Lutte contre la fraude minière en RDC : Tous les certificats délivrés par le CAMI portent désormais un code QR

Le Directeur général de la lutte contre la fraude minière en République Démocratique du Congo, Popol Mabolia, a affirmé ce lundi 11 août 2025 à Kinshasa, que tous les certificats délivrés par le CAMI portent désormais un code QR.
C’est à la suite d’une mission d’itinérance effectuée dans plusieurs provinces du pays que le Président du Conseil d’administration du CAMI, Crispin Mindule, a constaté que de nombreux exploitants de mines et carrières opèrent avec de faux documents.
Pour contrer efficacement ce phénomène, le CAMI a sollicité auprès de la Banque Centrale du Congo l’utilisation de papiers spéciaux, difficiles à falsifier, pour la fabrication de ses certificats (permis de recherche, permis d’exploitation…). Ces documents intègrent désormais un code QR afin de renforcer la sécurité.
«Pour lutter contre la fraude, M. le Président du Conseil d’administration a effectué une itinérance dans le Haut-Uélé et dans plusieurs autres régions de l’intérieur du pays. Il a constaté l’existence de nombreux documents frauduleux. Nous avons alors pris contact avec la Banque centrale du Congo, qui dispose d’un papier difficilement falsifiable avec de nombreuses inscriptions intégrées. Notre innovation est d’y ajouter un code QR. Ainsi, que vous soyez à Isiro ou à Manono, si quelqu’un vous présente un certificat ou un permis, vous scannez le code QR et vous obtenez toutes les informations. Vous pouvez immédiatement savoir s’il est authentique ou non. Aujourd’hui, tous nos certificats portent un code QR », a expliqué le DG Popol Mabolia.
Profitant de cette rencontre, il a présenté plusieurs réformes déjà engagées par son institution. Sur le plan administratif, il a cité notamment :
1. l’adoption d’un manuel de procédures après appel d’offres ; 2. la mise à la retraite progressive des agents, dans le respect des droits sociaux et avec un système d’indemnisation sécurisé grâce à un partenariat avec la RAWSUR ; 3. l’acquisition d’un nouvel immeuble pour offrir aux agents un cadre de travail adéquat.
Sur le plan technique, le CAMI affirme avoir renforcé ses outils numériques avec le logiciel Flexy Cadastre, qui permet la gestion en ligne des demandes et le contrôle citoyen via le site cami.cd.
Concernant la transparence et la gouvernance, plusieurs outils ont été mis en place : salle de consultation publique, portail interactif Landfolio, nouveaux logiciels de gestion, ainsi que des canaux de communication renforcés et régulièrement mis à jour.
Le DG du CAMI a également évoqué l’assainissement du fichier cadastral. Ainsi, 594 titres miniers et de carrières ont été repris par l’État, représentant un total de 37 253 carrés miniers, soit une superficie de 31 648 km². Par ailleurs, 210 droits miniers en situation prolongée de force majeure ont été régularisés, couvrant 18 709 carrés miniers.
Enfin, pour les perspectives, le CAMI entend poursuivre la digitalisation de ses opérations, avec notamment l’acquisition de drones pour faciliter le bornage des périmètres miniers et l’intégration de l’intelligence artificielle dans ses processus. Des formations spécifiques seront organisées pour le personnel afin de les préparer à ces nouvelles technologies.
Jackson Mutamba
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