Un nouveau tollé au sein du parti présidentiel. L’UDPS traverse, depuis un certain temps, une zone de fortes turbulences. Cette fois-ci aux prises, l'ancien ministre de la Santé publique et député national Eteni Longondo et le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya. Cet élu d’Ikela dans la province de la Tshuapa, dans une correspondance à l’actuel gestionnaire dudit parti, dénonce le dysfonctionnement interne avant d’appeler à une restructuration urgente.
Des menaces ciblées contre Augustin Kabuya. Pour maintenir la pression, Eteni Longondo annonce la tenue dans les prochains jours d'un méga meeting à la place Sainte Thérèse à N'Djili qui sera précédé par une conférence de presse au cours de laquelle il promet d’éventrer le boa. Eteni entend associer dans son action les différentes fédérations des 26 provinces de la République avant les représentations de l’UDPS à l'extérieur.
Il appelle à tous les membres de la ligue des jeunes, ligue des femmes, force du Progrès, parlementaire debout ainsi que tous les mouvements associatifs à vaincre la peur en indiquant que, 5 ans, ce n’est pas beaucoup. Des signes de manque d’assurance dans ce qu’on entend entreprendre au regard de la carrure de ce cadre frondeur.
Augustin Kabuya ne s’est pas fait prier deux fois pour rappeler à l’ordre cet ancien ministre de la Santé. Il a commencé par inviter ses militants à ne pas se laisser distraire par cette démarche de son collègue député avant d’affirmer qu’il est manipulé et ne mesure pas l'ampleur de la gravité de sa démarche avant d’appeler les siens à la discipline. C’est tout dire. Et Kabuya d’ironiser : «C'est un innocent à qui on a fait porter une arme mais il ne connaît pas l'objectif de cette arme».
Il est vrai qu’une commission ad hoc a été mise en place à l’UDPS en vue de gérer les ambitions des uns et des autres. En effet, après près de 35 ans de lutte, le parti présidentiel ne saurait pas répondre aux desideratas de tout le monde, surtout en ce moment qu’il gère en coalition avec les autres partis au sein de l’Union sacrée. Les marges des manœuvres de l’UDPS sont très limitées.
Il sied de se demander si Eteni a véritablement les moyens de son action. Visiblement, les différentes structures de l’UDPS répondent toujours à son chef, le secrétaire général. Cette fronde risque de ressembler à un pétard mouillé dès lors qu’à l’UDPS, on estime qu’il s’agit d’une marionnette à la solde de ses adversaires. Nul n’est besoin de rappeler ce que l’UDPS a fait de ses dissidents. Comme pour dire que Longondo doit s’attendre inexorablement au retour de la manivelle.
La Pros.
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