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Forum Africa Accelerating, RDC : Judith Suminwa présente aux entreprises canadiennes des ouvertures d’investissements qu’offre la RDC  

Ouvert lundi 18 novembre dernier, le ‘‘Forum Africa Accelerating 2024’’ a connu pour sa première journée, la participation de la Cheffe du gouvernement congolais, Judith Suminwa Tuluka. En présence des personnalités illustres internationales, la Première Ministre congolaise a mis les planchés sur les opportunités qu’offre son pays dans presque tous les domaines d’investissement. Ce qui s’accorde même avec l’objectif visé par ce forum, à savoir : accélérer les liens de partenariats solides entre le Canada et l’Afrique dans les secteurs privilégiés tels que l’agriculture, l’énergie, l’éducation et les technologies.

«La RDC n’est plus ce géant au pied d’argile. Elle devient par excellence, la terre de destination des capitaux pour un devenir meilleur. Elle est une panacée aux problèmes qui terrifient l’humanité et cela n’a plus besoin d’être démontré», a soutenu la Cheffe de la Primature avant de rassurer les investisseurs quant à la situation de guerre lui injustement imposée par le M23 en complicité avec l’armée rwandaise.

En effet, au-delà de cette guerre d’agression de rapine dans sa partie Est, la RD. Congo, garde son échiquier de Pays-solution, et bien plus, un acteur dynamique et incontournable aux défis énergétiques mondial.

Par ailleurs, elle a cité les ressources naturelles qui sont, à ce jour, des atouts irréfutables notamment, le cobalt et le coltan, indispensables pour les technologies vertes, des tourbières riches en carbone, des forêts étendues et une jeunesse prête à relever les défis du développement dont elle a sollicité par la même occasion des partenariats académiques entre les institutions universitaires congolaises et canadiennes en vue d’équiper cette main d’œuvre dans des secteurs innovateurs.

Pour sa part, le Ministre du Développement International Ahmed Hussen, représentant du Premier Ministre Canadien Justin Trudeau, a salué l’engagement de la RDC et annoncé de ce fait, un projet éducatif ambitieux dont 72 000 enfants congolais bénéficieront dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Bunia.

Par ce forum, le Canada souhaite étendre son expérience dans des domaines diversifiés et partager des meilleures pratiques pour contribuer au développement du continent africain dans le cadre d’un partenariat fifty-fifty.

En outre, il est prévu l’arrivée prochaine des entreprises canadiennes au Congo, pour nouer un partenariat entre les deux parties dans un climat des affaires pacifique garanti par la Première Ministre.

Bedie Ilengola

 

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Secteurs de santé et de l'éducation, RDC : le Gouvernement prévoit 31% du budget 2025 

Le budget représente l’ensemble des prévisions des moyens à mobiliser ainsi que des dépenses à effectuer sur base des fonds mobilisés au courant d’une année budgétaire. Toujours voté par son autorité budgétaire qui est l’Assemblée nationale, il représente un outil important de la vie économique nationale. Pour ce qui est des secteurs de la santé et de l'éducation, les prévisions des dépenses du budget 2025 sont estimées à 31%.

Considérant les chiffres avancés dans le document numéro 06 portant développement par titre d'estimation des crédits pour l'exercice 2025, l'enseignement prend 17,72% et la santé 13,28% de cette loi des finances 2025.

Sur le budget de l'enseignement, les secteurs primaire, secondaire, technique et professionnel de toute la RDC ne sont financés qu'à 1,71%, et 3,6% pour les secteurs supérieurs, universitaire et recherche scientifique. La formation continue pour adulte va prendre 0,20%.

Les 12,22% autres seraient regroupés dans une rubrique nommée autres affaires concernant l'enseignement.

De même pour le budget de la santé, sur les 13,28%, tous les secteurs de base allant de la pharmacie à la lutte contre les épidémies passant par les services de médecine, les hôpitaux et maternités prennent seulement moins de 2%.

Plus de 11% restant sont destinés aux autres affaires concernant la santé.

Bref, sur les 31% destinés à la santé et à l'enseignement, 7% seulement seront réellement dépensées pour ces deux secteurs. Les 24% restant seraient destinées aux autres affaires non clairement définies.

L’opinion publique s’interroge sur la destination réservée de cette somme importante au cas où le gouvernement arrivait à mobiliser le montant alloué à ces deux secteurs.

César Nkangulu

Secteurs de santé et de l'éducation, RDC : le Gouvernement prévoit 31% du budget 2025 
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Agression de la RDC : les FDLR sont des minerais

(Par Gaby Kuba Bekanga)

Protection de la minorité, droit de poursuite des Interahamwé - FDLR (génocidaires), mauvaise gouvernance à Kinshasa et rébellions récurrentes, rien de tout cela. L’agression de la RDC est avant tout, une question économique. La prospérité et la survie des autres en dépendent. La énième guerre déclenchée par le Rwanda/M23, ne vise pas à conquérir le pouvoir à Kinshasa même si cela pourrait arriver de façon accidentelle ou planifiée. La priorité de cette agression consiste à déstabiliser le pays, l’affaiblir et faire main basse sur ses richesses. Seuls les complices externes et internes ne voient et ne comprennent rien en faisant semblant.

Depuis 2021, le Rwanda/M23 a conquis plusieurs agglomérations dans la province du Nord-Kivu : Lubero, Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, Beni et Walikale. Curieusement, aucun génocidaire hutu n’a été aperçu et neutralisé dans les localités occupées. Aucune minorité n’a été menacée par une autre communauté et sauvée par le M23. Tel a été aussi la thèse du RCD-Goma en 1998. Jamais un sans deux ! Tous les arguments du Rwanda sont des prétextes pour justifier l’invasion. La stratégie conçue depuis des années, fonctionne bien car le butin de guerre profite à plusieurs puissances. D’où, la carte blanche accordée à Paul Kagame pour faire le job au Congo. Il bénéficie de l’absolution, de l’impunité et de la bénédiction de ses maîtres.

Autant, la coalition factice M23-Alliance Fleuve Congo de Naanga joue le rôle de marionnette, autant, Kigali fait la guerre à Kinshasa par procuration. Les vrais agresseurs du Congo se cachent derrière le Rwanda. Laurent Désiré Kabila disait que « la RDC est victime d’un complot international ». Si le Rwanda opère à visage découvert, aucun pays limitrophe sur les neuf que compte la RDC, ne regarde Kinshasa avec pitié ou sympathie. Tous nourrissent les appétits voraces. Malgré la visite du président Tshisekedi en Ouganda cette semaine, Museveni est un des acteurs clés de la crise en RDC. La lune de miel entre Kinshasa et Kampala est encore une utopie.

L’ONU, une éternelle observation

Selon l’ONU, le M23 a étendu sa zone d’influence avec de nouvelles conquêtes des localités. Il a violé l’accord de Luanda. Il collecte chaque mois 300.000 $ US issus des taxes sur l’extraction du coltan dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. C’est la cheffe de la MONUSCO Bintou Keita qui l’a dit le 30 septembre dernier à New York. On espère que Naanga et sa bande, supposés redresser le pays, ont droit à ces recettes et les affectent judicieusement à la reconstruction des agglomérations qu’ils contrôlent.

Ainsi, peuvent-ils marquer la différence entre leur gestion et « la mauvaise gouvernance de Kinshasa ».   

En avril, le Rwanda/M23 a encerclé la cité de Sake, un carrefour et un dernier verrou avant d’atteindre la ville de Goma. Mais, la boussole a indiqué au M23 la direction de la cité de Rubaya. Une importante mine stannifère appartenant jadis à la compagnie publique SOMENKI-SAKIMA, puis à un cadre du RCD-Goma (lui-même ancien gestionnaire de  la SOMENKI sous Mobutu) et aujourd’hui à Muangachuchu, est basée à Rubaya. Ben Muangachuchu est aujourd’hui en prison. Il est poursuivi pour atteinte à la sécurité nationale.

Cette mine a fait couler beaucoup de sang à cause des affrontements entre les groupes armés pour le contrôle du gisement. Les FDLR s’y trouveraient peut-être.

Cependant, à suivre Bintou Keita et les témoignages de plusieurs sources concordantes, aucun accrochage n’a été signalé entre le M23 et les invisibles FDLR à Rubaya. On y assiste plutôt à une exploitation minière scandaleuse. Les FDLR sont donc des minerais et autres richesses du Congo visés par les puissances étrangères et les prédateurs locaux comme Corneille Naanga et consorts. Le Rwanda/M23 a progressé aussi vers le territoire de Walikale, riche en or, en cassitérite et en colombo-tantalite. On se souvient de l’insécurité armée dans le site minier de Bisié. Les Mayi-Mayi Sheka et les autres miliciens y ont fait des milliers de morts. Walikale est aux confins de plusieurs juteuses provinces dont le Sud-Kivu, le Maniema et l’ex-Province orientale.   

Les ONG, championnes des rapports et des décomptes macabres

D’après Armed Conflict Location & Event Data (ACLED), une organisation qui recense les conflits dans le monde, « le M23 a été impliqué dans près de 1.700 incidents violents ayant coûté la vie à 1.746 personnes depuis qu’il a relancé les hostilités en 2021 ». On n’en veut pas aux ONG. Le décompte des victimes est un travail comme les autres. Il peut être aussi lucratif car personne ne peut faire le bénévolat pendant 30 ans. Il est même devenu une profession et une carrière au Congo.

Le Gouvernement congolais devrait éviter le piège

L’accord de Luanda comme tant d’autres, ne présage rien d’intéressant pour la RDC. Une rébellion est une sédition, censée renverser un Gouvernement établi. Les négociations de Luanda devraient réunir le Gouvernement de Kinshasa et le M23 s’il était réellement une rébellion. Le fait pour le Rwanda de se présenter comme protagoniste de la RDC dans le processus de Luanda, confirme bel et bien l’agression.

Voilà pourquoi le président Félix Tshisekedi a déclaré que « le M23 est une coquille vide ». Un cessez-le-feu équivaut au statu quo voire le pire étant donné que les envahisseurs progressent à l’intérieur de la RDC.

Par ailleurs, la décision interdisant aux FARDC toute éventuelle collaboration avec les FDLR, donne des alibis à Kigali. Une erreur du Gouvernement. Celui-ci doit faire assez en mobilisant tous les citoyens, les moyens et en mettent l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les dirigeants doivent aussi prêcher par l’exemple. Leur conduite suscite régulièrement des interrogations. Jean Cocteau disait : « Les miroirs devraient se regarder avant de projeter les images des autres ».  

On ne peut, non plus, considérer les Wazalendu comme une force négative. Que devraient faire les autochtones face à l’occupation de leurs terres par des étrangers ? Capituler, applaudir, se soumettre et se vassaliser ? Non. Le narratif savamment construit pour décourager le patriotisme et la résistance face à l’occupation est un poison pour la RDC. Des cercles complotistes et impérialistes accusent souvent les Wazalendu de distiller le discours de haine. Contre qui ? Un gros mensonge ! Les communautés Teke, Tshokue, Bemba, Ngbandi, Ngbaka et Zombo pour ne citer que celles-là, sont aussi au Congo-Brazzaville, en RCA, en Angola et en Zambie. En cas de problème pour l’une d’entre elles dans les pays précités, la RDC peut-elle envahir militairement un Etat voisin et souverain en s’y installant, en exploitant ses riches et en massacrant les autres citoyens au nom du droit d’ingérence et de la protection des minorités ?

Tout est maintenant clair : les FDLR et la minorité à protéger en RDC par le Rwanda s’appellent minerais et autres richesses.

Agression de la RDC : les FDLR sont des minerais
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