La victoire électorale de la gauche vénézuélienne de dimanche dernier a été belle au point où les socialistes du monde entier ont envoyé des messages de félicitations au Président vénézuélien Nicolas Maduro Moros, Président du Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, l'homme le plus heureux du jour. L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, de la République Démocratique du Congo s'est aussi manifestée en adressant son message au PSUV. Il est ainsi libellé :
L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, dont le délégué en qualité d'Accompagnateur International aux élections législatives, régionales et communales de ce dimanche 25 Mai 2025, se réjouit de la grande victoire du Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, son partenaire, qui a raflé la quasi-totalité des mandats électifs mis en jeu à tous les niveaux.
Cette victoire sans partage confirme la reconnaissance de la Révolution Bolivarienne lancée par le Grand Libérateur Simon BOLIVAR, menée ensuite de manière imperturbable par le Grand Leader, le Camarade Hugo CHAVEZ, dont l'œuvre a été dignement poursuivie et protégée au prix du sang par le Président Nicolas Maduro Moros, demeuré Grand Combattant de la lutte antifasciste, anti-impérialiste, anticolonialiste, antisioniste.
Le Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, par cette razzia électorale historique, a démontré, une fois de plus, qu'il travaille réellement pour le Peuple vénézuélien qui, en retour, lui a renouvelé toute sa confiance et lui a confié, de nouveau, sa destinée pour les prochaines années. Ainsi, le socialisme vénézuélien du 21me siècle inventé par l'Immortel Commandant Hugo CHAVEZ, a atteint effectivement son stade de maturation grâce aux innombrables réalisations politiques, économiques et sociales faites sous la bannière du Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, qui n'a laissé aucune couche populaire sur le bord du chemin du développement national.
L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, félicite enfin le Président de la République Bolivarienne du Venezuela, le Camarade Nicolas Maduro Moros, son gouvernement bolivarien et toute sa vaillante équipe du Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, qui ont travaillé, la main dans la main, pour faire échec à la réaction droitière nationale, au fascisme, à l'impérialisme agonisant et au néocolonialisme hideux.
Vive le socialisme!
Salutations révolutionnaires."
En sa qualité d'animateur de l'organisation congolaise de lutte antifasciste, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi a également adressé un autre message au Président Maduro en tant qu'initiateur de l'Internationale Antifasciste. Il se présente comme suit :
"À l'occasion de l'éclatante victoire du Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, aux élections législatives, régionales et communales de ce dimanche 25 Mai 2025, l'Internationale Antifasciste RD Congo qui a suivi leur bon déroulement, vous présente ses sincères félicitations.
Sous votre courageuse direction, le Brave Peuple Vénézuélien a su reconnaître le travail abattu par le Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, pour l'émergence d'un nouveau Venezuela fort et solidaire devenu le bastion mondial de la lutte antifasciste, anti-impérialiste, anticolonialiste, antisioniste pour que le monde soit empreint d'humanité.
Fidèle au combat du Grand Libérateur Simon BOLIVAR, vous avez bien poursuivi l'immense travail de l'Immortel Commandant Hugo CHAVEZ, l'inventeur du socialisme du 21me siècle.
Vous méritez de la Nation Bolivarienne.
Vive le socialisme!
Salutations révolutionnaires."
Comme on le voit, l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, se fraie inévitablement une voie dans la mouvance antifasciste internationale.
Dans un contexte mondial confronté à l'urgence climatique, la Chine se distingue par une approche singulière et volontariste en matière de développement durable. En tant que journaliste, j'ai eu l'opportunité d’interviewer Zhang Yongsheng, directeur de l'Institut de la civilisation écologique à l'Académie chinoise des sciences sociales. Au cours de cet entretien, il m'a présenté un panorama des avancées majeures du pays en matière de gouvernance écologique, tout en analysant les leviers mobilisés pour faire émerger un mode de vie bas carbone et les mécanismes politiques, sociaux et économiques mis en œuvre pour impliquer la société dans cette transformation de grande ampleur.
Une nouvelle pensée à la base de percées historiques
Mr. Zhang est revenu d'abord sur les fondements idéologiques qui ont permis à la Chine de progresser dans sa construction d'une « civilisation écologique ». Il attribue ces avancées à une pensée directrice développée par Xi Jinping, centrée sur la valorisation de la nature et la recherche d'un équilibre entre développement économique et protection de l'environnement. Selon cette vision, le célèbre adage « les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont des atouts inestimables » incarne une rupture décisive avec l'idée selon laquelle croissance et écologie seraient nécessairement opposées. Au contraire, la nature est ici perçue comme une source de richesse à long terme.
Trois types de percées découlent de cette pensée. La première, conceptuelle, consiste à replacer l'écologie au cœur du modèle de développement. La seconde est institutionnelle en ce sens que la protection de l'environnement est désormais inscrite dans les textes fondamentaux du pays, comme la Constitution, les statuts du Parti communiste et les plans de développement, notamment les plans quinquennaux. La troisième percée, enfin, est d'ordre politique, avec la mise en place d'une gestion différenciée du territoire national. Celui-ci est divisé en plusieurs catégories fonctionnelles – zones de protection prioritaire, de contrôle général et de contrôle renforcé – permettant une gouvernance plus fine et ciblée de l'environnement.
Un modèle de transition qui se veut exemplaire
Pour Zhang Yongsheng, cette démarche n'est pas seulement valable pour la Chine. Elle présente une portée universelle en ce qu'elle propose de redéfinir les objectifs du développement. En recentrant les priorités sur l'amélioration du bien-être et des conditions de vie de la population, tout en respectant les lois de la nature, la Chine entend offrir une alternative aux modèles classiques, souvent sources de crises écologiques.
Il a rappelé que cette transition repose sur un effort collectif et progressif, nourri à la fois par des choix politiques stratégiques et par une mobilisation sociale croissante. La pensée de Xi Jinping, selon lui, apporte des éléments de réponse aux grands défis planétaires, en réconciliant croissance, bien-être et durabilité.
Impliquer toute la société dans la transition écologique
Au-delà des cadres politiques et institutionnels, la réussite de cette transformation écologique repose sur l'implication active de la population, de l'avis de Zhang Yongsheng. Le concept de « faible émission de carbone pour tous » prend ici tout son sens. Zhang Yongsheng note que ces dernières années, un changement de mentalité profond s'est opéré, particulièrement chez les jeunes générations. On observe une prise de conscience accrue des enjeux écologiques et une volonté d'adopter des comportements plus durables, tant dans les habitudes quotidiennes que dans les choix de consommation.
Ce changement d'attitude s'est également propagé au monde économique. De plus en plus d'entreprises intègrent des pratiques vertes dans leur production, conscientes à la fois de leur responsabilité environnementale et de l'intérêt croissant des consommateurs pour les produits durables. Cette dynamique collective commence déjà à produire des effets concrets et mesurables sur la trajectoire écologique du pays.
Gouvernement et marché : deux piliers d'une participation renforcée
Pour pérenniser cette dynamique et l'amplifier, Zhang Yongsheng a identifié deux leviers essentiels que sont le rôle moteur du gouvernement et celui du marché. Le premier agit par la régulation, la sensibilisation et la mise en place de politiques publiques incitatives. Il s'agit notamment d'encourager les citoyens à adopter un mode de vie sobre en carbone en multipliant les initiatives éducatives et les infrastructures adaptées.
Le second levier est celui du marché, qui joue un rôle clé dans le développement d'une économie verte. En proposant des produits et services écologiques à la fois innovants, accessibles et compétitifs, il permet aux choix durables de s'imposer naturellement dans la vie quotidienne des citoyens. Cette complémentarité entre politique publique et dynamique économique est au cœur de la stratégie chinoise.
Un aspect essentiel de cette stratégie, a souligné Zhang Yongsheng, est la facilitation. Pour que les comportements écologiques deviennent une norme sociale, il faut en simplifier l'adoption. Cela passe par la mise en place de transports en commun performants et abordables, de circuits courts de distribution, ou encore de systèmes d'incitation pour l'achat de produits verts. Lorsque les choix écologiques sont aussi les plus simples, leur diffusion dans la population s'accélère naturellement.
Une voie chinoise pour un développement durable mondial
L'entretien avec Zhang Yongsheng met en lumière une vision ambitieuse et systémique du développement durable. En s'appuyant sur une pensée politique innovante, des réformes institutionnelles profondes et une mobilisation progressive de la société par l'action conjointe du gouvernement et du marché, la Chine entend bâtir une civilisation écologique qui soit à la fois moderne et respectueuse de la nature. Cette expérience, encore en cours, pourrait inspirer d'autres pays à repenser leur propre modèle de développement à l'aune des défis environnementaux du XXIe siècle.
Face à l'unilatéralisme et aux actes de politique de puissance et d'intimidation dans le monde, la Chine travaillera avec la Russie pour assumer une responsabilité particulière en tant que grands pays et membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré jeudi le président chinois Xi Jinping à Moscou.
Il a tenu ces propos lors d'un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine au cours de sa visite d'État en Russie. Les deux dirigeants ont échangé leurs points de vue de façon approfondie sur les relations sino-russes et les grandes questions régionales et internationales, atteignant un consensus sur l'approfondissement inébranlable de la coordination stratégique et la promotion du développement stable, sain et de haut niveau des relations sino-russes. Les deux présidents ont également appelé à promouvoir la perception historique correcte de la Seconde Guerre mondiale, à préserver l'autorité et le statut des Nations Unies et à défendre la justice et l'équité internationales.
Après une cérémonie de bienvenue grandiose organisée en l'honneur de M. Xi, les deux dirigeants ont d'abord eu un entretien restreint avant une réunion en grand groupe.
Ces dernières années, les relations sino-russes ont connu un développement stable, sain et de haut niveau grâce aux efforts conjoints des deux parties, a déclaré le président chinois, affirmant que l'amitié de bon voisinage à long terme et la coopération mutuellement bénéfique constituent des caractéristiques distinctes des relations bilatérales.
La confiance politique entre les deux pays s'est plus profondément ancrée, les liens de coopération pratiques se sont consolidés, les échanges entre peuples et les interactions locales se sont développés avec une vitalité accrue, et les relations sino-russes dans la nouvelle ère deviennent plus sûres en soi, plus stables et plus résilientes, a-t-il déclaré.
D'après M. Xi, l'histoire et la réalité ont pleinement prouvé que le développement et l'approfondissement continuels des relations sino-russes sont dans la logique de la poursuite de l'amitié entre les deux peuples de génération en génération, un choix inévitable pour permettre aux deux parties de parvenir à des succès et de favoriser leur propre développement et leur revitalisation, et un appel de l'époque pour préserver l'équité et la justice internationales et favoriser une réforme du système de gouvernance mondiale.
Notant que cette année marquait le 80e anniversaire des victoires de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise, de la Grande Guerre patriotique de l'Union soviétique et de la Guerre antifasciste mondiale, M. Xi a déclaré qu'il y a 80 ans, les peuples chinois et russe avaient fait d'énormes sacrifices et remporté de grandes victoires, apportant des contributions historiques remarquables au maintien de la paix dans le monde et à la cause du progrès humain.
La Chine travaillera avec la Russie pour défendre ensemble la perception historique correcte de la Seconde Guerre mondiale, préserver l'autorité et le statut des Nations Unies, sauvegarder fermement les fruits victorieux issus de la Seconde Guerre mondiale, défendre résolument les droits et les intérêts de la Chine, de la Russie et d'un grand nombre de pays en développement et promouvoir l'avènement d'un monde multipolaire égalitaire et ordonné, et la réalisation d'une mondialisation économique universellement bénéfique et inclusive, a indiqué M. Xi.
Les deux chefs d'État ont également écouté des comptes-rendus des responsables des départements concernés des deux pays au sujet de la coopération bilatérale dans divers secteurs.
La Chine et la Russie doivent poursuivre la voie générale de la coopération et éviter les perturbations extérieures afin de consolider les bases de la coopération stable et d'assurer une forte dynamique de progression, a noté M. Xi.
Les deux pays doivent exploiter leurs ressources et les avantages complémentaires de leurs systèmes industriels, ainsi qu'élargir la coopération mutuellement bénéfique de haute qualité dans des domaines tels que l'économie, le commerce, l'énergie, l'agriculture, l'aérospatiale et l'intelligence artificielle, a-t-il poursuivi.
La Chine et la Russie doivent profiter de la synergie entre l'Initiative “la Ceinture et la Route” et l'Union économique eurasiatique en tant que plateforme pour bâtir un modèle de connectivité de haut niveau, a affirmé M. Xi. Il a ajouté que les deux pays devraient pleinement exploiter le potentiel des Années de la culture Chine-Russie, renforcer la coopération dans l'éducation, le cinéma, le tourisme, les sports et au niveau local, et promouvoir une connectivité profondément enracinée entre les peuples.
Les deux pays doivent étroitement se coordonner et coopérer au sein des plateformes multilatérales comme l'ONU, l'Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS, unifier le Sud global, défendre le véritable multilatéralisme et guider la réforme de la gouvernance mondiale dans la bonne direction, a ajouté M. Xi.
Il a souligné que la Chine progressait de façon globale dans la construction d'un pays fort et la grande cause du renouveau national par le biais de la modernisation chinoise, et que la Chine possédait à la fois la détermination et la confiance nécessaires pour surmonter divers risques et défis.
Peu importe l'ampleur des bouleversements de l'environnement extérieur, la Chine gèrera ses propres affaires avec fermeté, a insisté M. Xi. La Chine est prête à coopérer avec la Russie pour assumer les responsabilités particulières liées à cette époque, sauvegarder le système du commerce multilatéral mondial, maintenir la stabilité et la fluidité des chaînes industrielles et d'approvisionnement, et apporter de plus grandes contributions à la promotion du développement et du renouveau des deux pays ainsi qu'au maintien de l'équité et de la justice internationales.
Pour sa part, M. Poutine a chaleureusement salué la visite d'État de M. Xi en Russie et sa participation aux célébrations marquant le 80e anniversaire de la victoire de l'Union soviétique dans la Grande Guerre patriotique. Le président russe a souligné la grande importance de cette visite, qui a non seulement injecté un élan fort au développement des relations russo-chinoises, mais a également contribué à préserver les résultats victorieux de la Seconde Guerre mondiale.
Selon M. Poutine, les relations russo-chinoises sont basées sur l'égalité et le respect mutuels, elles ne sont dirigées contre aucune tierce partie et elles ne sont pas affectées par des incidents temporaires.
Promouvoir avec détermination le développement des relations russo-chinoises et étendre la coopération mutuellement bénéfique sont les choix stratégiques de la Russie, a-t-il affirmé. Il a ajouté que la partie russe adhérait fermement à la politique d'une seule Chine et qu'elle avait toujours soutenu la position de la Chine sur la question de Taiwan.
La Russie est disposée à maintenir des échanges étroits de haut niveau avec la Chine, à renforcer la coopération pratique dans des domaines tels que le commerce, les investissements, l'énergie, l'agriculture, la science et la technologie, à approfondir les échanges culturels et entre les peuples dans les secteurs de l'éducation, de la culture, de la jeunesse ou du tourisme, et à élargir la portée de la coopération dans la région de l'Extrême-Orient.
L'imposition de droits de douane élevés est absurde et illégitime et ne peut que se retourner contre son auteur, a martelé M. Poutine. Selon lui, les deux parties doivent renforcer leur coordination et leur coopération au sein des cadres multilatéraux tels que l'ONU, l'OCS et les BRICS, soutenir le processus en faveur d'un monde multipolaire, s'opposer ensemble à l'unilatéralisme, rejeter l'abus de sanctions, résister à la confrontation de blocs et défendre les intérêts communs de la communauté internationale.
La Russie et la Chine avaient toutes les deux fait d'énormes sacrifices dans la Guerre antifasciste mondiale, a rappelé M. Poutine. Il a affirmé que sous la direction du Parti communiste chinois, les Chinois s'étaient battus avec courage et avaient obtenu une grande victoire dans la Guerre de résistance contre l'agression japonaise, apportant ainsi des contributions majeures à la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.
Pendant les difficiles années de guerre, la Russie et la Chine se sont soutenues mutuellement et ont forgé une profonde amitié, ce qui a posé des bases solides pour le développement de leurs relations bilatérales, a poursuivi le président russe. Les deux parties doivent préserver l'autorité des Nations Unies et du droit international, favoriser ensemble la perspective historique correcte de la Seconde Guerre mondiale, défendre l'équité et la justice internationales et collaborer pour créer un avenir meilleur pour les deux pays et pour le monde entier.
Après leurs discussions, les deux chefs d'État ont signé une déclaration commune sur l'approfondissement du partenariat stratégique global de coordination Chine-Russie pour une nouvelle ère. Les deux présidents ont assisté à l'échange de plus de 20 documents de coopération bilatérale, couvrant des domaines tels que la stabilité stratégique internationale, la défense de l'autorité du droit international, la biosécurité, la protection des investissements, l'économie numérique, la quarantaine et la coopération cinématographique.
Ils ont également demandé aux départements concernés des deux pays de renforcer leur communication et leur coordination en accord avec le consensus atteint par les deux parties, de promouvoir la coopération pratique et d'obtenir de nouveaux résultats concrets.
MM. Xi et Poutine ont aussi rencontré ensemble la presse.
Le Souverain pontife a reçu lundi 12 mai en salle Paul VI au Vatican 3000 journalistes et représentants des médias. L’occasion d’inviter à une communication différente, désarmée et d’appeler à la libération des journalistes emprisonnés.
Dans une salle Paul VI fourmillante de journalistes, de communicants, et d’opérateurs médias du monde entier, curieux et enjoués de le découvrir, le nouveau Souverain pontife a détaillé sa vision et ses attentes de la profession. Pour l'un de ses premiers bains de foule, Léon XIV est apparu souriant, presque timide, il a d'abord pris le temps de saluer la presse internationale avant de lire son discours, traduit en anglais via deux écrans géants.
Reprenant la béatitude «Heureux les artisans de paix», Léon XIV a invité son audience à «poursuivre une communication différente, qui ne recherche pas le consensus à tout prix, qui ne se pare pas de mots agressifs, qui n'épouse pas le modèle de la compétition, qui ne sépare jamais la recherche de la vérité de l'amour avec lequel nous devons humblement la rechercher.»
Une communication ainsi différente est un premier pas vers la paix, qui commence avec «chacun de nous», a-t-il continué, «avec la façon dont nous regardons les autres, écoutons les autres, parlons des autres; et, en ce sens, la façon dont nous communiquons est d'une importance fondamentale: nous devons dire ‘’non’’ à la guerre des mots et des images, nous devons rejeter le paradigme de la guerre.»
Solidarité de l’Église avec les journalistes
Plus grave, Léon XIV, a rappelé la solidarité de l’Église avec les journalistes emprisonnés, suscitant une salve d’applaudissements:
“La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à sauvegarder ce bien précieux qu'est la liberté d'expression et de la presse.”
Récit du conclave
Pour sa première audience en salle Paul VI, dans une ambiance chaleureuse, après avoir remercié la foule de journalistes et de professionnels des médias pour le travail effectué ces dernières semaines, Léon XIV a évoqué les «temps difficiles», qui «représentent un défi pour nous tous» et invitent à «ne jamais céder à la médiocrité». Citant saint Augustin, «vivons bien et les temps seront bons. Nous sommes le temps» (Sermon 311), le Souverain pontife a rappelé qu’il ne pouvait pas avoir «de communication et de journalisme en dehors du temps et de l'histoire.»
Léon XIV a aussi remercié les journalistes pour leur traitement du conclave et des funérailles de François, pour ce que «vous avez fait pour sortir des stéréotypes et des clichés à travers lesquels nous lisons souvent la vie chrétienne et la vie de l'Église elle-même.»
Autre défi de notre époque abordé par le Souverain pontife: l’intelligence artificielle, son «immense potentiel» qui requiert toutefois «responsabilité et discernement pour qu'elle soit réellement au service de l'humanité tout entière.»
Désarmer la communication de la haine et des préjugés
Reprenant l'invitation du Pape François, contenue dans son dernier message pour la Journée mondiale des communications 2025, Léon XIV a réitéré:
“Désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine; purifions-la de toute agression. Nous n'avons pas besoin d'une communication tonitruante et musclée, mais plutôt d'une communication capable d'écouter, de recueillir la voix des faibles qui n'ont pas de voix. Désarmons les mots et contribuons à désarmer la Terre.”
«Une communication désarmée et désarmante», a souligné encore le nouvel l'évêque de Rome, «nous permet de partager une vision différente du monde et d'agir de manière cohérente avec notre dignité humaine». C'est pourquoi, a-t-il conclu, il est nécessaire de «choisir avec conscience et courage le chemin d'une communication de paix». À la fin de la réunion, le Pape Léon XIV a béni les participants en leur disant: «Merci beaucoup !»
Poignées de main et salutations
Enfin, s'approchant des premiers rangs des participants, il a salué en particulier le préfet du dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini. Des applaudissements particuliers ont marqué les salutations du Souverain pontife avec le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, avec le père jésuite Federico Lombardi, président du conseil d'administration de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger - Benoît XVI, et avec Valentina Alazraki, «doyenne» des journalistes accrédités auprès du Saint-Siège. En quittant le fond de la salle Paul VI, le Pape Léon XIV a pu serrer de nombreuses mains, bénir quelques enfants et recevoir de nombreux petits cadeaux de la part des journalistes et de leurs familles.
(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)
Le Forum 2025 de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) sur la réduction de la pauvreté et le développement durable s'est ouvert à Xi'an dans la province du Shaanxi, ce mardi 20 mai. « Réduction durable de la pauvreté et développement coopératif : faire progresser la réduction de la pauvreté et le développement durable entre les pays de l'OCS » est le thème autour duquel les participants échangent. La Chine qui assure la présidence tournante de l'OCS entend renforcer la coopération entre les États membres pour plus de résultats probants dans les domaines de la politique, de la sécurité, de l'économie et de la culture. Il est question de faire de l'OCS un nouvel espace de développement gagnant-gagnant au-delà des questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Pour avoir remporté des victoires importantes dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le pays asiatique souhaite partager une fois de plus son expérience en la matière à l'occasion du présent forum. Dans une lettre de félicitations adressée au Forum 2025 de l'OCS sur la réduction de la pauvreté et le développement durable, le président chinois Xi Jinping a rappelé que l'éradication de la pauvreté est un défi mondial et un objectif commun pour tous les pays du monde. En clair, il faut renforcer la solidarité et s'inspirer des expériences des uns et des autres pour sortir tous les pays du cycle de la pauvreté. Dans cette perspective, la Chine est disposée à marcher dans la même direction avec les pays membres de l'OCS et à partager son expertise en matière d'éradication de la pauvreté. « La Chine a remporté la bataille contre la pauvreté après des efforts ardus, a atteint l'objectif de réduction de la pauvreté du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies avec 10 ans d'avance, et a emprunté une voie de la réduction de la pauvreté aux caractéristiques chinoises, écrivant un nouveau chapitre dans l'histoire de la lutte contre la pauvreté de l'humanité », a souligné Xi Jinping dans sa lettre de félicitations.
En tant que défi mondial, la lutte contre la pauvreté mérite une attention particulière de toutes les parties. C'est pourquoi le présent forum de l'OCS sur la réduction de la pauvreté et le développement durable met l'accent sur la coopération et les échanges pour explorer les voies idéales et appropriées à même d'aider à promouvoir le développement durable à travers une lutte efficace contre la pauvreté. Penser commun et agir ensemble pour un développement inclusif et partagé, tel est le thème principal du Forum 2025 de l'OCS. Lutter contre la pauvreté, c'est ériger des remparts contre les crises et conflits. C'est œuvrer à la construction d'un monde de paix et développement durable.
Tout comme au sein de l'OCS ou dans d'autres instances multilatérales, la position de la Chine a toujours été en faveur d'une convergence des vues et des efforts pour porter les initiatives de développement là où le besoin est prégnant. L'on se souvient que lors du Sommet 2024 du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), la Chine a réitéré son engagement aux côtés de l'Afrique, qui abrite le plus grand nombre de pays en développement, pour lutter de manière structurée contre la pauvreté. Les dix actions de partenariats proposées par la Chine lors de la dernière édition du FOCAC font partie intégrante des efforts ardents visant à éradiquer la pauvreté sur le continent africain.
Organisation politique, économique et de sécurité internationale eurasienne fondée en 2001 par la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, l'OCS poursuit l'objectif de renforcer les relations de bon voisinage, d'amitié et de confiance mutuelle entre les États membres. Elle s'inscrit également dans une perspective de protection de la paix, de lutte contre le terrorisme, le radicalisme, le crime organisé et l'immigration illégale.
Le président chinois Xi Jinping a envoyé mardi une lettre de félicitations au Forum 2025 de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) sur la réduction de la pauvreté et le développement durable, qui s'est tenu à Xi'an, capitale de la province chinoise du Shaanxi (nord-ouest).
Selon M. Xi, l'éradication de la pauvreté, une question mondiale, est un objectif commun de tous les pays du monde.
Grâce à des efforts ardus, la Chine a remporté avec succès la bataille contre la pauvreté, atteint l'objectif de la réduction de la pauvreté du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies avec dix ans d'avance et tracé une voie de réduction de la pauvreté à la chinoise, écrivant un nouveau chapitre dans l'histoire de la lutte de l'humanité contre la pauvreté, a déclaré M. Xi.
Soulignant que la cause fondamentale de la pauvreté est un développement inadéquat, M. Xi a indiqué que l'OCS avait activement mené une coopération sur la réduction de la pauvreté et le développement durable ces dernières années, obtenant des résultats remarquables.
Assumant la présidence tournante de l'OCS, la Chine est prête à renforcer continuellement la communication politique avec toutes les parties, à partager les expériences en matière de réduction de la pauvreté, à approfondir la coopération pragmatique, à aider davantage de pays à explorer des voies de réduction de la pauvreté et de développement durable adaptées à leurs conditions nationales et à œuvrer ensemble pour construire un beau monde libéré de la pauvreté et avec une prospérité commune, a noté M. Xi.
Le forum s'est ouvert mardi à Xi'an sur le thème "Réduction durable de la pauvreté et développement coopératif : faire progresser la réduction de la pauvreté et le développement durable entre les pays de l'OCS". Le forum est conjointement organisé par le Comité de bon voisinage, d'amitié et de coopération de l'OCS et le gouvernement populaire de la province du Shaanxi.
Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, a appelé à redoubler d'efforts pour renforcer l'industrie manufacturière, afin de faire avancer la modernisation chinoise.
M. Xi a fait ces remarques lors de sa tournée d'inspection, lundi après-midi, dans une entreprise de fabrication de roulements située à Luoyang, ville de la province chinoise du Henan (centre).
M. Xi a visité l'usine de fabrication intelligente de l'entreprise pour s'informer sur les performances et les applications de divers types de roulements. Il a inspecté les lignes de production intelligentes et a eu une conversation amicale avec des employés.
"La Chine a toujours suivi la voie du développement de l'économie réelle. Depuis l'époque où elle dépendait des importations d'allumettes, de savon et de fer, jusqu'à aujourd'hui, où elle est devenue le plus grand pays manufacturier du monde doté des catégories industrielles les plus complètes, nous avons pris le bon chemin", a noté M. Xi.
La Chine doit continuer à renforcer le secteur manufacturier, adhérer aux principes d'autonomie et de progrès et maîtriser les technologies de base dans les domaines clés, a déclaré M. Xi.
Il a également exhorté à des efforts pour accroître la collaboration entre les industries, les universités et les instituts de recherche et cultiver un grand nombre de talents de haut niveau.
Le producteur, Luoyang Bearing Group Co., Ltd., est une entreprise manufacturière traditionnelle qui a beaucoup investi dans la recherche scientifique et technologique, et a réalisé des progrès significatifs en matière de modernisation industrielle ces dernières années. Ses roulements principaux pour éolienne détiennent aujourd'hui plus de 40% des parts du marché national.
Certaines infrastructures de qualités réalisées par la Chine à travers le monde dans le cadre de son projet ‘‘Ceinture et la Route’’, gravées sur les différentes monnaies des devises étrangères sont depuis le lundi 19 mai 2025, au centre d’un séminaire de réflexion et d’échange à Pékin.
Au total, 121 pièces de monnaie et de billets sélectionnés dans 58 pays dans le monde, font l’objet d’une importante exposition dans ce séminaire, racontant vivement l’histoire inoubliable d'amitié entre la Chine et ses pays frères.
Pour la République Démocratique du Congo, les experts chinois ont mis la main sur le billet de 500 FC imprimé en 2010, à l’occasion du 50 ans de l’accession du pays à la souveraineté nationale, dans lequel, se trouve l’image du pont de Kinsuka, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, construit par la société China Railway, un projet qui a été classé par le gouvernement congolais de l’époque comme l'un des cinq chantiers clés couvrant les infrastructures, les soins de santé, l'éducation, l'hydroélectricité et le logement. Il y a aussi le port de Matadi conçu et construit par la même firme, qui figure également sur le même billet de 500 Francs commémoratif.
A l’ouverture de ce séminaire couplé avec la publication de l’ouvrage "The Chinese Imprint on World Currency", entendez : ‘‘Des empreintes chinoises sur la monnaie mondiale", le ministre adjoint des Affaires Etrangères de la Chine, Hong Lei, a pleinement affirmé la valeur de l'ère promue par la publication du livre et des périodiques et a fait l'éloge des réalisations des entreprises chinoises dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" (ICR). Il a déclaré que le concept de construction d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité, ainsi que l'Initiative mondiale pour le développement, l'Initiative mondiale pour la sécurité et l'Initiative mondiale pour la civilisation, proposées par le président Xi Jinping, ont fourni des solutions chinoises aux pays pour relever les défis mondiaux et construire un monde meilleur, et ont gagné la reconnaissance et le soutien d'un nombre croissant de pays.
Hong Lei a souligné que le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération gagnant-gagnant sont les bons moyens pour les pays d'interagir les uns avec les autres. La construction d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité est une tendance de l'époque et l'aspiration de la Chine est prête à continuer à jouer le rôle de "moteur" et de "moteur principal" de l'économie mondiale, d'adhérer à l'idée d'un avenir et d'une destinée pour les peuples de tous les pays. Il s'agit de l'avenir et du destin des peuples de tous les pays. La Chine est disposée à participer à l'économie mondiale, à adhérer à l'approche axée sur la coopération, au principe d'ouverture et à la base de l'égalité, et à continuer de contribuer à relever les défis mondiaux.
Il s’est exprimé en présence de plusieurs invités et Ambassadeurs accrédités en Chine dont celui de l'Égypte, de l'Algérie, du Sri Lanka, du Cap-Vert, ainsi que des diplomates de haut rang.
Le directeur général du Groupe du Construction et de Communication Chinoise, Wang Haihuai a présenté l'expérience et les idées de l'entreprise dans le cadre de sa participation à l'initiative de développement durable, en déclarant que l’entreprise qu’il gère a exercé ses activités dans 158 pays et régions du monde entier et n'a cessé d'apporter la sagesse et la force au développement de haute qualité de la construction conjointe de la BRI. Le Groupe de Construction et de Communication Chinoise dit-il, garde toujours à l'esprit les instructions importantes du président Xi Jinping, à savoir "des normes élevées, la durabilité et le bien-être des personnes", et qu'elle a mis en œuvre l'initiative de développement durable de manière approfondie.
La République populaire de Chine compte en ce jour plus d’un million de ponts moderne jetés par-ci et là sur toute l’étendue du territoire national, reliant des villes et même des pays limitrophes. Parmi les 100 ponts les plus modernes du 21ème siècle au monde, 90 se trouvent au pays de Xi Jinping, a-t-on appris le mercredi 14 mai 2025, au musée des ponts de la Chine, se trouvant dans la ville de Wuhan, dans la province de Hubei, en marge de la conférence mondiale sur l’éducation numérique.
La République populaire de Chine, a procédé le vendredi 16 mai 2025, à Wuhan, dans la province de Hubei, au lancement de l’action stratégique nationale pour la numérisation de l’éducation, et aussi à la publication du livre blanc sur l’éducation à l’ère de l’intelligence artificielle, au terme de la conférence mondiale sur l’éducation numérique.
Après deux jours de Conclave, soit du mercredi 7 au jeudi 8 mai, organisé au Vatican, suite au décès du Pape François le jour de Pâques, c’est finalement le Cardinal américain Robert Francis Prevost qui a été élu. A cette occasion, Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO, a salué les premiers mots du nouveau Pape Léon XIV, qui souhaite la paix du Christ dans le monde. Ainsi, «L'Eglise du Congo espère voir le Pape Léon XIV s'investir pour la paix en RDC », souligne-t-il.
« C’est une joie d'entendre les premiers propos du Pape, qui ont inspiré la nécessité de la paix dans le monde. Et pour nous les Congolais, ce message doit nous réconforter. Ce que nous attendons de lui, c'est de poursuivre le langage du Pape François, qu'il y ait une attention particulière pour le déclenchement d'une paix durable en République Démocratique du Congo », a plaidé Mgr Donatien Nshole.
Par ailleurs, il a remonté dans le temps pour expliciter pourquoi le nouveau Pape a choisi le nom de Léon XIV.
« C'est une joie de savoir qu'il a choisi comme nom Pape Léon XIV, qui fait penser au grand Pape Léon XIII, qui a conduit l'Église au début de la modernité, mais surtout qui lui a laissée le grand héritage de l'enseignement social », a-t-il mentionné.
Pour rappel, Léon Ier est connu pour son intervention dans les controverses christologiques du 5e siècle : sa position doctrinale exprimée dans le tome à Flavien est adoptée comme la doctrine orthodoxe au Concile de Chalcédoine en 451. Avant d’enrichir face au détriment du pouvoir impérial, il négocie en 452 avec Attila la retraite des hordes hunniques et en 455 avec Genséric la survie de Rome. Il est considéré comme Saint et Docteur de l’Eglise par l’Eglise catholique qui le célèbre le 10 novembre.
Les dynamiques du développement durable de la ville d’Ezhou, située dans la province de Hubei, au sud de la Chine, ne laissent plus indifférent les touristes du monde.
Avec une population de 1.048.672 habitants, étendue dans un espace de 150.400 hectare (1.502 Km2), Ezhou, ville-préfecture de son état, abrite la compagnie d’aciérie intelligente de la Chine, la toute première avoir réussi à intégrer la 5G pour un contrôle centralisé de sa chaine de production. Baowu Group Echeng Iron and Steel c’est le nom de cette compagnie, est une usine modèle d’acier de haute gamme écologique et intelligente, qui produit 6 millions de tonnes d’acier par an.
Quel est le vrai bilan de la bataille de Goma, en Janvier dernier, dans l’Est de la RDC ? Trois mois après la prise de cette ville par les rebelles du M23, où en est la situation humanitaire ? Patrick Youssef est le Directeur régional pour l’Afrique du Comité International de la Croix Rouge (CICR). De retour d’une mission en RDC, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Quelque 100 jours après la prise de Goma par le M23, est-ce que la situation humanitaire est toujours aussi grave ou est-ce que les choses s’améliorent ?
Patrick Youssef : la situation se stabilise de plus en plus. Evidemment, les bombardements et la conduite des hostilités ne sont plus à la même cadence à Goma et ailleurs. Mais la crainte, effectivement, que ça se dégrade encore est bien sûr sur la table.
À la fin du mois de Janvier, la ville de Goma est tombée après plusieurs jours de combats qui ont fait 3000 morts selon l’ONU et 600 morts selon les rebelles du M23. Quel est le vrai bilan d’après vous ?
Ce que nous pouvons dire, c’est que nos équipes sur terrain ont été témoin des conséquences humanitaires de ce conflit, que ce soient les morts, les blessés. Je pense que je n’ai jamais entendu un constant aussi dur de la part de nos collègues, ainsi que des volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, qui nous ont raconté l’exploit et la difficulté de récolter les dépouilles mortelles et d’enterrer plus que 1000 corps. Donc, je ne connais pas les chiffres, mais les hôpitaux étaient déjà bien saturés et certainement les morgues ont suivi. Donc, je confirme que les chiffres sont très difficiles à avoir à ce stade.
Mais en tout cas, au moins 1000 corps ont été ramassés dans les rues de Goma ?
Beaucoup plus, je pense. C’était juste cette action-là. Mais je n’ai pas les chiffres, bien sûr.
Les personnes tuées à Goma sont des combattants, a affirmé le M23. Qu’en pensez-vous ?
Évidemment, il y a des morts et des blessés dans les rangs des militaires, mais aussi des civils. Le nombre de blessés accueillis dans les établissements médicaux soutenus par le CICR a explosé sous ce flux massif. On entend de nos collègues que les bandages étaient coupés en trois. Les médicaments administrés dans le bloc opératoire étaient réduits. Le premier trimestre 2024 avait été marqué par d’intenses combats dans l’Est de la RDC. On avait 860 patients admis. Mais en 2025, ces chiffres ont explosé. Il y a eu trois fois plus d’admissions, autour de 2350 patients dans les quatre centres de soins de santé soutenus par le CICR.
En mars dernier, à Goma, quelques 130 soldats congolais qui avaient été blessés dans les combats auraient été arrachés de leurs lits d’hôpital par le M23, disent les Nations Unies. Est-ce que vous confirmez ?
En fait, le rôle du CICR se limite vraiment à appuyer les structures qui offrent des soins nécessaires dont les blessés ont besoin. Bien sûr, cet événement est tragique. Le CICR n’a aucune manière de contrôler l’accès aux hôpitaux qu’il soutient avec des équipes chirurgicales. Nos équipes médicales sont là pour fournir simplement des soins aux patients, mais n’ont pas les moyens d’empêcher effectivement le transfert des blessés ou de leur garde-malade.
Est-ce que vous avez des nouvelles de ces quelques 130 soldats congolais disparus ?
C’est toujours un dialogue en cours effectivement avec les parties concernées. Comme vous le savez, c’est le cœur de notre travail. C’est le but d’engager un dialogue pour effectivement que ces violations ne se répètent pas.
Depuis sa création, il y a bientôt 200 ans, en 1864, la Croix-Rouge s’occupe aussi des prisonniers de guerre. Est-ce que vous avez pu en visiter beaucoup depuis le début de l’année ?
Oui, effectivement. Je confirme que cette action est très importante pour le CICR en termes d’accès et en termes de visites répétées par le CICR. C’est d’ailleurs un des sujets qui a été abordé par la présidente du Comité International de la Croix-Rouge lors de sa visite récente à Kinshasa, pour effectivement non seulement améliorer l’accès, mais effectivement travailler avec les autorités pour l’amélioration des conditions. Nous avons vraiment un espoir, s’il y a d’autres arrestations, que le CICR soit effectivement informé et que cette action puisse être accomplie.
Depuis la prise de Goma au mois de Janvier, des centaines de militaires congolais, mais aussi burundais, ont été capturés par les rebelles du M23, notamment à Goma et à Saké. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ?
Ce n’est pas forcément opportun pour nous de parler de notre action publiquement. Ce qu’on peut dire, c’est que c’est une question extrêmement sensible. On y travaille. De manière générale, on a accès à plein de détenus. Dans ce cas, on y travaille encore. Donc, on a ce dialogue avec l’ensemble des parties et on espère effectivement que l’accès, qui n’est pas encore à un niveau satisfaisant, continue à s’améliorer, comme il y a déjà eu du progrès récemment.
Et donc, vous avez pu rassurer des familles de prisonniers ?
À chaque fois que nous rencontrons un prisonnier, que nous proposons les services de messages Croix-Rouge, effectivement, on avise effectivement les familles et, dans ce cas précis, on a eu énormément de contacts justement avec, que ça soit des détenus ou des membres de familles, selon les visites, bien sûr !