La République démocratique du Congo trône sur d'immenses ressources minières dont le monde a besoin en dehors de son sol, sa faune et sa flore,... Cette position avantageuse sur l'échiquier africain lui attire la convoitise de ses voisins. Il faut, pour ce faire, créer des situations d'instabilité pour l'empêcher d'affirmer son leadership. Les multinationales s'activent à instrumentaliser les voisins en vue de tirer profit de la contrebande des minerais livrés à vil prix.
Tout est fait pour maintenir la RDC dans cet état de fragilité. Malheureusement, il y a toujours des congolais prêts à servir la cause de l'ennemi en se rendant disponibles pour cette basse besogne. C'est depuis près de trois décennies que le Rwanda et l'Ouganda entretiennent l'insécurité par leur soutien logistique et financier aux groupes armés ou autres rébellions.
Les nombreux regroupements sous-régionaux ou internationaux auxquels appartient la RDC ne lui apporte qu'un appui de façade sans chercher à imposer une thérapie idoine aux vrais problèmes. Pas plus tard que hier, la 38e session ordinaire des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union africaine à Addis-Abeba, tout le monde a évité le dossier congolais par peur de se mettre sur le dos Paul Kagame.
On a cru que le changement à la tête de la Commission politique et sécuritaire de l'Union africaine, apporterait un vent nouveau, mais finalement il s'agit d'un bonnet blanc, blanc bonnet. L'armée rwandaise avec ses supplétifs de l’AFC/M23 ont occupé le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, Bukavu, alors que les Chefs d’État de l’Union africaine, se réunissaient à Addis-Abeba.
Après les échanges houleux du vendredi dernier, il n’y a eu ni sanctions, ni condamnation explicite du Rwanda comme le réclame la RDC à l’issue du sommet du dimanche dernier. Aucune annonce concrète non plus sur un plan de sortie de crise.
Seul, le Burundi a plaidé pour une condamnation du Rwanda en conclusion de leur sommet. Mais dans la salle, « personne n’a rebondi », raconte un participant. Dans les couloirs aussi, beaucoup ont évité le sujet et choisi de l’évoquer en des termes très flous. Le Kényan Raila Odinga interrogé par une journaliste a tout simplement répondu : « Je ne veux pas en parler ». C'est tout dire de ce décor planté à Addis-Abeba. La RDC reste le mal aimé de toute la région. Raison pour laquelle la Première ministre de la RDC a zappé la photo de la famille et c'est de bonne guerre. Pas facile d'être la RDC!
La Pros.