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Et après… !

Les candidats sont en campagne pour le rendez-vous du 20 décembre prochain. La population n’est plus obnubilée par les belles promesses qui frisent la démagogie. Avec Mobutu et le Manifeste de la N’sele, l’un des meilleurs projets de société, la RDC n’a pas cessé de dégringoler. Entre ces promesses non tenues, survint l’opposition des 13 parlementaires avec Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire. Le pouvoir du défunt Maréchal va vaciller jusqu’à l’avènement de Laurent-Désiré Kabila. Honni par la communauté internationale, il n’aura pas le temps d’appliquer son programme de développement de la RDC.  

Joseph Kabila arrive pour poursuivre l’œuvre inachevée de Mzee. Un plan pour la relance de la RDC : les Cinq chantiers pour le premier quinquennat et puis, la Révolution de la modernité pour le second. Le pouvoir d’achat de la population n’a pas cessé de se dégrader. Cependant, Raïs aura marqué l’histoire de la RDC en organisant la passation civilisée du pouvoir en 2018.

Félix Tshisekedi accède à la magistrature suprême. Il fera renaître un nouvel espoir aux Congolais en relayant le slogan «le peuple d’abord». Obligé de cohabiter dans une coalition avec les partisans de l’ancien régime de Joseph Kabila, Tshisekedi verra sa marge de manœuvre réduite au point de se sentir asphyxié.

Il parviendra tout de même à se libérer du joug des collaborateurs de son prédécesseur en créant l’Union sacrée. Tshisekedi a désormais les mains libres pour mener à bien ses réformes visant à endiguer la corruption. Un signal bien accueilli dans l’opinion. Plusieurs structures de lutte contre la corruption seront ainsi créées. Résultat : mi-figue, mi-raisin.

Ce 20 décembre, Tshisekedi sollicite un nouveau mandat de cinq ans pour achever ce qu’il avait commencé. A l’instar de son prédécesseur, les collaborateurs du Chef de l’Etat seraient les premiers fossoyeurs de ses actions.

La ville de Kinshasa, miroir de la RDC, est cotée comme la capitale la plus sale d’Afrique. Hier encore, la pluie a fait quatre morts qu’on pouvait éviter. Sous cette pluie, les marchands du marché informel de Matadi Kibala, à Mont-Ngafula, se livraient librement à leurs activités commerciales, en dépit de la tragédie qui a coûté la vie à 26 personnes, il y a près de deux ans. En février 2022, la coupure d’un câble électrique à haute tension était à la base d’énormes pertes en vies humaines. La promesse des autorités urbaines de déplacer le marché vers un site plus sûr n’était qu’un bluff.

La population découragée par ses dirigeants n’y croit plus. Elle préfère participer aux nombreux meetings des candidats en vue de s’en tirer avec quelque chose à mettre sous la dent et passer la journée. C’est pour cette raison que ces rassemblements politiques attirent du monde non par conviction politique, mais plutôt parce que affamé. C’est désolant!  

La Pros.

Monstre à deux têtes !

La population se trouve déboussolée après le spectacle de l’opposition qui ne parvient pas à se mettre d’accord sur le choix d’un candidat commun. Les divergences des vues entre Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont refait surface. Cette guerre de leadership a tout bloqué. Pour sauver les meubles, les représentants de Sesanga, Matata, Katumbi et Mukwege ont créé une nouvelle plateforme politique dénommée «Congo Ya sika». Seul Devos Kitoko qui avait représenté Martin Fayulu, n’a pas été associé à la signature de ce document.

Ces leaders d’opposition qui avaient pensé isoler les 21 autres présidentiables pour faire bloc autour d’une candidature commune, se retrouvent pris dans leur propre piège. Visiblement, Pretoria accouche d’un monstre à deux têtes. La première tendance représentée par Mukwege, Katumbi, Matata et Sessanga s’oppose désormais à la deuxième tendance avec Martin Fayulu.

Mais déjà, Martin Fayulu avait mis la puce à l’oreille en déclarant que la question d’une candidature commune sera certainement discutée en temps opportun, avant d’aborder la principale préoccupation qui était de s’entendre sur les règles de base pour la tenue des élections pacifiques.

Les émissaires de Fayulu ont refusé de cautionner le choix quasi-imposé de Moïse Katumbi pour le compte de l’opposition. Alors que les 5 se trouvaient en Afrique du Sud, Ensemble pour la République avait dans ses manches la candidature de son leader, Moïse Katumbi ou rien. Le Chairman de Mazembe s’était déjà doté des aéronefs décorés à son effigie et d’un charroi important de véhicules peints aux couleurs Katumbi pour la campagne électorale.

L’opposition rentre émiettée dans ce challenge de 2023 après la démonstration de force de la machine électorale de l’Union sacrée représentée hier au stade de Martyrs par son candidat Félix Tshisekedi. Le quatuor « new-look » reconstitué avec Denis Mukwege, devra d’abord faire face à l’adversité de Fayulu avant d’entrevoir la possibilité de piocher des alliés parmi les 21 qui n’ont pas été associés à ce rendez-vous de la capitale sud-africaine qui a fini par faire flop.

Le «président élu» n’a pas voulu cautionner cette entourloupette. Cependant, un véritable camouflet pour l’ONG In Transformation Initiative (ITI) qui croyait mieux faire qu’Alan Doss en 2018 avec la fondation Kofi Annan. Après l’indépendance, les Congolais se mettent difficilement d’accord autour d’une table. Généralement, la société leur est imposée de l’extérieur comme en 2002 à Sun city.

La seconde étape devant réunir les leaders pour entériner les travaux de leurs émissaires, ne saura plus avoir lieu. Le lancement de la campagne électorale prouve que le temps est compté. L’heure n’est plus au conciliabule.

La Pros.       

Les derniers actes !

Le lancement de la campagne électorale est prévu pour ce dimanche 19  novembre. Pendant un mois, les candidats aux élections combinées : présidentielle, législatives, provinciales et municipales, vont convaincre leur électorat. La partie n’est pas aisée au regard du nombre des candidats par rapport aux postes à pourvoir.

Tshisekedi, candidat à sa propre succession pour un second quinquennat, va ouvrir le ban par le lancement de sa campagne électorale ce dimanche 19 novembre au stade des Martyrs. En attendant, des équipes d’avance prennent pied dans les différentes provinces. Le chairman du MLC, Jean-Pierre Bemba, est arrivé à Gemena dans la province du Sud Ubangi, il y a de cela quelques jours. Avec le début de la campagne électorale, le président sortant est en train de poser ses derniers actes.

Mercredi 15 novembre dernier, le Chef de l’Etat a présidé la 10ème et la dernière réunion, pour son premier mandat, autour des gouverneurs de provinces. Ces représentants du Président de la République en provinces ont un rôle important à jouer en cette période de grands enjeux électoraux.

Ils ont saisi cette opportunité pour recommander la mise en place des fonds secrets de recherches nécessaires à leur disposition pour lutter contre le banditisme, maintenir l’ordre public et assurer la sécurisation des élections. Les chefs des exécutifs provinciaux ont, par ailleurs, plaidé pour le paiement de 6 mois de leurs arriérés de salaire, mais aussi celui des membres de leurs gouvernements. Ce, avant de demander que la direction de campagne électorale du candidat Félix Tshisekedi leur soit confiée en qualité de répondants politiques du bilan du Chef de l’État dans leurs provinces respectives.

Dans ce même cadre, le Chef de l’Etat rend visite et à l’Ougandais Yoweri Museveni et au Kenyan William Ruto. A Entebbe en Ouganda, Tshisekedi doit faire le point de sécurité à l’Est de la RDC où les troupes ougandaises sont engagées aux côtés des FARDC pour combattre les ADF. En outre, l’UPDF est déployé dans l’axe Bunagana sous la bannière de l’EAC alors que la RDC est déterminée à obtenir le départ de ces troupes de l’Afrique de l’Est dont le mandat s’achève le 8 décembre prochain. Le gouvernement congolais reste aussi préoccupé par la présence d’un contingent kenyan déployé dans le cadre de la Force régionale de l’EAC.

Félix Tshisekedi exerce aussi la même pression sur le retrait de la MONUSCO en indiquant qu’il est temps pour la RDC de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre sécurité.

La Pros.

Saga judiciaire !

A l’approche des élections, les différentes parties cherchent à se neutraliser. Des signaux qui démontrent à suffisance que les élections ne sauront être apaisées. Plutôt que d’affûter leurs armes pour les joutes électorales qui s’annoncent dans quelque deux mois, il est de politiciens qui peaufinent des stratégies pour préparer l’opinion à la contestation. Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, fait l’objet des poursuites judiciaires à l’initiative de l’opposition. En effet, après Delly Sesanga, c’est le présidentiable Seth Kikuni qui croit descendre Tshisekedi de son piédestal. La preuve qu’on peut tout de même croire en la justice. Devant la Cour constitutionnelle, le candidat à la présidentielle de décembre prochain, Seth Kikuni, veut éliminer le candidat Tshisekedi Félix avant même la tenue de la présidentielle. Sans détour, il sollicite l’invalidation du président sortant pour ‘‘défaut de qualité et inscription pirate’’. Cette action contre l’actuel Chef de l’Etat, est le deuxième après le recours visant Moïse Katumbi, le chairman d’Ensemble pour la République. Une requête en invalidation pour défaut de nationalité ainsi que pour corruption et transfert illégal des minerais vers une autre destination. Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima, pour sa part, fait l’objet d’une plainte pour avoir tenu des propos diffamatoires à l’égard d’un chef de parti politique, ADN, de Patrick Civava. Denis Kadima aurait affirmé, à ce propos, que seul l’ECIDE de Martin Fayulu qui n’était pas partant au processus sur la totalité des partis politiques autorisés à fonctionner en RDC. Ce, alors que le parti ADN n’est pas partie prenante audit processus. Ledit parti avait exigé des excuses publiques avant de se sentir dans l’obligation de saisir les instances judiciaires congolaises pour demander réparation. Mais déjà, il existe un présidentiable dans les démêlées judiciaires. Il s’agit de Matata Ponyo qui comparaît pour la débâcle du parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo. La Cour constitutionnelle décide de le juger par contumace s'il ne se présente pas à la prochaine audience. Cette décision a été prise lors de l'audience publique de lundi 16 octobre dernier, où le prévenu principal dans cette affaire s'est encore absenté. La pression monte. Depuis la Cour constitutionnelle, on se prépare à se prononcer sur les candidatures à la présidentielle, le 18 novembre 2023, 24 heures avant le démarrage de la campagne électorale. La Pros.

Diplomatie en dents de scie!

La Communauté internationale prend à bras le corps le risque d’affrontement armé entre deux armées régulières de l’Afrique de l’Est. Il s’agit des Forces armées de la République démocratique du Congo et des Forces armées rwandaises. La RDC a été humiliée par de multiples agressions de son territoire pendant près de 27 ans.

Pour une fois, on soupçonne les FARDC de vouloir en découdre militairement avec les RDF. C’est le réveil du géant qui ne peut plus supporter les provocations et les violations de son territoire par le régime de Kigali. Une armée dissuasive appelle respect. C’est le cas des FARDC dont la montée en puissance fait craindre à une escalade militaire.

Les résistants patriotes congolais, qui ont pris les armes pour défendre leur pays, ont percé les lignes de défense du M23 soutenu par les RDF comme du couteau dans le beurre, sans rencontrer véritablement de résistance. Si la communauté internationale avait fait pression sur Kigali pour obliger ses pantins du M23 d’appliquer le plan de sortie de crise de Nairobi et de Luanda, on n’en serait pas arrivé à cette situation. Elle a cherché à victimiser la RDC en l’obligeant à ouvrir les négociations directes avec le M23.

Les grandes puissances ont eu du mal à condamner le Rwanda en dépit d’un rapport des experts des Nations Unies reconnaissant la présence et le soutien des RDF au M23. Pour la première fois qu’un rapport aussi accablant contre Kigali a été produit, aucune sanction en dehors des condamnations fantaisistes.

La RDC se devait de prendre des dispositions pour laver l’affront en se dotant d’une armée motivée et équipée comme on n’a jamais connu dans l’histoire des FARDC. C’est la communauté internationale qui parle du risque d’affrontement entre Kigali et Kinshasa alors que la RDC veut seulement sécuriser ses frontières et ses ressources naturelles.

Entretemps, le Rwanda se retrouve comme pris dans un étau avec les nouvelles dispositions entre Kampala et Kinshasa. Les deux pays ont décidé de la suppression de visas avant de parler de la sécurisation de leurs frontières communes, de la coopération militaire,… Entre le Rwanda et l’Ouganda, c’est la diplomatie en dents de scie. Les deux pays cultivent une certaine duplicité depuis que Kampala avait accusé Kigali d’héberger les Ougandais hostiles au pouvoir de Museveni.

Avec le Burundi voisin à la RDC et au Rwanda, les rapports se sont également intensifiés. Bujumbura et Kinshasa ont renforcé leur coopération militaire. Le Burundais Evariste Ndahishimiye est en froid avec Paul Kagame depuis que ce dernier refuse de rapatrier les putschistes qui ont trouvé refuge au Rwanda. Ce, de la même manière que le Rwanda héberge sur son territoire les fauteurs de trouble à l’Est de la RDC. La preuve que le problème dans la région, c’est Kagame.

La Pros.

 

24 assoiffés !

Au total, ils sont vingt-quatre assoiffés du pouvoir engagés dans la course à la Présidentielle du 20 décembre 2023.

24 assoiffés !

Au total, ils sont vingt-quatre assoiffés du pouvoir engagés dans la course à la Présidentielle du 20 décembre 2023.
S’il faut se contenter de la liste officielle, telle qu’elle a été établie à la CENI, ce sont ces candidats-là dont les figures sont généralement connues du public, du moins, pour ce qu’ils ont déjà fait dans leurs vies personnelles ou publiques, qui vont, finalement, croiser le fer.
Y a-t-il moyen d’espérer que ce jour-là, lors du sprint final, les congolais de l’Est à l’Ouest, du Nord ou du Sud, auront eu, parallèlement, le temps nécessaire de scruter l’essentiel de leurs programmes ou, même, de leurs projets de société avant d’opérer le choix décisif.
Déjà, à ce stade, la CENI devrait garantir les chances égales en termes de temps de campagne lorsqu’il sera question, pour chacun, de vider son sac pour décliner les raisons qui auront été l’origine de leurs initiatives respectives.
Mais, quoi qu’il en soit, la politique n’est ni l’endroit privilégié de faire une promenade de santé, tout en dépensant une gasouiette somme de 160 millions de Francs Congolais de caution non remboursable.
La Politique, en tout cas, n’est nullement, au sens propre comme au figuré, le lieu de rêver la réalisation d’une carrière dorée et couronnée, en définitive, par une rente viagère. Par contre, la politique est un apostolat au service du peuple. Qu’on se le dise !
C’est le cas, ici, de le rappeler ainsi à tous ces acteurs politiques congolais devenus très vifs dans leur soif inextinguible ainsi que dans leur recherche éffrénée d’accéder au strapontin du pouvoir, pourvu qu’ils se retrouvent, eux, une bonne place au soleil, pour se faire du beurre sur le dos du contribuable Congolais. L’heure est venue pour qu’au-delà du sachet viva plein de chinchards ou de quelques billets de banque, que le choix des dirigeants repose sur des motivations rationnelles axées plutôt sur les perspectives devant sortir le pays de son bourbier actuel que sur des considérations tribales, régionnalistes ou des instincts grégaires de la satisfaction du tube digestif.
Chacun aura là, sa part de responsabilté dans les résultats des élections dont l’imminence de la tenue ne fait plus l’ombre du moindre doute.


LPM

Seul contre tous !

L’opposition congolaise plus que jamais divisée à un peu plus de deux mois des élections. L’idée d’une candidature unique soutenue par une frange d’opposants a été à la base du tollé des leaders des partis d’opposition. De Moïse Katumbi en passant par Muzito, Matata, Sesanga…tous en veulent au «président élu».

Dans l’espace Bandundu où il se trouve en campagne de redynamisation de son électorat, le leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu, a déclaré être le plus légitime pour prétendre être candidat commun de l’opposition, car ayant été désigné par le peuple.

‘’C’est l’opportunité que s’offrent les Congolais pour recouvrer sa victoire de 2018’’, a-t-il insisté. Il est vrai qu’à l’époque le «Commandant du peuple a été pris en charge financièrement par certains bonzes de Lamuka. Ils ont soutenu sa candidature unique lors de la campagne électorale de 2018.

En 2023, chaque parti de ce format de Lamuka a présenté son candidat pour la présidentielle. Entretemps, Fayulu a choisi de se rabattre sur la population pour prendre en charge sa campagne électorale à raison de 1$ Us par personne. Il est l’unique candidat de cette présidentielle à s’offrir ce luxe en demandant à ce peuple appauvri de débourser pour sa campagne électorale.

C’est sur cet électorat qui s’abandonne au plus offrant que Fayulu compte financer sa campagne. Difficile de comprendre si l’état-major de la campagne du candidat unique de 2018 a bien étudié cette stratégie de campagne. L’électorat qui croupit sous le seuil de pauvreté, vivant avec moins d’1$Us par jour, va devoir financer la campagne électorale de Fayulu. Une option de campagne pour faire rire les vaches.

Si cela est possible ailleurs où il a vécu, où le pouvoir d’achat de la population est assez élevée et l’économie stable, le dupliquer sur le peuple congolais, n’est-ce pas une façon pour lui de banaliser sa misère? En fin politicien, Fayulu sait ce qu’il va récolter en s’en prenant à ses collègues de l’opposition qu’il a taxé de moins que lui en dehors de la révérence qu’il reconnait à seul Denis Mukwege…

La preuve que beaucoup de candidats pour la présidentielle de 2023 viennent jouer au figurant. Pour une élection à un seul tour, la position du président sortant est confortée. Plutôt que de regarder vers l’adversaire commun, ils vont peaufiner des stratégies de peau de banane visant à faire tomber l’autre en vue d’un échec collectif.

Raison pour laquelle, aucune structure de l’Opposition n’a su résister à ce vent de division. Chaque parti comptant sur lui-même alors que l’Union sacrée dans sa vision éclectique s’évertue à soutenir la candidature de son élu, Félix Tshisekedi.

La Pros.

 

Candidat commun tardif!

La CENI a clôturé dimanche 8 octobre dernier la réception des candidatures des présidentiables pour 2023. 24 candidats en lice qui, pour la plupart, ont choisi de déposer leurs candidatures accompagnés de leurs potentielles premières dames. Le calendrier prévoit, à cet effet, que la publication de cette liste provisoire intervienne mercredi 18 octobre prochain avant son examen par la Cour Constitutionnelle et la publication de la liste finale le 18 novembre.

Entretemps, l’opposition appelle déjà à une candidature unique pour faire face à la machine électorale de l’Union sacrée. Un réveil tout de même tardif à un peu plus de deux mois des élections alors que l’Union sacrée s’y prépare depuis longtemps. L’idée soutenue par un groupe de candidats d’opposition est loin de faire l’unanimité étant donné que la lutte de positionnement interne hante encore certains esprits. Qui de Moïse Katumbi, de Martin Fayulu, de Delly Sesanga ou d’Augustin Matata Ponyo souhaiterait se désister de cette course présidentielle au nom d’une candidature unique? Ça serait prendre des vessies pour des lanternes.

Nul n’est besoin de rappeler que le quatuor, mis en place à Lubumbashi, avait évité d’aborder officiellement cette question, alors que ça se chuchotait de bouche à l’oreille. Petit à petit, c’est Martin Fayulu qui a commencé à se faire isoler. Les trois autres présidentiables se réunissaient sans en informer «le commandant du peuple».

La décision de boycotter le processus électoral en cours sera la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase. Ce sera la consécration de sa mise en quarantaine. Fayulu, candidat commun de 2018, se considérait comme candidat naturel de cette opposition. Une recette qui ne passe pas dans les autres états-majors politiques d’opposition.

Dans Ensemble pour la République, Moïse Katumbi ou rien. Plus question de faire le lit d’un opposant comme en 2018. Ce, alors que le rendez-vous de Lubumbashi, dans le cadre du quatuor, avait minutieusement évité le Nouvel Elan de Muzito en dissidence avec Fayulu pour la direction de Lamuka.

Parler candidature commune, c’est être d’accord de mettre à nouveau ensemble Muzito et Fayulu autour d’une même table. Ce qui paraît presque irréalisable. Si Moïse Katumbi qui dispose suffisamment des ressources financières autant que Muzito ou Matata, il n’en est pas autant pour les autres candidats d’opposition. C’est eux que l’on considère comme la tête de pont dans ce challenge présidentiel de 2023. Tandis que ceux perçus comme des poids mouches, n’attendent que la concrétisation de ce plan afin de jouer leurs cartes de rééquilibrage politique pour le partage du gâteau. C’est l’une des raisons de cette pléthore de candidatures : jouer le rôle de premier plan sur l’échiquier politique. Entretemps, Denis Mukwege y croit, dur comme fer, à cette unicité du candidat d’opposition.

La Pros.

 

Avancer à reculons !

Les candidats à la présidentielle 2023 se bousculent au portillon de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Plus que 48 heures pour clôturer l’opération de réception et de traitement des challengers de Tshisekedi. Moïse Katumbi est désormais quitte. Une délégation d’Ensemble pour la République a déposé, hier mercredi 4 octobre, le dossier complet de son leader. Il reste Mukwege qui traine encore les pieds. Mais, ce sera fait l’un de ces quatre matins. Tshisekedi va boucler la boucle. Il est attendu dimanche prochain.

Entretemps, Martin tente de reprendre la manette de l’opposition avec de nouvelles suggestions. Depuis le début de ce processus électoral, le leader de l’ECidé a tout tenté pour avoir un dialogue mais, il s’est malheureusement tiré une balle dans le pied. Têtu comme Tshisekedi qui a juré par le renouvellement de la classe politique via la tenue de nouvelles élections.

L’opposition a décidé de prendre part à cette joute électorale tout en reconnaissant que le processus est biaisé d’avance avec la mise en place de l’équipe dirigée par Denis Kadima, avant de discréditer l’institution judiciaire habilitée à rendre définitifs ou à rejeter les résultats provisoires publiés par la CENI.

Le tableau sombre et lugubre de la CENI peint par cette opposition, retrouve ses lettres de noblesse après une nouvelle sollicitation de Martin Fayulu au sortir du dépôt de sa candidature. Le «président élu de 2018» demande à Kadima d’organiser un cadre de concertation avec tous les candidats présidents de la République. Une concertation permettant à la CENI et aux principaux candidats à la présidentielle de définir conjointement les règles du jeu à la veille de vote.

Chaque parti d’opposition prêche pour sa chapelle et agit en électron libre. Ce n’est nullement comme l’Union sacrée qui est structurée autour d’un candidat commun. Cette nouvelle recette de Martin Fayulu ne saurait mettre d’accord tous les candidats à la magistrature suprême, chacun disposant de son propre agenda au moment où il se lance dans cette bataille électorale.

C’est les conséquences de n’avoir pas cru à ce processus électoral face aux vendeurs de vent qui ont continué à berner l’opposition en brandissant le spectre d’un dialogue qui remettrait en cause le calendrier électoral. L’opposition, qui rentre dans ce processus à reculons, doit éviter de tomber dans ce précipice de discrédit auprès de son propre électorat. Les élections sont prévues dans moins de trois mois. Tout conciliabule de cette nature est contreproductif pour la CENI résolument décidée d’en finir pour tourner définitivement la page.

La Pros.

 

 

Quel revirement !

La classe politique, à trois mois des élections, continue de balbutier. L’opposition peine à retrouver sa boussole. Le FCC de Joseph Kabila semble résister dans sa logique de boycott. Martin Fayulu, qui a tenu l’opinion en haleine pendant plusieurs semaines, a décidé finalement de déposer sa candidature à la magistrature suprême.

Après avoir interdit les partisans de son aile de Lamuka de briguer un quelconque mandat pour ces scrutins, il a fini par jeter du lest. Rien ne permet d’expliquer ce revirement du « commandant du peuple». La preuve que 35 ans de lutte dans l’opposition, il faut être Etienne Tshisekedi pour le faire.

Les calculs sont faussés d’avance avec ce revirement de Fayulu. Déjà, l’Ecidé dont le fondateur perd toute sa crédibilité, a commencé par entrer en dissidence avec Adophe Muzito. Depuis lors, « le président élu » n’a cessé de compter des défections.

Il a commencé par se fragiliser en se désolidarisant de son collègue Adolphe Muzito. Les deux leaders ensemble ont fait trembler le pouvoir jusqu’au moment où les cadres de l’aile dissidente de cette plateforme de l’opposition s’en sont vertement pris à cet ancien premier ministre.

Ados Ndombasi a, à son tour, sonné le tocsin en demandant à Fayulu de revenir sur la décision d’interdire tout candidat de Lamuka de participer au processus électoral en cours. Pendant 5 ans, plusieurs personnes se sont investies pour 2023. Des moyens financiers conséquents ont été consentis pour amadouer l’électorat à travers les différentes provinces. Au bout de ces efforts, une décision de boycott ne pouvait pas passer sans fracas.

Néanmoins, un groupe aux côtés du « président élu » lui est resté fidèle jusqu’au moment où il s’est rebiffé. Un allié de taille de cette plateforme de l’opposition, qui a cru en Fayulu jusqu’à son revirement, n’a pas supporté le choc de cette inconstance politique. Il s’agit du parti Alliance des Démocrates pour une Nouvelle République (ADN) qui ne s’est fait pas prier deux fois avant de claquer la porte de Lamuka, probablement pour manifester son opposition au retour de Martin Fayulu dans le processus électoral.

Entretemps, dimanche 8 octobre prochain, la Centrale électorale va boucler la phase de réception des candidatures pour la présidentielle de 2023. Martin Fayulu est attendu mercredi 4 octobre, Tshisekedi samedi 7 octobre, Moïse Katumbi incessamment alors que Mukwege se fait toujours attendre.

La Pros.

 

Signaux négatifs !

 

Le Conseil de sécurité de l’Onu passe au peigne fin la situation sécuritaire de la République démocratique du Congo à la suite de la requête du gouvernement congolais. Pour ce dernier, la Monusco devait amorcer son désengagement accéléré de la RDC. Présente depuis 1999 sous le format de la Monuc avant sa mutation en 2010 à sa version actuelle, cette force des Nations Unies peine à remplir la mission lui assignée, celle de sécuriser les populations civiles.
Les pays contributeurs financiers de cette mission des casques bleus en République Démocratique du Congo ne l’entendent pas de cette oreille. Pour Washington qui a eu à exprimer sa vive préoccupation en soulignant que la RDC et les forces de sécurité régionale ne sont pas prêtes à garantir la sécurité du peuple congolais.
Cependant, si cela n’a pas pu être le cas, il n’en est pas non plus pour la Mission onusienne avec son important budget qui la fait passer pour l’une de premières forces de Nations Unies à travers le monde. Pourquoi les Etats-Unis n’envisageraient-ils pas une issue de nature à aider les FARDC à monter en puissance pour pouvoir sécuriser sa population et ses frontières.
Il est vrai de reconnaitre que cette crise à l’Est a été aggravée par le soutien du gouvernement rwandais aux forces agressives du M23. Un rapport des experts des Nations Unies ne contredit pas les intentions belliqueuses du Rwanda en vue de faire main basse sur les ressources naturelles de la RDC.
Pour sa part, la Chine note que l’Est de la République Démocratique du Congo a connu de grandes atrocités récemment, et que la réforme du secteur de sécurité est butée à des difficultés financières. Elle a dit soutenir les processus de Nairobi et de Luanda pour le rétablissement de la paix en RDC. Le gouvernement chinois apporte, néanmoins, son soutien à la Monusco.
La preuve qu’aucune puissance ne se montre prête à soutenir la démarche de la République Démocratique du Congo à obtenir ce départ accéléré de la Monusco. Une prise de position qui embarrasse tout de même le gouvernement qui ne voit pas non plus la communauté internationale faire pression sur le Rwanda en vue de l’obliger à s’inscrire dans le plan de Nairobi et dans celui de Luanda.
Les chefs d’Etat qui attendent l’application de ces plans dans leurs phases de pré-cantonnement et cantonnement du M23, assistent impuissants à ce refus des poulains de Kigali. D’où la nécessité de rectifier le tir en vue de permettre à la RDC de faire de nouveau confiance à cette communauté internationale.
La Pros.

Scrutins et Ntic !

A l’approche des élections en République démocratique du Congo, nul n’est à l’abri de l’évolution du numérique et de nouvelles technologies à travers le monde. En recherchant la technicité des scrutins, il existe des officines qui tournent à plein régime pour à la fin déformer les résultats. Le Département d’Etat qu’on croyait être à l’abri, s’est retrouvé une fois pris au piège. Plutôt que les nouvelles technologies, les Etats-Unis ont appelé au comptage manuel.

Plus d’une fois, les partis en lice, ont mis en cause les résultats publiés par la Cour constitutionnelle. Dernièrement, Trump a crié à la tricherie contre l’élection de Biden. Il s’en est suivi des troubles et les USA en paient encore le prix. Une situation qui a créé un fossé dans la classe américaine. L’effet de contagion a été vite maitrisé au Brésil.

La République Démocratique du Congo a introduit pour la première fois la Machine à voter. L’opposition avait crié à la fraude anticipée. Mais, c’est plus tard qu’on a compris qu’il fallait maintenir cette nouvelle technologie expérimentée dans le pays de Lumumba en 2018.

Pour 2023, pas de doute sur cette nouvelle technologie, mais on veut l’accompagner par le système traditionnel en exigeant la publication des résultats bureau par bureau, en présence des témoins de chaque candidat.

Le piratage des comptes officiels n’est plus anodin. Il est de notoriété publique que derrière une demande d’amie d’une blanche se cache toujours un arnaqueur. Doit-on en déduire avec le démenti de l’équipe de campagne officielle de Félix Tshisekedi ?

Une liste a embrasé la toile avant que le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, se ressaisisse et parle d'une erreur de communication et de compréhension.

Le chef de l'administration du parti au pouvoir a, par un tweet de ce même mercredi 27 septembre, indiqué que jusqu'ici le candidat président de la République de l'Union Sacrée, Félix Tshisekedi, n'a pas encore dévoilé son équipe de campagne. "La mise en place de cette équipe sera sanctionnée, dans les jours à venir, par une ordonnance", a-t-il renseigné.

Comment faire confiance même à ce tweet et être rassuré que c’est du vrai ? Tout le monde devient méfiant. D’où vient l’erreur à cette haute instance de la République. Il y a à craindre pour les prochaines élections. Kadima devra donner toutes assurances pour que toutes ses publications soient tout au moins certifiées pour qu’elles ne soient pas plus tard taxées de Fake News.

La Pros.

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