Des consultations annoncées avec pompe au regard de la situation d'instabilité à l'Est, se sont achevées, hier mardi 8 avril, dans une certaine morosité. Les discussions étaient articulées autour de principes dont: la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive au finish, un gouvernement d'Union nationale.
Cependant, si ces discussions ont permis de faire un tour d'horizon complet en vue d'aider à résoudre l'insécurité à l'Est, seuls les leaders de l’Union sacrée, mais aussi ceux des confessions religieuses et de la société civile ont répondu présents.
Le FCC de Joseph Kabila, Ensemble de Moïse Katumbi, Ecidé de Martin Fayulu et une bonne franche d'opposition ont carrément boycotté cet appel du Chef de l'Etat. Ils préfèrent souscrire à l'initiative des prélats catholiques et protestants dans le cadre du Pacte pour la paix à l'Est. Mais, les chefs spirituels ne semblent pas encore achevés cette première phase de leurs consultations.
Ils ont rencontré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après l'étape de Washington. La Cenco et l'ECC sont arrivées dans la capitale fédérale des USA pendant que l'envoyé spécial du Trump arrivait à Kinshasa dans le cadre d'une tournée qu'il a conduit successivement en Ouganda, au Kenya et hier au Rwanda.
Entretemps, le Qatar abrite la deuxième phase des pourparlers entre une délégation de Kinshasa et l'Afc/M23. C'est le début d'un débat de fond entre belligérants. Les grandes options vont être levées afin d'envisager le retour véritable de la paix.
Comment alors concilier les autres démarches en l'occurrence, les consultations politiques pour la formation d'un Gouvernement d'Union nationale et le Pacte social pour le retour de la paix piloté par les chefs religieux?
Doha semble prendre de court toutes les initiatives de paix. Il y a lieu d'espérer que ce rendez-vous va baliser le chemin d'une paix effective à l'Est. Tout semble donc suspendu aux travaux de l'Emirat.
Quant au Pacte social des prélats, la majorité n'y adhère pas alors que l'opposition y met tout son cœur. En réalité, c'est la seule rencontre où l'opposition espère être prise en compte. Doha reste un cercle fermé entre Kinshasa et la délégation de Goma. Aucune invitation pour la classe politique ou la société civile.
Le devoir du silence auquel sont astreintes les parties, est scrupuleusement respecté. Rien ne filtre. Même l'Union africaine ne semble pas associée alors qu'elle avait prôné une solution à l'africaine. Les cartes de Doha deviennent complexes pour tout le monde surtout pour ceux qui se trouvent en dehors de ce cadre. Les résultats de cet émirat détermineront ainsi la suite des évènements pour la fin de la guerre.
La Pros.