Les initiatives de médiation pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo fusent de partout. Après Nairobi et Luanda, Doha n'a nullement tempéré les ardeurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et celles de l’Église du Christ au Congo (ECC) qui entendent persévérer dans leur mission de bons offices en quête de solutions pour la paix en RDC.
Les prélats de deux confessions croient durs comme fer à l'aboutissement de leur démarche après qu'ils ont pris langue avec tous les acteurs politiques et la société civile. D'aucuns espéraient que ce dialogue à l'initiative des pères spirituels allait se tenir de si tôt. Mais, les catholiques et les protestants demeurent toujours dans l'étape des consultations.
Les acteurs consultés ne semblent plus avoir le cœur à l'ouvrage, s'interrogeant sur les marges réelles de manœuvre que détiennent encore des hommes de Dieu. D'aucuns s'inquiètent que les matériaux à la disposition des pères des Eglises ne soient pas frappés de péremption.
Contre toute attente, hier mercredi, ils ont repris leur bâton de pèlerin en direction de la France pour rencontrer le président français Emmanuel Macron. Au menu: leur vision de la réconciliation nationale, contenue dans le “Pacte Social pour la Paix et le Bien-vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs”.
Nul n'est besoin de rappeler que les partenaires de la Communauté Internationale travaillent en synergie dans différentes structures communautaires en l'occurrence, les Nations Unies ou l'Union européenne. C'est en agissant dans le cadre des ces plateformes que leurs messages peuvent être entendus. Autrement, c'est prendre des vessies pour des lanternes. L'espoir d'une solution des catholiques ou des protestants semblent de plus en plus s'émousser.
Ce document se veut une feuille de route pour sortir le pays du cycle de violences et d’instabilité qui le mine depuis des décennies. Entretemps, sur le terrain, beaucoup d'eau a coulé sous le pont.
Le Rwanda, l'une des pièces maitresses de cette crise de l'Est, s'est vue imposer des sanctions de l'Union européenne. Le pouvoir de Kigali commence déjà à ressentir les effets des restrictions des aides de la Communauté Internationale.
Les Nations Unies attendent se pencher le 4 avril prochain sur la mise en pratique de la Résolution 2773. Un nouveau paquet de sanctions sont attendues à l'issue de ce rendez-vous. Le pouvoir de Kigali se retrouve de plus en plus isolé sur la scène diplomatique.
Difficile de comprendre ce que les prélats gardent encore dans leur gibecière au vu de la dégradation de la situation sur le terrain. Après des échanges avec les présidents angolais, ougandais, rwandais et congolais, ainsi qu’avec divers acteurs politiques, y compris ceux liés à l’AFC-M23, cette audience avec Emmanuel Macron marque une nouvelle étape dans leur plaidoyer international.
La Pros.
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