Après l'avalanche des déclarations de la Communauté Internationale et de la Population Congolaise condamnant l'occupation d'une partie de la Province du Nord-Kivu, dont la Ville de Goma par l'armée Rwandaise. L'heure est maintenant à la recherche des voix de sortie de crise pour le retour définitif de la paix dans cette région. Le lundi 03 Février 2025, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe et celui du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde, accompagnés de leurs Rapporteurs respectifs ont échangé autour des modalités de l'organisation d'une session extraordinaire pour statuer sur cette situation d'urgence nationale conformément aux instructions reçues du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de l'audience leur accordée au lendemain de la réunion interinstitutionnelle tenue le lundi 27 Janvier à la cité de l'Union Africaine.
Après cette réunion, le Rapporteur de l'Assemblée Nationale, le Professeur Jacques Djoli a, annoncé que les deux chambres du Parlement ont été saisies officiellement par le Président de la République et en conséquence, les Présidents de deux Chambres du Parlement ont décidé de convoquer séparément, une session extraordinaire le mardi 04 Février 2025 à 14h pour statuer sur les matières ci-après :
- Examiner la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo et proposer un plan de sortie de crise sur le plan politique et diplomatique ;
- Et la prestation de serment, conformément à la loi, des juges de la Cour Constitutionnelle nommés par le Président de la République.
Faisant la restitution à la conférence des Présidents de l'Assemblée Nationale, le Speaker de la chambre basse du Parlement a précisé que la question étant d'ordre sécuritaire et très importante pour le Pays, les bureaux de deux Chambres du Parlement ont décidé que ces deux séances plénières se tiendront à huit-clos.
Malgré le climat de tension, cette plénière, sera une occasion pour les Elus du Peuple d'apporter leurs propositions à l'Autorité Suprême, Garant de la Nation, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, dans la recherche des voies et moyens pour ramener la paix définitive dans le Pays.
(Avec la Cellule de communication de l’Assemblée Nationale)
MESSAGE DE SOUTIEN AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L'ETAT FACE A LA SITUATION SECURITAIRE A L'EST DU PAYS
La Direction Générale de l'Office Congolais de Contrôle informe tout le personnel qu'elle suit avec une attention particulière l'évolution de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo ; particulièrement à l'Est de notre Pays.
Elle exprime son plein soutien à son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, qui, dans son message à la Nation, a réaffirmé sa ferme détermination à reconquérir tous les territoires occupés par le Rwanda et ses supplétifs du M23, responsables de la terreur et des souffrances infligées aux familles congolaises.
Dans ce contexte, la Direction Générale adresse ses pensées les plus solidaires aux Cadres et Agents de l'Office Congolais de Contrôle se trouvant dans les zones affectées par le conflit et les invite à la plus grande vigilance.
Elle demande également à toutes les entités ayant accueilli ou devant accueillir des Cadres et Agents ayant fui les zones de conflit de les signaler au Département Administratif et de prendre les mesures appropriées, dans les limites du raisonnable, pour leur apporter soutien et assistance jusqu'à la normalisation de la situation.
Restons tous unis derrière le Chef de l'Etat, Commandant Suprême de nos Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise, nos courageuses FARDC et les patriotes Wazalendo, pour un Congo uni, fort et prospère.
La Délégation Syndicale Nationale est invitée à mettre à profit sa proximité avec la base pour promouvoir un climat de paix, de sérénité sociale et de dialogue constructif avec l'Employeur, en conformité avec les dispositions des textes réglementaires et de la Convention Collective.
Dans ces moments difficiles, il est plus que jamais nécessaire de
rester unis et solidaires. La stabilité et la paix de notre pays sont l'affaire de tous. Chacun, à son niveau, peut contribuer à la préservation de notre unité nationale.
‘‘…Se relever après une chute est la preuve indéniable que le destin d’un Peuple est plus fort que l’adversité’’, dixit André-Alain Atundu dans son message d’encouragement adressé aux vaillantes FARDC.
MESSAGE D’ENCOURAGEMENT AUX VAILLANTES FARDC
En ce moment de grande turbulence, où certains compatriotes indignes trouvent refuge dans le doute, le reniement et la trahison à la Mère-Patrie, vous êtes et restez un symbole fort de l’unité nationale, une référence de la détermination du Peuple congolais face aux forces du mal, un emblème de fierté et de dignité.
Continuez votre combat avec engagement sans tenir compte des appels insidieux des sirènes de la défaite.
Bukavu que vous défendez aujourd’hui avec courage et abnégation est, souvenez-vous, le lieu où les forces armées congolaises ont infligé une défaite mémorable aux mercenaires qui jadis poursuivaient le même dessein néocolonial que les forces rwandaises aujourd’hui sous diverses formes à savoir troupes régulières, forces spéciales, M23 et AFC.
La conviction en la victoire finale sous la houlette du Commandant Suprême, le Président TSHISEKEDI, dans le respect de l’unité de commandement doit constituer votre ligne de force et votre force inébranlable.
La cohésion du Peuple congolais derrière vous doit être la sève de votre courage d’aller jusqu’au bout de la tâche pour faire efficacement barrage aux ennemis qui veulent ignorer et détruire l’immense progrès de notre Peuple dans la voie de la Démocratie.
Votre intransigeance au combat, qui a poussé les patriotes résistants à vous rejoindre, est la preuve de l’engagement de la RDC à assainir les rouages d’administration, de fonctionnement et de commandement de tous les éléments infiltrés qui rongent et minent la Patrie de l’intérieur.
Que l’esprit de nos ancêtres dont vous défendez les terres soit garant de la victoire définitive de nos forces armées.
Honneur et loyauté doivent être votre mot d’ordre et votre idéal.
Se relever après une chute est la preuve indéniable que le destin d’un Peuple est plus fort que l’adversité.
C'est le combat pour la défense de la souveraineté. C'est le combat des héros nationaux qui se sont endormis. C'est le combat contre l'agresseur, c'est le combat de tous. C'est le combat, c'est le combat... Tel est, en effet, le message de sensibilisation du Vice-premier Ministre en charge de l'Intérieur et Sécurité, Jacquemin Shabani, lancé hier, lundi 3 février 2025, au cours d'un briefing tenu à la RTNC. Autour de la crise sécuritaire que traverse le pays, due à l'agression du Rwanda et ses supplétifs qui, depuis quelques jours, occupent, injustement, la ville de Goma, au Nord-Kivu, il a rappelé la nécessité, pour tous les congolais, de faire preuve de résistance, de résilience et de mobilisation pour contrer le plan de l'ennemi.*
Avec son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, ils ont fait un focus sur la stratégie du Gouvernement à maintenir l'ordre public en cette période où la manipulation tend à imposer un certain nombre de comportements inhabituels.
Dans son intervention, il a abordé plusieurs aspects liés à la sécurité de la population. Il a garanti que toutes les dispositions sont prises, au niveau gouvernemental, à travers son Ministère, pour maintenir l'ordre et combattre le banditisme sous ses formes, à Kinshasa, mais également en provinces. S'agissant, particulièrement du cas de la capitale, il a lancé un appel au calme et la sérénité absolue, soulignant son engagement à veiller, en tant que responsable de la sécurité intérieure, au bon déroulement des activités de la population.
Jacquemain Shabani a, par la même occasion, tenu à donner des assurances fermes aux missions diplomatiques pour ce qui est du fonctionnement de leurs activités à Kinshasa. Il est revenu sur le cas de l'ambassade des États-Unis qui, par un communiqué adressé aux ressortissants américains, annonçait la suspension de ses services pour des raisons de sécurité.
"L'ambassade des États-Unis peut avoir des procédures internes sur le plan de sécurité. Je crois aussi pour le Système des Nations Unies qui demande un certain niveau d'alerte. Nous sommes dans la ville de Kinshasa. Nous nous sommes réveillés le matin. Nos enfants sont allés à l'école. La ville est calme. C'est vrai, je l'ai dit, il y a des perturbateurs dans la ville. Lorsque vous faites une analyse objective de la question, nous n'avons tous aucun intérêt à organiser une ville morte. Dans l'élan de revendications, une ville morte est une action négative. Dans le cas d'espèce d'une guerre d'agression, aucun congolais, qui se respecte et veut soutenir nos Fardc au front, ne peut imaginer que c'est à travers une ville morte qu'on va donner l'avantage à notre Nation. Il y a des personnes mal intentionnées qui sont là, elles sont souvent instrumentalisées par l'ennemi de la République déjà identifié , pour faire en sorte qu'il y ait tension dans la ville... Il est important pour l'ennemi du Congo de déstabiliser les ambassades. Il est important pour l'armée d'occupation de créer un climat d'instabilité. Nous sommes là pour rassurer nos concitoyens et rassurer aussi nos partenaires. Je vous ai dit que nous avons pris des mesures, soyez-en rassurés. La ville est sécurisée, mardi sera un jour comme tous les autres", a indiqué le VPM Shabani.
Tous contre l'agression rwandaise
Dans la suite de son intervention, il a réitéré la détermination du Gouvernement à répondre aux attentes des populations, y compris à Goma, occupée par l'armée rwandaise. Le VPM Jacquemain Shabani a martelé, vivement, sur la mobilisation générale
"Il n'y a pas une rébellion en RDC. Il y a une armée d'occupation qui fait la terreur. La ville de Goma aujourd'hui est en train de se vider de sa population. L'armée d'occupation facilite à tout congolais qui veut quitter la ville, à la quitter. Effectivement, par la suite, mettre en exécution son plan d'occupation. Il est important dans cette guerre qui aussi médiatique de savoir que l'ennemi cherche à créer aussi la panique dans la ville de Kinshasa. Là, ce n'est pas les FARDC. C'est notre rôle à nous tous. Particulièrement la presse. Si nous n'arrivons pas à considérer les choses telles qu'elles sont, une République attaquée, pillée, terrorisée par un autre pays, facilement on a tendance à mettre devant les traîtres de la République", a-t-il fait remarquer. Pour sa part, le Ministre Patrick Muyaya, ce membre du Gouvernement chargé de la Communication et médias, a rappelé la stratégie de riposte contre l'agression rwandaise. Il a invité tous les congolais à se mobiliser derrière les FARDC et le Chef de l'Etat afin d'une défense fructueuse de l'étendue du territoire national.
Face au danger que présente la montée de l’insécurité dans la partie Est de la RDC, dominée par l’invasion de la ville de Goma, au Nord-Kivu, par l’armée du Rwanda et ses supplétifs, Germain Kambinga opte pour une posture patriotique. Pour lui, l’heure est venue pour cimenter la cohésion nationale et l’unité des congolais dans une démarche fondée sur la défense de la patrie.
Dans un bulletin publié en ce début de février, le Ministre honoraire de l’Industrie, par le truchement de son mouvement politique, Le Centre, présente des observations pertinentes sur la situation sécuritaire et humanitaire de la partie orientale de la RD. Congo et propose une approche adaptée qui s’appuie sur des mesures concrètes pour barrer la route à l’agression rwandaise et favoriser le retour effectif et rapide de la paix. Dans son élan, Germain Kambinga insiste sur la prise d’initiatives courageuses sur les fronts militaire et diplomatique qui vont aider à bouger les lignes. Sur le plan diplomatique, il préconise la création d’une Zone Tampon de Nations Unies étendue sur au moins 2 km au niveau de la frontière entre la RDC et le Rwanda, zone qui sera placée sous une forte surveillance de la Force Opérationnelle de l’Union Européenne (EUFOR) et de la Force Africaine en Attente (FAA). Au plan militaire, Le Centre de Kambinga recommande la mise en place d’un Desk stratégique devant comprendre des officiers militaires retraités pour une réflexion poussée qui puisse aider à contrer le Rwanda et à renforcer les capacités opérationnelles de l’armée nationale. Dans son schéma, il souligne également la nécessité de pouvoir organiser les états généraux des services de sécurité en RDC. Un cadre qui devra permettre d’engager, selon lui, des réformes profondes allant dans la dynamique d’éradiquer la trahison au sein de l’armée et de consolider la stratégie de défense.
La Pros.
BULLETIN PATRIOTIQUE DU 01 FEVRIER 2025
Congolaises et congolais, en cette période sombre que traverse l'histoire de notre pays, le regroupement politique Le Centre lance un appel patriotique à chacun d'entre nous, afin que nous puissions tout au fond de notre histoire, faite de victoires et des triomphes parfois improbables, la force nécessaire pour faire face à l'adversité qui nous est imposée par l’ennemi ; le régime criminel de Mr PAUL KAGAME.
Il s'agit d'un appel à l'unité pour résister à l'envahisseur. Et à l'instar d'août 1998 à Masina, dans un élan de solidarité et de cohésion nationale sans précédent, apportons tout notre soutien à nos forces de défense et au commandant suprême de notre armée, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, afin de bouter hors de notre territoire national, l'agresseur rwandais et ses supplétifs du M23.
Ne soyons pas la génération qui n'aura pas su préserver l'héritage de nos ancêtres,
Le Centre reste donc convaincu de la victoire militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo si, comme le chef de l'état l'a annoncé, les objectifs militaires sont mieux structurés. Car, malgré les postures d'arrogance et les airs hautains de ses dirigeants, le Rwanda demeure un adversaire largement à notre portée.
En effet, cet état aux prétentions démesurées n'est qu'une naine géographique avec ses 26.338 Km² de superficie contre les 2 345 868 km² sur lesquels s'étend notre pays. Une situation qui nous offre une profondeur territoriale de loin plus large que la leur. Et bien qu'en surpopulation, nous sommes dix fois plus nombreux que les rwandais, et pour casser le mythe de la prétendue efficacité de leur armée, notre armée surpasse largement la leur en effectifs et en force de frappe.
De plus, le Congo, riche de par sa diversité ethnique faite de 450 ethnies vivant globalement en harmonie, a une profondeur sociale bien plus confortable que celle du Rwanda qui, avec tout juste trois ethnies, a déjà connu les heures sombres du génocide, qui demeure une source de tension permanente entre le pouvoir de Kigali et ses opposants extérieurs.
Par ailleurs, notre tissu économique et notre structure productive faite de minerais diversifiés, nous donnent les capacités de tenir plus longtemps dans la durée par rapport au Rwanda dont les maigres ressources sont le résultat de la commisération internationale et une industrie de tourisme fragile qui pourrait s'écrouler dès les premiers crépitements des balles.
Le Centre reste donc convaincu des capacités de notre pays à gagner la guerre si les objectifs militaires sont mieux coordonnés et propose ce qui suit :
A) Pour l’option militaire
1. La mise en place d'un Desk stratégique composé d'officiers expérimentés à la retraite, pour émettre une réflexion stratégique poussée sur comment vaincre le Rwanda et mieux structurer nos objectifs militaires ;
2. La convocation des états généraux des services de sécurité pour réfléchir sur les réformes profondes visant à éradiquer les actes de trahison, renforcer les capacités de stabilisation et de protection de l'intégrité territoriale etc.
B) Pour l'option diplomatique
Tout en saluant l'expulsion des diplomates rwandais, comme il l'avait demandé depuis Août 2022, Le Centre considère que la symétrie des préoccupations prêtées aux deux pays par la communauté internationale, qui consiste à mettre au même niveau d'équivalence la menace que fait peser les M23 sur le Congo et celle des FDLR sur le Rwanda est totalement déséquilibrée: étant donné qu'il n'a jamais été signalé depuis 30 ans, une incursion des FDLR au Rwanda ni les dommages humains et économiques similaires à ceux que cause le M23 en République Démocratique du Congo. Et à rajouter sur cette balance injuste, l'exigence de dialogue qui est faite au seul Congo avec le M23, mais pas au Rwanda avec les FDER.
Le Centre exige comme seules solutions diplomatiques acceptables et assurant la dignité des deux pays :
1. Le retrait sans délai et sans condition de l'armée Rwandaise et du M23 du territoire congolais :
2. A l'instar de la DMZ entre les deux Corées en 1953, ou du couloir de Philadelphie entre Gaza et l'Egypte en 2005. Le Centre propose la création d'une Zone Tampon des Nations Unies, étendue sur au moins 2 km de part et d'autres de la frontière commune des deux pays, et occupée par la Force Opérationnelle de l'Union Européenne (EUFOR) et de la Force Africaine en Attente (FAA), ou encore par l'armée américaine avec mandats offensifs, pour empêcher les groupes armés des deux pays d'attaquer et lutter contre le pillage des minerais de la RDC. Le Centre considère que c'est la SEULE ALTERNATIVE CREDIBLE ET RESPECTUEUSE POUR LES DEUX ETATS
3. Le refus catégorique de la négociation avec les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, car un tel processus entrainerait de facto l'arrêt du processus démocratique en RDC, ce qui est inadmissible au regard d'énormes sacrifices consentis par le peuple congolais depuis 20 ans pour la construction de leur trajectoire démocratique ;
4. La Création d'un Tribunal Spécial pour le Congo afin d'ouvrir des enquêtes, établir les responsabilités et obtenir des réparations de la part des responsables de crimes commis dans le cadre des conflits armés qui ont sévit dans notre pays depuis 2006, date de la fin du processus transitionnel issu du dialogue inter congolais, incluant le récent carnage perpétré à Goma lors de l'attaque de l'armée rwandaise et leurs supplétifs du M23 :
C) Pour la cohésion nationale
La stratégie du Rwanda pour la conquête de nos territoires est restée invariable tout au long de ses nombreuses tentatives de colonisation de notre Etat créer des foyers de tension, profiter de la division des Congolais et le recrutement des traitres (qui par appât du gain ont cédé à la séduction de l'ennemi), pour empêcher toute politique de développement dans ces zones déstabilisées afin de faire constater la nécessité d'une balkanisation.
Ainsi, la responsabilité des acteurs politiques, par la magistrature morale qu'ils exercent sur l'opinion, est de faire preuve de dépassement. Et le premier qui doit prendre ses responsabilités en tant que garant de la cohésion nationale, c'est le président de la République.
Pour ce faire, Le Centre propose :
1. La Résolution définitive de la question des tutsis congolais à travers un dialogue inclusif de toutes les communautés du grand Kivu, ainsi que des actions de sensibilisation contre toute stigmatisation, et répression des discours et actes de discrimination :
2. En complément aux mesures initiées par le Président de la République sur la réduction du train de vie des institutions, Le centre propose les réformes ci-dessous :
Renforcement du contrôle des deniers publics par l'encadrement de la dépense publique l'une des réformes les plus importantes serait celle du statut des agents du service financier des ministères (comptables, sous-gestionnaires de crédits et des contrôleurs financiers) en leur octroyant un statut et des revenus indépendants des cabinets ministériels pour qu'auréolés de leur pouvoir de contrôle, ils constituent un véritable contre poids au ministre
Une interdiction formelle du paiement en espèces doit être faite à la banque centrale afin que les dépenses des institutions ne se fassent plus via la manipulation des billets de banque, qui favorise les détournements, mais plutôt par virement bancaire
Réduction en divisant par trois les rémunérations des animateurs et membres des institutions (parlement, présidence, gouvernement etc.) : pour permettre selon nos estimations, d'économiser entre 150 à 200 millions de dollars américains à reverser tout de suite à l'effort de guerre. Cela a déjà été expérimenté en 2012 lorsque les terroristes du M23 avaient pour la première fois occupé la ville de Goma.
Congolaises et congolais, soyons la génération qui honore l'héritage de nos ancêtres en préservant notre souveraineté et en construisant un avenir de justice, liberté et dignité pour tous.
Ensemble, nous sommes plus forts,
Ensemble, nous triompherons de l'ennemi qui nous tourmente depuis près de 30 ans.
En sa qualité de Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, qui assume également les fonctions de Ministre de la Communication et médias, a discuté, samedi 1er février 2025, avec les Conseillers en communication et les attachés de presse de tous les ministères du Gouvernement Suminwa.
En Conseil des Ministres, vendredi dernier, à la Cité de l’Union Africaine, le Président de la République a attiré l’attention de membres du Gouvernement sur le fait que l’agression dont le pays est victime à l’Est ne laisse aucune place à l’improvisation ni à la cacophonie. Selon lui, en effet, face aux campagnes de désinformation orchestrées contre notre Nation, il est impératif d’adopter une communication institutionnelle cohérente, responsable et stratégique. Car, constate-t-il avec gravité, que des voix discordantes, parfois mal informées, affaiblissent notre message et donnent prise à l’ennemi. « Cela doit cesser. Ce qui permettra à notre peuple d’avoir une information claire, juste et vérifiée, qui renforce sa résilience et sa mobilisation aux côtés de nos Forces Armées. Nous sommes à un moment décisif qui commande que la vérité et la cohésion soient nos armes face à l’intoxication et à la manipulation», a précisé le Président de la République.
COMPTE RENDU DE LA TRENTIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 31 janvier 2025
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 31 janvier 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption d’un dossier ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Le Président de la République, Chef de l’Etat a commencé par rappeler ceci, je cite : « Le destin de notre Nation est mis à l’épreuve. Dans la partie Est, nos populations subissent une agression injuste, orchestrée dans le mépris total de notre souveraineté.
Chaque jour, nos vaillants soldats tombent au front pour défendre l’intégrité de notre territoire.
Un carnage humanitaire s’opère sur notre territoire et nous ne devons pas rester inactifs.
Chaque jour, nos compatriotes attendent de nous une réponse forte, digne et à la hauteur du serment que nous avons prêté.
Dans cette épreuve, l’heure n’est ni aux hésitations ni aux divisions. Elle est à la mobilisation totale de toutes nos forces pour résister, pour informer, pour vaincre.
Nous devons parler d’une seule voix, agir avec une seule détermination, et montrer au monde entier que la République Démocratique du Congo est debout.
Le peuple Congolais, dans son ensemble, nous observe et exige de nous discipline, engagement et efficacité » ; fin de citation.
Le Président de la République a, ensuite, décliné sa communication en trois (03) points, à savoir :
1. De l’activation d’un plan d’urgence humanitaire
Le Président de la République est revenu sur les récents évènements malheureux de Goma qui ont occasionné la coupure d’eau et d’électricité dans cette ville et entraîné un afflux massif de déplacés de guerre, laissant des milliers de personnes sans abri, ni nourriture, ni accès aux soins, et vivant dans des conditions précaires, exposés à la malnutrition, aux maladies et à d'autres dangers.
Cette situation, a – t – il insisté, met en lumière la nécessité de mettre en place un Plan d'urgence humanitaire, comme il a eu à le souligner lors de son adresse à la Nation faite à ce sujet le 29 janvier 2025.
Il est donc crucial que le Gouvernement de la République agisse rapidement, avec nos partenaires humanitaires, pour répondre aux besoins de ces populations vulnérables.
Ce plan devra avoir comme lignes maîtresses, notamment :
Le recensement des déplacés, en identifiant leur nombre, leurs profils (enfants, femmes, personnes âgées) et leurs besoins spécifiques ;
L’évaluation des ressources disponibles (humanitaires, logistiques, financières) pour répondre aux besoins identifiés ;
La mise en place de refuges temporaires en établissant des environnements sécurisés avec des infrastructures de base (abris, latrines, points d’eau) ;
L’assistance alimentaire et nutritionnelle qui prend en compte des programmes ciblés pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes afin de prévenir la malnutrition ;
- L’installation des systèmes de gestion des déchets pour prévenir les épidémies ;
L’accès aux soins de santé, en établissant des cliniques mobiles pour offrir des soins médicaux de base, des vaccinations et des soins maternels et infantiles ;
La fourniture des services de santé mentale et de soutien psychologique aux personnes traumatisées par le conflit ;
- La fourniture d'eau potable par des forages, des réservoirs ou des camions-citernes ;
La création des centres d'éducation temporaires pour assurer la continuité de l'éducation pour les enfants déplacés ;
La collaboration avec les Organisations et Agences humanitaires pour mobiliser des ressources et coordonner les efforts d'assistance.
Le Président de la République a engagé le Gouvernement à s’appliquer, sous la coordination de la Première Ministre, pour la mise en œuvre du Plan d’urgence souhaité par les Ministres sectoriels directement concernés et d’autres services étatiques et étrangers du secteur humanitaire.
Un rapport sur la mise en œuvre est attendu endéans 15 jours.
2. De la participation de tous à l’effort de guerre
Le Président de la République a rappelé que notre patrie traverse une épreuve cruciale qui la confronte à une menace mettant en péril son intégrité et l’avenir des congolais.
En tant que citoyens, a – t – il précisé, il est de notre devoir de nous unir et de participer activement à l'effort de guerre pour défendre notre terre en apportant notre soutien matériel, moral et spirituel à nos vaillantes forces de défense et de sécurité.
Il a insisté sur l’impératif pour les Institutions publiques de l'Etat et leurs animateurs d’adopter un train de vie plus sobre.
L’objectif poursuivi est de dégager des économies qui nous permettront, immédiatement, d’octroyer une prime exceptionnelle à nos vaillants militaires, policiers et patriotes Wazalendo engagés dans les combats à l’Est du pays, en augmentant leur pouvoir d’achat et en assurant la couverture sanitaire pour eux ainsi que pour les membres de leurs familles restreintes respectives.
Parallèlement, des propositions urgentes doivent porter sur leur renforcement en équipements.
Dans cette optique, le Président de la République a engagé le Gouvernement et son Cabinet à lui soumettre, dans les 72 heures, des mesures rigoureuses de réduction de train de vie consistant en des coupes, par palier, et devant être opérées sur les frais de fonctionnement et les interventions économiques de la Présidence de la République, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, du Gouvernement, du Pouvoir judiciaire et des Institutions d’appui à la démocratie.
Au-delà des efforts spontanés, des coupes devraient également porter sur les rémunérations des mandataires publics, des membres des cabinets politiques, du Pouvoir Judiciaire et ceux des Institutions d’appui à la démocratie.
Par ailleurs, toutes les missions et évacuations sanitaires à l’étranger non essentielles doivent être suspendues. Il en est de même pour les subventions non essentielles à accorder à certains organismes publics, ainsi que d’autres acquisitions pour les Institutions politiques, judiciaires et assimilées.
Doivent également être suspendues pour une durée de 12 mois, les augmentations salariales, les corrections des grades, et les mécanisations des agents publics de l’Etat, autres que les militaires et policiers, sauf dérogation spéciale.
Dans cet effort national, le Président de la République a invité le secteur privé à envisager de faire des dons ou de constituer des fonds pour soutenir directement nos Forces Armées et les populations déplacées.
Ainsi, les excédents de trésorerie qui seront générés dans ce cadre de l’effort de guerre par les Comptes Spéciaux devront être reversés au Compte général du Trésor.
Un rapport hebdomadaire circonstancié lui devra être présenté, sous la supervision de la Première Ministre, par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget ainsi que le Ministre des Finances.
3. De la nécessité d’une communication institutionnelle cohérente, responsable et stratégique en ce temps critique
Le Président de la République a attiré l’attention de membres du Conseil sur le fait que l’agression dont notre pays est victime à l’Est ne laisse aucune place à l’improvisation ni à la cacophonie.
Face aux campagnes de désinformation orchestrées contre notre Nation, il est impératif d’adopter une communication institutionnelle cohérente, responsable et stratégique. Car, constate – t – il avec gravité que des voix discordantes, parfois mal informées, affaiblissent notre message et donnent prise à l’ennemi.
« Cela doit cesser. Ce qui permettra à notre peuple d’avoir une information claire, juste et vérifiée, qui renforce sa résilience et sa mobilisation aux côtés de nos Forces Armées. Nous sommes à un moment décisif qui commande que la vérité et la cohésion soient nos armes face à l’intoxication et à la manipulation », a précisé le Président de la République.
Pour une communication plus responsable, il a engagé le Gouvernement, sous la coordination de la Première Ministre à ce qui suit :
La mise en place immédiate d’une Cellule de crise ad hoc, rassemblant les services de communication du Gouvernement et de son Cabinet, avec pour mission d’unifier et de coordonner la communication institutionnelle sur la situation sécuritaire ;
La tenue d’un point régulier sur la situation, validé par cette cellule, afin d’informer avec précision l’opinion nationale et internationale, et de contrer efficacement la propagande hostile ;
L’observance d’une discipline communicationnelle stricte, où seules les voix habilitées s’exprimeront sur la crise. Les Ministres et cadres concernés devront aligner leurs interventions sur les orientations stratégiques.
Intervention de la Première Ministre :
La Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a d’abord tenu à exprimer tout son soutien au Président de la République pour son courage et sa détermination à la suite de son adresse à la Nation concernant l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est de notre pays.
Elle a précisé que son discours a été un puissant appel à la résilience, à la résistance et à l’unité nationale. Sa colère et son indignation face aux attaques des Forces de Défense du Rwanda en soutien aux terroristes M23 traduisent la gravité de la situation et l’y amènent, en tant que Commandant Suprême des Forces armées, à y réserver une riposte vigoureuse et coordonnée. De plus, son appel à l’unité nationale souligne la responsabilité collective du Gouvernement.
En réponse au discours du Président de la République, elle a présidé, le jeudi 30 janvier 2025, une réunion spéciale avec les Membres du Gouvernement pour mettre en œuvre les décisions et directives annoncées par le Président de la République.
Dans le contexte actuel marqué par une crise humanitaire sans précédent et des menaces pesant sur notre sécurité, le Chef de l’Etat a engagé le Gouvernement à intervenir sur trois axes prioritaires nécessitant une mobilisation coordonnée et efficace des ressources disponibles.
La Première Ministre a invité les membres du Gouvernement à s’engager pleinement dans cette dynamique pour s’assurer de l’efficacité de notre action par rapport à la situation dans l’Est du pays.
Pour terminer, la Première Ministre a chargé la Commission interministérielle Economie, Finance et Reconstruction de travailler en urgence afin de nous produire, au prochain Conseil des Ministres, un rapport sur l’impact des conséquences de cette guerre sur notre économie. Ce qui permettra notamment au Gouvernement de mieux calibrer les efforts à mener en termes de réduction de train de vie et de mobilisation de recettes.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
La détérioration substantielle des conditions humanitaires des milliers des déplacés à Goma et ses environs suite à la présence des troupes rwandaises dans la ville ;
La mobilisation de la population pour la défense de l'intégrité territoriale du pays quel qu'en soit le prix ;
La reconnaissance par l'opinion nationale de la bravoure et le sens du patriotisme des éléments de nos Forces Armées consécutive à la résistance devant les troupes rwandaises dans la ville de Goma ;
La fermeté et l'engagement du Président de la République, Chef de l'Etat, exprimés lors de son adresse à la Nation, à la suite de la présence des troupes rwandaises dans la ville de Goma contre laquelle il faut répondre dans un élan de cohésion et unité nationales.
Sur le plan politique, il a été observé, au cours de cette semaine, la tenue des manifestations spontanées de la population en soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo et aux VDP à la suite de l'entrée des troupes rwandaises dans la ville de Goma. Cet élan de solidarité a été exprimé sur toute l'étendue du territoire national notamment : à Bukavu, Kinshasa, Mbandaka, Lodja, Buta, Kindu, Mbuji-Mayi, Kisangani.
Sur le plan sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a fait état :
Dans la ville de Kinshasa
De la condamnation ferme du Gouvernement des troubles à l'ordre public avec actes de vandalisme et pillages de quelques chancelleries et autres établissements privés enregistrés la journée du 28 janvier 2025 lors de la manifestation spontanée de la population contre l'agression rwandaise. Dans la province du Nord-Kivu
Du carnage et des tueries des populations civiles et des prisonniers de guerre dans la ville de Goma. Des milliers de corps jonchent les rues de la ville.
Il a été également signalé la détérioration des conditions humanitaires des personnes déplacées et celles des habitants de la ville de Goma, aggravées par la coupure de la fourniture d'eau et de l'électricité. Des cas de règlements de compte sont également signalés, attribués aux troupes rwandaises.
Le pillage du siège du Secrétariat Exécutif Provincial de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire, particulièrement dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Il a signalé qu’au cours de la semaine qui s’achève, la situation sécuritaire est marquée par l’entrée, le 28 janvier 2025 dans la ville de Goma, des forces rwandaises de la troisième division du district voisin de Rubavu renforcée par les forces spéciales rwandaises pour pénétrer au niveau des bornes 12 et 13 avec des conséquences humanitaires dramatiques pour la population civile spécifiquement les populations déplacées.
Suivant les instructions du Président de la République, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des FARDC et de la Police Nationale, nos forces de défense travaillent sur un plan coordonné de reconquête des espaces occupés par l’armée rwandaise et ses supplétifs.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, avec un accent particulier sur le Mpox au sujet duquel il a indiqué que la tendance à la troisième semaine est marquée par une diminution de cas suspects passant de 3.071 à 2.707.
Au cours de cette semaine, il a été noté une prédominance des cas notifiés dans huit provinces, à savoir : Sud-Kivu, Tshuapa, Tshopo, Sud-Ubangi, Sankuru, NordKivu, Bas-Uélé et Kinshasa représentant 88,5% de cas suspects du pays.
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale également présenté la situation sanitaire qui prévaut à la suite des violences armées dans la ville de Goma. Une campagne de don de sang a été initiée et lancée à Kinshasa le 30 janvier 2025 pour secourir les blessés civils et militaires. Cette opération va se clôturer le 01 février 2025.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Note d’information relative aux droits humains
Le Ministre des Droits Humains a informé le Conseil du travail en cours au niveau de son Ministère pour documenter tous les cas de graves violations des Droits de l’Homme et de crimes commis par l’armée rwandaise dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Le Conseil a pris acte de cette note.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé un relevé de décisions prises lors de la 29ème réunion du Conseil des Ministres du mercredi 24 janvier 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER
IV.1. Plan d’urgence harmonisé de gestion des crises et catastrophes pour les trois prochains mois
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a soumis au Conseil, pour examen et approbation, le Plan d’urgence harmonisé de gestion des crises et catastrophes pour les trois (03) prochains mois, élaboré à la suite de l’instruction du Président de la République lors de la 25ème réunion du Conseil des Ministres.
Il a indiqué que les amendements et corrections y apportés à la suite de la réunion du Conseil des Ministre du 27 décembre 2024, rencontrent les attentes du Conseil des Ministres, conformément aux orientations pertinentes du Président de la République.
En effet, les changements apportés sont essentiellement focalisés sur trois aspects importants à savoir :
La prise en compte du nombre croissant des populations déplacées internes dans les zones affectées par les opérations militaires ;
la spécification de sources de financement dudit plan ;
la coordination dudit plan par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières qui oriente les fonds selon les besoins exprimés par les unités de mise en œuvre.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a été complété par la Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale qui est revenue sur collaboration en cours pour la prévention, la préparation et la réponse tel qu'attendues.
Après débats et délibérations, le Conseil a recommandé un travail de mise avant son adoption.
V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
V.1. Projet d’Ordonnance-Loi
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le projet d’Ordonnance-Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 06 février 2025.
Après débats et délibérations, ce projet d’Ordonnance-Loi a été adopté.
Commencée à 14h30’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h18’.
Ce 31 janvier 2025, les Congolais se souviennent de l’arrivée du Pape François à Kinshasa. Il entamait ainsi une visite apostolique de quatre jours, dont le message retentit encore aux oreilles au-delà du continent : retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique. Ce plaidoyer du Souverain Pontife en faveur de la RDC aura été l’un des points forts de ce 40ème voyage apostolique de son pontificat.
Tous réconciliés en Jésus-Christ
Le séjour du Pape en RDC était un véritable marathon diplomatico-religieux. Il était ponctué en six moments-clés, avec des prises de parole qui n’ont épargné personne : les autorités politiques de la RDC, la société civile et le corps diplomatique ; les victimes des violences à l’Est du pays et des représentants de certaines œuvres caritatives, les jeunes et les catéchistes ; les prêtres, les personnes consacrées et les formés à la vie religieuse et sacerdotale, etc.
Ces différentes prises de parole se résument dans un message de réconciliation, suivant le thème-même de ce voyage apostolique : ‘‘tous réconciliés en Jésus-Christ’’. Il s’agit d’une invitation à la réconciliation adressée aussi bien aux acteurs internes qu’externes.
Deux ans plus tard
Au cœur du discours du Pape se trouvait le souhait de voir la paix revenir en RDC. Ainsi avait-il déclaré, lors de sa rencontre avec les victimes de la violence dans l’Est du pays : « Chers frères et sœurs, comment agir pour promouvoir la paix ? Je voudrais humblement vous proposer de repartir de deux “non” et de deux “oui”. Tout d’abord, non à la violence, toujours et, en tout cas, sans “si” et sans “mais”. Non à la violence ! Aimer son peuple c’est ne pas nourrir de haine envers les autres. »
Pour encourager cette culture de la paix, le Souverain Pontife est passé à des actions concrètes. Le 18 août 2024, Albert Joubert et ses compagnons ont été béatifiés à Uvira, dans la province du Sud-Kivu. Ce prêtre du diocèse d’Uvira, Albert Joubert, fut assassiné le 28 novembre 1964, alors qu’il était au service de l’éducation des enfants.
Le 25 novembre 2024, trois mois après cette béatification, le Pape François a autorisé la béatification de Floribert Bwana. Ce fidèle laïc congolais avait été tué à Goma, en haine de la foi, le 8 juin 2007, alors qu’il n’avait que 26 ans d’âge. En sa qualité de chef de bureau de l’Office Congolais de Contrôle, il avait refusé d’être corrompu pour laisser passer des tonnes de denrées avariées en provenance du Rwanda. Cela lui a coûté la vie après un enlèvement. Floribert Bwana sera béatifié cette année (2025).
Et, face à la situation qui prévaut actuellement à Goma, le Pape a lancé ce message : « j’exprime ma préoccupation pour l’aggravation de la situation sécuritaire en RDC. Je demande à toutes les parties de s’engager pour que les hostilités cessent pour aider la population civile de Goma et que cesse les opérations militaires. Et je suis inquiet. Je demande que cesse toute forme de violence pour le bien de la population. Je continue à prier la paix et la sécurité et j’invite les autorités locales ainsi que la communauté internationale, un engagement maximal pour trouver la paix dans ce conflit ».
Un anniversaire à marquer
L’Abbé Germain Nzinga revient sur cette visite apostolique pour briser l’amnésie qui risque de s’installer. Ce prêtre du diocèse de Matadi publie en ce jour un livre intitulé RETIREZ VOS MAINS DE L’AFRIQUE ! Les perles du Pape François en RD Congo. Il y présente une sélection de déclarations phares du Pape, les regroupant en 14 thèmes qu’il commente un à un.
Le livre est disponible aux éditions l’Épiphanie, numéro 3, 11ème rue Limete quartier industriel.
La Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi, a participé à l'appel de don de sang en soutien aux soldats engagés dans des conflits armés ce jeudi 30 janvier 2025 au Palais du peuple dans la commune de Lingwala, initiative du ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale. Ces actions visent à sensibiliser la population à l'importance du don de sang et à renforcer les stocks des centres de transfusion sanguine, afin de pouvoir soigner les blessés de guerre et leur prouver la solidarité.
"C'est la moindre des choses que l'on peut faire pour soutenir ces héros, blessés de guerre. Ils sont dans le besoin. J'encourage tous ceux qui peuvent donner leur sang à se joindre à cet élan de solidarité pour soutenir nos frères et sœurs blessés de guerre", a-t-elle indiqué.
«C’est un acte simple, mais il peut sauver des vies. A travers ce don, je veux témoigner de mon soutien indéfectible à nos braves soldats, à toutes les victimes innocentes et à leurs familles. Vous n’êtes pas seuls. Unis par la compassion et l’amour de notre pays, nous surmonterons cette épreuve. J’invite chacun, selon ses moyens et ses possibilités, à poser un geste, aussi modeste soit-il. L’unité et la solidarité sont nos plus grandes forces. Leur sang a coulé pour défendre notre pays, offrons le nôtre pour les sauver ! Comme j’aime bien le dire : « Ensemble, nous serons toujours plus forts ! », un message poignant de la Première Dame, écrit sur son compte X, envoyé aux FARDC pour exprimer sa solidarité envers ces vaillants soldats qui ont accepté de donner leurs vies pour la défense de l’intégrité territoriale et un appel également lancé à chaque congolais pour poser un geste d’amour, de solidarité et d’unité envers les victimes de cette agression injuste à laquelle est soumis la République Démocratique du Congo.
L'épouse du Chef de l'Etat, accompagnée de la Première Ministre Judith Suminwa, du Ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance Sociale, Dr Roger Kamba, de la Ministre de Culture, des Arts et Patrimoine, Yollande Elebe, et plusieurs autres congolais ont été les premiers à se mobiliser. Une présence qui va bien au-delà du symbole. La présidente de la FDNT a tenu à donner son propre sang, à poser un acte fort, à être aux côtés de ces anonymes venus offrir une partie d’eux-mêmes pour sauver des vies. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la montée des tensions dans l’Est du pays, où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) affrontent les rebelles du M23.
Pour renforcer cette action, la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a mis à disposition son véhicule de transport de sang, habituellement destiné aux patients atteints de drépanocytose et autres maladies nécessitant des transfusions régulières.
Le mardi 21 janvier 2025 à partir du marché appelé « SOKO YA BA REFUGIES » sis le long de l’Avenue Lumumba, Quartier Kataki II, Commune du Lac, ville de Kalemie ; le Gouverneur de Province, M. Christian Kitungwa Muteba a procédé au lancement officiel des travaux de modernisation des certains axes routiers de la ville de Kalemie.
Sur l’ensemble des tronçons des routes exécutables, 12.5 Kms de longueur seront construits par l’Entreprise Kipelo Mashind Multiservices Sarl, EKMM en sigle, sur financement du Gouvernement Provincial du Tanganyika, pour une durée de 24 mois.
Parmi les axes routiers ciblés par le Gouvernement Kitungwa, le premier à exécuter sera celui qui va du marché SOKO YA BA REFUGIES jusqu’à l’Hôpital Général de Référence de Kalemie en faisant jonction avec l’Avenue Lumumba, en passant par l’Avenue Kalumbi II dans le Quartier Kataki II.
Dans les rues de Kalemie, les avis sont partagés tant le doute persiste quant à la faisabilité desdits travaux, du reste lancés plusieurs fois, sans un démarrage effectif.
Au cours de l’émission « A VOUS LA PAROLE » de la Radio communautaire émettant de Kalemie-ville, « Ndenga FM », animée le mercredi 22 janvier 2025, un jour après le lacement desdits travaux, d’aucuns parmi les intervenants ont dit que : « Ce projet date du Gouvernement Julie Ngungwa. Cette dernière avait lancé les travaux de cette même voirie urbaine en date du 04 octobre 2023, lesquels n’ont pas été exécutés.
Il est à signaler que lors de notre ronde, ce mardi 28 janvier 2025 sur certains axes routiers, des engins ont été visibles en plein travail.
Par ailleurs, le lancement de ces travaux est intervenu à quelques mois après ceux ayant conduit à la réhabilitation et modernisation de la route Kalemie-Manono (RN33 et RN5) en date du 29 octobre 2024. Une route d’une longueur de 440 Kms, concédée à « PHAEPON CONSTRUCTION SARL » pour une durée prévisionnelle de 5 ans. Néanmoins, les travaux sont déjà en cours.
Le nouveau Ministre britannique des Affaires Étrangères, David Lammy, ne s'inscrit pas dans la dynamique non-chanlate des travaillistes sur le dossier de l'agression de la République Démocratique du Congo. Il ne cautionne pas l'invasion de la RDC par le Rwanda aux côtés des rebelles du M23.
Cité par le quotidien britannique Guardian, le chef de la diplomatie britannique a menacé le Président rwandais, Paul Kagame, dimanche dernier, lors d'un appel téléphonique, soit 48 heures avant que les forces rwandaises et les rebelles du M23 ne franchissent les portes de la ville de Goma.
David Lammy a déclaré que le Rwanda mettait en péril, par cette invasion, l'aide internationale estimée à plus d’un milliard de dollars américains qu'il reçoit chaque année, dont environ 32 millions de livres sterling d’aide bilatérale du Royaume-Uni.
«Tout cela est menacé lorsque vous attaquez vos voisins, et nous sommes clairs sur le fait que nous ne pouvons pas laisser des pays remettre en cause l’intégrité territoriale d’autres pays. Tout comme nous ne le tolérerons pas sur le continent européen, nous ne pouvons pas le tolérer où que ce soit dans le monde. Nous devons être clairs sur ce point», a-t-il déclaré.
Selon un rapport du Gouvernement britannique publié en 2023, le Rwanda a obtenu du Royaume-Uni plus d’un milliard de livres sterling d’aide au développement depuis 1998, « pour sortir plus de deux millions de personnes de l’extrême pauvreté après le génocide de 1994».
Entretemps, suite à la recrudescence de la violence dans l'Est de la République Démocratique du Congo, marquée par l'offensive du M23 sur la ville de Goma avec le soutien militaire du Rwanda, l'Allemagne a annoncé la suspension de ses discussions avec le Rwanda concernant l'aide au développement.
Dans une déclaration transmise à l'Agence France Presse (AFP), le ministère allemand du Développement et de la Coopération économique a indiqué avoir annulé des "consultations gouvernementales" bilatérales prévues en février avec le Rwanda. Berlin exige par conséquent le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et la cessation de son soutien au M23, dont les actions déstabilisent gravement l'est de la RDC.
Une forte mobilisation a réuni, dans la matinée de jeudi 30 janvier, plusieurs étudiants de l’Université de Kinshasa pour manifester contre l’agression rwandaise et le M23. Au moment où la mobilisation va grandissante dans plusieurs parties du pays et dans plusieurs couches de la population, les étudiants ont également fait parler d'eux. C’est depuis mercredi dernier qu'il a été décrété la journée de jeudi sans cours pour se consacrer aux actions de soutien aux Forces armées de la RDC dans la protection de l’intégrité territoriale du pays.
En dépit de la décision prise par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, interdisant strictement toutes sortes de manifestation dans la capitale, les étudiants de l’Unikin, ont fini par descendre dans la rue.
Une mobilisation encadrée par les gardes universitaires. Les étudiants scandant des slogans anti rwandais et occidentaux, ont appelé à une auto prise en charge. Certains d'entr'eux se sont dits prêts à rejoindre l’armée pour combattre l'agresseur. Pour un étudiant: « Nous irons faire la formation militaire qui, du reste, est gratuite. Nous irons au Rwanda».
A un autre d’ajouter : «Nous sommes reconnaissants envers les FARDC et tout ce qu’elles font pour nous. Nous leur promettons qu’elles ne sont pas seules, nous allons nous mobiliser ici et s’il faut cotiser des fonds, nous le ferons. Nous sommes derrière elles».
D’autres groupes d’étudiants ont suivi le groupe qui descendait en direction de la route de Rond-Point Ngaba. Ils ont été dispersés avant d'atteindre le point de chute. Des tirs de la police ont retenti. Des unités de police étaient visibles jusqu’aux environs de 13h sur la route Université pour dissuader les manifestants. Autour de l’arrêt Intendance jusqu’au Rond-point Ngaba, la circulation était timide cet avant-midi. Les petits commerces n’ont pas fonctionné.
Cette marche fait suite à la mobilisation contre la situation dégradante qui prévaut à Goma. Ce mardi 28 janvier, plusieurs autres manifestants se sont rassemblés devant différentes ambassades pour exiger une implication plus forte de la communauté internationale dans la pacification de l’Est de la RDC. Ils dénonçaient la présence des combattants du M23 et des forces rwandaises à Goma et réclamaient leur retrait immédiat. Des pneus ont été brûlés et des slogans hostiles aux puissances occidentales ont été scandés.
Rappelons que Daniel Bumba a manifesté sa joie suite à un climat de paix observé dans la ville de Kinshasa, après une journée marquée par des tensions et des actes de vandalisme. Cette joie a été au cours d’une réunion tenue en conseil de sécurité provincial pour la deuxième fois en 24 heures.
Ayant évalué la situation, le Gouvernement local a décidé de maintenir l’interdiction des manifestations, une mesure instaurée la veille afin de prévenir de nouvelles violences. Pour le Ministre provincial de l’Intérieur, Thierry Tshitenga Kabuya, il a justifié cette décision par la nécessité de mettre un terme aux saccages et aux pillages ayant ciblé des ambassades, des commerces et des résidences privées.
Dans son adresse à la Nation, faite mercredi 29 janvier 2024, depuis la Cité de l’Union Africaine, sur les hauteurs du Mont-Ngaliema, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réaffirmé son engagement ferme à combattre toute occupation étrangère en RDC. D’un ton ferme, il a condamné la situation de crise que traverse la population de Goma, due à l’agression rwandaise. Il a également dénoncé le silence de la Communauté internationale face aux conséquences macabres de la guerre imposée à la RDC par le régime de Kagame. A la lumière des assurances données par le Président Tshisekedi, l’armée loyaliste et les Wazalendo sont pleinement engagés à défendre chaque centimètre du territoire national. Le Chef de l’Etat a annoncé qu’une contre-offensive musclée est en cours pour pouvoir déloger l’ennemi dans sa position, aussi bien à Goma, mais également dans l’Est de la RD. Congo. ‘’Face à cette situation, permettez-moi de vous rassurer : une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours. Nos vaillantes Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), symbole de courage et de patriotisme, sont pleinement mobilisées, prêtes à défendre chaque centimètre de notre territoire. J’ai personnellement convoqué et présidé des réunions de crise avec une équipe restreinte du Gouvernement, le haut commandement militaire ainsi qu’une réunion interinstitutionnelle, afin d’évaluer les récents développements de la situation et de lever les options pour repousser les agresseurs et reconquérir chaque parcelle de notre territoire’’, a indiqué le Président de la République, dans son adresse à la Nation dont voici l’intégralité.
ADRESSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, A LA POPULATION CONGOLAISE ET A L’OPINION INTERNATIONALE SUITE A LA DEGRADATION DE LA SITUATION SECURITAIRE A L’EST DE LA REPUBLIQUE
Kinshasa, 29 janvier 2025
Mes très chers compatriotes,
En ces instants critiques pour notre nation, je m'adresse à vous avec la gravité et la solennité qu'impose la situation. L’Est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire. Les Forces de Défense du Rwanda (RDF), en soutien de leurs marionnettes du M23, poursuivent leur entreprise terroriste sur notre territoire, semant la terreur et la désolation parmi nos populations.
Je partage avec vous la douleur et l’indignation face à ces attaques barbares. Ces actes ne sont pas seulement une attaque contre la République, mais une offense à l’histoire et à la dignité de notre peuple. En ces moments difficiles, je vous appelle à la résilience et surtout à la résistance.
Face à cette situation, permettez-moi de vous rassurer : une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours. Nos vaillantes Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), symbole de courage et de patriotisme, sont pleinement mobilisées, prêtes à défendre chaque centimètre de notre territoire.
J’ai personnellement convoqué et présidé des réunions de crise avec une équipe restreinte du Gouvernement, le haut commandement militaire ainsi qu’une réunion interinstitutionnelle, afin d’évaluer les récents développements de la situation et de lever les options pour repousser les agresseurs et reconquérir chaque parcelle de notre territoire.
A cet effet, j’ai nommé ce 28 janvier le Général-Major Évariste SOMO KAKULE au poste de Gouverneur militaire du Nord-Kivu pour renforcer la coordination des opérations militaires et restaurer l’autorité de l’État.
Parallèlement, nous avons engagé d’importantes démarches diplomatiques, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que dans le cadre du Processus de paix de Luanda, auquel nous restons pleinement engagés malgré les obstacles. Nous privilégions la voie du dialogue mais toujours avec lucidité, tout en restant fermement résolus à défendre notre territoire et notre souveraineté par tous les moyens nécessaires.
Mais ce combat n’est pas celui des seules FARDC. C’est le combat de tout un peuple, le combat de notre identité congolaise, afin de léguer aux générations futures un pays prospère et en paix.
À tous nos compatriotes, dans chaque province, chaque ville, chaque territoire et chaque village, ainsi que ceux de la diaspora, sans distinction d’appartenances ethniques ou politiques, unissons nos efforts. Apportons un soutien indéfectible, moral et matériel, à nos vaillants soldats. Mobilisonsnous comme un seul homme pour défendre notre souveraineté et sauvegarder notre intégrité territoriale.
Je suis pleinement conscient des souffrances de nos compatriotes qui fuient les hostilités. Le gouvernement est instruit d’activer le plan d’urgence humanitaire pour venir en aide aux déplacés.
À vous, habitants de Goma et des environs, je ressens profondément votre douleur, qui est aussi la mienne. Elle traverse nos cœurs et nos âmes en tant que fils et filles d’une même patrie. Mais face à cette épreuve, je vous exhorte à puiser dans cette force intérieure qui fait la grandeur du peuple Congolais. Résistez avec courage, faites preuve de vigilance constante et gardez votre calme malgré l’adversité.
Sachez que nous ne sommes pas restés inactifs. Des plans de contingence sont préparés pour assurer la protection de la population civile et prévenir toute escalade de la violence. Les dispositifs de sécurité ont été renforcés pour protéger les zones stratégiques, et nous travaillons sans relâche pour garantir le fonctionnement des services essentiels.
Je tiens à rendre un hommage solennel à tous ceux qui ont payé le prix ultime dans cette lutte pour notre dignité et notre souveraineté. J’ai une pensée pieuse pour le Général-Major Peter CIRIMWAMI, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, tombé l’arme à la main.
Je m’incline avec respect devant la mémoire de tous nos militaires et les Wazalendo tombés sur le champ d’honneur, des soldats de la Mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC) qui combattent à nos côtés, des casques bleus de la MONUSCO qui ont sacrifié leur vie pour la paix, ainsi que des innombrables civils victimes de la barbarie ennemie. Leur courage et leur sacrifice ne seront jamais oubliés, et nous portons leur flambeau avec la ferme détermination d’achever leur noble combat.
Je voudrais ici interpeller directement la communauté internationale et l’Union Africaine : le Rwanda continue de violer ouvertement et sans scrupule les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies ainsi que les accords régionaux.
Pire, ces agissements se déroulent dans une impunité totale, et ce, avec un mépris manifeste des règles internationales et des valeurs que ces institutions sont censées défendre. Cette attitude arrogante, qui ne cherche même plus à masquer ses forfaits, est une provocation inacceptable à l’égard de notre souveraineté et de la stabilité régionale.
La présence de milliers de soldats rwandais sur notre sol, leur soutien politique, logistique et militaire à leurs pantins du M23, ainsi que leur implication dans l’exploitation illégale de nos ressources naturelles nous conduisent tout droit à une escalade aux conséquences imprévisibles, mettant en danger toute la région des Grands Lacs.
Votre silence et votre inaction face à la barbarie du régime de Kigali et aux atrocités perpétrés par ses supplétifs sur notre territoire constituent un affront non seulement à la République Démocratique du Congo, mais également aux valeurs universelles de justice et de paix.
Le peuple Congolais prend acte de cette passivité, qui frôle la complicité. Soyez sûrs d’une chose : la République Démocratique du Congo ne se laissera pas humilier, ni écraser. Nous nous battrons et nous triompherons.
Congolaises et Congolais,
L’heure est certainement grave mais notre détermination est encore plus inébranlable. Ce moment critique nous offre l’opportunité de montrer au monde ce qui fait notre force : notre unité sans laquelle tous nos efforts seraient vains. Je vous appelle à être vigilants, mais à ne pas céder à la haine, aux divisions ou à la violence.
Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme et de pillage qui ont visé certaines missions diplomatiques accréditées en République Démocratique du Congo ainsi que des intérêts privés dans la Ville de Kinshasa. Ces comportements irresponsables dénaturent l’expression saine de notre colère face à l’agression barbare nous imposée et jettent une ombre sur les manifestations pacifiques de soutien à nos vaillantes Forces Armées, qui luttent avec courage et abnégation pour défendre notre souveraineté.
Notre engagement doit rester ferme et discipliné. Nous gagnerons cette guerre par notre unité, notre courage et notre sens de responsabilité, et non par la violence aveugle et l’anarchie.
Cette victoire ne sera possible que si chaque Congolais, où qu’il soit, prend toute la mesure du combat qui est le nôtre. J’appelle donc la nation entière : hommes et femmes ; jeunes et vieux ; acteurs politiques ; opérateurs économiques ; membres de la société civile, confessions religieuses, artistes et sportifs, à se mobiliser, à faire bloc derrière nos vaillantes Forces Armées et à contribuer, chacun à son niveau, à l’effort de guerre.
J’ai instruit le Gouvernement de mettre en place des mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, afin que les ressources ainsi économisées soient directement réorientées vers le soutien à nos Forces Armées. Dans cet effort national, j’en appelle également à la responsabilité du secteur privé, qui est invité à contribuer activement à cette cause commune.
Nos soldats se battent avec héroïsme pour la défense de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté. Ils ont besoin de notre soutien total, qu’il soit moral, matériel ou logistique.
À la jeunesse congolaise, pilier et espoir de notre nation, je vous exhorte à répondre massivement à l’appel de la patrie. Le moment est venu de vous lever, de mettre votre énergie et votre créativité au service de la nation. Nous devons renforcer nos rangs, et chaque jeune Congolais prêt à défendre son pays a une place au sein de nos Forces Armées. Enrôlez-vous massivement dans l’armée ! Vous êtes le fer de lance de notre projet, et votre mobilisation est déterminante pour la victoire finale.
Aux braves populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, vous êtes le symbole de la résilience congolaise, une source d’inspiration pour toute la nation. Vous n’êtes pas seuls dans cette épreuve : la République tout entière se tient à vos côtés, unie dans l’espoir et la lutte. Ensemble, nous ferons face et triompherons de cette épreuve.
À nos vaillantes Forces Armées et aux Wazalendo, véritables sentinelles de la souveraineté nationale, je rends un hommage appuyé et vous exprime, au nom de toute la République, notre reconnaissance infinie et notre fierté inébranlable. Votre bravoure, votre discipline et votre engagement sans faille inspirent et mobilisent tout un peuple déterminé à défendre son territoire. Sachez-le, la République ne vous abandonnera jamais. Votre combat est le nôtre, et vos sacrifices ne seront jamais oubliés. Vous incarnez l’honneur de la nation congolaise.
A tous mes compatriotes d’ici et de la diaspora, la République Démocratique du Congo ne pliera pas. La République Démocratique du Congo ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais, j’en ai fait le serment. Le soleil n’a pas cessé de briller sur notre patrie. Ensemble, main dans la main, nous surmonterons cette tempête et nous ouvrirons une ère nouvelle de paix et de prospérité pour les générations futures.
Que Dieu bénisse la République démocratique du Congo et son peuple,