All Stories

La France est-elle toujours un modèle de démocratie pour l'Afrique francophone dont la plupart des pays ont copié inutilement sa Constitution ?

(Par Moïse Moni Della, Politiste)

La dissolution, la cohabitation ou la démission. Ces trois issues s'imposent au président français et il ne va pas y échapper. C’est une situation rocambolesque, abracadantesque et romanesque, une première depuis la 5ème République française. À la différence de la 4ème, caractérisée par l'instabilité politique, la 5ème République, œuvre du Général de Gaulle, issu de la droite qui tenait mordicus à la stabilité des institutions, est en train de voler en éclats. Même son irréductible et talentueux opposant, François Mitterrand, une fois au pouvoir, avait respecté l'esprit et la lettre de la Constitution de la 5ème République qui malheureusement est en panne et ouvre le débat sur la 6ème République. La cohabitation dans la situation actuelle de la France voudrait tout simplement que le président Macron nomme un Premier ministre de gauche qui va constituer une majorité parlementaire avec le PS, La France insoumise et Le Centre. La dissolution de l'Assemblée nationale aura comme conséquence l'organisation des élections législatives pour dégager une nouvelle majorité parlementaire afin de nommer un Premier ministre. La dernière hypothèse c'est la démission du président Macron suivi directement de l'organisation des nouvelles élections présidentielles avec un grand risque de voir pour la première fois le parti national de Marine Le Pen accéder au pouvoir. La crise politique de la France est très préoccupante pour les Africains particulièrement ceux de l'Afrique francophone qui ont fait de la France un modèle en copiant parfois servilement et inutilement sa Constitution.

Est-ce que la France reste toujours une référence de démocratie pour l'Afrique après toutes ces crises à répétition ? C'est une question qui a tout son pesant d'or et mérite une réponse approfondie à la prochaine tribune.

 

La France est-elle toujours un modèle de démocratie pour l'Afrique francophone dont la plupart des pays ont copié inutilement sa Constitution ?
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Glasgow (Grande-Bretagne) : un jeune congolais, Christmas Boina Kazadi, tué par la police écossaise ?

 

Inconsolables sont les parents du défunt, le jeune homme Christmas Boina Kazadi, qui a été retrouvé mort par la police écossaise aux alentours de midi dans la journée du samedi 27 septembre 2025 dans la ville de Glasgow en Ecosse (Royaume-Uni).

Ce compatriote était étudiant en Graphic Design à City of Glasgow. Il travaillait en temps partiel comme assistant dans le Cabinet d’avocats Kas & Sollicitor. Il travaillait sur la création d’un site Web de vente des services électroniques en ligne.

La veille de sa mort, le vendredi, Christmas avait parlé au téléphone avec sa mère se trouvant en ce moment-là à Kinshasa ainsi qu’avec son frère Christophe à Londres. Rien ne laissait présager un drame de ce genre. Il était en pleine forme. Une source proche de la famille de sa copine dit que le jeune garçon avait été arrêté par la police dans la nuit de ce même vendredi 26 septembre puis relâché. Mais dans quel état ? Mort ou vivant ? Dieu seul sait.

Que s’est-il passé à Glasgow ?

Selon la police écossaise, ce Congolais qui allait avoir 20 ans le 25 décembre de cette année, a été retrouvé mort dans son domicile. Il s’est suicidé, pendu à la garde-robe dans la position « à genoux ». Des éléments de la police, en patrouille, dans ce quartier auraient découvert son corps sans vie chez lui à la maison.

Christmas Boina Kazadi cohabitait avec sa copine, une irlandaise – nigériane. Ils avaient pris cette habitation à deux mais c’était au nom de la fille. Il semble que les deux amoureux n’étaient plus en bons termes depuis un certain temps. Cette fille dit avoir appelé la police pour que celle-ci aille récupérer ses vêtements à la maison. Au lieu de l’accompagner, si réellement elle se sentait en insécurité, les policiers s’y sont donc rendus seuls.

Plusieurs zones d’ombre

Dans cette version de la police écossaise comme celle de la copine du défunt, l’on dénote plusieurs zones d’ombre. Trouver un cadavre dans une maison et ne pas la sceller paraît paradoxal. La police déclare qu’il n’y a pas des caméras publiques dans l’angle de l’appartement de Christmas. Pourtant, les caméras de surveillance  privées des voisins dont la vision s’étend jusqu’au domicile de Christmas n’avaient capté rien d’anormal, de suspect en ce jour du drame. Ils ont même effacé les contenus pour garder l’espace dans leurs cartes mémoires respectives. Ils sont tous estomaqués d’apprendre la mort du jeune homme.

En outre, aucune documentation photographique, aucun plan de scène ou croquis de scène de crime n’ont été réalisés par policiers pour fixer la position du cadavre et des preuves matérielles. Le but de tout ceci étant de documenter l’état des lieux pour l’analyse et l’enquête judiciaire. 

Comment quelqu’un qui était arrêté par la police puis relâché se serait pendu chez lui ? Pourquoi aucun de ses voisins n’a été alerté, ni interrogé par la police ? Des habitants de ce quartier affirment n’avoir pas entendu les sirènes d’une ambulance venue transporter le corps ce soir-là. Enfin, aucun média local n’a fait état, n’a relayé ce meurtre. Visiblement, l’objectif était d’étouffer cette affaire.

Pleurs à Kinshasa

Le soir du décès de son fils, Tara Mbuyi Buima Kazadi, la maman du jeune Christmas, se trouvait dans la capitale congolaise, en court séjour familial dans son pays, la terre de ses ancêtres. Elle avait reçu un coup de fil d’une de ses amies lui annonçant la mort de son enfant. Alors que Police Scotland est, curieusement, restée muette. En sanglots, inconsolable,  elle en informe le père biologique de son fils qui vit également à Kinshasa mais actuellement en déplacement.

Le lundi 29 septembre 2025, la mère prend place à bord de l’avion à destination de Londres. Le mercredi 1er octobre, elle arrive à Glasgow. Tara Mbuyi se fait accompagner de son avocat afin de s’enquérir des circonstances de la mort de Christmas. Mais la police refuse de leur donner des détails. Ils étaient obligés de recourir à une instance supérieure. Puis, elle se rend à la morgue. Selon son avocat, il n’y a aucune trace prouvant que Christmas s’est pendu lui-même. Et son poids ne permettrait même pas qu’il s’accroche à une garde-robe. L’autopsie est à faire ou refaire.

D’après une autre source, des habitants de cette partie de Glasgow auraient déclaré que le jeune congolais a été tué ailleurs. Un montage grossier serait donc fait pour déguiser ce crime odieux en un suicide volontaire à domicile.

Enquête indépendante et  poursuites judiciaires

Etouffer cette affaire meurtrière, c’est la voie que semble suivre la police écossaise. Aussi, les autorités congolaises sont-elles appelées à s’impliquer pour que la vérité éclate. La Ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, le Ministre des Droits Humains, Samuel Mbemba, voire, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, doivent tout mettre en œuvre pour que cette famille congolaise éplorée connaisse la vérité sur ce drame et que les présumés coupables (Police Scotland) soient condamnés.

Pourquoi ne pas convoquer l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Kinshasa ? Pourquoi ne pas saisir les instances judiciaires internationales ? Pour des plus amples informations liées à cette affaire ou tout soutien moral aussi bien en RDC que dans la diaspora, prière laisser un message à ces numéros WhatsApp : +447445050048 /+243818100461.

Justice pour Christmas !

James Mpunga Yende/Journaliste d’investigation

Glasgow (Grande-Bretagne) : un jeune congolais, Christmas Boina Kazadi, tué par la police écossaise ?
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L'initiative pour la gouvernance mondiale : Insuffler une dynamique inclusive dans la coopération internationale

(Note de l'éditeur : Cet article représente le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Le débat général de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est ouvert au siège de l'ONU à New York le 23 septembre. Mais pendant des débats intenses, des termes comme « divergence » et « différend » sont fréquemment apparus dans l'opinion publique. Dans son discours, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré sans détour que le multilatéralisme était « attaqué », soulignant que « la coopération internationale n'est pas naïve ». Derrière ces divergences, se cachent le déficit de gouvernance mondiale et l'urgente nécessité de réformer et d'améliorer cette gouvernance.

L'Initiative pour la gouvernance mondiale arrive à point nommé. L'Initiative pour la gouvernance mondiale, mise en avant lors du dernier sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) début septembre, souligne les principes suivants : respecter l'égalité souveraine, se conformer à l'état de droit international, pratiquer le multilatéralisme, préconiser une approche centrée sur les personnes et se concentrer sur les prises de mesures concrètes, a déclaré vendredi le Premier ministre chinois Li Qiang lors du débat de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies, soulignant que cette initiative offre une voie importante pour la mise en place d'un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.

Lancée dans le sillage du 80e anniversaire de la création des Nations Unies et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Initiative pour la gouvernance mondiale se présente comme un symbole de promotion de la paix à travers le monde. Certes, le monde reste marqué par des menaces multiformes avec des relents d'hégémonisme et de repli sur soi, mais la paix demeure un idéal à promouvoir vaille que vaille. Il importe comme le suggère le premier principe du concept de reconnaître et de respecter la souveraineté de toutes les nations du monde. Les voix de tous les pays, petits ou grands, riches ou pauvres, méritent d'être prises en compte. Chaque pays devrait être à mesure de s'autodéterminer, de tracer sa propre voie sans être sous le joug d'une puissance quelconque. C'est dans cet élan de respect de la souveraineté de chacun que la gouvernance mondiale sera inclusive et au service de tous. Dans ce registre, les pays du Sud global devraient être mieux écoutés d'autant plus qu'ils ont longtemps été victimes d'une vision unilatérale du monde. Absent des cercles de décisions, il est temps d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le Sud global dans le contexte actuel du monde.

L'Initiative pour la gouvernance mondiale prône la conformité à l'état de droit international. Le constat est établi que le Sud global est sous-représenté dans les instances internationales. Comment la gouvernance mondiale peut-elle être juste dans une configuration où bon nombre de pays n'ont pas de voix au chapitre?  L'Afrique est absente des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU alors que la plupart des décisions qui y sont prises la concernent. Ces injustices méritent d'être réparées pour améliorer significativement la gouvernance mondiale. De nouvelles économies émergentes ont vu le jour, mais restent encore défavorisées sur le marché international. Il faut en finir avec ces anachronismes qui défavorisent de nombreux pays dans les échanges économiques et commerciaux. La gouvernance mondiale doit ouvrir les passerelles pour tous les pays.

La conformité à l'état de droit international suppose que l'on se départisse d'une approche unilatérale sur l'échiquier mondial. L'Initiative pour la gouvernance mondiale appelle à une expression sans faille du multilatéralisme. C'est un principe fondamental pour que la gouvernance mondiale prenne en compte les intérêts de chaque partie. Il ne saurait y avoir de nations qui subissent le diktat des autres sous le prétexte qu'ils sont pauvres ou petits. Il est impératif de privilégier la concertation, la consultation et de prendre en compte les intérêts de tous. Dans cette perspective, il est important de renforcer le pouvoir d'une instance comme l'ONU, de la rendre plus démocratique afin que toutes les nations puissent prendre part aux décisions inhérentes à la gouvernance mondiale. Les organisations régionales et sous-régionales devraient également être mises à contribution pour promouvoir le multilatéralisme à l'échelle mondiale.

Que serait une gouvernance mondiale si l'homme n'est pas au cœur de ses priorités? C'est pourquoi l'Initiative pour la gouvernance mondiale exhorte à la promotion d'une approche centrée sur les personnes. Les questions de santé, d'éducation, d'alimentation et de libre circulation des hommes méritent une attention particulière au sein de la gouvernance mondiale. Le bien-être des personnes doit être la priorité des priorités dans les instances décisionnelles à l'échelle de la planète. L'avenir de l'humanité repose sur les soins que l'on apporte aux personnes. L'on ne saurait parler de paix dans un monde où les hommes n'ont pas accès à une éducation de qualité, où ils ont du mal à se soigner, à se nourrir ou à se déplacer librement... La gouvernance mondiale doit être au service de l'humanité, à défaut, elle n'aura aucune résonance.

L'Initiative pour la gouvernance mondiale propose que l'on dépasse les vœux pieux pour promouvoir des actions concrètes. Aux grands maux, dit-on, il faut de grands remèdes. Les problèmes communs de l'humanité méritent une approche globale afin de trouver des solutions adéquates. Aux discours, il faut joindre les actes pour donner espoir, pour rassurer. L'humanité est confrontée à des défis colossaux que sont le changement climatique, les conflits meurtriers. Ensemble, dans un esprit de solidarité, l'on devrait y remédier. La gouvernance mondiale doit être une gouvernance de solutions aux problèmes de l'humanité tout entière. De ce fait, il y a lieu de renforcer les chaînes de solidarité entre nations pour bâtir la communauté d’avenir partagé pour l'humanité.

L'Initiative pour la gouvernance mondiale est un concept au service de l'humanité. Il poursuit l'objectif d'apporter plus d'efficacité dans la résolution des problèmes de l'humanité et de servir les intérêts de tous les pays dans une dimension inclusive. Ce concept doit être particulièrement approprié par les pays en développement pour mieux se faire entendre. Il doit être promu pour insuffler une dynamique inclusive dans la coopération internationale. En ce 80e anniversaire de l'ONU, il faut changer de cap en privilégiant des relations empreintes de respect mutuel et d'inclusion. Chaque partie doit jouer sa partition dans le destin commun de l'humanité.

(Photo : VCG)

L'initiative pour la gouvernance mondiale : Insuffler une dynamique inclusive dans la coopération internationale
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L'Egypte en première ligne dans la crise de Gaza

 

Dès le début de la guerre israélienne à Gaza, l'Egypte a joué un rôle actif en faveur du peuple palestinien, alliant volonté politique, influence diplomatique et action humanitaire. Le pays du Nil a fermement soutenu les Palestiniens, assurant à la fois la protection de leurs droits et l'aide aux personnes touchées par la guerre.

Sur le plan politique, Le Caire a déclaré à plusieurs reprises que l'expulsion violente ou délibérée des Palestiniens constituait une « ligne rouge ». À travers des sommets internationaux, des recours juridiques et des contacts diplomatiques réguliers, l'Égypte envoie un message clair : la stabilité de la région passe par une solution à deux États et le renforcement de l'Autorité palestinienne.

Dans le cadre des négociations de cessez-le-feu, Le Caire a conclu des accords provisoires sur les échanges de prisonniers et a renforcé l'aide humanitaire, malgré des actions militaires contraires aux accords. Les efforts égyptiens se poursuivent, visant à créer des couloirs sûrs pour l'acheminement de l'aide et à relancer les négociations de paix.

Parallèlement, l'action humanitaire de l'Égypte apporte une solution concrète aux besoins des personnes déplacées. Environ 80 % de l'aide destinée à Gaza transite par l'aéroport d'Al-Arish, tandis que de nouvelles infrastructures et des camps temporaires à Rafah, Deir al-Balk et Hanyouns offrent abri et soutien aux personnes touchées. Les conférences humanitaires organisées au Caire posent les bases de la reconstruction et du retour à la normale dans la région.

Le soutien constant et multidimensionnel de l’Égypte apporte non seulement un soulagement aux Palestiniens, mais positionne également le pays comme un allié indéfectible dans une région pleine de défis, envoyant le message que la paix et l’aide humanitaire peuvent coexister malgré l’adversité.

Abdelsattar Barakat

(Correspondant à Athènes pour le journal "Al-Ahram", ainsi que pour la chaîne "Al-Qahera News", la chaîne d'information nationale d'Egypte).

 

L'Egypte en première ligne dans la crise de Gaza
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

RDC-Chine : Zhao Bin met en valeur l’opéra Wu pour consolider les liens culturels !

ff.png

 La semaine dernière, Kinshasa a accueilli un évènement inédit consacré à la présentation de l’opéra Wu, un art théâtral originaire de la province chinoise de Zhejiang. Le spectacle s’est déroulé dans un climat de parfaite convivialité, au centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, situé en face du Palais du peuple, en présence de plusieurs officiels congolais et chinois. Pour Zhao Bin, Ambassadeur de Chine en RDC, le choix porté sur Kinshasa pour la toute première performance de l’opéra Wu sur la scène africaine revêt un caractère symbolique et marque, en même temps, un engagement ferme aligné dans la perspective du rapprochement continu des liens culturels entre la RDC et la Chine.

‘’Le premier message est celui de l’amitié. Le niveau des relations entre nos deux pays dépend largement des échanges entre nos peuples et de la connaissance mutuelle de nos cultures… Le choix de Kinshasa comme escale africaine de cette troupe artistique de haut niveau montre l’importance et l’estime que nous attachons à la capitale congolaise, reconnue comme un centre culturel de l’Afrique centrale. Avec la remise du Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale, nous portons un contenu qui enrichit sa mission et renforce son rôle dans la vie culturelle congolaise’’, a indiqué le Diplomate Zhao Bin, à l’occasion de cet évènement-là. Grand ami de la Chine, Modeste Bahati Lukwebo, deuxième Vice-Président du Sénat, présent au spectacle, a affirmé que la présentation de l’opéra de Jinhua, autre nom de l’opéra Wu, à Kinshasa, constitue un pont stratégique qui va favoriser les échanges entre les peuples congolais et chinois, ouvrant une nouvelle voie pour le renforcement de l’amitié sino-congolaise.

Ce qu’il faut savoir

L'opéra Wu, communément appelé opéra Jinhua, comprend six styles vocaux différents. Par ordre chronologique, le plus ancien de ces styles est le Gaoqiang, né il y a plus de 500 ans sous la dynastie Ming, suivi par l'opéra Kunqu, l'opéra Luantan et l'opéra Hui. Au milieu de la dynastie Qing, ces quatre styles étaient devenus des genres relativement indépendants, englobant les principaux genres mono-chantés du paysage lyrique chinois. À la fin de la dynastie Qing, les troupes d'opéra Hui et d'opéra Luantan de Jinhua et de Quzhou ont progressivement adapté les arts narratifs locaux du Tanhuang et du Shidiao, ajoutant ces deux styles à leur répertoire. À la fondation de la République populaire de Chine, ces six styles étaient devenus un ensemble éclectique, connu collectivement sous le nom d'opéra Wu.

GM

RDC-Chine : Zhao Bin met en valeur l’opéra Wu pour consolider les liens culturels !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L’espoir au cœur du bassin du Congo : réflexions sur ma visite à Yangambi

(Un éditorial de Alyson King, OBE, Ambassadrice du Royaume-Uni en République Démocratique du Congo)

Du 1er au 5 septembre 2025, l’ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Alyson King, OBE, s’est rendue à la Tshopo, précisément à Yangambi pour découvrir de près les projets financés par le Royaume-Uni et échanger avec les acteurs locaux sur les initiatives de conservation de l’environnement dans le bassin du Congo.

23 septembre 2025 - Escalader une tour en métal de 55 mètres - l’équivalent de onze étages- pour se retrouver au-dessus de la canopée de la forêt, n’est pas le quotidien d’un ambassadeur ou une ambassadrice. Nous sommes généralement plus habitués à « l’écosystème » des bureaux, des réunions et des évènements.

Pourtant, cette expérience nous offre une nouvelle perspective- à la fois physique et mentale, sur le Congo. Ça nous rappelle que la RDC ne se résume pas à Kinshasa. Ce n’est pas seulement les grandes villes, les infrastructures, les mines ou même le conflit. C’est un pays vaste, avec des forêts immenses qui constituent plus de 65% de la surface du pays, avec une riche diversité autant humaine que naturelle. 

La Reserve de Biosphère de Yangambi, située au nord-est du pays dans la province de la Tshopo, a été pendant longtemps une importante base pour la recherche scientifique et pour les initiatives de développement local et durable en RDC. La « tour à flux », qui a testé notre état physique pendant notre visite en début septembre, est pour l’instant la seule tour de ce type dans tout le Bassin du Congo.  Elle mesure les échanges de gaz au-dessus de la forêt, nous aidant à comprendre la contribution du Bassin du Congo à la stabilisation du climat mondial.

C’est grâce aux scientifiques et collègues comme Deborah et Nestor, que nous avons rencontrés lors de notre visite, et aux recherches importantes menées à Yangambi et dans d’autres sites similaires, que le monde commence à comprendre l’importance et la richesse du Bassin du Congo. Comme l’a évoqué Baba Dioum, le premier ingénieur forestier du Sénégal, « On ne protège que ce que l’on aime, on aime que ce que l’on connait et on ne connait que ce que l’on apprend ».

On estime que plus de 80 millions de personnes dépendent des forêts du Bassin du Congo pour leur survie, et les études montrent que plus de 300 millions d’Africains sont affectés par les pluies générées par ces forêts. Pour le monde, le Bassin du Congo est le « poumon » le plus important, grâce à son absorption de carbone, qui aide à stabiliser le climat global. La RDC seule représente 62% du Bassin du Congo.

Ici à Yangambi, nous avons également pu visiter différentes solutions et initiatives qui sont menées avec les communautés locales pour soutenir le développement économique et la protection de la forêt. Les demandes en agriculture et pour le bois-énergie en RDC contribuent à une augmentation de déforestation, mais la bonne nouvelle c’est qu’il y a des solutions ! Les projets d’agriculture durable, comme les “champs d’écoles paysannes”, ou l'on enseigne le compostage, l’apiculture, l’agroforesterie et d’autres pratiques durables, soutiennent l’environnement et une approche à plus long-terme, mais aussi très souvent un meilleur rendement et donc un meilleur revenu pour les familles.

Cela fait plusieurs années que le Royaume-Uni travaille avec la RDC pour soutenir des solutions durables qui intègrent le développement économique avec une perspective durable à long terme, c’est-à-dire, qui considèrent et répondent aux impacts sur l’environnement et le climat- comme ici à Yangambi. Nous travaillons aussi avec le secteur privé, pour soutenir des entreprises qui développent des alternatives pour protéger les forêts, ainsi que sur les questions importantes de gouvernance forestière.

Dans deux mois, en Novembre, les représentants des pays du monde se retrouveront encore une fois à la 30ème « Conférence des Parties », la « COP30 », pour échanger sur l’atteinte de nos objectifs internationaux pour le climat. Ça sera la première fois que cette conférence aura lieu dans un pays de forêt tropicale- le Brésil. Les pays forestiers ont un rôle important à jouer, en tant que « pays solutions » - tout comme les pays industrialisés. Mais ce n’est qu’avec un effort conjoint que nous pourrons nous rapprocher de notre objectif commun de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 degrés Celsius, et de limiter les impacts négatifs qui sont déjà une réalité dans beaucoup de pays du monde, dont en RDC, avec des inondations plus régulières et es effets dévastateurs. Chaque personne peut jouer un rôle- que ce soit simplement en refusant de jeter une bouteille en plastique au bord de la rue par crainte boucher les caniveaux.

Descendre la tour à Yangambi est encore plus difficile que monter. Même si cette nouvelle perspective nous rappelle l’immensité et la beauté des forêts de la RDC, c’est en retournant au sol qu’on se rend compte que ce n’est pas juste qu'une question de forêts et de conservation, mais une question très réelle pour les personnes, les familles et les communautés locales pour qui la forêt est source de vie.  La conservation n’est donc pas juste un objectif pour protéger la nature – c’est aussi une lutte pour soutenir un développement local inclusif qui bénéficie aux populations. Les projets en place à Yangambi ne sont que le début. 

L’espoir au cœur du bassin du Congo : réflexions sur ma visite à Yangambi
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Journalistes conviés par le Ministère du Commerce à Hunan : Les congolais expérimentent la modernité du TGV chinois entre Shanghai et Ningbo

Le marathon poursuit son chemin. Les journalistes RD. Congolais invités en Chine pour participer à un séminaire de renforcement des capacités à Changsha, ont découvert une nouvelle facette du réseau ferroviaire chinois. Après avoir passé 24h à Shanghai et longé les berges du fleuve Huangpu, le groupe s’est dirigé, jeudi 18 septembre 2025, vers la gare de Shanghai Hongqiao pour embarquer à bord du train à grande vitesse, en direction de Ningbo.

Le trajet, long d’environ 250 kilomètres, a été parcouru en moins de deux heures, offrant aux journalistes une expérience directe de l’efficacité et du confort du TGV chinois. À travers les grandes vitres du train, les participants ont pu admirer la transition du paysage urbain de Shanghai aux zones industrielles et agricoles qui bordent la route vers Ningbo.

Sur place, la délégation a pu constater comment la modernisation des infrastructures ferroviaires contribue au dynamisme économique et au rapprochement des grandes villes chinoises.

"C’était une première sur le chemin de fer chinois. À première vue, le réseau ferroviaire chinois, du moins pour le tronçon compris entre Shanghai et Ningbo, est impressionnant, il supplante des cours d’eaux, traverse des tunnels et donne surtout un aperçu panoramique sur les villes reliées", a commenté un des visiteurs et membre de l'équipe congolaise, pour ne pas le citer, Chris Mumpakani, de la Cellcom présidentielle.

Pour lui, décidément, ce voyage ne fut pas seulement un déplacement, mais également une immersion dans une technologie qui transforme la mobilité et les échanges en Chine.

A la fin de la journée, les journalistes congolais, encadrés soigneusement par leur guide, repensaient à ce trajet éclair. Un simple voyage en train, mais une expérience révélatrice sur la façon dont la Chine relie ses villes, son économie et son futur.

Gloire Mfemfere

Depuis Ningbo (Chine)

Journalistes conviés par le Ministère du Commerce à Hunan : Les congolais expérimentent la modernité du TGV chinois entre Shanghai et Ningbo
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image