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Pour faire face aux mutations économiques mondiales : Félix Tshisekedi exige la création d’un Fonds Souverain

Dans un contexte de mutations économiques mondiales et de compétition accrue pour les ressources naturelles, le Président de la République a procédé, lundi 9 juin à Kinshasa, au lancement officiel d’un appel à la transformation de la richesse nationale en outil de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.

Le Chef de l’Etat préconise la création d’un Fonds Souverain pour faire face aux mutations économiques mondiales. Et d’indiquer : « Notre richesse n’a de valeur réelle que si elle est transformée grâce à des politiques visionnaires, des institutions solides et une gouvernance rigoureuse ».

Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier, le Président a souligné qu’il est temps pour la République de se doter d’un Fonds Souverain, un instrument de transformation économique alimenté par le Fonds Minier pour les Générations Futures (FOMIN) afin de préserver une part des revenus miniers pour les générations à venir, et d’autres structures nationales. Ce fonds aura pour mission de : Investir une part des revenus miniers sur les marchés internationaux pour en accroître la valeur; Financer des infrastructures essentielles telles que routes, hôpitaux, écoles et projets agricoles; Soutenir la diversification économique à travers l’innovation, l’industrialisation et l’entrepreneuriat local;

Constituer une épargne intergénérationnelle pour léguer un capital productif; Stabiliser l’économie face à la volatilité des prix des matières premières; Appuyer les programmes prioritaires comme le Développement Local des 145 Territoires.

Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait que le Fonds Souverain doit agir avec agilité et stratégie, conformément aux principes de Santiago, garantissant ainsi transparence, indépendance et performance.

«Ce projet devra traduire notre ambition collective de doter la Nation d’un instrument souverain, performant et durable, capable de transformer nos ressources naturelles en richesses productives, de soutenir une croissance inclusive, et de garantir à notre jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel. Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a-t-il ajouté.

Le Président a donné instruction à la Première Ministre, en collaboration avec plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres de l’Économie, des Finances, des Mines, de la Gouverneure de la Banque Centrale, d’élaborer un projet de texte qui définira la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds Souverain.

Cette initiative vise à consolider l’indépendance économique du pays et à bâtir l’héritage pour les générations futures, tout en offrant à la jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel.

Jackson Mutamba

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Les élus américains demandent des garanties de transparence

Vue générale de la mine Tenke Fungurume, une des plus larges mines de cuivre et de cobalt au monde, dans le sud de la République démocratique du Congo, en juin 2023. (Image d'illustration).

En RDC, les négociations autour d’un partenariat stratégique avec les États-Unis dans le secteur minier suscitent un débat croissant. Kinshasa espère conclure rapidement cet accord dans l’espoir qu’il permette une implication accrue de Washington dans la recherche de la paix à l’est du pays. Il y a trois jours, RFI révélait que le président Félix Tshisekedi a mis en place une cellule stratégique chargée de suivre les discussions et de préparer la mise en œuvre de cet accord. Mais à Washington, cinq membres du Congrès demandent des clarifications.

Même aux États-Unis, les doutes commencent à apparaître. Cinq membres du Congrès viennent d’écrire à Massad Boulos, le conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche. Dans leur lettre, ils posent une question simple : que contiennent exactement les discussions entre les États-Unis et la RDC sur les minerais ? Ces élus s’inquiètent, disent-ils, du manque de transparence sur les conditions d’accès aux ressources congolaises, mais aussi sur la manière dont ces richesses seront gérées. Ils préviennent : sans garanties claires, ce partenariat pourrait aggraver les conflits et la corruption, au lieu d’apporter la paix et le développement.

En RDC aussi, les interrogations se multiplient. Qui négocie au nom du pays ? Quelles sont les offres faites aux Américains ? Et à quelles conditions ? « Il faut avoir les prétentions du gouvernement en termes d’offre. Quelles sont les principales articulations de cette offre adressée aux Américains sur l’exploitation des ressources naturelles ? », s'interroge Jean-Pierre Okenda, chercheur sur la gouvernance minière.

Pour lui, il faut surtout éviter de répéter les erreurs du passé. Il pense notamment au fameux contrat chinois de 2008, signé sous la présidence de Joseph Kabila : minerais contre infrastructures. « En fin de compte, le Congo a perdu avec les Chinois. On n’a pas les infrastructures aujourd’hui. Deuxième chose que l’on a perdue, c’est que l’accord était extrêmement déséquilibré », observe-t-il.

Enfin, les élus américains demandent un briefing officiel sur les négociations en cours. Ils veulent des précisions sur la Déclaration de principes signée en avril entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine, mais aussi sur la manière dont les questions humanitaires seront prises en compte.

RFI

 

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Daniel Mukoko Samba plaide pour l’industrialisation durable des minerais stratégiques en RDC

 Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba, a plaidé, ce jeudi 8 Mai à l’Université de Kinshasa lors de sa participation à la IXe édition du Forum Géoscience, pour une industrialisation durable des minerais stratégiques en République Démocratique du Congo.

Lors de sa prise de sa parole, il est revenu sur la question liée aux ressources naturelles avant d’insister sur la nécessité de permettre l’intégration efficace de la République Démocratique du Congo dans les chaînes de valeurs mondiales. Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, veut que la RD.Congo ait une industrialisation durable des minerais stratégiques qui lui permettra de s’épanouir.

Dans un contexte international marqué par une forte demande en minerais critiques dont le cobalt, lithium, cuivre ; le Vice-premier ministre a appelé à un recentrage sur les intérêts nationaux en indiquant : "Nous devons transformer nos ressources chez nous, avec nos compétences, pour renforcer notre économie et notre autonomie industrielle."

Profitant de la tribune académique, le VPM de l’Économie est aussi revenu sur l’accord bilatéral récemment signé entre la RDC et les États-Unis autour des minerais critiques. Qualifié de "gagnant-gagnant", cet accord a été salué.

Cependant, il a tenu à rappeler qu’aucune coopération ne devait compromettre la souveraineté économique de la RDC. Daniel Mukoko Samba a, pour ce faire, souligné que la puissance économique mondiale repose désormais en grande partie sur l’accès et le contrôle des ressources naturelles stratégiques avant de révéler que des études récentes confirment la présence des terres rares en République Démocratique du Congo, renforçant ainsi la position stratégique du pays.

En ce qui concerne le panel relatif à «Initiatives industrielles et production artisanale», Mukoko a salué le lancement, bien que tardif, de la première raffinerie d’or à Bukavu, tout en rappelant que « la RDC représente 43 % de la production artisanale mondiale de minerais ». Cette contribution importante nécessite, selon lui, « une politique de formalisation accrue afin de structurer et valoriser cette richesse ».

Daniel Mukoko Samba a, enfin, appelé à la formalisation des entreprises opérant dans les filières stratégiques, estimant que « seules des structures formelles pourront porter les ambitions industrielles du pays et tirer profit des niches d’avenir ».

Jackson Mutamba

Daniel Mukoko Samba plaide pour l’industrialisation durable des minerais stratégiques en RDC
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