Camp Luka a vibré, le samedi 13 décembre 2025, au rythme d’un grand rendez-vous politique et citoyen. Dans une salle archicomble, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a échangé avec la population de plusieurs quartiers de la commune de Ngaliema, dans une ambiance à la fois attentive, engagée et visiblement acquise au message du jour.
Meilleur élu de la Lukunga lors des législatives de 2023, l’orateur a saisi l’occasion pour rappeler ce qu’il présente comme un tournant historique pour Camp Luka : la fin progressive de l’enclavement et l’arrivée d’infrastructures de base longtemps attendues. Au centre de son propos, le Président de la République, Félix Tshisekedi, crédité des actions concrètes qui ont, selon lui, changé le visage du quartier : construction des routes, électrification, desserte en eau potable.
Camp Luka, d’un quartier oublié à une cité convoitée
Dans un ton direct, Me Samuel Mbemba a décrit un Camp Luka autrefois marginalisé et traité avec mépris, avant de souligner une nouvelle réalité : aujourd’hui, le quartier attire l’attention et suscite des intérêts. Pour étayer ce changement, il a insisté sur un fait symbolique qu’il juge déterminant : Félix Tshisekedi serait, depuis la création du quartier, le seul Chef de l’État à avoir foulé le sol de Camp Luka et pas une seule fois, mais à trois reprises.
Un rappel qui, dans sa logique, n’est pas anodin : il sert de base à son appel à la reconnaissance et à la fidélité politique envers le Chef de l’Etat, présenté comme l’artisan de cette “réhabilitation” du quartier.
“Cette parcelle n’est pas à vendre”
Le thème central de la rencontre, annoncé et martelé, a donné sa tonalité à l’échange : “Cette parcelle n’est pas à vendre.” S’adressant aux chefs des quartiers, chefs des rues et courtiers de Camp Luka et environs, le Ministre a mis en garde contre ce qu’il considère comme une future ruée politique et des tentatives de récupération.
Dans un discours imagé, il a comparé le quartier à une personne qui, une fois “remise debout” par un investissement, attire soudain des prétendants, y compris des opportunistes. Traduction politique : la modernisation de Camp Luka, si elle fait naître la fierté, doit aussi réveiller la vigilance.
Et de prévenir, en substance : lorsque viendront d’autres acteurs, il ne faudra pas céder à la “mémoire courte”. La ligne est claire : rester attaché à celui qui, selon lui, a permis la transformation visible du quartier
Un geste social pour clôturer
Joignant l’utile à l’agréable, Me Samuel Mbemba a également posé un acte à caractère social. Dans sa posture de philanthrope, il a remis des présents à ses hôtes pagnes et enveloppe afin de contribuer à une meilleure célébration des fêtes de fin d’année. Un geste présenté comme une marque de reconnaissance pour le soutien dont il bénéficie dans son parcours politique.
Au-delà du décor, la rencontre de Camp Luka s’apparente à une séquence de mobilisation en plein ancrage local : d’un côté, un bilan attribué à l’action présidentielle ; de l’autre, un mot d’ordre de fidélité, de vigilance et de cohésion communautaire autour d’un quartier qui, désormais, compte.
Les travaux de construction d’une usine agroalimentaire ont été officiellement lancés le samedi 13 décembre dans la cité sainte de Nkamba, au Kongo Central. La cérémonie de pose de la première pierre s’est déroulée en présence de plusieurs autorités politico-administratives nationales et provinciales, marquant une étape majeure pour le développement industriel de la province.
L’activité socio culturel a été présidé par Son Excellence Djos Luyeye Ndokolo, ministre provinciale en charge des Finances et de l’Industrie du Kongo Central, aux côtés de Son Excellence Kalumba Mwana Ngongo, ministre national faisant l'intérim de l’Industrie. Les deux autorités ont procédé au lancement officiel des travaux en qualité d’autorités politiques, soulignant l’importance stratégique de ce projet pour l’industrialisation de la région.
Ce projet d’envergure est initié par les fidèles de l’Église kimbanguiste, qui ambitionnent de doter la province d’une infrastructure agroalimentaire moderne, capable de transformer localement les produits agricoles et de renforcer la chaîne de valeur nationale.
Dans son intervention, le ministre provincial Djos Luyeye a salué une initiative qu’il a qualifiée de projet industriel ambitieux, aligné sur la vision du gouvernement visant à promouvoir la transformation locale, la création d’emplois et la réduction de la dépendance aux importations alimentaires.
De son côté, le ministre national de l’Industrie, Kalumba Mwana Ngongo, a réaffirmé l’engagement du gouvernement central à accompagner les projets industriels structurants, particulièrement ceux qui contribuent à la sécurité alimentaire, au développement économique et à la modernisation du tissu industriel congolais.
Une fois opérationnelle, cette usine agroalimentaire aura un impact significatif sur la communauté kimbanguiste, la province du Kongo Central et la ville-province de Kinshasa. Elle devrait notamment favoriser la création d’emplois locaux, stimuler la production agricole, améliorer la disponibilité des produits alimentaires transformés et renforcer la résilience économique de la région.
Le lancement de ces travaux à Nkamba symbolise ainsi une avancée concrète vers une industrialisation inclusive, portée par des initiatives locales et soutenue par les autorités nationales et provinciales.
‘’Cette Session qui se clôture est marquée par la signature à Washington, le 04 décembre dernier, de l’Accord historique de paix entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda, fruit de la diplomatie agissante portée par Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’État. Le Sénat formule le vœu que cette avancée diplomatique majeure ouvre la voie à la fin définitive des atrocités contre nos populations, au retour de la sécurité dans les provinces meurtries et au rétablissement intégral de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, comme l’a rappelé Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, à l’occasion de son discours sur l’état de la Nation, le lundi 08 décembre 2025, des violations avérées de cet Accord, par le Rwanda, ont déjà été constatées sur le terrain, notamment dans les zones de Kamanyola, Luvungi, Kakamba, Luberizi, Sange, Uvira et leurs environs. Une telle persistance dans l’agression et l’ingérence met à mal l’esprit et la lettre de l’Accord conclu et appelle à une vigilance accrue de la part de toutes les institutions de l’État, en particulier du Gouvernement, afin que la souveraineté de la République et la sécurité de nos populations soient pleinement protégées’’, a témoigné, dans son allocution, prononcée le 15 décembre 2025, à l’occasion de la clôture de la session ordinaire au Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, Président de cette Chambre parlementaire.
Allocution de l’Honorable Président du Sénat à l’occasion de la clôture de la session ordinaire de septembre 2025
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues ;
En application des articles 115, alinéa 1er de la Constitution, et 83, alinéa 1er du Règlement intérieur du Sénat, la clôture officielle de la session ordinaire de septembre, principalement consacrée à l’examen du budget, intervient ce jour 15 décembre 2025.
Au regard du travail réalisé au cours de cette Session qui s’achève, permettez-moi, de prime abord, Chers Collègues, de vous exprimer ma profonde reconnaissance pour votre engagement et votre assiduité, tant aux travaux des Commissions qu’à ceux des plénières.
Cette session aura été riche en événements aussi bien au plan législatif qu’à ceux du contrôle parlementaire, des descentes sur terrain et de la diplomatie parlementaire.
Au titre législatif :
6 projets de loi portant prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo ;
la proposition de loi portant création de l’Ordre National des Héros Nationaux ;
la proposition de loi portant création de l’Ordre National du Léopard ;
la proposition de loi modifiant la Loi du 27 décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit ;
le projet de loi modifiant et complétant la Loi du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés, telle que modifiée par la Loi du 18 juillet 1980 ;
le projet de loi portant reddition des comptes de la Loi de Finances du 10 décembre 2023, telle que modifiée et complétée par la Loi de Finances rectificative du 24 décembre 2024 pour l’exercice 2024 ;
le projet de loi de Finances pour l’exercice 2026 ;
le projet de loi d’habilitation du Gouvernement.
Au titre du contrôle parlementaire :
la question orale avec débat de l’Honorable Sénatrice Isabelle KABAMBA WA UMBA, adressée au Ministre d’État, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, relative au Programme de Développement local de 145 Territoires, « PDL-145T » ;
la question orale avec débat de l’Honorable Sénateur Jean-Pierre BATUMOKO AFOZUNDE adressée au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, relative à la déstabilisation des entités territoriales décentralisées et déconcentrées du territoire de Watsa, en Province du Haut-Uele ;
la question orale avec débat de l’Honorable Sénateur Jean BAMANISA SAIDI, adressée également au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, relative à la production de la carte d’identité nationale et des cartes biométriques des policiers ;
la question orale avec débat de l’honorable Sénateur Janvier MWISHA KASIWA adressée au Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, relative à la politique de desserte en électricité et l’état de lieux des projets hydroélectriques d’Inga ;
la question d’actualité de l’Honorable Janvier MWISHA KASIWA, adressée au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, relative à l’appréciation du franc congolais par rapport au dollar américain.
A ces questions orales avec débat et d’actualité, s’ajoutent treize questions écrites des Honorables Sénateurs adressées respectivement :
Honorable Célestin VUNABANDI KANYAMIHIGO :
au Directeur Général de l’Office Congolais de Contrôle, « OCC », relative à l’évolution de l’effectif du personnel de l’OCC et son impact sur les charges d’exploitation de l’établissement ;
au Ministre des Droits Humains, relative à l’état des lieux du processus de protection et de réparation des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité en République Démocratique du Congo ;
au Directeur Général des Impôts relative à la minorisation et à l’absence des déclarations à l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP) de certains contribuables pour l’exercice fiscal 2025et revenus 2024 ;
au Directeur Général de la Direction Générale des Douanes et Accises, « DGDA », relative à l’état des lieux du Protocole de collaboration entre la DGDA et l’OCC ;
au Directeur Général de la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation, « DGRAD », relative à la conformité des entreprises minières en phase d’exploitation avec les dispositions du Code Minier par rapport à la cession à l’Etat des parts sociales ou actions constitutives du capital social.
Honorable TSHISEKEDI KABASELE Jean :
au Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Éducation et de la Formation, FPEF en sigle sur la problématique du degré d’opérationnalisation du FPEF et les ressources financières effectivement mobilisées ;
au Directeur Général de la Foire Internationale de Kinshasa, FIKIN en sigle sur la gestion et la relance de la FIKIN.
Honorable DIAHOYA NETUHOLA Jeancy :
à Madame la Première Ministre sur l’évaluation de la mise en œuvre du Programme du Gouvernement ;
au Ministre d’État et Ministre de la justice sur la gestion et les réformes du secteur de la justice ;
Honorable KUMBODIMO KABABILE Anna :
au Vice-premier Ministre et Ministre de l’intérieur Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières sur le conflit des limites entre la localité SAMBIA en Chefferie WANDO, dans le territoire de DUNGU et la localité AKWA en Chefferie LOGO OGAMBI dans le territoire de FARAJE ;
Honorable PUNGWE MBUYU LUYENGOLA Patrice :
à Madame la Première Ministre relative au Décret n°25/15 du 09 avril 2025 portant régime de déclaration du patrimoine de l’agent public de l’État et des membres de sa famille immédiate en République Démocratique du Congo ;
au Vice-premier Ministre et Ministre de l’intérieur Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières relative au contrat de partenariat public-privé relative à la mise en place des services de sécurité et d’immigration en République Démocratique du Congo ;
Honorable MWISHA KASIWA Janvier, adressée
au Ministre des Finances sur l’impact socio-économique de la TVA depuis son instauration.
Chers collègues, il convient de noter que certaines initiatives de contrôle parlementaire n’ont pu être planifiées pour des raisons indépendantes de la volonté du Bureau. Celui-ci vous régulièrement informés des difficultés rencontrées liées à la disponibilité des responsables des institutions concernées.
Avant de clore ce chapitre sur le contrôle parlementaire, je souhaite également mettre en exergue les auditions en commissions ainsi que les missions de terrain menées par la Commission des Infrastructures et de l’Aménagement du Territoire dans la ville de Kinshasa, auprès notamment de l’Agence Congolaise de Grands Travaux, de l’Office des Voiries et Drainage, de la Société Nationale d’Électricité, ainsi que les visites des rocades et de l’ARENA.
Outre les questions législatives et de contrôle parlementaire mentionnées, notre Chambre a adopté le Rapport annuel d’activités pour l’exercice 2024 et la Synthèse nationale des rapports de vacances parlementaires couvrant la période du 16 juin au 14 septembre 2025.
Au nom du Bureau et en mon nom personnel, je tiens à vous adresser mes sincères félicitations pour la qualité des travaux réalisés et pour le sens élevé des responsabilités dont vous avez fait preuve durant nos délibérations.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues ;
Cette Session ordinaire qui touche à sa fin a également été marquée par une diplomatie parlementaire active, consolidant ainsi le rôle de notre Chambre comme acteur majeur sur la scène internationale.
A ce sujet, il me parait important de souligner la récente organisation à Kinshasa, capitale de notre pays, du 18 au 22 novembre dernier, des assises de la 84ème Session du Comité Exécutif et de la 47ème Conférence des Présidents des Parlements membres de l’Union Parlementaire Africaine, « UPA » en sigle, au terme desquelles le Président du Sénat de la République Démocratique du Congo, votre serviteur, a été désigné Président du Comité Exécutif de l’UPA, pour un mandat d’un an.
A ce stade de mon allocution, je voudrais, avec toute déférence remercier Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’État, qui, par son implication, a permis la réussite de cet événement continental.
Je remercie de même le Gouvernement pour son accompagnement à cet effet.
Chers Collègues, dans ce même cadre de la diplomatie parlementaire, notre Chambre a participé à plusieurs activités interparlementaires tant au niveau continental qu’international, notamment :
La 151ème Assemblée Générale de l’Union Interparlementaire, à Genève en Suisse, du 17 au 24 novembre 2025 ;
La conférence annuelle des Présidents des Parlements Africains à Midrand en Afrique du Sud, du 28 septembre au 1er octobre 2025 ;
La 10ème Assemblée Générale Annuelle du Réseau des Parlementaires Africains pour l’Évaluation du Développement (APNODE) à Rabat au Maroc du 27 octobre au 03 novembre 2025.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues ;
Cette Session qui se clôture est marquée par la signature à Washington, le 04 décembre dernier, de l’Accord historique de paix entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda, fruit de la diplomatie agissante portée par Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’État.
Le Sénat formule le vœu que cette avancée diplomatique majeure ouvre la voie à la fin définitive des atrocités contre nos populations, au retour de la sécurité dans les provinces meurtries et au rétablissement intégral de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national.
Cependant, comme l’a rappelé Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, à l’occasion de son discours sur l’état de la Nation, le lundi 08 décembre 2025, des violations avérées de cet Accord, par le Rwanda, ont déjà été constatées sur le terrain, notamment dans les zones de Kamanyola, Luvungi, Kakamba, Luberizi, Sange, Uvira et leurs environs.
Une telle persistance dans l’agression et l’ingérence met à mal l’esprit et la lettre de l’Accord conclu et appelle à une vigilance accrue de la part de toutes les institutions de l’État, en particulier du Gouvernement, afin que la souveraineté de la République et la sécurité de nos populations soient pleinement protégées.
Il y a lieu de noter qu’outre cette situation qui continue à occasionner des morts et toutes sortes d’atrocités, des défis sécuritaires majeurs mettent à rude épreuve la stabilité de notre pays.
En effet, à l’Est du pays, des groupes armés, notamment l’AFC-M23, les ADF et les milices CODECO persistent dans leurs actions criminelles, causant des morts, des déplacements massifs et un drame humanitaire affectant des millions de nos compatriotes.
Dans le Grand Ouest, l’activisme des groupes Mobondo compromet la cohésion sociale et la libre circulation des personnes et des biens.
Dans les centres urbains, la persistance du banditisme, notamment à travers le phénome communément appelé « Kuluna » et les multiples braquages, continuent à perturber la quiétude publique.
A cet égard, le Sénat encourage à nouveau le Gouvernement à poursuivre ses efforts en vue du rétablissement complet de la paix et de la sécurité.
Avant de poursuivre, je nous invite à honorer la mémoire de tous nos compatriotes dont la vie a été brutalement arrachée à la suite des atrocités évoquées ci-dessus, ainsi que celle de nombreux autres compatriotes qui ont perdu la vie à la suite des épidémies, des catastrophes naturelles, des naufrages et tant d’autres épreuves qui ont endeuillé notre pays.
Dans le même registre, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance au courage et aux sacrifices des éléments des forces armées, des services de sécurité ainsi que des groupes d’auto-défense, les « Wazalendo », tombés au front dans l’accomplissement de leur devoir de défense de la patrie.
En mémoire de toutes ces victimes, je vous prie de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence.
Je vous remercie.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
Alors que le monde entier observe la situation sécuritaire dans notre pays, il est de notre devoir de rappeler que cette situation que la République Démocratique du Congo traverse depuis plus de trois décennies, n’est pas une succession d’événements isolés.
Il s’agit d’une tragédie humainement insoutenable, marquée par la perte en vies humaines de millions de nos compatriotes, par les déplacements forcés de nos populations, par la dépossession de nos terres et de nos ressources, par le viol systématique utilisé comme arme de guerre et par la destruction programmée du tissu socio-économique congolais.
C’est dans cette optique que notre Chambre salue le plaidoyer du Président de la République, Chef de l’État, à l’occasion de la 80ème Assemblée Générale de l’ONU, en septembre dernier, où il a exhorté la Communauté internationale à reconnaître le génocide lié aux crimes économiques sur le sol congolais, GENOCOST en sigle.
C’est à ce titre qu’elle vient d’adopter la recommandation y relative et s’engage à accompagner toutes les initiatives politiques, diplomatiques et judiciaires visant à documenter la vérité, à faire reconnaître la responsabilité des auteurs, à obtenir justice pour les victimes et à garantir que plus jamais la République Démocratique du Congo ne serve de théâtre à une entreprise d’anéantissement de son peuple.
Honorer la mémoire de nos martyrs, c’est aussi refuser l’amnésie collective et refuser la répétition du mal.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
La loi de finances pour l’exercice 2026 que nous venons de voter présente un budget équilibré en recettes et en dépenses, s’élevant à 59.020,5 milliards de francs congolais, contre 50.691,8 milliards en 2025, soit une hausse de 16,4%.
A ce titre, le Sénat encourage le Gouvernement à fournir les efforts nécessaires pour stabiliser davantage le cadre macroéconomique, protéger le pouvoir d’achat et accélérer la mise en œuvre des politiques adaptées en faveur de l’emploi des jeunes et des femmes.
Chers Collègues, avec ce budget ambitieux, le Sénat encourage la poursuite des réformes entreprises, notamment dans le secteur de justice, par le renforcement du dispositif de répression des crimes graves, des crimes économiques et de toutes les infractions portant atteinte à la stabilité et à la dignité de notre pays.
A cet égard, le Sénat salue le recrutement, la formation et l’affectation de nouveaux magistrats sur toute l’étendue du territoire national, afin de rapprocher la justice des justiciables.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
Point n’est besoin de rappeler que notre pays dispose d’un potentiel écologique remarquable, ce qui le positionne comme un acteur clé dans la régulation du climat à l’échelle mondiale et qui justifie la mise en œuvre en sa faveur du principe « pollueur-payeur » pour une juste compensation.
Cependant, si sur la scène internationale notre pays se bat pour la justice climatique et la préservation de grands équilibres environnementaux, il nous incombe également de regarder avec lucidité les défis qui se posent à nous à l’intérieur de nos frontières.
C’est notamment la situation d’insalubrité persistante dans plusieurs de nos centres urbains, particulièrement dans la ville de Kinshasa.
L’amoncellement des déchets, l’insuffisance d’infrastructures de collecte et de traitement, ainsi que les risques sanitaires qui en découlent, appellent une mobilisation urgente et soutenue de l’État, au niveau national, provincial et local, avec le concours de toutes les forces vives de la société.
Dans la même logique, la mobilité urbaine à Kinshasa et dans certaines grandes villes, nécessite des solutions structurelles, car il est de notre responsabilité collective de garantir à chaque congolaise et à chaque congolais, un cadre de vie sain, propice à une meilleure productivité.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
Aux termes d’une session si laborieuse, les vacances parlementaires constituent pour nous une occasion de reconstitution des forces, en perspective de la prochaine session. Mettons donc à profit ce temps pour nous rapprocher de la population.
A cette occasion, nous aurons l’opportunité de palper du doigt les réalités du quotidien de nos compatriotes, et de relever les points saillants qui feront l’objet, en temps opportun, de nos rapports de vacances parlementaires.
Chers Collègues, je vous félicite, une fois de plus, pour le travail abattu.
Aussi, je salue le dévouement et la qualité de l’accompagnement du personnel de l’Administration du Sénat et des Cabinets des Membres du Bureau. Leur travail, souvent accompli dans l’ombre, contribue de manière substantielle à la qualité de nos travaux et au rayonnement de notre Chambre. Je tiens à leur exprimer toute notre reconnaissance.
Conformément à l’engagement pris au début de notre mandat, nous veillerons, dans la mesure du possible, à préserver la paix sociale au sein de notre Institution, condition essentielle au maintien d’un climat de sérénité et d’efficacité dans l’accomplissement de nos missions constitutionnelles.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
Je ne saurai clore cette allocution sans vous adresser, au nom du Bureau et au mien, mes vœux les meilleurs de paix, de santé et de prospérité.
Ces mêmes vœux sont adressés à vos familles, aux membres des Cabinets politiques et aux cadres et agents de l’Administration du Sénat, à l’occasion des festivités de fin d’année 2025.
Puisse l’année 2026 qui pointe à l’horizon être porteuse de stabilité durable et de progrès substantiels pour notre pays, en général, et pour notre Chambre, en particulier.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, Chers Collègues;
Alors que notre pays traverse une situation sécuritaire particulière, je nous invite à rester alerte pendant ces vacances parlementaires
Sur ce, je déclare close la Session ordinaire de septembre 2025.
Sous la présidence de l’honorable Jean Michel Sama Lukonde, le sénat a tenu une séance plénière, ce dimanche 14 décembre 2025, dans la salle des conférences internationales, au Palais du Peuple.
Trois points figuraient à l’ordre du jour, parmi lesquels, le projet de loi portant demande d'autorisation d'une nouvelle prorogation de l'État de siège dans la partie Est de la RDC, une question orale avec débats et une interpellation. La nouvelle prorogation de l'État de siège a été approuvée conformément à l'article 144/5 de la Constitution. L'économie du projet de loi portant demande d'autorisation de la prorogation de l'État de siège dans la partie Est de la RDC a été présentée par le ministre de la Formation professionnelle, Marc Ekila Liyonda.
Sur 109 sénateurs, 72 ont participé au vote, approuvant à l'unanimité la prorogation de l'État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Aucun vote contre ni abstention n’a été enregistré. Le projet sera transmis au président de la République pour sa promulgation. Et la mesure de prorogation prend effet le 18 décembre 2025. La plénière a également examiné l'interpellation de l'honorable Janvier Mwisha Kasiwa au ministre des Ressources hydrauliques, Molendo Sakombi, concernant la politique nationale sur la gestion de la desserte en électricité, au regard des coupures intempestives et à la pénurie de cette denrée nécessaire à la vie de la population et au développement de la Nation. Par ailleurs, le vice-premier ministre, chargé de l'Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemin Shabani Lukoo, a répondu aux préoccupations exprimées par les sénateurs Jean Bamanisa Saïdi et Jean-Pierre Batumoko Afozunde dans le cadre de la question orale avec débats, qui lui avait été adressée.
Jacquemin Shabani a évoqué les obstacles rencontrés par l’Office national d’Identification de la Population (ONIP) dans l'exécution de ses tâches. Il a ainsi plaidé pour une augmentation des crédits alloués à la production et à la délivrance des cartes d’identité dans les délais impartis. Insatisfait face aux réponses du ministre, le sénateur Batumoko a formulé des recommandations percutantes, tandis que Jean Bamanisa en a formulé 12. "Toutes ces recommandations seront transmises au Gouvernement", a déclaré Jean Michel Sama Lukonde avant de suspendre la plénière. Le speaker de la chambre haute a remercié les ministres pour leur engagement lors de cet exercice de redevabilité parlementaire, tout en annonçant la plénière de clôture de la session prévue pour demain, le 15 décembre 2025, avec plusieurs matières à l'ordre du jour.
Présidée par l’Honorable Aimé Boji Sangara, Président de l’Assemblée nationale, la séance plénière du dimanche 14 décembre 2025, tenue à la veille de la clôture de la session ordinaire de septembre, a été marquée par des débats approfondis, au terme desquels les députés nationaux ont adopté deux lois d’importance majeure.
La première loi adoptée porte habilitation du Gouvernement à légiférer par ordonnances-lois. Le texte a été présenté par le Ministre d’État en charge de la Formation professionnelle, Marc EKILA, représentant le Ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume NGEFA, empêché. Cette loi, conforme aux dispositions constitutionnelles, autorise le Gouvernement à prendre, pendant les vacances parlementaires, des mesures relevant du domaine de la loi afin d’assurer la continuité de l’action publique. Selon le Ministre d’État Marc EKILA, cette habilitation vise à permettre au Gouvernement d’intervenir sur des matières jugées urgentes et essentielles à la survie de la Nation, notamment la prorogation de l’état de siège dans certaines parties du territoire national, dans un contexte marqué par l’agression et l’insécurité persistante. Il a précisé que cette mesure ne relève nullement d’un choix politique, mais constitue une réponse sécuritaire dictée par la situation sur le terrain.
Dans son exposé des motifs, le Gouvernement a également souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes en matière de gouvernance, d’organisation de secteurs stratégiques, ainsi que pour la mise en œuvre efficace de son programme d’action. La loi d’habilitation adoptée circonscrit clairement le champ d’intervention du Gouvernement durant les vacances parlementaires.
Cette habilitation couvre notamment les axes prioritaires suivants :
• la sécurité nationale, dans le cadre de la prorogation de l’état de siège ;
• la consolidation de l’État de droit, à travers la réforme du Code de justice militaire en vue de combler certaines lacunes et renforcer la discipline ;
• le renforcement du cadre législatif économique et financier, notamment par la révision de la loi sur le contenu local en République Démocratique du Congo. Par ailleurs, l’Assemblée nationale a également adopté la loi portant régime des biens, régime foncier et immobilier, confiée à une commission mixte composée des commissions Politique, Administrative et Juridique (PAJ), ainsi que de celle de l’Aménagement du territoire, Infrastructures et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (ATI-NTIC). En exécution de cette décision, la commission mixte s’est réunie le 13 décembre 2025, dans la salle des Banquets du Palais du Peuple, sous la co-direction des Honorables Bemba Wale Caroline et Ngondankoy Paul-Gaspard. Sur les 420 députés nationaux ayant pris part au vote, tous ont voté pour, Après cette adoption, les deux lois seront transmises au Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour promulgation, conformément à la Constitution. Notons que cette séance plénière a été marquée par la présentation d’une motion d’information relative à la situation préoccupante des enfants de la rue à Lubumbashi. L’élu de cette circonscription a dénoncé des arrestations arbitraires attribuées à des personnes en tenue civile, assimilées à des actes de kidnapping, et visant parfois des citoyens innocents, notamment des étudiants.
De mon lit de malade, de quasi mourant, poussé à l'exil depuis plus de 8 ans, pour avoir publié une dizaine de livres consacrés au génocide congolais, naturellement censurés de manière sauvage par l'ennemi multiforme de la RDC, je me permets de demander avec insistance au Peuple congolais de s'organiser, se mobiliser illico, aux fins de rappeler en chœur au Président américain Donald Trump son engagement solennel de mettre fin à la guerre en RDC, sur fond de deal minier, d'ici la fin de l'année 2025.
Du Président de la République au dernier citoyen, en passant par le gouvernement, le parlement, les partis et/ou regroupements politiques, entreprises publiques, confessions religieuses, diaspora, associations et organisations de la société civile.
Mouillons tous nos maillots des Léopards patriotes pour sauver la République et son Président réellement en danger.
Victime d'une guerre prédatrice injuste depuis plus de 30 ans, avec un affreux bilan de +/-20 millions de morts, violés, déplacés, enfants affamés et non scolarisés, le Peuple congolais a le droit, le devoir et le pouvoir de se prendre urgemment en charge pour accompagner la désormais divine solution de son propre génocide.
Très chers compatriotes,
Le nouveau contexte géopolitique, né de l'évolution des rapports de force dans le monde, par la volonté et sous l'autorité souveraine absolue de l'Éternel des armées, seul Maître des temps et des circonstances, s'avère en effet incompatible avec la résurgence des mêmes tourments extrêmes et indicibles de la guerre subis en RDC depuis plus de trois décennies.
Autant la divine solution du génocide congolais interdit formellement au Peuple martyr que nous sommes, de baisser les bras en acceptant d'être enfermé à nouveau dans le même cycle de spectacles d'État, d'horreurs intenses, de terreurs insoutenables, de frustrations et humiliations inacceptables.
Quelques jours après la chute de la ville d'Uvira entre les mains de M23/AFC, la Société Civile de la ville de Kikwit, province du Kwilu dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) monte au créneau. Elle s'insurge contre le recours à la guerre comme méthode de combattre un régime légitimement établi. Par la voix de son Président, Laurent Bwenia Muhenia, cette méthode est à abolir à jamais.
« Cette méthode est antidémocratique. Combien de gens, des innocents sont tombés sous les balles ? Quels dégâts matériels considérables cela engendre ? Si l'on estime que tel régime gouverne mal, il n'y a qu'une seule voie en démocratie : c'est la voie des urnes », a-t-il déclaré.
Bwenia a ajouté que s'il y a d'autres revendications, ce n'est pas par les armes que l'on doit s'exprimer dans un pays démocratique. « Il existe d'autres voies à suivre sans verser des sangs des innocents », a-t-il ajouté.
De son côté, Jean Malundu, un autre cadre de la société civile s'insurge contre la prise même d'Uvira et d'autres agglomérations. Il s'insurge aussi contre le recours aux armes.
« Le fait de recouvrir aux armes et de prendre des entités en complicité avec d'autres pays comme le Rwanda montre à suffisance que l'on est contre son propre pays et que l'on travaille pour le bien des autres tout en sacrifiant ses propres compatriote », a-t-il indiqué.
Malundu prône la création d'un tribunal spécial pour juger tous ceux qui a commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
La Cour d’Assises de Paris a condamné, lundi 15 décembre 2025, Roger Lumbala, ancien chef de guerre congolais, à 30 ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité. Dans une déclaration publiée dans la foulée, le Dr. Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, a qualifié ce verdict d'« historique », y voyant une première brèche décisive dans le mur de l'impunité qui gangrène la République Démocratique du Congo (RDC) depuis des décennies.
Roger Lumbala a été reconnu coupable pour des faits commis entre 2002 et 2003, au cœur de la deuxième guerre du Congo. Les crimes, incluant exécutions sommaires, viols de masse utilisés comme arme de guerre, esclavage sexuel, tortures, travail forcé et pillages, ont été perpétrés par son groupe rebelle, le Rassemblement des congolais démocrates et nationalistes (RCD-N), dans le cadre de l'« Opération Effacer le Tableau ». Ces atrocités, qualifiées d'attaque généralisée et systématique contre la population civile, étaient liées à une guerre marquée par la prédation des ressources naturelles et minières.
Un premier pas vers la justice
Pour le Dr. Mukwege, ce procès est « véritablement historique puisqu'il brise le cycle de l'impunité qui a toujours caractérisé les crimes commis durant des conflits armés ». Il s'agit de la première condamnation d'un haut responsable congolais par un tribunal étranger indépendant pour des crimes internationaux, une avancée que le célèbre gynécologue avait appelée de ses vœux, notamment en dénonçant ces crimes à Oslo en 2018 sur la base du rapport Mapping des Nations-Unies.
Le procès s'est tenu en France en vertu du principe de compétence universelle, qui permet à une juridiction nationale de poursuivre les auteurs des crimes internationaux les plus graves, quel que soit le lieu de leur commission ou la nationalité des auteurs et des victimes.
Denis Mukwege a tenu à « saluer le courage dont ont fait preuve les victimes, les survivantes de violence sexuelle et les témoins », ainsi que le travail essentiel « des ONG internationales et congolaises » qui a permis de traduire Roger Lumbala en justice.
Un appel à la justice en RDC
Si ce verdict est « un premier pas » et « une première lueur d'espoir », le Prix Nobel de la Paix insiste sur le fait qu'il « ne doit pas être le dernier ». Il lance un appel pressant à la communauté internationale pour que d'autres procédures judiciaires similaires voient le jour en Europe, en Afrique ou ailleurs.
Mais c'est surtout vers la République Démocratique du Congo que se tourne son regard. Le Dr. Mukwege exhorte les autorités congolaises à mettre en place « au plus vite » des mécanismes judiciaires sur le sol congolais pour juger les crimes de masse. Il propose deux pistes concrètes :
1. La création d'une juridiction pénale internationale ou internationalisée pour juger les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes de génocide commis ces trente dernières années.
2. L'adoption par le Parlement d'une loi créant des Chambres spécialisées mixtes ou hybrides au sein des Cours d'Appel des provinces où ces crimes ont été commis.
Vers une justice transitionnelle complète
Au-delà des procès, le célèbre réparateur des femmes plaide pour l'instauration d'une « véritable politique nationale de justice transitionnelle » garantissant aux victimes et aux communautés le droit à la justice, à la vérité, à des réparations et à des garanties de non-répétition. Cela passe, selon lui, par une « réforme profonde du secteur de la sécurité et de l'assainissement des forces de sécurité et de défense ».
Ainsi, la condamnation de Roger Lumbala envoie un « signal fort » aux autres auteurs de crimes internationaux en RDC. Le Dr. Mukwege réaffirme donc son « obligation juridique et morale » et celle de sa fondation de soutenir les survivants et les communautés dans leur soif de justice.
Ce 17 décembre 2025, la République Populaire Démocratique de Corée célèbre le 14ème anniversaire de la mort de l'ancien Président Kim Jong Il.
À cette occasion, le Président National de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a adressé un message fort émouvant au Président de la République Populaire Démocratique de Corée, monsieur Kim Jong Un. Faut-il rappeler que le Parti du Travail de Corée, PTC, et l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, sont liés par des relations d'amitié et de coopération en leurs qualités de membres des forces progressistes mondiales engagées dans la lutte antifasciste, anti-impérialiste, anticolonialiste et antisioniste.
Ci-dessous, le libellé dudit message :
Très Cher Camarade Secrétaire Général,
En ce jour du 17 Décembre 2025 où le Peuple Coréen commémore le 14me anniversaire du décès du Grand Dirigeant KIM JONG IL, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, Membre de l’Internationale Antifasciste, s’associe aux Camarades du Parti du Travail de Corée, PTC, son allié, en leur adressant le présent message.
L’Union des Démocrates Socialistes, UDS, se souvient, avec fierté et honneur, du rôle combien éminent joué par le Grand Dirigeant KIM JONG IL dans la poursuite de l’œuvre d’édification d’une société socialiste amorcée par Ses Illustres Prédécesseurs en mettant un accent particulier sur l’approfondissement de l’idéologie de Juche et sur l’institutionnalisation de la politique de Songun, laquelle politique a positivement contribué à la réussite des programmes nucléaires faisant ainsi de la République Populaire Démocratique de Corée, une puissance nucléaire respectée et respectable dans le monde.
Egalement, l’UDS ne peut nullement oublier les immenses réalisations économiques entreprises à son initiative et sous sa direction personnelle, lesquelles réalisations font aujourd’hui la fierté du Peuple Coréen et de tous les Révolutionnaires de la planète.
L’Union des Démocrates Socialistes, UDS, renouvelle, une fois de plus, son soutien inconditionnel au Parti du Travail de Corée ainsi que son indéfectible engagement à la consolidation des liens d’amitié et de coopération entre nos deux Partis.
Veuillez agréer, Très Cher Camarade Secrétaire Général, les salutations révolutionnaires de l’Union des Démocrates Socialistes, UDS.
LE PRESIDENT NATIONAL,
Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI
Sénateur honoraire
Coordonnateur National de l’Internationale Antifasciste RD Congo
Cinquante-deux ans après la promulgation de la loi foncière de 1973, la République démocratique du Congo se dote d’un nouveau cadre juridique. L’Assemblée Nationale a adopté, dimanche 14 décembre 2025, la loi portant Réforme Foncière, modifiant et complétant la loi n°73-021 du 20 juillet 1973 relative au régime général des biens, au régime foncier et immobilier ainsi qu’aux sûretés.
Le texte, porté par Son Excellence Madame la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, a ainsi franchi l’ultime étape parlementaire. Cette adoption intervient après un parcours institutionnel complet. Sous l'impulsion du Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le projet de loi avait été approuvé lors du Conseil des ministres du 7 novembre 2025, présidé par la Première Ministre.
Il avait ensuite été déclaré recevable au Sénat le 28 novembre, avant d’être adopté par la Chambre haute le 10 décembre, à l’issue d’un examen en commission et d’un brillant exposé de la Ministre des Affaires Foncières devant les Honorables Sénateurs. À l’Assemblée nationale, le texte a été examiné au sein d’une commission mixte associant les volets politique, administratif, juridique et de l’aménagement du territoire. Pour la Ministre des Affaires Foncières, cette réforme répond à l’obsolescence d’un dispositif légal devenu inadapté aux mutations économiques, sociales et urbaines du pays. Le texte ouvre désormais la voie à sa promulgation et à la mise en œuvre de ses mesures d’application, attendues pour traduire sur le terrain l’ambition affichée de modernisation et de sécurisation du foncier congolais.
Six cent quatre-vingt-deux (682) sites de soins communautaires ont été lancés, le vendredi 12 décembre 2025, dans quatorze (14) zones de santé de la province du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo. L’initiative est portée par un consortium formé de Rotary, World Vision et Path, en collaboration avec le ministère national de la Santé, avec un objectif clair : faire reculer la mortalité des enfants de moins de cinq ans, en s’attaquant aux principales causes évitables de décès.
Sur le terrain, la démarche répond à une réalité connue des familles : la distance, le manque de moyens de déplacement et la difficulté d’accès aux structures de santé retardent la prise en charge. Résultat : des cas simples deviennent graves, parfois mortels. Le projet entend donc rapprocher les soins des communautés, surtout dans les villages isolés.
Selon le Docteur Jacques Kankajika, coordonnateur provincial de World Vision, le projet s’inscrit dans une dynamique de renforcement du système de santé au niveau communautaire et de promotion de la santé publique, avec une priorité sur les enfants de moins de 5 ans.
L’approche repose sur la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et du nouveau-né au niveau des sites communautaires, visant particulièrement trois maladies qui continuent de faucher des vies : le paludisme, les maladies diarrhéiques, et les infections respiratoires, notamment la pneumonie.
«Ces sites permettront de rapprocher les services de santé des populations en difficulté d’atteindre les centres de santé, d’assurer une prise en charge rapide et efficace et de renforcer la confiance entre les communautés et le système de santé », a-t-il insisté, présentant le Rotary Healthy Communities Challenge (RHCC) comme une réponse directe à un défi communautaire persistant.
14 zones de santé concernées, 682 sites déjà repérés
Le projet Rotary Healthy Communities Challenge (RHCC) couvre quatorze zones de santé : Tshikapa, Kanzala, Kalonda-Ouest, Kamonia, Kamuesha, Kitangua, Nyanga, Banga, Mikope, Mweka, Luebo, Ndjoko, Bulape et Mushenge. Dans cet espace, 682 sites ont déjà été identifiés et mis en route, marquant une montée en puissance progressive du réseau communautaire.
Le lancement officiel a été donné au village Tshibemba, situé à environ 45 kilomètres de la ville de Tshikapa, symboliquement choisi pour rappeler que c’est dans les zones éloignées que se joue, souvent, l’urgence sanitaire.
Former et équiper : la base de l’efficacité sur le terrain
Le mois de novembre a été consacré à la formation sur la PCIMNE des infirmiers titulaires et des relais communautaires (Recosites) des zones ciblées. L’objectif est de doter ces acteurs de première ligne des connaissances nécessaires pour identifier rapidement, orienter et soutenir les enfants malades au sein de leurs communautés.
A ce jour, plus de 105 infirmiers et 655 relais communautaires ont déjà été formés dans 11 zones de santé, et les sessions se poursuivent pour couvrir l’ensemble des 14 zones ciblées.
Les modules ont porté notamment sur : la prévention, le diagnostic précoce, la prise en charge du paludisme, des diarrhées, de la pneumonie et de la malnutrition aiguë, ainsi que les critères de référence vers les structures de santé en cas de complications.
Côté logistique, les relais communautaires ont reçu des équipements adaptés : kits de lavage des mains pour renforcer l’hygiène et prévenir les infections, mais aussi des vélos pour faciliter les déplacements vers les centres de santé, l’approvisionnement en médicaments et la couverture des villages isolés. Le projet indique avoir déjà fourni 521 vélos et 521 kits de lavage des mains, avec l’ambition d’atteindre 700 pour chacun de ces équipements.
Cap sur 1.000 sites
Dans la perspective de la Couverture santé universelle, voulue par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, les partenaires techniques et financiers prévoient d’atteindre 1.000 sites afin de couvrir les 18 zones de santé de la province du Kasaï.
L’enjeu est de taille : permettre à près de 221.438 enfants dont 112.933 filles et 108.505 garçons de bénéficier d’un réseau renforcé de soins communautaires, et soutenir la formation progressive de 2.000 relais communautaires.
Le Rotary avait déjà annoncé cette initiative estimée à 8,5 millions de dollars pour appuyer le programme, avec une double visée : déployer et équiper les agents communautaires, mais aussi porter un plaidoyer pour que les autorités et institutions mobilisent des ressources destinées à pérenniser les acquis, notamment à travers des mécanismes de financement et une meilleure valorisation du travail des agents de santé communautaire.
Le Fonds de Promotion de l’Industrie est entré dans une nouvelle ère avec la nomination en juillet dernier d’Hervé Claude Ntumba Batukonke, Directeur Général et de Blaise Mastaky Birindwa, Directeur Général Adjoint. Un binôme qui suscite beaucoup d’espoir. Leur feuille de route redonne au FPI sa première vocation qui consiste à financer la production nationale et la transformation industrielle pour limiter les importations et soutenir l’économie. Depuis la remise et reprise le 11 août 2025, on observe des signes annonciateurs du changement.
Une gestion axée sur les résultats
Tout a commencé le jour de la passation de pouvoirs. Hervé Claude Ntumba Batunkoke a posé les jalons de l’alternance en déclarant : « Le FPI que nous voulons construire ensemble sera une institution moderne, performante, robuste et responsable. Fini le statu quo ! Place à une gestion orientée vers la performance, l’efficacité, la transparence et la redevabilité ».
Dès les premières semaines, le mot d’ordre était clair : évaluer, mesurer, réformer et transformer. Quatre axes prioritaires dont le recouvrement des créances, la digitalisation, la planification stratégique et la consolidation des partenariats nationaux et internationaux, constituent les premiers chantiers du nouveau management.
Intransigeance sur l’orthodoxie financière
La discipline financière à travers une gestion saine, anime le DG Batukonke. Il reste intransigeant sur le recouvrement : « Toutes les créances, sans exception, seront recouvrées ». Il tient à fructifier le portefeuille du FPI. Un mécanisme renforcé de suivi des prêts est lancé et chaque remboursement devient une opportunité de financement de nouveaux projets. Le financement des activités rentables ayant un impact positif sur l’économie nationale, la création des chaînes de valeurs locales et des emplois ainsi que l’intégration des standards internationaux de gouvernance, sont des préoccupations du nouveau leadership.
Réformes internes et modernisation
Les cent premiers jours marquent aussi une transformation interne. La digitalisation, conduite avec la firme tunisienne SIGA, prend une vitesse de croisière. Ce projet permettra au FPI d’automatiser ses processus de gestion en les rendant transparents et rapides. Pour le Directeur des Systèmes d’Information du FPI, Stéphane Tshitende, « la numérisation est une révolution dans la manière de travailler et une passerelle vers la performance ».
Le DG Hervé Claude Ntumba Batukonke prône la discipline, la ponctualité, l’assiduité au travail et surtout le rendement. Il ne fait pas cavalier seul. Il compte et s’appuie sur le travail de chaque employé. Une marque de considération, d’estime et de valorisation des ressources humaines. Un manager qui inspire confiance par sa proximité avec le personnel.
Plan d’actions triennal 2026 - 2028 : une boussole
Le FPI a réuni ses agents et cadres autour d’un atelier organisé au mois d’août à Kinshasa pour définir le Plan d’Actions Triennal 2026 - 2028. Objectif, faire une évaluation, une introspection, une rétrospective et une prospective : d’où vient le FPI, où va-t-il et quelles sont les actions à mener pour les trois prochaines années ? Ce plan servira désormais de boussole pour toutes les interventions du FP. Il est assorti d’un mécanisme de suivi-évaluation permanent.
Inspection, vérification, suivi et évaluation des projets financés
Plusieurs projets financés par le FPI à Kinshasa et en provinces ont été visités par la Présidente du Conseil d’Administration, Vicky Katumwa Mukalay et le DGA Blaise Mastaky. Le DGA a entamé la ronde d’une quinzaine d’entreprises à Kinshasa et à Kolwezi pour voir si les crédits ont été réellement affectés pour la transformation industrielle et seront remboursés dans les délais convenus. Ces descentes vérifient également en amont, les investissements qui sollicitent des crédits auprès du FPI.
Au Katanga, des projets emblématiques tels que MES, Congo Câbles, Rainbow et Kaarl Brothers financés par le FPI sont devenus des modèles d’intégration industrielle et de réussite. Lors de son séjour à Kisangani, Blaise Mastaky a pris langue avec bien des entrepreneurs qui demandent l’accompagnement du FPI.
Les échanges avec les gouverneurs de l’Équateur et de la Tshuapa traduisent la volonté d’une industrialisation décentralisée et équilibrée. Dans le Haut-Uélé, beaucoup d’entrepreneurs sollicitent le soutien du FPI pour leurs activités. Après l’incendie de plusieurs menuiseries à Delvaux, le FPI et le FOGEC unissent leurs efforts pour financer les ébénistes ; une réponse à la promesse du Chef de l’État Félix Tshisekedi.
Le FPI mise également sur l’innovation technologique nationale à l’instar du Conseil Congolais de la Batterie et de Kim Engineering avec son projet Kim-Box, une invention 100 % congolaise pour sécuriser les installations électriques. Kim-Box concilie technologie, emploi et utilité publique. De telles initiatives ont poussé le FPI à la mise en place du programme « Vijana » pour les jeunes et les femmes qui bénéficient d’un taux d’intérêt préférentiel de 4 % et d’un délai de grâce de 12 mois pour le remboursement.
Diplomatie économique et partenariats internationaux
Sur la scène internationale, les 100 premiers jours ont placé le FPI au cœur des grands rendez-vous. A New York, le DG Batukonke a accompagné le Président Félix Tshisekedi à la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, tenue en octobre. Il a multiplié les échanges avec les investisseurs américains en marge des activités politiques. A Washington, il a participé au forum « DRC Digital Nation 2030 » et à la conférence de George Washington University où il était intervenu avec un message fort : « Transformons le potentiel en progrès et les promesses en actions ». Depuis cette conférence, les grandes firmes et les fonds d’investissement internationaux frappent chaque semaine à la porte pour nouer des alliances avec le FPI.
A Bruxelles, le DGA Mastaky a exploré avec la société Turbulent les possibilités d’installer des microcentrales hydroélectriques en RDC en appui au protocole FPI-ANSER. Ce partenariat illustre la nouvelle approche conciliant réduction du déficit énergétique et industrialisation. Le DGA s’est aussi rendu à Singapour pour nouer des alliances stratégiques.
Le FPI renforce aussi sa coopération avec des partenaires clés dont la Société financière internationale (SFI), filiale du Groupe de la Banque mondiale, avec la Banque Africaine de Développement et les autres institutions financières internationales qui manifestent leur engagement à soutenir les industries congolaises. Le DG Batukonke travaille au quotidien sur la levée des fonds au niveau international et le co-financement des projets avec les institutions financières de renom.
Forum Europe - Afrique : la RDC mise en exergue
La PCA Vicky Katumwa a porté haut la voix du FPI au Forum Europa-Africa Investment, tenu le mois dernier à Bruxelles avec un message limpide : « Investir en RDC, c’est miser sur un marché de 100 millions de consommateurs au cœur de l’Afrique … ».
Une nouvelle dynamique pour l’avenir
De Kinshasa à Washington via Bruxelles, du Haut-Uélé au Katanga en passant par le Kongo-Central, le Grand Kasaï et le Sud-Ubangi, les 100 premiers jours du binôme Batukonke-Mastaky est prometteur. Le FPI se renforce, se crédibilise et s’ouvre au monde. L’institution modernise ses outils de gestion et de gouvernance, élargit son assiette de financement et s’affirme comme un partenaire stratégique du développement industriel du pays. Lors de sa prise de fonction, Hervé Claude Batukonke a dit ceci : « Nous devons bâtir un FPI qui inspire confiance, soutient la production nationale et accompagne chaque Congolais dans la transformation du pays ». Blaise Mastaky a renchéri comme suit : « L’Afrique ne doit plus être perçue comme un risque, mais comme une opportunité ».
Zone Economique Spéciale Kin Malebo, un projet prometteur
La Zone Economique Spéciale Kin Malebo à Kinshasa a contacté le FPI pour un crédit mais aussi pour une prise de participation. Une proposition qui rejoint l’ambition du DG Batukonke qui a effectué récemment une descente dans la commune de la Nséle pour évaluer l’état d’avancement des travaux. Constat ? Le développeur et aménageur du site, la firme ARISE RDC a réalisé 80 % des travaux et plusieurs entreprises s’y installent déjà.
Le FPI est impliqué dans la relance des actives de plusieurs compagnies telles que Congo Airways dont il est actionnaire, la Cimenterie Nationale, les Lignes Maritimes Congolaises, la Congolaise des Voies Maritimes et l’Office Congolais des Postes et Télécommunications. Le FPI soutient aussi l’innovation technologique à l’instar du Conseil Congolais de la Batterie car, l’innovation appelle le financement qui, à son tour, crée des emplois et la compétitivité.
Selon le DG Hervé Claude Ntumba Batukonke, le potentiel et les promesses doivent être traduites en progrès pour une prospérité partagée.
Cell.Com et Presse/FPI (la titraille est de La Pros.)
Hier mardi 9 décembre 2025, la communauté internationale s’est réunie pour honorer la mémoire des victimes du génocide. FONAREV, en tant qu'organisation engagée pour la défense des droits humains, s’est ainsi joint à cet hommage solennel, conscient que se souvenir est une étape cruciale dans la lutte pour la justice et la réconciliation.
En République Démocratique du Congo, les conséquences des violences génocidaires continuent de marquer les esprits et les cœurs. Chaque année, FONAREV cette journée non seulement pour pleurer les pertes, mais aussi pour réfléchir aux leçons tirées des tragédies passées.
“Il est essentiel que nous cultivions la mémoire collective et que nous prenions des mesures concrètes pour prévenir de telles atrocités à l'avenir,” peut-on lire dans la déclaration officielle de FONAREV. Cette assertion résonne largement dans la société congolaise, où chaque voix compte dans la quête de paix et de justice.
FONAREV appelle à une mobilisation générale autour des initiatives d’éducation mémorielle, essentielles pour sensibiliser les jeunes générations. C'est à travers l'éducation que la RDC peut espérer bâtir une culture de paix et de respect des droits humains.
FONAREV invite donc les gouvernements, les ONGs ainsi que chaque citoyen à se joindre à lui dans cette lutte. Tous les congolais doivent faire en sorte que le souvenir des victimes de génocide se transforme en un puissant moteur de changement et de solidarité.
César Nkangulu
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU FONAREV
Kinshasa, le 09 décembre 2025
Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide
Déclaration officielle du FONAREV
Aujourd'hui, alors que la communauté internationale se réunit pour rendre hommage aux victimes du génocide, le FONAREV se joint au monde entier pour affirmer que la mémoire n'est pas seulement un acte de compassion ; elle constitue un préalable à la justice.
En République démocratique du Congo, cette journée revêt une portée particulièrement profonde. Les souffrances endurées par notre peuple pendant plus d'un siècle ont trop souvent été accueillies par le silence, le déni et l'indifférence. Le Congo a traversé deux grandes périodes d'extermination de masse : toutes deux liées à l'exploitation brutale de nos richesses naturelles. De l' « holocauste oublié » du régime léopoldien du caoutchouc, marqué par le travail forcé, les mutilations et les incendies de villages, aux atrocités des trente dernières années dans l'Est du pays, notre terre porte les cicatrices de la violence déchaînée pour déposséder, déplacer et détruire des communautés entières au nom du profit et de l'ambition territoriale.
Ces crimes ne sont pas apparus spontanément. Comme l'affirme la Convention des Nations unies sur le génocide, il s'agit d'un processus : une succession d'actes planifiés, visant des groupes protégés dans l'intention de les détruire physiquement, psychologiquement et socialement.
Les enquêtes menées par le FONAREV, aux côtés de spécialistes nationaux et internationaux, ont établi les actes matériels et l'intention génocidaire qui caractérisent les massacres de Kasika, Kamituga, Kalogota, Makobola, Mwenga, Kilembwe, Tingi-Tingi et de nombreuses autres localités. Ces meurtres n'étaient pas des excès séculaires de la guerre ; ils étaient systématiques, coordonnés et dirigés contre des groupes ethniques spécifiques, souvent accompagnés d'une cruauté extrême, de violences sexuelles et de déplacements forcés.
L'Annuaire des massacres compilé par le FONAREV documente plus de 1 500 violations avérées, comprenant des crimes de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et des violences généralisées à l'encontre des femmes et des filles. Les survivants portent encore des blessures invisibles et visibles, tandis que des maisons de personnes demeurent déplacées, dépossédées et traumatisées. Leur dignité a trop souvent été bafouée, mais elle ne sera pas oubliée.
En ce jour de commémoration, nous rendons hommage à la mémoire de toutes les victimes, partout dans le monde - celles qui ont perdu la vie, celles qui ont survécu et celles dont les histoires demeurent enfouies sous des tombes anonymes. Notre réaffirmons notre engagement envers la vérité, la justice et la réconciliation.
Nous renouvelons également notre appel à la communauté internationale : reconnaître les génocides commis sur le sol congolais, soutenir les enquêtes indépendantes, demander des comptes à ceux qui ont planifié, financé ou exécuté ces crimes, et soutenir les survivantes dans la reconstruction de leur vie.
La prévention commence par la reconnaissance. La reconnaissance commence par la vérité. Et la vérité n'est pas l'écoute des voix des victimes.
Le FONAREV reste fidèle à sa mission : restaurer la dignité, accompagner les victimes par un soutien juridique et psychosocial, et garantir des réparations à la hauteur de leurs souffrances et de leur résilience.
Cette journée renforce notre détermination à transformer le deuil en mobilisation.
Que les victimes de tous les génocides, passés et présents, reposent en paix et dans la dignité éternelle.
Et que le monde ne détourne plus jamais le regard des crimes qui avilissent son humanité commune.