La République Démocratique du Congo est un pays entièrement à part par la race de ses politiciens. Ceux qui ont commencé par rejoindre l'Union sacrée, dans son premier format sous le présidium des 6 leaders espérant en tirer un gain politique, ont fini par déchanter.
Aujourd'hui, avec l'élargissement de la plateforme présidentielle, le gâteau s'est rétréci. Encore que les contours du nouveau Gouvernement d'Union nationale restent flous. Avec la réduction du train de vie des institutions et de leurs animateurs, l'équation devient de plus en plus compliquée.
Plus questions d'un Gouvernement éléphantesque qui éponge une bonne partie du budget dans les frais de fonctionnement injustifiés alors que l'impératif de la guerre à l'Est impose un rythme drastique de vie surtout pour les officiels: un véritable remède de cheval.
Ceux qui considèrent la politique comme un apostolat pour servir leur patrie, se sentent bien dans leur peau. Face aux intempéries politiques, ils tiennent la dragée haute. Mais, par contre, ceux qui considèrent la politique comme une mangeoire, sont les plus malheureux.
Ils croyaient qu'ils allaient tricher au bal des chauves après s'être fait raser la tête. Mais, la fête a duré plus longtemps que prévue et les cheveux ont commencé à pousser. Ceux qui ont chanté sur tous les toits d'être opposants à la dimension du héros national Emery-Patrice Lumumba en adoptant même sa coiffure, ont finalement compris que rien n'était gagné d'avance. Il fallait encore un peu plus de sacrifice.
Le président du Mouvement lumumbiste progressif (MLP) Franck Diongo en a appris à ses dépens. Il a affirmé, toute honte bue, qu’il n’a pas à se justifier de sa loyauté à la République en adhérant à l'AFC/M23. Les quelques adeptes qui avaient cru à la démarche de ce leader, ne savent pas à quel Saint se vouer. Ainsi va la politique en RDC quand on s’engage pour les tripes. Autant d'espoirs émoussés après la gifle de ce leader à ses combattants.
Un ex candidat à la présidentielle de 2023, Rex Kazadi, ne sait pas fait prier, non plus, deux fois avant de rallier Corneille Nangaa, le premier à baliser le chemin de la trahison.
Les contacts de Doha viennent stimuler la classe des traitres. Cependant, face à une certaine pléthore des choix du maître de Kigali, déjà sous sanctions de la communauté internationale, il y a lieu de craindre que ces retardataires soient relégués au rang de "lumpen prolétariat" où ils vont davantage grincer les dents.
La Pros.
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