De l’agitation dans le microcosme politique congolais depuis la causerie morale entre le Président de la République, les députés et sénateurs de l’Union sacrée. Trois volets de cette intervention marquée essentiellement par la déception face au soutien mitigé de la plateforme présidentielle et la trahison au sein de FARDC.
Sur le plan politique, cette Union sacrée va changer de configuration. De nouvelles forces politiques devront intégrer cette plateforme. Dans cette dynamique, l’opposition n’est nullement exclue. A l’issue de cette démarche, est prévue la formation d’un nouveau gouvernement d’Union nationale. Il s’agit de changer son fusil d’épaule en se débarrasser de tous les bois morts.
En effet, dans l’opinion on s’est étonné de l’apathie qui a caractérisé certains leaders politiques de la Majorité présidentielle. Ils ont soufflé le chaud et le froid comme s’ils attendaient le renversement de la situation. La chute de Goma et surtout, celle de Bukavu les a réconfortés dans leur position.
La Communauté Internationale qui tardait à prendre des sanctions ciblées contre le Rwanda, a permis de renforcer leur intime conviction. Les sanctions du Département d’Etat a complètement changé la donne avec l’engagement ferme de la Belgique. Un élan de solidarité internationale a donné du tonus au Gouvernement dont l’armée continuait à perdre du terrain.
C’est un Tshisekedi requinqué qui s’est présenté devant les élus du regroupement présidentiel. Pour la première fois, le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité de ses 15 membres la dernière résolution contre le Rwanda. Même les trois qui faisaient obstruction pour empêcher ce vote ont voté en faveur de la République Démocratique du Congo.
Une spécificité de cette résolution, la question des rebelles rwandais des FDLR qui est devenue un fonds de commerce pour le régime de Kigali, a été superbement ignorée. Fallait-il tuer autant de Congolais pour pourchasser les prétendus FDLR ? Le Rwanda contrôle Goma et Bukavu, combien des FDLR ont-ils tué ou capturé ?
La preuve, le mensonge rwandais a atteint, avec l’avènement de Tshisekedi, sa date de péremption. Les pressions exercées par la Communauté Internationale ne donnent plus de répit au régime de Kigali. Déjà aujourd’hui lundi 24 février, la Commission de l’Union européenne se réunit pour envisager le premier paquet de sanctions contre le Rwanda.
Sur les défaites enregistrées sur le terrain, le Chef de l’État a également annoncé certaines mesures à venir en affirmant: « J’ai perdu la bataille et non la guerre», avant d'ajouter: « Nos forces sont trahies de l’intérieur. Tous ceux qui sont chargés de les encadrer ont pris de l’argent, soit ils n’ont pas fait parvenir ce qui devait arriver à nos forces», a révélé Félix Tshisekedi. Il reconnaît également qu’il y a eu un problème de commandement au front.
La Pros.
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