Hier, mercredi 14 mai 2025, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière répressive sur le dossier du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, n’a plus rendu son verdict, comme annoncé, initialement. La Haute Cour justifie ce changement de programme de dernière minute par le nombre important de pièces et questions de droit sous examen, qui n’a pas permis de se pencher sur la cause inscrite sous RP 0002. Dans son extrait de rôle et son Ordonnance de prorogation du délai du prononcé, publié le même mercredi 14 mai 2025, la Cour Constitutionnelle confirme que le verdict sera, finalement, rendu le 20 mai prochain, au cours d’une audience publique, pour clore cette affaire de justice sensible qui implique Augustin Matata Ponyo, Député national et Ancien Premier Ministre, Déogratias Mutombo, Gouverneur honoraire de la Banque Centrale du Congo, et Christo Grobler, Homme d’affaires sud-africain. Ils sont accusés d’avoir détourné plus de 280 millions de dollars américains destinés à la mise en œuvre du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. La vérité sera connue, finalement, le 20 mai 2025.
All Stories
La mobilisation sociale constitue un axe majeur dans la mise en œuvre du PDL. Elle contribue à l’adhésion et la participation massive des communautés bénéficiaires, de l’ensemble des acteurs et parties prenantes. Dans les 9 provinces d’intervention du PNUD, Sankuru, Mongala, Bas Uele, Tshopo, Tshuapa, Kasai, Tanganyka, Maniema, Sud Kivu, les communautés locales sont mobilisées et constituent une main-d’œuvre importante qui contribue à l’atteinte des résultats du programme. Les femmes apportent la réponse pour acheminer les matériaux dans les sites où il est difficile d’approvisionner les chantiers en matériaux de construction par véhicule. Elles ont pu ainsi renforcer leur pouvoir économique.
Cette approche inclusive renforce le sentiment d’appropriation communautaire et la promotion d’une culture de responsabilité collective autour des infrastructures éducatives construites grâce au projet PDL-145T. Ensemble, homme, femmes, filles et garçons ont la responsabilité de veiller à l’entretien, à la sécurisation, et à la valorisation des infrastructures, conformément aux principes de bonne gouvernance locale et de gestion participative des biens publics.
Cette participation communautaire s’illustre à travers la création d’environ 47 000 emplois temporaires dont 15 000 femmes à travers la construction des infrastructures et services sociaux de base.
Auparavant dans les 54 territoires de mise en œuvre du PDL 145T, plusieurs écoles étaient de fortune, des centres de santé et bâtiments administratifs vétustes et délabrés. Cela ne facilitait pas l'accès à une éducation de qualité des enfants, l’environnement de travail approprié ainsi que l’accès aux soins des santés de qualité et durable. La contribution des communautés et leur suivi participatif font des infrastructures sociales économiques de base construites dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL 145T) des références.
Madame Boyombi Befela Ado, enseignante à l’EP MADULA province de la Tshopo témoigne : « Depuis 2010, je suis maitresse dans cette école. Elle était vraiment dans un état de délabrement avancé et laisser à désirer. Nos élèves étudiaient assis à même le sol, certains sur des briques et parfois des planches rassemblées. A chaque fois qu’il pleuvait ou menaçait de pleuvoir, nous étions forcés de quitter l’école en débandade, élèves et enseignants confondus afin d’être à l’abri. Aujourd’hui les élèves étudient dans de bonnes conditions, assis sur des pupitres, j’ai même aussi un bureau avec un espace de rangement très confortable. Je ne l’aurais jamais imaginé. Ma joie est immense. La construction de cette école a été faite avec une grande contribution des jeunes de notre territoire. Ces jeunes ont en effet travaillé sur ce chantier depuis le début. Ce qui leur a permis de s’auto prendre en charge et organiser leur vie. Nous remercions sincèrement le Gouvernement et la volonté politique du Chef de l’Etat ainsi que le PNUD d’avoir ciblé, construit et finalisé notre école. »
Monsieur Jean Lodi Elonga Ndjudi, Chef du village, territoire de Lodja, province de Sankuru témoigne : « Je remercie le gouvernement pour avoir amené le programme de développement Local 145 Territoires jusqu’à mon village. Cela nous a permis de renforcer les capacités de nos jeunes ainsi que ceux des villages environnants en travaillant dans ce projet comme main d’œuvre locale. La délinquance juvénile a subitement diminué, les jeunes ne pensent plus aux actes de vandalisme, de banditisme car ils gagnent de l’argent avec ce travail. Je remercie également le PNUD d’avoir concrétisé ce projet initié par le Chef de l’Etat, car connaissant la rigueur du PNUD, la construction de l’école primaire Elonga Ndjudi va bientôt s’achever au bonheur des élèves et enseignants ».
Mzee Anyeme Djonga, Président de la société civile révolutionnaire de Sankuru, habitant de Lodja, chef-lieu du Territoire de Lodja. « Nous saluons cette initiative de voir la transformation de nos bâtiments scolaires, des centres de santé, ainsi que des bâtiments administratifs, car nous avons eu à sillonner dans quelques territoires et avons vu comment les constructions évoluent. Nous mettons l’accent, surtout, sur l’utilisation de la main d’œuvre locale qui aide les jeunes à ne plus s’enivrer de produits toxiques car ils sont occupés et gagnent de l’argent, les femmes s’auto prennent en charge et parviennent à aider leur famille. Ici au Sankuru, nous sommes habitués à voir la pose de la première pierre et jamais assister à l’inauguration du bâtiment. Mais, pour le PDL – 145T avec le PNUD, moi-même, j’ai assisté à trois inaugurations. Toute la communauté Sankuroise jouit de ces différentes réalisations et je demande au PNUD de continuer à terminer tous les bâtiments qui sont en cours de construction. En tout cas, coup de chapeau au PNUD. »
(Avec le PNUD)
Francine se tient droite, devant une tente plantée sur ce qui fut autrefois sa maison. Tout autour d’elle, des cendres. Mais dans son regard, une détermination brûlante. Elle est de retour à Kimoka, son village du Nord-Kivu, après des mois d’errance, de peur et de perte. Ce retour, elle l’a partagé avec ses voisins. Ensemble, ils ont repris cette route incertaine et n’y ont plus trouvé que les vestiges de vies interrompues : des maisons réduites à néant, des champs occupés ou saccagés, des commerces partis en fumée.
Kimoka n’était plus un village, juste un souvenir blessé.
Avant les multiples vagues de violence qui ont secoué l’est de la République démocratique du Congo, Francine était une force tranquille. Présidente de l’Association villageoise d’épargne et de crédit Faida Yetu « notre intérêt », elle pilotait une initiative de microcrédit qui soutenait près de 400 personnes, dont plus de 300 femmes. Grâce à de petits prêts, ces femmes achetaient des terres, lançaient de petits commerces, faisaient tourner des moulins ou cousaient des vêtements à vendre. « Beaucoup d’hommes n’avaient pas de travail. C’étaient les femmes qui faisaient vivre les foyers », explique-t-elle.
Mais le 11 février 2024, tout bascule. Une nouvelle flambée de violence force Francine et ses voisins à fuir. Encore. Et encore. Cinq fois. Chaque fuite est une déchirure. Ils abandonnent couvertures, casseroles, économies, n’emportant avec eux que leur courage.
Dans les camps de déplacés, la vie est rude. Trop peu d’eau, de nourriture, de sécurité. Des femmes agressées en cherchant du bois. Des enfants morts de faim ou de maladie. Pourtant, Francine ne baisse pas les bras. Elle rassemble, elle organise. Même là, elle crée des groupes de solidarité, pour que personne ne soit seul.
« Nous n’avions rien. Mais nous nous sommes accrochées les unes aux autres. »
Quand les combats atteignent Goma, le camp est démantelé. Francine doit retourner à Kimoka. Mais elle ne revient pas seule. D’autres femmes l’accompagnent, animées par la même volonté : reconstruire, ensemble.
« Nos maisons sont parties. Nos champs aussi. Mais notre force, elle, est intacte. Et nous allons la faire pousser ici, à nouveau. »
Ce retour est fragile. Sans appui, tout peut s’effondrer. C’est là que le PNUD intervient : pas seulement pour l’urgence, mais pour l’avenir.
Le PNUD vient de lancer un plan de réponse à la crise à l’Est de la République démocratique du Congo, qui prévoit, entre autres :
🔹 des abris pour les déplacés dont les maisons ont été endommagées
🔹 des semences et des outils pour faire renaître les cultures
🔹 un soutien pour relancer les activités économiques des femmes
Francine et les femmes de sa communauté sont bien plus que des survivantes. Elles sont des bâtisseuses d’espoir. Des femmes qui croient encore, là où tout semble détruit. Ce qu’elles attendent aujourd’hui, c’est un partenaire qui croit, lui aussi, en un lendemain possible.
(Avec le PNUD)
(Par Jonas Tshiombela)
Avocat du Peuple
Il aura fallu qu’il quitte les lambris dorés du ministère des Finances pour que Nicolas Kazadi parle. Aujourd’hui, l’ancien grand argentier de la République démocratique du Congo lève le voile sur les coulisses opaques de la gestion publique, dénonçant conflits d’intérêts, pillage organisé et pressions politiques. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi ce silence durant tout son mandat ? Et pourquoi ses anciens collègues, complices ou silencieux hier, crient-ils aujourd’hui au scandale avec une indignation tardive ?
Une prise de parole tardive… mais révélatrice
Il faut être honnête : Nicolas Kazadi ne pouvait peut-être pas parler avant. Ministre au cœur du système, il était tenu par la loyauté gouvernementale, l’omerta politique, et peut-être aussi par le jeu dangereux des équilibres internes. Mais son silence n’est pas excusable pour autant. Il est aussi responsable que les autres de ce système qui continue à broyer les Congolais les plus vulnérables.
Cependant, en brisant aujourd’hui ce silence, il jette une lumière crue sur un fonctionnement étatique gangréné par les intérêts privés, la prédation et le cynisme. Son témoignage est précieux, mais il pose une autre question : fallait-il vraiment attendre sa dénonciation pour que les autres ceux qui le critiquent aujourd’hui se réveillent ?
Les détracteurs d’hier, silencieux d’hier
Ils sont nombreux, aujourd’hui, à tirer sur Kazadi à boulets rouges. Certains y voient une revanche politique, d’autres une manœuvre pour masquer leur propre passivité. Mais où étaient-ils quand il fallait exiger des comptes en temps réel ? Pourquoi ce réveil soudain ? L’indignation sélective est aussi une forme de complicité.
La vérité est que la plupart des élites politiques congolaises ont cultivé le silence, la lâcheté ou la duplicité. Et c’est cette culture du silence alimentée par les deals souterrains et les intérêts partagés qui permet aujourd’hui encore aux milliards publics de disparaître dans les poches d’une minorité.
Justice absente, peuple trahi
Comme toujours, la justice congolaise brille par son absence. Aucun procureur ne s’est encore saisi des dossiers évoqués. Aucun audit public n’a été déclenché. Aucune commission indépendante n’a été constituée. Pendant ce temps, la majorité des Congolais vit sans eau, sans lumière, sans soins de santé, sans avenir pour leurs enfants.
L’impunité n’est pas une fatalité : c’est une décision politique. C’est le choix de protéger les siens au lieu de servir la nation. Et tant que ce choix prévaudra, le pillage continuera, comme un cancer incurable.
Reprendre le contrôle du destin national
Les dénonciations de Kazadi qu’elles soient sincères ou stratégiques doivent être un point de départ. Pas un simple épisode médiatique. L’heure est venue d’en finir avec les règlements de comptes entre factions pour construire un véritable mécanisme de redevabilité et de sanction.Pistes de rupture concrète :
1. Création d’un parquet financier autonome, doté de compétences nationales et internationales, avec obligation de résultats.
2. Mise en place d’une plateforme nationale de signalement des crimes économiques, ouverte aux citoyens et protégée par la loi.
3. Audit public et participatif de toutes les dépenses majeures des cinq dernières années, avec sanctions pour les auteurs de malversations.
4. Inscription dans la Constitution du caractère imprescriptible des crimes économiques majeurs.
5. Mobilisation citoyenne autour de la justice sociale et du contrôle populaire des ressources.
Il ne suffit plus de dénoncer. Il faut agir. Le peuple congolais mérite autre chose qu’un théâtre de dénonciations politiciennes. Il mérite la vérité, la justice et la réparation. Et cela ne viendra ni des anciens ministres repentis, ni des politiciens en quête de revanche, mais d’un sursaut national et populaire.
Agronome de formation et déterminé à contribuer aux bonnes conditions de vie de la population insulaire d’Idjwi au Sud-Kivu, Heri Mulengenzi amorce la campagne de distribution gratuite des plantules d’oignons aux habitants.
En date du 11 mai 2025, des dizaines de familles du groupement Kihumba dans la chefferie Rubenga ont bénéficié de plantules d’oignons afin de lutter contre la famine pendant la saison sèche qui pointe à la porte.
“Nous distribuons à chaque famille 100 plats d’oignons afin que ces habitants de Goma, Bukavu ou au Rwanda voisin ne puissent plus faire des déplacements à la recherche de ces ingrédients importants pour l’alimentation”, explique Heri Mulengezi.
Une formation aux bénéficiaires
Avant la remise de ces semences, des enseignements importants ont été fournis aux bénéficiaires afin de semer dans les conditions requises ces plantules et de donner de meilleurs résultats.
“Nous avons formé les familles qui viennent de recevoir ces plantules, car nous avons besoin des bons résultats pour cette période difficile qui approche et de lutter contre l’insécurité alimentaire dans nos milieux. Les produits maraîchers sont toujours rares pendant la saison sèche et nous ferons un suivi régulier auprès de nos bénéficiaires”, ajoute-t-il.
Un ouf de soulagement pour les bénéficiaires
Pour les bénéficiaires, ces semences sont d’une importance capitale pour l’alimentation de leurs familles.
“Nous faisons face à une carence des oignons dans nos villages depuis longtemps. C’est vraiment une chance pour nous de recevoir gratuitement ces semences de la part de notre jeune Heri Mulengenzi. Nous lui disons merci et que l’Éternel le bénisse pour ses bonnes actions dans notre groupement”, confirme Jeanne, du village Bukole.
Un autre parent du village Chugi ajoute : “Je dis merci à notre fils qui milite pour le bien-être de nos familles.” Il vient de nous remettre ces semences que je vais planter et suivre tous les renseignements fournis afin que ma famille ne manque pas d’oignons pendant la saison sèche qui arrive bientôt”, se contente-t-il de dire.
Heri Mulengenzi a réussi à créer des centres de formations professionnels dans la coupe et couture, la menuiserie dans les groupements du territoire d’Idjwi. Il intervient depuis longtemps dans la production des pommes de terre, du maïs et de produits maraîchers dans le groupement Kihumba.
Richelieu Byamana/CP
L’Assemblée Provinciale du Kasaï-Oriental a voté la déchéance du Gouverneur Jean-Paul Mbwebwa le samedi 10 mai dernier pendant la séance plénière. Cette décision tombe suite aux accusations d’un détournement présumé de 3 millions de dollars américains alloués par le Gouvernement central dans le cadre des plans d’investissements dans cette partie du pays.
En effet, sur les 24 Députés Provinciaux présents dans la salle de plénière, 14 ont voté pour sa destitution, 9 autres s’y sont opposés et un bulletin nul. Les fonds publics destinés à des projets d’infrastructures et développement ont provoqué des vives polémiques quant à leur gérance.
D’après plusieurs sources, sur le 3 millions de dollars, seulement 2 millions seraient déposer à la banque et le 1 million restant aurait été utilisé à des fins personnelles.
La traçabilité de ces dépenses pose un sérieux problème, parce que ces fonds ne figurent dans aucune rubrique du programme budgétaire de la Province, bien qu’ils aient été transmis avant le dépôt de l’Edit 2025.
Justifiant ses dépenses, le Gouverneur a expliqué que les fonds ont été repartis de la manière suivante :
« 1,5 million de dollars pour l’acquisition d’équipements agricoles, 500 000 pour l’achat des véhicules et 81 782,20 pour le fonctionnement de l’administration. Il a encore précisé que, les fonds destinés aux investissements ont été mis au dépôt à terme en attendant la finalité de la procédure sur la passation des marchés publics, estimé à 90 jours », a-t-il expliqué. Des explications qui n’ont pas rencontré les attentes des élus de sa province.
Les Députés Provinciaux et la société civile ont exprimé leur désolation et ont exigé une enquête étroite afin de clarifier la gestion de ces fonds.
Ils indiquent également l’importance cruciale d’une gérance transparente et responsable des ressources publiques pour donner un élan de progrès voulu par les paisibles citoyens du Kasaï-Oriental.
Selon la loi, le Gouverneur Jean-Paul Mbwebwa n’a que 24 heures après sa mise en accusation pour présenter sa démission, sauf s’il conteste devant la Cour Constitutionnelle.
Cette décision de l’Assemblée provinciale fait suite à la lettre adressée aux membres et présidents des Assemblées provinciales du pays par le Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur qui sensibilisait sur la sécurité et le bon fonctionnement des assemblées provinciales.
Il y a lieu de noter que cette déchéance du Gouverneur ouvre la voie à des sanctions judiciaires à l’endroit du Gouverneur Jean-Paul Mbwebwa. Il est dorénavant appelé à comparaitre devant les instances judiciaires afin de répondre aux accusations portées à son encontre.
Hardi Moyo
Dans son communiqué signé et publié le 11 mai de l’année en cours, le Ministère d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux dément toutes les accusations en son endroit concernant un présumé détournement de 39 millions de dollars américains. Ce présumé détournement n’est qu’une propagande de désinformation et de manipulation de l’opinion publique pour mettre en péril tous les efforts du Gouvernement musclés dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
C’est dans le cadre d’un projet de construction de nouvelles prisons modernes et maisons d’arrêt que ces fonds détournés auraient été alloués au Ministère de la Justice et Garde des Sceaux selon la campagne menée sur internet. Etant des allégations sans fondement véridique, ce dernier tenait à préciser quelques points qui peuvent éclairer la population congolaise.
Ainsi, le Ministère de la justice souligne « qu’aucune convention de 39 millions USD n’a été signé par lui et que la supposée lettre de la DGCMP circulant actuellement sur la toile est un fake news (fausse information)».
Il affirme également qu’aucun fond n’a été jusqu’ici décaissé de son compte ou même celui du Trésor Public. « Le Ministère de la Justice et celui des Finances veillent au respect strict des procédures afin de garantir qu’aucun fonds de l’Etat ne soit détourné», a-t-il déclaré dans ce communiqué.
Constant Mutamba, Ministre de la Justice, s’engage à entamer des procédures judiciaires contre les propagateurs de ces faux bruits qui visent à attaquer les efforts, déjà en marche, du Gouvernement dans sa lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Hamlish Nketani
Hans Das, Directeur général-adjoint et officier en chef chargé des opérations de la direction générale européenne échange avec la ministre des Affaires sociales, Nathalie Azazi.
Les dernières inondations qui ont causé des pertes énormes en matériels et en vies humaines à Kinshasa n’ont pas laissé le Gouvernement de la République et les hommes de bonne volonté indifférents face au nombre élevé des sinistrés enregistrés. C’est le tour des ambassadeurs des pays africains accrédités en RDC de lancer, depuis lundi 12 mai à Kinshasa, une collecte de fonds en leur faveur. Rachid Agassim, Ambassadeur du Royaume du Maroc et doyen des Ambassadeurs africains en RDC, l’a confirmé à l’issue d’un échange avec la Ministre des Affaires Sociales, Nathalie Aziza, dans son cabinet de travail situé dans la commune de la Gombe.
Rachid Agassim a déclaré, au sortir de cet échange, qu’il s’agissait bel et bien d’une action solidaire organisée en marge de la Journée de l’Afrique. «Le groupe d’ambassadeurs africains veut accomplir une action solidaire à l'occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique, le 25 mai. Nous allons commencer par aider les sinistrés qui sont actuellement au stade Tata Raphaël. Nous, Africains, avons grandi dans des sociétés où la solidarité est une valeur essentielle : solidarité au sein de la famille, du quartier, de la ville et même de l’Etat ».
Une solidarité sans faille pour ces africains en quête du bien-être social des populations victimes des dernières inondations dans la capitale congolaise.
Les diplomates encouragent d’autres groupes à leur emboîter le pas pour contribuer au bien-être social.
Un chemin déjà emprunté par l'Union européenne, à en croire Hans Das, Directeur Général adjoint et officier en chef chargé des opérations de la Direction générale européenne pour les opérations d’aide humanitaire et la protection civile (ECHO).
D’après lui, 300 tonnes d’aide humanitaire sont disponibles en faveur des déplacés de guerre.
Il rassure, par ailleurs, quant à l’engagement de l’ECHO à multiplier les plaidoyers auprès des autorités de l’Union européenne afin de renforcer leur assistance aux victimes des atrocités dans la partie Est de la RDC, rapporte le service de communication des Affaires sociales.
Il y a lieu de noter que la Journée de l’Afrique est célébrée le 25 mai de chaque année, jour où l’Afrique est entrée dans l’histoire avec la fondation de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963, précurseur de l’Union Africaine (UA). Elle est non seulement célébrée en Afrique mais également dans le reste du monde.
César Nkangulu
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué une visite, ce mardi 13 mai 2025, à la Société de production des permis de conduire (SPC), entreprise privée partenaire de la Commission nationale de délivrance des permis de conduire (CONADEP), dans la commune de Gombe, à Kinshasa, pour s’imprégner de son fonctionnement.
Accueilli par la Première ministre Judith Suminwa, le vice-Premier ministre aux transports, Jean-Pierre Bemba, ainsi que le Directeur général de la SPC, le Chef de l’État a été informé du processus mis en place dans ce guichet unique pour l’obtention du nouveau permis de conduire biométrique.
Suivant les explications des préposés de la SPC, tout requérant du permis est d’abord accueilli dans la salle de « constatation » pour identifier le type de véhicule pour lequel il sollicite le permis, puis il est conduit au guichet d’une banque commerciale pour le paiement d’une somme de 18 dollars américains avant de passer son double test de conduite.
« La première évaluation théorique consiste à répondre à 20 questions sur ordinateur pour une durée de 30 secondes chacune », a dit le Directeur général de la SPC avant d’ajouter que « la réussite avec au moins 12 points vous permet de passer au test pratique de conduite sur un simulateur ». Le requérant ayant passé ce test avec satisfaction est notifié par messagerie pour l’obtention de son permis endéans 48 heures. Le Président Félix Tshisekedi s’est prêté à cet exercice et il a obtenu son permis de conduire numérique en un temps record.
Pour le Président de la commission de délivrance des permis de conduire, Nicolas Nkane, le nouveau permis de conduire biométrique est hautement sécurisé et répond aux standards internationaux en la matière. Selon ce dernier, l’octroi du nouveau permis va avoir un impact positif sur la circulation routière notamment concernant la réduction du taux d’accidents dus au facteur humain. Quant aux responsables de la SPC, ce centre a l’avantage de « réduire la fraude, de faciliter le processus d’obtention et de s’assurer de la compétence des conducteurs ».
La Pros.
C'est donc une aubaine pour soutenir le changement de la constitution selon le projet imminent de Félix Tshisekedi. Les échauffourées souvent intéressées entre les Députés Provinciaux et les Gouverneurs ont le triste mérite de retarder le développement à la base. Dans le meilleur des cas, elles sont produites à la hussarde pour régler les comptes à un Gouverneur qui, quelles que soient ses performances managériales, ne rencontre pas la mesquinerie des élus- jouisseurs et nombrilistes...préoccupés plus par leurs intérêts que ceux de la population. Il s'agit là des impondérables de la démocratie représentative qui, faute d'une vraie culture de redevabilité, préjudicie la promotion des valeurs politiques, économiques et culturelles des provinces.
Le cas du Kasaï Oriental sort de l'ordinaire et expose cette province longtemps économiquement agonisante et géographiquement enclavée, à la destinée d'une précarité éternelle. C'est du Yo-yo! Un jeu d'enfants qui dégarnit la crédibilité de Félix Tshisekedi depuis sa prise du pouvoir en 2018. Depuis le temps de Maweja Jouness, en passant par Kabeya Matshi et les autres, aucun Gouverneur au Kasaï Oriental n'a eu le temps nécessaire pour mener à bon port les cargaisons de sa gouvernance. L'hypothèse la plus crédible quant à ces inepties servant très mal la cause de la population meurtrie, repose souvent sur des considérations tribalo- ethniques. Ça se passe dans les encablures du théâtre de la guéguerre interminable entre les Bena- N'shimba, Bena- Kapuya...Bena Mwembia...Bref, la victime est plus jugée selon sa tête tribale par ses élus corruptibles à souhait.
C'est aussi le paradoxe du parallélisme des formes : ceux qui élisent moyennant les espèces sonnantes et trébuchantes, sont les mêmes qui défenestrent le Gouverneur élu dès l'instant où un autre corrupteur passe sur leur chemin. Et le cercle vicieux s'en trouve bien opérant.
L'attention de la population détournée
Cette actualité psychodramatique du Kasaï oriental n'est ni plus ni moins qu'une façon géniale de distraire la population kasaïenne face à ses vraies attentes. En lieu et place d'appuyer l'accélérateur sur la problématique de la cimenterie de Katanda pour l'urbanisation de l'espace Kasaïen...au lieu de se focaliser sur les travaux de la route Kalamba- Mbuji pour un désenclavement évident du point de vue éminemment économique, les piètres élus provinciaux choisissent la dragée haute comme modalité de partenariat avec le Gouverneur. Des accusations infondées et mal documentées jonchent le pavé juste pour clouer au pilori celui qui ne leur plaît pas.
Pas plus tard que le samedi 10 mai 2025, l'on a procédé à la relance des travaux de la centrale de Katende avec tout ce que cela pourra entrainer comme bénéfice transversal sur la qualité de vie d'une population toujours hantée par le démon de l'exode rural. C'est pendant ce moment que les élus corrompus... visiblement corrompus par les ennemis de Félix Tshisekedi, proposent au jury mondial leur galéjade en accusant faussement le Gouverneur Jean- Paul Mbwebwa. Donnant raison à ceux qui ont toujours fustigé l'atavisme Kasaïen qui consiste à combattre leurs frères, il y a tout lieu de jeter un coup d'œil malheureux sur les swahiliphones qui se soutiennent même dans le mal. L'exemple de Mwanga Tshutshu toujours soutenu est un cas d'école quant à la solidarité négative qui caractérise certains congolais. Cependant, au Kasaï Oriental, on combat celui qui se bat pour le développement de la province. C'est à s'en arracher les cheveux !
En clair comme en résumé, le changement de la constitution s'érige telle une panacée pour donner au Chef de l'Etat l'habilité de nommer et de révoquer les Gouverneurs qui sont censés refléter sa politique de gouvernance. En proscrivant aussi la fameuse politique des gouverneurs- originaires, c'est l'unité nationale qui s'en trouvera consolidée.
Félix Kalala Mwanza
La détermination a vaincu l’incertitude. Et, désormais, la responsabilité trône. Autour de la menace de grève qui secoue la RTNC, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, vient d’engager des dispositions réalistes. Lundi 12 mai 2025, dans la soirée, il a, en effet, échangé, dans son cabinet de travail, situé à la Gombe, avec la Délégation syndicale de ce média public, harmonisant les vues sur une démarche coordonnée à mener, dans un délai raisonnable, pour des solutions rapides et durables aux revendications soulevées par son personnel.
Devant le Ministre Patrick Muyaya, la Délégation Syndicale, représentée par son président René Kalonda, a énuméré quatre doléances, à savoir : le nouveau barème, les arriérés de 25% de la rénumération de l’ancien barème (16 mois), la redevance grâce au logiciel Sydonia et la retraite du personnel ayant dépassé 35 ans de service, et n’a pas présenté des excuses à l’égard de toutes les personnalités publiques qu’elle a traitées de tous les maux. Déterminé à trouver des solutions pour le personnel de la RTNC sur toute l’étendue du territoire national, le ministre Patrick Muyaya s’est convenu avec le ministre d’État ministre du Budget pour organiser une séance de travail mixte (Budget, Finances, Communication et RTNC) avant la fin de ce mois de mai pour échanger autour du nouveau barème signé depuis quatre ans et l’actuel statut de ce média public.
S’agissant du paiement de 16 mois d’arriérés de l’ancien barème équivalent à 25% (maboko banque), le ministre de la Communication a mis en place une commission mixte composée de la direction générale et de quelques membres du syndicat pour échanger avec les experts du ministère du Budget pour qu’un calendrier sur les modalités de paiement soient mis en place.
Prenant la parole sur le même sujet, la directrice générale de la RTNC, Sylvie Elenge a indiqué que lors des récents échanges avec les experts du Budget et des Finances, il a été convenu que les 4 derniers mois de 2024 (septembre, octobre, novembre et décembre) seront incessamment payés et d’autres mois s’en suivront.
Quant à la redevance, le ministre a précisé qu’en accord avec la Direction générale des douanes et Assises (DGDA), ils ont un serveur du logiciel « Sydonia » dans son cabinet pour suivre de près le monitoring des opérations douanières en rapport avec la part de la RTNC. Depuis son installation en janvier dernier, les 3 premiers mois ont généré 722.137.007,03 CDF et 3.123 USD soit un total en usd de 255.973,09 dollars américains. À propos de la retraite du personnel ayant dépassé l’âge légal de 35 ans de service, le ministre a précisé qu’il faut que toutes les conditions soient réunies pour que cela se fasse de manière voulue par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi.
Il a instruit la directrice générale de la RTNC et le président de la délégation syndicale de mettre en place une commission qui ira s’entretenir avec les responsables de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au sujet de la retraite, surtout de la part patronale non versée par l’État depuis des années.
Satisfait de la disponibilité du ministre depuis sa nomination à la tête de ce ministère, René Kalonda s’est exprimé en ce mot : « Nous avons été reçus par le ministre de tutelle par rapport à la grogne sociale qu'on observe actuellement à la RTNC. Il était question que nous puissions échanger avec la tutelle, en présence de la direction générale et du conseil d'administration.
C'était un début de discussion au regard de tout le problème que nous avons exposé, le barème, la redevance, le CNSS, les soins de santé et d'autres matières … J’estime que c'est un débit de négociation ».
D’ajouter : « Nous allons voir ce que cela va donner dans les jours à venir, parce que jusque-là, on n'a pas concrètement trouvé des solutions. C'est un début de négociation et nous allons poursuivre les discussions. L'opinion retient tout simplement que la délégation syndicale, qui est venue en vertu des principes que nous avons au niveau du syndicat, lorsque vous êtes en manifestation et que l'employeur vous appelle pour des négociations, il faut venir ouvrir ces négociations. C'est pourquoi, on a été là pour échanger avec son Excellence Monsieur le Ministre ».
La Pros.
Face à la controverse politique et juridique sur la révision de la Constitution, perçue en République Démocratique du Congo comme une source de méfiance et de crise politique, dont la réputation est souvent ternie par des pratiques inappropriées susceptibles de mener à des abus de pouvoir, Me Janvier Lemere Kiyombo Makonga vient de publier l’ouvrage « La Justiciabilité des lois de révision constitutionnelle en Droit Congolais », aux éditions Presses Universitaires de Lubumbashi.
Face à la controverse politique et juridique sur la révision de la Constitution, perçue en République Démocratique du Congo comme une source de méfiance et de crise politique, dont la réputation est souvent ternie par des pratiques inappropriées susceptibles de mener à des abus de pouvoir, Me Janvier Lemere Kiyombo Makonga vient de publier l’ouvrage « La Justiciabilité des lois de révision constitutionnelle en Droit Congolais », aux éditions Presses Universitaires de Lubumbashi.