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Septembre sans budget ?

 

Plus que 34 jours pour la fin de la session ordinaire de septembre censée s’achever le 15 décembre prochain. Le projet du budget 2026 déposé par le gouvernement attend, pour son examen, que le bureau de la chambre basse du parlement affiche complet.

Pendant ce temps, c’est le dossier de la démission de Vital Kamerhe qui a été au centre des préoccupations des députés nationaux depuis le 15 septembre dernier. Le mois d’octobre a été consacré aux tractations politiques pour les candidats au perchoir. Néanmoins, une éclaircie pour cette première quinzaine de novembre avec la publication du calendrier pour l’élection du successeur de Vital Kamerhe.

La semaine en cours permettra de doter la chambre basse du parlement d’un bureau avec un nouveau président et un nouveau rapporteur adjoint. C’est alors que le dossier du budget 2026 sera ainsi programmé. Entretemps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Il y a eu un accord conclu au niveau des services à soumettre à l’approbation du Conseil d’administration du FMI en décembre 2025. Une fois validé, cet accord permettra au pays de bénéficier, d’un montant global estimé à 400 millions de dollars américains.

Entretemps, si au 15 décembre prochain, le budget 2026 n’est pas adopté, il va falloir convoquer une session extraordinaire. Les députés seront privés de leurs vacances parlementaires pour poursuivre l’examen du budget autant que les sénateurs appelés, à leur tour, au même exercice.

De cette façon, il faille concilier la dynamique enclenchée par le gouvernement pour assainir les finances publiques et la prise en charge des parlementaires qui vont voir leurs émoluments revus à la hausse. Par ailleurs, le gouvernement met les bouchées doubles afin de permettre à la RDC de consolider ses rapports avec ces institutions de bretton woods.

Entretemps, les rumeurs sur un nouveau remaniement du gouvernement Suminwa alimentent les débats dans les salons huppés de la capitale. En effet, Félix Tshisekedi compte faire le ménage de Suminwa II après avoir fait état des bois morts. Le chef de l’Etat veut redynamiser Suminwa III en le débarrassant des queues trainantes qui alourdissent la bonne marche du gouvernement en plus de la nécessité de combler le vide créé par le départ du ministre Aimé Boji à l’Industrie après avoir rejoint l’Assemblée nationale.

Tout peut donc arriver avant la fin de décembre au regard de l’impératif d’achèvement des pourparlers de la capitale qatarie en vue d’un accord global entre Tshisekedi et Kagame en présence de Trump à Washington. Une fois encore la politique semble prendre le dessus sur l’agenda de la République.

La Pros.

 

 

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Spectre de la main tendue !

Après le rendez-vous manqué de Paul Kagame à l’invitation de Emmanuel Macron à Paris sur la conférence humanitaire de la région des Grands lacs, Doha aura le privilège, une fois de plus, de réunir autour d’une table les présidents rwandais et congolais. En effet, cet émirat du Golfe abrite, du 4 au 6 novembre sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations Unies, le deuxième Sommet mondial pour le développement social.

Pendant deux jours, dirigeants politiques, décideurs économiques et représentants d’organisations internationales se pencheront sur les moyens de lutter efficacement contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale. Les débats porteront également sur la promotion du travail décent, de la justice sociale, de la solidarité et de l’égalité.

Pour la République démocratique du Congo, c’est l’occasion de plaider, une nouvelle fois, pour le retour de la paix à l’Est en proie à une grave crise sécuritaire et humanitaire résultant de l’occupation du Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23.

A Bruxelles, Félix Tshisekedi a tendu la main à son homologue rwandais pour une paix des braves à l’Est congolais. Alors que le président congolais continue d’attendre, en guise de sa bonne foi, le Rwanda s’illustre dans des réactions diverses tendant à tourner en dérision cet appel à la paix.

Cette rencontre de Doha permettra de booster les pourparlers entre la délégation de Kinshasa et celle de l’AFC/M23. Le conseiller de Donald Trump, Massad Boulos a également fait le déplacement du Qatar. Les USA veulent en finir avec ce processus après la signature de l’accord de Washington du 27 juin dernier.

On évoquerait dans certains milieux la date du 13 novembre prochain pour la rencontre entre Tshisekedi et Kagame autour de Trump. Mais avant tout, il faut un accord à Doha. Ce qui fait que cette phase des négociations demeure cruciale pour tous les protagonistes.

Déjà l’interférence du gouvernement de Kigali qui téléguide l’attitude à adopter par l’AFC/M23 dans ses discussions de Doha, handicape largement ledit processus. Qu’il soit dit en passant qu’en Egypte, devant la diaspora congolaise au Caire, le Chef de l’État congolais a dénoncé les intentions belliqueuses et hégémoniques du Président rwandais.

Paul Kagame, a-t-il indiqué, chercherait à scinder la RDC et à annexer la partie Est. Déjà quand c’est le Rwanda qui prend le devant pour refuser d’ouvrir l’aéroport de Goma à l’aide humanitaire internationale, il y a lieu de s’inquiéter sur le rôle que joue véritablement les délégués de l’AFC/M23 à Doha.

Le plus importants est que les différentes parties réaffirment leur volonté d’évoluer en vue d’un accord qui puisse mettre fin au calvaire des populations de l’Est de la RDC.

La Pros.

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Complaisance ?

 Cette premère moitié de la session de septembre, prioritairement réservée à l’examen du budget, a connu un passage presque à vide. Pourtant, le gouvernement a eu à déposer son projet de budget 2026 dans le délai constitutionnel. Qu’il soit dit en passant qu’il s’agit de l’un des derniers actes officiels de Vital Kamerhe avant de quitter le perchoir. Depuis lors, tous les regards sont tournés vers le siège du président toujours vacant. Les ambitions dans l’Union sacrée se déchainent. La plateforme présidentielle implose. Tout le monde s’estime subitement habile à concourir pour la présidence de la 2èmeinstitution de la République. Face à cet engouement au sein de l’Union sacrée, on se demande si les griefs retenus contre Vital Kamerhe étaient fondés ou c’était juste un règlement de comptes ou encore une cabale montée pour le tenir hors course ? Comme par enchantement, le meneur des pétitionnaires, autrefois cadre de l’UNC avant de parachuter dans l’UDPS, s’est identifié comme l’un des candidats à la succession de Kamerhe. Pour dire que si aujourd’hui, il ne trouve pas son compte dans l’UDPS, il sera obligé d’aller voir ailleurs et c’est de bonne guerre. La transhumance politique se passe, sans état d’âme, au sein de ce regroupement présidentiel. La fronde à la base de la démission de Kamerhe est la preuve que l’Union sacrée reste une plateforme éclectique où les intérêts des parties et individus s’entrechoquent au gré des circonstances. Chacun veut sa part du gâteau. De cette façon, des candidatures au perchoir visent à rappeler à la haute autorité que les pétitionnaires ont fait leur job, mais il n’y a pas encore de retombées. En un clin d’œil, 12 députés enregistrés après l’appel du secrétariat exécutif de l’Union sacrée. Une démocratie sui generis à l’Union sacrée calquée sur le modèle d’une trentaine d’années de lutte de l’UDPS. Cette guéguerre sur la succession de Vital Kamerhe semble être le prélude de ce que sera le congrès de l’UDPS. Si rien n’est fait dans le sens d’un mot d’ordre, les combattants de deux camps qui se regardent toujours en chiens de faïence, vont exhiber leurs biceps pour créer un nouveau désordre. En effet, après de 8 ans de gouvernance par l’UDPS, les combattants n’ont toujours pas perdu leurs relents de la rue quand ils bravaient la dictature sans rien craindre. Aujourd’hui au pouvoir, ils peinent à intégrer cette réalité. Qu’à cela ne tienne, la course à la présidence de l’Assemblée nationale s’intensifie au sein de la majorité présidentielle. Le secrétaire exécutif de l’Union sacrée de la Nation serait attendu à la Cité de l’Union africaine pour les derniers réglages. La Pros. C

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Tsunami à l’UNC ?

Le parti de Vital Kamerhe bat de l’aile depuis la démission de son leader de la présidence de l’Assemblée nationale. En effet, après la pétition d’un groupe de députés nationaux, le directoire voulait voir clair dans cette prétendue cabale auprès de son allié, l’UDPS. L’ancien speaker de la Chambre basse du parlement s’est précipité de réaffirmer sa loyauté sans que les deux partis alliés se soient au préalable consultés.

Depuis lors, plus d’un mois après la démission de Vital Kamerhe, les principaux alliés de la majorité présidentielle se regardent toujours en chiens de faïence. Mais du côté de l’UNC, on a l’impression que les dés sont jetés. Plus rien ne sera comme avant. On est en passe de tourner la page tout en restant accroc à l’Union sacrée.

Kamerhe a finalement retrouvé son siège à l’Assemblée nationale. Il vient d’y être rejoint par l’ancien ministre du Commerce extérieur, Aimé Boji, qui a décidé de jeter l’éponge du gouvernement. Plusieurs sources affirment que cet autre leader du Sud-Kivu, élu de Walungu, veut, en solitaire, maximiser ses chances pour le perchoir de l’Assemblée nationale.

Pour cette raison, il fait fi du communiqué de son parti désavouant les prétendants à la présidence sous la bannière de l’UNC dans la course au perchoir, en l’occurrence, Aimé Boji et Jean-Baudouin Mayo.

Entretemps, la plénière de l’Assemblée nationale a officiellement pris acte, hier mardi 21 octobre, de la réintégration d’Aimé Boji Sangara . Jusqu’à preuve du contraire, il est membre du regroupement politique Actions des Alliés et Union pour la Nation Congolaise (A/A-UNC) dirigé par Vital Kamerhe. Aucun acte de son parti ne l’a désavoué.

Cependant, l’UNC reste pantoise à cette attitude jusqu’au-boutiste de son cadre qui a commencé par démissionner, prenant de court le directoire de son parti. Faudra-t-il pour le parti de Vital Kamerhe faire avec ou sanctionner ce dérapage ?

Toute initiative de l’UNC dans un sens comme dans l’autre, appelle beaucoup de prudence en tenant compte de l’environnement sociopolitique actuel. Il est donc possible que le poste revienne au parti de Kamerhe dans la forme mais que le candidat provienne du choix de la haute autorité de l’Union sacrée. Cette façon d’agir permettra de rendre l’ascenseur à la loyauté indéfectible de l’UNC à Félix Tshisekedi.

La question qui hante tous les esprits, c’est la manière de gérer à l’UNC cette donne politique qui tombe sur elle comme un couperet. Il est vrai que le Sud et le Nord-Kivu sont d’un grand enjeu dans la configuration politique après une trentaine d’années d’instabilité. Il paraît évident que le Chef fera le choix d’une personne de confiance avérée.

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Pavé dans la mare !

L’opposition, la vraie, n’a pas répondu à l’invitation de Joseph Kabila hier mardi 14 octobre à Nairobi. Condamné à mort par la justice militaire pour notamment haute trahison, crimes de guerre et lien avec les rebelles, le premier sénateur à vie de la RDC entend fédérer autour de sa personne des forces politiques et sociales de l’opposition. Les leaders de l’opposition auraient évité d’accorder un blanc-seing à 18 ans de gouvernance de Joseph Kabila qui cherche, par tous les moyens, à trôner à la tête de l’opposition contre Félix Tshisekedi.

Cependant, l’ossature politique de ce conclave a été constituée essentiellement des kabilistes qui sont restés fidèles à l’ancien chef de l’Etat. Même Moïse Katumbi n’a pas fait le déplacement de la capitale kenyane. Il n’y a même pas envoyé des émissaires. Bien naturellement, les opposants qui ont pignon sur rue étaient de grands absents.

Le choix de Nairobi n’est pas anodin. En effet, depuis l’élection de William Ruto, le successeur de Uhuru Kenyatta, les relations entre le Kenya et la RDC se sont gravement dégradées. La position adoptée par Nairobi au sein de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC), n’était de nature à rassurer toutes les parties.

Le Kenya va constituer l’essentiel des troupes des pays de l’EAC dont il va assurer le commandement. Pour sa partialité, Kinshasa a exigé son départ du territoire congolais. Parmi les pays de cet espace de l’Afrique de l’Est auquel la RDC était dernier à y adhérer, le Burundi a été parmi les pays qui se sont insurgés contre le traitement partisan du Kenya.

L’incident diplomatique entre Kinshasa et Nairobi en ce qui concerne la nomination d’un consul à Goma, sous occupation du Rwanda et avec ses supplétifs du M23, sera la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase. Le tollé soulevé par le gouvernement congolais a obligé le Kenya à revenir sur sa décision.

Pourtant, c’est Nairobi qui a accueilli le tandem victorieux de la présidentielle de 2018 après s’être retiré de Genval. C’est encore Nairobi, sous la direction de Uhuru Kenyatta, que tous les groupes armés qui écument l’Est congolais, s’étaient réunis pour parler de la paix. Le M23 a voulu s’associer à ces groupes exigeant un traitement spécial.

Aujourd’hui, c’est le même Nairobi qui accueille une rencontre de l’opposition contre Tshisekedi. Malheureusement, Joseph Kabila est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition au regard des velléités de balkanisation, de plus en plus manifeste, de la part du Rwanda. Ce rendez-vous de Nairobi a tout l’air d’un pavé dans la mare.

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Peine de mort plutôt que la perpétuité !

 

Drôle de choix pour un ancien rebelle, devenu ministre après l’accord de Sun City avant de céder le tablier à sa femme pour préserver le quota de son parti issu de la nébuleuse RCD d’obédience ougandaise. Roger Lumbala a accepté de devenir, après sa destitution du gouvernement, directeur de cabinet pour continuer à conserver l’effectivité du pouvoir, mais surtout, continuer à bénéficier des retombées financières de la fonction de sa femme. Les membres de son parti politique n’avaient pas d’autres choix que de se résigner.

Franco-congolais de par sa double nationalité, cet ancien chef rebelle était recherché. Dans sa fuite, il aurait escaladé le mur d’une ambassade pour y trouver refuge. Il finira par s’exfiltrer pour la France dont il détient la nationalité concomitamment avec la RDC. Ironie du sort, il ne savait pas qu’il était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt sous le manteau. Appréhendé à Paris, il sera placé sous surveillance avec interdiction de quitter le territoire français.

Sentant que la France tend à devenir une nouvelle prison où il a été accusé des faits présumés de complicité de crimes contre l’humanité commis entre 1998 et 2003 lors du conflit sanglant de la deuxième guerre du Congo, il va chercher à créer des subterfuges en l’occurrence, des tentatives de solliciter son rapatriement en République démocratique du Congo pour cause de maladie.

En tant que citoyen français, la justice a estimé qu’elle peut lui administrer des soins médicaux appropriés. La requête introduite par des avocats de Roger Lumbala sera rejetée.

S’estimant toujours malade, il aurait prétexté que seuls les tradipratriciens congolais sont capables de le soigner. La pilule ne passera pas jusqu’à la fixation pour le 12 novembre prochain de son affaire devant la cour d’assises de Paris.

En attendant, les avocats de ce prévenu franco-congolais dénoncent vigoureusement l’ouverture prochaine du procès de leur client à Paris qualifiant la démarche de détournement de compétence universelle et de mépris de la souveraineté congolaise. Ils souhaiteraient son rapatriement en RDC.

Leader d’une aile du RCD, il est parvenu à être hissé au niveau de député et de sénateur. Aujourd’hui, il appelle au secours les institutions congolaises en dénonçant le mécanisme de la compétence universelle pour justifier ce procès à Paris.

Il risque la prison à perpétuité en France. Mais pour les mêmes faits, c’est la peine de mort en RDC. Il préfère le risque d’écoper de la peine capitale. Un choix curieux. Pour des observateurs, Roger Lumbala est de la race de Thomas Lubanga. Il suffit de le sauver de l’étau de la justice française pour le voir rejoindre la rébellion.

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Kabila comme Sarkozy ?

Les différentes pressions n’ont pas fléchi la position de la Haute Cour militaire de poursuivre son action à l’encontre de l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila. C’est en principe, aujourd’hui, mardi 30 septembre, sauf imprévu, qu’il pourra connaître son sort après les accusations sur son rôle présumé dans les activités du mouvement armé M23-AFC.

C’est pour la première fois, comme en France avec Sarkozy, qu’un ancien chef de l’Etat sera condamné. Si le successeur de François Hollande a été condamné à 5 ans de prison en prenant part à toute la procédure, Joseph Kabila risque, par contumace, la prison à vie.

Initialement prévue le 1er septembre, cette audience avait été reportée à la demande des avocats de la partie civile, qui avaient sollicité un délai supplémentaire pour déposer de nouveaux éléments. Le 19 septembre, la partie civile a réévalué à 30,6 milliards USD le montant des dommages et intérêts réclamés à Joseph Kabila, contre 24 milliards ultérieurement.

Par ailleurs, les avocats de la République ont également demandé la confiscation de tous les biens de cet ancien chef de l’État avant de plaider pour une condamnation à perpétuité.

Pour rappel, l’Auditeur Général des FARDC avait requis, le 22 août, la peine de mort ainsi que la saisie des avoirs de Joseph Kabila. A l’audience qui avait précédé celle dudit réquisitoire, il était prévu la comparution de quelques témoins, qui devaient se prononcer par rapport aux griefs contre Kabila.

Finalement, le jour de ladite audience, les témoins n’étaient pas présents. Dans son argumentation, le ministère public avait évoqué des raisons sécuritaires.

En attendant, plusieurs pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont eu à exprimer leur inquiétude, craignant de créer un précédent aux conséquences graves pour la stabilité politique régionale alors que Kinshasa est en pourparlers avec le M23 à Doha.

L’idéal pour ces pays de l’Afrique australe en l’occurrence le Zimbabwe, serait de nouer le dialogue entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur en vue de calmer le jeu.

Il est cependant vrai de reconnaitre que la SADC est en froid avec la République démocratique du Congo depuis la prise de Goma. On a comme eu l’impression que certains pays de la SADC se rapprochaient des pays de l’Afrique de l’Est pour faire pression sur Kinshasa.

Par ailleurs, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa aurait eu à aborder la question directement avec Joseph Kabila et Cyril Ramaphosa en vue d’une médiation.

Félix Tshisekedi s’est rendu en Afrique du Sud. À cette occasion, il a échangé avec son homologue Cyril Ramaphosa, un entretien marqué par la recherche d’apaisement dans un contexte régional de plus en plus tendu.

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Sauver les meubles !

Après l’éviction de Vital Kamerhe, l’UNC continue de ruminer sa colère. L’avenir de son appartenance au sein de la plateforme présidentielle ne semble pas, cependant, remise en cause. Rien n’a encore été décidé. Sans doute, le directoire du parti de Kamerhe devra attendre le retour du Chef de l’Etat de New York pour tirer cette situation au clair.

Il est, cependant, vrai que 24 heures avant la plénière de ce lundi fatidique, une délégation de l’UNC avait fait le déplacement de la 10ème Rue pour tenter de désamorcer la tension et sauver ce qui pouvait l’être encore. Dans l’entendement des partisans de l’ancien speaker de la chambre basse du Parlement, l’UDPS, considérée comme l’épine dorsale de la majorité présidentielle, pouvait bien jouer de son influence.

En effet, plusieurs responsables à la manette dans la destitution de Kamerhe sont issus de l’UDPS en l’occurrence, l’UDPS Crispin Mbindule, initiateur de la pétition. Jean-Claude Tshilumbayi, en sa qualité de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a présidé la plénière qui a scellé le sort de cet allié majeur de Tshisekedi et finalement, Peter Kazadi Kankonde, en tant que président de la commission spéciale.

En réaction à cette journée dominicale alors que toutes les batteries étaient mises en marche pour en finir avec la présidence UNC de l’Assemblée nationale, Augustin Kabuya a sollicité de ses interlocuteurs un délai de réflexion.

C’est alors que l’UNC s’est rendu compte que les carottes étaient cuites. Il ne restait plus que de sortir la tête haute afin d’éviter toute humiliation par la vindicte de la plénière. D’où, la démission.

Entretemps, l’Autorité suprême de l’Union sacrée a réaffirmé à partir de New York que l’ancien Président de la Chambre basse du Parlement demeure son allié avant d’avouer ne pas être à l’origine de cette démission. Quoi qu’il soit, il continue à le considérer comme un allié.

Pour Félix Tshisekedi, ce qui se passe à l’Assemblée nationale relève des questions internes d’une institution. Il ne peut donc pas s’en mêler quoi que garant du bon fonctionnement des institutions.

C’est dire tout est suspendu au retour du Chef de l’Etat étant donné qu’au cours de la dernière interinstitutionnelle, il avait appelé à une rentrée parlementaire apaisée.

En attendant, le chambardement du bureau de l’Assemblée nationale va naturellement impacter sur la ratification de l’accord de Washington qui attendait cette session de septembre alors que le parlement rwandais l’avait déjà fait. Il y a également l’examen du projet du budget déposé par le gouvernement dans le délai constitutionnel.

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Regards en chiens de faïence !

Entre le 1er Vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi et le 2ème Vice-président, Christophe Mboso, c’est le « je t’aime moi, non plus ». Les deux membres du bureau, rescapés de la pétition contre les 5 autres membres, sont d’accord sur le principe que Vital Kamerhe se conjugue désormais au passé. Mais, le dur reste à venir, la succession du speaker.

Les deux personnalités, pourtant de la même plateforme présidentielle, se regardent en chiens de faïence. Entretemps, aucune directive de l’Union sacrée pour orienter les ambitions des uns et des autres. Entretemps, des conciliabules se multiplient aux différents états-majors des partis de la majorité pendant que dans l’officiel, les débats se poursuivent sur la mise en place de la commission ad hoc.

Tous les coups étant permis, de nouvelles signatures sont en train d’être collectées en vue de déchoir Jean-Claude Tshilumbayi que les pétitionnaires accusent d’une absence prolongée aux plénières, ainsi qu’une présumée complicité avec Vital Kamerhe, visant à bloquer ou à étouffer certaines initiatives parlementaires.

Si lesdits pétitionnaires parviennent à réunir le seuil des signatures requis, la voie sera ouverte pour le 2ème vice-président pour assumer le reste du processus jusqu’à la mise en place d’un bureau d’âge. En réalité, c’est pour la 3ème fois que cette occasion s’offre à Mboso.

En effet, Christophe Mboso Kodia Mpuanga à 83 ans, reste un félin capable de rebondir sur sa proie pendant qu’on s’y attend le moins. Naturellement, en cas de déchéance de Kamerhe, il va assumer la présidence provisoire du bureau d’âge.

Rien ne l’empêche, cependant, d’être candidat après son mandat éventuellement au bureau provisoire. L’histoire semble balbutier en sa faveur. Il sied de rappeler, à ce propos, qu’en janvier 2021 après la destitution du bureau dirigé par Jeanine Mabunda, Mboso avait occupé le perchoir en tant que doyen d’âge avant d’être élu président du bureau définitif. Il aura procédé à la remise-reprise avec lui-même.

Cependant, à la fin du 1er quinquennat de Félix Tshisekedi, l’élu du Kwango va, à nouveau chercher le perchoir. Ce sera sans compter avec les primaires qui vont jeter leur dévolu sur Vital Kamerhe. Il continuera de ruminer sa colère à son siège de 2ème Vice-président. Aujourd’hui qu’il voit s’ouvrir, une fois de plus, le chemin du perchoir, c’est JC Tshilumbayi qui s’y interpose. Mais Mboso détient plusieurs tours dans ses manches.

Qu’cela ne tienne, à l’Assemblée nationale, la commission a été constituée après que les présidents des groupes parlementaires ont désigné les députés nationaux appartenant à leurs groupes respectifs. Les travaux d’examen de cette commission débuteront dès demain, jeudi, et un rapport final sera présenté après trois jours, soit 72 heures.

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Alea jacta est ?

A quelques heures de la rentrée parlementaire 2025, c’est la surchauffe au niveau de différents états-majors politiques. Le Bureau de la chambre basse du Parlement reste suspendu à la détermination des élus nationaux de venir à bout de la présidence de Vital Kamerhe. Curieusement, il s’agirait d’une initiative de ses compères de l’Union sacrée.

Entretemps, l’UDPS joue au ponce Pilate, se contentant d’affirmer que la pétition contre Vital Kamerhe et d’autres membres du Bureau de l’Assemblée nationale n’est nullement l’œuvre du parti présidentiel alors que 235 signatures auraient déjà été enregistrées sur la liste de pétitionnaires dépassant largement les 152 députés nationaux détenus par l’UDPS et sa mosaïque d’alliés.

Cette prise de position démontre que l’UDPS semble jouer à l’équilibriste tout en se penchant malignement du côté des frondeurs. On croirait, de ce fait, que le sort dudit Bureau est déjà scellé. Ironie des circonstances, c’est en ce moment précis que la cellule nationale des renseignements financiers vient fourrer son nez. Elle accuse le speaker de cette Chambre du Parlement d’avoir un compte bancaire fictif et d’y avoir transféré au moins 9 millions de dollars provenant des caisses de cette institution.

De l’avis de cette cellule des renseignements, ces transactions n’apparaissent pas dans la comptabilité officielle. Le dossier a été transmis au parquet général près la Cour de cassation qui a déjà été saisi pour l’ouverture d’une enquête.

Pour rappel, c’est la même cellule des renseignements financiers qui avait découvert la tentative de détournement de Constant Mutamba. Le camp de Kamerhe aurait déjà réagi en qualifiant de sans preuve et même infondées, ces accusations.

Il sied de noter qu’à chaque rentrée d’un grand événement en RDC, il y a comme une montée de tensions. Pour preuve, il a fallu plusieurs réunions en vue de convaincre les syndicalistes de l’EPST d’accepter de reprendre la craie. De la même manière pour cette rentrée parlementaire, la réunion interinstitutionnelle appelant à une reprise apaisée n’aurait pas malheureusement suffi pour calmer la tempête.

Les frondeurs sont revenus à la charge et leur nombre est allé crescendo sur la liste de pétitionnaires. Cependant, il faudrait craindre que la Chambre Haute du Parlement puisse connaitre le même sort alors que le Bureau de Sama Lukonde s’est toujours montré loyal au Chef de l’Etat par rapport à Vital Kamerhe qui a eu à souffler, à un moment donné, le chaud et le froid.

La Pros.

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