La plateforme présidentielle peine à contenir ses sociétaires. Rien ne rassure que les esprits se sont apaisés véritablement après cette rencontre du vendredi 31 mai dernier. Globalement, les leaders de l’Union sacrée avaient affiché une certaine sérénité. Entretemps, le malaise couve toujours. C’est le drame d’un rassemblement éclectique sans fondement idéologique.
Il est, entre autres, reproché au gouvernement Suminwa d’avoir fait fi du poids numérique des regroupements politiques. Pour ce, le critère fondé sur le principe clé de la répartition des postes ministériels à raison de 10 députés pour un ministère et de 5 à 9 députés pour un vice-ministère, a été foulé au pied. Il y aurait des regroupements de plus de 10 députés qui n’ont obtenu aucun ministère.
Par ailleurs, la Première ministre n’aurait pas pris en compte les listes déposées par les regroupements de l’Union Sacrée préférant nommer des gens qui ne figurent sur aucune liste. Conclusion : des intrus à la place de vrais membres.
Au cours de la rencontre avec le secrétaire général de l’UDPS, les chefs des partis et regroupements de l’Union sacrée ont soumis leurs doléances à l’appréciation du Chef de l’Etat. Les sociétaires lésés espèrent une compensation ou carrément, la recomposition du gouvernement.
La première éventualité est applicable dans une certaine mesure contrairement à celle de revenir sur la composition du gouvernement. Pour la première probabilité, il faut souligner qu’il y a encore la mise en place dans les entreprises et les établissements publics.
Pour ce qui concerne la deuxième hypothèse, il sied de rappeler que les ordonnances du Chef de l’Etat sont irrévocables. Pour rappel, lors de la coalition FCC-CACH, il était demandé à Tshisekedi de revenir sur ses ordonnances pour avoir violé la procédure de nomination notamment, à la Gécamines. Pour le FCC, le Président de la République n’avait pas recueilli l’avis du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui était en déplacement à Lubumbashi et de ministres de tutelle. Conséquence, les heureux promus ne pouvaient pas être investis. Mais, Tshisekedi n’est jamais revenu sur ces ordonnances.
Aujourd’hui, le gouvernement Suminwa a tenu la population en haleine pendant plus de deux mois après 6 mois d’intenses tractations débutées avec l’informateur. La population a fini par se lasser. Ouvrir un nouveau cycle de conciliabules pour la recomposition du gouvernement risque de créer un précédent fâcheux alors qu’on attend les premiers actes du nouvel exécutif.
Augustin Kabuyu se trouve pris entre deux feux surtout de ceux qui attendent du concret à leurs revendications alors que le gouvernement est censé être investi au plus tard avant le 15 juin prochain.
La Pros.
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