Dans le cadre des missions statutaires lui dévolues, l'ANAPI, au travers de son Directeur General, le Professeur Bruno Tshibangu Kabaji, a pris une part active au Forum de Coopération Chine-Afrique qui s'est tenu du 02 au 03 septembre 2024 à Beijing, Capitale de la République Populaire de Chine. Devant plusieurs investisseurs Chinois, le DG de l'ANAPI s'est longuement étendu sur les avancées enregistrées par la RDC en matière du climat des Affaires, dont Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en est le champion. Pour suivre de près cette question d'assainissement du climat des affaires, le Président de la République a créé la cellule du climat des affaires.
Au travers du dialogue Public-privé institué, la RDC a opéré diverses réformes phares relatives, entre autres, à la fiscalité intérieure, à la libéralisation de plusieurs secteurs de l'Economie nationale.
Toujours par rapport à l'amélioration du climat des affaires, l'orateur a également mis un accent particulier sur le cadre légal, réglementaire et institutionnel garantissant les investissements en RDC.
Il y a lieu de noter que lors du Forum Economique RDC-Chine, l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) a mis en lumière les nombreuses opportunités d'investissement au pays.
Le numéro 1 de l'Agence conseil du gouvernement en matière de climat des affaires a profité de cette tribune d'expression mondiale pour présenter aux investisseurs chinois, publics et privés, les nombreux atouts dont dispose la RDC dans plusieurs secteurs économiques clés tels que le numérique, l'agriculture, les énergies et le secteur minier. C'était au cours d’un panel sur le climat des affaires.
Dans la foulée, le DG a.i. de l'ANAPI a présenté le cadre légal, réglementaire et institutionnel garantissant la sécurité des investissements étrangers en RDC.
Tenez ! Lors de son intervention à la première session du Forum Économique RDC-Chine, le DG a.i de l'ANAPI a brillamment démontré aux investisseurs chinois, aux potentiels partenaires, ainsi qu'aux officiels présents que la RDC est plus que jamais prête à accueillir et soutenir les investissements de tout type de projet.
Avant de clore son propos du jour, ce sémillant orateur comme dans un auditoire devant les étudiants et s'appuyant sur quelques diapositives, a indiqué que la RDC a opté pour la libéralisation de la quasi-totalité des activités économiques. Cette libéralisation est encadrée par un arsenal juridique riche. Il s'agit de la loi agricole, le code minier et numérique, la loi sur la concurrence, la constitution ainsi que le code des assurances.
Le Directeur général de l'ANAPI a présenté également les retombées des efforts d'amélioration du climat des affaires. Parmi les réalisations, il y a l'adhésion de la RDC à l'initiative Compact With Africa du G20 et la réintégration du pays au processus de l'AGOA.
Faisant de la protection et sécurisation des investissements son cheval de bataille, la RD. Congo a notamment, mis en place des mécanismes internes suivants : Interdiction de nationalisation et d'expropriation; Égalité de traitement entre tous les investisseurs nationaux et étrangers; Liberté de transfert des revenus générées, et enfin ; Respect des droits acquis.
Il sied de noter que lors de la séance de clôture, dirigée par le Vice-Premier Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, les échanges ont renforcé la collaboration entre les deux Etats, ainsi que leur participation active pour garantir que ce forum produise les résultats escomptés.
L’ASBL Toile d’araignée alerte sur le danger économique qui rôde autour du panier de la ménagère, suite à la décision de la suppression des taxes à l'importation et la réduction des prix de certains produits de première nécessité en RDC. Cette ASBL, par la bouche de son coordonnateur national, M. Jérôme Sekana, a, au cours de point de presse tenu ce samedi 31 août, souligné que la décision prise par le gouvernement risque de mettre à terre l'économie du pays, surtout en ce qui concerne l’huile de palme, dont la majeure quantité est produite localement par les congolais.
Toile d'araignée estime que le gouvernement ne devrait ni permettre l’importation, ni impliquer cette décision pour des produits dont la production locale représente au-moins 80% de la quantité générale notamment, l’huile de palme, dont la quantité de production s’élève à 301 mille tonnes l’an, avec 181 mille tonnes de production industrielle et 120 tonnes pour la production artisanale. Cependant, la RDC a besoin d’au moins 550 tonnes de consommation par an pour combler le besoin de consolation de tous les congolais.
En prenant la décision de rabattre le prix de l’huile de palme, le gouvernement congolais tue la fabrication locale, dit Toile d'araignée.
«Nous voulons bien sûr réduire le coût de la vie pour les Congolais. Mais la manière d'y parvenir est d'investir dans une industrie locale florissante. En permettant les importations illégales, nous mettons le pays à la merci de produits de qualité inférieure. A long terme, nous serons otages des étrangers. Le projet de loi (sur la suppression des taxes à l’importation des produits de première nécessité) réduira également les investissements locaux et l'emploi ».
Avec ce projet de suppression des taxes sur des produits de première nécessité, toile d'araignée alerte que des centaines des milliers d’emplois sont menacés. Ce qui préoccupe les producteurs d’huile de palme en RDC, qui expriment leurs vives préoccupations face à ladite proposition du gouvernement congolais, rapporte l’ASBL.
Bien que cette initiative vise à accroître le pouvoir d'achat des ménages congolais, Toile d’araignée signale qu’elle pourrait entraîner des conséquences graves et imprévues pour le tissu économique congolais, et sur l'emploi et la production locale.
«L'industrie agroalimentaire en RDC est un pilier essentiel de l'économie nationale, représentant environ 20% du PIB. Avec une production annuelle de millions de tonnes de produits tels que le maïs, le manioc, le riz, l'huile de palme, le sucre, la viande, et le poisson, ce secteur est crucial pour la sécurité alimentaire et le développement économique et social de notre pays», fait comprendre l’ASBL.
De plus, l'industrie agroalimentaire emploie directement plus de 1,5 million de travailleurs à travers le pays et soutient indirectement de nombreuses familles et petits exploitants agricoles.
Pour Toile d'araignée, suppression des taxes sur les produits de première nécessité importés pourrait entraîner une concurrence accrue de produits étrangers à bas prix, menaçant la viabilité économique des producteurs locaux.
Toile d'araignée se pose la question de savoir comment la RDC parle de "revanche du sol sur le sous-sol" si, en même temps, le marché congolais est inondé de produits importés. Sinon, elle considère qu’en continuant à se reposer sur les importations de produits de première nécessité, tels que l'huile de palme, le sucre, le blé, le maïs, le poisson et la viande, « le pays ne pourra jamais augmenter son PIB de manière significative ni atteindre l'autosuffisance alimentaire tant convoitée…En favorisant les importations, on privilégie les producteurs étrangers, notamment de Malaisie, Indonésie, Thaïlande, et Inde, au détriment des producteurs locaux».
Et pour finir, Gérôme Sekana exhorte le gouvernement de ne pas faire fausse route en prenant de telles décisions.
D’une superficie de 3.871 km², le secteur de Luilu – à ne pas confondre avec le territoire de Luilu dans la province du Lomami – regroupe les communautés avec lesquelles la Société Congolaise des Mines (SICOMINES) a signé un cahier des charges le 20 août 2021 pour un budget de USD 11,5 millions couvrant la période 2021-2025. Sont notamment concernés la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité, l’agriculture et l’environnement.
C’est dans ce cadre qu’il faut placer les réalisations en cours avec la construction, au village Mutaka, d’un centre médical et d’une école, tandis qu’au village Mapendo d’une autre école, en plus de doter d’un atelier mécanique l’Ecole Tusaidiane et d’un double atelier de physique et de chimie l’école Kamilombe qui voit, en plus, sa sécurité renforcée par la construction d’un mur de clôture en matériaux solides.
Il y a lieu de signaler aussi la réhabilitation et la modernisation de l’avenue principale de la cité de Kapata.
Favorable à la sous-traitance prônée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la SICOMINES S.A. a confié la construction de certaines infrastructures à des entreprises congolaises au nombre desquelles, pour les établissements scolaires, le « Groupe Rehoboth Business and services SARL » qui la remercie de la confiance témoignée à son égard.
Tous les chantiers pour l’éducation et la santé avancent à grands pas, si bien que pour les enfants de Mutaka et de Mapendo, fini le calvaire du long trajet à parcourir entre la maison et l’école et vice-versa. Fini aussi pour eux le « martyre » de s’asseoir sur des morceaux de briques ou de bois en guise de banc, en plus dans des installations exposées aux intempéries. Fini le temps d’atteinte devant des installations hygiéniques exposant à des infections. Fini, également, le calvaire du corps enseignant de former la jeunesse dans des conditions inappropriées.
Il en est de même pour le chantier du centre de santé. Les travaux vont bon train. S’y rendre en toute confiance pour des soins appropriés va bientôt cesser d’être une illusion pour devenir une réalité vivante.
Toutes ces réalisations, précédées de tant d’autres, traduisent la volonté de la joint-venture sino-congolaise d’impacter la vie des communautés environnantes.
Disponibilité de la Sicomines à concrétiser ses engagements
Bien avant la signature du cahier des charges en août 2021, la joint-venture avait déjà financé pour USD 8,07 millions USD le bitumage de la route Kapata-Musonoie-Kanina (travaux repris récemment faute d’entretien par les autorités qui en assument la responsabilité), la restauration du système d’alimentation d’eau, la pose des câbles électriques aériens à Kolwezi et l’installation d’une sous-station de 500 (cinq cents) kV à Kapata, les contributions faites à l’Institut technique Mutotshi, à l’Université de Kolwezi et à l’Ista/Kolwezi, en plus d’une assistance financière de USD 500.000 à la province du Lualaba dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Il n’est pas interdit de citer aussi l’approvisionnement en eau potable par l’aménagement des bornes-fontaines et l’aménagement des digues pour contenir les eaux usées », l’aménagement des 14 petits ponts pour faciliter à la population la mobilité dans les quartiers, la mécanisation de l’agriculture suivie du soutien à la plantation du maïs pour USD 350.000 USD affectés à l’acquisition des équipements comme des charrues, des herses, des semoirs et des remorques etc., en plus de la formation sur l’utilisation des semences de maïs et des engrais.
Voulu exemplaire, ce « vivre-ensemble » entre la SICOMINES S.A. et les communautés locales environnantes avait fait dire en septembre 2022 au Ministre lualabais des Mines : « Je tiens à exprimer ma joie de voir l’entreprise SICOMINES S.A. joindre ses efforts au respect des innovations de la loi n°18/001 du 9 mars 2018. A travers la présente signature, la SICOMINES S.A. montre la volonté de se conformer et de répondre favorablement à la vision du Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ».
C’était lors de la signature du cahier des charges en cours d’exécution.
Ainsi, les réalisations en cours confirment-elles la disponibilité de la SICOMINES à concrétiser ses engagements en RD. Congo.
Mesures contre la vie chère : les Associations des consommateurs promettent d’accompagner Daniel Mukoko Samba
Trois jours après avoir reçu les gros importateurs, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a réuni, le jeudi 22 août 2024 en son Cabinet de travail, les Organisations du droit des Consommateurs. Les échanges ont porté sur les mesures prises contre la vie chère en République Démocratique du Congo. Au cours de cette rencontre avec le Réseau intégré des Organisations des droits des consommateurs, le patron de l’économie nationale a tenu à rappeler à ses hôtes que cette réunion d’échanges vise à transmettre les instructions de Son Excellence Monsieur le Chef de l’Etat, Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, sur la lutte contre la vie chère transmises au cours du Conseil des Ministres du 9 août 2024 à la Cité de l’UA. Daniel Mukoko Samba a indiqué que ces mesures constitue le premier pallier d’un long processus. « Nous avons commencé par le pallier constitué de neuf produits les plus consommés par la population, notamment la viande, la volaille, le poisson frais, le poisson salé, le lait en poudre, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre… pour soulager la misère de nos compatriotes », a souligné le VMP à l’Economie nationale. « La lutte contre la vie chère en RDC n’est pas le combat de Daniel Mukoko Samba, c’est le combat du Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi », a-t-il soutenu. Pour réussir la mise en pratique de la volonté du chef de l’Etat, Daniel Mukoko Samba a sollicité l’appui des Associations des droits des consommateurs. Pour ce faire, le VPM à l’Economie nationale a rappelé que la puissance d’un Gouvernement réside dans la relation qu’il entretient avec la société civile. « Depuis ma nomination, je me suis toujours appuyé sur le dialogue entre le pouvoir et les privés », a affirmé Daniel Mukoko Samba. Prenant la parole, M. Derick Tshibamba, Coordonnateur du Réseau Intégré des Organisations des Consommateurs a tout d’abord remercié le Chef de l’Etat pour sa vision. Il a, en outre, indiqué que le Réseau qu’il dirige a chaleureusement accueilli ces mesures. « C’est dans ce cadre que les Organisation ont rédigé au niveau du Réseau un projet, un plan de communication et de vulgarisation afin que la Nation congolaise, les Associations congolaises aient connaissance qu’il y a des mesures favorables pour alléger tant soit peu la bourse du Congolais », a-t-il révélé. A la question de savoir comment ils ont accueilli la communication de Daniel Mukoko Samba, le Coordonnateur du Réseau Intégré des Organisations des Consommateurs s’est exprimé en ces termes : « Nous avons reçu des réponses positives du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie. Nous allons mettre sur pieds un cadre de collaboration pour régler ce partenariat en interne d’abord, comme partout ailleurs où les structures de consommateurs sont soutenues et subventionnées par le Gouvernement. La réunion de cette journée nous a donc permis de remettre ce partenariat sur les rail », a précisé M. Derick Tshibangu. Pour sa part, Mpararo, le président de la Ligue contre le Corruption au Congo (LICOCO) a soutenu la démarche amorcée par Daniel Mukoko pour soulager la misère des consommateurs. Toutefois, il a affirmé que si les taxes illégales sont supprimées, le commerce triangulaire interdit et une loi interdisant les expatriés exercer de petits commerces est appliquée, le visage de la RDC va changer. Dans l’ensemble, les délégués des Associations des consommateurs qui avaient pris part à la réunion, ont promis de soutenir et d’accompagner le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale dans sa lutte contre la vie chère. « Mettez-nous dans les conditions de vous accompagner, tout ira comme voulu par le chef de l’Etat, FélixAntoine Tshisekedi qui venu voir le panier de la ménagère reprendre du volume », tel est le principal message lancé par les hôtes de Daniel Mukoko Samba. Au nombre de ces Associations qui ont pris part à cette rencontre, l’on peut citer ADDL, LICOCO ; ASCOVI ; ADCC, LICOC ; SPC CONGOLAID ; ED CONGO ; RECO; DIC ; ISC CONGO KINSHASA ANADECO, LICOPRESSE, MNCL et UC CONGO. Elles ont toutes remercié le Patron de l’Economie, qui avait à ses côté le Secrétaire général à l’Economie Nationale, Monsieur Célestin Twite Yamwembo. Ce dernier a rassuré aux délégués de ces Associations de l’appui de l’Administration centrale de l’Economie pour leurs démarches administratives.
I. Développements de la conjoncture économique de la RDC et perspectives
L’orientation restrictive des politiques économiques continue de jouer un rôle essentiel et déterminant dans la consolidation et le maintien de la stabilité des prix intérieurs. Cette stabilité des prix est cruciale pour le développement économique, car elle devrait favoriser les investissements, stimuler la consommation et assurer une croissance économique durable.
1.1. Croissance économique et inflation
Les prévisions indiquent que l’économie de la RDC devrait maintenir une croissance ferme (4,7 %) et supérieure à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne (3,7%).
Sur le marché des biens et services, au cours de la première semaine du mois d’août 2024, l’inflation hebdomadaire est ressortie à 0,186 % contre 0,178 % la semaine précédente, portant le cumul annuel à 8,85 %.
En glissement annuel et en annualisé, l’inflation s’est établi respectivement à 15,29% et 14,78 % contre une réalisation de 23,8 % à fin décembre 2023 et une prévision de 11,3 % à fin décembre 2024
Graphique 1. Evolution de l’inflation hebdomadaire en 2023 et 2024 (en %)
La fonction «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» représente la principale contribution à l’inflation observée cette semaine avec 0,11 point de pourcentage, soit une contribution de 59,70 %. Elle est suivie par la fonction «Transport» qui contribue à hauteur de 0,02 %, représentant 8,83 %. La fonction «Logement, eau, électricités, gaz et autres combustibles» affiche une contribution de 0,02 point, correspondant à 8,64 %.
1 Conjoncture économique en bref/ 82/2024
1.2. Opérations financières de l’Etat
Selon le tableau de suivi de la situation financière de l’Etat produit par la BCC, au 08 août 2024, les recettes de l’Etat se sont chiffrées à 294.7 milliards de CDF et les dépenses à 552,6 milliards.
1.3. Comportement du taux de change
11 est noté une stabilité du taux de change dans les deux segments du marché. La monnaie nationale s’est appréciée de 0.3 % en rythme hebdomadaire, sur le marché officiel, et s’est dépréciée de 0.6 % au parallèle. Au 09 août 2024, le dollar américain s’est échangé à 2.841,3 CDF et à 2.871,3 CDF, respectivement à l’indicatif et au parallèle.
II. Facteurs explicatifs de l’évolution de la conjoncture intérieure
2.1. Au niveau international
Aux six premiers mois de 2024, l’économie a fait preuve d’une résilience notable. Cette tendance est soutenue par l’expansion du commerce international. En effet, les pays développés ont enregistré une croissance robuste, portée à la fois par la consommation et l’investissement, tandis que les pays émergents et en développement ont connu des évolutions économiques variées.
Sur le marché des produits de base, il a été noté ce qui suit:
Le prix du baril du pétrole s’est situé à 78,36 USD, enregistrant une baisse de 2,44 % en rythme hebdomadaire. Rapproché à la situation de décembre 2023, ce cours affiche un accroissement de 0,63 %;
Le cours du cuivre a enregistré une baisse de 3,57 %, se fixant 8.802,00 USD la tonne. Comparé à son niveau à fin décembre 2023, ce prix indique une hausse de 3,18%;
Le prix du cobalt a augmenté de 8,51 %, en rythme hebdomadaire, s’établissant à 28.137,51 USD la tonne. Comparé à décembre 2023, ce prix renseigne une baisse de 14,08 %;
Les prix du riz et du maïs ont enregistré des baisses respectives de 1,76 % et 0,15 %, se situant à 333,55 LJSD et 147,02 USD. Rapprochés à fin décembre 2023, ces cours ont baissé de 13,92% et 14,53 %.
2.2. Au niveau domestique
La bonne coordination des politiques budgétaire et monétaires s’ inscrivant dans une optique restrictive. C’est dans ce cadre que le Comité de Politique Monétaire (CPM) en date du 08 août 2024 a décidé du relèvement du coefficient de la Réserve Obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale, lequel est passé de 10% à 12 %.
2 Conjoncture économique en bref /8.2/2024
III. Facteurs de risque et recommandations
Recrudescence des tensions géopolitiques;
Persistance des tensions commerciales entre la Chine et certains pays occidentaux;
Effets du changement climatique.
Au plan interne
Guerre dans la partie Est du pays et ses effets sur les finances publiques et l’économie;
Changement climatique et ses conséquences sur la production agricole;
Persistance des déficits importants des comptes des services et des revenus primaires de la balance des paiements.
3.2. Recommandations
Poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire, afin de réduire progressivement les pressions sur la demande des devises;
Poursuite d’une politique budgétaire rigoureuse et saine, permettant la constitution et l’accumulation des marges de trésorerie;
Mise en place des mesures visant à encourager la demande de la monnaie nationale;
Coordination des politiques budgétaire et monétaire;
Mise en œuvre des actions de politiques sectorielles visant à diversifier l’économie, à réduire la dépendance aux matières premières et aux importations, tout en favorisant une croissance économique durable et inclusive.
III. Facteurs de risque et recommandations
Recrudescence des tensions géopolitiques;
Persistance des tensions commerciales entre la Chine et certains pays occidentaux;
Effets du changement climatique.
Au plan interne
Guerre dans la partie Est du pays et ses effets sur les finances publiques et l’économie;
o Changement climatique et ses conséquences sur la production agricole;
o Persistance des déficits importants des comptes des services et des revenus primaires de la balance des paiements.
3.2. Recommandations
Poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire, afin de réduire progressivement les pressions sur la demande des devises;
Poursuite d’une politique budgétaire rigoureuse et saine, permettant la constitution et l’accumulation des marges de trésorerie;
Mise en place des mesures visant à encourager la demande de la monnaie nationale;
Coordination des politiques budgétaire et monétaire;
Mise en œuvre des actions de politiques sectorielles visant à diversifier l’économie, à réduire la dépendance aux matières premières et aux importations, tout en favorisant une croissance économique durable et inclusive.
*Depuis son avènement à la tête des Finances et Economie de la ville province de Kinshasa, madame Yvette Tembo Kulemfuka ne dort pas sur ses lauriers, dans le seul souci de maximiser davantage les recettes, afin de permettre à l'Exécutif provincial de se doter des moyens de sa politique, pour l'exécution effective de son ambitieux Programme d'actions quinquennal dénommé "KIN EZO BONGA".
C'est dans ce cadre que la ministre provinciale des Finances et Economie, Yvette Tembo Kulemfuka, a présidé une réunion technique avec la délégation de la DGRK -Direction générale des Recettes de Kinshasa-, conduite par son Directeur Général, Michée Musaka Mayelenkay. Réunion au terme de laquelle tous les Directeurs de toutes les directions de suivi des recettes de la DGRK ont, en présence du numéro un des Finances et Economie de Kinshasa, signé les contrats de performance. Cela, en perspective des missions de contrôle que la grande Régie financière provinciale de Kinshasa va bientôt effectuer sur le terrain auprès des assujettis.
Il sied de signaler que ces contrats de performance reflètent les attendus que chaque Directeur avait proposés, en termes d'assignations minima, à la haute Direction de la Régie financière provinciale. Comme pour dire que rien ne leur a été imposé, mais plutôt fixé par chacun sur base des données personnelles en leur possession.
L'occasion a été pour madame la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa d'inviter tous les signataires des contrats de performance à honorer les engagements pris, et à ne ménager aucun effort, pour une mobilisation accrue des recettes, afin d'accompagner le Gouvernement provincial dans la modernisation de la ville province de Kinshasa. "Aucun dérapage ne sera toléré, et tout acte de corruption sera sévèrement sanctionné", a tapé du point sur la table Yvette Tembo Kulemfuka, qui a, tout de même, rassuré ses interlocuteurs de sa collaboration, pour qu'ensemble, ils puissent atteindre voire dépasser les assignations.
Par ailleurs, madame la ministre provinciale a invité les Directeurs présents à la réunion à faire diligence, pour déployer leurs équipes sur le terrain le plus tôt possible, avant la période de la courtoisie fiscale, question de ne pas faire échapper à la ville ce qui lui est dû.
Peu avant, le Directeur Général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a présenté à l'argentière kinoise les différentes modalités de ces missions de contrôle. Parmi ces modalités figurent, entre autres, la liste exhaustive des contrôleurs ou missionnaires à déployer sur le terrain, ainsi que la celle des personnes physiques ou morales qui seront soumises au contrôle.
Sur le terrain, les contrôleurs auront comme travail de recenser les assujettis non répertoriés, dans le seul but de maximiser les recettes de la ville.
Aussi, le système imposable rd-congolais étant déclaratif, ils auront à vérifier si ce que les contribuables avaient déclaré reflète la réalité sur le terrain.
Car, outre la fraude fiscale, Kinshasa connaît un sérieux problème d'évasion fiscale avec des contribuables de mauvaise foi. Ce qui fait que la DGRK, depuis sa création en 2008, ne mobilise que moins de 5% du potentiel fiscal kinois.
Aux Kinoises et Kinois, principaux assujettis, le Directeur Général de la DGRK, Michée Musaka Mayelenkay, a lancé un appel en lingala, l'une des quatre langues nationales rd-congolaises, afin de s'acquitter de leurs devoirs civiques, pour le développement de leur ville capitale.
Enfin, il y a lieu de noter que ces missions de contrôle dont le lancement est attendu dans les tout prochains jours, seront évaluées toutes les deux semaines, sous la supervision de Mme Yvette Tembo Kulemfuka, la Ministre Provinciale des Finances et Economie.
Le Gouvernement congolais a, au cours de la réunion du conseil des Ministres du vendredi 09 août 2024, adopté des mesures fortes pour lutter contre la vie chère en République Démocratique du Congo. Dans ce lot, figure entre autres la suppression des redevances et des taxes sur le maïs. Ces obligations fiscales appliquées sur cette denrée alimentaire de première nécessité pour la plupart des congolais, pèsent sur le panier de la ménagère.
Le compte-rendu de cette réunion conduite par le Président de la République qui revenait fraichement de Bruxelles, indique que les mesures fiscales et parafiscales adoptées portent notamment sur la suppression de tous droits, taxes et redevances sur le maïs. Il s’agit d’un total de vingt-quatre actes, dont certains sont supprimés, d’autres sont réduits de 5%, 25% et 50%.
Dans le même ordre d’idée, les barrières illicites ont été supprimées. Leurs existence influent sur les prix qui montent de façon intempestive. A cet effet, le Gouvernement congolais se réserve le droit de sanctionner toute personne qui sera pris main dans le sac.
Il a par ailleurs été décidé de l’évaluation et la certification sur PV des ‘’stocks existants et en cours ayant traversé les frontières’’, et ce, dans le but, selon le Gouvernement piloté par Judith Sumunwa, de relever les prix en vigueur avant la mise en œuvre des mesures et de contrôler le taux de change appliqué par les gros importateurs et distributeurs.
La hausse des prix des produits alimentaires expliquait Albert Lutete dans son ouvrage Système coopératif et développement communautaire, est aussi due au fait qu’il y a trop d’intermédiaires qui ne laissent pas le paysan vendre sa marchandise. Ils entretiennent la spéculation en vue d’obtenir la baisse des prix au détriment du producteur pour revendre à un prix deux ou trois fois plus cher. Cet Inspecteur Générale des Finances a suggéré l’organisation des agriculteurs en sociétés coopératives.
Pour atteindre les résultats attendus, le Gouvernement devra outre l’application stricte et le contrôle rigoureux des décisions prises, miser aussi sur la construction et/ou l’entretien les routes des dessertes agricoles qui connectent les milieux de production aux centres de consommation. Il faut actionner à cet effet l’OVDA (l’Office des Voies de Desserte Agricole) afin qu’elle mette sur pied un réseau routier efficace pour cette fin.
*Très bientôt, les effets positifs seront ressentis partout. Et, même, le panier de la ménagère resté vide ou troué, depuis très longtemps, pourrait, dorénavant, s’en tirer ragaillardi, au regard de la série de mesures contraignantes préconisées pour arrêter la gabegie financière, le coulage des recettes, la corruption, la fraude et la contrebande. Grâce à la suppression d’une dizaine de taxes et à l’assouplissement de l’espace en termes de mesures d’accompagnement dans le domaine fiscal et parafiscal, des millions des congolais, dans les coins et recoins du pays, pourrait commencer à respirer autrement. Le Gouvernement de la RD. Congo, œuvrant sous la férule de Judith Suminwa Tuluka et l’impulsion de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé ainsi de passer à la vitesse supérieure. Doudou Fwamba, l’actuel Ministre des Finances, brandit ici, un tableau reluisant de l’évolution chiffrée des opérations du trésor public, du 14 juin au 31 juillet, pour évacuer les doutes et incertitudes inutiles. A la lire ce tableau synoptique, un excédent significatif des recettes par rapport aux dépenses du Trésor Public, y saute aux yeux…
Doudou Fwamba se veut rassurant
Socialiste de conviction, Haut Fonctionnaire de l’Etat, fruit de l’Ecole Nationale des Finances, Economiste de formation, Ancien Directeur Général Adjoint de la DGRAD et, actuellement, Ministre des Finances, Doudou Roussel Fwamba est convaincu que face à une économie fortement dollarisée, certaines politiques et autres mesures restrictives visant notamment, la stabilisation du cadre macro-économique, la stabilité du taux de change, des prix et l’assainissement de l’environnement monétaire et financier, affichent, si souvent, des limites.
D’où, au-delà de tout un florilège de mesures aux effets conjoncturels, il faut aller plus loin, pour envisager la possibilité d’introduire des réformes structurelles dont la portée permettrait d’engranger, à coup sûr, des résultats à impact social visible et perceptible.
Pilule amère
Tout en sachant que ces réformes-là, même si elles sont parfois considérées, outre mesure, comme une pilule amère, la RD. Congo est, aujourd’hui plus qu’hier, obligée de la boire, quelles que soient les remous et autres résistances qu’elles peuvent engendrer de la part, à la fois, des services et autres agents économiques impliqués.
Synergie d’actions
Ainsi, a-t-on estimé qu’il était temps d’agir en associant aux politiques restrictives, un plan de trésorerie glissant, une coordination efficiente de la politique monétaire ainsi qu’une politique budgétaire cohérente dont les réunions de conjoncture en vue d’une action en synergie se tiennent régulièrement au Ministère des Finances.
A cela s’ajoute également la Troïka Politique pour des directives précises, après des concertations entre le Ministère des Finances, la Banque Centrale du Congo, la Primature, la Présidence de la RD. Congo ainsi qu’en cas de besoin, les Ministères et Services concernés par la question sous examen, pour éviter tout dérapage et injections en circulation des masses monétaires incontrôlées.
Doudou Fwamba parle, par ailleurs, de la cartographie de la dépense dont les mesures d’ajustement s’imposent pour en améliorer la qualité et, même, en assurer le suivi ainsi que l’encadrement subséquent de telle sorte qu’en définitive, l’Etat Congo, en dépit de toutes les contraintes dues notamment, à la situation sécuritaire morose dans l’Est, puisse assurer la survie de la nation et des institutions.
Point de presse numérique sur les suites du Forum 2024 de l’AGOA
Traductions en français
29 juillet 2024
Département d’État des États-Unis Centre médiatique régional pour l’Afrique Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis au Commerce extérieur pour l’Afrique, et Joy Basu, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines du département d’État Le 29 juillet 2024 Point de presse numérique
MODÉRATRICE : Bonjour à tous les participants du Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. Je souhaite la bienvenue à nos participants venus de tout le continent et vous remercie tous de vous être joints à nous. Nous avons le plaisir aujourd’hui de nous trouver en compagnie de Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis au Commerce extérieur pour l’Afrique, et Joy Basu, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, du département d’État des États-Unis. La représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu feront le point sur le Forum 2024 de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques pour le commerce et la coopération entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, que l’on appelle également Forum de l’AGOA. Sur le thème « Au-delà de 2025 : Réimaginer l’AGOA pour un avenir inclusif, durable et prospère », le Forum de l’AGOA a réuni des hauts responsables du gouvernement américain et des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ainsi que des représentants des principales organisations économiques régionales, des syndicats, de la société civile et du secteur privé. Les discussions ont porté tout au long du forum sur les manières de moderniser l’AGOA afin de rendre ce partenariat plus fructueux, plus inclusif et adapté aux réalités d’un partenariat économique entre les États-Unis et l’Afrique au XXIe siècle.
Nous commencerons le point de presse d’aujourd’hui par les remarques liminaires de la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et de la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu, puis nous répondrons à vos questions. Nous essaierons de répondre à autant de questions que possible au cours de cette réunion.
Sur ce, je laisse la parole à la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton et à la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu pour leurs remarques préliminaires.
MME HAMILTON : Je crois que je vais commencer. Merci beaucoup pour cette très sympathique présentation.
C’est avec grand plaisir que les États-Unis ont accueilli le 21e Forum de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) à Washington la semaine dernière. Comme l’a mentionné notre modératrice, ce forum a rassemblé des hauts responsables des États-Unis, des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ainsi que d’importants représentants d’organisations économiques continentales et régionales, du secteur privé, du monde syndical et de la société civile.
Au cours de la réunion ministérielle, la délégation américaine a souligné le maintien de son engagement en faveur de l’AGOA et a organisé un certain nombre de conversations sur un large éventail de questions, notamment sur les moyens d’accroître l’utilisation du programme, de mieux promouvoir les politiques commerciales axées sur les travailleurs et de renforcer les partenariats en vue d’offrir des opportunités économiques aussi bien aux Américains qu’aux Africains. Nous avons exploré les obstacles que rencontrent les femmes, les jeunes, les micro-entreprises et les petites et moyennes entreprises ainsi que la diaspora africaine lors de l’évaluation des opportunités de commerce et d’investissement. Nous avons examiné les moyens de mieux utiliser le système commercial multilatéral de façon qu’il profite à un plus grand nombre de personnes, en particulier aux populations mal desservies.
Nous avons également évoqué les opportunités de modernisation du programme de l’AGOA afin de réaliser son plein potentiel en tant qu’outil de développement et de favoriser l’intégration économique régionale, et nous avons discuté des moyens à mettre en œuvre par les États-Unis et les partenaires de l’AGOA pour créer et promouvoir ensemble des opportunités d’investissement plus solides et de grande qualité. Les discussions ont également permis de réaffirmer le soutien résolu du président Biden à la modernisation et à la réautorisation de l’AGOA.
Nous sommes très satisfaits des conversations que nous avons eues avec les membres du Congrès des États-Unis, de leur engagement bipartisan en faveur d’une réautorisation et de leur volonté d’examiner les moyens de moderniser la législation.
Au cours des 24 dernières années, l’AGOA a changé de manière tangible la vie de millions d’Africains – en créant des emplois et des opportunités commerciales. Mais nous reconnaissons que l’on peut faire beaucoup mieux. Les États-Unis attendent avec intérêt de travailler avec leurs partenaires sur le continent et de non seulement ouvrir la voie à une transformation et une modernisation de notre partenariat, mais aussi de veiller à ce que l’AGOA réalise pleinement son potentiel de promotion d’une croissance économique, d’un développement et d’une intégration régionale inclusifs et durables.
Je vous remercie, et c’est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
MME BASU : Merci, Connie, et merci à tous les journalistes qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd’hui. Je tiens à laisser beaucoup de temps pour les questions, et je serai donc brève. Je fais écho à ce que Connie a dit, à savoir que l’administration Biden-Harris a réitéré son soutien ferme pour faire en sorte que le Congrès des États-Unis réautorise la législation de l’AGOA et ce dès que possible.
C’était là l’un des principaux objectifs du Forum de l’AGOA, mais je voudrais également souligner que l’AGOA est bien une pierre angulaire importante de nos relations commerciales et d’investissement avec l’Afrique subsaharienne, mais qu’il existe de nombreux autres programmes qui fonctionnent en symbiose avec l’AGOA, et qui ont également été mis bien en évidence lors de notre forum. Nous disposons d’outils au département d’État, à l’USTR, à l’USAID, à Prosper Africa, au département du Commerce, au département du Commerce extérieur, non seulement pour vraiment améliorer l’activité économique et la prospérité économique en Afrique subsaharienne, mais aussi pour renforcer le partenariat entre les États-Unis et l’Afrique, et pour nous assurer que nous construisons un partenariat économique vraiment moderne, du XXIe siècle, capable non seulement d’améliorer les conditions de vie de nos populations et de répondre aux besoins de nos collectivités, mais aussi de montrer la voie à suivre au monde entier.
L’AGOA fait partie d’un ensemble d’outils que le gouvernement des États-Unis utilise à cette fin. Je pense que notre objectif pour ces autres programmes est d’accroître la capacité des entreprises africaines à disposer de biens et de services à échanger, ce qui permettra d’accroître l’utilisation de l’AGOA ; et en élargissant l’utilisation de l’AGOA dans tous les pays pouvant en bénéficier, nos autres outils, à la fois dans un sens purement financier et économique, mais aussi des outils de partenariat plus larges, seront également utilisés.
Au cours des quatre dernières années, notre stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne s’est concentrée sur la mise en place d’un partenariat économique moderne avec l’Afrique subsaharienne, sur l’augmentation des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique, et l’AGOA est une pierre angulaire et un élément clé de l’ensemble des moyens que nous mettons en œuvre pour y parvenir.
Bon, je vais vous redonner la parole, à vous au Centre. C’est avec grand plaisir que nous répondrons à vos questions.
MODÉRATRICE : Merci, Mesdames la représentante adjointe au commerce pour l’Afrique Constance Hamilton et la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Joy Basu, pour vos propos liminaires. Nous allons maintenant commencer la partie questions-réponses du point de presse d’aujourd’hui. Nous vous demandons de vous limiter à une seule question en rapport avec le thème du point de presse d’aujourd’hui, à savoir le Forum 2024 de l’AGOA.
Notre première question vient de M. Mbogeni Mguni, de Mmegi au Botswana : « Quelles mesures les États-Unis et leurs partenaires de l’AGOA envisagent-ils pour garantir une meilleure utilisation de l’accord ? » Madame Basu ?
MME BASU : Avec plaisir, et je vous remercie encore (inaudible) de vous être joints à nous et de votre participation ; votre rôle en tant que journalistes (inaudible) d’une démocratie dynamique. Et la liberté de la presse est essentielle à l’échange entre les entreprises et les idées. Merci encore, et maintenant passons à votre question.
Je pense qu’il y a de nombreuses façons d’essayer d’accroître son utilisation. Et comme je l’ai dit précédemment, nous disposons d’outils au sein de nos 17 agences du gouvernement américain dotées d’une dimension commerciale que nous pouvons tenter d’exploiter afin d’accroître la capacité des entreprises africaines à produire et à commercer.
Ainsi, par exemple, avec mon équipe au département d’État, nous avons vraiment centré notre attention sur la diplomatie commerciale. Comment donner les moyens à nos ambassades sur le terrain de travailler directement avec les milieux d’affaires dans leurs pays d’accueil et faire en sorte, en premier lieu, qu’ils soient conscients des avantages de l’AGOA et des opportunités qui en découlent, mais aussi qu’ils s’adressent à Washington, qu’ils s’adressent aux États-Unis pour aider ces entreprises à produire des marchandises de meilleure qualité, en plus grande quantité, et qu’ils aident les gouvernements à instaurer un environnement propice pour vraiment attirer ces investissements.
Je vais vous donner quelques exemples qui répondent spécifiquement à votre question. Et comme il y en a d’autres, cette réponse ne sera pas complète, mais j’espère qu’elle y répondra en partie.
À l’heure actuelle, plus de 100 personnes dans plus de 30 pays pouvant bénéficier de l’AGOA sont certifiées en tant que conseillers de l’AGOA. Ces personnes que nous avons recrutées, trouvées et sélectionnées sont là pour constituer des équipes de soutien au service clientèle qui offrent aux entreprises africaines des services de conseil ciblés sur leurs questions relatives à l’AGOA. Elles peuvent répondre à ces questions au moins en français, en anglais et en portugais. L’un des défis identifiés lors du forum, qui n’est pas nouveau, est que nous espérons vraiment que l’AGOA profitera aux entreprises de toutes tailles, mais que de nombreuses petites et moyennes entreprises ne connaissent pas encore l’AGOA ou rencontrent des difficultés pour effectuer les démarches juridiques nécessaires. Nous espérons donc que la centaine de personnes qui travaillent dans ces pays pourra apporter une aide précieuse aux clients.
Un autre exemple qui me vient à l’esprit et qui a été discuté lors du forum est l’utilisation de nos plateformes numériques pour mieux mettre en relation les exportateurs africains et les acheteurs américains. Il s’agit par exemple de notre nouveau U.S. Africa Trade Desk, qui vient d’être lancé ce printemps, en mars je crois. Son objectif est d’aider les détaillants américains à diversifier leurs sources d’approvisionnement et à réduire leur dépendance à l’égard de certaines chaînes d’approvisionnement, tout en mettant les producteurs agricoles africains en contact avec des sources de demande plus importantes afin d’accroître la valeur ajoutée qu’ils fournissent, la stabilité de leurs sources d’approvisionnement pour ces producteurs africains. À l’heure actuelle, la plateforme compte 20 000 détaillants américains et est ouverte à de nombreux producteurs africains, en particulier dans le secteur agricole. Je pense que l’objectif de l’U.S. Africa Trade Desk pour les prochains 18 mois est d’augmenter les échanges dans le secteur agricole pour atteindre, à lui seul, plus de 300 millions de dollars. C’est vraiment formidable et cela a un impact considérable, en particulier compte tenu du rôle des petits exploitants agricoles en Afrique et de l’impact incroyable que ce commerce peut avoir sur les revenus des ménages.
La dernière chose que je voudrais dire, c’est que nous avons eu de nombreuses conversations lors du forum, en particulier lors du forum du secteur privé, sur ce que nous pourrions faire en tant qu’entreprises des États-Unis pour mieux mettre en relation les entreprises américaines et les entreprises africaines, sur ce que nous pourrions faire en tant que gouvernement pour aider nos partenaires des gouvernements africains à instaurer des environnements propices. Nous avons eu des tables rondes axées sur le secteur privé, et je pense qu’il est largement admis qu’un certain nombre de choses peuvent être faites par le gouvernement américain et par les gouvernements africains pour créer un environnement favorable, mais que ce sont vraiment les entreprises qui lancent des activités commerciales, et ces chefs d’entreprise, leur vision, leur ingéniosité et leur dynamisme, et donc notre conversation a porté principalement sur ce que nous pouvons faire pour les écouter et les soutenir.
J’espère que cela vous aide à comprendre. Merci.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse, Madame la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Basu. La deuxième question est posée par Mme Carien Kruger de Landouweekblad en Afrique du Sud. Elle pose la question suivante : « Pourriez-vous, s’il vous plaît, faire le point sur les progrès réalisés en vue d’ouvrir le marché américain aux agrumes sud-africains provenant de toute l’Afrique du Sud, y compris les parties actuellement exclues en raison de problèmes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que d’ouvrir votre marché aux avocats sud-africains ? » Mme Hamilton ?
MME HAMILTON : Je vous remercie pour cette question. Je pense que le fait que nous discutions depuis longtemps des agrumes avec le gouvernement sud-africain montre non seulement la sensibilité de la question, mais aussi l’importance des critères sanitaires et phytosanitaires qui entrent en jeu lorsque nous parlons de l’entrée de ces agrumes aux États-Unis. Je n’ai pas de nouvelles informations spécifiques. Je sais que le département de l’Agriculture des États-Unis continue de travailler avec diligence avec le ministère sud-africain en vue de résoudre toutes les questions en suspens. Je vous dirais donc simplement que le département américain de l’Agriculture travaille actuellement avec le ministère sud-africain et qu’ils s’emploient à résoudre les questions en suspens sur ce sujet.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse. Notre troisième question vient de Mme Nokukhanya Mntambo d’Eyewitness News. Elle pose la question suivante : « L’échéance de 2025 se rapproche. Quelle réponse envisage-t-on aux appels à une prolongation anticipée et à un accord plus long de 10 ans ? »
MME BASU : C’est une excellente question qui, comme vous pouvez l’imaginer, a été posée à de nombreuses reprises au cours du forum. Ce que je peux dire très brièvement, c’est que l’administration a exprimé son soutien à une réautorisation rapide de l’AGOA avant que la loi ne vienne à expiration à la fin de l’année fiscale 2025. Il nous reste donc environ 14 mois. Nous avons indiqué que nous étions favorables à une réautorisation rapide, et à une réautorisation dès que possible.
Évidemment, ce sont nos collègues du Congrès qui décident, mais si vous regardez un certain nombre de projets de loi qui ont déjà été introduits, je pense que vous verrez qu’une période de prolongation plus longue – au moins une période de prolongation stable – est actuellement envisagée, ce qui serait pour nous une bonne nouvelle puisque cela permettrait de donner aux sociétés et aux entreprises cette stabilité sur la période que le Congrès leur accorde. Mais si vous regardez les projets de loi qui ont été présentés jusqu’à présent, je pense que nous voyons des tendances positives pour une période comprise entre 10 et 20 ans. Cependant, on verra ce que le Congrès va décider dans la version finale. Mais je vous remercie pour cette question.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup pour cette réponse, Madame la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Basu. Passons maintenant à la question suivante, posée par M. Sisay Sahlu Nigatu, de l’Ethiopian Reporter. Il pose la question suivante : « Quelles sont les chances de l’Éthiopie de rester admissible au titre de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique et quelles mesures le pays peut-il prendre pour y parvenir ? Quelles sont les activités actuellement en place ou prévues pour aider les petites et moyennes entreprises éthiopiennes à accéder au marché américain ? »
MME BASU : C’est une question importante – c’est avec plaisir que je répondrai brièvement, puis je passerai la parole à ma collègue, Connie, si elle souhaite développer. Ce que je peux dire, c’est que nous procédons à un examen annuel de chaque pays pour voir s’il respecte la législation, qui est très claire. Nous avons discuté pendant des années avec le gouvernement éthiopien pour qu’il sache ce qu’il devait faire pour bénéficier de nouveau des avantages de l’AGOA. Et ces décisions – beaucoup de ces décisions sont entre les mains du gouvernement, en particulier lorsqu’il s’agit de soutenir la société civile et des actions du gouvernement concernant les troubles civils, en particulier dans plusieurs régions en dehors d’Addis-Abeba.
Nous entretenons donc un dialogue suivi avec le gouvernement éthiopien. Nous sommes en train d’examiner toutes les mesures qui ont été prises. Une fois que ces mesures auront été prises par le gouvernement en ce qui concerne la démocratie, les droits de la personne et les aspects de gouvernance de la législation, nous espérons que l’Éthiopie sera de nouveau admissible.
Mais Connie, y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter à cela ?
MME HAMILTON : La seule chose que je voudrais dire, Joy – merci – c’est que nous ne demandons pas aux pays de deviner ce qu’ils doivent faire pour réintégrer l’AGOA. Nous avons été très précis dans nos conversations avec le gouvernement éthiopien sur ce que nous attendons de lui pour le réintégrer dans le programme. L’examen est actuellement en cours. Nous examinons toutes les informations qui nous parviennent de diverses sources, que nous évaluerons très attentivement, et avant la fin de l’année, le président annoncera sa décision de réintégrer ou non l’Éthiopie dans l’AGOA. Mais cette question est toujours en suspens et nous attendons toujours le résultat de l’examen. Mais je vous remercie pour votre question.
MME BASU : Connie m’a rappelé une chose qui, à mon avis, est souvent mal comprise et qu’il est important de redire à nos collègues : comme Connie l’a dit, nous sommes très précis. Il ne s’agit jamais d’un jeu de devinettes sur ce qu’il faudra faire, et ce n’est pas non plus une surprise lorsque des pays sont retirés. Il y a beaucoup de conversations, beaucoup de lettres qui sont envoyées à l’avance. La législation est très claire quant aux règles à suivre. Nous voulons donc que les pays soient admissibles. Nous voulons que les entreprises en bénéficient. C’est pourquoi, comme l’a dit ma collègue, nous sommes très précis et très communicatifs sur ce qu’un pays doit faire pour bénéficier à nouveau de l’AGOA une fois qu’il a perdu l’admissibilité. Et nous communiquons également très clairement lorsque nous commençons à percevoir des signes d’inquiétude dans les mois et les années qui précèdent une éventuelle suppression de l’admissibilité. Merci.
MODÉRATRICE : Je vous remercie. La question suivante est posée par M. Blessed Sogah, du Ghana. Il demande : « Le Ghana est actuellement l’hôte de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine qui vise à consolider le commerce préférentiel en Afrique au-delà de son taux actuel de 15 %. Ce cadre panafricain crée-t-il des opportunités ou des obstacles uniques pour la mise en œuvre de l’AGOA ? »
MME BASU : Permettez-moi d’abord de passer la parole à Connie, et je pourrai ensuite prendre la relève. Mais Connie, voulez-vous prendre la parole en premier ?
MME HAMILTON : Oui, en fait, je ne pense pas – je pense que l’intégration régionale continentale est une chose à laquelle nous attachons une très grande importance et que nous soutenons. Nous avons d’ailleurs signé un protocole d’accord pour travailler avec le secrétariat au Ghana afin de promouvoir les différents chapitres de la ZLECAf et de mettre tout en œuvre – en fournissant quelque ressource que ce soit, une assistance technique – pour faire avancer les choses.
Je pense donc que l’AGOA et la ZLECAf peuvent aller de pair. Nous avons les mêmes objectifs : promouvoir le commerce et les investissements sur tout le continent. Lorsque nous examinerons les modalités de modernisation de l’AGOA, j’espère que le Congrès veillera à ce que nous encouragions l’ensemble du continent – pas seulement l’Afrique subsaharienne mais aussi l’Afrique du Nord – à intégrer les pays les plus petits et les moins développés dans leurs chaînes d’approvisionnement. Ce sont là des choses que nous espérons voir se concrétiser. Nous verrons comment le Congrès décidera de traiter cette question, mais je pense que ces deux éléments fonctionnent très bien ensemble. Et nous soutenons tous les objectifs de la ZLECAf.
Mais je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Merci. Bien entendu, je suis entièrement d’accord avec tout cela et je dirais simplement que ce que nous attendons avec impatience, c’est de voir une mise en œuvre plus rapide et réussie de la ZLECAf. Je pense qu’en ce qui concerne l’utilisation et l’efficacité de l’AGOA, comme l’a dit Connie, ces deux éléments peuvent aller de pair. Ils se renforcent vraiment l’un l’autre. Nous sommes donc ici pour faciliter la mise en œuvre des protocoles afin que les entreprises, les collectivités et les personnes puissent bénéficier de la vision de la ZLECAf et de la vision de l’AGOA ensemble.
MODÉRATRICE : Merci pour ces réponses. Nous allons maintenant passer aux questions en direct. La première est posée par Thando Maeko de Business Day en Afrique du Sud. La question est la suivante : « L’administration Biden s’est montrée très favorable à une reconduction rapide de l’AGOA, qui doit expirer en 2025. Les bénéficiaires peuvent-ils s’attendre à ce que les États-Unis prennent une décision concernant la reconduction et la modernisation de l’AGOA d’ici la fin de l’année ou au moins avant que les Américains ne se rendent aux urnes ? »
MME HAMILTON : Disons simplement que c’est au Congrès qu’il appartient de rédiger, d’approuver et d’adopter la loi. Je suis convaincue que cela se fera avant l’expiration de l’AGOA en 2025. Je ne peux pas vous donner de date pour prédire quand cela se produira. Je pense, au vu du calendrier et de tout ce qui se passe ici, qu’il est peu probable que cela se produise en 2024, mais je m’attends à ce que cela se fasse au début de 2025.
MME BASU : Je n’ai rien à ajouter. Merci.
MODÉRATRICE : Merci. Nous allons passer à une autre question en direct, celle de Peter Fabricius du Daily Maverick au Cap. Je vous en prie, Peter, allez-y, posez votre question.
QUESTION : Vous m’entendez ? Est-ce que vous m’entendez ?
MODÉRATRICE : Oui. Continuez, Peter.
QUESTION : Oui. Le ministre du Commerce – le ministre sud-africain du Commerce Tau – était présent au Forum en partie pour tenter d’empêcher que l’Afrique du Sud soit exclue de l’AGOA en raison de la perception de la menace que la politique étrangère du gouvernement sud-africain fait peser sur la sécurité nationale et les intérêts de la politique étrangère des États-Unis. Sa mission a-t-elle donné de bons résultats ? Pensez-vous que l’Afrique du Sud restera membre de l’AGOA dans un avenir prévisible ? Merci.
MME HAMILTON : Je voudrais dire quelques mots, puis je passerai la parole à ma collègue, Joy. Il y a eu une très bonne réunion bilatérale entre l’ambassadrice Tai et le ministre. Je pense qu’elle leur a permis de faire connaissance et d’exprimer leurs souhaits pour l’avenir de l’AGOA. Mais encore une fois, comme nous l’avons mentionné, la révision annuelle de l’AGOA pour 2025 est actuellement en cours. L’Afrique du Sud, comme tous les autres pays, sera évaluée sur la base des critères, puis nous prendrons une décision. Mais il est encore trop tôt pour prédire quel sera le résultat pour tous les pays, et pas seulement pour l’Afrique du Sud.
Je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Je suis entièrement d’accord sur ces deux points, et j’ajouterais que nous avons accueilli avec satisfaction la participation du ministre Parks Tau et de la délégation qu’il a amenée, et parmi laquelle figuraient des représentants du secteur privé, des syndicats et de la société civile d’Afrique du Sud. Je pense qu’il est clair que nos partenaires en Afrique du Sud ont entendu les préoccupations soulevées l’année dernière, qu’il y a eu un dialogue étroit à plusieurs niveaux et que le gouvernement d’unité nationale est ici pour exprimer son intention de répondre aux préoccupations et de construire et de développer vraiment la relation importante et stratégique qui existe entre les États-Unis et l’Afrique du Sud. Mais comme l’a dit Connie, il est trop tôt pour dire quelle sera l’issue de l’examen de cette année aux fins de l’admissibilité.
MODÉRATRICE : Merci beaucoup. Nous avons le temps pour une dernière question, et je pense qu’elle sera posée par Margaret Spiegelman de Washington, Inside U.S. Trade. Elle s’adresse à la représentante adjointe au Commerce extérieur pour l’Afrique Constance Hamilton. C’est la suivante : « Dans son dernier rapport semestriel sur l’AGOA, l’USTR a déclaré que l’agence souhaitait renforcer l’impact de l’AGOA en y apportant un certain nombre d’améliorations, notamment en fournissant des outils supplémentaires pour évaluer et rétablir l’admissibilité. Pourriez-vous nous parler de ces outils, de ce à quoi ils pourraient ressembler ? Je crois savoir que les ministres du Commerce des pays pouvant bénéficier de l’AGOA ont exprimé la semaine dernière leur inquiétude quant à l’impact de la perte d’admissibilité sur les chaînes d’approvisionnement et l’intégration régionales. Pourriez-vous répondre à ces préoccupations ou parler de ce dont vous avez discuté avec vos homologues la semaine dernière au sujet du processus d’examen aux fins de l’admissibilité ? Merci. »
MME HAMILTON : Je vous remercie pour cette question. Permettez-moi de commencer par la deuxième partie, à savoir la perte d’admissibilité. Par le biais de l’AGOA, le Congrès accorde aux pays des avantages commerciaux qui ne sont pas offerts en dehors d’un accord de libre-échange avec les États-Unis. Il s’agit d’avantages incroyables. L’AGOA donne accès au marché américain à environ – à plus de 1 800 produits qui s’ajoutent au SPG. Au total, ce sont donc près de six ou sept mille produits qui peuvent entrer aux États-Unis en franchise de droits. Et lorsque le SPG expire, les pays ayant droit à l’AGOA peuvent toujours en bénéficier parce que son expiration ne compte pas pour eux.
Je dirais donc que les pays connaissent très clairement les critères que nous examinons et que, comme je l’ai dit précédemment, on ne les place pas dans une situation où ils doivent deviner s’ils satisfont ou non les critères. Nous sommes très spécifiques et en dialogue permanent avec les pays en difficulté. Ainsi, lorsqu’un pays perd son admissibilité à l’AGOA, c’est parce qu’il a déjà été averti à plusieurs reprises qu’il était en train de franchir une limite de nature à compromettre son maintien dans le programme. Et s’il choisit de ne pas répondre aux préoccupations que nous avons soulevées, vu la manière dont l’AGOA est rédigée, la perte de l’admissibilité à l’AGOA est presque inévitable.
Je dirais donc aux pays qui sont en difficulté, qui ont été avertis – soit par une démarche, soit par une lettre, soit lors d’un échange individuel – de prêter attention à ce que nous disons parce que, du fait de la manière dont l’AGOA est structurée, c’est en respectant les critères que l’on peut rester dans le programme. Les pays ne peuvent être radiés de l’AGOA que s’ils ne satisfont pas aux critères d’admissibilité. Ce n’est donc pas aux États-Unis de s’en assurer, mais aux gouvernements bénéficiaires de l’AGOA de s’assurer qu’ils respectent ces critères afin que les chaînes d’approvisionnement ne soient pas perturbées.
En ce qui concerne la première partie de votre question, à savoir comment moderniser l’AGOA, qu’entendons-nous faire ? Ce que nous voulons vraiment, c’est renforcer le recours au programme, en particulier par les pays les moins développés. Lorsque nous faisons le bilan de l’AGOA, nous constatons que quatre ou cinq pays l’utilisent pleinement, qu’un ou deux l’utilisent plus que les autres, mais que les pays les moins avancés y ont à peine recours. Après 25 ans, l’un des principaux résultats escomptés était que ces petits pays qui utilisent un programme comme l’AGOA assurent la croissance économique et le développement de leur population. Or ce n’est pas le cas. Ce n’est vraiment pas le cas dans le cadre du programme, si l’on considère la situation d’aujourd’hui.
Nous espérons donc que, lorsque le Congrès réfléchira à la manière de moderniser ce programme, de nouveaux rôles ou de nouveaux mécanismes seront mis en place pour accroître l’utilisation de l’AGOA. Il ne s’agit pas seulement de notre côté, mais il est aussi possible que le Congrès demande aux pays de prendre certaines mesures pour améliorer leur recours au programme. L’élaboration de ces stratégies d’utilisation est une question dont nous parlons depuis plusieurs années. Certains pays en ont adopté, mais beaucoup d’autres n’ont pas encore tiré parti de cette possibilité.
Les pays – ce que l’AGOA peut faire à notre avis, c’est trouver un moyen de moderniser le programme de manière à encourager les investissements de haut niveau, d’encourager l’intégration de la chaîne d’approvisionnement, la résilience et la compétitivité – il y a peut-être des éléments que le Congrès peut incorporer à la législation à cet effet – et qui facilitent l’admissibilité – et qui contiennent des critères d’admissibilité pour soutenir les politiques qui favorisent davantage le respect des droits de la personne et des droits des travailleurs. Nous voulons nous assurer que les pays savent ce que nous attendons d’eux et ce qu’ils peuvent faire pour satisfaire certains de ces engagements auxquels le Congrès s’intéresse actuellement.
En ce qui concerne la modernisation du programme, je répondrai en quelques mots que nous voulons simplement le rendre plus efficace pour tous ceux qui participent à l’AGOA et pour les bénéficiaires des avantages, c’est-à-dire les travailleurs et les habitants de ces pays.
Je vous passe la parole, Joy.
MME BASU : Parfait, merci. Et, compte tenu de l’heure, je conclurais en vous remerciant une nouvelle fois d’avoir participé à ce point de presse avec nous. Les médias jouent un rôle important pour la promotion des objectifs et la réussite de notre initiative AGOA, tant aux États-Unis qu’en Afrique. Il y a un certain nombre de choses que je pourrais peut-être vous dire en conclusion sur ce que vous et vos collègues pouvez faire pour les prochaines étapes. L’une d’entre elles est évidemment de continuer à informer le public sur l’importance de l’AGOA, et sur le point que ma collègue a soulevé en particulier, à savoir que la loi est claire, mais que malheureusement, lorsque le programme est insuffisamment utilisé, cela tient en partie à un manque de connaissance. J’en appelle donc à tous les participants à cet appel : je vous remercie de tout ce que vous faites, mais je vous demande aussi de nous aider à continuer de faire en sorte que les entreprises de vos pays, les chefs d’entreprise de vos pays, les gouvernements fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour tirer le meilleur parti de ces avantages.
Le deuxième point concerne le rôle essentiel que joue la presse dans une démocratie dynamique. Une grande partie des critères et des critères d’admissibilité à l’AGOA vise à créer un climat propice aux investissements qui attire les entreprises, qui contribue à attirer des investissements importants, des investissements de qualité respectueux des droits des travailleurs, respectueux de l’environnement, de sorte que les collectivités puissent bénéficier d’une croissance tirée par le secteur privé. Continuez donc à braquer les projecteurs, dans vos pays, sur les possibilités propices à un environnement d’investissement équitable et transparent, continuez à mettre en lumière les gouvernements qui font ce qu’il faut, mais aussi les préoccupations quant aux bénéficiaires et à l’État de droit. Je continue donc à faire appel à vous pour cela.
Et troisièmement, continuez à mettre en avant les bonnes nouvelles concernant l’Afrique. Je pense que souvent, lors de ces appels, nous pouvons nous concentrer sur ce qui est difficile et ce qui ne va pas, et cela fait partie de notre mentalité centrée autour de la résolution de problèmes, ce qui est important, en particulier en tant que décideurs politiques. Mais je pense qu’une grande partie de notre objectif est également de mettre en valeur les bonnes nouvelles et de rappeler aux pays que l’Afrique est compétitive sur la scène mondiale et qu’elle a beaucoup d’atouts à partager – en premier lieu, sa population talentueuse, innovante et travailleuse. La presse joue un rôle essentiel pour s’assurer que nous mesurons bien les risques et que nous mettons en lumière les opportunités, mais aussi que nous partageons en quelque sorte toutes les opportunités qui existent. Parce qu’en fin de compte, le commerce repose sur un message d’espoir, et je quitterai le Forum de l’AGOA sur une note très optimiste, et je veux juste m’assurer que cela a été communiqué avant la clôture de cette conversation.
MODÉRATRICE : Eh bien, merci beaucoup, Madame la sous-secrétaire adjointe Basu. Merci à tous les journalistes d’avoir participé à cet appel aujourd’hui. L’enregistrement et la transcription de la réunion d’aujourd’hui seront distribués aux journalistes participants dès que nous pourrons les produire. Si vous avez des questions sur la réunion d’aujourd’hui, vous pouvez contacter le Centre médiatique régional pour l’Afrique à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. J’aimerais également inviter tout le monde à nous suivre sur X à notre adresse @AfricaMediaHub. Je vous remercie de votre attention.
Les indicateurs économiques sont au rouge, d’aucuns parmi les congolais, surtout ceux vivant à Kinshasa, la capitale, ont peur d'affronter l'avenir car, plus les années avancent, plus la vie devient chère. L’hémorragie de galopade intempestive des prix continue de faire son bonhomme de chemin. Sur les marchés de Kinshasa, les produits ont à défaut de doubler, triplé.
Le minimum pour nourrir une famille modeste, c'est 14.500 francs congolais, équivalent à 5 dollars américains. Comme qui dirait qu'il n'y a rien pour rien, à chaque aisance équivaut un prix à payer. Vivre à Kinshasa est un calvaire qu'il faut porter et le prix à payer, c'est la vie chère qui se constate à travers la hausse du taux de change, le prix élevé des denrées alimentaires de première nécessité, le coût élevé de transport dû notamment à la hausse de prix du carburant à la pompe, sans oublier la pénurie d'eau et de l'électricité dans certains sièges des institutions.
Le faible niveau des revenues des congolais n’est plus un secret. Quand on sait que le salaire d’un fonctionnaire de l'Etat ne lui permet pas de nouer les deux bouts du mois, alors qu'il est tenu aux devoirs de scolarité des enfants, leur alimentation, santé, logement, frais de transport... Visiblement ce n'est pas la joie. Ce maigre salaire n’est pas régulier, les fonctionnaires accumulent des impaiements, il y a de quoi dire que la vie qu'ils mènent au quotidien, ne leur permet pas d’être efficaces et de produire à la hauteur des attentes. Les 8 heures de travail ne sont pas respectées pour cause d’embouteillages monstres. Le travail commence en retard et fini avant l’heure de la fin.
Dans un pays d'urgence humanitaire où tout est prioritaire, il faut tabler sur les priorités des priorités. Si l'agriculture locale artisanale a réussi à nourrir des milliers des congolais, visiblement elle a prouvé ses limites. Il faut envisager son industrialisation, socle du développement, car elle permettra aussi l’exportation qui ramènera plus des devises dans le trésor public.
Mais on se demande comment peut-on vivre la rareté et la hausse de prix des aliments dans un pays où une graine de maïs, de tomate, peut germer sans injection des engrais chimiques.
Si l'agriculture artisanale peut couvrir tant soit peu les besoins alimentaires, l'agriculture industrielle rendrait le Congo un paradis où des questions de nourriture ne seront plus d'actualité.
Encore faut-il résoudre en attendant, l'épineux problème des voies de communications qui permettraient de relier les zones de production artisanale jusqu'ici exploitées aux grands centres de consommation.