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Qui est Christian Malanga?

Christian Malanga Musumari, c’est le meneur qui a assiégé le siège de l’institution Président de la République pendant quelques heures. Il a été abattu à la suite d’une altercation avec les forces loyalistes. Né le 2 janvier 1983, ce membre de la diaspora qui venait de fêter ses 41 ans d’âge, est un ancien officier militaire et homme d’affaires. Il s’intéresse à la politique depuis 2011 en créant un parti politique United Congolese Parti (UCP).

En 2015 déjà, dans un message vidéo, il se disait porteur du flambeau du combat pour « libérer le pays et apporter le vrai changement de mentalité où la politique est au service du peuple et non des intérêts bestiaux de la classe dite dirigeante». Il s’indigne de l’état de « paupérisation » et de « déshumanisation » des Congolais qu’il incite à la révolte.

Le 17 mai 2017, il met en place un gouvernement en exil à Bruxelles avant de décréter le nouveau Zaïre en remplacement à l’actuelle République démocratique du Congo. Natif de Ngaba et régulièrement marié, il laisse huit enfants qui vivent aux Etats-Unis où il a passé le clair de sa vie. Après avoir acquis la nationalité américaine, il intégra l’armée en œuvrant au sein du Corps de formation des officiers de réserve juniors (JROTC).

Il développa une passion particulière dans la manipulation des armes à feu sur les réseaux sociaux. N’ayant pas digéré son échec aux législatives de 2011, il n’avait cessé de tirer à boulets rouges sur les dignitaires de l’époque et de façon générale à toute le classe politique.

Le dimanche de la Pentecôte, alors que les Kinois roupillaient encore, tout s’est arrêté au Palais de la nation. Les hommes armés prennent d’assaut la Présidence de la République pendant au moins trois quarts d’heure. Tout en treillis, armé d’une kalachnikov et coiffé d’un béret vert, ce chef de parti politique s’est fait entourer d’une vingtaine d’hommes en tenue militaire dont son fils de 22 ans, scandant des slogans hostiles au pouvoir, arborant l’ancien drapeau du Parti-Etat.

Sur la séquence diffusée sur les réseaux sociaux, le leader de ces assaillants ne cessait de répéter « Dieu est grand et ne ment jamais… ». Plusieurs interrogations sur les motivations du meneur de cette tentative de coup d’Etat. Avait-il suffi d’occuper la rotonde du Palais de la nation pour penser prendre le pouvoir en RDC? Pourquoi dans une telle aventure avoir embarqué l’un de ses enfants, sans doute, l’aîné ? Autant de questions qui pourront trouver des réponses dans les prochaines heures. Entretemps, le suspense demeure entier.

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Ciel brumeux!

L’annonce d’un projet de révision de la Constitution, alors qu’on attendait de voir s’achever la mise en place des animateurs des institutions du deuxième quinquennat, a emballé les différents états-majors politiques. Le camp Fayulu s’oppose à la révision ou encore le changement de la Constitution en arguant que la Constitution, comme soutenu par le Président Tshisekedi, ne peut en aucun cas constituer un blocage pour la mise en place du gouvernement.

L’opinion attend de l’UDPS, fer de lance de l’Union sacrée, de matérialiser les promesses du Chef d’Etat lors de la campagne électorale. Rien alors rien ne saurait empêcher le parti présidentiel de gagner ce pari. Première force politique avec 73 députés nationaux, l’UDPS contrôle également les Assemblées provinciales avec ses 106 députés provinciaux. A la Chambre haute du Parlement, il dispose de 15 sénateurs et 8 gouverneurs de provinces et 30 conseillers municipaux dans la ville de Kinshasa. S’il faut adjoindre les élus de la mosaïque, on déduit que l’UDPS et l’Union sacrée n’ont pas droit à l’erreur. Kinshasa sera la preuve de cette gouvernance de l’UDPS après avoir laissé faire Gentiny Ngobila.

Ce qui n’était pas possible sous FCC-CASH, la plateforme présidentielle a désormais la plénitude de son action. Cependant, elle ne doit pas perdre de vue que toutes les actions du nouveau quinquennat restent comptables auprès de cette population qui a redonné confiance au Président de la République. Cependant, aujourd’hui comme en 2018 avec le projet des 100 jours, l’affaire des lampadaires et des forages avant de parler des jeeps, viennent jeter un bémol dans cette gouvernance de l’UDPS. Le peuple en a marre de continuer de voir ses dirigeants saigner le Trésor en termes de plusieurs millions de dollars au moment où les fonctionnaires de l’Etat ne sont pas encore payés.

Et pourtant, la population attend toujours de savourer les délices du nouveau quinquennat plutôt que de parler Révision ou changement de la Constitution. Sinon quel est l’intérêt d’une nouvelle Constitution avec un peuple affamé et tous ces déplacés en perpétuelle errance?

Entretemps, la RDC est félicitée par les hauts représentants des institutions de Bretton Woods pour l'organisation des élections pacifiques et les avancées réalisées sur le plan macroéconomique notamment, la croissance économique qui demeure vigoureuse et les réserves internationales qui sont passées de moins d'un mois avant le Programme à 2,7 mois d'importation des biens et des services”.

Les retombées de ces performances économiques permettront de redonner le sourire à la population, à condition de maintenir cet élan.

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Coups d’estocade !

C’est ce vendredi 15 mars 2024 qu’en principe, les Députés Nationaux reprennent le chemin du Palais du peuple pour la première session ordinaire de mars en ce deuxième quinquennat.

Mais, tout ne semble pas prêt. La Commission ad hoc devant rédiger le Règlement intérieur traîne les pieds.

Logiquement, on ne saurait pas avoir un Bureau définitif.

Cette première session s’ouvre déjà avec des arriérés résultant du retard de ladite commission.

Cependant, rien ne permet de confirmer que la machine a tourné rond. Car, visiblement, les membres de ladite Commission auraient conditionné la clôture de leur travail au paiement des avantages y afférents.

Et, comme cela tirait encore en longueur, ils auraient ralenti sciemment le rythme du travail pour attirer l’attention de tout le monde.

Qu’à cela ne tienne, la Constitution sera respectée. On va démarrer la session de mars avec le Bureau provisoire qui se trouve amputé de deux des  ces membres. Il s’agit de Serge Bahati et de Moïse Matembo qui ont été remplacés par Claude Nyamugabo et Faustin Mastaki après leur invalidation par la Cour Constitutionnelle.

Serge Bahati est élu sur la liste de l’AFDC-A avec 14846 voix, selon   la requête de Claude Nyamugabo (candidat sur les listes du FPAU qui, lui, aurait obtenu 6494 voix) visant plutôt  la Ministre Claudine Ndusi du Regroupement AEDC –A avec (5739 voix), comme l’atteste l’acte de notification de la requête du Conseil de Claude Nyamugabo, le 20 janvier dernier.

Ainsi, l’Union sacrée majoritaire au Parlement doit-elle faire face à cette rentrée parlementaire sous les effets des   arrêts de la Cour Constitutionnelle. L’on assiste à un remodelage de la configuration politique au sein de cette plateforme politique alors que l’heure est, pourtant, aux grands enjeux. En attendant que l’Informateur présente la liste définitive de la majorité parlementaire et politique acquise à la vision du Chef de l’Etat,  Félix Tshisekedi,  pour la désignation du Premier Ministre, le perchoir de l’Assemblée hante tous les esprits.

Modeste Bahati se retrouve amputé de 9 des  ses députés à la Chambre basse du Parlement. Mais, malgré tout, l’AFDC-A reste la troisième force politique à l’Assemblée nationale avec 32 députés nationaux, derrière l’A/A-UNC de Vital Kamerhe, deuxième avec 37 députés nationaux.

Leader de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), Modeste Bahati, sous le coup de la colère, avait envisagé une réunion de crise de sa plateforme sur les dispositions à prendre face à ces arrêts de la Haute cour. Il s’est finalement ravisé en annonçant le report de cette rencontre à une date ultérieure, en évoquant des raisons techniques.

La rentrée parlementaire de demain sera marquée par des coups d’estocade entre regroupements politiques de l’Union sacrée.

Ce qui fera que la course au perchoir ou à la formation du nouveau gouvernement ne saurait être ni aisée, ni une bretelle de   raccourci.

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Ouf de soulagement?

Le Président du Rwanda, Paul Kagame, a accepté de rencontrer Félix Tshisekedi à une date et à un lieu qui restent à fixer par le médiateur désigné de l’Union Africaine, l’Angolais Joao Lourenço. Entretemps, les délégués ministériels de la RDC et du Rwanda devront se réunir pour aplanir les divergences avant ladite rencontre au sommet.

Toute la communauté internationale a les yeux rivés sur l’Angola sur qui repose l’espoir d’une solution négociée à cette guerre qui a condamné à l’errance plusieurs centaines de déplacés. Tout le monde appelait au dialogue entre Tshisekedi et Kagame. Maintenant que le principe de cette rencontre est acquis, il convient de signaler, cependant, qu’il existe une force de pesanteur qui œuvre pour l’échec de ce prochain rendez-vous pour la paix. Nul n’est besoin de rappeler que les multinationales qui se retrouvent dans le trafic illicite des minerais exploités dans l’espace de l’Est occupé, ne vont pas lâcher prise.

Mais de l’autre côté, il y a les pressions de la communauté internationale et dernièrement, celle exercée par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine qui a appelé les parties à la revitalisation de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région. Il s'agit d'une initiative visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l’Est de la RD-Congo.

Le Rwanda a été expressément désigné comme le moteur de déstabilisation de l’Est en créant de nombreux mouvements rebelles sur le territoire congolais. Les USA ont commencé par suspendre l’aide militaire qu’ils accordent à Kigali. Les autres pays de l’Union Européenne étaient sur le point d’emboiter les pas. La Belgique avait déjà lancé des signaux. La pression était trop forte pour que Kagame continue de s’entêter. La médiation de Lourenço a été comme un ouf de soulagement qui est venu desserrer cet étau de pression.

La visite de Paul Kagame à Luanda intervient un peu moins de deux semaines après celle de Tshisekedi. A l'issue de cette réunion, il a été annoncé que Tshisekedi avait accepté de rencontrer Paul Kagame. Même si rien n’a filtré de cet entretien avec le médiateur désigné de l’Union africaine, on croit savoir que le Chef de l’Etat congolais avait réaffirmé le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et que la RDC n’allait pas négocier avec le M23.

Le suspense reste entier en attendant l’issue de ce sommet entre les deux personnalités qui ne se sont pas fait de cadeaux dans les diatribes à travers des medias.

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Aux aguets!

La clôture des dépôts des candidatures pour l’élection des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs de province, initialement prévue vendredi 1er mars dernier, interviendra aujourd’hui vendredi 8 mars. La centrale électorale laisse entendre que ce report est dû par la recherche de l'inclusivité et les contraintes financières.

Les élections des sénateurs sont, quant à elles, prévues pour le 31 mars 2024, tandis que celles des gouverneurs et vice-gouverneurs auront lieu une semaine plus tard, le 7 avril 2024. Cette étape importante du calendrier électoral intervient après l'organisation de quatre scrutins combinés aux suffrages directs du 20 décembre dernier.

Les élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs sont des élections indirectes dont la charge incombe aux députés provinciaux. Les candidats qui n’ont pas été élus aux scrutins précédents, mettent tout en œuvre pour faire partie soit du Sénat ou pour être élus gouverneurs ou vice-gouverneurs.

Dans les états-majors des partis et regroupement politiques, l’heure est aux derniers réglages des listes des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs. De nombreux indépendants sont aussi en lice dans cette capitale de plus 10.millions d’habitants. Plusieurs défis à relever pour le prochain gouverneur de mégapole qui se trouve confrontée au banditisme urbain communément appelé phénomène Kuluna, aux embouteillages, à l’insalubrité, …

C’est là que devra triompher le patriotisme dans les cœurs de 44 élus de la ville de Kinshasa. Miroir de la République, la capitale doit se parer de sa plus belle robe. Kin la belle est devenue la risée de toutes les capitales des pays voisins. Depuis près d’une décennie, la capitale congolaise fait face au banditisme urbain sous ses différentes formes. A cela s’ajoute l’avènement des taxis-motos.

Les gouverneurs antérieurs ne sont pas parvenus à règlementer ce secteur de manière à tenir les conducteurs de ces engins au respect. Pour cela, Kinshasa a besoin d’un gouverneur aux épaules solides afin de rétablir l’ordre auprès des conducteurs des véhicules privés de transport en commun et les chauffeurs des taxis-motos.

La CENI a eu à invalider près de 81 invalidés avant d’annoncer qu’une nouvelle série allait être publiée. Ce coup de massue de la centrale électorale ne semble pas dissuader ces nouveaux candidats à ces suffrages indirects. Dans certains salons huppés de la capitale, on peaufine des stratégies pour tel ou tel autre candidat. Les provinciaux seraient déjà sollicités pour soutenir tel ou tel autre candidat moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Quelques provinciaux auraient, de leur propre gré, initié de contacter auprès des candidats pour se faire soudoyer.

Si ces informations sont avérées, on ne sera donc pas sorti de l’auberge. C’est ainsi que, une certaine opinion soutient l’idée de nommer des commissaires généraux à la tête des provinces afin d’éviter une calamité à tête de la capitale et des autres chefs-lieux des provinces.

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Changement de cap ?

La République démocratique du Congo ne jure que par sa survie alors que la Communauté Internationale la pousse, sans raison, à négocier avec le M23. Ce que les partenaires ou amis s’interdisent ailleurs notamment en Ukraine ou à Gaza, l’imposent en RDC. On fait la part belle clairement au Rwanda qui s’est finalement permis de déployer ses missiles sol-air dans le territoire congolais.

Tout le monde voit cette insécurité créée par le Rwanda en RDC depuis plus de deux décennies, sans la moindre sanction. Les Congolais n’ont jamais cessé de dénoncer cette injustice de la Communauté internationale. Le protocole d’accord entre l’Union Européenne et le Rwanda sur le minerai pillé dans le sous-sol congolais sous occupation, sera la goutte qui aura fait déborder le vase. Comme si tout le monde se satisfait de voir ce géant de l’Afrique centrale à genou devant le Rwanda.

Par sursaut d’orgueil, les Congolais se trouvent des moyens de défendre l’intégrité de leur territoire et leur souveraineté. Le gouvernement congolais a décidé finalement de tourner vers la Russie. Moscou a, de son côté, donné son feu vert à un projet d’accord de coopération militaire avec Kinshasa.

Selon le quotidien “La Libre” qui livre cette information, cet accord envisage une série de mesures de coopération militaire entre la Russie et la RDC. Il comprend notamment, l’organisation d’exercices et d’exercices conjoints, la participation et le suivi des exercices à l’invitation des agences compétentes, des visites de navires de guerre et d’avions de combat sur invitation ou demande, ainsi que la formation des militaires et d’autres formats de coopération.

L’accord gagnant-gagnant entre la Russie et la RDC ouvre de nouvelles perspectives pour les deux pays en matière de défense et de sécurité. Il témoigne également de l’évolution des relations bilatérales dans un contexte géopolitique complexe.

La RDC ne veut plus se plaindre mais s’assumer. Devant la gloutonnerie des multinationales d’accéder, coûte que coûte, aux gisements miniers de l’Est occupé, la RDC est loin de s’avouer vaincue. Refusant de négocier avec l’Etat congolais sur le principe gagnant-gagnant, ces multinationales soutenues par leurs pays qui en tirent profit, préfèrent se procurer le minerai congolais offert par le Rwanda à vil prix.

Trop c’est trop. Il est temps pour la RDC d’agir en recourant à tous les artifices. Si dans l’entretemps les alliés et partenaires du gouvernement congolais peuvent se raviser et revenir sur le bon chemin, il y a de la place pour tout le monde. La RDC est nullement une chasse gardée d’une quelconque puissance.

Aucun gouvernement ne peut supporter voir ses populations soumises en errance par la volonté d’un voisin à la solde des maffieux. Ce regard vers Moscou devra permettre à Kinshasa de se doter d’une force de dissuasion qui le fera respecter auprès de ses voisins.

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Beaucoup d’appelés…!

Ils étaient nombreux à postuler aux législatives provinciales de 2023. Sur près de 40 000 candidats, seuls 688 ont étés élus provisoirement députés provinciaux sur les 780 attendus pour l’ensemble de la RDC.  La ville-province de Kinshasa compte plus de députés provinciaux, soit plus de 44 en raison de son grand nombre d’électeurs.

La CENI qui a cru s’efforcer de réaliser un bon travail, avait reconnu tout de même des erreurs pas totalement à exclure mais inhérentes à toute œuvre humaine. Les Cours et Tribunaux étaient désignés pour tout recours.

Une fois de plus, beaucoup de plaintes ont été introduites au niveau des cours et tribunaux sur base d’une interprétation ou mieux une compréhension erronée des dispositions légales telles que le seuil électoral ou encore le quotient électoral.

Selon la CENI, dans les circonscriptions uninominales, c’est-à-dire, à un seul siège, c’est le système majoritaire qui s’applique, le candidat qui a plus de voix est proclamé, tandis que dans les circonscriptions à plus d’un siège à pourvoir, c’est le système proportionnel doublé du seuil légal de représentativité qui s’applique, c’est la raison pour laquelle un candidat qui a obtenu 7000 voix peut être battu par celui qui n’en a reçu que 3000. Avec le seuil légal de représentativité, il peut arriver qu’un seul parti puisse atteindre le seuil dans une circonscription électorale donnée, dans ce cas, c’est ce parti qui rafle tous les sièges de ladite circonscription.

Entretemps, depuis hier lundi 4 mars, la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe a débuté les audiences en matière des contentieux des élections législatives provinciales de décembre 2023. D’après un extrait de rôle publié le dimanche 3 mars par cette instance judiciaire, les juges vont se pencher sur les requêtes en contestation des résultats provisoires des élections législatives provinciales pour les communes de Gombe, Ngiri-Ngiri, Kintambo, Makala et Lingwala.

Le mardi 5 mars, les contestations des circonscriptions de Bumbu, Kalamu, Kasa-Vubu, et Barumbu seront traitées. Le mercredi 6 mars sera consacré à l’examen des contestations de Mont-Ngafula. Le jeudi 7 mars, les contestations de Selembao et Bandalungwa seront examinées. Enfin, le vendredi 8 mars, ce sera au tour des contestations de la circonscription de Ngaliema.

Le nombre de recours enregistré dans les différentes institutions judiciaires prouve que personne ne s’avoue vaincu et tout le monde s’octroie le droit de siéger à ces assemblées provinciales. Le principe du système proportionnel, ce n’est pas leur affaire. Leur siège et rien d’autre. Difficile de comprendre que sur les 40 000 candidats seuls 780 étaient attendus pour toute la République. Kinshasa n’a eu droit qu’à 44 députés dans ce lot. Beaucoup d’appelés donc mais peu d’élus.

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Mystère !

L’annonce est tombée comme un couperet : Okende s’est suicidé. Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a finalement livré le secret de l’enquête sur les circonstances entourant la mort de Chérubin Okende. Se basant sur le rapport des experts étrangers et locaux, avec l’appui de la MONUSCO, du bureau conjoint de droit de l’homme et du gouvernement congolais, il a été conclu que l’ancien ministre des Transports s’était suicidé.

Tollé immédiat dans la famille du défunt dont l’avocat a soulevé le caractère d’une enquête complexe et controversée, avec des éléments de preuve parfois contradictoires. Celle-ci doute de la conclusion du procureur.

Le mystère reste donc entier. Cependant, le Procureur général a livré quelques détails intriguant autour des dernières heures de la vie d’Okende.  Au cours d’une perquisition effectuée dans le bureau privé de Chérubin Okende dans le cadre des enquêtes, les investigateurs ont saisi un agenda d’Okende. Ce dernier, trois jours avant sa mort, y aurait écrit : «Je suis au bout du rouleau, pourquoi je suis mal aimé ? ». Une phrase intrigante qui n’a pas trouvé de signification d’autant plus que les pages suivantes ont «été arrachées».

Selon les données du téléphone de l’ancien porte-parole du parti de Katumbi, exploitées par les enquêteurs, Chérubin Okende était, le 11 juillet 2023 vers 16 heures, la veille de sa mort, aux environs de l’avenue Sendwe dans la Commune de Kalamu. Une version qui bat en brèche celle de sa présence aux mêmes heures dans les locaux de la Cour constitutionnelle. Plus tard, le même jour, son téléphone s’est connecté à une antenne relais vers l’aéroport de Ndolo dans la commune de Barumbu.

‘‘Assassiné’’ le 13 juillet dernier à Kinshasa, le corps de Chérubin Okende attend toujours pour être inhumé. La famille et son entourage ont pris la décision d’organiser les funérailles de l’ancien ministre des Transports et Voies de communication. Cette décision a été annoncée le jeudi 1er février 2024 après une rencontre avec le Procureur Général près le Tribunal de Grande Instance de Gombe.

Selon la justice, l'épouse de Cherubin Okende a révélé que peu avant sa mort, ce dernier était très tendu et préoccupé, un état corroboré par le témoignage de son chauffeur et de son garde du corps, toujours selon la même source.

La suite du dossier paraît encore plus complexe mais le Parquet général reste déterminé à comprendre non pas l'identité de l'assassin, mais plutôt la cause qui préoccupait l'ancien ministre. La thèse développée dans les réseaux ne peuvent nullement aider à établir la vérité. Les enquêtes de la justice mettront tout en œuvre pour dénicher tous ceux qui se cachent derrière ce dossier.

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Grands rendez-vous !

La guerre d’agression à l’Est de la République démocratique du Congo a été inscrite dans différents agendas à travers le monde. Luanda débute aujourd’hui mardi 27 février ses rencontres séparées avec Tshisekedi et Paul Kagame. Médiateur désigné de l’Union africaine, l’Angolais Lourenço reçoit en premier lieu son homologue congolais avant le Rwandais Paul Kagame. L’objectif est d’aboutir à un tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat autour du président angolais.

Pour la RDC, l’intégrité de ses frontières n’est nullement négociable avant de parler du retrait du Rwanda des zones occupées de l’Est. Le drame humanitaire à la suite de cette guerre d’agression à l’Est de la RDC, a également été dénoncé par António Guterres lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

Entretemps,  le même mardi à Strasbourg, le Parlement européen, par Josep Borrell Fontelles, vice-président de la Commission et haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, va donner la position officielle de l’UE sur la crise à l’Est de la RDC.

La signature par l’UE du protocole sur le minerai pillé par le Rwanda en RDC, a été à la base d’un nouveau tollé. Au-delà de l’officiel congolais, c’est toute la société civile qui a dénoncé ce parti pris des Européens dans cette insécurité à l’Est de la RDC. Le Cardinal de l’Eglise métropolitaine de Kinshasa n’a pas eu sa langue dans sa poche pour parler de cette injustice de la Communauté Internationale qui ferme les yeux sur les atrocités que le Rwanda fait subir aux populations congolaises.

L’Union Européenne a donc intérêt à se rendre crédible auprès de l’opinion congolaise après cette bourde avec le Rwanda. Au moins le Département d’Etat s’est racheté pour avoir franchi l’étape de simples condamnations pour passer aux premières sanctions.  Les USA donnent le ton en affirmant qu’ils sont le premier au sein de la communauté internationale d’avoir condamné le Rwanda. Pour enfoncer le clou, Washington passe à une étape supérieure qui est celle des sanctions. La Preuve que le pays de l’Oncle sam joue véritablement son rôle de locomotive.

La représentante des États-Unis en RDC a déclaré que son pays mettait fin à toute forme d’assistance militaire au Rwanda avant de soutenir que son pays ne fournit pas d’armes ni d’équipements au Rwanda. L’objectif des USA est de travailler pour le rétablissement de la confiance écornée dans l’opinion congolaise par rapport à cette complicité de la Communauté Internationale. Le Rwanda a longtemps bénéficié de l’assistance militaire américaine, il lui faudra désormais voir ailleurs pour pouvoir répondre à ses besoins en matière de défense.

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Et si…

Depuis son investiture, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris tout un florilège de nouveaux engagements devant la nation congolaise mobilisée, ce jour-là, au Stade de Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa.

L’histoire retiendra, en effet, que si pour le premier mandat, celui conclu à l’aune d’une alliance avec le FCC de Joseph Kabila, les excuses avaient été acceptées pour le retard dans l’exécution de sa vision axée sur ‘’Le Peuple D’abord’’, il n’en sera pas forcément le cas, pour ce deuxième qui, si la Constitution est respectée, sera son tout dernier.

Mais, cette fois-ci, il est tenu de se casser en mille morceaux, de tout faire et de tout imaginer pour aller à l’assaut des préoccupations profondes des congolais. De l’Unité nationale à la souveraineté et à l’intégrité du territoire à sauver, quel qu’en soit le prix, de l’économie aux finances, du social à la culture, y compris tous les efforts effrénés à dégager pour replacer la RD. Congo en pole position, Félix Tshisekedi a bien besoin d’un nouveau décollage, d’un nouveau leadership, d’une nouvelle vision pragmatique et réaliste.

Puisqu’il a la volonté politique, il a tout un pays de  plus de cent millions d’âmes à gérer, de  2.345.000 Kms de superficie et d’un sol  dont la revanche sur le sous-sol peut permettre de nourrir l’ensemble de l’Afrique, Félix  Tshisekedi, tout en misant essentiellement sur la relance de la production, la mobilisation accrue des recettes, la lutte contre le coulage des recettes, la lutte titanesque contre la corruption, l’impunité, le dol ainsi que contre le détournement des deniers publics  et  toutes les mièvreries assimilées aux antivaleurs, longtemps décriées, peut changer la donne.  

Mieux que quiconque, il dispose de l’impérium qui se traduit, très généralement, en puissance publique, et il bénéficie de toutes sortes d’interstices en guise des marges des manœuvres les plus étendues, pour ratisser large et constituer un nouveau bloc de bâtisseurs de la RD. Congo.

Pour ce faire, il est tenu d’allier aux critères de loyauté et de fidélité, ceux de la compétence, de la transparence, de la crédibilité et de l’efficacité.

Comment et où trouver ces nouveaux collaborateurs épris de sens de l’Etat et de sens de la nation qui, comme lui, peuvent remettre le Congo-Kinshasa dans son rôle pivot, au cœur de l’Afrique ?

Comment gagner le pari d’un deuxième mandat mérité dont l’on peut compter plusieurs réalisations à la clé, lors de la prochaine passation civilisée des symboles de la sacralité du Chef de l’Etat à tout celui qui viendrait en 2028 ? Comment et avec qui remettre de l’ordre dans le corpus institutionnel congolais ?

A toutes ces questions, comme d’ailleurs à toutes les autres préoccupations parmi celles qui défraient la chronique de l’actualité, l’épineuse affaire de la réduction du train de vie des dirigeants revient sur toutes les lèvres. Tout comme l’affaire liée notamment, à la multiplicité des voyages et visites à l’étranger ainsi qu’aux coûts y afférents, revient, elle aussi, sur la surface.

Félix Tshisekedi est-il prêt à changer son fusil d’épaule ?

Si oui, l’heure ‘’H’’ a décidément sonné…

Et s’il peut se lever  pour agir, dès maintenant….

Marcel Ngoyi  

 

Guerre des fauves !

Les autorités provinciales de Kinshasa se regardent désormais en chiens de faïence, depuis la décision de réhabilitation du Gouverneur Gentiny Ngobila. Mais, Gecoco Mulumba qui avait déjà goûté aux délices du pouvoir comme intérimaire, poursuit sans désemparer son programme d’assainissement de la capitale.

Il est vrai qu’à quelques deux semaines de gouvernance dudit intérimaire, Kinshasa, la capitale de RD. Congo,  n’est plus la même.

En un clin d’œil, des Ronds-points kinois subissent une cure de jouvence. Cette campagne d’assainissement, sans tambours,  ni trompettes  se passe à l’étonnement de la population qui a vécu pendant tout un quinquennat dans l’insalubrité. La plupart des opérations du genre à Kinshasa qui battent, du reste, le triste record de l’une des capitales les plus sales du monde, ont littéralement  échoué. Comme si tout le monde se complaisait de cette crasse.

Entretemps, les cantonniers ont repris du service la nuit sur les principales artères  de la capitale. A la seule différence que  cette fois-ci, leurs chasubles ne sont plus frappées à l’effigie des individus. Le matin,  l’on sent qu’il y a eu un coup de balai. On a vu également certaines artères en pleine réhabilitation à l’instar de l’avenue  Nguma. On croit savoir que le rythme des travaux sera maintenu,  en dépit de cet imbroglio au sommet de Kinshasa.

Ngobila reste pourtant aphone depuis son retour. C’est Godé Mpoy, le premier à dégainer. Dans une correspondance adressée en urgence au Président de l’Association Congolaise des Banques, il demande le retrait de  signature de Gentiny Ngobila qui fait actuellement face à des poursuites judiciaires suite à un réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation.

Pour Mpoy qui évoque les dispositions du Règlement Intérieur de l’APK, Gentiny Ngobila n’est plus habilité à engager la ville de Kinshasa, peu importe la nature de la démarche, ni l’intérêt qu’elle comporte.  Une guerre des fauves au sommet de la Ville-Province de Kinshasa s’active. Les deux personnalités ne se font jamais de cadeaux quand il s’agit d’en découdre entre les deux. Cependant, il y a à craindre que Mpoy s’expose, parallèlement à cette lutte aux flèches à fleuret moucheté,  à la colère du VPM de l’Intérieur qui, lui, contre toute attente,  a signé cette réhabilitation.

C’est dans ce climat somme toute  morose que le même Mpoy, dans un communiqué intercepté sur la toile, annonce  la session provinciale extraordinaire de la nouvelle,  le 5 février prochain. Une fois de plus, la solution passe inexorablement  par l’organisation des élections des gouverneurs. Et, pourtant, depuis lors, la CENI reste muette. Tshisekedi doit taper du poing sur la table,  en mettant fin à un certain clientélisme qui avait caractérisé son premier mandat. Il n’a plus droit à l’erreur, ni  encore moins  à la théâtralisation de la gestion des affaires de la République. La population attend des résultats et  non des  querelles de positionnement.

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Comme avec une pirouette!

Difficile de comprendre ce qui se passe au gouvernorat de Kinshasa. Une saga entretenue par le VPM de l’Intérieur mais qui ne fait pas rire. Gentiny Ngobila cité parmi les 82 invalidés de la Ceni a été suspendu après avoir refusé de déposer sa démission 48 heures plus tard. En dépit de tout, il s’est présenté le lendemain au bureau alors que son adjoint était déjà désigné par la même autorité comme intérimaire. Il a fallu recourir à la force pour mettre fin à cet entêtement.

Le gouverneur ai est parvenu, dans l’entretemps, à convoquer les bourgmestres de 24 communes, les chefs de quartiers et de rues pour de nouvelles directives. On a vu le Rond-point des huileries assaini et les artères publiques occupées par des commerces à la sauvette vider les lieux.

C’est dans cette ambiance de coup de balai de la capitale qu’on a vu sur les réseaux  circuler un télégramme signé vendredi 26 janvier, par le VPM que des observateurs avertis ont taxé de « fake ». Puis par la suite, l’opinion a commencé à se rendre compte que Gentiny Ngobila a été effectivement réhabilité. Dans le même ordre d’idées, les gouverneurs de la Mongala, de l’Équateur et de la Tshuapa, tous suspendus pour la même fraude électorale et le bourrage d’urnes. Choqués par cet acte de l’autorité, plusieurs ministres provinciaux ont jeté l’éponge. Déjà Gentiny Ngobila se serait rendu triomphalement samedi dernier sur son lieu de travail. Sans nul doute, il devra passer en début de semaine la remise-reprise de 48 heures de gestion avec son prédécesseur.

Une image qui n’honore pas la République après la promesse du Chef de l’Etat d’éviter les erreurs du quinquennat dernier. Et aussi, la prière de l’apôtre Roland Dalo qui a demandé au Seigneur d’aider le Président à choisir des hommes et des femmes qui pensent au bonheur du peuple congolais.

«Ma quatrième prière est que tu l’aides à choisir des hommes et des femmes qu’il faut. Nous sommes fatigués des voleurs, fatigués de ceux qui s’enrichissent, de ceux qui ne voient que leur intérêt ! Donne-nous Seigneur des gens qui pensent au bonheur de ton peuple», s’est-il adressé à Dieu.

Le politique congolais est loin de se soucier du bonheur du peuple congolais. Il use de tous les subterfuges pour occuper la bonne place croyant servir le mieux le peuple congolais que dans les institutions. Visiblement, on n’est pas sorti de l’auberge. Sinon qu’est-ce qui a motivé le VPM à prendre cette décision de suspendre les quatre gouverneurs avant de se dédire? La République n’en sortira nullement grandie pour ce nouveau quinquennat.

La Pros.

 

Risque de scission!

C'était prévisible. Le décor était déjà planté. Lentement mais sûrement, la confusion s'invite au sein de l'Union sacrée de la Nation. Tout sociétaire de cette plateforme politique entend désormais prêcher pour sa propre chapelle. La cohésion tant chantée autour du Chef de l'Etat meurt à petit feu. Après la tenue effective des élections générales le 20 décembre 2023, suivie de la publication des résultats provisoires de tous les scrutins par la Commission électorale nationale indépendante, les griffes sortent. C'est la bataille des postes. Après la sortie officielle du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), alliance mise en place par Vital Kamerhe, Vice-Premier ministre, ministre en charge de l'Economie nationale ; Jean Lucien Bussa Tongba, Ministre en charge du Commerce extérieur ; Julien Paluku, Ministre de l'industrie, et Tony Kanku, un des acteurs majeurs de la scène politique RD. Congolaise, une nouvelle coalition est annoncée au sein de l'USN. Il s'agit de la Dynamique Agissons et Bâtissons, dirigée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Avec un total de 72 députés nationaux et une centaine d'élus provinciaux, en attendant les résultats définitifs au niveau de la Cour Constitutionnelle, dans plus ou moins deux mois, cette nouvelle machine politique issue de l'USN se fixe l'objectif principal de cimenter la cohésion derrière le Chef de l'Etat. On aura, finalement, deux camps aux ambitions diamétralement opposées au sein même de l'Union sacrée qui, visiblement, court le risque de la scission. Ce qui se présentera comme une panne à gérer à défaut de régler, en prévision de la formation de la prochaine équipe gouvernementale et de la désignation, pour vote, des animateurs de deux institutions importantes, à savoir: le Premier ministre et les  Présidents de deux Chambres sœurs du Parlement. Dans ce deuxième camp, le Premier ministre charrie plusieurs Leaders politiques. Comme Guy Loando Mboyo, patron de l'AREP, Fifi Masuka Saini, Gouverneur en fonction du Lualaba (avec A24, A25, AN), Muhindo Nzangi Butondo, Ministre en charge de l'Enseignement supérieur et universitaire, responsable du regroupement AVRP, Dany Banza de l'ACO, pour ne pas mentionner Modeste Mutinga, Ministre des Affaires sociales dans l'équipe Sama 2, ou encore Jonathan Bialosuka Wata. A tout prendre, le ciel s'annonce brumeux dans la Cour du Chef. Une bataille sans merci menace la cohésion qui devrait, pourtant, engendrer une nouvelle dynamique pour répondre aux attentes des milliers de congolais disséminés à travers l'étendue du territoire national, voire ceux de la diaspora.  Il appartiendra, toutefois, le moment venu, au Président de la République, lui-même, d'imposer un minimum de discipline pour qu'il ne fasse pas, en tout cas, l'objet de chantage de la part de ses propres collaborateurs de premier rang. Les congolais, eux, observent  et attendent. Jusqu'où irait, finalement, cette affaire?

La Pros.

 

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