La République Démocratique du Congo (RDC) est au centre de plusieurs enjeux mondiaux et la voix de son Président est très sollicitée dans tous les grands forums.
C’est dans ce cadre que le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé, ce dimanche à Doha, pour participer au deuxième sommet mondial pour le développement social organisé du 4 au 6 novembre courant par le Qatar, sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Chaleureusement accueilli par les autorités qataries, le Chef de l’État Félix Tshisekedi et la distinguée Première dame Denise Nyakeru ont pris leurs quartiers à Doha attendant ces importantes assises.
Pendant deux jours, des Chefs d’État et de gouvernement, des décideurs et autres organisations humanitaires vont réfléchir sur les moyens de lutter efficacement contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale, promouvoir le travail décent et faire progresser la justice sociale, la solidarité et l’égalité.
Ces assises constituent une opportunité de plus pour le Chef de l’État de faire entendre son plaidoyer en faveur de la RDC durement frappée par une crise sécuritaire et humanitaire provoquée par la guerre de prédation du Rwanda.
Du haut de la tribune du Centre national des congrès du Qatar, le Président de la République va toucher les dirigeants épris de paix sur les conséquences désastreuses créées par le Rwanda et la coalition AFC/M23.
En répondant à l’invitation de l’Émir du Qatar, le Président de la République veut aussi remercier la monarchie du golfe pour ses inlassables efforts de médiation qu’elle a entrepris depuis plusieurs mois en faveur d’une paix durable dans la partie Est de la RDC.
Au cours de cette visite de travail de 48 heures, le Chef de l’État entend rencontrer les autorités du Qatar pour évoquer des questions bilatérales.
À travers sa multinationale DP World, le Qatar s’est engagé à construire le port en eaux profondes de Banana aux larges de l’océan Atlantique.
La détermination de Félix Tshisekedi à restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC va crescendo. Dans toutes ses dernières prises de parole en public sur la scène diplomatique mondiale, le Chef de l’Etat affiche une ambition implacable pour une résolution rapide et durable de la crise humanitaire et sécuritaire sévissant dans la partie orientale du territoire congolais. Hier encore, jeudi 30 octobre 2025, à Paris, dans le cadre de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, Félix Tshisekedi s’est illustré par une interpellation poignante vis-à-vis d’Emmanuel Macron, Président Français, exigeant une action internationale ferme pour le respect strict de la souveraineté de la République démocratique du Congo, la protection des populations et la libération des zones contrôlées à ce jour par l’AFC/M23, coalition soutenue par le Rwanda.
« Depuis plus de trente ans, l’Est de la RDC saigne d’une plaie qui n’a jamais été refermée. Ce n’est pas une crise passagère. C’est une tragédie prolongée, qui a déplacé des millions de femmes, d’hommes et d’enfants, détruit des vies, brisé des familles, affaibli le tissu social et compromis l’avenir de toute une génération. La République Démocratique du Congo fait aujourd’hui partie des pays les plus durement frappés par les déplacements internes, avec des millions de personnes contraintes de fuir les violences, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a insisté Félix Tshisekedi.
L’heure des actions a sonné
« Je demande donc un engagement financier additionnel, ciblé, prévisible, qui permette de traiter les besoins vitaux : santé d’urgence, sécurité alimentaire, abris pour les déplacés, protection des survivantes de violences sexuelles, accès à l’eau potable. Ce financement ne doit pas être vu comme une aide ponctuelle, mais comme un investissement pour empêcher l’effondrement humanitaire d’une région stratégique pour la paix du continent… Ma première demande concerne l’accès humanitaire immédiat, sécurisé, garanti. Nous avons besoin, de toute urgence, de voies humanitaires sûres pour acheminer soins, nourriture, eau, abris et assistance psychologique aux populations prises au piège. Ma troisième demande touche à l’alignement politique. Je souhaite que chaque partenaire présent ici, chaque État, chaque organisation régionale ou internationale, s’engage à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et à appeler, clairement et sans ambiguïté, au retrait de l’AFC/M23 des zones qu’il occupe et au retrait des forces étrangères du territoire congolais. Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral. Derrière chaque statistique que nous citons aujourd’hui, il y a un enfant qui dort sous une bâche au lieu d’un toit. Il y a une mère qui a fui sans rien emporter sauf la main de son enfant. Il y a une communauté qui refuse de mourir, parce qu’elle croit encore en l’idée la plus simple, la plus belle et la plus juste : vivre en paix chez soi », a enchainé le Président de la République. « Ce que nous demandons, c’est la vérité. Ce que nous demandons, c’est la justice. Ce que nous demandons, c’est la paix. Une paix durable. La République Démocratique du Congo prend ses responsabilités. Nous vous demandons de prendre les vôtres », a interpellé le Chef de l’Etat, dans son intervention, à Paris.
Le suspense qui planait sur la désignation du candidat de l'Union Sacrée de la Nation au poste stratégique de Président de l'Assemblée Nationale est levé. C'est désormais officiel : le Député National Aimé Boji Sangara a été formellement retenu et présenté comme le porte-étendard de la plateforme présidentielle pour briguer le très convoité perchoir de la Chambre basse du Parlement congolais.
L'annonce tant attendue a été faite hier mercredi, à Kinshasa, lors d'un point de presse organisé au siège de l'Union Sacrée de la Nation. Devant une presse attentive, le Professeur André Mbata, Secrétaire Permanent de cette méga plateforme politique, a mis fin aux spéculations en dévoilant le nom du candidat choisi pour incarner la vision de la majorité présidentielle à la tête de l'institution législative.
‘’Je suis heureux de vous annoncer que l'Union Sacrée de la Nation présentera à l'élection au poste de Président de l'Assemblée Nationale, le candidat numéro un sur la liste de dossiers dans l'ordre alphabétique, l'Honorable Boji Sangara Aimé’’, a déclaré le Prof. Mbata, soulignant la méthode de sélection. Il a poursuivi, avec une emphase qui ne laissait aucune place au doute : ‘’Il sera donc à partir de cet instant, le candidat de l'Union Sacrée de la Nation au poste de Président de l'Assemblée nationale’’.
Cette désignation marque une étape cruciale dans la configuration politique de la République Démocratique du Congo. Le choix d'Aimé Boji, figure connue du paysage politique, intervient à un moment où l'Union Sacrée cherche à consolider sa majorité et à assurer une cohésion forte au sein des institutions.
Le poste de Président de l'Assemblée Nationale laissé vacant suite à la démission de Vital Kamerhe, est d'une importance capitale. Il s'agit d'une position qui influence directement l'agenda législatif, le contrôle de l'action gouvernementale et, enfin, la mise en œuvre du programme du Chef de l'Etat. En jetant son dévolu sur Aimé Boji, l'Union Sacrée affiche sa volonté de placer à la tête de cette institution une personnalité capable de fédérer et de conduire les travaux parlementaires avec efficacité et loyauté envers la vision du pouvoir en place.
Avec cette officialisation, Aimé Boji se positionne comme le candidat favori, fort du soutien de la puissante coalition au pouvoir. Reste à voir comment les autres forces politiques réagiront à cette annonce et quelles stratégies elles déploieront face à ce choix de l'Union Sacrée.
Le président français, Emmanuel Macron, accueille, aujourd’hui à Paris, ses homologues congolais et rwandais dans le cadre de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs. Il est question de mobiliser des soutiens internationaux en réponse à la crise humanitaire aggravée dans l’est congolais et de donner une nouvelle impulsion aux médiations en cours.
Cette conférence a également pour but de renforcer l'intégration économique régionale à l'image des initiatives menées par les États-Unis pour garantir des accords miniers en échange de la paix. Elle se tient dans un contexte d’enlisement des efforts de Washington et Bruxelles pour pousser la République démocratique du Congo et le Rwanda à coopérer.
Cette conférence co-organisée avec le Togo, médiateur de l’Union africaine sur le dossier, vise à mobiliser la communauté internationale face à la grave crise humanitaire qui frappe l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et ses voisins.
Selon le Quai d’Orsay, plus de 7 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en RDC, dont 1 million depuis le début de l’année 2025, tandis que 27,7 millions vivent en situation d’insécurité alimentaire. La région compte également plus d’un million de réfugiés congolais et subit un niveau alarmant de violences sexuelles (une femme violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les trente minutes). « Dans les conflits, ce sont en premier lieu les femmes et les enfants qui paient le prix fort », a rappelé le ministère.
En amont de la conférence, des ONG internationales et locales actives dans la région ont été reçues à Paris afin de préparer des propositions communes autour de la protection des civils et du soutien aux populations vulnérables.
Par cette initiative, la France souhaite réaffirmer son engagement diplomatique et humanitaire en faveur des Grands Lacs et contribuer à une stabilisation durable de la région.
Dans un esprit de redevabilité citoyenne, le Ministre d’État, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a répondu ce mercredi 29 octobre 2025 à la question orale lui adressée par l’Honorable Sénatrice Isabelle Kabamba Wa Umba, relative à l’état d’avancement du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).
Devant les Sénateurs, le Ministre d’État a salué l’intérêt de la Chambre Haute pour ce programme emblématique de la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, axée sur la réduction des inégalités territoriales et le développement à la base.
’’Depuis mon arrivée à la tête du Ministère du Plan, nous avons redynamisé et restructuré le PDL-145T pour accélérer sa mise en œuvre et garantir des résultats concrets sur le terrain" a souligné Guylain Nyembo.
À ce jour, 1 011 ouvrages sont entièrement achevés sur l’ensemble du territoire national, soit une progression de 11 % par rapport à juin 2024. Ces réalisations comprennent :
- 601 écoles primaires,
- 340 centres de santé,
- 70 bâtiments administratifs.
En plus de ces ouvrages livrés, 1 053 chantiers sont actuellement en cours d’exécution à travers le pays, malgré les contraintes d’accessibilité et d’insécurité dans certaines zones. Le Ministre d'État a également mis en lumière la nécessité d’une unité d’action entre les institutions, les partenaires techniques et les communautés locales afin d’assurer la réussite du programme :
"Le PDL-145T est un levier essentiel pour transformer durablement nos territoires. Sa réussite dépend de notre capacité collective à conjuguer nos efforts et à mobiliser les ressources nécessaires."
Cap sur la deuxième phase : Le Ministre d’État a enfin évoqué la mise en œuvre du second volet du PDL-145T, consacré à la relance des économies locales et au développement des chaînes de valeur agricoles, soutenu notamment par un financement de 45 millions USD de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI).
Dans un communiqué officiel lu ce mardi par le Porte-Parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Général-Major Sylvain Ekenge, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabongo Muadiamvita, a dénoncé « avec la plus grande fermeté » une nouvelle agression du Rwanda, opérant par le biais du mouvement terroriste M23, en violation flagrante du cessez-le-feu et des mécanismes régionaux de paix.
Selon ce communiqué, alors même que la RDC réaffirme son attachement aux processus diplomatiques engagés pour le rétablissement de la stabilité dans la région des Grands Lacs, les éléments du M23 poursuivent le renforcement de leurs positions, multiplient les attaques armées et sabotent les efforts de désescalade, témoignant ainsi « d’une absence totale de volonté de paix ».
Le Ministère de la Défense Nationale a réitéré la détermination des FARDC à défendre l’intégrité territoriale de la République et a appelé la population à demeurer calme, vigilante et confiante en son armée, engagée sur le terrain avec professionnalisme et courage.
COMMUNIQUE OFFICIEL LU PAR LE PORTE-PAROLE DES FARDC
Le Ministère de la Défense Nationale et Anciens combattants a suivi avec attention le dernier communiqué contradictoire des rebelles de l'AFC/M23 soutenu par le Rwanda prétextant la violation du cessez le feu par les forces armées de la République Démocratique du Congo.
Ces communiqués traduisent leur intention manifeste de saboter les processus de Washington et de DOHA comme ils en ont l'habitude. A ce sujet le ministère de la défense nationale tient à porter à la connaissance de l'opinion nationale et internationale les précisions suivantes :
1.la République Démocratique du Congo continue à subir l'agression de la part de son voisin le Rwanda sous le couvert de l'AFC/M23 en dépit des processus de paix en cours et de la main tendue de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
2. Contrairement aux allégations contenues dans leur communiqué il s'observe un renforcement des dispositifs de la coalition rebelle tant en homme qu'en matériel provenant du Rwanda ainsi que des attaques répétées des positions des forces loyalistes.
3. Dans les zones occupées les populations subissent des atrocités et des graves violations des droits humains ces dernières semaines sont utilisées comme boucliers humains par l'agresseur.
4. Le Gouvernement de la République a le devoir sacré de protéger la population et ne peut en aucun cas la soumettre à une quelconque souffrance de plus ; sa préoccupation majeure demeure le rétablissement de l'intégrité de son territoire.
5. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo restent mobilisées, disciplinées et engagées pour défendre l'intégrité territoriale, protéger la population et restaurer la paix dans toutes les zones occupées.
6. Enfin le Ministère de la Défense Nationale appelle la population à rester calme.
Le Président de la RD. Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a visité hier, mardi 28 octobre 2025, l’exposition « Mobutu : une vie, un destin », organisée dans le Hall ainsi que dans la mezzanine du Musée national, situé en plein boulevard Triomphal, dans la commune de Lingwala.
Cette exposition, initiée par la famille du Maréchal Mobutu, vise à montrer à la face du monde une autre facette de lui, contrairement à celle du dictateur, répandue à travers le monde.
Accompagné par Nzanga Mobutu Ngbangawe, fils biologique et idéologique du défunt, le Chef de l’État a fait la relecture nuancée et documentée de la vie, du règne et de l’héritage du Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, qui a gouverné la République Démocratique du Congo (RDC), autrefois Zaïre, pendant plus de trois décennies.
Bien plus qu’une simple rétrospective, cette exposition immersive et inédite s’est présentée comme un espace de mémoire collective et de réflexion sur la vie du vieux léopard.
Elle s'est adressée à tous les Congolais, avec une attention particulière portée à la jeunesse, souvent héritière d’une histoire méconnue ou fragmentée.
Le Président de la République a, à travers cette exposition, découvert une collection exceptionnelle, comprenant des photographies rares issues des fonds privés et publics, des objets personnels et emblématiques ayant appartenu à l’ancien président du Zaïre, notamment des trônes sur lesquels s’asseyait le Maréchal.
Après avoir visité tous les objets exposés, les bustes voire les monnaies anciennes, le Président Félix Tshisekedi a signé le livre d’or en mémoire du feu Président Mobutu.
«A travers cette exposition émouvante, la Nation congolaise redécouvre un chapitre méconnu de son histoire, incarné par la figure du Président Mobutu, un symbole de l’Union nationale, de l’affirmation de notre souveraineté et de la valorisation de nos racines cultures authentiques », a écrit le Chef de l’État Félix Tshisekedi dans le livre d’or. Bien avant la visite du Président de la République, plusieurs personnalités politiques du pays, dont des membres du Gouvernement que dirige la Première Ministre Judith Suminwa, ont effectué le déplacement du musée national, rendant un hommage appuyé à feu Mobutu Seseseko pour son sens élevé de patriotisme démontré de son vivant et ses efforts alignés dans la perspective de la consolidation de l’unité nationale et de la défense de la souveraineté du pays.
Le Porte-parole des Forces Armées de la RDC, le Général Sylvain Ekenge, s’est entretenu, le week-end récent, avec le média Deutshe Welle, sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC, principalement dans les zones dont le contrôle échappe pour le moment au pouvoir central au niveau de Kinshasa. Durant cette sortie médiatique, le Général Ekenge a trouvé une occasion indiquée pour apporter un éclairage autour des accusations de l’AFC/ M23 selon lesquelles l’armée congolaise aurait manifesté, la semaine qui s’est achevée, l’intention de violer le cessez-le-feu décrété dans le cadre du Processus de Doha et de bafouer les avancées jusque-là enregistrées pour la cessation effective des hostilités dans la partie Est du territoire congolais. Dans un ton tranchant, Sylvain Ekenge a dénoncé, dans sa communication, des affabulations initiées par ‘’ceux qui ne veulent pas la paix’’, dans le seul souci d’étouffer la réalité du terrain. Découvrez, dans les lignes qui suivent, la posture défendue par le Porte parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. DW : L’AFC/M23 a récemment dit qu’ils ne vont pas demeurer tendre face aux attaques de Kinshasa. Que répondez-vous à cela ? Sylvain Ekenge : Nous avons toujours été regardants sur les accords que nous signons. Nous les respectons à la lettre. Chaque fois, c’est l’AFC/M 23 qui viole le cessez-le feu. J’en ai parlé à maintes reprises. DW : Pourtant, l’AFC/ M23 vous accuse de bombarder leurs positions… Sylvain Ekenge : Mais nous ne sommes pas l’église. C’est à l’église qu’on dit que si on vous donne une claque sur la joue gauche, vous donnez à votre tour la joue droite. Nous ne pouvons pas éternellement assister à des attaques et des provocations sans réagir. Ils disent qu’on les a bombardés, c’est eux qui viennent nous provoquer et nous réagissons. On ne va pas les laisser faire. Et nous n’allons pas nous laisser faire. Soit on veut la paix soit où on n’en veut pas. DW : vous évoquez la déclaration de principes et une des questions qui y est attenante, c’est celle du retour des FDLR qui sont présents sur le territoire congolais. Ou en est-on dans ce dossier ? Sylvain Ekenge : Les FDLR ont répondu à l’appel des forces armées de la République démocratique du Congo. DW : Ils veulent se rendre à la Monusco, mais ils disent que le chemin est obstrué ? Sylvain Ekenge : Ce sont les autres qui les empêchent de se rendre. Aujourd’hui, Il faudrait aussi qu’on se pose la question de savoir où sont les FDLR ? Ils sont dans la partie occupée aujourd’hui par le Rwanda et l’AFC/M23, plus particulièrement dans le territoire de Rutshuru. Et ils veulent se rendre, mais on les en empêche. DW : Et pourquoi, selon vous, on les empêcherait de se rendre selon vous ? Sylvain Ekenge : Je ne sais pas. Ça, c’est une bonne question à poser à ceux qui les empêchent de se rendre. Je pense que si on veut la paix, il faudrait que nous puissions travailler ensemble pour mettre une fois pour toute fin à ce phénomène FDLR, Nous devons conjuguer les efforts. Nous faisons notre part, nous avons sensibilisé les FDLR, nous continuons à les sensibiliser et je leur demande vraiment de déposer les armes et de se rendre. Et il faudrait que les autres nous facilitent la tâche. DW : les autres dont vous parlez, ce sont les personnes avec qui vous êtes en train de négocier actuellement à Doha. Pourquoi négociez alors que sur le front, les combats se poursuivent ? Sylvain Ekenge : Le problème, c’est qu’ils s’en foutent de toutes ces négociations. Ils ne veulent pas respecter ces négociations, ils mènent des attaques, même s’il y a eu déclaration de cessez le-feu. On ne va pas se laisser faire. Les forces armées de la République démocratique n’ont jamais pris l’initiative d’attaques. Les attaques, c’est toujours l’AFC/M23 qui commence et nous réagissons. DW : Une autre question préoccupante, c’est celle de la présence des ADF malgré l’existence des opérations conjointes FARDC et UPDF. Les massacres se poursuivent, comment expliquez-vous cela ? Ces opérations ne semblent pas dissuasives… Sylvain Ekenge : Nous sommes en train d’analyser les liens qu’il y a entre les ADF et le M23. Nous avons mis l’effort principal sur le sud du territoire de Beni. On a même désengagé certains endroits. Il y a eu des endroits qui sont restés vides, des zones lacunaires et les ADF ont profité de cette situation. Aujourd’hui, comme on a renforcé l’Ituri et Beni avec les nouvelles unités et des nouveaux commandants qui sont sur place, le travail se fait et je pense qu’on va stabiliser la situation bientôt. DW : Quelle est la situation aujourd’hui aux alentours de Uvira ? Sylvain Ekenge : La situation est sous contrôle, les gens travaillent et le nouveau commandant de la région militaire, le nouveau commandant du secteur opérationnel, viennent d’être désigné. Ils ont pris leurs fonctions et la situation est calme. Il n’y a aucun problème. En dépit des fausses alertes, mise en ligne par l’ennemi. Mais nous sommes calmes et nous sommes en train de travailler. Les forces armées travaillent et prennent au sérieux la sécurité de notre pays. DW : Pour conclure, récemment on a appris l’arrestation de plusieurs officiers au sein de l’armée congolaise. Certains seraient accusés d’affinité avec l’AFC/M23, d’autres de collusion avec Joseph Kabila. Que pouvez nous dire à ce sujet ? Sylvain Ekenge : C’est une question qu’il faut poser à la justice ou aux services. Moi, je ne maîtrise pas ce dossier. En tout cas, je ne saurais pas faire un commentaire là-dessus. Décryptage de La Pros
Réuni à Kinshasa ce 25 octobre 2025, le Rassemblement des Compagnons d’Étienne Tshisekedi pour le Changement et le Progrès Social (RCET-CPS) a rejeté, dans une déclaration politique rendue publique, l’initiative dénommée « Sauvons la RDC », annoncée à Nairobi par des figures de l’opposition. Pour cette structure héritière du combat démocratique du Sphinx de Limete, cette nouvelle plateforme n’est qu’un « attelage sans vision, sans idéologie, ni programme », porté par ceux-là mêmes qui ont, pendant dix-huit ans, contribué à l’effondrement de l’État et aux violations massives des droits humains. Tout en dénonçant la tentative de travestir le débat politique et de présenter le Chef de l’Etat comme un dictateur, le RCET-CPS rappelle que les libertés publiques sont aujourd’hui garanties, contrairement aux pratiques répressives du passé. Dans le même élan, il appelle les compagnons égarés à regagner la ligne originelle du combat mené aux côtés d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, et à se mobiliser autour du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la consolidation de la République. Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, s’est réuni ce samedi 25 octobre 2025 à Kinshasa, et à ce sujet, un seul point était inscrit à l’ordre du jour, à savoir : La création de la Plateforme dénommé ‘’SAUVONS LA RDC’’, et déclare ce qui suit : 1. Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, a suivi avec attention la création d’une unième Plateforme politique dénommée ‘’SAUVONS LA RDC’’ à Nairobi au Kenya, Pays devenu la plaque tournante de l’Opposition politique et stratégique contre le régime de Kinshasa. Pour rappel, le Président Kenyan RUTO avait nommé en dehors de toutes les règles diplomatiques d’usage, un Consul général à Goma, zone occupée par les rebelles d’AFC/M23. Le RCET-CPS s’interroge à haute voix que ceux qui, dix-huit ans durant, étaient à la recherche de quinze personnes et qui ont détruit systématiquement la RDC, peuvent aujourd’hui prétendre la sauver ? 2. Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social note que ceux qui se sont réunis à Nairobi constituent un assemblage mal ficelé, sans vision, sans idéologie, ni programme. Comment peut-on traiter abusivement le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de dictateur et de tyran alors que leurs membres de retour de Nairobi, ont tenu librement leurs conférences de presse publiques ? Ceux qui étaient invités par les services ne l’ont été qu’à titre d’information et ont regagné leur domicile en toute sérénité. Où est la dictature ? Où est la tyrannie s’il faut comparer ce que les citoyennes et citoyens de la RDC ont vécu durant leur régime ? Ils oublient que le peuple congolais se souviendra toujours des cas de morts des militants de l’UDPS brulés vifs à leur siège, de Floribert CHEBEYA et BAZANA, d’Armand TUNGULU, des adeptes de BUNDU-dia-KONGO pour ne citer que ceux-là. L’on se souviendra aussi des arrestations multiples de Gabriel MOKIA, de Franck DIONGO, de Martin FAYULU, de Moise MONINDELA, de Bruno TSHIBALA, d’Eugène DIOMI NDONGALA, de LISANGA BONGANGA et tant d’autres ? 3. Le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social lance un vibrant appel aux Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI qui se sont écartés du droit chemin qu’ils se souviennent des valeurs défendues et du combat mené aux côtés de notre Leader, Père de la démocratie congolaise, Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, d’heureuse mémoire, à regagner les rangs autour du Président de la République, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour bâtir ensemble la République. En tout état de cause, le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social considère que la rencontre de Nairobi est un attelage pour les retrouvailles des membres du FCC, constitués en FCC/ Bis. Fait à Kinshasa, le 25 octobre 2025 Pour le Rassemblement des Compagnons d’Etienne TSHISEKEDI pour le Changement et le Progrès Social, Jean Pierre LISANGA BONGANGA Coordonnateur Président National de la Convention Chrétienne pour la Démocratie
Lors de la 64ème réunion du Conseil des Ministres, présidée par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, vendredi 24 octobre 2025, à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a présenté aux membres du Gouvernement un projet ambitieux consacré à l’extension de la ville de Kinshasa. Ce projet, fruit d’un partenariat stratégique entre la RDC et le Consortium Sino-Congo Development Zone, s’étendra sur 430 km² et couvrira plusieurs zones d’activités économiques, marquant une étape clé d’une capitale engagée sur la voie d’une urbanisation projet s’étendra sur 430 km² et couvrira plusieurs zones d’activités économiques. Il s’agit notamment des zones industrielle, agropastorale, résidentielle, administrative et commerciale, d’une base logistique, d’une zone verte ainsi que de différents espaces aménagés pour les besoins touristiques, la mise en place des infrastructures de base et plusieurs autres projets intégrés. maitrisée, planifiée et équilibrée. La RDC et Consortium Sino-Congo Development Zone ont déjà signé, depuis le 23 octobre 2025, une convention de collaboration pour faire avancer cette politique innovante. ‘’Dans sa globalité, le La Première Ministre a tenu à souligner que la réussite de ce projet transversal est tributaire de l’engagement collectif et de la collaboration nécessaire entre l e Gouvernement central, dont environ huit (8) Ministères sont concernés, la Ville de Kinshasa, les organes techniques du Gouvernement directement impliqués, les entreprises étatiques et privées partenaires et les institutions financières. A cet effet, elle a invité le Ministre d’État, Ministre de l’Urbanisme et Habitat à lui fournir, dans les meilleurs délais, une feuille de route mettant en exergue toutes les étapes critiques à l a mise en œuvre de ce projet ainsi que les responsabilités directes qui incombent à chaque partie prenante pour un suivi efficace’’, informe, dans le compte rendu du Conseil, le Ministre de l a Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe. La Pros.
COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTE-QUATRIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES Vendredi 24 octobre 2025
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 24 octobre 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la soixante-quatrième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République. Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : I. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; II. Points d’information ; III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption d’un dossier ; V. Examen et adoption de textes. I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur deux (02) points principaux, à savoir : 1. De la nécessité d’impliquer les Ambassades et Missions diplomatiques de la République Démocratique du Congo lors des missions officielles à l’étranger En vue de renforcer la coordination des missions officielles à l’étranger, le Président de la République a rappelé aux membres du Gouvernement, responsables des Entreprises du Portefeuille, des Etablissements et Services publics, la nécessité d’impliquer et de travailler étroitement avec les Ambassades et Missions diplomatiques de la République Démocratique du Congo. Il a souligné que nos Ambassades et Missions diplomatiques constituent, en effet, les prolongements de la souveraineté nationale au-delà de nos frontières. Investies de la mission de défendre les intérêts de l’Etat, d’assurer sa représentation et de garantir la cohérence de sa politique étrangère, elles doivent être pleinement associées à toute action officielle menée au nom de la République. A cet égard, le Président de la République a insisté sur l’obligation pour tout Officiel, quel que soit son rang ou la nature de sa mission, d’informer systématiquement le Ministère des Affaires Etrangères de tout déplacement officiel à l’extérieur du pays. Cette information permettra la transmission, en temps utile, des détails de la mission à la représentation diplomatique compétente, en vue d’un accompagnement approprié et d’une coordination optimale. Dorénavant, aucune mission officielle à l’étranger ne devra être entreprise sans information préalable du Ministère des Affaires Etrangères et sans la participation active de la Mission diplomatique ou consulaire du pays d’accueil. A cet effet, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale, de la Francophonie et de la Diaspora Congolaise a été instruite de mettre en place un dispositif formel d’encadrement, de suivi et de communication entre son Ministère et nos postes diplomatiques à l’étranger, de manière à garantir la pleine implication de ceux-ci dans la préparation, l’exécution et le suivi des missions officielles de la République. 2. De la mise en place de la Task Force permanente d’évaluation des engagements de la RDC dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits Face à la recrudescence des violences sexuelles liées aux conflits armés, dont les statistiques publiées par plusieurs sources nationales et internationales ont mis en lumière une situation particulièrement alarmante, le Président de la République est revenue sur la communication qu’il avait faite à la 50ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 4 juillet 2025, et les directives précises et fermes données aux Institutions concernées par la mise en œuvre de l’Addendum au Communiqué conjoint de 2019. Ces instructions visaient à traduire en actions concrètes notre engagement collectif pour la tolérance zéro face à l’impunité des crimes sexuels, conformément aux six objectifs du quinquennat 2024-2028, en particulier ceux relatifs à la paix, à la dignité humaine, à la gouvernance et à la sécurité nationale. Dans ce cadre, les informations qui lui sont parvenues font état de progrès significatifs, notamment :- L’élaboration et la validation de la Feuille de route actualisée des Forces Armées de la République Démocratique du Congo ;- L’adoption du deuxième Plan d’action de la Police Nationale Congolaise en matière de lutte contre les violences sexuelles ;- La mise en place, par la Coordination présidentielle chargée de la Jeunesse, de la Lutte contre les Violences faites aux Femmes et de la Traite des personnes, du Plan de suivi et de renforcement de la Ligne verte 122, outil essentiel d’alerte et d’assistance aux victimes. Ces avancées témoignent d’une volonté réelle de nos Institutions de répondre aux attentes légitimes du Peuple Congolais et de nos partenaires internationaux. Le Président de la République a tenu, à cet égard, à féliciter chaleureusement les FARDC, la Police Nationale Congolaise et la Coordination présidentielle pour ces réalisations structurantes et pour leur engagement constant en faveur de la protection et de la dignité des victimes. Afin d’assurer une mise en œuvre effective et durable de ces initiatives, il a enjoint à chaque Ministre de tutelle concerné, ainsi qu’à la Direction de son Cabinet, de mobiliser sans délai les ressources financières nécessaires en vue de permettre aux Institutions impliquées d’atteindre pleinement leurs objectifs. «Il est impératif que ces moyens soient alloués et exécutés avec célérité, afin de consolider les acquis et de garantir un suivi régulier et rigoureux des résultats », a insisté le Président de la République. A cet effet, il est institué, sous son autorité, une Task Force permanente, placée sous la coordination de la Coordonnatrice présidentielle chargée de la Jeunesse, de la Lutte contre les Violences faites aux Femmes et de la Traite des personnes. Cette réunira périodiquement les représentants des Institutions concernées, en vue d’évaluer le niveau de mise en œuvre des engagements pris et d’assurer la cohérence interinstitutionnelle des interventions sur le terrain. Intervention de la Première Ministre Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur la nécessité de continuer à respecter de la procédure de la chaîne des dépenses publiques par les membres du Gouvernement dans l’objectif d’exécuter les instructions de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, notamment sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat de nos compatriotes. Et de se conformer à une série de mesures pour assurer à notre monnaie nationale, le Franc Congolais, une stabilité sur le marché de change. Ce résultat traduit la détermination du Gouvernement à maintenir la stabilité macroéconomique, soutenue par une politique monétaire crédible et cohérente conduite par la Banque Centrale du Congo. Toutefois, amélioration conjoncturelle ne pourrait se consolider qu’en faisant preuve de rigueur budgétaire constante. La stabilité de notre monnaie et la confiance de nos partenaires reposent sur le respect scrupuleux de la chaîne de la dépense publique et sur une coordination étroite entre la politique budgétaire et la politique monétaire. La Première Ministre a tenu à souligner que l’Arrêté interministériel du 20 décembre 2024, publié au Journal Officiel, le 8 janvier 2025, a consacré le Manuel révisé à titre transitoire des procédures et du circuit de la dépense publique. Ce document constitue une référence commune. Task : Force cette Il définit avec précision les étapes de la dépense publique, à savoir : engagement, liquidation, ordonnancement et paiement, fondées sur le Plan d’Engagement Budgétaire et le Plan de Trésorerie. Le respect de ces règles ne relève pas d’une formalité administrative, mais d’une exigence économique. C’est ce qui permettra au Gouvernement de consolider les gains récents du Franc Congolais, de maîtriser l’inflation et de préserver sa crédibilité auprès du Fonds Monétaire International, de la Banque mondiale et de nos partenaires. Tout engagement non planifié ou dépense hors circuit affaiblit la trésorerie et compromet les réformes de gouvernance financière que nous avons entreprises. Abordant un autre chapitre, la Première Ministre accorde une importance particulière au bon fonctionnement des services publics, lequel suppose le paiement régulier des frais de fonctionnement conformément aux crédits budgétaires alloués. Il est tout aussi essentiel de veiller à la prise en charge effective de toute autre dépense, engagée dans le respect des procédures légales, afin d’assurer la continuité de l’action publique et d’éviter tout déséquilibre dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales. La Première Ministre dit compter sur l’engagement et la rigueur des membres du Gouvernement pour consolider les acquis récents, maintenir la stabilité financière et garantir la réussite du Programme d’Actions du Gouvernement. Ainsi, elle a demandé au Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget de veiller à la stricte exécution du Plan d’Engagement Budgétaire et au Ministre des Finances de s’assurer que les paiements se fassent exclusivement selon le Plan de Trésorerie, en fonction de la disponibilité réelle des ressources. Enfin, la Première Ministre a aussi fait le point sur le projet d’extension de la ville de Kinshasa. C’est ainsi qu’elle a présidé au nom du Président de la République, le jeudi 23 octobre 2025, la cérémonie de signature de la Convention de collaboration entre la République Démocratique du Congo et le Consortium Sino-Congo Development Zone. La Convention porte sur l’extension et la modernisation de la ville de Kinshasa, orientée vers une urbanisation maitrisée, planifiée et équilibrée. Dans sa globalité, le projet s’étendra sur 430 km² et couvrira plusieurs zones d’activités économiques. Il s’agit notamment des zones industrielle, agropastorale, résidentielle, administrative et commerciale, d’une base logistique, d’une zone verte ainsi que de différents espaces aménagés pour les besoins touristiques, la mise en place des infrastructures de base et plusieurs autres projets intégrés. La Première Ministre a tenu à souligner que la réussite de ce projet transversal est tributaire de l’engagement collectif et de la collaboration nécessaire entre le Gouvernement central, dont environ huit (8) Ministères sont concernés, la Ville de Kinshasa, les organes techniques du Gouvernement directement impliqués, les entreprises étatiques et privées partenaires et les institutions financières. A cet effet, elle a invité le Ministre d’État, Ministre de l’Urbanisme et Habitat à lui fournir, dans les meilleurs délais, une feuille de route mettant en exergue toutes les étapes critiques à la mise en œuvre de ce projet ainsi que les responsabilités directes qui incombent à chaque partie prenante pour un suivi efficace. II. POINTS D’INFORMATION II.1. Etat et administration du territoire La Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national. Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué notamment par :- L’évolution des faits sur la ligne de fronts et la situation humanitaire dans les territoires occupés ;- L’attente de l’issue des discussions de Washington et l’effectivité du cessez le feu décidé à Doha ;- Le début de la baisse des prix des biens et services consécutivement à l’appréciation du Franc Congolais face à la devise étrangère. Sur le plan politique, il a été fait état de la résurgence des crises au sein des Institutions de quelques provinces telles que la Tshopo, de Maï-Ndombe, du Haut-Lomami, du Kwango et du Sud Kivu, avec risque d’extension dans d’autres provinces. par une diminution du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 1.148 à 1.051 cas suspects dont 36 décès, soit une létalité de 3,4 % (contre 2,1% à la 40ème semaine). Dans certains cas, les causes sont essentiellement liées à la gouvernance et au mécanisme de fonctionnement des Assemblées provinciales notamment le contrôle parlementaire des Exécutifs provinciaux. Et dans d’autres cas, les différents rapports des services font état des influences des leaders politiques et chefs des partis qui, depuis Kinshasa, tirent les ficelles afin de prendre le contrôle des provinces. De ce fait, elle envisage de réunir tous les Chefs des partis aux fins de les inviter à privilégier la stabilité des Institutions provinciales pendant cette période critique où la Nation demeure confrontée à une grave crise sécuritaire dans sa partie orientale. Dans le chapitre du banditisme et criminalité, la Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation a informé le Conseil des actes de braquage et attaques par des criminels enregistrés ces derniers jours, dont les cibles sont les agences financières, les régies financières, les shops et magasins de dépôts, dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et autres agglomérations urbaines. Tenant compte de la tendance haussière de la criminalité à l’approche de la fin de l’année, le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a pris les dispositions nécessaires pour répondre à ce fléau. Il sied d’indiquer que ces criminels sont en majorité des repris de justice. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.2. Situation sécuritaire Au nom du Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a informé les membres du Conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire. Il a indiqué que la situation des opérations militaires durant la période concernée est marquée par de nombreuses attaques des agresseurs et la détermination des FARDC à protéger nos populations, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu et par la poursuite de la traque des groupes armés en Ituri ainsi que dans le triangle formé par le Kongo Central, ville de Kinshasa et le Grand Bandundu. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté le tableau épidémiologique en République Démocratique du Congo, avec un accent particulier sur la maladie à virus Ebola, le Choléra et le Mpox. Pour ce qui est de la maladie à virus Ebola, depuis le début de l’épidémie jusqu’au 22 octobre 2025, le cumul est de 64 cas (53 cas confirmés et 11 probables) dont 45 décès (34 de cas confirmés et 11 de cas probables), soit une létalité globale de 70,3% et une létalité parmi les confirmés de 64,1%. A ce jour, le cumul des guéris est de 19 personnes et on compte 13 patients suspects dans les Centres de Traitement d’Ebola à Bulape. S’agissant du Choléra, comparée à la semaine passée, la tendance à la 41ème semaine épidémiologique est marquée Dans la ville de Kinshasa qui fait face à une résurgence épidémique de choléra depuis la 16ème semaine épidémiologique, il a été notifié au cours de la 41ème semaine, 22 nouveaux cas suspects dont un décès. Quant au Mpox, par rapport à la semaine passée, la tendance à la 41ème semaine est marquée par une diminution du nombre de nouveaux cas suspects de 679 à 608, soit une baisse de 10,4%. Le Conseil a pris acte de cette note d’information. II.4. Note d’information relevant du secteur de la Justice Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a présenté au Conseil la note portant réglementation des sceaux en République Démocratique du Congo. Rappelant les prescrits du Décret no16/015 du 21 avril 2016 qui règlemente l’usage, la fabrication et la reproduction des sceaux officiels de la République Démocratique du Congo, il a fait savoir qu’il en existe deux types institutionnels : le sceau de l’Etat relevant exclusivement du Président de la République avec les actes placés sous son régime et les sceaux officiels de la Primature, des différents Ministères, Institutions et services publics dont les spécimens demeurent sous sa garde. Partant, ledit Décret interdit de recourir aux fabricants des sceaux et autres producteurs non agréés afin de lutter contre la contrefaçon et la falsification des documents officiels punissables en vertu de l’article 121 du Code Pénal Congolais d’un an à quinze ans de servitude pénale assortie d’une amende. C’est dans ce cadre que son Ministère a, depuis 2004, confié la fabrication des sceaux officiels au Groupe Chanimetal avec comme sous-traitant la société Mirak Sarl tandis que le Sceau de l’Etat a été produit par Exilis Electrone Chanical Engenering et Design. Parmi les défis, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a souligné entre autres, l’urgence d’uniformiser tous les sceaux afin de mettre fin à la confusion qui règne au sujet de l’utilisation des Sceaux officiels et du Sceau de l’Etat. Le Conseil a pris acte de cette note d’information. II.5. Note d’information relevant du secteur Télécommunication de la Bouclant le chapitre relatif aux points d’informations, le Ministre des Postes et Télécommunications aux membres du Conseil le projet d’organisation des états généraux des secteurs de Postes et de la Télécommunication, vecteur du développement et porteur de croissance économique pour son caractère transversal. De l’état des lieux fait avec tous les acteurs, pour ce qui est du secteur la poste, il y a entre autres nécessité de relancer la banque postale et de mettre fin à la spoliation flagrante et l’occupation illégale des biens fonciers et immobiliers de la SCPT. Pour ce qui est du secteur de la Télécommunication, il y a nécessité de prendre des mesures incitatives à l’investissement privé dans le secteur pour une meilleure connectivité du territoire national. Tenant compte de ce contexte, l’organisation de ces états généraux s’impose pour lever des options et projeter le développement du secteur en vue de l’émergence de l’économie nationale, et la matérialisation de la vision du Président de la République sur la réduction de la fracture numérique et les défis de la connectivité de tous les 145 territoires. Au vu du caractère transversal et de l’évolution technologique, la Poste et les Télécommunications sont devenues incontournables pour tous les secteurs de la vie nationale qui restent tributaires des infrastructures de télécommunication. Le Conseil a pris acte de cette note d’information. III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 63ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 17 octobre 2025. IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER IV.1. Dossier relevant du secteur de la Justice Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis, à l’examen du Conseil, le dossier relatif à la situation carcérale dans les prisons et centres de détention. En effet, dans un contexte marqué par la montée de la criminalité corrélée à la démographie galopante de la population carcérale et le manque criant des ressources et des infrastructures pénitentiaires, le système pénitentiaire Congolais accuse des graves insuffisances sur les droits des détenus et fait face à d’énormes défis dans sa mission de sécurité publique à travers la garde, la sécurité des personnes privées de liberté et leur réinsertion sociale. Ainsi, le dossier présenté comprend des études de faisabilité incluant des éléments chiffrés des différentes propositions de solutions élaborées grâce au concours et à la collaboration des différents services du Ministère de la Justice. Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a précisé qu’il est appuyé et alimenté des éléments factuels de ses missions d’inspection et de travail, dès sa prise des fonctions, dans les prisons et centres de détention suivants : la prison Centrale de Makala, la prison militaire de Ndolo, le centre de détention de Luzumu, situé dans la province du Kongo Central, ainsi que les prisons et centre de détention dans le Grand Katanga. Partant de l’état des lieux des prisons et centres de détention, il a respectivement fait le point sur l’alimentation des détenus et la gestion des approvisionnements, les mesures urgentes de désengorgement, l’agenda sur la réforme pénitentiaire ainsi que sur les missions d’inspection. Face à ce tableau, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a présenté les mesures et actions à court, moyen et long termes pour rendre les maisons carcérales conformes aux normes. Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté. V. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) TEXTES V.1. Projet de Loi Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis, pour examen et adoption, le Projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 03 novembre 2025. Ce régime d’exception demeure lié à la situation sécuritaire préoccupante dans les deux provinces susmentionnées par la présence des armées étrangères et d’autres forces négatives. Après débats et délibérations, ce projet de Loi a été adopté. V.2. Projet de Décret Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations a, pour sa part, soumis à l’examen et à l’adoption du Conseil, le projet de Décret portant institution, modalités d’octroi et de gestion d’une bourse nationale dénommée : « Programme Excellentia– RDC ». Ce texte relève les questions d’institution et des objectifs dudit programme qui est placé sous son autorité. Il en établit les principes et modalités de gestion. S’agissant des conditions d’éligibilité, ce projet de Décret précise que le programme Excellentia-RDC répond aux critères de nationalité Congolaise, d’obtention d’une moyenne égale ou supérieure à 80% à l’Examen d’Etat. Les modalités d’organisation du concours et d’octroi de la bourse y sont également reprises. Il prévoit aussi la possibilité d’envisager une délégation de service public avec des organismes publics ou privés expérimentés dans ce domaine pour assurer une prise en charge efficiente du Programme. Par ailleurs, ce texte identifie les sources de financement du Programme, à savoir : le Trésor Public suivant une ligne de crédit inscrite dans la Loi des finances. Il bénéficie également de diverses contributions sous forme notamment de dons, legs et subventions ainsi que de toutes autres ressources autorisées par la législation en vigueur. Il précise aussi que les bourses « Excellentia » seront orientées vers les priorités du pays et les filières stratégiques. Sa gestion se fera à travers le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire qui est l’ordonnateur des crédits affectés à ce programme. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet de Décret. Bien avant la clôture de la réunion du Conseil des Ministres de ce jour, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a informé les membres du Conseil de la démission du Ministre d’Etat, Ministre de l’Industrie, Aimé BOJI SANGARA, ainsi que de la prise d’acte qui s’en est suivie. Commencée à 16h02’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h08’. Patrick MUYAYA KATEMBWE Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement
Une marche pacifique d’ampleur s’est déroulée vendredi 24 octobre à Kinshasa, rassemblant des milliers de Congolais venus de « quatre coins » de la capitale pour dire, d’une seule voix, que la République démocratique du Congo ne saurait être morcelée. Organisée par des acteurs de la société civile et portée par le mémorandum intitulé « PAS DE RDC SANS LE NORD-KIVU, LE SUD-KIVU ET L’ITURI », cette mobilisation combine émotion, symboles et revendications politiques claires. Plutôt que de se limiter à un cri de colère, la manifestation a choisi l’angle de la solidarité nationale. Drapés de l’emblème national, brandissant banderoles et polos, les participants n’ont pas seulement dénoncé la « balkanisation » terme désormais au cœur du débat public, ils ont voulu reconstruire symboliquement le lien entre Kinshasa et l’Est meurtri. L’objectif affiché : rappeler que l’unité territoriale est une condition sine qua non de toute politique de paix et de développement durable. Les figures et le message : loi, mémoire et urgence humanitaire La déclaration lue au Palais du peuple par Me Patient Bashombe, accompagnée de Patricia Maisha, a donné le ton juridique et moral de la journée. Le texte un mémorandum adopté par les acteurs sociaux dresse un constat sévère : violence planifiée, complicités internes présumées, impunité et souffrance humanitaire massive dans les provinces de l’Est. Les orateurs ont insisté pour que la mobilisation soit non-violente mais déterminée, appelant à des réponses immédiates du gouvernement et de la communauté internationale. Le mémorandum et les intervenants ont formulé des revendications claires et multiples : Restaurer la souveraineté nationale sur les territoires occupés du Nord Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri ; Restructurer et équiper l’armée pour garantir la défense du territoire ; Mettre fin aux complicités internes et aux intérêts économiques qui alimenteraient la guerre ; Pression sur la scène internationale pour faire appliquer la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et cesser les arrangements qui, selon les signataires, marchanderaient la paix contre l’accès aux ressources. Cette mobilisation populaire a valeur d’alerte pour les autorités : elle traduit une impatience sociale face à des décennies d’inaction et à une perception croissante d’ingérence régionale. À l’international, l’initiative met la pression sur les partenaires et les institutions (y compris les missions onusiennes) pour qu’ils traduisent en actes les résolutions et promesses de soutien à la paix. Sur le plan diplomatique, dénoncer « des puissances extérieures » et « des complicités internes » est un message à haut risque il appelle à des enquêtes, à de la transparence et à des réponses mesurées qui ne compromettent pas la sécurité des populations. Les slogans entendus pendant la marche « Pas de RDC sans le Nord Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri » ne sont pas seulement des phrases : ils traduisent la peur d’un démembrement et la volonté d’une nation de garder sa cohérence. Les participants ont rappelé que la paix ne peut être imposée au prix du désassemblage territorial et que la justice pour les victimes doit précéder toute « solution » politique. 1. Transparence et audits indépendants : lancer des commissions d’enquête nationales et internationales sur les complicités alléguées et sur l’exploitation illégale des ressources de l’Est. 2. Réforme et reconditionnement militaire : combiner formation, moralisation et équipement de l’armée pour qu’elle redevienne le garant effectif de l’intégrité territoriale. 3. Pression diplomatique coordonnée : pousser pour l’application stricte des résolutions internationales et exiger des partenaires qu’ils cessent tout arrangement qui favoriserait la prédation économique au détriment des populations. La marche du 24 octobre 2025 n’achève pas le débat ; elle l’intensifie. Elle place la société civile au premier plan comme acteur de pression et de vigilance. Si la force de cette mobilisation est réelle, son impact dépendra des réponses politiques concrètes et rapides et d’une capacité du pays à traduire la colère citoyenne en réformes et en justice pour les victimes de l’Est. La nation a repris la parole dans la rue. Reste à savoir si les institutions en feront autant. Bosco Kiaka
Analyse sociopolitique et géostratégique du Duel Mboso-Boji après la démission de Vital Kamerhe
(Par Jonas Tshiombela, Avocat du Peuple)
Kinshasa, 24 Octobre 2025. Depuis la démission de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale, une véritable bataille d’influence s’est engagée pour sa succession. Deux figures émergent : le patriarche Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, âgé de 83 ans et originaire de l’ex-Province du Bandundu, et Aimé Boji Sangara, actuel ministre d’État en charge du Budget et natif du Sud Kivu. Le choix final reviendra au Président Félix Tshisekedi, dont la décision est attendue avec impatience dans les milieux politiques et diplomatiques de Kinshasa. l e rendent, aux yeux de nombreux observateurs, plus sécurisant pour le Président Tshisekedi. Il apparaît comme le gardien de l’équilibre politique et un facteur ancrage à l’Est et d’une réputation de gestionnaire rigoureux. stratégique : Choisir Mboso, c’est opter pour la stabilité, la fidélité et la neutralité institutionnelle. Choisir Boji, c’est miser renouvellement, modernisation sur et l e l a l a préparation d’une relève générationnelle. Mais dans le contexte politique actuel, marqué par des tensions régionales, des rivalités au sein de l’Union sacrée et la nécessité de consolider la majorité parlementaire, beaucoup d’observateurs pensent que le Président se sentira plus Son profil technocratique, combiné à son expérience au Budget, plaide pour une Assemblée plus dynamique Christophe Mboso : le patriarche rassurant A 83 ans, Christophe Mboso incarne la stabilité et l ’expérience. Figure respectée de la scène politique congolaise, il a traversé toutes les républiques et transitions. Ancien président du Bureau d’âge, il a dirigé l’Assemblée nationale avec une prudence et une fidélité constantes à la vision du Chef de l’État. Sa longévité politique et son absence d’ambitions présidentielles et modernisée. Cependant, son ambition politique affichée pourrait inquiéter certains de continuité i nstitutionnelle, dans un contexte où le pays prépare l es grandes manœuvres pour 2028. De plus, son enracinement dans l’ex Bandundu, région historiquement alliée au pouvoir actuel, renforce la légitimité géopolitique de sa candidature. Aimé Boji : la relève ambitieuse Aimé Boji Sangara, 54 ans, est perçu comme la nouvelle génération politique. Proche de Vital Kamerhe, il dispose d’un bon cercles présidentiels, soucieux de préserver un équilibre interne avant 2028. Certains analystes estiment que Boji i ncarne une continuité « kamheriste » au sein du pouvoir, ce qui pourrait complexifier la lecture politique de sa nomination. Le dilemme présidentiel Entre Mboso et Boji, le dilemme du Chef de l’État est avant tout politico sécurisé politiquement avec Mboso, le patriarche loyal et sans ambitions de pouvoir personnel. En résumé : une bataille de symboles avant 2028 La succession de Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale dépasse la simple question institutionnelle : elle traduit les nouveaux rapports de force internes à l’Union sacrée et la volonté du Président Tshisekedi de redéfinir son socle politique à l’aube de son second mandat. Le choix de Christophe Mboso serait un signal d’apaisement et de stabilité, rassurant les alliés du Grand Bandundu et les partenaires institutionnels soucieux d’un leadership modéré et loyal. À l’inverse, une désignation d’Aimé Boji marquerait une ouverture vers le renouvellement générationnel, mais non sans risques : elle pourrait être perçue comme un retour d’influence du camp Kamerhe, voire une fragilisation du contrôle présidentiel sur l’hémicycle. Sur le plan géostratégique, le calcul présidentiel est clair : l a stabilité politique i mmédiate prime sur les ambitions futures. Dans un contexte régional tendu guerre à l’Est, pression i n t e r n a t i o n a l e , recomposition des alliances i nternes, le patriarche Mboso apparaît comme le choix de la prudence, tandis que Boji reste celui de la projection. Entre expérience et jeunesse, fidélité et ambition, stabilité et renouveau, le Président Félix Tshisekedi devra trancher avec lucidité, car son choix ne déterminera pas seulement le visage du Parlement, mais aussi l ’équilibre du pouvoir congolais à l’horizon 2028. Wait and See. Partager cette analyse et vos réactions sont les bienvenues par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Kinshasa RDC). Nous y reviendrons
A Lodja, dans la province du Sankuru, les travaux de modernisation de l’aéroport avancent et nourrissent les conversations dans tous les milieux. Dans les marchés, les bureaux, les écoles ou les foyers, l’enthousiasme est palpable : jeunes, fonctionnaires, employés du privé, retraités et chômeurs saluent unanimement un projet perçu comme un tournant décisif pour le développement de la région. « Cet aéroport va enfin désenclaver le Sankuru et attirer les investisseurs », confie un habitant de Lodja, optimiste quant à l’impact de ce chantier sur la vie locale. Promis en 2023 par le candidat Félix Tshisekedi lors de la campagne présidentielle, le projet de modernisation de l’aéroport de Lodja est aujourd’hui en pleine exécution. L’engagement présidentiel ne s’est pas arrêté au stade des discours : il s’est traduit par le lancement effectif des travaux en décembre 2024. Sous la supervision de l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions signées entre la RDC et ses partenaires privés (APCSC), représentée dans le Sankuru par son directeur régional, M. Nicolas Wetshololo, et en collaboration avec la société ADI-Construction, maître d’œuvre du projet, le chantier a connu ces derniers mois une phase de relance notable, grâce à l’appui du Directeur national de l’APCSC, M. Freddy Yodi Shembo, qui veille avec une attention particulière sur ce projet d’envergure nationale. Il y a environ deux mois, les premiers équipements — véhicules lourds, engins de levage et de compactage, ainsi que divers matériaux de construction — sont arrivés au port de Bena Dibele avant d’être acheminés vers Lodja. Cette livraison, couplée au versement d’un acompte sur devis, a permis à ADI-Construction de poursuivre les travaux : l’extension de la piste existante, longue de 950 mètres, avec un ajustement de 15 mètres sur largeur initiale. Pour accéder au site d’extraction de la terre jaune nécessaire au nivellement, l’entreprise a également entrepris la construction d’une route secondaire reliant l’aéroport à la rivière Loheyi, un axe stratégique pour la logistique du chantier. En hommage à l’initiateur du projet, cette jusqu’au bout », tempère un enseignant retraité de Lodja. Conscient de ces inquiétudes, M. Nicolas Wetshololo se veut rassurant : « Le projet de l’aéroport de Lodja est solidement financé et planifié. Les travaux, prévus sur une durée de vingt quatre mois, se déroulent conformément nouvelle voie a été baptisée « Route secondaire Président Félix Tshisekedi » par décision conjointe du directeur régional de l’APCSC, de l’administrateur du territoire et des parties prenantes locales. Un geste symbolique qui traduit la reconnaissance de la population envers le Chef de l’État et sa présence constante, bien que lointaine, aux côtés des équipes sur le terrain. Si la population locale accueille favorablement cette avancée, certains habitants demeurent prudents. « Nous avons déjà vu beaucoup de projets commencer en fanfare et s’arrêter en chemin. Espérons que celui-ci ira au calendrier », a-t-il affirmé. Le responsable ajoute que toutes les dispositions ont été prises pour garantir la continuité du chantier jusqu’à son achèvement, soulignant que le Président de la République, initiateur et promoteur du projet, procédera lui-même à son inauguration à la fin des travaux. Au-delà de sa portée économique, le chantier de l’aéroport de Lodja est perçu comme un symbole fort de la volonté politique du Gouvernement de doter le Sankuru d’infrastructures modernes. Son aboutissement devrait non seulement améliorer la mobilité des personnes et des biens, mais aussi renforcer l’intégration de la province dans le réseau national de transport aérien.