Le monument de Confucius
Le temple de Confucius
La ville de Qufu, dans la province de Shandong, à l’Est de la Chine, a reçu le week-end, la visite de plus 100 journalistes venus de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe de l’Est dans le cadre du programme du centre internationale de la presse et de la communication chinoise (CIPCC), édition 2025. Une ville historique et culturelle qui attire non seulement des milliers des Chinois, mais aussi des touristes du monde grâce à celui qu’on appelle Kongfuzi, Confucius en français, ce grand philosophe chinois qui a vécu du 551 à 479 avant de Jésus Christ. Son Temple, sa maison qui date des milliers d’années servent à ce jour, un lieu d’attraction et du savoir où les gens y vont s’enquérir de ses pensées philosophiques à travers des expositions culturelles.
Il est l'un des plus influents penseurs de l'histoire chinoise, le fondateur du confucianisme. Il aurait grandi au sein d'une famille aristocratique désargentée. Son père Shu Lianghe, gouverneur de la principauté de Lu, décède alors que Confucius a seulement trois ans. Élevé par sa mère, il reçoit une solide éducation qui lui permet de transmettre son savoir dès à l'âge de 17 ans. Très jeune, il exprime la volonté d'être connu et de soulager les peines du monde. Il vit durant une période troublée en Chine, divisée en de nombreux royaumes indépendants lors des dernières années de la dynastie des Zhou. Aussi est-il convaincu de la nécessité de rétablir une morale politique, sociale et individuelle reposant sur le respect des traditions ancestrale.
Devenu fonctionnaire, il est appelé à conseiller des hommes de pouvoir et voyage dans le pays. Il est nommé Grand ministre de la Justice de Lu vers ses 50 ans. Ses qualités diplomatiques lui permettent d'obtenir le rôle de Premier ministre aux côtés de Ji Huanzi. Toutefois, déçu par le comportement frivole de son maître, Confucius s'exile, et part à la recherche du souverain qui saura l'écouter. Après quatorze années d'errance, il s'établit définitivement à Lu. Il se consacre jusqu'à sa mort à l'enseignement et à la compilation de textes anciens. Il serait décédé le 11 avril en l'an 479 av Jésus Christ.
Une philosophie basée sur les valeurs humaines
Confucius raconte l’histoire chinoise, n’a pas créé de système de pensée à proprement parler, mais il définit une philosophie morale basée sur les valeurs humaines. Sans pour autant fonder une religion, il s'inspire des écrits traditionnels dans lesquels, il puise la sagesse de son enseignement. Selon certains auteurs, il aurait semé les graines de l'humanisme chinois. Sa pensée est structurée par les rites et vivifiée par la sincérité. Il met l'accent sur l'importance de l'étude et de la rectitude des hommes. Ils se doivent d'être bienveillants et justes, d'agir selon la morale. C'est de cette manière que l'être humain se perfectionne. Ainsi, son système de philosophie morale est profondément humaniste.
Ses enseignements ont donné naissance au confucianisme, doctrine politique et sociale plus tard érigée en religion d'Etat sous la dynastie Han.
Reconnaissance de ses vertus
En 1961, le Conseil d'État chinois a annoncé que le temple de Confucius, le manoir Kong Camily et le cimetière de Confucius faisaient partie de la première série d'unités nationales de protection des reliques culturelles essentielles ; en 1994, l'UNESCO les a déclarés "patrimoine culturel mondial" ; en 2007, ils ont été désignés comme la première série d'attractions touristiques de niveau 5A en Chine.
Avec la Cité interdite et la station de montagne de Chengde, ils sont connus comme les trois principaux ensembles de bâtiments anciens de la Chine.
Les empereurs de toutes les dynasties ont fait l'éloge de Confucius, et ont également offert des titres officiels aux descendants directs de Confucius.
Le titre de "Yanshenggong" a traversé les Song, les Jin, les Yuan, les Ming, les Qing et les premières républiques de Chine. Il a duré 880 ans, de 1055 à 1935. Il a été transmis par 31 générations. Le principal devoir était de faire des sacrifices à Confucius, de diffuser l'enseignement de Confucius et de transmettre le nom de la famille. Dans l'histoire de la Chine féodale, aucune famille noble ne peut être comparée au degré d'honneur des descendants de Confucius. Dans sa maison, les descendants de fils ainé habitent jusqu’à ce jour.
EG