Le Rwanda a perdu sa médaille du bon élève des occidentaux après cette nouvelle agression de la RDC. Pendant une trentaine d’années, la thèse du génocide de 1994 et la présence des FDLR qui menaçaient la sécurité du Rwanda, trouvaient un écho favorable dans les chancelleries occidentales. Aujourd’hui, cette voie n’est plus audible.
Durant 31 ans, le régime de Kagame s’est permis de massacrer autant de congolais sous prétexte de poursuivre les génocidaires rwandais. Cette situation s’est transformée en Génocost où la RDC commémore de nombreux massacres commis sur son territoire par les hommes de Kagame.
Malheureusement, le Rwanda s’inscrit dans la même ligne quand l’Occident a décidé de la déchéance de Feu Mobutu. Tout est parti, à l’époque, du prétendu massacre des étudiants de Lubumbashi sous le code « Lititi mboka ». On a parlé des massacres des étudiants de certaines tribus hostiles au défunt Maréchal. Pourtant, il n’en était pas un.
Toutes les justifications du gouvernement zaïrois de l’époque n’ont nullement convaincu les chancelleries occidentales. Et le déclic est parti de la Belgique qui a commencé à prendre des sanctions contre l’ex-Zaïre. Kinshasa a fait la même chose selon le principe de la réciprocité. L’escalade est partie jusqu’à la rupture de la coopération.
L’ex-Zaïre a durement été affecté par cette rupture. Toutes les aides résultant de la coopération belgo-congolaise avaient été suspendues. La faculté de polytechnique qui dépendait entièrement de la coopération belge, a manqué de professeurs au point qu’elle a fermé. Sur le plan militaire, les belges s’étaient désengagés des centres de formation pour les ex-FAZ. Conséquence : manque d’équipements.
Les pays occidentaux se sont montrés solidaires envers la Belgique dans ce conflit. Tous les mandataires envoyés par Kinshasa à l’époque n’ont pas su convaincre.
Le Rwanda semble s’engager dans cette voie périlleuse de conflit avec les pays occidentaux. Au-delà l’arrogance, le pouvoir de Kigali va jusqu’à humilier la SAMIDRC en l’obligeant à se retirer par voie routière de Goma à Chato, en Tanzanie, en passant par le Rwanda.
Il est vrai qu’un retrait par voie terrestre complique la tâche des troupes du SAMIDRC, car elles ne souhaitaient pas un long cheminement logistique à travers le Rwanda. Le retrait est lent, les routes sont accidentées et l’accord du Rwanda est indispensable.
Les relations entre les troupes de la SADC se sont détériorées à la suite des attaques des Wazalendo qui ont eu à déstabiliser certaines positions du M23 soutenu par l’armée rwandaise. Les assurances de la SAMIRDC n’ont pas permis d’apaiser le Rwanda qui reste convaincu que les forces de la SADC et celles de Monusco et les FDLR ont pris part à ces affrontements.
La Pros.
Comments est propulsé par CComment