L’Assemblée provinciale du Kongo Central vient de tourner une nouvelle page dans la crise institutionnelle qui secoue l’organe délibérant depuis plusieurs semaines. Malgré les tensions enregistrées la veille, la plénière prévue pour l’examen des pétitions visant les membres du bureau a finalement eu lieu hier, mardi 7 octobre 2025, à la salle polyvalente de la Mairie de Matadi, après délocalisation du siège officiel de l’Assemblée.
Sur les 39 Députés Provinciaux, 30 ont pris part à cette plénière dirigée par le bureau d’âge composé de l’Honorable Jean Nlandu Nsongo, élu de Seke-Banza, Président ; de l’Honorable Guylith Mbenza Seke, également de Seke-Banza, Premier Secrétaire ; et de l’Honorable Omega Mbadu Manu, élu de Boma, Deuxième Secrétaire.
Les travaux ont porté principalement sur l’examen et le vote des pétitions déposées contre les membres du bureau permanent, notamment contre le président Papy Mantezolo Diatezua et le vice-président Joseph Nsalambi Ngabakita.
A l’issue du scrutin, Papy Mantezolo a été destitué de ses fonctions de président de l’Assemblée provinciale. Sur les 25 députés votants, 22 ont voté pour sa déchéance, 2 contre et 1 bulletin nul a été enregistré.
De même, Joseph Nsalambi Ngabakita a perdu son poste de vice-président, avec 23 voix pour sa destitution sur les 25 exprimées.
Cette décision est intervenue malgré la lettre de démission qu’avait déposée Mantezolo la veille. Selon le bureau d’âge, cette correspondance n’avait aucune valeur administrative, car elle avait été adressée au Directeur de l’administration de l’Assemblée, et non à l’autorité compétente, à savoir le président du bureau d’âge. La plénière a donc considéré cette démission comme non recevable, ouvrant la voie à une destitution formelle par vote.
La séance s’est déroulée dans un climat relativement apaisé, en présence de la majorité des élus provinciaux, bien que 9 députés aient brillé par leur absence. Cette étape marque une reconfiguration profonde de la direction de l’Assemblée provinciale, désormais placée sous la conduite provisoire du bureau d’âge, en attendant l’élection d’un nouveau président.
Clôture du 9ème Forum africain sur la Justice Transitionnelle à Kinshasa organisé par la Commission de l’Union Africaine. Plus de 200 participants lancent un appel fort pour des réparations concrètes et inclusives en faveurs des survivants de conflits. C’était une occasion de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations.
Damien Mama, Représentant Résident du PNUD en RDC, a salué dans son mot de clôture, les efforts de la RDC, en particulier la création du Fonds national de réparation des victimes de crimes de guerre (FONAREV), comme avancée stratégique dans la reconnaissance des droits des victimes. « La justice transitionnelle dépasse la réponse judiciaire. Elle doit panser les cicatrices du passé tout en ouvrant la voie à un avenir fondé sur la dignité, la justice et la paix durable », souligne-t-il.
Un engagement collectif pour une justice centrée sur les victimes
Le Forum a permis de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations. Il a mis en lumière l’urgence de mettre en place des mécanismes concrets, symboliques et matériels, pour répondre aux injustices historiques liées à l’esclavage, au colonialisme, à l’apartheid ainsi qu’aux conflits récents.
Des exemples africains inspirants pour bâtir l’avenir
C'était une occasion de partager plusieurs initiatives soutenues par le PNUD en Afrique, en Sierra Leone, un modèle hybride liant vérité et justice; en Gambie, l’intégration de la justice transitionnelle dans le plan national de développement ; en République centrafricaine, les verdicts rendus par la Cour pénale spéciale et au Soudan du Sud, la mise en place d’une commission vérité et d’une autorité des réparations.
Damien Mama a également annoncé un nouveau projet régional, soutenu par le PNUD et la BAD, dans le cadre de l’initiative Africa Facility to Support Inclusive Transitions, visant à accompagner la justice transitionnelle en Gambie, au Soudan du Sud et en Guinée-Bissau.
Le Forum a mis en avant plusieurs priorités pour faire des réparations un véritable levier de transformation sociale; quelques recommandations clés ont été formulées à savoir:
-L’appropriation nationale : renforcer les cadres juridiques locaux ancrés dans les réalités des pays ;
-La coopération panafricaine : encourager le partage d’expériences entre États ;
-La justice sociale et économique : s’attaquer aux inégalités structurelles à la racine des conflits ;
-La participation des femmes et des jeunes : garantir une justice inclusive et représentative ;
-Le lien entre justice et développement : inscrire les réparations dans une vision à long terme.
Un forum tourné vers l’action
Le Forum s’est conclu sur une note d’espoir, avec un appel collectif à passer de l’engagement aux actes concrets. Comme l’a rappelé M. Damien Mama : « La justice transitionnelle doit être transformative, pas transactionnelle. Elle doit restaurer la confiance, réparer les injustices et jeter les bases d’une Afrique pacifique et inclusive, telle qu’envisagée dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. »
Guy Kabombo Muadiamvita, Vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et anciens combattants est arrivé ce mardi 7 octobre 2025 dans ville de Muanda, en province du Kongo central pour une mission d'inspection des troupes situées à la base militaire de Kitona.
Sans répit, maître Guy Kabombo Muandiamvita a immédiatement tenu en présence du chef d’état-major général adjoint chargé des opérations le lieutenant général Ychaligonza un briefing de commandement avec les officiers militaires de la place sur l'effectif réel de nouveaux recrus pour renforcer la présence de l'armée.
Cette réunion a permis au VPM de la défense d'avoir un bref aperçu du mode fonctionnement et de la formation de ces militaires nouvellement enrôlés. D'un ton sévère, le vice-premier ministre chargé de la défense a instruit les services compétents d'harmoniser la liste complète des effectifs de nouveaux enrôlés de chaque catégorie pour une causerie morale dans un bref délai.
Ne dérogeant pas à ses habitudes, Maître Kabombo a prêté une oreille attentive aux épouses des militaires du camp Baki qui lui ont soumis leur requête sur la réfection de l’école primaire et secondaire du camp Baki.
Sensible aux conditions des dépendantes des militaires, le vice-premier ministre de la défense a promis de lancer dans les tous prochains jours les travaux de construction de cet établissement scolaire, leur remettant également une somme conséquente avant son départ.
Dans son agenda, le VPM de la Défense nationale prévoit également une descente au port de Banana et au camp kindofula.
En prélude au Forum national des droits humains, prévu du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a réuni, ce lundi 6 octobre à Kinshasa, les différentes personnalités retenues comme intervenants. Cette réunion préparatoire a permis au Ministre et à ses invités de faire le point sur les derniers détails avant le lancement officiel des travaux.
Comme l’a souligné Me Samuel Mbemba Kabuya à l’issue de la rencontre, il s’agissait d’harmoniser les interventions et de s’assurer du bon déroulement du Forum.
Ce Forum national des droits humains s’annonce donc comme un espace d’échanges constructifs, où acteurs publics, société civile et partenaires uniront leurs voix pour faire progresser la cause des droits humains en RDC.
Dans une déclaration publiée le mardi 7 octobre 2025, un appel solennel et direct a été lancé au Président de la République Félix Tshisekedi, par le Front Anti-Dialogue, un mouvement citoyen dirigé par Dieudonné Nkishi, qui rejette catégoriquement toute initiative de dialogue liée à l'agression étrangère contre la RDC. Considérant une telle démarche comme une capitulation et une négation de la souveraineté nationale, le front prône la résistance, la mobilisation générale autour des FARDC et une diplomatie offensive. Le mouvement interpelle également avec fermeté la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) à travers quatre questions fondamentales, remettant en cause la pertinence et le fondement moral de sa proposition d'un dialogue inclusif face à une agression militaire externe.
APPEL DU FRONT ANTI-DIALOGUE
A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT ET COMMANDANT SUPREME DES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
«Pas de Dialogue – Défendons la Patrie, ne capitulons pas !»
Le Front Anti-Dialogue, mouvement citoyen et patriotique engagé dans la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo, lance un appel solennel à Son Excellence Monsieur le Président de la République de ne convoquer aucun dialogue, quel qu’il soit, lié à l’agression étrangère dont notre pays est victime.
Nous considérons que toute initiative de dialogue dans le contexte actuel équivaut à une capitulation de la Nation congolaise et à une négation de l’État républicain. L’histoire récente et ancienne de notre pays l’a démontré : chaque fois que la République a cédé à la logique denégociation avec ceux qui ont pris les armes contre elle, elle a perdu en souveraineté, en dignité et en autorité.
La voie à suivre n’est plus celle de la concession ni celle de la négociation. Elle est désormais celle de la résistance, de la défense nationale et de la mobilisation totale de la Nation congolaise contre l’agression rwandaise.
QUATRE QUESTIONS FONDAMENTALES A LA CENCO
Face à la récente prise de position de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) en faveur d’un « dialogue inclusif », le Front Anti-Dialogue interpelle respectueusement mais fermement l’Église catholique par quatre questions majeures :
1. Sur le fondement moral et politique de la demande
Pourquoi la CENCO presse-t-elle le Président de la République de convoquer un dialogue dit « inclusif » au lieu d’exhorter ses homologues Evêques du Rwanda à demander à leurs autorités politiques et militaires de retirer immédiatement leurs troupes du territoire congolais, conformément à l’appel historique de Sa Sainteté le Pape François d’heureuse Mémoire, au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ?
2. Sur la pertinence historique d’un énième dialogue
Après plus de trente années de dialogues, de négociations, de pourparlers et d’accords (de Lusaka à Sun City, de Nairobi à Doha), tous liés à l’agression de la RDC par le Rwanda, quelle garantie nouvelle la CENCO peut-elle présenter au peuple congolais pour affirmer qu’un dialogue supplémentaire mettra fin à cette guerre d’agression ?
3. Sur la justification interne de la démarche
Quels sont les problèmes politiques internes qui justifieraient aujourd’hui la convocation d’un dialogue national, alors que depuis 2006, la République Démocratique du Congo a organisé cinq cycles électoraux successifs, consacrant le principe de l’alternance pacifique et démocratique ?
En l’absence d’un conflit de légitimité interne, pourquoi faudrait-il convoquer un forum politique alors que la menace est exclusivement extérieure et militaire ?
4. Sur l’expérience des dialogues passés
Quelle garantie la CENCO a-t-elle pour convaincre l’opinion nationale que le mouvement rebelle M23 – paravent militaire du régime rwandais – viendrait à la table du dialogue sans réitérer les mêmes exigences destructrices déjà observées dans les précédents pourparlers : mixage et brassage dans l’armée, amnisties générales, grâces présidentielles, décrispation politique artificielle et autres mesures qui n’ont servi qu’à affaiblir davantage l’État congolais ?
NOTRE POSITION : DEFENSE NATIONALE, PAS DE CAPITULATION
Le Front Anti-Dialogue rappelle que la défense d’un pays agressé n’est pas une option politique, mais une obligation constitutionnelle. Elle incombe au Président de la République, garant de l’unité nationale, chef suprême des armées, et symbole de la souveraineté de l’État.
Nous en appelons à :
une mobilisation générale de la Nation autour des FARDC et des institutions légitimes.
un investissement massif dans les capacités militaires et stratégiques.
une rupture claire avec la logique du compromis imposé par la peur.
une diplomatie offensive pour dénoncer et isoler l’agresseur au sein des instances internationales.
LA SOUVERAINETE NE SE NEGOCIE PAS
Chaque mètre carré du territoire congolais a été payé du sang de nos ancêtres et de nos martyrs. Le dialogue avec l’agresseur ne répare rien, il institutionnalise l’impunité. Il n’apaise pas les tensions, il les prolonge sous une autre forme.
L’histoire retiendra que, dans ce moment critique, la RDC avait le choix entre résister ou capituler. Le Front Anti-Dialogue choisit la résistance, et appelle le Chef de l’État à faire de même.
Invité de l’émission Top 7 sur la Radio Top Congo le samedi 4 octobre 2025, Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, « PPRD », de l’ancien président Joseph Kabila, a brossé l’actualité sur la condamnation du Sénateur à vie et ancien président de la RDC, autorité morale de ce parti renvoyé à l’opposition à la suite de la passation démocratique de pouvoir après les élections de décembre 2018 consacrant son successeur Félix Tshisekedi, Président de la République.
Pour Ferdinand Kambere, la justice congolaise qui a prononcé cette condamnation n’inspire aucune confiance du fait qu’elle soit qualifiée d’inexistante par le pouvoir de Kinshasa.
« Dans un pays où Félix Tshisekedi a lui-même déclaré haut et fort qu’il n’y a rien à voler car le pays n’existe plus, qui peut accepter le droit qui a été dit ? Ce dernier ne convient pas d’être qualifiée de justice étant donné que même les ambassades et les organisations internationales ont condamné ce prononcé de la Haute Cour militaire », a fustigé ce haut cadre du PPRD.
Et de renchérir :
« L’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila est condamné à la peine de mort aujourd’hui juste parce qu’il a donné son point de vue sur la situation sécuritaire aussi dégradante qui prévaut dans la l’Est du pays ».
Appel au dialogue
Alors que les confessions religieuses se sont constituées en « église au milieu du village » invitant les acteurs politiques de toute frange à une table ronde pour un dialogue national inclusif afin de solutionner cette crise qui sévit la partie orientale du pays, Ferdinand Kambere, joint sa voix à cet appel des pasteurs des églises du Congo afin d’inviter le pouvoir de Félix Tshisekedi de considérer que la solution ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident mais qu’elle viendrait des congolais eux-mêmes à travers ce dialogue.
« Que Félix Tshisekedi arrête de rêver. La solution à cette crise ne viendra pas de l’Amérique, ni de la France, ni de l’Orient, encore moins de l’Occident. Elle sortira des congolais eux-mêmes. Ils doivent se mettre autour d’une table pour discuter des vrais problèmes. C’est de là que viendra la solution face à cette crise dans le pays. Même Massad Boulos l’a publiquement déclaré à New York en lui demandant de discuter à l’interne car c’est de là que le pays sortira de cette crise », a-t-il exhorté.
« Un simple reflet de la haine »
Pour Kambere, cette condamnation n’est que « le reflet de la haine » que le Président Tshisekedi porte vis-à-vis de son prédécesseur.
« Lui-même a signé des accords avec le Rwanda qu’il n’a jamais révélé sur la place publique, également avec le M23. Et même avec l’Ouganda avec qui il a signé des accords de mutualisation de force, les territoires qui sont censés être sécurisés par les forces armés ougandaises sont sous-contrôle des rebelles de l’AFC/M23 et ils tuent et massacrent les populations. Mais il n’a jamais parlé de ça », a-t-il déploré d’un ton regrettable.
« Un crime de guerre »
« Pour nous, cette condamnation constitue un crime de guerre. D’autant plus que notre pays a adhéré en 2002 au Statut de Rome et, en 2015, cela a été promulgué dans nos lois qu’en temps de guerre, si un pouvoir utilise cette guerre pour faire passer ses opposants comme ses ennemis qui doivent être sacrifiés sur l’autel de la justice dans des procès qui ne leurs laissent pas la possibilité de se défendre et qui riment à des condamnations fortuites, cela est considéré comme un crime de guerre au même titre que tous les autres crimes », a déclaré Ferdinand Kambere.
Selon lui, Joseph Kabila ne peut plus recourir aux juridictions nationales même si cet arrêt se trouve encore au premier degré et que le condamné a droit à faire appel. « Il lui reviendra de faire recours aux instances juridiques internationales ».
« Joseph Kabila est à Goma »
L’arrestation immédiate du sénateur à vie tel qu’indiqué dans le verdict constitue un obstacle pour la justice congolaise en vue de porter la main sur le condamné à la peine de mort. Elle est donc peu probable pour l’heure.
Cependant, selon Ferdinand Kambere, l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila se trouverait à Goma, dans la province du Nord-Kivu, zone sous occupation des rebelles du M23. Goma, territoire contrôlé par les M23, soutenus par le Rwanda, depuis fin janvier 2025. L’exécution de cette peine paraît peu plausible à ce jour tant que cette zone demeurera inviolable par le pouvoir de Kinshasa.
Joseph Kabila, parrain du M23 ?
Ferdinand Kambere n’entend pas comprendre que l’ancien président de la République accusé par la justice congolaise d’être le patron des rebelles du M23 dans l’Est du pays ne soit pas invité aux pourparlers de Doha, discussions engagés entre le gouvernement de Kinshasa et la coalition de l’AFC/M23 directement. Pour le Secrétaire permanent adjoint du PPRD, cette exclusion serait, dans ce cas, un frein considérable pour une paix véritable recherchée à Doha, sous la médiation du Qatar.
Il sied de rappeler que les avocats de la République avaient demandé la comparution des témoins avant le prononcé du verdict par la Haute Cour militaire. Un exercice qui, malheureusement, n’a pas eu lieu. Cette non-comparution constitue, selon cet opposant, une absence d’éléments légaux pour une condamnation judiciaire efficace et solide que sa famille politique ainsi que tous les congolais, dixit Kambere, doivent considérés.
En République Démocratique du Congo comme ailleurs en Afrique, l’espace religieux est devenu un véritable champ de bataille spirituel. Les églises poussent à chaque coin de rue, les “prophètes” se multiplient, et les “révélations divines” se vendent désormais comme des produits de consommation. Mais derrière cette effervescence religieuse se cache une triste réalité : l’infiltration du maraboutisme, du fétichisme et de la manipulation dans les temples du Seigneur. De nombreux “hommes de Dieu” ne prêchent plus pour sauver des âmes, mais pour séduire et contrôler les consciences. Ils ont troqué la Bible contre le business, l’autel contre le commerce, et la foi contre la peur. Leur objectif n’est plus de conduire les hommes vers le salut, mais de les maintenir dans la dépendance spirituelle et financière.
Des apôtres du spectacle, pas du salut
Le phénomène est visible : pasteurs en costume luxueux, voitures de prestige, promesses de miracles “instantanés”, prophéties personnalisées contre des “offrandes spéciales”. Certains transforment même les lieux de culte en scènes de théâtre mystique où les fidèles s’évanouissent à la chaîne, sous le regard complice de caméras. Mais le Christ n’a jamais prêché un évangile de spectacle. “Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.”
(Matthieu 7:15). Ces “loups spirituels” exploitent la détresse, la pauvreté et l’ignorance d’un peuple en quête de solutions rapides. Ils vendent des illusions et promettent des miracles qu’ils ne contrôlent pas. Ils manipulent les Écritures pour justifier leur cupidité et dominer leurs fidèles.
La foi dévoyée, la peur instrumentalisée
Leur arme principale, c’est la peur. Ils terrorisent les fidèles avec des menaces spirituelles : “Si tu quittes mon église, ta vie sera maudite !”Ou encore : “Le diable te combat parce que tu n’as pas semé assez d’offrandes !” Ainsi, la foi devient un contrat de chantage, non un acte de confiance en Dieu. Et les fidèles, fragilisés par les souffrances quotidiennes, tombent dans le piège. Comme le dit la sagesse africaine : “Le sorcier qui crie au sorcier cache un secret plus grand.” Beaucoup de ces soi-disant pasteurs accusent tout le monde de sorcellerie pour mieux dissimuler leurs propres pratiques occultes.
Quand le fétiche s’invite sur l’autel
Les témoignages abondent : des “hommes de Dieu” qui consultent les marabouts, se livrent à des pactes mystiques pour “accroître la puissance” ou “attirer les foules”. Leur pouvoir ne vient plus de la prière, mais de la magie. Et le nom de Jésus devient une formule rituelle parmi d’autres. “Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Satan lui-même se déguise en ange de lumière.”(2 Corinthiens 11:13-14). Le syncrétisme dangereux mélange de fétichisme et de christianisme détruit la foi authentique et engendre une confusion spirituelle dramatique. Nos églises doivent être des refuges pour les âmes, pas des laboratoires mystiques.
La sagesse africaine comme miroir de discernement.
Nos traditions africaines avaient déjà mis en garde contre les faux guides. Un proverbe kongo dit : “Celui qui dort dans la maison du serpent finira par être mordu.” Autrement dit : celui qui fréquente les faux prophètes finira spirituellement empoisonné. Un autre ajoute : “L’arbre qu’on ne peut pas grimper, on s’en sert pour l’ombre.” C’est une manière de rappeler qu’on ne juge pas un pasteur à son apparence, mais à ses fruits. Le problème aujourd’hui n’est pas la religion, mais l’ignorance spirituelle. “Mon peuple périt faute de connaissance.” (Osée 4:6) Le croyant moderne court après les miracles sans chercher la vérité, s’attache au spectacle sans comprendre la Parole.
Pour une réforme spirituelle et éthique des églises
Il est urgent de revenir à la Parole, au lieu de s’accrocher à des hommes. Les églises doivent redevenir des maisons de prière, non des entreprises de manipulation. Les pasteurs doivent être des serviteurs, non des stars. Et les fidèles doivent être des chercheurs de Dieu, non des consommateurs de bénédictions. “Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.” (Matthieu 21:13).Les autorités religieuses, comme l’État, doivent aussi encadrer les dérives de certains “ministères” qui exploitent la misère du peuple pour s’enrichir. Car la manipulation religieuse est une forme moderne d’esclavage. L’heure du discernement a sonné. Nous devons apprendre à discerner le vrai du faux. Le vrai pasteur conduit vers la liberté, le faux conduit vers la dépendance. Le vrai enseigne la vérité, le faux vend des illusions. Le vrai élève le nom de Jésus, le faux élève son propre nom. “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.” (Jean 8:32). Le véritable réveil spirituel de l’Afrique ne passera ni par les cris ni par les miracles de façade, mais par la renaissance de la conscience spirituelle et morale. Le christianisme congolais ne doit pas devenir le refuge des marabouts en costume, mais le sanctuaire de la vérité et de la lumière. Et comme le dit un proverbe de nos ancêtres : “Quand le crocodile sort de l’eau pour te dire que le caïman est malade, crois-le.” Les signes sont là. À nous de les voir.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce lundi 6 octobre 2025 sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation (TNSE) des réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.
Accompagné de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, il a été reçu par la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, pour passer en revue les réformes structurantes relevant de ce portefeuille, essentielles à la compétitivité économique du pays.
"Le Ministère des Affaires foncières concentre plusieurs réformes majeures attendues par le secteur privé », a rappelé Guylain Nyembo. Pour sa part, O’Neige N’Sele a salué cette initiative, soulignant que "cette séance a été porteuse ; des actions concrètes suivront dans la mise en œuvre des réformes foncières prioritaires et la réalisation de projets à impact visible "
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a représenté la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, dimanche 5 octobre 2025, à l’avant-première du film « Muganga. Celui qui soigne », au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, à Kinshasa. Réalisé par Marie-Hélène Roux et produit par Cynthia Pinet, cette œuvre de fiction engagée revient sur la vie et le combat du docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, et met en lumière l’horreur des violences sexuelles subies par les femmes congolaises. C’est à la faveur de cette activité émouvante que Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a, dans son intervention, devant le public, avancé des assurances claires quant à la volonté réelle du Gouvernement congolais, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, de s’investir sans relâche pour la cause de la paix dans l’Est de la RDC et de porter au plus haut niveau le plaidoyer de la reconnaissance internationale du génocide congolais. Patrick Muyaya a saisi également le moment pour faire la lumière sur les efforts engagés actuellement, sous la férule du Président de la République, Félix Tshisekedi, au front diplomatique, pour la préservation des vies de congolais et la défense de la souveraineté du territoire national.
«C’est un film déstabilisant, simplement parce qu’il traduit une véritable horreur vécue et qui continue d’être vécue par les femmes congolaises. Par notre présence, nous avons voulu marquer notre soutien à cette initiative de Cynthia Pinet, productrice française, qui retrace à la fois la vie et le combat du docteur Mukwege, mais aussi celui de toutes ces femmes qui résistent et qui survivent », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Lorsque votre corps a été utilisé comme arme de guerre et que vous arrivez à rester debout, vous méritez d’être soutenues. Notre présence illustre la détermination du gouvernement à œuvrer pour que plus jamais ces violences ne se perpétuent », a soutenu le Ministre de la Communication et médias.
Patrick Muyaya a également indiqué que le gouvernement entend accompagner la diffusion de « Muganga » à travers des initiatives conjointes avec le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, et la productrice du film.
« Nous allons discuter avec la productrice pour voir dans quelle mesure le gouvernement peut contribuer à ce que le film soit vu, non seulement par les congolais, mais aussi à l’extérieur du pays », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ce film s’inscrit dans la continuité des campagnes de sensibilisation déjà menées, notamment « Congolais Téléma », qui appelle les citoyens à se mobiliser contre la guerre et les injustices. « Ce film décrit non seulement les horreurs vécues, mais rappelle aussi la nécessité pour nous de nous lever pour la justice. Ils soutiennent notre plaidoyer pour la reconnaissance du Genocost et la lutte contre l’impunité », a déploré le Porte-parole du gouvernement.
À travers « Muganga. Celui qui soigne », Marie-Hélène Roux signe une œuvre de mémoire et de courage, rendant hommage au docteur Dénis Mukwege et à toutes les femmes congolaises qui, malgré les blessures, refusent de céder au silence. Le film rappelle avec force que la paix et la dignité humaine ne peuvent se construire sans justice. Et comme l’a rappelé Patrick Muyaya, la position du gouvernement demeure claire : « La République Démocratique du Congo ne signera aucun accord économique avec le Rwanda tant que ce pays maintiendra ses troupes sur notre territoire ».
Entre fiction et vérité historique, « Muganga » vient ainsi renforcer le cri du cœur d’un peuple meurtri, mais debout, celui du Congo qui refuse d’oublier et qui choisit de guérir. Porté par une volonté d’éveiller les consciences, ce long métrage franco-congolais retrace le parcours du célèbre gynécologue de Panzi, aux côtés de son collègue belge Cadia, dans un récit profondément humain. En reconstituant l’hôpital de Panzi, symbole de guérison et de résilience, « Muganga » plonge le spectateur au cœur du drame congolais, celui des corps brisés et des vies à reconstruire.
Si la mise en scène du film reste volontairement sobre, elle n’en demeure pas moins poignante, traduisant avec pudeur la gravité des souffrances vécues à l’Est du pays depuis plus de trois décennies. Intervenant à l’issue de la projection, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, a salué une œuvre « déstabilisante » qui met à nu la réalité tragique vécue par des milliers de femmes congolaises.
La République démocratique du Congo caracole à la direction de différentes institutions internationales et africaines. Un retour réel dans le concert des nations après un long passage à vide. Pour cette-fois, Kinshasa va trôner, pendant deux ans, à la tête de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) succédant ainsi au Président angolais, Joao Lourenço.
Il est prévu, pour ce faire, que la RDC accueille dès le 15 novembre 2025 à Kinshasa, le IXème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL. Tshisekedi dirigera, à ce titre, l’ensemble des instances intergouvernementales de la conférence. L’événement sera organisé autour du thème : « Consolidons la paix, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs » et sera précédé de huit réunions préparatoires.
Ces informations sont contenues dans le compte rendu de la 61ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue vendredi à la Cité de l’Union africaine sous la présidence du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Le compte rendu a été lu par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. La note d’information a été présentée par le ministre du Tourisme, qui représentait le ministre de l’Intégration régionale, actuellement en mission.
Selon cette note, la tenue du Sommet à Kinshasa représente une étape décisive pour relancer l’élan politique de la CIRGL, une organisation dont la création fut initiée par les Nations Unies et l’Union africaine.
Le ministre de l’Intégration régionale estime que ce sommet pourrait permettre de revitaliser l’action de la conférence, qui n’a pas encore atteint pleinement ses objectifs, à savoir : « créer les conditions de sécurité, de stabilité et de développement durable entre les Etats membres».
Cependant, la République démocratique du Congo qui a eu à boycotter dans le cadre de l’agression rwandaise, tous les forums politiques ou culturels abrités par Kogali, ne sera pas surprise de constater l’absence de la délégation rwandaise à Kinshasa pour ce sommet régional du 15 novembre prochain.
C’est désormais chose faite. La promesse a été accomplie avec succès. Ce lundi 6 octobre 2025, en présence de plusieurs autorités nationales et provinciales, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a inauguré le nouveau campus universitaire de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM) situé au quartier Kansele, dans la commune de Muya, dans le chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.
Ce complexe universitaire est constitué de trois imposants bâtiments de deux étages construits avec les fonds du gouvernement central. Le premier abrite 16 auditoires modernes d’une capacité de 200 places assises chacun. Le deuxième est composé de deux amphithéâtres de 400 places et le troisième est un bâtiment résidentiel pour les étudiants avec 154 chambres collectives.
En plus de l’aménagement extérieur, le nouveau campus de l’UOM comprend aussi une bibliothèque moderne, une salle informatique équipée, une salle des professeurs et d’autres espaces publics pour enseignants et étudiants.
Lancés le 19 avril 2022, les travaux de construction de cette université moderne ont pris 36 mois et viennent répondre au déficit d’infrastructures universitaires et à une demande de la jeunesse estudiantine de l’UOM, autrefois obligée de recourir aux salles de classes des écoles primaires de la ville.
Dans son allocution de circonstance, le gouverneur du Kasaï-Oriental a exprimé sa gratitude au Chef de l’État pour l’attention particulière accordée à sa province. La ville de Mbuji-Mayi est en pleine métamorphose à la suite de nombreux travaux d’intérêt public notamment ceux relatifs à la voirie.
S’exprimant au nom des étudiants, le président du collectif a rappelé les conditions de scolarité difficiles avant la construction de ce campus. « L’événement de ce jour restera à jamais historique à plusieurs titres. D’abord, c’est une première depuis l’époque coloniale de voir un campus universitaire ultramoderne sortir des terres en l’espace de trois ans », a dit l’étudiant. « Nous vous avons vu inaugurer des bâtiments réhabilités ou modernisés ; ici, vous avez construit là où rien n’existait », a-t-il précisé.
« L’inauguration de ce bâtiment vient essuyer la honte qui couvrait les étudiants de l’UOM considérés comme des étudiants nomades contraints de suivre les cours dans des temples d’églises, des entrepôts ou des salles de classes des écoles primaires aux heures creuses des propriétaires », s’est exclamé le coordonnateur des étudiants avant de conclure que « le campus universitaire de l’UOM est de standard international; il offre toutes les conditions idéales pour partager la science et la connaissance ». À son tour, le recteur de l’UOM, l’Abbé Apollinaire Cibaka, a remercié le Président de la République pour cet événement historique. « Ce jour, nous célébrons le passage de l’ère du bricolage à celui de la dignité », a-t-il dit. L’Abbé recteur de l’UOM a détaillé les défis de maintenance de ce joyau. Une entreprise spécialisée dans la maintenance et une autre dans la sécurité ont été sélectionnées pour maintenir la propreté et la sécurité au sein de l’UOM.
Quant à la ministre de l’Enseignement supérieur, Universitaire, Recherche scientifique et Innovations, elle a annoncé la série d’inaugurations de nouvelles infrastructures à travers le pays. Kananga et Bunia disposent aussi d’installations universitaires en attente d’inauguration. Le Président de la République a fait le tour du campus et apprécié la qualité des travaux.
Dans une déclaration faite hier, lundi 6 octobre 2025, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo ont maintenu leur position face à la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe de plein fouet l’Est du territoire congolais, suite à l’agression armée menée par le Rwanda, avec la complicité avérée de l’AFC/M23. Pour la Cenco, en effet, au stade actuel, seule la voie d’un dialogue national inclusif peut, en tout cas, après d’énormes dégâts enregistrés, tant en termes de perte en vies humaines, que de sabotage du patrimoine public, marquer une ère de réconciliation entre les acteurs politiques et poser les jalons d’un front commun stratégique au plan interne, en vue de la reconquête d’une paix durable dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Les Evêques catholiques, fidèles à leur approche de rassemblement, se sont dit profondément affligés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, qui, tout récemment, a condamné à mort le Président de la République honoraire, Joseph Kabila. Pour les Prélats, cette décision de justice fragilise largement la cohésion tant convoitée et énerve, en même temps, le vivre-ensemble, qui, pourtant, constituent des vertus incontournables pour une défense fructueuse de la souveraineté De la RD. Congo. ‘’Dans le contexte de guerre et d'insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu'un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l'unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l'intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu'urgent au regard de l'enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !’’, a souligné la Cenco, comme pour lancer, pour une énième fois, un cri d’alerte pressant à Félix Tshisekedi, Président de la République.
DIEU SEUL EST L'AUTEUR DE LA VIE, ET LUI SEUL A L'AUTORITE LEGITIME SUR SON COMMENCEMENT ET SA FIN (Cf. Gnl, 26-27)
Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) sur l'application de la peine de mort en RD Congo
1. Nous, Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), en vertu de notre mission prophétique, rappelons qu'en date du 22 mars 2024, à la suite de la note circulaire n° 002/MME/CAB/ME/MIN/JSGS/2024, du mercredi 13 mars 2024, du Ministère de la Justice, relative à la levée du Moratoire sur l'exécution de la peine de mort, en avions appelé à un engagement en vue de la défense de la vie et de l'abolition de la peine de mort dans notre pays, la République Démocratique du Congo (RD Congo).
2. De ce fait, le Moratoire devait naturellement aboutir à l'abolition et non à la reprise d'une mesure inhumaine qui, outre qu'elle constitue un échec pour une communauté digne de ce nom, blesse la dignité de la personne humaine créée à l'image de Dieu (Cf. Gn 1, 26-27).
3. Par ailleurs, la Constitution de notre pays consacre la sacralité de la vie humaine et la compte parmi les droits fondamentaux auxquels il ne peut être porté atteinte en aucun cas". En effet, l'exécution de la peine de mort est une violation du droit à la vie défendue par Eglise en s'appuyant sur la loi divine : Tu ne tueras point (Ex 20,13).
4. Eu égard à ce qui précède, conscients que la peine de mort et sa logique de rétribution ne sont pas compatibles avec l'Evangile, soucieux de chercher à tout prix les voies et moyens de ramener la paix, la cohésion nationale et de garantir l'intégrité du Territoire national, nous sommes horrifiés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, à l'issue du procès pénal expéditif engagé contre le Président Honoraire Joseph Kabila, le condamnant à la peine de mort.
5. Fidèles à la mission de l'Eglise catholique « qui, en raison de sa charge et de sa compétence. ne se confond d'aucune manière avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine» (Gaudium et Spex, n. 7652), considérant l'inquiétude suscitée par l'arrêt de la Haute Cour Militaire et l'impérieuse nécessité de renforcer la cohésion nationale, nous réitérons notre appel aux Acteurs, épris d'amour et de paix pour la RD Congo et impliqués dans la résolution de ses multiples crises, à chercher des solutions politiques. Pour notre part, dans le contexte de guerre et d'insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu'un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l'unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l'intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu'urgent au regard de l'enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !
6. Face aux conflits qui infligent des profondes souffrances aux populations innocentes, il est impératif de se donner comme priorité la promotion des solutions durables pour ramener la paix et la sécurité dans les zones sinistrées par le fait de guerre et des groupes armés étrangers et locaux.
7. Nous saluons, à juste titre, les efforts déployés par les belligérants, les Institutions et les partenaires internationaux pour endiguer la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays. Cependant, nous sommes persuadés que ces efforts seront infructueux tant que les acteurs politiques congolais ne s'engageront pas résolument et concrètement dans un dialogue inclusif, et ne respecteront pas, au préalable, les Accords déjà signés, ne fût-ce que pour accroître la confiance des uns et des autres. Avec le Pape François, d'heureuse mémoire, nous considérons suicidaire et irresponsable « l'illusion qu'une paix juste peut être obtenue par la force des armes
8. Aussi nous réitérons notre exhortation aux Gouvernants de notre pays, à l'Opposition armée et non armée, aux membres de la société civile et à tout le Peuple congolais, à s'engager fermement, dans la lutte contre les différents facteurs qui alimentent les conflits et qui font le lit de la culture de la mort et du grand risque de balkanisation de notre pays.
9. Que la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, nous obtienne la miséricorde divine et la paix. Kinshasa, le 4 octobre 2025, en la Mémoire de Saint François d'Assise
Les membres du cabinet du rapporteur et ceux de la rapporteure adjointe ont pris part mercredi 1er octobre dernier à la remise- reprise entre les députés nationaux Dominique Munongo Inamizi qui a eu à démissionner et Jacques Djoli Eseng’Ekeli. Les deux personnalités se sont livrées à la signature et échange de quelques documents importants.
En effet, la rapporteure sortant, l’honorable Dominique Munongo, a exprimé, à cette occasion, sa gratitude à l’endroit de Jacques Djoli avant de lui avouer avoir beaucoup appris auprès de cette grande figure politique et scientifique.
Le rapporteur de la chambre basse, Jacques Djoli, a, pour sa part, indiqué que « c’est un grand honneur de travailler avec Dominique en termes des compétences et d’humanisme. »
Dominique Munongo a également remis les clefs de son bureau et de tout le charroi automobile, patrimoine de l’Assemblée nationale à sa disposition entre les mains du secrétaire général de cette deuxième institution, Jean Nguvulu.
Ce dernier a, à son tour, remis toutes les clefs au chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale.
C’est le 22 septembre que la députée nationale Dominique Munongo avait démissionné de ses fonctions de rapporteure adjointe de la chambre basse du Parlement.