C’est, enfin, la fumée blanche à la Cité de l’Union africaine aux petites heures de la matinée du mercredi 29 mai. Seuls les vertébrés de la presse ont résisté à cette épreuve d’attente de la publication du gouvernement. En effet, près de deux mois après la nomination de la Première ministre Judith Suminwa, ce premier gouvernement du deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi ressemble à un ménage entre les anciens et les nouveaux.
Cinquante-quatre membres du nouveau gouvernement contre 57 de l’équipe Sama Lukonde. La présence de 18 femmes au gouvernement aura permis à la RDC de redorer l’image de la parité entre hommes et femmes dans les institutions. 32%, on peut se réjouir d’avoir dépassé le seuil tel que édicté dans la Constitution, l’une des promesses du Chef de l’Etat lors de sa campagne électorale.
Parmi les femmes, quatre d’entre elles ont été élevées au rang de ministre d’Etat. Six autres deviennent ministres à part entière. Deux femmes sont nommées ministres déléguées et cinq accèdent à des postes de vice-ministres. Parmi celles-ci, Acacia Bandubola de l’UDPS, des membres de la société civile telles que Léonie Kandolo et des technocrates comme Noella Ayeganagato Nakwipon.
Cependant, au-delà de ce prestige sur la féminisation du gouvernement, les Congolais attendent les résultats. Suminwa n’a pas droit à l’erreur et le temps lui est compté. L’Assemblée nationale s’y prépare en conséquence afin d’éviter tout glissement au-delà du 15 juin prochain sanctionnant la fin de la session ordinaire de la chambre basse du Parlement.
En attendant, la première plénière du bureau de l’Assemblée nationale d’hier, a été axée sur les matières inscrites à la session de mars 2024. Il s’agit de la mise en place des groupes parlementaires, des commissions permanentes et de la commission de sages; de l’examen et adoption du budget de l’Assemblée nationale exercice 2025; de l’Examen et approbation du programme du gouvernement suivi de son investiture et enfin, de l’Examen du réquisitoire du procureur général près la Cour de Cassation aux fins d’instruction.
A un peu plus de deux semaines, si la chambre basse du Parlement parvient à examiner tous les points surtout ceux en rapport avec l’investiture du gouvernement et la levée des immunités du député Nicolas Kazadi alors ministre des Finances impliqué avec François Rubota en tant que ministre du Développement rural ainsi que l’ancien ministre Guy Mikulu dans le dossier des lampadaires et des forages, ce sera des signaux positifs de rupture avec l’impunité.
La Pros.
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