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IIe Sommet Chine-Asie centrale : insuffler un nouvel élan à la coopération multilatérale

(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Après Xi'an, chef-lieu de la province chinoise de Shaanxi en 2023, c'est autour d'Astana, la capitale du Kazakhstan, d'accueillir le deuxième Sommet Chine-Asie centrale du 16 au 18 juin 2025. Pendant ces trois jours de travaux, le président chinois Xi Jinping et ses homologues du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan vont échanger sur les questions de stabilité régionale et de développement dans divers domaines. Ce deuxième sommet Chine-Asie centrale vise à renforcer la coopération multilatérale et bilatérale entre la Chine et les cinq autres nations asiatiques situées au carrefour de l'Europe et de l'Asie. Dans un contexte international marqué par des crises multidimensionnelles, la Chine entend mettre l'accent sur la diplomatie de bon voisinage pour consolider des liens plus étroits dans les secteurs du commerce, de la sécurité et de la connectivité avec ces pays situés dans ce que l'on appelle Eurasie.

Parlant de connectivité, l'Asie centrale sert de pont d'une part entre les autres régions asiatiques et d'autre part avec l'Europe. C'est donc une région stratégique en matière d'échanges entre les différentes parties de l'Asie et d'autres parties du monde. Cette rencontre multilatérale mérite d'être consolidée pour raffermir davantage une coopération exemplaire, tout en s'inscrivant dans une nouvelle dynamique où le contexte international est chamboulé. A travers l'Initiative "la Ceinture et la Route" (ICR), la connectivité s'est renforcée entre la Chine et les cinq pays de l'Asie centrale à travers un réseau d'autoroutes, de chemins de fer, de compagnies aériennes et des pipelines, pour renforcer la liaison entre l'Asie et l'Europe par le biais de la mer Caspienne. Au moment où les règles du commerce international sont bouleversées par le protectionnisme et l'isolationnisme, le rendez-vous d'Astana offre l'occasion à la Chine et aux cinq pays de l'Asie centrale d'insuffler une nouvelle donne à la coopération multilatérale. L'impératif d'agir en solidarité et en synergie s'impose tout naturellement d'autant plus que l'Asie centrale représente un partenaire clé et stratégique dans le cadre de l'ICR.

Premier partenaire commercial de l'Asie centrale, la Chine trouve que le Sommet Chine-Asie centrale est une plateforme idéale pour élever à un niveau supérieur les échanges commerciaux avec cette région. Le commerce transfrontalier s'est accéléré ces dernières années entre la Chine et les pays de l'Asie centrale, atteignant un chiffre record estimé à 94,8 milliards de dollars dans les échanges commerciaux en 2024. Le deuxième Sommet Chine-Asie centrale offrira l'occasion aux dirigeants des six pays d'avoir une convergence de vues quant aux perspectives inhérentes à la dynamisation des liens économiques et commerciaux.

Rendez-vous multilatéral mais aussi bilatéral, car le président chinois aura des entretiens privés avec chacun de ses homologues des cinq pays de l'Asie centrale. Il s'agira d'explorer les voies et moyens pour consolider les domaines de coopération et créer des passerelles qui vont irriguer davantage le cadre multilatéral. Le rendez-vous de'Astana augure de bonnes perspectives pour un consensus face aux enjeux du moment, notamment la construction d'une communauté d'avenir partagé Chine-Asie centrale. Les conclusions du Sommet nous en diront davantage.

(Photo : VCG)

IIe Sommet Chine-Asie centrale : insuffler un nouvel élan à la coopération multilatérale
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Prendre exemple sur le dirigeant vétéran Chen Yun et faire de la Chine un pays puissant

(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Xiao Lin et pas nécessairement celui de CGTN.)  

Le 13 juin, une réunion pour commémorer le 120e anniversaire de la naissance de Chen Yun s'est tenue au Grand Palais du Peuple. Le président chinois Xi Jinping y a fait une allocution. 

Né en 1905, M. Chen a rejoint le Parti communiste chinois (PCC) en 1925. Il est décédé d'une maladie en 1995, à l'âge de 90 ans. M. Chen a été reconnu comme grand révolutionnaire prolétarien, homme politique et l'un des fondateurs de l'économie socialiste chinoise. Selon M. Xi, il a été un membre essentiel de la première génération de la direction collective centrale du Parti, avec Mao Zedong en son centre, et de la deuxième génération de la direction collective centrale du Parti, avec Deng Xiaoping en son centre. 

M. Chen, un dirigeant éprouvé et distingué du Parti et de l'État, a apporté des contributions significatives à la cause du PCC et du peuple chinois.

Le 1er juillet 2025 marque le 104e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois. L'expérience historique du PCC démontre que c'est grâce à la fermeté idéologique de générations de membres, comme Chen Yun, et à leur engagement inébranlable, qu'a pu être tracée une voie propre au peuple chinois. Les communistes doivent consciemment mettre en pratique l'objectif fondamental de servir le peuple sans réserve, de suivre la ligne de masse du Parti dans la nouvelle ère et de s'appuyer étroitement sur le peuple pour accomplir des exploits historiques.

L'expérience économique de Chen Yun a également laissé un précieux héritage à la Chine. Dès le début de la fondation de la Chine nouvelle, le camarade Chen Yun était chargé de diriger le travail financier et économique national. Sous la direction du Comité central du PCC, il a coordonné tous les participants concernés et remporté la « guerre économique » dans les domaines des céréales, du coton, des tissus de coton, du charbon et d'autres. Il a fallu moins d'un an pour réaliser l'unification financière et économique nationale, stabiliser les cours financiers et consolider le nouveau régime populaire sur le plan économique.

Il s'est opposé à l'avancée impétueuse et téméraire et à la hâte d'obtenir des résultats rapides, quelles que soient les conditions réelles. Il a découvert très tôt des problèmes engendrés par le « Grand Bond en avant », participé à la mise en œuvre et à la direction de l'ajustement de l'économie nationale, s'attachant particulièrement à résoudre les difficultés agricoles et les pénuries alimentaires. Il a joué un rôle important pour sortir l'économie nationale de cette situation difficile et améliorer la vie de la population.

Il a activement exploré les lois pour la construction économique socialiste et a fait beaucoup de travail fructueux dans l'établissement du système économique socialiste, du système industriel indépendant et relativement complet et du système économique national, et a apporté des contributions exceptionnelles à l'exploration de la voie de la construction socialiste en Chine. 

Il était convaincu que l'économie devrait d'abord tenir compte des besoins de la population. Lors de la préparation et de la mise en œuvre du premier plan quinquennal, il a non seulement tenu à tirer les leçons de l'expérience soviétique, mais a également insisté sur la nécessité de s'adapter aux réalités du pays, afin d'élaborer des plans scientifiques et de promouvoir sans relâche l'industrialisation socialiste.

À l'heure actuelle, la Chine approfondit ses réformes et élargit son ouverture. Ainsi, toutes les politiques et mesures doivent s’adapter aux conditions locales et évoluer de manière progressive. Comme le dit le président chinois Xi Jinping :"Il est important d'approfondir la réforme de manière globale, à un rythme rapide et régulier, et de rester ferme dans la poursuite de l'ouverture à des normes plus élevées."

Aujourd'hui, le socialisme à la chinoise déborde de vitalité et promet un brillant avenir. L'esprit de l'ancienne génération de révolutionnaires nous encourage à travailler dur et sans relâche et à apporter notre propre contribution à la modernisation à la chinoise !

(Photo : VCG)

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Xi Jinping : la Chine est disposée à travailler avec le Kazakhstan pour contribuer davantage à la paix et au développement régional et mondial

Le 16 juin dans l'après-midi, heure locale, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev s'est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping à Astana.

Le président Xi a souligné que les relations entre la Chine et le Kazakhstan avaient résisté à l'épreuve des changements internationaux et avaient constamment maintenu un niveau élevé de développement. "Cela est dû à la proximité géographique et à l'amitié de longue date entre les deux peuples, ainsi qu'au choix inévitable des deux pays de poursuivre leur développement ensemble", a-t-il déclaré.

Selon lui, la Chine a toujours considéré et développé ses relations avec le Kazakhstan dans une perspective stratégique et à long terme. Elle est disposée à travailler avec le Kazakhstan pour consolider sans relâche l'amitié sino-kazakhe, contribuer davantage à la paix et au développement régionaux et mondiaux grâce à la stabilité et à l'énergie positive des liens bilatéraux.

Xi Jinping : la Chine est disposée à travailler avec le Kazakhstan pour contribuer davantage à la paix et au développement régional et mondial
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«Citations classiques par Xi Jinping» diffusées dans cinq pays d'Asie centrale

La version internationale de « Citations classiques par Xi Jinping », un programme télévisé multilingue produit par China Media Group (CMG), a été diffusée au Centre présidentiel du Kazakhstan lundi, avant le deuxième sommet Chine-Asie centrale.

L'émission est diffusée à partir du 16 juin à l'échelle nationale sur les réseaux de télévision d'État des cinq pays d'Asie centrale et sur les principales plateformes médiatiques.

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a envoyé une lettre de félicitations pour la diffusion de l'émission.

Le programme télévisé, qui reprend des citations d'anciens classiques chinois utilisées par M. Xi dans ses discours et ses articles, se concentre sur des thèmes tels que l'ouverture et la coopération, le développement technologique, la protection de l'écologie et de l'environnement et l'innovation culturelle.

Grâce à une perspective internationale et à une narration vivante, il offre aux téléspectateurs d'Asie centrale un aperçu des fondements historiques et culturels profonds de la philosophie de gouvernance de M. Xi, tout en présentant les diverses dimensions de la modernisation chinoise.

Erlan Karin, conseiller d'État du Kazakhstan, et d'autres professionnels de la culture et des médias d'autres pays d'Asie centrale tels que le Kirghizistan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan, ont déclaré que le programme jettera un nouveau pont pour permettre aux peuples d'Asie centrale de mieux comprendre le développement de la Chine dans la nouvelle ère, de percevoir le charme unique de la culture chinoise et de fournir une force spirituelle durable pour la construction d'une communauté d'avenir partagé Chine-Asie centrale plus étroite.

Les journaux officiels du gouvernement kazakh et les plus influents, « Kazakhstan Pravda » (version russe) et « Sovereign Kazakhstan », ont tous deux publié la nouvelle en première page.

La nouvelle a également été diffusée par les principaux médias d'Asie et d'Europe, notamment l'Agence nationale de presse du Tadjikistan (Khovar) et News.Net du Turkménistan.

«Citations classiques par Xi Jinping» diffusées dans cinq pays d'Asie centrale
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Le Pape a reçu les participants à la béatification de Floribert Bwana Chui

«Un martyr africain, sur un continent riche en jeunes, démontre comment ces derniers peuvent être un ferment de paix désarmée et désarmante. Un laïc congolais met en lumière la valeur précieuse du témoignage des laïcs et des jeunes ». C’est la déclaration du Pape, au lendemain de la béatification du jeune martyre congolais Floribert Bwana Chui, recevant en audience les pèlerins venus pour cet événement.

«D’où un jeune homme pouvait-il tirer la force de résister à la corruption enracinée dans la mentalité courante et capable de toutes les violences ?» a demandé Léon XIV à ceux qui étaient présents à cette audience : la délégation de l’épiscopat congolais, la mère et les proches du nouveau bienheureux, la communauté Sant’Egidio à laquelle il appartenait, ainsi que plusieurs fidèles venus de la République démocratique du Congo, menés par une délégation du gouvernement. Le Saint-Père leur a rappelé les fortes paroles du Pape François, au sujet de ce jeune homme, prononcées lors de sa visite apostolique dans le pays, le 2 février 2023.

Être honnête, c’est briller de jour, c’est répandre la lumière de Dieu

S’adressant à la jeunesse, au cours de la rencontre qui avait rassemblé des jeunes et catéchistes congolais au stade des martyrs de Kinshasa, François avait déclaré : « Un jeune comme vous, Floribert Bwana Chui [...] à seulement vingt-six ans, il a été tué à Goma pour avoir bloqué le passage de denrées alimentaires avariées qui auraient nui à la santé des personnes. […] En tant que chrétien, il a prié, pensé aux autres et choisi d’être honnête en disant “non” à la souillure de la corruption. C’est cela garder les mains propres ; alors que les mains qui trafiquent l’argent se salissent de sang. […] Être honnête, c’est briller de jour, c’est répandre la lumière de Dieu, c’est vivre la béatitude de la justice : vaincre le mal par le bien ! ».

Le choix de garder les mains propres mûrit dans une conscience formée par la prière

Le choix de « garder les mains propres » pour le fonctionnaire de la douane qu’était Bwana Chui, « mûrit dans une conscience formée par la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la communion avec les frères », a expliqué le Pape. Une conscience qui a été enrichie par la spiritualité de la Communauté de Sant’Egidio, a dit le Saint-Père, louant les vertus de cette communauté, résumé par les trois "P" du Pape François : « prière, pauvres, paix ». Les pauvres étaient au cœur de la vie du nouveau bienheureux, a affirmé le Saint-Père, faisant référence à l’engagement du jeune congolais auprès des « enfants des rues, poussés à Goma par la guerre, méprisés et orphelins ». « Il les aimait de la charité du Christ, il s’intéressait à eux et se souciait de leur formation humaine et chrétienne », a affirmé le Vicaire du Christ. Aussi, a reconnu le Pape, la force de Floribert a « grandi dans la fidélité à la prière et aux pauvres ». 

Mener le combat pour la paix avec douceur

Bwana Chui nourrissait de grandes et nobles ambitions pour la société et son pays. Le Pape l’a rappelé, faisant référence au témoignage d’un de ses amis attestant que le nouveau bienheureux « était convaincu que nous étions nés pour faire de grandes choses, pour marquer l’histoire, pour transformer la réalité ». Par ailleurs, à côté de ce dessein, il avait une grande aspiration à la paix. « Dans une région aussi souffrante que le Kivu, déchirée par la violence, il menait son combat pour la paix avec douceur, en servant les pauvres, en pratiquant l’amitié et la rencontre dans une société déchirée », a affirmé le Pape, évoquant le témoignage d’une religieuse rapportant une phrase du nouveau bienheureux : « La communauté met tous les peuples à la même table ».

Ne pas se résigner et ne pas vivre pour soi-même

Tandis que beaucoup des jeunes se sentaient abandonnés et sans espoir, Bwana Chui ne s'est « jamais résigné au mal » et « avait un rêve nourri par les paroles de l’Évangile et la proximité du Seigneur ». Cette assurance vient de l’écoute de la parole de Dieu a expliqué le Pape, en évoquant la parole de Jésus à ses apôtres : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous » (Jn 14, 19). « Aucune terre n’est abandonnée de Dieu ! », a affirmé Léon XIV, illustrant une fois de plus l'espérance qui réside dans le modèle offert par le nouveau bienheureux : « Il invitait ses amis à ne pas se résigner et à ne pas vivre pour eux-mêmes. En dépit de tout, il exprimait sa confiance en l’avenir. Il disait : ‘‘Le Seigneur prépare un monde nouveau où la guerre n’existera plus, où les haines seront effacées, où la violence ne surgira plus comme un voleur dans la nuit... où les enfants grandiront dans la paix. Oui, c’est un grand rêve. Ne vivons pas pour ce qui n’a pas de valeur. Vivons plutôt pour ce grand rêve !" ».

Le Saint-Père a conclu en adressant une prière pour que « la paix tant attendue, par l’intercession de la Vierge Marie et du bienheureux Floribert » advienne « bientôt au Kivu, au Congo et dans toute l’Afrique!».

Vatican News

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Les manuscrits sur soie de Chu : un trésor perdu en attente de retour

Plus anciens que les manuscrits de la mer Morte, les manuscrits sur soie de Chu, qui renferment un mythe chinois de la création, sont séparés de leur terre natale depuis près de 80 ans. Que sont ces manuscrits ? Pourquoi sont-ils si importants ? Et comment ont-ils été transférés sans scrupule aux États-Unis ? Découvrez toute l'histoire !

Les manuscrits sur soie de Chu datent d'environ 300 av. J.-C. /CMG

Avant l'apparition du soleil et de la lune, quatre esprits divisèrent l'année en quatre saisons à travers une course en relais. Lorsque les corps célestes surgirent, ils apportèrent chaos et déséquilibre. Pour rétablir l'ordre cosmique, les quatre esprits élevèrent d'immenses arbres pour soutenir le ciel, donnant ainsi naissance au printemps, à l'été, à l'automne et à l'hiver.

Ce récit fait partie d'un ancien mythe chinois de la création conservé dans les manuscrits sur soie de Chu, un texte astrologique et astronomique datant d'environ 300 av. J.-C., mis au jour à Zidanku (un toponyme signifiant littéralement « entrepôt de balles ») à Changsha, dans la province du Hunan. Il s'agit des seuls manuscrits sur soie connus de la période des Royaumes combattants en Chine, mais ils ont été perdus à l'étranger depuis près de 80 ans, après avoir été emportés sans scrupules aux États-Unis en 1946.

Découvert en 1942 dans une tombe de l'État de Chu, le manuscrit qui sera plus tard connu sous le nom d'Almanach des quatre saisons, ainsi que quelques fragments, furent achetés et restaurés par l'antiquaire local Cai Jixiang, qui reconnut la rareté de ce document et pensa qu'il avait été utilisé par les anciens lors de prières adressées aux divinités. Combinant textes et illustrations, le manuscrit représente une forme précoce de la tradition des almanachs chinois. Mesurant 47 centimètres sur 38, il est divisé en trois parties : un long texte central portant sur le thème de l'année, un texte plus court racontant un mythe cosmogonique et l'établissement des quatre saisons, et une bordure ornée de douze dieux zoomorphes des mois ainsi que de quatre arbres symboliques, chacun correspondant à une saison.

Une réplique de l'Almanach des quatre saisons tiré des manuscrits sur soie de Chu, réalisée par Cai Jixiang et son fils /CMG

En 1946, Cai apporta les manuscrits à Shanghai afin de chercher une imagerie infrarouge susceptible d'aider à déchiffrer les caractères estompés. C'est là que John Hadley Cox, un antiquaire américain, trompa Cai pour qu'il lui remette les manuscrits, qu'il fit ensuite passer clandestinement aux États-Unis. Cai passa des décennies à tenter de les récupérer, en vain. En 1965, l'Almanach des quatre saisons fut acheté par Arthur M. Sackler, un philanthrope américain. Aujourd'hui, les manuscrits sur soie de Chu — comprenant l'Almanach des quatre saisons, d'autres fragments comme un autre type d'almanach et un manuel de divination pour l'attaque et la défense — sont conservés au Musée national des arts asiatiques à Washington D.C., accompagnés de leur boîte de rangement en bambou d'origine.

Une lettre de Cai Jixiang à John Hadley Cox au sujet des manuscrits sur soie de Chu /CMG

Les manuscrits sur soie de Chu sont l'un des deux seuls manuscrits classiques complets sur soie jamais découverts — l'autre étant les Textes sur soie de Mawangdui, datés de 168 av. J.-C. Les manuscrits sur soie de Chu constituent le plus ancien exemple connu de la littérature shushu (nombres et techniques), une catégorie majeure d'écrits chinois anciens englobant l'astronomie, le calendrier et la divination. Leur mythe de la création, inconnu avant leur découverte, restructure également la compréhension de la cosmologie chinoise ancienne.

Par comparaison avec les célèbres manuscrits de la mer Morte, datés d'environ 170 av. J.-C. et découverts en 1947, les manuscrits sur soie de Chu sont plus anciens et ont été découverts plus tôt. Leur importance est de plus en plus reconnue à l'échelle internationale. Avant sa mort, Arthur M. Sackler avait lui-même exprimé le vœu de rendre à la Chine le manuscrit qu'il avait acquis.

« Le Dr Sackler comprenait l'importance des manuscrits sur soie », a déclaré Lothar von Falkenhausen, professeur émérite d'archéologie et d'histoire de l'art chinois à l'UCLA. « Il avait conscience qu'un objet d'une telle importance ne devait pas rester en dehors de son pays d'origine. J'espère très sincèrement que l'ensemble des manuscrits sur soie sera rapidement restitué à la Chine, à qui ils appartiennent. »

Lors d'une nouvelle fouille à Zidanku en 1973, les archéologues ont mis au jour une magnifique peinture sur soie représentant un homme chevauchant un dragon. Les chercheurs espèrent qu'un jour, les manuscrits et les autres objets funéraires du tombeau de Chu à Zidanku seront réunis au Hunan, afin de permettre une présentation complète de la richesse et des réalisations de la civilisation Chu.

La peinture sur soie mise au jour lors d'une nouvelle fouille à Zidanku en 1973 représente un homme chevauchant un dragon. /CMG

Les manuscrits sur soie de Chu ne sont pas seulement un trésor de la culture chinoise ancienne, ils symbolisent également les innombrables reliques culturelles dispersées à travers le monde. L'espoir de leur retour reflète un désir plus large de voir le patrimoine perdu de la Chine enfin restitué.

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Plus anciens que les manuscrits de la mer Morte, les manuscrits sur soie de Chu, porteurs d'un mythe de la création chinois, sont séparés de leur terre natale depuis près de 80 ans. Que sont ces manuscrits ? Pourquoi sont-ils si importants ? Et comment ont-ils été transférés de manière peu scrupuleuse aux États-Unis ?

Les manuscrits sur soie de Chu : un trésor perdu en attente de retour
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Bulgarie : Grandes manifestations contre l'euro

Le dimanche 8 juin 2025, à Sofia, capitale de la Bulgarie, des manifestants se sont rassemblés devant la Banque nationale bulgare, entourés d'un important dispositif policier, pour protester contre l'introduction prévue de l'euro le 1er janvier 2026. La manifestation était une fois de plus organisée par le parti politique “Vazrazdane”, tandis que d'autres manifestations ont eu lieu dans d'autres villes bulgares. Le président de “Vazrazdane“, Konstantin Kostadinov, a adressé une lettre à tous les Premiers ministres de l'Union européenne appelant à l'exclusion de la Bulgarie de la zone euro.

Konstantin Kostadinov a souligné dans ses déclarations : “Notre lutte se fait au nom de la démocratie, de nos droits et de notre droit le plus important, le droit de vote”.

Kostadinov a également rappelé qu'en Italie, il n'y a pas eu un, mais cinq référendums sur l'euro, avec une demande signée par moins de 1 % des citoyens, tandis qu'en Bulgarie, avec 10 % des personnes disposées à le faire, un référendum n'est pas autorisé.

Les participants à la manifestation ont affirmé catégoriquement leur volonté de conserver le lev bulgare comme monnaie nationale et ont réclamé haut et fort un référendum sur cette question cruciale et d'importance à long terme pour le pays.

“Nous voulons conserver le lev bulgare car c'est notre monnaie nationale. Sans lev, il n'y aura plus de Bulgarie”, ont insisté les manifestants.

Les milliers de manifestants ont exprimé en particulier leur inquiétude quant au risque que le passage à l'euro entraîne une hausse des prix, une dégradation du niveau de vie, une perte de souveraineté économique et financière du pays et une dépendance vis-à-vis des puissances extérieures.

Isidoros Karderinis,

Journaliste, correspondant de presse étrangère et écrivain

Bulgarie : Grandes manifestations contre l'euro
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Chine-Afrique 2035 : redéfinir le futur  L'avenir en vert

Le documentaire Chine-Afrique 2035 : redéfinir le futur met en lumière les puissantes synergies entre la Vision 2035 de la coopération Chine-Afrique et l'Agenda 2063 de l'Union africaine. Plongez au cœur des collaborations innovantes qui façonnent dès aujourd'hui ce partenariat stratégique : aérospatiale de pointe, initiatives de développement durable, formation d'experts en technologies avancées et révolution de l'économie numérique.

Au-delà des accords officiels, ce film vous invite à découvrir des trajectoires de vie bouleversantes, transformées par cette coopération unique. 

Une révolution verte silencieuse au cœur de l'Afrique

Ce court métrage suit la coopération florissante entre la Chine et l'Ouganda dans le secteur du bambou et du rotin, à travers les récits croisés de trois protagonistes : Chen Jirui, expert chinois du charbon de bambou ; Prosper, agriculteur ougandais devenu pionnier de la reforestation ; et Drake, artisan local engagé dans l'innovation et la transmission.

Face aux défis majeurs liés à la crise énergétique et à la déforestation, l'Ouganda explore une alternative durable : le bambou. Grâce à son potentiel multifonctionnel - énergie propre, restauration écologique, opportunités économiques - le bambou se révèle être une ressource stratégique pour l'avenir.

Entre formation technique, engagement communautaire et création d'emplois verts, ce film retrace une aventure humaine et écologique qui transforme à la fois des paysages, et des vies.

Depuis plus de vingt ans, la coopération Chine-Afrique dans le domaine du bambou et du rotin a touché plus de 20 pays et amélioré le quotidien de millions de personnes. Une alliance entre tradition, innovation et espoir au service d'un avenir plus durable.

Une école sur le toit du monde

Notre documentaire « UNE ECOLE SUR LE TOIT DU MONDE » raconte les histoires émouvantes de trois femmes tibétaines d'âge moyen et avancé : Gesang Lamu, une infirmière à la retraite, Zhaxi Wangmu, une étudiante à l'université des seniors, et Ouzhu Wangmu, une pionnière dans les efforts pour la prospérité. Le film vous fera découvrir l'univers captivant des femmes des hauts plateaux enneigés, leur chaleur humaine, leur optimisme contagieux et leur riche philosophie de vie. Un film à ne pas manquer !

Chine-Afrique 2035 : redéfinir le futur  L'avenir en vert
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La Chine exprime son opposition à l'abus américain des droits de douane

La position du gouvernement chinois concernant son opposition à l'abus des droits de douane par les Etats-Unis a été publiée samedi.

Les Etats-Unis ont récemment imposé des droits de douane, sous divers prétextes, à tous leurs partenaires commerciaux, y compris la Chine, compromettant gravement les droits et intérêts légitimes des nations, violant gravement les règles de l'Organisation mondiale du commerce, nuisant gravement au système commercial multilatéral fondé sur les règles et perturbant gravement la stabilité de l'ordre économique mondial. Le gouvernement chinois condamne vivement cette mesure et s'y oppose fermement.

Selon une déclaration sur la position du gouvernement chinois, les mesures prises par les Etats-Unis violent les principes économiques fondamentaux et les normes du marché, ne tiennent pas compte des résultats équilibrés obtenus dans le cadre des négociations commerciales multilatérales et ignorent le fait que les Etats-Unis bénéficient depuis longtemps de manière substantielle du commerce international. L'utilisation des droits de douane comme outil de pression extrême à des fins égoïstes est un exemple typique d'unilatéralisme, de protectionnisme et d'intimidation économique.

Sous couvert de "réciprocité" et d'"équité", les Etats-Unis s'engagent dans des jeux à somme nulle et recherchent essentiellement l'"Amérique d'abord" et l'"exceptionnalisme américain", indique la déclaration.

D'après le document, les Etats-Unis exploitent les droits de douane pour renverser l'ordre économique et commercial international existant, en donnant la priorité aux intérêts américains plutôt qu'au bien commun mondial et en sacrifiant les intérêts légitimes des pays du monde entier pour servir leur propre agenda hégémonique.

"De telles actions se heurteront inévitablement à une large opposition de la communauté internationale", note-t-il.

La Chine est une civilisation ancienne et une terre de rituels. Le peuple chinois préconise de traiter autrui avec sincérité et confiance.

"Nous ne créons pas de troubles, mais nous ne reculons jamais devant eux", indique la déclaration, soulignant que la pression et les menaces ne sont pas les bonnes façons de traiter avec la Chine. La Chine a pris et continuera de prendre des mesures résolues pour sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Notant que les relations économiques et commerciales entre la Chine et les Etats-Unis doivent être mutuellement bénéfiques par nature, la déclaration affirme que les Etats-Unis doivent se conformer aux attentes communes des peuples des deux pays et du monde entier. Conformément à la nécessité de sauvegarder les intérêts fondamentaux des deux pays, les Etats-Unis doivent cesser d'utiliser les droits de douane comme arme pour réprimer le commerce et l'économie de la Chine, et cesser de porter atteinte aux droits légitimes au développement du peuple chinois.

En tant que deuxième économie mondiale et deuxième marché de consommation de biens, la Chine ouvrira davantage ses portes au monde extérieur, quelle que soit l'évolution de la situation internationale, souligne la déclaration.

Selon elle, la Chine continuera de s'ouvrir au monde à un niveau élevé, d'élargir régulièrement son ouverture institutionnelle en matière de règles, de règlements, de gestion et de normes, de mettre en œuvre des politiques de libéralisation et de facilitation du commerce et d'investissement de haut niveau, et de favoriser un environnement commercial de premier ordre axé sur le marché, fondé sur le droit et internationalisé, afin de partager ses opportunités de développement avec le monde et de parvenir à des avantages mutuels et à des résultats gagnant-gagnant.

La mondialisation économique est la seule voie pour le développement de la société humaine. Le système commercial multilatéral fondé sur les règles et centré sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a apporté d'importantes contributions à la promotion du commerce mondial, de la croissance économique et du développement durable, note le document.

"L'ouverture et la coopération étant la tendance de l'histoire, le monde ne reculera pas et ne doit pas reculer vers l'isolement mutuel et la division", souligne la déclaration. Les avantages mutuels et les résultats gagnant-gagnant reflètent les aspirations communes de tous les peuples, tandis que l'intimidation économique de type "chacun pour soi" finira par se retournera contre ses auteurs.

"La communauté internationale a la responsabilité partagée de rendre la mondialisation économique plus ouverte, plus inclusive, plus universellement bénéfique et plus équilibrée", ajoute la déclaration.

Le développement est un droit universel pour tous les pays, et non le privilège exclusif de quelques-uns. Les affaires internationales doivent être discutées et traitées collectivement, et l'avenir et le destin du monde doivent être entre les mains de toutes les nations, déclare-t-elle.

Il n'y a pas de gagnants dans les guerres commerciales ou tarifaires, et le protectionnisme mène à une impasse, souligne la déclaration. Tous les pays doivent défendre les principes de consultation étendue, de contribution conjointe et de partage des bénéfices, défendre un véritable multilatéralisme, travailler ensemble pour s'opposer à toutes les formes d'unilatéralisme et de protectionnisme, et défendre le système international centré sur les Nations unies et le système commercial multilatéral ayant pour cœur l'OMC.

La déclaration souligne la conviction que la grande majorité des pays qui valorisent l'équité et la justice resteront du bon côté de l'histoire, en prenant des décisions servant leurs propres intérêts. Le monde doit adopter l'équité et non l'hégémonie.

 

La Chine exprime son opposition à l'abus américain des droits de douane
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Corée du Sud : triomphe du candidat de centre gauche Lee Jae-myung à la présidentielle

Lee Jae-myung, le 2 juin 2025 à Séoul.

Le candidat du Parti démocrate Lee Jae-myung (centre-gauche) est donné très largement vainqueur de l'élection présidentielle, mardi 3 juin, en Corée du Sud, selon un sondage de sortie des urnes à la clôture de ce scrutin à un seul tour.

Le candidat du Parti démocrate Lee Jae-myung est crédité de 51,7% des voix, contre 39,3% pour son principal adversaire, le conservateur Kim Moon-soo (PPP, droite), d'après les chiffres des trois plus grandes chaînes de télévision nationales. Ce vote, dont le résultat reste à confirmer par la Commission électorale nationale, doit permettre à la Corée du Sud de retrouver un capitaine et de la stabilité, après six mois d'une crise déclenchée par le précédent chef de l'Etat, Yoon Suk-yeol.

La surprise de la loi martiale

Début décembre, M. Yoon avait déclaré par surprise la loi martiale et envoyé l'armée prendre le contrôle du Parlement, largement dominé par l'opposition, afin de le réduire au silence. Mais, un nombre suffisant de députés était parvenu à s'y réunir pour voter une motion et rapidement faire échouer ce coup de force. S'étaient ensuivis six mois d'un profond chaos politique, entre manifestations massives, arrestation puis destitution de Yoon Suk-yeol, succession inédite de présidents par intérim et d'autres rebondissements, notamment judiciaires.

En fonction dès la validation

Vide à la tête de l'État oblige, le gagnant prendra ses fonctions dès la validation du résultat, attendue le mercredi 4 juin au matin. Si sa victoire est homologuée, Lee Jae-myung, ancien ouvrier de 60 ans, aura la lourde tâche de faire face à la menace représentée par l'imprévisible voisin nord-coréen, tout en se positionnant entre la Chine, principal partenaire commercial de la Corée du Sud, et les États-Unis, allié et protecteur historique. En plus de défis nationaux, entre l'un des taux de natalité parmi les plus bas du monde et la hausse du coût de la vie.

RFI

Corée du Sud : triomphe du candidat de centre gauche Lee Jae-myung à la présidentielle
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