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D’une pierre deux coups !

La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies est l’occasion pour Félix Tshisekedi de rabattre les cartes pour sa candidature à un siège non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La République Démocratique du Congo compte sur l’appui de ses pairs comme deuxième pays francophone. C’est un rendez-vous propice pour retourner l’encenseur à ce grand pays de l’Afrique Centrale.

C’est dans ce registre que se dessine la volonté internationale soutenue par Washington d’élargir le Conseil de Sécurité aux deux pays africains sans droit de veto. Ce projet, encore en discussion, pourrait redéfinir les rapports de force au sein de cet organe de décision de l’ONU.

Faisant d’une pierre deux coups, la RDC est également candidate pour un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont les élections sont prévues en octobre prochain. C’est l’occasion pour la délégation congolaise conduite par Félix Tshisekedi de mener campagne à ce rendez-vous de New York.

La RDC reste convaincue que ses plaidoyers bénéficieront des résultats escomptés pour renforcer son emprise sur le plan international. Cependant, les réformes engagées à l’interne visant à améliorer la gouvernance et la défense des droits humains suffiront-elles pour gagner la partie ?

Quoi qu’il en soit, le projet de voir la RDC graviter autour de grandes nations est torpillé par ses propres fils. La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a mobilisé, lundi 23 septembre dernier, certaines organisations de la société civiles contre cette candidature congolaise au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Elle considère que la RDC ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour prétendre à une telle position de responsabilité internationale.

Elle dénonce, sur ce, les multiplications de cachots clandestins, arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures physiques et morales, ainsi que des exécutions sommaires, qui minent les fondements même de la justice et du respect des droits humains en RDC.

En attendant le 12 septembre, dans une correspondance adressée aux membres du Conseils des droits de l’homme des Nations Unies à Genève signée par Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba et Olivier Kamitatu pour le compte de l’opposition congolaise, un mémorandum concernant les violations des droits de l’homme en RDC de 2019 à 2024.

Alors que les adversaires de la RDC pour les deux postes affûtent leurs armes, ses propres aiguisent également les leurs. Nul n’est besoin de rappeler qu’après plusieurs absences dans le giron de la politique internationale où la RDC était presque bannie de certains droits au niveau des organismes internationaux, il faille que ses fils soutiennent ce retour. L’objectif, c’est de célébrer cette grandeur du retour de la RDC dans le concert des Nations.

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Nouveau challenge!

 La session ordinaire de septembre, essentiellement consacrée à l’examen du Budget pour l’exercice 2025, va connaître un nouveau challenge autour de la construction d’édifices au profit des parlementaires de cette nouvelle législature. La Chambre basse du Parlement se propose de construire un Grand Hôpital moderne pour les Députés nationaux.

Tandis que le Sénat envisage carrément la délocalisation du Parlement de l’enceinte du Palais du Peuple utilisé provisoirement depuis une trentaine d’années. Des signaux pas positifs à l’endroit des populations dont les élus sont l’émanation. On croit savoir que les deux bureaux du Parlement disposent, chacun en ce qui le concerne, d’un canevas visant d’autres améliorations des conditions de vie des parlementaires.

Les propositions de construction d’un hôpital moderne pour les députés ou de celle d’un site digne des parlementaires congolais, ne sont que la première étape à être franchie par les deux institutions avant d’évoquer les moyens de locomotion. En réalité, les élus du peuple font partie, désormais, de la classe privilégiée des Congolais dont le luxe rime avec l’insolence.

La République démocratique du Congo peine à sortir de ce cycle des violences depuis près d’une trentaine d’années dans sa partie orientale. La Première ministre a eu à brosser un tableau sombre de la situation économique de la RDC assujettie à cette pesanteur des guerres récurrentes d’agression de la part de ses voisins.

Pour cette raison, le premier quinquennat a été marqué par l’appel à la réduction du train de vie des institutions. Le souverain primaire avait alors salué cette lucidité au regard des crises multiformes auxquelles fait face la République. Au finish : mi-figue mi-raisin. Les parlementaires roulent carrosse gardés en permanence par des policiers lourdement armés. Qu’a-t-on fait de cette réduction de train de vie ?

Point n’est besoin de rappeler qu’une bonne partie du budget est dépensée dans les institutions. Pour preuve, tout tourne au ralenti par manque de frais de fonctionnement. Tout le monde a les yeux rivés sur le nouveau budget. C’est finalement le souverain primaire, le dindon de la face. Les institutions de la République paraissent plus budgétivores que génératrices du gain pour le pays. Le bicaméralisme parlementaire, n’est-il pas un luxe pour la RDC dont le budget tourne autour de 18milliars$us ?

Le suspense autour des émoluments des parlementaires hante encore la population après les révélations de la dernière législature. Il y a nécessité de se raviser afin d’éviter de rompre le cordon ombilical avec les électeurs. La priorité devrait être accordée à l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté…, plutôt qu’à la construction d’un nouveau siège ou d’un hôpital pour les députés.

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Puiser aux sources de la sagesse !

Le Président de la République a rendu visite samedi dernier à l’ancien Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. Patriarche de la politique congolaise, il est l’un des rares congolais à occuper la tête de trois pouvoirs à savoir, l’Exécutif comme Premier ministre, le Législatif comme Speaker du Sénat et le judiciaire comme PGR. Une véritable source auprès de qui tous les dirigeants du pays vont puiser la sagesse.

A l’aune de ce 4ème round des négociations entre Kinshasa et Kigali, Kengo alors 1er ministre, s’était opposé à l’ouverture des frontières de l’Est de la RDC aux réfugiés rwandais après le génocide de 1994. La pression des occidentaux, en l’occurrence, la France et les USA, était telle que l’ex-Zaïre de Mobutu finit par céder. C’est le joug que la communauté internationale a fait porter depuis lors à la RDC.

Qu’à cela ne tienne, la médiation angolaise met les bouchées doubles, pour ce quatrième round, afin de gagner le pari du retour de la paix en RDC. En effet, après avoir réuni les chefs congolais et rwandais des services de renseignement, une délégation du M23 a eu également à faire le déplacement de Luanda.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ces pourparlers devant débuter en début de semaine, ont été repoussés de quelques jours. Et pour cause, les délégués des services de renseignement rwandais et congolais n’ont pas encore achevé la rédaction de leur rapport conjoint.

On croit savoir que les questions sécuritaires entre les deux pays constituent le soubassement de la rencontre au niveau de deux patrons de la diplomatie. Un huis clos a été décrété autour des contacts entre les émissaires de la RDC et du Rwanda. Néanmoins, certaines fuites font présager deux étapes des discussions à savoir : le retrait des forces et la neutralisation des FDLR.

Si cette information se confirme, on s’achemine vers un remake d’une opération conjointe RDC-Rwanda. Une approche qui avait montré ses limites en son temps alors que les observateurs avertis avaient conseillé d’exploiter encore des voies diplomatiques. Pendant ce temps, l’armée congolaise devra coopérer et, avec l’Ouganda dans le cadre de la lutte contre les ADF et, le Rwanda contre les FDLR.

Comme pour dire les RDF du Rwanda appelées à se retirer comme forces de soutien au M23, vont revenir comme forces conjointes aux côtés des FARDC dans la traque des FDLR. Que vont alors devenir le M23 ? Des négociations qui paraissent délicates pour les deux parties.

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Plus de 18 milliards usd!

 

La rentrée parlementaire de septembre, essentiellement consacrée à l’examen du budget, doit prendre en compte les désidératas de différentes couches sociales. Cela permettra de baisser la tension sociale notamment des enseignants qui ont menacé de boycotter cette rentrée scolaire. Les Professeurs d’Universités, les Médecins, les Fonctionnaires de l’Etat… ont les yeux rivés sur ce nouveau budget, le premier pour le Gouvernement Suminwa.

Un atout majeur pour aider la Première Ministre à atteindre les objectifs lui assignés par le Président de la République basés sur 6 piliers. Entretemps, la Première Ministre a révélé aux Députés de l’Union sacrée que, pour les 5 prochaines années, le coût du programme d’actions du gouvernement est évalué à 277,606 milliards de FC, soit l’équivalent de 92,9 milliards $ Us. Pour ce faire, le coût du budget annuel moyen est estimé à 55.413,2 milliards de Fc, environ 18,471 milliards $ Us.

Par ailleurs, la Cheffe du Gouvernement a eu à préciser que le coût du programme d'actions de son Gouvernement est totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques du pouvoir central et des provinces, ainsi que des entités territoriales décentralisées. Cependant, par rapport à ce qui a été annoncé annuellement, soit 55.413,2 milliards de Fc, on peut constater une légère baisse parce que le projet de budget pour l'exercice 2025 est chiffré à hauteur de 49.847 milliards Fc.

En attendant, le Gouvernement a adopté, lundi 9 septembre dernier au cours du Conseil des Ministres extraordinaire présidé par le Chef de l’Etat, le projet de loi de finances pour l'exercice 2025. Le Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, a rassuré les membres du Gouvernement que ce projet de loi de finances est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49.847 milliards FC dégageant un taux d'accroissement de 21,6% par rapport au budget de l'exercice 2024 chiffré à hauteur de 40.464 milliards FC.

Et de souligner que ce projet aligne des crédits conséquents pour les secteurs prioritaires en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales qui concourent à la diversification de l'économie nationale.

Selon le gouvernement, la structure des dépenses du budget général a subi des modifications au niveau de l'enveloppe salariale qui est passée de 9.029.4 milliards FC à 9.609.5 milliards FC, soit un accroissement de 18,3% par rapport à leur niveau de l'exercice 2024. S'agissant des investissements, les prévisions allouées sont de l'ordre de 21.965 milliards FC, soit un accroissement de 18,2% par rapport à leur niveau de l'exercice 2024.

Les deux chambres du Parlement qui devront examiner les propositions du Gouvernement, vont améliorer ce projet du Budget afin d’aider l’Exécutif national à disposer suffisamment des moyens de sa politique.

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L’effet analgésique !

L’UDPS demeure prisonnière des querelles de repositionnement entre les deux ailes opposées. Si la veuve de Tshisekedi a eu à peser de tout son poids afin d’éviter l’hécatombe du samedi 7 septembre dernier, le feu est loin d’être éteint. Le climat d’animosité qui a élu domicile dans tous les deux camps ne saurait taire les divergences entr’eux. Le camp de Déo Bizibu qui avait déjà affûté ses armes, s’apprêtait à prendre, de force, le contrôle du Quartier Général de l’UDPS alors que Augustin Kabuya avait promis une résistance farouche.

Au-delà de cette embellie entre les deux secrétaires généraux de l’UDPS autour de Maman Marthe, le problème demeure entier. Tout le monde attend désormais le retour de la haute autorité du parti présidentiel pour des orientations tendant à mettre fin à cette crise de leadership. La solution à l’UDPS passe absolument par Félix Tshisekedi.

Même après la rencontre avec Maman Marthe, Augustin Kabuya continue de se considérer comme le secrétaire général de l’UDPS. La preuve, lors de son appel au calme aux combattants, il a reconnu que dans toute famille il y a toujours des problèmes avant de présenter ses excuses à la suite des égarements de l’aile dissidente.

Déo Bizibu, le successeur désigné de Kabuya par la Convention démocratique du parti (CDP) pour 6 mois, considère que Kabuya doit se conjuguer au passé. En réalité, la vitalité démocratique dont le choc d’idées devait faire jaillir la lumière, se transforme à un duel des fauves. N’eut été la médiation de Maman Marthe, il y avait risque que l’UDPS bascule dans la violence.

Cependant, tous les deux camps opposés aspirent à la paix. C’est la manière d’y parvenir qui diffère selon qu’on est proche de Kabuya ou de Bizibu. Le Chef de l’Etat avait pourtant promis un retour imminent à la paix au sein dudit parti. Tout le monde a désormais les yeux rivés sur Tshisekedi qui demeure l’autorité de référence.

Entretemps, la session budgétaire de septembre s’annonce. La crise à l’UDPS empêche le parti présidentiel à y réfléchir étant donné que les querelles entre les deux ailes dissidentes semblent prendre le dessus sur des questions importantes de la nation. Si rien n’est fait, les députés de l’UDPS vont rentrer à l’Assemblée nationale, le 15 septembre prochain, en ordre dispersé. Chacun s’opposant systématiquement aux propositions de l’autre camp.

Malheureusement, l’opposition ne saurait nullement tirer profit de cette situation se trouvant elle aussi en lambeaux. Chaque parti d’opposition œuvre pour sa propre chapelle. C’est comme cela que la proposition de dialogue de Martin Fayulu peine à s’enraciner de peur de lui faire la part belle. Le principe est qu’il vaut mieux échouer ensemble plutôt qu’un parti triomphe.

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Fourrez le nez !

 

La maffia a tellement la peau dure qu’elle tient à résister contre le vent nouveau  que tente d’insufler Constant Mutamba, depuis son arrivée à la Justice en RD. Congo, à l’aune du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka.

Tantôt, ce sont les Magistrats qui, montés en épingle pour des mobiles ubuesques et alambiqués, refusent de regarder dans la même direction que l’actuel Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.

Tantôt, alors qu’il était en déplacement vers la Lomami, plus précisément,  à Kabinda ou à Lubao, son fief naturel, c’est la tentative d’attentat  par le truchement d’un empoisonnement de son bureau et, même, de son Antichambre.

Comme quoi, tant qu’il sera là, tant qu’il continuera à secouer le cocotier, les abeilles sortiront par des milliers de tout bois,  pour lui barrer la route.

Et, pourtant, dans le cas d’espèce, celle d’une cible ratée d’un empoisonnement,  il s’agit-là d’une affaire d’Etat, d’un combat pour la revalorisation de la Justice congolaise dont l’image est restée, depuis plusieurs décennies, ternie.

Pour preuve, le 25 février 2024, devant les journalistes réunis dans le cadre lambrissé   d’un briefing spécial organisé  sous les auspices de Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communicaton et Médias, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, parlant, en son temps, du dossier Stanis Bujakera, avait, lui-même, reconnu que la justice congolaise était bien malade, voire très malade.

Il disait également,  ce jour-là, qu’il allait y fourrer personnellemnt son nez pour tirer au clair les choses.

Mais, ici, Mutamba se bat et,  visiblement, son combat est attaqué à la racine.

N’est-il pas temps que le Président de la République, Garant du bon fonctionnement  et de la stabilité institutionnelle, puisse, une fois de plus, sortir de ses réserves, pour y fourrer aussi  son nez, comme autrefois ?

Faut-il attendre que tous ses   bourreaux,   devenus, paradoxalement, très  nombreux,  en raison peut-être  de l’ampleur de la plaie béante de corruption, de concussion, de dol et de détournement des derniers publics  dont souffre la RD. Congo, depuis l’épopée de la dictature et du clientélisme sous  la Deuxième République, puissent atteindre leur  but méphistophélique, pour commencer, plus tard,  à  verser des larmes de crocodile après l’acte du mal ?

Décidément, le péril en la demeure exige, à la fois, la célérité et l’action, pour ne pas écorner les efforts engagés jusqu’ici, dans ce secteur névralgique de la vie nationale en RD. Congo.

Marcel Ngoyi

Jauge de popularité !

C’est la première sortie de Martin Fayulu depuis la tenue des élections du 20 décembre dernier. Le leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé) regagne Kinshasa samedi 31 août prochain au terme d’une tournée afro-américaine. C’était l’occasion pour lui d’assister à la Convention des Démocrates qui a investi Kamala Harris pour la prochaine présidentielle américaine.

Il est prévu, sauf imprévu, un meeting populaire au retour du «commandant du peuple» à un lieu qui reste à préciser. Mais déjà, son état-major politique a laissé entendre que cet évènement sera placé sous le signe de la cohésion nationale à l'heure où la RDC est déchirée par la guerre, le tribalisme…

Les partisans de Martin Fayulu entendent faire de ce retour, un évènement grandiose qui va signer le comeback politique de son leader. Nul n’est besoin de rappeler que le «commandant du peuple» n’a pas pu se faire élire deux fois successives, en 2018 et en 2023. Il y a été battu par Tshisekedi vainqueur de deux scrutins qu’il a, du reste, refusé de reconnaitre.

Si en 2018, il a eu la chance de se présenter comme candidat du consensus de l’opposition, ça n’a pas été le cas pour 2023 qui a vu d’autres leaders de l’opposition entrer en lice. Moïse Katumbi s’en est tiré avec quelques députés et sénateurs alors que la coalition Lamuka en est sortie bredouille. Le parti du Chairman est désormais représenté au Bureau de l’Assemblée nationale où il occupe le poste de rapporteur adjoint. Il s’estime, en tant que tel, candidat naturel au poste de porte-parole de l’opposition.

Entretemps, Fayulu se contente d’une opposition extra parlementaire. En effet, après avoir appelé au boycott des élections de 2023 dont il a considéré la procédure biaisée parce qu’acquise d’avance à la cause de Tshisekedi, il a fini par appeler les siens à voter pour lui alors que ces derniers ne s’étaient pas fait enrôler. Pour cette raison, certains leaders de la coalition Lamuka avait décidé de prendre leur distance politique vis-à-vis de Fayulu.

Ce grand retour de samedi, devra permettre au «président élu de 2018», de reprendre la place qui était la sienne quand il était candidat unique de l’opposition. Entretemps, c’est la lutte de positionnement dans une opposition émiettée. Chaque leader vole désormais de ses propres ailes. Seul Moïse Katumbi, arrivé deuxième à la présidentielle de 2023, peut se targuer de représenter valablement l’opposition.

Cette sortie de Fayulu a valeur de test de popularité dans l’opinion et au sein de la classe politique. Si le meeting est maintenu et qu’il fait flop, la suite politique risque d’être catastrophique pour l’Ecidé et ses satellites. Comme qui dirait « Wait end see».

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Bientôt 100 jours !

Le Gouvernement Suminwa, investi le 12 juin dernier, va accomplir trois mois le 12 septembre prochain. L’heure est à l’évaluation des membres de cette équipe qui doit déjà se préparer à rendre compte de trois mois de sa gestion de la chose publique. Il a été rappelé lors du dernier Conseil des ministres ce devoir de redevabilité.

C’est dans cette optique que le Président de la République envisage un remue-ménage de cette équipe Suminwa. Il sied de rappeler que le gouvernement a eu à organiser un séminaire de remise à niveau des ministres et vice-ministre qui a consisté à promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance et à diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique. Ces principes directeurs devaient tourner autour de la cohésion et de la solidarité gouvernementales afin de susciter l’engagement, la responsabilité et la redevabilité des membres dans la mise en œuvre du programme d’actions 2024-2028.

Cette évaluation devait, en outre, rassurer que chaque ministre est en phase avec les objectifs fixés par le gouvernement, tout en veillant à ce que les actions entreprises soient en adéquation avec les besoins et attentes de la population. Pour rappel, le programme du gouvernement a pour soubassement les 6 piliers d’engagements du Chef de l’Etat dévoilés lors de son investiture.

Cependant, cette action du gouvernement a été plombée par la crise à l’UDPS, considérée comme fer de lance de la majorité présidentielle. Loin d’un compromis entre les deux groupes dissidents, le secrétaire général de l’UDPS continue de tendre la main à ses adversaires, en leur exhortant à revenir à la raison afin de consolider les chances de conserver le pouvoir le plus longtemps possible.

Au cours d’un échange samedi 17 août dernier à la permanence de 10ème rue avec la commission d’identification des membres de la CDP, il s’est dit inquiet de constater que certains cadres et militants de l’UDPS se sont pratiquement écartés des objectifs politiques de leur parti, axés sur l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise, pour se consacrer malheureusement à la lutte pour des intérêts sordides notamment, à travers cette tendance égoïste de ” Ôte toi de là que je m’y mette”.

Cette pesanteur au niveau du parti n’a pas manqué d’impacter sur l’action du gouvernement relevant des cabinets politiques de l’UDPS. Les délégués dudit parti au gouvernement ont été obligés de réajuster leur position par rapport aux deux tendances dissidentes au niveau du parti. Il y a donc risque, pour ce, que tous les membres n’aient pas atteint les objectifs leur assignés.

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Les yeux rivés sur Luanda !

La Communauté Internationale a les yeux sur Luanda pour tenter d’apaiser la tension entre Kinshasa et Kigali sur l’insécurité à l’Est de la RDC. Les ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères vont, à nouveau, se réunir les mercredi 20 et jeudi 21 août prochains dans la capitale angolaise, en vue de consolider un cessez-le-feu précaire entre les différentes forces en présence.

Ce rendez-vous de Luanda résulte de derniers contacts entre le président João Lourenço, en qualité de médiateur nommé par l’Union africaine, d’un côté avec son homologue rwandais et, de l’autre côté, avec son homologue congolais respectivement à Kigali dimanche 11 et à Kinshasa lundi 12 août dernier. Il a, à cette occasion, présenté une proposition d’accord de paix aux deux Chefs d’Etat. C’est le plan qui va constituer l’objet des négociations au niveau des ministres des Affaires étrangères de deux pays.

Mais déjà,  lors de la cérémonie, l’assermentation du Premier ministre Édouard Ngirente et de nouveaux députés nationaux, le président Paul Kagame a suggéré à son homologue congolais de s’attaquer conjointement aux rebelles rwandais des FDLR et au M23 qui, à ses yeux, constituent des menaces communes pour les deux pays. Pour le chef de l’Etat rwandais, il s’agit d’une question de donnant-donnant.

Pour lui, la solution est simple : « Nous travaillons ensemble ; nous nous attaquons à votre problème, mais nous nous attaquons également au mien», avant de réitérer que le Rwanda veut un bon voisinage, mais le problème est de savoir comment y parvenir.

Cependant, lors de son entretien lundi dernier avec le médiateur João Lourenço à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé sa disponibilité à participer à toutes les étapes du processus de Luanda afin de résoudre définitivement ce conflit.

En attendant, le 44ème sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC s’ouvre demain samedi à Harare. Félix Tshisekedi qui y est attendu devra assister à la passation du flambeau entre le président angolais Joao Lourenço de la présidence tournante de la SADC à son homologue zimbabwéen Emmerson M’Nangangwa pour un mandat d’une année.

En outre, ce sommet de la Capitale zimbabwéenne se tient tout juste quelques jours après une Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant la MONUSCO à appuyer la force de la SADC pour faire face aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, selon plusieurs rapports des experts de l’ONU.

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Vitalité au Sénat!

Le dauphin constitutionnel de Félix Tshisekedi est désormais connu. Jean-Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre et sénateur de la province du Haut-Katanga, a été élu président du Sénat hier lundi 12 août. Sur un total de 96 sénateurs, 84 voix ont voté en sa faveur. Jonas Mukamba, est resté en lice jusqu’au bout en recueillant seulement 9 voix. Tandis qu’Idris Mangala, l’ancien gouverneur du Maniema, a préféré se retirer de la course après le dévolu jeté sur Sama.

L’UDPS qui avait fait de ce poste son cheval de bataille, a vite déchanté après le choix de l’Autorité suprême. Face à cette détermination du parti présidentiel de présenter un autre candidat que Sama Lukonde, ce dernier a préféré se présenter en indépendant. Ainsi pour dire que les échauffourées entre les pros et les antis Kabuya au Palais du Peuple lors du dépôt de candidature de l’ancien gouverneur du Maniema, n’aura servi à rien.

Le choix du chef a fini par triompher. La preuve que le secrétaire général de l’UDPS et président intérimaire, n’émet plus sur la même longueur d’ondes avec l’Autorité suprême. Sous la casquette d’informateur doublée de celles de secrétaire général et de président intérimaire du parti présidentiel, Augustin Kabuya était considéré comme l’oreille du Chef de l’Etat dans l’Union sacrée. Ce temps paraît révolu.

Les observateurs avertis s’accordent à affirmer que ce qui se passe à l’UDPS n’est pas un fait anodin. Les signaux démontrent la direction où souffle le vent. Plus rien ne sera donc comme avant. A voir les cadres qui s’opposent à l’actuelle gouvernance de l’UDPS, il y a lieu de déduire que l’ouragan secoue ce parti. Ceux qui ne sont pas à même de lire les signes des temps, vont tomber comme des mangues mûres.

Désormais, le parti présidentiel doit comprendre que le choix de Sama Lukonde est un véritable camouflet. Il n’y a même pas à tergiverser. Il faut rapidement changer son fusil d’épaule afin d’éviter une quelconque humiliation. Le vin est tiré, il faut le boire.

Entretemps, le choix des autres candidats aux autres postes du bureau définitif du Sénat, est soumis au libre arbitre des élus des élus. Des grincements des dents sont à déplorer du fait que ceux qui s’attendaient à un quelconque soutien de l’Autorité suprême, ont compris que tout dépendra de la vitalité au sein de la Chambre basse du Parlement. Une réalité à géométrie variable qu’on est obligé d’assumer.

Cependant, avant ce cycle électoral, le nouveau speaker du Sénat a eu à présenter ses objectifs sur la modernisation et l'accessibilité de la Chambre haute du Parlement en réaffirmant de rester fidèle à la vision du Président de la République.

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Et l’inévitable arriva!

 A 72 heures de l’élection et de l’installation du Bureau définitif du Sénat, la fièvre monte dans différents états-majors politiques. La violence semble prendre le dessus sur le débat politique. L’UDPS, le parti présidentiel, reste tributaire de ses relents d’opposition alors qu’il est, depuis 2018, parti au pouvoir. Hier encore, le Palais du peuple a servi d’arène aux pros et anti Kabuya.

Des morts gratuites !

 

Un weekend saignant, ce samedi 27 juillet dernier au stade de Martyrs de Kinshasa, à la suite du concert du chanteur Mike Kalambay. Plus de 100 000 personnes dans un stade dont la capacité est limitée à près de 80.000 places, 9 morts et 19 blessés. Ne fallait-il s’en tenir au nombre de billets pour se rendre compte qu’il y aurait risque non seulement  de dégrader cette infrastructure sportive mais bien plus des éventuels cas de décès ?

Gouverner, c’est, pourtant prévoir, dit-on. La police dispose-t-elle des unités aguerries pour l’encadrement de ce genre d’évènement ? Autant de questions après ces cas de décès qu’on pouvait bien éviter. Comme si les tueries des ADF, du M23, des Kuluna, des morts par noyade ne suffisaient pas pour que le pouvoir public prennent des mesures conséquentes et durables.

Sous le coup de l’émotion, il y a toujours des décisions de l’autorité  compétente pour sanctionner mais après, les mêmes habitudes reprennent sans que personne ne s’en émeuve. On ne semble pas  tirer les leçons du passé en RDC ou ailleurs à travers le monde.

Qu’à cela ne tienne, le gouvernement congolais a interdit jusqu’à nouvel ordre l’organisation de toutes les activités extra sportives aux  stades de Martyrs et Tata Raphaël. Par ailleurs, tous les frais liés à l’enterrement des victimes de ce concert sont  à la charge de l’Etat congolais. Pour sa part, l’organisation, le label Maajabu indique avoir pris une assurance pour couvrir les charges de tout incident.

Il est, cependant, vrai de reconnaître que ce premier drame auquel le gouvernement Suminwa est confronté depuis son avènement, ne peut pas pour autant l’exonérer au regard du principe de la continuité de la gestion de la chose publique. Il doit donc assumer.

La RDC ne dispose pas de grandes salles de spectacles qui peuvent rivaliser avec le stade de Martyrs ou Tata Raphaël. L’aréna de Kinshasa encore en construction avec ses 20.000 places reste toujours limitée. Il faut prendre en compte que Kinshasa, c’est près de 17 millions d’habitants. Les spectacles musicaux sont parmi les événements qui drainent du monde.

L’autorité publique ne doit pas se contenter de subir les évènements mais bien plus d’anticiper sur les éventuels débordements. Pour ce, les signaux étaient clairement émis après de premiers concerts de Fally Ipupa et Ferré Gola. Malheureusement, pour cette fois, tous les rendez-vous sont compromis surtout le festival international de Kinshasa (Festigola) prévu du 2 au 4 août ainsi que « le double stade de martyrs » de Fally Ipupa, le 10 et le 11 août prochains.

La Pros.

Distanciation !

Le gouvernement Suminwa s’efforce de sortir des sentiers battus. De nombreuses initiatives sur le terrain lui valent l’admiration du public. Les dernières réformes du ministre de la Justice semblent prometteuses dans une capitale où la population s’accommode, désormais, aux nuisances sonores. Beaucoup de bruits à Kinshasa.

Les mesures d’encadrement pour limiter la prolifération des églises, sont applaudies de partout. A ce propos, il est interdit à une église de se trouver dans un rayon de 500 mètres par rapport à une autre. Un véritable rappel à l’ordre. En outre, le pasteur devra au préalable obtenir un permis de culte délivré par le ministère de la Justice, c’est la preuve qu’il y a des lois en cette matière.

Il sied, à ce propos, de noter que les hommes de Dieu ont bel et bien été associés à cette initiative du gouvernement. Une commission multisectorielle Cultes et Associations, chargée de l’assainissement, la régulation et la structuration du cadre de fonctionnement des associations sans but lucratif, s’est réunie à cette fin, du vendredi 5 au lundi 15 juillet dernier.

Les participants se sont, entre autres, accordés que toutes les asbl ayant autrefois obtenues le numéro Folio 92, sont tenues d’obtenir la personnalité juridique, dans un délai supplémentaire de trois mois à dater de ce mois de juillet.

Cependant, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Toutes les autorités qui se sont succédé au gouvernement de la République, ont pris les mêmes mesures pour recadrer les tenanciers des débits de boissons ou les églises de réveil. Il a été observé une certaine léthargie dans la mise en pratique de ces décisions par les mêmes autorités. Deux ou trois jours après, on renouait avec les anciennes habitudes décriées par la population et la vie continuait.

C’est ce comportement qui a institué la faiblesse de l’Etat dont les tenants du pouvoir se trouvent être les premiers responsables. Tout le monde attend le gouvernement Suminwa à l’œuvre si la Première ministre du deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi va se  démarquer de ses prédécesseurs.

Le ministre de la Justice semble booster son secteur par diverses initiatives que ce soit pour réguler la vie des citoyens ou pour rétablir l’ordre dans l’appareil judiciaire. Il semble déclaré la guerre aux  mauvaises pratiques de la justice.

Pour ce faire, chaque jeudi, les citoyens victimes de mauvaises pratiques de la justice peuvent directement en parler au ministre. C'est un grand pas franchi pour encourager la pratique d’une bonne justice. Cette initiative fait du chemin mais, pourvu que ça dure.

La Pros.

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