Les uns vont bénir tandis que les autres vont maudire l’avènement de Donald Trump à la tête des USA. Plus de 30 ans d’instabilité à l’Est de la République Démocratique du Congo auront été amplement suffisants pour finalement entrevoir la paix. Aujourd’hui, 26 juin va marquer un tournant décisif dans les annales de l’histoire du monde, mais surtout de la Sous-région des grands lacs africains.
La délégation congolaise conduite par sa ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est déjà arrivée à Washington en attendant, la signature, dans les prochains jours, de l’accord proprement dit au niveau de Tshisekedi et de Kagame en présence de Trump. La RDC a été la première à exprimer sa reconnaissance à la veille des paraphes de deux ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères.
En effet, pour Tshisekedi, si cette guerre injuste prend fin, une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts alors que certains disent même qu’elle a fait plus de victimes que la seconde guerre mondiale, si le Président Trump parvient à mettre fin à cette guerre grâce à sa médiation, il mériterait le prix Nobel. Kinshasa, au regard du triomphalisme affiché par Félix Tshisekedi, semble sortir victorieux de ce deal.
Le Rwanda paye le prix de sa violation de l’intégrité d’un Etat indépendant après avoir réfuté tous les rapports faisant état de sa présence sur le territoire congolais. Devant les USA, les autorités rwandaises n’ont pas bronché sur la réalité de leurs troupes en RDC et leur soutien à l’AFC/M23. Le Rwanda a préféré s’inscrire dans cette dynamique imprimée par Donald Trump.
Entretemps, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P Nduhungirehe se donne le temps sur son compte X d’affirmer qu’on ne trouve nulle part dans le projet d’accord de paix qui sera signé la mention, «retrait immédiat des mesures défensives du Rwanda ». En réalité, indique-t-il, les termes « Forces de défense rwandaises », « troupes rwandaises » ou « retrait » n’apparaissent nulle part dans le document.
Quoi qu’il en soit, de façon implicite ou explicite, la finalité pour le Rwanda dans n’importe quel terme, c’est de quitter le territoire congolais avec armes et munitions. Ce n’est plus le temps de se créer des subterfuges comme il a su berner, pendant une trentaine d’années, toute la communauté internationale.
Entretemps, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a tranché en faveur de la RDC en se déclarant compétente pour examiner la plainte déposée contre le Rwanda.
La Pros.
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