Au cœur de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, région aux paysages divers et aux cultures multiples, les femmes jouent un rôle croissant dans la transformation et le développement de la société. Quel que soit leur domaine de compétence, elles incarnent une même énergie : celle de la persévérance et du dévouement au bien commun.
L'esprit de la célèbre citation de Mao Zedong « les femmes portent la moitié du ciel » se manifeste ici avec force. Dans les ateliers, artistiques, mécaniques, ou dans les bureaux, les femmes du Xinjiang contribuent chacune à leur manière à relier le passé et l'avenir, la culture et la technologie. Leurs parcours témoignent d'une région en mouvement où le travail féminin est à la fois source d'équilibre, d'innovation et d'inspiration.
Lors de mon voyage au Xinjiang, j'ai pu rencontrer des femmes dont le courage et la détermination m'ont profondément marquée : une ingénieure qui répare des trains dans une région où ce métier est encore largement considéré comme masculin, et trois autres jeunes femmes passionnées par la sauvegarde du patrimoine culturel local dédiant leur énergie à préserver les trésors historiques de la région. Ces rencontres m'ont ouvert les yeux sur un aspect souvent méconnu du Xinjiang : le rôle central des femmes dans la modernisation, la culture et la mémoire collective.
Au Xinjiang, les femmes bousculent les normes. À Urumqi, dans un atelier bruyant entouré de rails et de wagons, la jeune ingénieure explique avec fierté son travail quotidien : réparer des trains qui traversent des milliers de kilomètres à travers la Chine. Elle n'est pas simplement une technicienne, elle est le symbole de la possibilité pour les femmes de s'affirmer dans les milieux traditionnellement masculins, de gravir les échelons professionnels et de contribuer activement au développement économique de la région.
Plus au sud, sur le site des grottes de Kizil, trois autres jeunes femmes s'emploient à sauvegarder le patrimoine culturel. La première reproduit à la main les dessins se trouvant dans les grottes grâce à des pigments naturels. La seconde, médiatrice culturelle, est entre autres chargée de faire connaître le site au grand public et d'organiser des expositions. La troisième dont le travail est davantage axé sur la recherche, réalise des modélisations numériques du lieu. J'ai pu ressentir la passion qui les animait et leur envie de partager leurs connaissances sur ces grottes. À leur manière, elles contribuent à protéger l'identité et la mémoire historique. Leur engagement démontre que la culture et l'histoire peuvent être des leviers puissants pour l'émancipation et la reconnaissance des femmes.
Ces femmes font face à de nombreux défis. Pourtant, leur détermination reste intacte. Elles sont la preuve vivante qu'avec du courage et de la persévérance, il est possible de transformer les normes et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour les générations futures.
Une précision s'impose d'emblée à propos de la minorité Ouïgoure brandie comme victime expiatoire en Chine. Elle n'est ni en prison à ciel ouvert, ni en prison à ciel fermé ! Au contraire, elle affirme ouvertement son appartenance à la Chine une et unique...
Cette Chine triomphante qui avance à son rythme avec pour recette "Triple A" : « Apprendre, Appliquer, Avancer »...
10 septembre 2025. Urumqi (lire Ouroumtsi), capitale de Xinjiang, l'une des plus grandes provinces chinoises en termes de superficie avec ses 1.665.000 km2 et pour particularité d'avoir une longue frontière en partage avec 8 États voisins, en l'occurrence, classés en ordre alphabétique : l'Afghanistan, l'Inde, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Mongolie, le Pakistan, la Russie et le Tadjikistan. C'est la province choisie par « THE SILK ROAD ECONOMIC BELT JOINT CONSTRUCTION COUNTRIES" » (avec la collaboration de « MÉDIA HEAD SEMINAR ») pour la rencontre des professionnels des médias venus de 20 pays d'Afrique, d'Amérique, d'Europe et d'Asie, Chine comprise. Il est vrai que la motivation s'explique et se justifie lorsqu'on sait comment et combien les « grands médias étrangers » traitent (lire maltraitent) la question des minorités ethniques chinoises - Ouïgours en tête.
A XINJIANG COMME AU KIVU ET EN ITURI
En six jours, l'occasion nous a été donnée d'aller au cœur de Xinjiang, successivement dans les villes d'Urumqi, de Kashi et de Yining.
Les organisateurs ont alterné les visites des sites avec des échanges avec des scientifiques.
À ce stade, pour nous RDC, il y a des enseignements à tirer, s'agissant de la question des minorités.
D'emblée, il y a lieu de l'admettre : la Bible, pour les judéo-chrétiens auxquels s'identifient les Congolais dans leur majorité, présente les tribus de Lévi, de Siméon et de Benjamin comme étant minoritaires.
Ainsi, les minorités tribales existent depuis des temps immémoriaux.
Sous certains cieux, elles s'intègrent facilement dans le tissu national. Sous d'autres, l'intégration est problématique. Généralement, là où l'intégration est «artificiellement rendue hypothétique», c'est là où la manipulation s'installe et fait des ravages. Malheureusement, c'est souvent la main de l'Occident qui est pour beaucoup, sinon pour tout.
La preuve éloquente, c'est la RDC au travers de la situation sécuritaire qui prévaut à l'Est. Cet Est ayant la singularité d'être riche en ressources naturelles. Dont les minerais et les hydrocarbures qui font courir le monde entier et entretiennent l'insécurité !
Effectivement, comme au Kivu et en Ituri, Xinjiang a dans son sous-sol de l'or, du cuivre, du plomb, du zinc et de l'uranium. Comme au Kivu et en Ituri, Xinjiang a aussi du pétrole ! Comme au Kivu et en Ituri, Xinjiang pratique l'élevage à un niveau élevé (pas moins de 25 millions de tête de bétail) en même temps que l'agriculture intensive pour la production, en autosuffisance, du riz, des légumes, des fruits, outre du poisson.
À la différence cependant du Kivu et de Ituri, Xinjiang vit une économie florissante grâce à la politique du développement intégré appliquée ces dernières années sous le mandat du Président Xi Jinping.
En effet, le Gouvernement chinois a trouvé la formule indiquée pour lutter efficacement contre le terrorisme dont le terreau naturel est partout la pauvreté : d'abord la cohabitation pacifique des tribus grâce, d'un côté, au respect des valeurs culturelles locales et, de l'autre, à l'accompagnement économique de la province.
Du textile de laine et de coton à Urumqi à la Hi-tec avec la production du power bank sur base du lithium Xinjiang en passant par la fabrique des engins lourds pour l'agriculture et même pour le creusement des tunnels à Kashi : c'est la démonstration de la puissance d'une Chine qui continue de fasciner parce que fière de sa culture façonnée des millénaires durant.
Région « physiquement » hostile à tout développement, Xinjiang autrefois sans eau pour cause d'aridité, a aujourd'hui un couvert végétal impressionnant. Le génie chinois a résolu le problème d'eau, et les arbres plantés il n'y a même pas une décennie attire de l'eau.
Conséquence : à 90 ℅, les artères urbaines ont trois allées vertes. Première allée verte pour automobiles. Deuxième pour motos et vélos. Troisième pour piétons.
Forte est l'envie de dire à l'Autorité congolaise établie : M. le Président, « envoyez nos urbanistes à Xinjiang » ! Car, là, les nouvelles villes sont en train de remplacer les vieilles villes grâce aux plans d'aménagement innovants.
Juste un exemple par rapport à la réhabilitation en cours de l'avenue Kasa-Vubu, à Kinshasa. Tels que les travaux se font, ils ne résolvent pas pour de bon le problème. Celui-ci se posera à niveau dans vingt ou trente ans. Pour rappel, la même avenue avait été réfectionnée de fond en comble sous la vice-présidence Yerodia sur toute sa longueur, de la Place Commerciale de Kitambo et la Place de la Poste.
En Chine, une telle avenue serait soit élargie (quitte à indemniser les propriétaires des maisons riveraines), soit dotée d'un viaduc qui irait Place de la Poste au pont Cabu avec des bretelles sur le Boulevard Triomphal, l'une menant vers le Bld Lumumba, l'autre l'avenue Libération, ex-24 !
En Chine, des Boulevards comme Lumumba et Coopération RDC-Japon (ex-Poids Lourds) seraient redimensionnés avec ces trois allées vertes.
Déjà, les zones industrielles ressemblent à des parcs avec le même couvert végétal.
Quant à l'électricité, elle est fournie régulièrement, la Chine ayant énormément investi dans les énergies renouvelables.
Au Congo, ce n'est pas impossible. Car l'Autorité de l'État est la même dans tous les pays du monde. L'essentiel est de l'exercer pour le bien de la communauté.
INCONTOURNABLE ROUTE DE LA SOIE
Ainsi, comme on peut le deviner, le reportage porte essentiellement sur la province de Xinjiang signifiant « Nouvelle Région Frontière ».
Selon l'Histoire, «Ce nom fut donné à cette région vers 1760, lors de sa conquête par les Mandchous de la dynastie Qing, lorsque l'empereur Qialong décide de placer la culture ouïghoure sous sa protection personnelle, à la fin de la guerre Dzoungar-Qing (1657-1758), opposant les Mandchous et Mongols orientaux au khanat mongol dzoungar qui la contrôlait alors. En 1884, la région devient la province du Xinjiang, statut qu'elle garde sous la république de Chine (1912-1949) et au début de la république populaire de Chine. En 1955, elle prend le statut actuel de région autonome ouïghoure du Xinjiang».
Ainsi, conclut-on, «Le Xinjiang est la plus grande région de Chine. Son chef-lieu est Urumqi (Ouroumtsi), située au nord de la région, sur l'ancienne route de la soie».
Cette Route de la Soie qui, dans sa configuration actuelle telle que voulue par l'Administration Xi Jinping, est devenue, pour paraphraser Nashidil Rouiaï dans son article portant le titre «Nouvelles routes de la soie, Belt and road initiative (B.R.I.)», un projet «central dans la politique économique chinoise. Il concerne plus de 68 pays regroupant 4,4 milliards d’habitants et représentant près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) de la planète. Les banques et institutions financières chinoises, notamment la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), ont largement été sollicitées pour mettre en place un tel projet». Elle ajoute que ce projet vise «à créer une nouvelle génération de comptoirs transnationaux. Dans son versant maritime, ce réseau de routes commerciales inclut les espaces africains riverains de l’Océan indien».
Avec une vision grandissime comme celle-là, les actes de terrorisme ont tout d'un goulot d'étranglement.
Le Gouvernement chinois l'a compris. Pendant qu'on veut instrumentaliser la minorité ouïghoure, Pékin donne à la région autonome de Xinjiang les moyens du progrès. Et le peuple ouïghour sait que entre «un tiens» de son pays et «deux-tu-l'auras» de l'étranger, le choix est clair : il reste chinois ! Après tout, il l'est d'abord.
Résultat : depuis une vingtaine d'années, les actes de terrorisme à Xinjiang se sont raréfiés.
C'est ce que nous allons découvrir dans les éditions à venir.
La médecine traditionnelle chinoise, trésor de la civilisation chinoise, est le fruit de la sagesse accumulée par la nation chinoise au cours de milliers d'années de pratiques, de production et de vie, ainsi que de prévention et de traitement des maladies. Elle constitue une partie importante de la brillante culture traditionnelle chinoise. Zhang Shanhui et Suzon Gaborieau, journalistes de CGTN Français, se sont rendues dans la zone de haute technologie d'Urumqi, au Xinjiang, pour visiter la société Xinjiang Yinduolan Pharmaceutical Co., Ltd., et comprendre comment l'entreprise utilise des technologies automatisées et modernes pour promouvoir la médecine ethnique caractéristique du Xinjiang sur un marché plus large.
(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)
Le 1er octobre 2025 a marqué le 76e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine (RPC). Les cérémonies de lever du drapeau national, les manifestations culturelles alliant traditions et modernité ainsi que les voyages ont constitué les faits marquants de cette semaine de la fête nationale et de celle de la mi-automne. Cette période de huit jours de congés connaît également un dynamisme économique dans tous les secteurs. Les sites touristiques ont été littéralement pris d'assaut par des visiteurs nationaux et étrangers à travers tout le pays durant cette période. Grâce aux facilités de visas accordées par la Chine, davantage de touristes internationaux se rendent aisément en Chine.
Les déplacements à l'intérieur du pays pendant cette période ont enregistré un record sans précédent lors des quatre premiers jours des congés. Selon des données du ministère des Transports, ce sont environ 1,24 milliards de voyages qui ont été effectués. La seule journée du samedi 4 octobre a cumulé un total de 301,29 millions de voyages, soit une hausse de 6,1% sur un an. Il faut souligner que le nombre moyen de voyageurs par jour a dépassé les 310 millions au cours de la première moitié des congés.
Pour ce qui est des différents moyens de transport, l'on a noté une hausse considérable. Les voyages en train ont augmenté de 4,5% sur un an pour atteindre 18,33 millions. Les déplacements par voie navigable ont connu une hausse de 5,6%, soit 1,91millions de passagers. Quant aux voyages en avion, ils ont augmenté de 4,1%, soit 2,32 millions de passagers. Les déplacements par la route ont grimpé de 6,2%, soit 278,73 millions de trajets de passagers. Le ministère des transports a estimé à environ 2,36 milliards de voyages passagers pendant toute la période des vacances. Autant de statistiques qui illustrent la vitalité constante du secteur des transports.
Le secteur du tourisme a également connu un véritable boom pendant la période des vacances de la Fête nationale et de la Fête de la mi-automne. Dans des villes comme Beijing, la capitale chinoise, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen, dans les provinces comme le Jiangsu, le Hubei, le Shanxi, le Henan ou encore dans la région autonome Hui du Ningxia, les sites touristiques ont connu une fréquentation remarquable. L'attractivité du tourisme est plus que jamais soutenue en Chine, les Chinois étant désireux d'en savoir plus sur l'histoire de leur pays.
Le box-office chinois a également fait des recettes hors normes. À la date du 6 octobre à 11h42, les recettes totales du box-office de la Semaine d'Or de la Fête nationale chinoise (du 1er au 8 octobre) ont atteint plus de 1,4 milliard de yuans (y compris les préventes), selon les données publiées par une plate-forme en ligne.
En termes de célébration de la fête nationale, la valorisation du riche patrimoine culturel de la Chine a été le dénominateur commun des différents spectacles qui ont eu lieu à travers le pays. Mettant à profit les prouesses technologiques, des drones ont été utilisés pour proposer des spectacles inédits combinant tradition et modernité.
Que dire de la Fête de la mi-automne ? Deuxième plus grande fête traditionnelle de Chine après le Nouvel An, elle a lieu le 15e jour du huitième mois lunaire, lorsque la lune est la plus pleine et la plus brillante. Dans le passé agraire du pays, c'était la période coïncidait avec la fin des principales récoltes. L'air devenait clair et frais, offrant un cadre approprié pour la gratitude et les célébrations. Les anciens Chinois croyaient que la pleine lune était synonyme d'équilibre entre le ciel et la terre, d'abondance et de renouveau. La fête de la mi-automne rime avec les retrouvailles familiales, la dégustation de gâteaux de lune et l'appréciation des spectacles culturels.
En dépit d'un contexte économique mondiale délicat, la semaine d'or en Chine a révélé la résilience de l'économie du pays au regard des chiffres records constatés dans différents secteurs d'activités.
(Par Ilyes Zouari, Président du CERMF, Centre d’Etude et de Réflexion sur le Monde Francophone)
En dehors des pays de moins de trois millions d’habitants, la Côte d’Ivoire affiche désormais le troisième niveau le plus élevé de PIB par habitant en Afrique subsaharienne, après l’Afrique du Sud, plus grand pays minier du continent, et l’Angola, grand pays pétrolier ayant extrait 31 fois plus de pétrole en 2024, et qu’elle devrait dépasser en 2026. Cette évolution résulte notamment d’une politique de diversification et d’industrialisation, faisant de la Côte d’Ivoire l’économie la plus dynamique du continent, au vu de ses taux de croissance et de son niveau de richesse.
Selon les dernières données du FMI, la Côte d’Ivoire a affiché un PIB par habitant de 2 723 dollars en 2024, se positionnant ainsi à la première place des pays d’Afrique de l’Ouest continentale, et à la troisième en Afrique subsaharienne, hors pays de moins de trois millions d’habitants (selon les données démographiques du PRB). Pour rappel, et bien qu’étant lui-même imparfait, le PIB par habitant est l’indicateur le plus efficace pour comparer les niveaux de richesse, étant donné que le PIB nominal dépend en bonne partie du poids démographique, avantageant systématiquement les pays les plus peuplés dans les classements.
En effet, et à niveau de développement égal, une population deux fois plus nombreuse, par exemple, implique automatiquement une activité économique environ deux fois plus importante (deux fois plus de boulangers, de cordonniers…). Ce qui double le PIB total, et place donc en tête les pays les plus peuplés, même s’ils sont moins développés et moins dynamiques économiquement. Toutefois, et si les très petits pays sont alors systématiquement désavantagés, ils sont à l’inverse clairement avantagés dans le calcul du PIB par habitant, ce qui nécessite bien souvent de les compter à part, afin d’éviter, là aussi, toute interprétation erronée des statistiques.
La Côte d’Ivoire, troisième pays le plus riche, après l’Afrique du Sud et l’Angola
En dehors, donc, des pays de moins de trois millions d’habitants, comme les Seychelles, pays le plus riche d’Afrique (avec un PIB par habitant de 21 532 dollars, mais qui ne compte qu’environ 120 mille habitants), Maurice, deuxième pays le plus riche (11 883 dollars, et seulement 1,3 million d’habitants), ou encore le Gabon, pays le plus prospère d’Afrique continentale (9 202 dollars, pour 2,5 millions d’habitants) et la Guinée équatoriale (seconde, suivie par le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie, et au PIB par habitant de 7 117 dollars), la Côte d’Ivoire se classe en troisième position en Afrique subsaharienne derrière l’Afrique du Sud (6 332) et l’Angola (3 054). Cette dernière n'est donc plus devancée que par deux pays regorgeant de richesses naturelles non renouvelables, bien plus importantes que les siennes.
En effet, l’Afrique du Sud est de très loin le plus gros producteur minier du continent, tandis que l’Angola est le troisième producteur africain de pétrole, ayant extrait 31 fois plus de pétrole que la Côte d’Ivoire en 2024 (1,1 million de barils par jour en moyenne, contre près de 37 mille seulement), tout en étant le second producteur africain de diamants, et le quatrième au niveau mondial. Selon les prévisions du FMI, ce dernier pays devrait toutefois être, à son tour, dépassé par la Côte d’Ivoire en 2026, malgré ses gigantesques richesses naturelles.
En occupant la troisième place, le pays d’Houphouët-Boigny, se trouve ainsi devant le Ghana (2 406 dollars), la Mauritanie (2 362), la République du Congo (2 360) et le Kenya (2 305 dollars, et pays le plus prospère d’Afrique de l’Est continentale, hors Djibouti francophone). Par ailleurs, la Côte d’Ivoire se classe ainsi très loin devant des pays comme l’Éthiopie (1 320 dollars), ou encore le Nigeria (environ 1 100 dollars, après rebasage récent du PIB, non encore pris en compte par le FMI) et le Rwanda (1 028), qui affichent donc, respectivement, des niveaux de PIB par habitant 2,5 et 2,6 fois inférieurs à celui de la Côte d’Ivoire.
Ces deux derniers pays font donc partie des pays africains les plus pauvres et les moins développés, en occupant respectivement les 34e et 38e places au niveau continental (rebasage du PIB nigérian pris en compte), et ce, en dépit des énormes richesses pétrolières et gazières du Nigeria, et malgré l’exploitation illégale des richesses minières de la RDC voisine par le Rwanda, dont elles constituent désormais une partie importante des exportations.
La performance de la Côte d’Ivoire est d’autant plus exceptionnelle que le pays dispose de richesses naturelles très inférieures à celles de bon nombre de pays africains. À titre d’exemple, et pour l’année 2024, elle a produit 5,1 fois moins de pétrole et 2,4 fois moins d’or que le Ghana voisin (au nombre d’habitants à peu près égal), ou encore 37 fois moins de pétrole que le Nigeria (près de 37 000 barils par jour, contre 1,34 million !), dont la richesse par habitant est pourtant 2,5 fois inférieure. Par ailleurs, et grâce à ce dynamisme, la Côte d’Ivoire vient également de réussir à l’exploit de dépasser la Tanzanie en termes de PIB nominal, alors que cette dernière est plus de deux fois plus peuplée.
Un pays très dynamique, en voie d’industrialisation rapide
Le classement de la Côte d’Ivoire résulte de son dynamisme exceptionnel, qui se manifeste notamment par des taux de croissance très élevés, de l’ordre de 6 % par an. En effet, le pays a connu une progression annuelle de son PIB de 6,1 % en moyenne sur la décennie 2015-2024. Sur cette période de dix années, la Côte d’Ivoire a ainsi réalisé des taux de croissance largement supérieurs à ceux du Ghana (taux annuel de seulement 4,4 %), du Kenya (4,6 %), du Nigeria (1,7 %), ou encore de l’Afrique du Sud et de l’Angola, qui ont enregistré une croissance annuelle quasi nulle (respectivement 0,7 % et 0,6 %). Le Nigéria, l’Afrique du Sud et le l’Angola ont ainsi enregistré des taux de croissance inférieurs à leur croissance démographique, ce qui signifie que ces pays s’appauvrissent, et qu’ils ne sont donc pas des pays émergents. La Côte d’Ivoire a également dépassé le Sénégal, un des pays les plus dynamiques du continent (5,4 %, et un PIB par habitant de 1 763 dollars en 2024).
En réalisant des taux de croissance aussi élevés, comparables à ceux que l’on peut retrouver chez certains des pays les plus pauvres, au PIB par habitant deux à trois fois inférieur (comme l’Éthiopie et le Rwanda), la Côte d’Ivoire, membre de l’espace UEMOA, réaffirme ainsi son statut d’économie la plus dynamique du continent africain. Une grande performance, qui est elle-même le fruit des nombreuses réformes accomplies ces dernières années en matière d’amélioration de l’environnement des affaires, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, ainsi que d’une politique volontariste en matière de diversification et d’industrialisation, notamment à travers la transformation locale de l’importante production agricole du pays, source de valeur ajoutée bien plus élevée. Ainsi, et tout en ayant augmenté considérablement sa production agricole au cours de la dernière décennie, la Côte d’Ivoire est parvenue à accroître très fortement les taux de transformation locale grâce à l’implantation de plusieurs dizaines de grandes entreprises à travers le pays. Une évolution qui devrait contribuer à faire prochainement de la Côte d’Ivoire l’un des deux pays les plus industrialisés d’Afrique subsaharienne, avec l’Afrique du Sud.
En effet, la Côte d’Ivoire transforme désormais, tous stades de transformation confondus, environ 80 % de sa production de caoutchouc naturel (dont elle est devenue le premier producteur africain et le troisième mondial, après en avoir multiplié la production par six au cours des quinze dernières années), près de 70 % de sa production de thon (dont elle est le premier producteur africain), près de 45 % de sa production de cacao (premier producteur mondial), et près de 30 % de sa production de noix de cajou (contre seulement 6% en 2016, et dont elle est également devenue le premier producteur mondial). Le pays ambitionne d’ailleurs d’atteindre un taux de transformation de 100 % pour le cacao d’ici 2030, et de 50% pour les noix de cajou d’ici 2027.
Quant à la lutte contre la corruption, la Côte d’Ivoire se distingue en faisant désormais partie des pays les moins touchés par ce fléau sur le continent africain, et même au niveau mondial. En effet, elle se classe à la 69e place, sur un total de 180 pays, dans le dernier classement annuel publié en 2024 par l’organisation Transparency International (l’indice de perception de la corruption). Se retrouvant au même niveau que le Sénégal et le Bénin (69e place également), faisant mieux que les pays du Maghreb, et devançant même deux pays membres de l’Union européenne, elle arrive donc devant des pays comme le Ghana (80e) et l’Afrique du Sud (82e), et se retrouve très loin devant des pays comme le Kenya et l’Angola (121e chacun), le Nigeria (140) ou encore le Mali, membre de l’AES (135e).
Grâce à l’ensemble des mesures audacieuses prises au cours des dernières années, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un véritable chantier à ciel ouvert, où se multiplient les grands travaux d’infrastructures ainsi que les grandes réalisations architecturales. À titre d’exemple, le pays est en train de construire la plus haute tour d’Afrique et du monde francophone (la Tour F), qui devrait être achevée en 2026 et culminer à une hauteur de non moins de 404 mètres, antenne incluse (dépassant également tous les gratte-ciel de des pays de l’Union européenne).
La dissolution, la cohabitation ou la démission. Ces trois issues s'imposent au président français et il ne va pas y échapper. C’est une situation rocambolesque, abracadantesque et romanesque, une première depuis la 5ème République française. À la différence de la 4ème, caractérisée par l'instabilité politique, la 5ème République, œuvre du Général de Gaulle, issu de la droite qui tenait mordicus à la stabilité des institutions, est en train de voler en éclats. Même son irréductible et talentueux opposant, François Mitterrand, une fois au pouvoir, avait respecté l'esprit et la lettre de la Constitution de la 5ème République qui malheureusement est en panne et ouvre le débat sur la 6ème République. La cohabitation dans la situation actuelle de la France voudrait tout simplement que le président Macron nomme un Premier ministre de gauche qui va constituer une majorité parlementaire avec le PS, La France insoumise et Le Centre. La dissolution de l'Assemblée nationale aura comme conséquence l'organisation des élections législatives pour dégager une nouvelle majorité parlementaire afin de nommer un Premier ministre. La dernière hypothèse c'est la démission du président Macron suivi directement de l'organisation des nouvelles élections présidentielles avec un grand risque de voir pour la première fois le parti national de Marine Le Pen accéder au pouvoir. La crise politique de la France est très préoccupante pour les Africains particulièrement ceux de l'Afrique francophone qui ont fait de la France un modèle en copiant parfois servilement et inutilement sa Constitution.
Est-ce que la France reste toujours une référence de démocratie pour l'Afrique après toutes ces crises à répétition ? C'est une question qui a tout son pesant d'or et mérite une réponse approfondie à la prochaine tribune.
Inconsolables sont les parents du défunt, le jeune homme Christmas Boina Kazadi, qui a été retrouvé mort par la police écossaise aux alentours de midi dans la journée du samedi 27 septembre 2025 dans la ville de Glasgow en Ecosse (Royaume-Uni).
Ce compatriote était étudiant en Graphic Design à City of Glasgow. Il travaillait en temps partiel comme assistant dans le Cabinet d’avocats Kas & Sollicitor. Il travaillait sur la création d’un site Web de vente des services électroniques en ligne.
La veille de sa mort, le vendredi, Christmas avait parlé au téléphone avec sa mère se trouvant en ce moment-là à Kinshasa ainsi qu’avec son frère Christophe à Londres. Rien ne laissait présager un drame de ce genre. Il était en pleine forme. Une source proche de la famille de sa copine dit que le jeune garçon avait été arrêté par la police dans la nuit de ce même vendredi 26 septembre puis relâché. Mais dans quel état ? Mort ou vivant ? Dieu seul sait.
Que s’est-il passé à Glasgow ?
Selon la police écossaise, ce Congolais qui allait avoir 20 ans le 25 décembre de cette année, a été retrouvé mort dans son domicile. Il s’est suicidé, pendu à la garde-robe dans la position « à genoux ». Des éléments de la police, en patrouille, dans ce quartier auraient découvert son corps sans vie chez lui à la maison.
Christmas Boina Kazadi cohabitait avec sa copine, une irlandaise – nigériane. Ils avaient pris cette habitation à deux mais c’était au nom de la fille. Il semble que les deux amoureux n’étaient plus en bons termes depuis un certain temps. Cette fille dit avoir appelé la police pour que celle-ci aille récupérer ses vêtements à la maison. Au lieu de l’accompagner, si réellement elle se sentait en insécurité, les policiers s’y sont donc rendus seuls.
Plusieurs zones d’ombre
Dans cette version de la police écossaise comme celle de la copine du défunt, l’on dénote plusieurs zones d’ombre. Trouver un cadavre dans une maison et ne pas la sceller paraît paradoxal. La police déclare qu’il n’y a pas des caméras publiques dans l’angle de l’appartement de Christmas. Pourtant, les caméras de surveillance privées des voisins dont la vision s’étend jusqu’au domicile de Christmas n’avaient capté rien d’anormal, de suspect en ce jour du drame. Ils ont même effacé les contenus pour garder l’espace dans leurs cartes mémoires respectives. Ils sont tous estomaqués d’apprendre la mort du jeune homme.
En outre, aucune documentation photographique, aucun plan de scène ou croquis de scène de crime n’ont été réalisés par policiers pour fixer la position du cadavre et des preuves matérielles. Le but de tout ceci étant de documenter l’état des lieux pour l’analyse et l’enquête judiciaire.
Comment quelqu’un qui était arrêté par la police puis relâché se serait pendu chez lui ? Pourquoi aucun de ses voisins n’a été alerté, ni interrogé par la police ? Des habitants de ce quartier affirment n’avoir pas entendu les sirènes d’une ambulance venue transporter le corps ce soir-là. Enfin, aucun média local n’a fait état, n’a relayé ce meurtre. Visiblement, l’objectif était d’étouffer cette affaire.
Pleurs à Kinshasa
Le soir du décès de son fils, Tara Mbuyi Buima Kazadi, la maman du jeune Christmas, se trouvait dans la capitale congolaise, en court séjour familial dans son pays, la terre de ses ancêtres. Elle avait reçu un coup de fil d’une de ses amies lui annonçant la mort de son enfant. Alors que Police Scotland est, curieusement, restée muette. En sanglots, inconsolable, elle en informe le père biologique de son fils qui vit également à Kinshasa mais actuellement en déplacement.
Le lundi 29 septembre 2025, la mère prend place à bord de l’avion à destination de Londres. Le mercredi 1er octobre, elle arrive à Glasgow. Tara Mbuyi se fait accompagner de son avocat afin de s’enquérir des circonstances de la mort de Christmas. Mais la police refuse de leur donner des détails. Ils étaient obligés de recourir à une instance supérieure. Puis, elle se rend à la morgue. Selon son avocat, il n’y a aucune trace prouvant que Christmas s’est pendu lui-même. Et son poids ne permettrait même pas qu’il s’accroche à une garde-robe. L’autopsie est à faire ou refaire.
D’après une autre source, des habitants de cette partie de Glasgow auraient déclaré que le jeune congolais a été tué ailleurs. Un montage grossier serait donc fait pour déguiser ce crime odieux en un suicide volontaire à domicile.
Enquête indépendante et poursuites judiciaires
Etouffer cette affaire meurtrière, c’est la voie que semble suivre la police écossaise. Aussi, les autorités congolaises sont-elles appelées à s’impliquer pour que la vérité éclate. La Ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, le Ministre des Droits Humains, Samuel Mbemba, voire, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, doivent tout mettre en œuvre pour que cette famille congolaise éplorée connaisse la vérité sur ce drame et que les présumés coupables (Police Scotland) soient condamnés.
Pourquoi ne pas convoquer l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Kinshasa ? Pourquoi ne pas saisir les instances judiciaires internationales ? Pour des plus amples informations liées à cette affaire ou tout soutien moral aussi bien en RDC que dans la diaspora, prière laisser un message à ces numéros WhatsApp : +447445050048 /+243818100461.
(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)
Le débat général de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est ouvert au siège de l'ONU à New York le 23 septembre. Mais pendant des débats intenses, des termes comme « divergence » et « différend » sont fréquemment apparus dans l'opinion publique. Dans son discours, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré sans détour que le multilatéralisme était « attaqué », soulignant que « la coopération internationale n'est pas naïve ». Derrière ces divergences, se cachent le déficit de gouvernance mondiale et l'urgente nécessité de réformer et d'améliorer cette gouvernance.
L'Initiative pour la gouvernance mondiale arrive à point nommé. L'Initiative pour la gouvernance mondiale, mise en avant lors du dernier sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) début septembre, souligne les principes suivants : respecter l'égalité souveraine, se conformer à l'état de droit international, pratiquer le multilatéralisme, préconiser une approche centrée sur les personnes et se concentrer sur les prises de mesures concrètes, a déclaré vendredi le Premier ministre chinois Li Qiang lors du débat de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies, soulignant que cette initiative offre une voie importante pour la mise en place d'un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.
Lancée dans le sillage du 80e anniversaire de la création des Nations Unies et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Initiative pour la gouvernance mondiale se présente comme un symbole de promotion de la paix à travers le monde. Certes, le monde reste marqué par des menaces multiformes avec des relents d'hégémonisme et de repli sur soi, mais la paix demeure un idéal à promouvoir vaille que vaille. Il importe comme le suggère le premier principe du concept de reconnaître et de respecter la souveraineté de toutes les nations du monde. Les voix de tous les pays, petits ou grands, riches ou pauvres, méritent d'être prises en compte. Chaque pays devrait être à mesure de s'autodéterminer, de tracer sa propre voie sans être sous le joug d'une puissance quelconque. C'est dans cet élan de respect de la souveraineté de chacun que la gouvernance mondiale sera inclusive et au service de tous. Dans ce registre, les pays du Sud global devraient être mieux écoutés d'autant plus qu'ils ont longtemps été victimes d'une vision unilatérale du monde. Absent des cercles de décisions, il est temps d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le Sud global dans le contexte actuel du monde.
L'Initiative pour la gouvernance mondiale prône la conformité à l'état de droit international. Le constat est établi que le Sud global est sous-représenté dans les instances internationales. Comment la gouvernance mondiale peut-elle être juste dans une configuration où bon nombre de pays n'ont pas de voix au chapitre? L'Afrique est absente des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU alors que la plupart des décisions qui y sont prises la concernent. Ces injustices méritent d'être réparées pour améliorer significativement la gouvernance mondiale. De nouvelles économies émergentes ont vu le jour, mais restent encore défavorisées sur le marché international. Il faut en finir avec ces anachronismes qui défavorisent de nombreux pays dans les échanges économiques et commerciaux. La gouvernance mondiale doit ouvrir les passerelles pour tous les pays.
La conformité à l'état de droit international suppose que l'on se départisse d'une approche unilatérale sur l'échiquier mondial. L'Initiative pour la gouvernance mondiale appelle à une expression sans faille du multilatéralisme. C'est un principe fondamental pour que la gouvernance mondiale prenne en compte les intérêts de chaque partie. Il ne saurait y avoir de nations qui subissent le diktat des autres sous le prétexte qu'ils sont pauvres ou petits. Il est impératif de privilégier la concertation, la consultation et de prendre en compte les intérêts de tous. Dans cette perspective, il est important de renforcer le pouvoir d'une instance comme l'ONU, de la rendre plus démocratique afin que toutes les nations puissent prendre part aux décisions inhérentes à la gouvernance mondiale. Les organisations régionales et sous-régionales devraient également être mises à contribution pour promouvoir le multilatéralisme à l'échelle mondiale.
Que serait une gouvernance mondiale si l'homme n'est pas au cœur de ses priorités? C'est pourquoi l'Initiative pour la gouvernance mondiale exhorte à la promotion d'une approche centrée sur les personnes. Les questions de santé, d'éducation, d'alimentation et de libre circulation des hommes méritent une attention particulière au sein de la gouvernance mondiale. Le bien-être des personnes doit être la priorité des priorités dans les instances décisionnelles à l'échelle de la planète. L'avenir de l'humanité repose sur les soins que l'on apporte aux personnes. L'on ne saurait parler de paix dans un monde où les hommes n'ont pas accès à une éducation de qualité, où ils ont du mal à se soigner, à se nourrir ou à se déplacer librement... La gouvernance mondiale doit être au service de l'humanité, à défaut, elle n'aura aucune résonance.
L'Initiative pour la gouvernance mondiale propose que l'on dépasse les vœux pieux pour promouvoir des actions concrètes. Aux grands maux, dit-on, il faut de grands remèdes. Les problèmes communs de l'humanité méritent une approche globale afin de trouver des solutions adéquates. Aux discours, il faut joindre les actes pour donner espoir, pour rassurer. L'humanité est confrontée à des défis colossaux que sont le changement climatique, les conflits meurtriers. Ensemble, dans un esprit de solidarité, l'on devrait y remédier. La gouvernance mondiale doit être une gouvernance de solutions aux problèmes de l'humanité tout entière. De ce fait, il y a lieu de renforcer les chaînes de solidarité entre nations pour bâtir la communauté d’avenir partagé pour l'humanité.
L'Initiative pour la gouvernance mondiale est un concept au service de l'humanité. Il poursuit l'objectif d'apporter plus d'efficacité dans la résolution des problèmes de l'humanité et de servir les intérêts de tous les pays dans une dimension inclusive. Ce concept doit être particulièrement approprié par les pays en développement pour mieux se faire entendre. Il doit être promu pour insuffler une dynamique inclusive dans la coopération internationale. En ce 80e anniversaire de l'ONU, il faut changer de cap en privilégiant des relations empreintes de respect mutuel et d'inclusion. Chaque partie doit jouer sa partition dans le destin commun de l'humanité.
Dès le début de la guerre israélienne à Gaza, l'Egypte a joué un rôle actif en faveur du peuple palestinien, alliant volonté politique, influence diplomatique et action humanitaire. Le pays du Nil a fermement soutenu les Palestiniens, assurant à la fois la protection de leurs droits et l'aide aux personnes touchées par la guerre.
Sur le plan politique, Le Caire a déclaré à plusieurs reprises que l'expulsion violente ou délibérée des Palestiniens constituait une « ligne rouge ». À travers des sommets internationaux, des recours juridiques et des contacts diplomatiques réguliers, l'Égypte envoie un message clair : la stabilité de la région passe par une solution à deux États et le renforcement de l'Autorité palestinienne.
Dans le cadre des négociations de cessez-le-feu, Le Caire a conclu des accords provisoires sur les échanges de prisonniers et a renforcé l'aide humanitaire, malgré des actions militaires contraires aux accords. Les efforts égyptiens se poursuivent, visant à créer des couloirs sûrs pour l'acheminement de l'aide et à relancer les négociations de paix.
Parallèlement, l'action humanitaire de l'Égypte apporte une solution concrète aux besoins des personnes déplacées. Environ 80 % de l'aide destinée à Gaza transite par l'aéroport d'Al-Arish, tandis que de nouvelles infrastructures et des camps temporaires à Rafah, Deir al-Balk et Hanyouns offrent abri et soutien aux personnes touchées. Les conférences humanitaires organisées au Caire posent les bases de la reconstruction et du retour à la normale dans la région.
Le soutien constant et multidimensionnel de l’Égypte apporte non seulement un soulagement aux Palestiniens, mais positionne également le pays comme un allié indéfectible dans une région pleine de défis, envoyant le message que la paix et l’aide humanitaire peuvent coexister malgré l’adversité.
Abdelsattar Barakat
(Correspondant à Athènes pour le journal "Al-Ahram", ainsi que pour la chaîne "Al-Qahera News", la chaîne d'information nationale d'Egypte).
Une situation que la République démocratique du Congo a eu à déplorer à maintes reprises. Des décisions et autres résolutions qui ont été prises par le Conseil de sécurité sont restées lettres mortes. Raison de plus pour réformer cette structure qui régule les conflits à travers le monde dont la plupart des décisions notamment, en ce qui concerne la RDC sont tancées par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
La cheffe de la mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, relayée par les médias onusiens, a appelé, une fois encore, mardi 30 septembre dernier à New York, le Conseil de Sécurité à sortir de sa torpeur en traduisant ses engagements en véritables progrès. Elle a lancé cet appel à l'occasion de la 10 008ᵉ séance du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU), consacrée à la situation en République Démocratique du Congo.
Selon la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, la paix tarde à se concrétiser dans l'Est du Congo suite à l’écart persistant entre les décisions du Conseil de sécurité et la réalité sur le terrain.
«Le 21 février, le Conseil de sécurité a envoyé un message clair à toutes les parties avec l'adoption de la résolution 2773. La résolution appelait notamment à une cessation immédiate et sans condition des hostilités et a exhorté l’AFC-M23 à cesser les combats, se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les autres zones contrôlées, et mettre un terme à son administration parallèle. Huit mois plus tard, les grandes dispositions de la résolution 2773 demeurent largement non mises en œuvre. Malgré les demandes du Conseil, l’AFC-M23 a continué de poursuivre une logique d'expansion et de consolidation territoriale. Depuis la prise de Goma, l’AFC-M23 a remplacé les institutions officielles par des structures alternatives, ce qui affaiblit les institutions dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Plus de 7 000 nouvelles recrues ont reçu une formation militaire au cours des sept derniers mois dans les camps de l’AFC-M23.Cela souligne l'écart persistant entre les décisions du Conseil de sécurité et la réalité sur le terrain», a-t-elle déploré.
Par ailleurs, Bintou Keita a invité le Conseil de sécurité et tous les partenaires à faire advenir un cessez-le-feu permanent et un accord de paix durable qui, selon ses dires, jetteront les conditions de stabilité dans l’Est de la RDC.
«La paix en République démocratique du Congo demeure en grande partie une promesse. Il y a des écarts entre les progrès que nous constatons sur le papier et la réalité que nous observons sur le terrain, qui continue d'être marquée par la violence… Depuis juin, la MONUSCO a comptabilisé 1 087 civils tués lors d'actes de violence en Ituri et au Nord-Kivu. Et ce bilan s'alourdit de jour en jour», a-t-elle déclaré.
Enfin, la cheffe de la MONUSCO a exhorté tous les responsables politiques à être inclusifs, à condamner les discours de haine d'où qu'ils proviennent, à choisir le dialogue en exhortant la population à s'abstenir « de tels discours, à ne pas propager la désinformation et la mésinformation».
La République Démocratique du Congo (RDC) a multiplié les initiatives diplomatiques et économiques à travers une mission stratégique menée- du 22 au 28 septembre 2025, par le Ministre d’État, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo. Entre New-York (USA), centre névralgique des Nations Unies, et Bruxelles (Belgique), carrefour des échanges Europe-Afrique, l’agenda du Ministre d’Etat a été marqué par des plaidoyers en faveur de la mémoire et de la justice, des interventions en faveur des Objectifs de Développement Durable (ODD), et des rencontres bilatérales et sectorielles centrées sur la mobilisation des investissements et la coordination de l’aide internationale. Une séquence diplomatique dense qui illustre la volonté du Gouvernement de faire de la RDC un acteur incontournable dans la consolidation de la paix et le développement durable en Afrique.
Plaidoyers pour la reconnaissance du Genocost
La mission a débuté par un plaidoyer à New-York en faveur de la reconnaissance internationale des génocides commis en RDC, lors d’un événement organisé le 22 septembre par le Fonds National des Réparations des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'Humanité (FONAREV). Placée sous le thème « Trente ans de conflits armés : vérité, justice et mémoire », cette rencontre a mis en avant la nécessité de porter la voix des victimes et de présenter des témoignages marquants ; de mettre en lumière la dimension humaine et économique des violences, notamment à travers le concept de Genocost ; d’appeler la communauté internationale à reconnaître officiellement ces crimes et à soutenir des mécanismes de justice et de réparation ; et d’instaurer des mécanismes de justice et de réparation.
Dans la même dynamique, au siège des Nations Unies, Guylain Nyembo a pris part au « SDG Moment 2025 », une rencontre mondiale dédiée à l’accélération de la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. Sous le thème « Keeping the Promise », cette rencontre mondiale a souligné les défis de financement, les inégalités persistantes et l’urgence climatique.
Appel aux investisseurs
Dans le cadre du « Invest in DR Congo Ball », un événement centré sur la diplomatie économique et la mobilisation des investissements en faveur de la RDC, Guylain Nyembo a mis en avant le 23 septembre 2025 les atouts stratégiques de la RDC. : «Mesdames et Messieurs, la tâche est certes grande, mais l’élan est pris, et l’espérance est à la mesure de nos ambitions. En investissant en RDC, vous n’engagez pas seulement des capitaux : vous investissez dans un avenir partagé, concret, mesurable. Ensemble, catalysons l’investissement qui transformera l’essai et fera du Congo non plus un géant endormi, mais un géant debout au cœur de l’Afrique, moteur de progrès pour tout un continent», a-t-il déclaré, devant un public d’investisseurs et de décideurs internationaux.
Dans la suite des activités, le Ministre d’Etat Guylain Nyembo a rencontré Elizabeth Spehar, Sous-Secrétaire générale de l’ONU chargée de à la consolidation de la paix. Leurs échanges ont porté sur le Fonds pour la consolidation de la paix, avec un engagement de 50 millions USD par an en 2025 et 2026, afin de soutenir la paix et le relèvement communautaire en RDC et accompagner la transition post-MONUSCO. Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a plaidé, là encore, pour un meilleur ancrage local des projets, une répartition équilibrée des ressources et une coordination renforcée avec le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).
Des rencontres bilatérales porteurs
Le 24 septembre 2025, d’autres rencontres bilatérales ont permis de renforcer les partenariats notamment avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Guylain Nyembo s’est ainsi entretenu avec Carmen Burbano de Lara, Directrice mondiale des programmes du PAM. Ensemble, ils ont évoqué la mise en place du Programme National d’Alimentation Scolaire. Ce projet vise à lutter contre la faim, améliorer la santé des élèves et réduire l’abandon scolaire, et de soutenir en même temps la production agricole locale à travers des achats alimentaires de proximité. Le PAM a confirmé à cette occasion son appui technique et financier pour accompagner ce programme qui constitue un levier majeur de développement humain en RDC.
Le Ministre d’État a également rencontré Aïssata De, Directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Leurs entretiens ont porté sur l’avancement du PDL-145T, dont le volet mis en œuvre par le PNUD affiche un taux d’exécution de près de 60 %. Aïssata De et le Ministre d’Etat ont aussi convenu de préparer un nouveau programme élargi intégrant l’assainissement urbain et la gestion de la circulation routière, en réponse aux défis croissants des grandes villes congolaises. Enfin, les deux parties ont discuté de l’organisation d’une conférence des investisseurs début 2026, pour mobiliser davantage de financements alignés sur les priorités du Plan National Stratégique de Développement (PNSD).
Le secteur privé n’a pas été en reste : Elios Towers Group (une société de télécommunications basée à Londres) a confirmé un investissement de 250 millions USD pour la modernisation numérique, tandis que la Banque africaine de développement Shelter Afrique a réitéré son appui au financement du logement et des infrastructures urbaines à travers des Partenariats Public-Privé.
Bruxelles : renforcer les ponts entre l’Europe et l’Afrique
La mission s’est poursuivie le 26 septembre 2025 à Bruxelles, capitale du royaume de Belgique où le Ministre d’État Guylain Nyembo a pris part à la 15ᵉ édition du Forum Europe-Africa Investment. Cet événement était organisé par Credassur Group, une structure européenne spécialisée dans la mise en relation des décideurs politiques, investisseurs et institutions, avec pour objectif de créer des passerelles économiques durables entre l’Afrique et l’Europe.
S’adressant aux participants réunis à ce Forum, Guylain Nyembo a mis l’accent sur le fait que l’aide extérieure et les investissements privés ne sont pas en concurrence. Ils sont complémentaires pour impulser le développement durable. « Investir en République Démocratique du Congo, c’est investir pour un avenir durable. Et le moment d’investir, c’est maintenant », leur a-t-il dit.
Cette tournée euro-américaine a permis, encore une fois, au Ministre d’Etat Guylain Nyembo de positionner la RDC comme une destination incontournable pour les investissements internationaux, de renforcer les Partenariats Public-Privé et de coordonner l’aide internationale dans un cadre transparent, conformément à la vision de développement impulsée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et portée par le Gouvernement conduit par Judith Suminwa, Premiere Ministte.
La semaine dernière, Kinshasa a accueilli un évènement inédit consacré à la présentation de l’opéra Wu, un art théâtral originaire de la province chinoise de Zhejiang. Le spectacle s’est déroulé dans un climat de parfaite convivialité, au centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, situé en face du Palais du peuple, en présence de plusieurs officiels congolais et chinois. Pour Zhao Bin, Ambassadeur de Chine en RDC, le choix porté sur Kinshasa pour la toute première performance de l’opéra Wu sur la scène africaine revêt un caractère symbolique et marque, en même temps, un engagement ferme aligné dans la perspective du rapprochement continu des liens culturels entre la RDC et la Chine.
‘’Le premier message est celui de l’amitié. Le niveau des relations entre nos deux pays dépend largement des échanges entre nos peuples et de la connaissance mutuelle de nos cultures… Le choix de Kinshasa comme escale africaine de cette troupe artistique de haut niveau montre l’importance et l’estime que nous attachons à la capitale congolaise, reconnue comme un centre culturel de l’Afrique centrale. Avec la remise du Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale, nous portons un contenu qui enrichit sa mission et renforce son rôle dans la vie culturelle congolaise’’, a indiqué le Diplomate Zhao Bin, à l’occasion de cet évènement-là. Grand ami de la Chine, Modeste Bahati Lukwebo, deuxième Vice-Président du Sénat, présent au spectacle, a affirmé que la présentation de l’opéra de Jinhua, autre nom de l’opéra Wu, à Kinshasa, constitue un pont stratégique qui va favoriser les échanges entre les peuples congolais et chinois, ouvrant une nouvelle voie pour le renforcement de l’amitié sino-congolaise.
Ce qu’il faut savoir
L'opéra Wu, communément appelé opéra Jinhua, comprend six styles vocaux différents. Par ordre chronologique, le plus ancien de ces styles est le Gaoqiang, né il y a plus de 500 ans sous la dynastie Ming, suivi par l'opéra Kunqu, l'opéra Luantan et l'opéra Hui. Au milieu de la dynastie Qing, ces quatre styles étaient devenus des genres relativement indépendants, englobant les principaux genres mono-chantés du paysage lyrique chinois. À la fin de la dynastie Qing, les troupes d'opéra Hui et d'opéra Luantan de Jinhua et de Quzhou ont progressivement adapté les arts narratifs locaux du Tanhuang et du Shidiao, ajoutant ces deux styles à leur répertoire. À la fondation de la République populaire de Chine, ces six styles étaient devenus un ensemble éclectique, connu collectivement sous le nom d'opéra Wu.
(Un éditorial de Alyson King, OBE, Ambassadrice du Royaume-Uni en République Démocratique du Congo)
Du 1er au 5 septembre 2025, l’ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Alyson King, OBE, s’est rendue à la Tshopo, précisément à Yangambi pour découvrir de près les projets financés par le Royaume-Uni et échanger avec les acteurs locaux sur les initiatives de conservation de l’environnement dans le bassin du Congo.
23 septembre 2025 - Escalader une tour en métal de 55 mètres - l’équivalent de onze étages- pour se retrouver au-dessus de la canopée de la forêt, n’est pas le quotidien d’un ambassadeur ou une ambassadrice. Nous sommes généralement plus habitués à « l’écosystème » des bureaux, des réunions et des évènements.
Pourtant, cette expérience nous offre une nouvelle perspective- à la fois physique et mentale, sur le Congo. Ça nous rappelle que la RDC ne se résume pas à Kinshasa. Ce n’est pas seulement les grandes villes, les infrastructures, les mines ou même le conflit. C’est un pays vaste, avec des forêts immenses qui constituent plus de 65% de la surface du pays, avec une riche diversité autant humaine que naturelle.
La Reserve de Biosphère de Yangambi, située au nord-est du pays dans la province de la Tshopo, a été pendant longtemps une importante base pour la recherche scientifique et pour les initiatives de développement local et durable en RDC. La « tour à flux », qui a testé notre état physique pendant notre visite en début septembre, est pour l’instant la seule tour de ce type dans tout le Bassin du Congo. Elle mesure les échanges de gaz au-dessus de la forêt, nous aidant à comprendre la contribution du Bassin du Congo à la stabilisation du climat mondial.
C’est grâce aux scientifiques et collègues comme Deborah et Nestor, que nous avons rencontrés lors de notre visite, et aux recherches importantes menées à Yangambi et dans d’autres sites similaires, que le monde commence à comprendre l’importance et la richesse du Bassin du Congo. Comme l’a évoqué Baba Dioum, le premier ingénieur forestier du Sénégal, « On ne protège que ce que l’on aime, on aime que ce que l’on connait et on ne connait que ce que l’on apprend ».
On estime que plus de 80 millions de personnes dépendent des forêts du Bassin du Congo pour leur survie, et les études montrent que plus de 300 millions d’Africains sont affectés par les pluies générées par ces forêts. Pour le monde, le Bassin du Congo est le « poumon » le plus important, grâce à son absorption de carbone, qui aide à stabiliser le climat global. La RDC seule représente 62% du Bassin du Congo.
Ici à Yangambi, nous avons également pu visiter différentes solutions et initiatives qui sont menées avec les communautés locales pour soutenir le développement économique et la protection de la forêt. Les demandes en agriculture et pour le bois-énergie en RDC contribuent à une augmentation de déforestation, mais la bonne nouvelle c’est qu’il y a des solutions ! Les projets d’agriculture durable, comme les “champs d’écoles paysannes”, ou l'on enseigne le compostage, l’apiculture, l’agroforesterie et d’autres pratiques durables, soutiennent l’environnement et une approche à plus long-terme, mais aussi très souvent un meilleur rendement et donc un meilleur revenu pour les familles.
Cela fait plusieurs années que le Royaume-Uni travaille avec la RDC pour soutenir des solutions durables qui intègrent le développement économique avec une perspective durable à long terme, c’est-à-dire, qui considèrent et répondent aux impacts sur l’environnement et le climat- comme ici à Yangambi. Nous travaillons aussi avec le secteur privé, pour soutenir des entreprises qui développent des alternatives pour protéger les forêts, ainsi que sur les questions importantes de gouvernance forestière.
Dans deux mois, en Novembre, les représentants des pays du monde se retrouveront encore une fois à la 30ème « Conférence des Parties », la « COP30 », pour échanger sur l’atteinte de nos objectifs internationaux pour le climat. Ça sera la première fois que cette conférence aura lieu dans un pays de forêt tropicale- le Brésil. Les pays forestiers ont un rôle important à jouer, en tant que « pays solutions » - tout comme les pays industrialisés. Mais ce n’est qu’avec un effort conjoint que nous pourrons nous rapprocher de notre objectif commun de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 degrés Celsius, et de limiter les impacts négatifs qui sont déjà une réalité dans beaucoup de pays du monde, dont en RDC, avec des inondations plus régulières et es effets dévastateurs. Chaque personne peut jouer un rôle- que ce soit simplement en refusant de jeter une bouteille en plastique au bord de la rue par crainte boucher les caniveaux.
Descendre la tour à Yangambi est encore plus difficile que monter. Même si cette nouvelle perspective nous rappelle l’immensité et la beauté des forêts de la RDC, c’est en retournant au sol qu’on se rend compte que ce n’est pas juste qu'une question de forêts et de conservation, mais une question très réelle pour les personnes, les familles et les communautés locales pour qui la forêt est source de vie. La conservation n’est donc pas juste un objectif pour protéger la nature – c’est aussi une lutte pour soutenir un développement local inclusif qui bénéficie aux populations. Les projets en place à Yangambi ne sont que le début.