La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies est l’occasion pour Félix Tshisekedi de rabattre les cartes pour sa candidature à un siège non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La République Démocratique du Congo compte sur l’appui de ses pairs comme deuxième pays francophone. C’est un rendez-vous propice pour retourner l’encenseur à ce grand pays de l’Afrique Centrale.
C’est dans ce registre que se dessine la volonté internationale soutenue par Washington d’élargir le Conseil de Sécurité aux deux pays africains sans droit de veto. Ce projet, encore en discussion, pourrait redéfinir les rapports de force au sein de cet organe de décision de l’ONU.
Faisant d’une pierre deux coups, la RDC est également candidate pour un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dont les élections sont prévues en octobre prochain. C’est l’occasion pour la délégation congolaise conduite par Félix Tshisekedi de mener campagne à ce rendez-vous de New York.
La RDC reste convaincue que ses plaidoyers bénéficieront des résultats escomptés pour renforcer son emprise sur le plan international. Cependant, les réformes engagées à l’interne visant à améliorer la gouvernance et la défense des droits humains suffiront-elles pour gagner la partie ?
Quoi qu’il en soit, le projet de voir la RDC graviter autour de grandes nations est torpillé par ses propres fils. La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a mobilisé, lundi 23 septembre dernier, certaines organisations de la société civiles contre cette candidature congolaise au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Elle considère que la RDC ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour prétendre à une telle position de responsabilité internationale.
Elle dénonce, sur ce, les multiplications de cachots clandestins, arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures physiques et morales, ainsi que des exécutions sommaires, qui minent les fondements même de la justice et du respect des droits humains en RDC.
En attendant le 12 septembre, dans une correspondance adressée aux membres du Conseils des droits de l’homme des Nations Unies à Genève signée par Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba et Olivier Kamitatu pour le compte de l’opposition congolaise, un mémorandum concernant les violations des droits de l’homme en RDC de 2019 à 2024.
Alors que les adversaires de la RDC pour les deux postes affûtent leurs armes, ses propres aiguisent également les leurs. Nul n’est besoin de rappeler qu’après plusieurs absences dans le giron de la politique internationale où la RDC était presque bannie de certains droits au niveau des organismes internationaux, il faille que ses fils soutiennent ce retour. L’objectif, c’est de célébrer cette grandeur du retour de la RDC dans le concert des Nations.
La Pros.