le potentiel inexploité des filles dans les filières scientifiques et techniques. Si les filles réussissent mieux là où elles sont moins nombreuses, n'est-il pas temps de déconstruire les barrières culturelles et sociales pour encourager davantage de jeunes filles à s'orienter vers ces domaines d'avenir ?
Conclusion
Il est tentant de plonger dans d'autres données du rapport — notamment l'analyse détaillée des performances par province, mais cet article est déjà bien assez long ! Pour l'heure, cette plongée dans les chiffres de l'EXETAT 2025 nous a confrontés à deux réalités majeures : la croissance exponentielle et inéluctable du nombre de participants (plus de 33 162% d'augmentation en 58 ans), et le potentiel immense et sous-exploité des filles, qui surperforment dans plusieurs filières scientifiques et techniques, bousculant les stéréotypes.
Améliorer la qualité de notre système éducatif demeure pour moi une préoccupation constante et un travail qui ne se fait pas en ligne droite. Il n'y a pas de recettes magiques, mais un ensemble de leviers sur lesquels nous devons agir simultanément : la modernisation des curricula, l’amélioration des conditions des enseignants, la formation initiale et continue, et le renforcement de l’administration. Notre système déploie des efforts considérables pour absorber cette croissance exponentielle, faisant preuve d'une résilience et d'une détermination qui sont notre véritable force. Même si le contexte politique, sécuritaire et socio-économique n’aide pas, cette capacité à maintenir l'EXETAT depuis 1967 prouve notre engagement indéfectible envers l'éducation.
Le rapport de la Session 2025 ne fait pas qu'un constat, il ouvre la voie à des actions concrètes (telles que l'amélioration du processus de conception et de passation, et une meilleure coordination des examens nationaux). C’est sur cette base factuelle que nous devons collectivement bâtir l'avenir.
Nous sommes l’éducation nationale, nous préparons l’avenir de nos enfants, nous construisons la nation.