Christian Malanga Musumari, c’est le meneur qui a assiégé le siège de l’institution Président de la République pendant quelques heures. Il a été abattu à la suite d’une altercation avec les forces loyalistes. Né le 2 janvier 1983, ce membre de la diaspora qui venait de fêter ses 41 ans d’âge, est un ancien officier militaire et homme d’affaires. Il s’intéresse à la politique depuis 2011 en créant un parti politique United Congolese Parti (UCP).
En 2015 déjà, dans un message vidéo, il se disait porteur du flambeau du combat pour « libérer le pays et apporter le vrai changement de mentalité où la politique est au service du peuple et non des intérêts bestiaux de la classe dite dirigeante». Il s’indigne de l’état de « paupérisation » et de « déshumanisation » des Congolais qu’il incite à la révolte.
Le 17 mai 2017, il met en place un gouvernement en exil à Bruxelles avant de décréter le nouveau Zaïre en remplacement à l’actuelle République démocratique du Congo. Natif de Ngaba et régulièrement marié, il laisse huit enfants qui vivent aux Etats-Unis où il a passé le clair de sa vie. Après avoir acquis la nationalité américaine, il intégra l’armée en œuvrant au sein du Corps de formation des officiers de réserve juniors (JROTC).
Il développa une passion particulière dans la manipulation des armes à feu sur les réseaux sociaux. N’ayant pas digéré son échec aux législatives de 2011, il n’avait cessé de tirer à boulets rouges sur les dignitaires de l’époque et de façon générale à toute le classe politique.
Le dimanche de la Pentecôte, alors que les Kinois roupillaient encore, tout s’est arrêté au Palais de la nation. Les hommes armés prennent d’assaut la Présidence de la République pendant au moins trois quarts d’heure. Tout en treillis, armé d’une kalachnikov et coiffé d’un béret vert, ce chef de parti politique s’est fait entourer d’une vingtaine d’hommes en tenue militaire dont son fils de 22 ans, scandant des slogans hostiles au pouvoir, arborant l’ancien drapeau du Parti-Etat.
Sur la séquence diffusée sur les réseaux sociaux, le leader de ces assaillants ne cessait de répéter « Dieu est grand et ne ment jamais… ». Plusieurs interrogations sur les motivations du meneur de cette tentative de coup d’Etat. Avait-il suffi d’occuper la rotonde du Palais de la nation pour penser prendre le pouvoir en RDC? Pourquoi dans une telle aventure avoir embarqué l’un de ses enfants, sans doute, l’aîné ? Autant de questions qui pourront trouver des réponses dans les prochaines heures. Entretemps, le suspense demeure entier.
La Pros.