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Mongala : OLPA prend acte de la reprise des émissions d’une radio à Lisala

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ONG de défense et de promotion de la liberté de presse, note avec satisfaction la reprise des émissions de la radio Liberté Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Le média a repris ses émissions, le 16 janvier 2025, après une semaine de suspension. M. Jean-Collins Makaka, Gouverneur de province, a reconnu avoir instruit le Maire de la ville de Lisala de suspendre la radio, dans un communiqué publié le 15 janvier 2025.

Le média a été accusé " d'incitation à la haine, à la vengeance et de déstabilisation des autorités légitimement installées" après la diffusion des émissions critiquant l'incapacité des autorités locales à mettre fin aux conflits fonciers qui sévissent dans plusieurs territoires de Mongala.

Tout en prenant acte de la reprise des émissions, OLPA réitère son appel aux autorités locales de favoriser le droit d'informer et d'être informé.

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Coopération renouvelée, RDC : les ambassadeurs indien et russe présentent leurs lettres de créance à Félix Tshisekedi

Lors d'une cérémonie diplomatique organisée mercredi dernier à la Cité de l'Union africaine, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu les lettres de créance des nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de l'Inde et de la Fédération de Russie, Venkataraman Vajapayajula et Karl Tikhaze, respectivement. Cette cérémonie marque une étape importante dans les relations diplomatiques entre la République Démocratique du Congo et ces deux grandes Nations.

Conformément à la tradition, chaque diplomate a eu l'occasion d'échanger pendant une demi-heure avec le Chef de l'État après la remise des lettres de créance. Ces lettres, envoyées par les chefs d'État respectifs des diplomates, leur donnent mandat pour représenter leur pays en RDC et rappellent en même temps leurs prédécesseurs.

Le nouvel ambassadeur de l'Inde, M. Vajapayajula, apporte avec lui une riche expérience diplomatique. Avant sa nomination en RDC, il a servi comme Ministre des Affaires politiques à l'ambassade de l'Inde à Oslo, en Norvège. Au cours de sa carrière, il a également occupé le poste d'assistant au Haut-Commissariat de l'Inde au Sri Lanka, au Consulat général de l'Inde aux Etats-Unis, ainsi qu'aux ambassades de l'Inde en Egypte, en Russie et en Roumanie. Son parcours diversifié témoigne de sa capacité à naviguer dans des contextes diplomatiques variés et complexes.

De son côté, M. Karl Tikhaze, le nouvel ambassadeur de la Fédération de Russie, a également un parcours impressionnant. De 2023 à 2024, il a été directeur adjoint du Département de la sécurité internationale de l'information au ministère des Affaires étrangères de son pays. Avant cela, il a occupé divers postes dans les missions diplomatiques de la Russie en Finlande, au Canada, au Maroc et en Slovaquie. Son expertise en matière de sécurité internationale et son expérience dans différents pays renforcent sa capacité à représenter efficacement la Russie en RDC.

La cérémonie de remise des lettres de créance est un moment solennel qui symbolise le renforcement des liens diplomatiques entre les pays. Pour la RDC, l'accréditation de ces nouveaux ambassadeurs est une opportunité de renforcer la coopération bilatérale avec l'Inde et la Russie dans divers domaines, notamment l'économie, la sécurité, la culture et l'éducation.

L'arrivée de M. Vajapayajula et de M. Tikhaze en tant qu'ambassadeurs en RDC est donc perçue comme un signe positif pour l'avenir des relations entre ces pays. Leurs expériences et leurs compétences respectives devraient contribuer à renforcer les partenariats existants et à explorer de nouvelles opportunités de collaboration.

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Conflits en RDC et la Région des Grands Lacs : La CENCO et l’ECC proposent des pistes de solution pour la paix et le bien-vivre ensemble 

Retour aux valeurs sociologiques et spirituelles de Bumuntu. Solutions idoines aux causes profondes de conflits par voie de palabre. Unité dans le respect des diversités de peuples. Adhésion des dirigeants politiques à l’initiative socio-spirituelle. Interpellation à la Communauté Internationale sur son accompagnement responsable et sincère aux peuples africains sur l’avenir du continent noir. Tels sont les points cardinaux de l’Appel prophétique et pastoral lancé conjointement par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le mercredi 15 janvier 2024, dans sa feuille de route axée sur le pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD. Congo et la Région des Grands Lacs. En marge des exhortations jugées salvatrices, les Secrétaires Généraux de ces deux Confessions Religieuses, signataires de ladite Feuille de route, ont annoncé l’instauration des « différentes commissions thématiques relatives à la paix et au Bien-Vivre-ensemble, dont les sujets seront approfondis dans plusieurs ateliers et pourront être transformés en résolutions et recommandations à consigner dans ‘’une charte nationale pour la paix et le Bien-Vivre ensemble’’, au cours d’un forum national à organiser dans quelques mois. Ce qui sera une bonne préparation de la tenue d’une ‘’Conférence Internationale pour la Paix, le Co-Développement et le Bien-Vivre-ensemble dans les Grands Lacs’’ que nous estimons nécessaire pour mettre fin aux conflits transfrontaliers », note-t-on.

 

FEUILLE DE ROUTE DU « PACTE SOCIAL POUR LA PAIX ET LE BIEN-VIVRE-ENSEMBLE EN RD CONGO ET DANS LES GRANDS LACS »

« Ma priorité c’est la Paix et le Bien-Vivre-ensemble » (Matthieu 5,9 ; Psaumes 133)

L’Appel de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et celui de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le jour de Noël, invitent tous les chrétiens et hommes de bonne volonté à considérer l’année 2025 comme : Année de la Paix et du Bien-Vivre Ensemble en RD Congo et dans les Grands Lacs.

Aussi, pour faire large écho à cet appel des deux Eglises, nous invitons chaque Congolais et chaque Citoyen de la Région des Grands-Lacs à se dire et dire chaque fois que le besoin s’en fait sentir : « Ma priorité, c’est la Paix et le Bien-Vivre-ensemble ».

Combien de souffrances, de morts, de viols, de déplacements, de destructions faut-il encore avant que la Paix et le Bien-Vivre-ensemble s’installent en RDC et dans la Région des Grands-Lacs ?  Où sont passées nos valeurs sociologiques et spirituelles de « Bumuntu » qui furent le fondement ontologique de notre identité africaine ? Pourquoi ne sommes-nous plus en mesure de résoudre nos problèmes sous l’arbre à palabre comme nos ancêtres savaient le faire si sagement ? N’est-il pas possible de développer nos pays respectifs à partir d’une « culture de bon voisinage transfrontalier », sans forcément verser le sang de milliers d’innocents ?  D’où vient l’idée de vouloir supprimer l’autre pour s’assurer de son bonheur et de sa paix ? Faut-il nécessairement recourir aux armes pour revendiquer ses droits ? Quel monde pensons-nous léguer aux générations futures ?

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime » (Lc2,14). Cette « Paix » et son corollaire, le  « Bien-Vivre-ensemble » sont aujourd’hui plus que jamais à nos portes comme « une urgence vitale » Ainsi, en cette année 2025 du Jubilé du Seigneur Jésus Christ pour la RDC et les Grands-Lacs (Luc 4, 18-19), notre mission prophétique nous fait le devoir d’exhorter les peuples, les communautés et les Etats de notre sous-région à  réaliser le devoir de l’être humain envers lui-même, celui de la coexistence pacifique et solidaire, afin que nous affirmions toutes et tous  notre autodétermination en tant que peuples du berceau de l’humanité. « L’Espérance ne déçoit pas ». (Rm5,5) Mettons-nous y sans délai.

Les conflits politiques et armés ainsi que leur cortège de divisions et d’impacts dévastateurs sur la vie humaine, l’environnement et les conditions socio-économiques de nos peuples ne peuvent plus nous laisser indifférents. Chaque jour qui passe est un jour de trop ! Et jour après jour, le temps nous fuit et les sombres perspectives d’une catastrophe humanitaire aux conséquences incalculables se précisent. Hâtons-nous donc de sceller en toute responsabilité et toutes affaires cessantes ce « Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-ensemble en RD Congo et dans les Grands-Lacs ».

L'aboutissement salvateur de ce « Pacte social » permettra à l’Afrique de s’affranchir des conflits politiques et armés pour s’inscrire dans la logique de la fraternité mondiale des peuples, des communautés et des Nations, promouvant ainsi le modèle de l’Etat de droit démocratique stable et solide dans nos différents pays.

Pour y parvenir, nous sommes appelés à manifester une adhésion massive et enthousiaste à cet Appel prophétique et pastoral de la CENCO et de l’ECC, lequel nous convie à interagir et à échanger sur base entre autres des postulats suivants :

1.      Revenir à nos valeurs sociologiques et spirituelles de Bumuntu pour construire la Paix durable et le Bien-Vivre-ensemble en RDC et dans la Région des Grands-Lacs. 

2.      Privilégier les consensus par le palabre pour trouver des solutions idoines aux causes profondes à la base des conflits politiques et armés qui endeuillent interminablement la RD Congo et ensanglantent cycliquement la sous-région des Grands-Lacs.

3.      Nous unir dans le respect de nos diversités pour bâtir une Afrique forte, unie et prospère face aux défis de la mondialisation. « Le cheminement vers la paix, écrit le Pape François, n’implique pas l’homogénéisation de la société, il nous permet en revanche de travailler ensemble ». Pape François, Fratelli tutti, 228. Il y a possibilité de « dépasser ce qui nous divise sans perdre notre identité personnelle » (Fratelli Tutti, 230).

4.      Influencer les dirigeants politiques d’Afrique en général et de la Région des Grands-Lacs en particulier à adhérer à cette initiative socio-spirituelle pour faire cesser les bruits des armes dans notre continent et à construire des Partenariats bilatéraux et multilatéraux pour notre développement intégral et durable (business for peace), mettant fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles en RDC et aux conflits armés dans la Région des Grands-Lacs.

5.      Interpeller la Communauté internationale à accompagner en toute responsabilité et sincérité les peuples africains à construire et léguer un continent où règnent la justice, la paix et les meilleures conditions de vie et environnementales aux générations futures.

Vers la fin de ce mois, nous présenterons les différentes commissions thématiques relatives à la paix et au Bien-Vivre-ensemble, dont les sujets seront approfondis dans plusieurs ateliers et pourront être transformés en résolutions et recommandations à consigner dans « une charte nationale pour la paix et le Bien-Vivre ensemble », au cours d’un forum national à organiser dans quelques mois.

Ce qui sera une bonne préparation de la tenue d’une « Conférence Internationale pour la Paix, le Co-Développement et le Bien-Vivre-ensemble dans les Grands Lacs » que nous estimons nécessaire pour mettre fin aux conflits transfrontaliers.

Le succès de ce projet dépendra bien sûr de l’adhésion des uns et des autres que nous souhaitons massive.

C’est pourquoi, dans l’entretemps, la CENCO et l’ECC feront des plaidoyers auprès des principaux acteurs sociopolitiques au niveau national et international afin de recueillir leurs avis et créer une synergie autour de ce projet qui, une fois adopté, donnera lieu à un nouveau modus vivendi en RDC et dans la Région des Grands Lacs.

Et une série d’activités socioculturelles seront aussi organisées à cette fin.

Les modalités d’adhésion se trouvent dans le site : PACTESOCIALPAIXRDC.ORG et dans le document en annexe.  

Puisse le Seigneur, le Prince de la Paix, bénir ce projet, le peuple Congolais et nos voisins des Grands Lacs.

Fait à Kinshasa, le 15 janvier 2025

Pour l’ECC

Révérend Eric NSENGA

Secrétaire Général

Pour la CENCO

Mgr Donatien NSHOLE

Secrétaire Général

Conflits en RDC et la Région des Grands Lacs : La CENCO et l’ECC proposent des pistes de solution pour la paix et le bien-vivre ensemble 

Conseil de Sécurité : l’agression et le pillage des minerais de la RDC dénoncés

 Attaques contre les civils

Les membres du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, dont le mandat a été prorogé en application en application de la résolution 2738 (2024) du Conseil de sécurité, ont l’honneur de vous faire tenir ci-joint, en application des dispositions du paragraphe 6 de ladite résolution, le rapport à mi-parcours sur leurs travaux.

Le présent rapport a été communiqué le 29 novembre 2024 au Comité du Conseil de sécurité crée par la résolution 1533 (2024) concernant la République démocratique du Congo, qui l’a examiné le 27 décembre 2024.

Le Groupe d’experts vous serait reconnaissant de bien vouloir porter le texte de la présente lettre et du rapport à l’attention des membres du Conseil de sécurité et de le faire publier comme document du Conseil.

La Coordonnatrice Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (Signé) Mélanie De Groof

(Signé) Jacques Ndour Expert

(Signé) Roberto Sollazzo Expert

(Signé) Krisztina Varga Experte

(Signé) David Zounmenou Expert

 

19. Depuis juin 2024, les ADF ont causé la mort de plus de 650 civils 19 dans des attaques dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri (voir annexe 6).

20. Le seul mois de juin a été le plus meurtrier jamais enregistré par les ADF, avec plus de 200 civils tués dans le territoire de Lubero, principalement par le groupe d’Abwakasi lors de sa progression vers l’ouest. Entre le 3 et le 12 juin, le groupe d’Abwakasi a attaqué plus de 10 localités à l’ouest de Beni, autour de Cantine, tuant au moins 150 civils. Dans le territoire de Lubero, au 13 juin, plusieurs attaques ont été enregistrées dans le secteur de Bapere le long de la frontière entre les territoires de Beni et de Lubero. Le groupe d’Abwakasi a atteint la région de Njapanda et Manguredjipa au début du mois d’août et s’est installé autour de la forêt de Bandulu, à Lubero. Se déplaçant sans cesse, il a continué à tuer des civils.

21. De même, de juin à août, Braida, Defender et Tabani se sont dirigés vers le nord-ouest, d’Oicha vers Mamove et Biakato, attaquer de petits villages et commettant des enlèvements, des meutres et des exécutions. En septembre, les groupes de Tabani et de Defender étaient passés à l’ouest de la RN44 et de Biakato, poursuivis par les forces de l’opération Shujaa. Braida et Defender ont commis la plupart des meurtres autour de Mamove et Beu Manyama. Braida a été tué à la mi-août près de Biakato25.

22. Les attaques ont été moins fréquentées à Irumu et à Mambasa, car le grand groupe de Baluku, composé d’environ 1 000 combattants et civils, s’est dirigé vers le nord de la rivière Ituri, après Lolwa. Ce calme relatif montre probablement la vulnérabilité et la lenteur du groupe, retardé par les personnes à charge et à la recherche de nouveaux sites. Les groupe semble également se faire discret pour échapper aux forces de l’opération Shujaa. Plusieurs attaques contre les services de santé et des enlèvements de personnel médical autour de Lolwa à la fin du mois d’août-font penser que le groupe de Baluku a un grand besoin de soins médicaux, d’anciens otages ayant rapporté que l’opération Shujaa lui avait fait subir de lourdes pertes. Commandement et contrôle unifiés des Forces démocratiques alliées

23. Les ADF ont conservé une structure de commandement simple. Les sous-groupes fonctionnaient avec un certain degré d’indépendance, mais ils rendaient tous compte à Baluku (voir annexe 7).

24. Malgré les rumeurs persistantes sur la mauvaise santé de Baluku, les otages et les combattants captures ont indiqué qu'il était actif et exerçait un contrôle ferme sur Abwakasi et d'autres comandants. II portait apparemment un gilet explosif, avec l'intention déclarée de se faire sauter s'il était capturé. Son successeur désigné est son bras droit actuel, Seka Umaru (S/2023/431, par. 17)

25. Si les petites attaques spontanées pouvaient se dé- rouler sans l'accord préalable de Baluku, toutes les opérations d'envergure nécessitaient son autorisation. Après membres de leur famille, c'est sur ordre de Baluku qu'Abwa- kasi s'est installé à Lubero et que les autres camps se sont déplacés.

 C. Revendications plus nombreuses de Daech

 26. Daech s'est intéressé davantage aux activités des ADF dans l'est de la République démocratique du Congo. A partir de juin 2024, le nombre d'attaques des ADF revendiquées par Daech a connu une augmentation notable par rapport aux mois précédents (111 entre le 2 juin et la fin du mois d'octobre). Le délai de revendication de la responsabilité d'une attaque a considérablement diminué, passant de plusieurs jours à parfois 24 heures. Cette tendance suggère une amélioration de la collaboration entre Daech et les ADF (S/2022/967, par. 27 et 28), ainsi qu'une communication plus rapide et plus directe (voir annexe 8).

 D. Contacts avec la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars

 27. Durant 2024, des rumeurs ont couru sur des contacts éventuels entre les ADF et la coalition de l'Alliance Fleuve Congo et du M23, Au fur et a mesure des avancées de la coalition dans Lubero, les spéculations sur une coopération se sont intensifiées malgré les démentis manifestes de celle-ci (voir anпехе 9).

28. D'après plusieurs sources des contacts ont eu lieu entre les dirigeants des ADF et des individus appartenant aux réseaux de l'ex-Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani du Mouvement de libération et de l'ex-M23 (S/2013/433, par 62 à 71 et S/2016/466, par 193) entretenant également des liens avec l'AFC30. En mars 2024 le Groupe d'experts a rencontré un ancien membre de ces réseaux, qui à révéler avoir parlé, en février, à Kampala, à un associé de Corneille Nangaa, puis à Nangaa lui-même, d'une collabo ration potentielle avec l'AFC Cette personne a également maintenu des contacts étroits avec les familles d Abwakas et de Baluku. Des sources proches des ADF ont dit que ces interactions s'inscrivaient dans le cadre de l'action me née par la coalition AFC-M23 pour entrer en contact avec les ADF afin de négocier l'accès aux territoires sous leur contrôle.

 29. Bien que les détails des accords soient flous plusieurs sources confirment que la coalition AFC-M23 voulait un pacte de non-agression avec les ADF, demandant un passage sur y compris pour les recrues transitant de l'lturi vers le territoire de la coalition AFC-M23-et exhortant les ADF à limiter les attaques contre les soldats des FARDC31 D'après un ex-combattant des ADF, lors d'un rassemblement Baluku a déclaré que la coalition AFC-M23 avait proposé une collaboration, qu'il aurait refusé, se méfiant de la coalition, et aurait réaffirmé sa volonté de continuer à s'attaquer aux civils « infidèles ». E. Dépendance de la Ré- publique démocratique du Congo à l'égard des groupes Wazalendo pour la sécurité

 30. Pour combler le vide sécuritaire croissant et se défendre contre les ADF les FARDC se sont souvent appuyées sur les groupes Maï-Maï, notamment le Front patriotique pour le peuple/Armée du peuple de Kabidon et l’Union des patriotes pour la  libération du Congo « général » Mayani (S2024442 annexe 9) Receriment des groupes armes Wazalendo tels que le Ndurna defense du Congo Renove (NDC-8) de Guidon Shintiray Mwissa (CD1033), vise par des sanctions, se sont déployés dans les zones riches en minéraux du territoire de Lubero notamment dans les environs de Manguredjipa, sous le prétexte de protéger les civils des ADF (voir annexe 10) Les ADF se battent contre ces groupes armes et leur tendent des embuscades

 31. La proliférations de ces groupes armes qui com mettent des exactions contre la population (5/2024/432 par 21 et 22) a accru l’insécurité et provoque des tensions avec la population locale qui a demande leu départ (voir annexe 11).

 32. La dynamique du conflit va probablement se détériorer avec l'avancée de la coalition AFC-M23 plus au nord a Lubero, la présence d'Abwakassi à Manguredjipa et les groupes Wazalendo, notamment le NDC-R/Guidon qui cherchent activement à établir leur controle dans la région

 III. Crise de la coalition Alliance Fleuve Congo- Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu A. Trève humanitaire, cessez-le-feu et processus de Luanda exploités à des fins expansionnistes

 33. Le 4 juillet 2024, la Re publique démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu d'une trêve humanitaire faire de deux semaines dans Test de la République démocratique du Congo, négociée par les États-Unis d'Ame que 34, posant comme conditions la cessation des hostilités, le retour volontaire des personnes déplacées un accès sans restriction des organisations humanitaires aux populations vulnerables35. Contrairement aux cessez-le-feu de novembre et décembre 2023 (S/2024/432 31 et annexes 20 et 21), cette trêve ne prévoyait pas le retrait de la RDF ni la promesse par les FARDC de cesser de collaborer avec les groupes armés.

34. Le 4 août 2024, la trêve a été prolongée par un cessez-le-feu, signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sous l’égide de l’Angola, facilitateur désigné par l’Union africaine (S/2024/432, annexe 20 ; et S/2023/431, annexe 20)36. La coalition AFC-M23 a déclaré que ne figurant pas parmi les parties signataires, elle n’était « pas automatiquement liée par les conclusions » de l’accord (voir annexe 12).

35. Si, dans un premier temps, la RDF et les FARDC ont temporairement respecté le cessez-le-feu (voir par.36,37 et 44 à 47 plus bas), leurs supplétifs, le M23 et les groupes Wazalendo, ainsi que les FDLR ont rapidement repris les affrontements37. Les FARDC, les groupes Wazalendo, les FDLR, la RDF et le M23 ont profité du calme relatif pour renforcer leurs troupes et se réapprovisionner en armes (voir par.39 à 43, 48 à 55 et 80 plus bas).

36. Depuis la fin avril 2024 (S/2024/432), le M23 avec l’appui de la RDF, fait de grandes avancées territoriales et renforce son contrôle sur les zones occupées (voir par. 41 à 47 plus bas). Cette tendance s’est maintenue malgré la trêve et le cessez-le-feu, ce qui laisse penser que le véritable objectif du M23 reste l’expansion territoriale et l’occupation et l’exploitation à long terme des territoires conquis.

37. Fin octobre 2024, l’expansion territoriale du M23 et de la RDF dans le territoire de Walikale a déclenché des combats directs sur la route Mweso-Pinga avec les FARDC et leurs alliés (voir par. 46 plus bas). Le médiateur de l’Angola et le Conseil de sécurité ont condamné ces opérations, disant qu’elles étaient une violation du cessez-le-feu38. Au moment de la rédaction du présent rapport, une reprise à grande échelle des opérations des FARDC et de la RDF était probable.

38. L’Angola a continué de faciliter les négociations pour trouver une solution à long terme au conflit. Bien que la République Démocratique du Congo et le Rwanda aient convenu d’appliquer un plan de neutralisation des FDLR et d’élaborer un plan de désengagement des forces et de levée des mesures défensives du Rwanda, de profondes dissensions et une méfiance mutuelle quant à l’application et le calendrier de ces deux plans empêche à ce jour la conclusion d’un accord de paix global (voir par. 48 à 55 et 67 à 80 et annexe 13 plus bas).

Coalition Alliance Fleuve Congo-Mouvement du 23 mars et Force de défense rwandaise Coalition et mobilisation de l’Alliance Fleuve Congo et du Mouvement du 23 mars

39. Le M23 est resté sous le commandement militaire global du « général » Sultani Makenga (Cdi.008), qui a continué à recevoir des instructions et un soutien de la RDF et des services de renseignement rwandais (voir par. 49 à 55 plus bas et S/2024/432, par. 36). Bien que le M23 et l’AFC, l’alliance politico-militaire de Corneille Nangaa (S/2024/432, par. 23 à 29), soient restés des entités distinctes, leurs activités étaient liées : a) les deux publiaient des communications communes sous l’intitulé « AFC-M23 » ; b) le M23 est resté la branche militaire de facto de l’AFC ; et c) l’AFC de Nangaa a continué de demander l’autorisation de Makenga pour chaque opération (S/2024/432, par. 25)40.

40. La coalition AFC-M23 a intensifié ses efforts pour remodeler le paysage politique et militaire congolais, en cherchant activement le soutien des groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec des succès notables (voir par. 83 à 97 et 104 à 106 plus bas). Elle a rappelé l’ancien cadre politique du Congrès national pour défense du peuple/M23, René Abandi, et Jean-Marie Runiga (Cdi.028), qui fait l’objet de sanction ; S/2022/479, par. 58), chargé de rallier son réseau à ma coalition AFC-M2341. Le M23 et l’AFC ont organisé systématiquement des réunions dans les territoires nouvel

 

Conseil de Sécurité : l’agression et le pillage des minerais de la RDC dénoncés
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