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Kongo Central : le Président de l’Assemblée Provinciale Papy Mantezolo destitué par vote, sa démission jugée irrégulière

L’Assemblée provinciale du Kongo Central vient de tourner une nouvelle page dans la crise institutionnelle qui secoue l’organe délibérant depuis plusieurs semaines. Malgré les tensions enregistrées la veille, la plénière prévue pour l’examen des pétitions visant les membres du bureau a finalement eu lieu hier, mardi 7 octobre 2025, à la salle polyvalente de la Mairie de Matadi, après délocalisation du siège officiel de l’Assemblée.

Sur les 39 Députés Provinciaux, 30 ont pris part à cette plénière dirigée par le bureau d’âge composé de l’Honorable Jean Nlandu Nsongo, élu de Seke-Banza, Président ; de l’Honorable Guylith Mbenza Seke, également de Seke-Banza, Premier Secrétaire ; et de l’Honorable Omega Mbadu Manu, élu de Boma, Deuxième Secrétaire.

Les travaux ont porté principalement sur l’examen et le vote des pétitions déposées contre les membres du bureau permanent, notamment contre le président Papy Mantezolo Diatezua et le vice-président Joseph Nsalambi Ngabakita.

A l’issue du scrutin, Papy Mantezolo a été destitué de ses fonctions de président de l’Assemblée provinciale. Sur les 25 députés votants, 22 ont voté pour sa déchéance, 2 contre et 1 bulletin nul a été enregistré.

De même, Joseph Nsalambi Ngabakita a perdu son poste de vice-président, avec 23 voix pour sa destitution sur les 25 exprimées.

Cette décision est intervenue malgré la lettre de démission qu’avait déposée Mantezolo la veille. Selon le bureau d’âge, cette correspondance n’avait aucune valeur administrative, car elle avait été adressée au Directeur de l’administration de l’Assemblée, et non à l’autorité compétente, à savoir le président du bureau d’âge. La plénière a donc considéré cette démission comme non recevable, ouvrant la voie à une destitution formelle par vote.

La séance s’est déroulée dans un climat relativement apaisé, en présence de la majorité des élus provinciaux, bien que 9 députés aient brillé par leur absence. Cette étape marque une reconfiguration profonde de la direction de l’Assemblée provinciale, désormais placée sous la conduite provisoire du bureau d’âge, en attendant l’élection d’un nouveau président.

Bosco Kiaka

 

Kongo Central : le Président de l’Assemblée Provinciale Papy Mantezolo destitué par vote, sa démission jugée irrégulière
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Clôture du 9ème Forum africain sur la Justice Transitionnelle à Kinshasa : Un engagement collectif pour une justice centrée sur les victimes

 Clôture du 9ème Forum africain sur la Justice Transitionnelle à Kinshasa organisé par la Commission de l’Union Africaine. Plus de 200 participants lancent un appel fort pour des réparations concrètes et inclusives en faveurs des survivants de conflits. C’était une occasion de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations.

Damien Mama, Représentant Résident du PNUD en RDC, a salué dans son mot de clôture, les efforts de la RDC, en particulier la création du Fonds national de réparation des victimes de crimes de guerre (FONAREV), comme avancée stratégique dans la reconnaissance des droits des victimes. « La justice transitionnelle dépasse la réponse judiciaire. Elle doit panser les cicatrices du passé tout en ouvrant la voie à un avenir fondé sur la dignité, la justice et la paix durable », souligne-t-il.

Un engagement collectif pour une justice centrée sur les victimes

Le Forum a permis de dresser un état des lieux des mécanismes de justice transitionnelle sur le continent et de partager les expériences des pays africains en matière de réparations. Il a mis en lumière l’urgence de mettre en place des mécanismes concrets, symboliques et matériels, pour répondre aux injustices historiques liées à l’esclavage, au colonialisme, à l’apartheid ainsi qu’aux conflits récents.

Des exemples africains inspirants pour bâtir l’avenir

C'était une occasion de partager plusieurs initiatives soutenues par le PNUD en Afrique, en Sierra Leone, un modèle hybride liant vérité et justice; en Gambie, l’intégration de la justice transitionnelle dans le plan national de développement ; en République centrafricaine, les verdicts rendus par la Cour pénale spéciale et au Soudan du Sud, la mise en place d’une commission vérité et d’une autorité des réparations.

Damien Mama a également annoncé un nouveau projet régional, soutenu par le PNUD et la BAD, dans le cadre de l’initiative Africa Facility to Support Inclusive Transitions, visant à accompagner la justice transitionnelle en Gambie, au Soudan du Sud et en Guinée-Bissau.

Le Forum a mis en avant plusieurs priorités pour faire des réparations un véritable levier de transformation sociale; quelques recommandations clés ont été formulées à savoir:

-L’appropriation nationale : renforcer les cadres juridiques locaux ancrés dans les réalités des pays ;

-La coopération panafricaine : encourager le partage d’expériences entre États ;

-La justice sociale et économique : s’attaquer aux inégalités structurelles à la racine des conflits ;

-La participation des femmes et des jeunes : garantir une justice inclusive et représentative ;

-Le lien entre justice et développement : inscrire les réparations dans une vision à long terme.

Un forum tourné vers l’action

Le Forum s’est conclu sur une note d’espoir, avec un appel collectif à passer de l’engagement aux actes concrets. Comme l’a rappelé M. Damien Mama : « La justice transitionnelle doit être transformative, pas transactionnelle. Elle doit restaurer la confiance, réparer les injustices et jeter les bases d’une Afrique pacifique et inclusive, telle qu’envisagée dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. »

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Les faux pasteurs, marabouts et féticheurs à la tête des églises : les nouveaux manipulateurs des esprits faibles

(Par Jonas Tshiombela, Serviteur des pauvres)

 

Un commerce spirituel au nom de Dieu.

En République Démocratique du Congo comme ailleurs en Afrique, l’espace religieux est devenu un véritable champ de bataille spirituel. Les églises poussent à chaque coin de rue, les “prophètes” se multiplient, et les “révélations divines” se vendent désormais comme des produits de consommation. Mais derrière cette effervescence religieuse se cache une triste réalité : l’infiltration du maraboutisme, du fétichisme et de la manipulation dans les temples du Seigneur. De nombreux “hommes de Dieu” ne prêchent plus pour sauver des âmes, mais pour séduire et contrôler les consciences. Ils ont troqué la Bible contre le business, l’autel contre le commerce, et la foi contre la peur. Leur objectif n’est plus de conduire les hommes vers le salut, mais de les maintenir dans la dépendance spirituelle et financière.

Des apôtres du spectacle, pas du salut

Le phénomène est visible : pasteurs en costume luxueux, voitures de prestige, promesses de miracles “instantanés”, prophéties personnalisées contre des “offrandes spéciales”. Certains transforment même les lieux de culte en scènes de théâtre mystique où les fidèles s’évanouissent à la chaîne, sous le regard complice de caméras. Mais le Christ n’a jamais prêché un évangile de spectacle. “Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.”

(Matthieu 7:15). Ces “loups spirituels” exploitent la détresse, la pauvreté et l’ignorance d’un peuple en quête de solutions rapides. Ils vendent des illusions et promettent des miracles qu’ils ne contrôlent pas. Ils manipulent les Écritures pour justifier leur cupidité et dominer leurs fidèles.

La foi dévoyée, la peur instrumentalisée

Leur arme principale, c’est la peur. Ils terrorisent les fidèles avec des menaces spirituelles : “Si tu quittes mon église, ta vie sera maudite !”Ou encore : “Le diable te combat parce que tu n’as pas semé assez d’offrandes !” Ainsi, la foi devient un contrat de chantage, non un acte de confiance en Dieu. Et les fidèles, fragilisés par les souffrances quotidiennes, tombent dans le piège. Comme le dit la sagesse africaine : “Le sorcier qui crie au sorcier cache un secret plus grand.” Beaucoup de ces soi-disant pasteurs accusent tout le monde de sorcellerie pour mieux dissimuler leurs propres pratiques occultes.

Quand le fétiche s’invite sur l’autel

Les témoignages abondent : des “hommes de Dieu” qui consultent les marabouts, se livrent à des pactes mystiques pour “accroître la puissance” ou “attirer les foules”. Leur pouvoir ne vient plus de la prière, mais de la magie. Et le nom de Jésus devient une formule rituelle parmi d’autres. “Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Satan lui-même se déguise en ange de lumière.”(2 Corinthiens 11:13-14). Le syncrétisme dangereux  mélange de fétichisme et de christianisme  détruit la foi authentique et engendre une confusion spirituelle dramatique. Nos églises doivent être des refuges pour les âmes, pas des laboratoires mystiques.

La sagesse africaine comme miroir de discernement.

Nos traditions africaines avaient déjà mis en garde contre les faux guides. Un proverbe kongo dit : “Celui qui dort dans la maison du serpent finira par être mordu.” Autrement dit : celui qui fréquente les faux prophètes finira spirituellement empoisonné. Un autre ajoute : “L’arbre qu’on ne peut pas grimper, on s’en sert pour l’ombre.” C’est une manière de rappeler qu’on ne juge pas un pasteur à son apparence, mais à ses fruits. Le problème aujourd’hui n’est pas la religion, mais l’ignorance spirituelle. “Mon peuple périt faute de connaissance.” (Osée 4:6) Le croyant moderne court après les miracles sans chercher la vérité, s’attache au spectacle sans comprendre la Parole.

Pour une réforme spirituelle et éthique des églises

Il est urgent de revenir à la Parole, au lieu de s’accrocher à des hommes. Les églises doivent redevenir des maisons de prière, non des entreprises de manipulation. Les pasteurs doivent être des serviteurs, non des stars. Et les fidèles doivent être des chercheurs de Dieu, non des consommateurs de bénédictions. “Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.” (Matthieu 21:13).Les autorités religieuses, comme l’État, doivent aussi encadrer les dérives de certains “ministères” qui exploitent la misère du peuple pour s’enrichir. Car la manipulation religieuse est une forme moderne d’esclavage. L’heure du discernement a sonné. Nous devons apprendre à discerner le vrai du faux. Le vrai pasteur conduit vers la liberté, le faux conduit vers la dépendance. Le vrai enseigne la vérité, le faux vend des illusions. Le vrai élève le nom de Jésus, le faux élève son propre nom. “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.” (Jean 8:32). Le véritable réveil spirituel de l’Afrique ne passera ni par les cris ni par les miracles de façade, mais par la renaissance de la conscience spirituelle et morale. Le christianisme congolais ne doit pas devenir le refuge des marabouts en costume, mais le sanctuaire de la vérité et de la lumière. Et comme le dit un proverbe de nos ancêtres : “Quand le crocodile sort de l’eau pour te dire que le caïman est malade, crois-le.” Les signes sont là. À nous de les voir.

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RDC : Guylain Nyembo et O'Neige N'sele s’accordent pour accélérer les efforts d’amélioration du climat des affaires !

Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce lundi 6 octobre 2025 sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation (TNSE) des réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.

Accompagné de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, il a été reçu par la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, pour passer en revue les réformes structurantes relevant de ce portefeuille, essentielles à la compétitivité économique du pays.

"Le Ministère des Affaires foncières concentre plusieurs réformes majeures attendues par le secteur privé », a rappelé Guylain Nyembo. Pour sa part, O’Neige N’Sele a salué cette initiative, soulignant que "cette séance a été porteuse ; des actions concrètes suivront dans la mise en œuvre des réformes foncières prioritaires et la réalisation de projets à impact visible "

Avec la Cellcom

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Après la remise-reprise entre Kamerhe et Tshilumbayi, Assemblée Nationale : Dominique Munongo remet officiellement les clés à Jacques Djoli

Les membres du cabinet du rapporteur et ceux de la rapporteure adjointe ont pris part mercredi 1er octobre dernier à la remise- reprise entre les députés nationaux Dominique Munongo Inamizi qui a eu à démissionner et Jacques Djoli Eseng’Ekeli. Les deux personnalités se sont livrées à la signature et échange de quelques documents importants.

En effet, la rapporteure sortant, l’honorable Dominique Munongo, a exprimé, à cette occasion, sa gratitude à l’endroit de Jacques Djoli avant de lui avouer avoir beaucoup appris auprès de cette grande figure politique et scientifique.

Le rapporteur de la chambre basse, Jacques Djoli, a, pour sa part, indiqué que « c’est un grand honneur de travailler avec Dominique en termes des compétences et d’humanisme. »

Dominique Munongo a également remis les clefs de son bureau et de tout le charroi automobile, patrimoine de l’Assemblée nationale à sa disposition entre les mains du secrétaire général de cette deuxième institution, Jean Nguvulu.

Ce dernier a, à son tour, remis toutes les clefs au chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale.

C’est le 22 septembre que la députée nationale Dominique Munongo avait démissionné de ses fonctions de rapporteure adjointe de la chambre basse du Parlement.

La Pros.

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