Dans un contexte de mutations économiques mondiales et de compétition accrue pour les ressources naturelles, le Président de la République a procédé, lundi 9 juin à Kinshasa, au lancement officiel d’un appel à la transformation de la richesse nationale en outil de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée.
Le Chef de l’Etat préconise la création d’un Fonds Souverain pour faire face aux mutations économiques mondiales. Et d’indiquer : « Notre richesse n’a de valeur réelle que si elle est transformée grâce à des politiques visionnaires, des institutions solides et une gouvernance rigoureuse ».
Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier, le Président a souligné qu’il est temps pour la République de se doter d’un Fonds Souverain, un instrument de transformation économique alimenté par le Fonds Minier pour les Générations Futures (FOMIN) afin de préserver une part des revenus miniers pour les générations à venir, et d’autres structures nationales. Ce fonds aura pour mission de : Investir une part des revenus miniers sur les marchés internationaux pour en accroître la valeur; Financer des infrastructures essentielles telles que routes, hôpitaux, écoles et projets agricoles; Soutenir la diversification économique à travers l’innovation, l’industrialisation et l’entrepreneuriat local;
Constituer une épargne intergénérationnelle pour léguer un capital productif; Stabiliser l’économie face à la volatilité des prix des matières premières; Appuyer les programmes prioritaires comme le Développement Local des 145 Territoires.
Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait que le Fonds Souverain doit agir avec agilité et stratégie, conformément aux principes de Santiago, garantissant ainsi transparence, indépendance et performance.
«Ce projet devra traduire notre ambition collective de doter la Nation d’un instrument souverain, performant et durable, capable de transformer nos ressources naturelles en richesses productives, de soutenir une croissance inclusive, et de garantir à notre jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel. Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a-t-il ajouté.
Le Président a donné instruction à la Première Ministre, en collaboration avec plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres de l’Économie, des Finances, des Mines, de la Gouverneure de la Banque Centrale, d’élaborer un projet de texte qui définira la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds Souverain.
Cette initiative vise à consolider l’indépendance économique du pays et à bâtir l’héritage pour les générations futures, tout en offrant à la jeunesse un avenir à la hauteur de son potentiel.
(Par Tite Liongi Enkonkoy, Expert en Suivi-évaluation & communication sur le projet hydroélectrique)
Introduction
La République Démocratique du Congo s’est d’ores et déjà engagée dans un vaste programme de modernisation du Cadre législatif et règlementaire dans le souci de susciter l’élan des investisseurs au regard des besoins existants dans de nombreux secteurs, dont notamment le secteur énergétique. Au pays de Lumumba, le service public de l’électricité est garanti par la Société Nationale d’électricité (SNEL) qui a pour objectif principal d’assurer l’approvisionnement en électricité sur tout le territoire national.
L’insécurité énergétique est un problème majeur en RDC, marquée par un très faible taux d’électrification, une dépendance aux énergies fossiles et un manque d’investissements dans le secteur énergétique.
En RDC, seulement une faible proportion de la population a accès à l’électricité, avec des disparités importantes entre zones urbaines et rurales.
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) définit la sécurité énergétique comme la disponibilité ininterrompue des sources d’énergie à un prix abordable. Cela signifie que l’insécurité énergétique se produit lorsque les pays subissent des interruptions d’approvisionnement en énergie ou ne peuvent pas se permettre de fournir de l’énergie.
Dans des pays émergeants, la sécurité d’approvisionnement en énergie fait l’objet d’un des volets de la programmation pluriannuelle de l’énergie, en France par exemple, où, le pays dispose d’un outil de la gouvernance Française de la politique énergétique selon le code de l’énergie.
Cette notion de sécurité énergétique définit les critères de sûretés du système énergétique, notamment le critère de défaillance. Il précise les mesures mise en œuvre pour garantir la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel. Il peut aussi prévoir la mise en œuvre de disposition spécifiques, comme la diversification des moyens de production ou des sources d’approvisionnement d’énergie, pour se prémunir des risques systémiques.
En République démocratique du Congo depuis l’époque coloniale, le secteur de l’électricité est régi par des textes épars, inadaptés et difficiles à mettre en œuvre par rapport à l’évolution actuelle de l’environnement politique, économique et social sur le plan tant national qu’international. Il fallait attendre la loi du 17 juin 2024 (loi N°14/011 relative au secteur de l’électricité) pour remédier à cet état de choses en fixant d’une part, les modalités d’exercice du droit d’accès à l’énergie électrique garanti par l’article 48 de la constitution et d’autre part, en édictant, en termes des règles.
Parmi les innovations apportées dans cette nouvelle règlementation, l’on mentionne : la promotion et le développement de l’offre de l’électricité en milieu urbain, périurbain et rural par la création des conditions économiques permettant la réalisation des investissements dans le secteur ainsi qu’une émergence énergétique nationale, par le recours à la formule de partenariat public-privé (PPP).
Bref aperçu sur le Projet Inga3
L’ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, avait initié un vaste programme contenu dans sa politique sur la révolution de la modernité, lequel programme avait placé dans le secteur de l’électricité « la réhabilitation des infrastructures existantes, la construction de nouvelles infrastructures et de reformes des entreprises SNEL et REGIDESO. C’est dans cette optique que le projet Inga 3 qui est la phase initiale du grand Inga a trouvé sa raison d’être dans l’environnement.
Fort et décevant, ledit projet quoiqu’utile pour le développement du pays a connu un ralentissement, pour plutôt dire un arrêt suite au retrait du groupe de la Banque Mondiale pour des raisons de transparences et de manque de respect dans la procédure.
Grâce à la claire voyance du Président Félix Tshisekedi et de son activisme tel que contenu dans son programme de gouvernance axé sur :« la fondation d’un Etat moderne, vaincre la pauvreté, décrétée les grandes cause du pays pour construire un Congo fort tourné vers son développement dans la paix et la sécurité, un Congo réconcilié avec lui-même » que le projet venait de renaitre avec l’engagement du groupe de la Banque Mondiale qui a approuvé un financement du programme de développement de Inga 3 avec un crédit de l’ordre de 250 millions de dollars comme première phase du programme de développement Inga3 dont le budget total est d’un milliard de dollars. Cette approche multi-phase à long terme aidera la RDC à poser les bases du développement durable d’Inga3.
Selon la feuille de route du groupe de la Banque Mondiale, cette première phase du programme de développement Inga3 se concentrera sur les opportunités de développement local dans le Kongo Central, afin d’améliorer les conditions de vie et des perspectives économiques d’environ 100 communautés (1,2 millions de personnes) vivant à proximité d’Inga. Face à cette évidence, comment la RDC, pays initiateur du projet doit-elle s’est comportée pour s’assurer de l’efficacité énergétique grâce au projet Inga ?
L’efficacité énergétique et enjeux
Le développement du grand Inga présente en effet des spécificités techniques, financières, stratégiques, commerciales et juridiques exceptionnelles, notamment de par :
Sa nature hydroélectrique (qui nécessite un traitement législatif et règlementaire unifié des secteurs de l’eau et de l’électricité) ;
Le regroupement d’activités (production, vente, exploitation, et transport haute tension) ;
Sa taille nécessitant un niveau d’investissement et, par conséquent, un niveau de garanties très significatif ;
Son importance stratégique au niveau national (électrification de la population et des industries afin d’assurer le développement global du pays ;
Son importance stratégique au niveau international (exportation régionale dans une zone souffrant d’un déficit énergétique considérable) ;
Les défis portés par les impacts environnementaux et sociaux de sa réalisation et de son exploitation (nécessitant une gestion particulière afin de garantir le développement durable de la RDC en application des meilleurs standards en la matière pour la survie des prochaines étapes).
La loi sur la programmation énergétique
Le Gouvernement de la République qui souhaite faire bénéficier le pays et sa population de la mise en œuvre de ce méga projet et gérer avec le maximum d’efficacité et de transparence ses aspects techniques, financiers, économiques et ses impacts environnementaux et sociaux, doit tirer de ces constats les conclusions concernant la nécessité de :
De mettre en place la loi de programmation énergétique, qui constitue un cadre juridique important visant à orienter les politiques en matière d’énergie sur une période pluriannuelle ;
Cette loi doit fixer les objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables, d’amélioration de l’efficacité énergétique, et de renforcement de la résilience face au changement climatique ;
Elle vise à aligner la politique énergétique et climatique de la RDC avec les engagements internationaux ;
A l’instar de la loi de programmation militaire en RDC, qui constitue un acte d’engagement de toute la nation afin de permettre à l’armée des développer ses capacités opérationnelles. Ainsi, la loi sur la programmation énergétique reste un atout pour faire face à l’insécurité énergétique et aux menaces émergents multiformes.
Cette mesure va répondre à la nécessité et à l’importance pour la RDC de disposer d’un outil légal de planification des dépenses en matière de l’énergie pour prévoir les investissements importants en vue d’accroitre l’efficacité énergétique.
La loi sur la programmation énergétique en RDC doit être un outil de pilotage stratégique de la politique énergétique du gouvernement. Elle détermine les prioritaire d’action afin d’atteindre les objectifs du développement durable. Elle définit également les modalités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire national, afin d’atteindre les objectifs définis par la loi.
Du contenu de la loi sur la programmation énergétique
La programmation de l’énergie dresse la feuille de route exhaustive du gouvernement pour la RDC verte et durable. Chaque volet doit traiter d’une thématique précise, notamment :
Baise de la consommation d’énergie ;
Développement des énergies renouvelables ;
Sécurité d’approvisionnement, ect…
Conclusions
Pour assurer la sécurité énergétique, un cadre global doit intégrer plusieurs aspects. Il est essentiel d’améliorer l’efficacité énergétique, de diversifier les sources d’énergie et de développer des infrastructures fiables et résilientes. La sécurité énergétique doit également être accompagnée d’une politique publique qui encourage l’investissement dans les énergies renouvelables et qui favorise la transition énergétique.
Le projet Inga doit bénéficier d’une attention particulière non seulement du gouvernement, mais également de la population dans la mise en œuvre de ce plan de développement, et surtout lors de la phase des consultations et des échanges pour établir un document final sur les impacts environnementaux et sociaux.
Vue générale de la mine Tenke Fungurume, une des plus larges mines de cuivre et de cobalt au monde, dans le sud de la République démocratique du Congo, en juin 2023. (Image d'illustration).
En RDC, les négociations autour d’un partenariat stratégique avec les États-Unis dans le secteur minier suscitent un débat croissant. Kinshasa espère conclure rapidement cet accord dans l’espoir qu’il permette une implication accrue de Washington dans la recherche de la paix à l’est du pays. Il y a trois jours, RFI révélait que le président Félix Tshisekedi a mis en place une cellule stratégique chargée de suivre les discussions et de préparer la mise en œuvre de cet accord. Mais à Washington, cinq membres du Congrès demandent des clarifications.
Même aux États-Unis, les doutes commencent à apparaître. Cinq membres du Congrès viennent d’écrire à Massad Boulos, le conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche. Dans leur lettre, ils posent une question simple : que contiennent exactement les discussions entre les États-Unis et la RDC sur les minerais ? Ces élus s’inquiètent, disent-ils, du manque de transparence sur les conditions d’accès aux ressources congolaises, mais aussi sur la manière dont ces richesses seront gérées. Ils préviennent : sans garanties claires, ce partenariat pourrait aggraver les conflits et la corruption, au lieu d’apporter la paix et le développement.
En RDC aussi, les interrogations se multiplient. Qui négocie au nom du pays ? Quelles sont les offres faites aux Américains ? Et à quelles conditions ? « Il faut avoir les prétentions du gouvernement en termes d’offre. Quelles sont les principales articulations de cette offre adressée aux Américains sur l’exploitation des ressources naturelles ? », s'interroge Jean-Pierre Okenda, chercheur sur la gouvernance minière.
Pour lui, il faut surtout éviter de répéter les erreurs du passé. Il pense notamment au fameux contrat chinois de 2008, signé sous la présidence de Joseph Kabila : minerais contre infrastructures. « En fin de compte, le Congo a perdu avec les Chinois. On n’a pas les infrastructures aujourd’hui. Deuxième chose que l’on a perdue, c’est que l’accord était extrêmement déséquilibré », observe-t-il.
Enfin, les élus américains demandent un briefing officiel sur les négociations en cours. Ils veulent des précisions sur la Déclaration de principes signée en avril entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine, mais aussi sur la manière dont les questions humanitaires seront prises en compte.
La Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Foncières, Acacia Bandubola Mbongo, et le Ministre de l'industrie et développement des petites et moyennes entreprises, Louis Kabamba, ont échangé ce lundi 2 juin 2025. Les échanges ont tourné autour du projet de la zone économique spéciale de MUSOMPO dans la province du Lualaba pour la fabrication de précurseurs de batterie et les services connexes en République Démocratique du Congo et la Zambie.
Un projet qui avait été prévu d'être installé à Kinsevere dans la province du Haut Katanga, mais après quelques études, ce dernier a été transféré dans la province du Lualaba, précisément dans le site de MUSOMPO à Kolwezi.
Selon le Ministre de l'industrie et développement des PME, Louis Kabamba, une mission sera envoyée incessamment au Lualaba pour faire une reconnaissance du terrain et reconfirmer les données pour permettre que toute la documentation en termes d'autorisation et de légalisation de ce processus puissent être faites dans les normes.
Grâce à ses abondantes ressources en cobalt, lithium, manganèse, nickel et autres minerais stratégiques, la RDC ne sera plus seulement un fournisseur de matières premières, mais un acteur clé dans l'industrie mondiale des batteries et des véhicules électriques.
La Zone Économique Spéciale de Musompo s'étendra sur plus de 900 hectares. Avec des prévisions de création de plus de 25 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects, elle jouera un rôle clé dans le développement des infrastructures essentielles pour soutenir l'industrie des batteries et des véhicules électriques.
Ce projet devrait également favoriser la création de petites et moyennes industries locales et attirer des investissements estimés à 2 milliards de dollars.
Soucieux du développement de la République Démocratique du Congo, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, ne cesse de déployer toute son énergie pour mobiliser les recettes, assainir la gestion des finances publiques et renforcer la crédibilité de l’Etat, tant sur le plan national qu’international. Ce mercredi 28 mai 2025, devant les assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD), le ministre des Finances a exprimé sa volonté de positionner la RD.Congo comme un acteur crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales.
C’est ce que soutient une source proche du ministère des Finances qui affirme que c’est dans la timidité que les actions parlent à la place des hommes qui ont l’amour du pays et une immense joie d’encourager les efforts inlassables du régime Félix Tshisekedi ainsi que du gouvernement Judith Suminwa.
«Ce travail, souvent silencieux, porte aujourd’hui des fruits visibles. La participation aux Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement en est une preuve concrète. Elle illustre la volonté du Gouvernement, sous le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de positionner la RDC comme un acteur sérieux, crédible et engagé dans les dynamiques régionales et internationales », rassure notre source.
À noter que Doudou Fwamba a conduit les discussions qui ont abouti à la conclusion de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit.
«En sa qualité de ministre des Finances, il est le représentant de la RDC auprès des institutions de Bretton Woods. C’est à ce titre qu’il a conduit les discussions ayant abouti à la conclusion historique de la première revue avec le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit, confirmant la stabilité macroéconomique et la cohérence des réformes engagées », poursuit notre source.
Dans la foulée, notre source précise qu’à cela s’ajoutent plusieurs financements de projets structurants sur fonds propres, dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie ou encore la relance des entreprises publiques.
Rappelons par ailleurs que depuis son entrée en fonction, le ministre des Finances a fait de la lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance les piliers de son mandat. C’est une ligne politique assumée, qui rejoint, toujours selon notre source, la vision du Chef de l’État : celle d’un Etat fort, juste, respecté, et tourné vers le développement durable.
Ce vendredi 23 mai 2025, une étape décisive vers l’amélioration de l’accès aux soins de santé a été franchie ce jour à Bukangalonzo, dans le territoire de Kenge, province du Kwango, avec la cérémonie de pose de la première pierre d’un ambitieux projet d’infrastructures sanitaires. L'événement a rassemblé autorités locales, partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreux membres de la communauté.
La cérémonie a débuté par le mot de bienvenue du chef de secteur de Bukangalonzo, l’un des cinq secteurs du territoire de Kenge, abritant une population de 85.665 habitants, dont plus de 20.000 déplacés du conflit de Mobondo.
Dans son allocution, il a exprimé la reconnaissance de la population tout en appelant à un soutien accru pour les déplacés : « Nous saisissons cette opportunité pour demander l’aide aux partenaires pour notre communauté durement éprouvée ».
Le plan d'action, présenté par Madame Tezy, Chef de projet de l’UNOPS, Agence d’exécution, prévoit la construction de 15 centres de santé équipés, ainsi que deux pavillons flambant neufs pour deux Hôpital Général de Référence, incluant 10 lits, des panneaux solaires et des réservoirs d’eau pour garantir la durabilité du projet.
Le Directeur-Pays de la KOICA en RDC, Mr Choi Yonjae, a exprimé sa joie. Depuis 2020, KOICA collabore avec la RDC pour améliorer la santé maternelle et infantile via ce projet de plus de 10 millions de dollars. Il remercie les partenaires locaux et internationaux pour leur engagement. Enfin, il réaffirme la volonté de KOICA de poursuivre un partenariat durable pour le bien-être des populations.
Le Directeur des établissements des soins de santé, Représentant du Secrétaire Général à la santé, M. Bapitani, a salué la mobilisation sous un soleil ardent comme un signe fort d'engagement : « Votre présence ici témoigne de votre détermination à voir cette province avancer. Le Kwango mérite ce projet et bien plus ».
Il a souligné l'importance des dialogues continus pour porter ce projet à une échelle plus large, en insistant sur la nécessité d’une attention renforcée aux niveaux provincial et national. Il a suggéré à la KOICA de mobiliser d'autres partenaires pour créer une synergie multisectorielle, avec pour objectif de couvrir l’ensemble de la province sous un leadership fort.
Dans son discours émouvant, le Gouverneur de la province du Kwango, Monsieur Willy Bitwisila a remercié Dieu pour cette journée historique: « Nous ne posons pas simplement une pierre, mais les fondations d’un futur meilleur pour le Kwango. » Il a décrit le projet, soutenu par la KOICA, comme une victoire de la vision, du partenariat et de la détermination. Celui-ci couvrira les zones de santé de Kenge, Kimbau, Boko et Popo Kabaka, et dotera la province de 15 centres de santé modernes et de deux pavillons de maternité.
« Ce ne sont pas de simples murs que nous érigeons, mais des sanctuaires de vie, où les mères pourront accoucher en toute sécurité. C’est un coup décisif contre la mortalité maternelle et infantile. » a-t-il déclaré, avant de conclure en confiant la mission aux bâtisseurs : « Travaillez avec diligence. Je reviendrai dans un bref délai pour inaugurer cette œuvre. ».
Cette journée restera gravée dans l’histoire du Kwango comme celle où l’espoir a été cimenté dans la terre de Bukangalonzo.
Dans les arcanes du pouvoir, les reconnaissances franches et directes pour le travail accompli ne sont pas monnaie courante. Pourtant, une récente initiative présidentielle vient briser cette discrétion habituelle, mettant en exergue les efforts remarquables d'un membre clé du gouvernement. Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a, en effet, tenu à saluer personnellement la performance du Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie nationale, le professeur Daniel Mukoko Samba. La raison de ces éloges, une réduction spectaculaire de 89% de la facture des pertes et manques à gagner versés par l'Etat congolais aux sociétés pétrolières pour la période 2023-2024.
Selon des échos provenant des cercles présidentiels, c'est Antony Nkinzo, le Directeur de Cabinet du Chef de l'Etat, qui a été personnellement mandaté pour transmettre une lettre de félicitation à Daniel Mukoko Samba. Datée du 14 mai 2025, cette correspondance exprime la satisfaction du Président Tshisekedi face à la rigueur et à la transparence de la méthodologie employée par le ministère de l'Economie. Cette approche a permis d'atteindre une baisse significative, témoignant de l'efficacité des mesures gouvernementales pour assainir et stabiliser ce secteur névralgique. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : une note technique de l'Administration de l'Economie nationale révèle que seulement 31 millions de dollars ont été déboursés pour l'ensemble de l'année 2024, contre la somme colossale de 281 millions de dollars payée en 2023.
Le Président de la République ne s'est pas contenté de féliciter, il a également encouragé son Vice-Premier Ministre à maintenir ce cap. Il a signifié son approbation des propositions visant à corriger progressivement le taux de charge structuré et, fait notable, à recouvrer les gains indûment conservés par certaines sociétés, qui sont dus à l'État.
Stabilité et pouvoir d'achat dans le secteur pétrolier
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, qui fut également un membre actif de l'équipe de campagne de Félix Tshisekedi, a insufflé une nouvelle dynamique dans le secteur pétrolier. Agissant en accord avec les orientations présidentielles et sous l'encadrement de la Première Ministre Judith Suminwa, il a su faire bouger les lignes.
L'un des résultats les plus tangibles pour la population est sans doute la baisse de 13% des prix des produits pétroliers, effective depuis octobre 2024. Dans la zone Ouest, qui inclut la capitale Kinshasa, le prix de l'essence est ainsi passé de 3340 à 2990,49 francs congolais, un tarif qui se maintient depuis près de neuf mois. Le gasoil a suivi la même tendance, passant de 3435 à 2979,73 francs congolais.
Cette politique tarifaire a eu un effet direct et positif sur la consommation, qui a bondi d'environ 50% au cours des huit derniers mois. A Kinshasa, par exemple, la société SEP Congo a vu ses livraisons journalières aux stations-service quasiment doubler, passant de 1500 m³ à une fourchette de 3000, voire 3500 m³.
Un observateur avisé commente cette transformation : ‘’Fini donc les menaces et les chantages des pétroliers. Le magicien du secteur est bien en place, en train de donner de l’assurance. Les prophètes de malheur ont déchanté sur leur pronostic annonçant le déluge pour empêcher la baisse des prix des produits pétroliers qui provoquerait des perturbations dans la gestion des stocks. Chaque matin à la pompe, certains ont fini par être convaincus que les promesses électorales de Félix Tshisekedi n’étaient pas du vent sur la protection du pouvoir d’achat des Congolais. Le Président de la République et la Première Ministre Judith Suminwa avaient vu juste de confier à cet économiste ce poste’’.
L'action de Mukoko Samba ne s'est pas arrêtée à la réduction des dépenses de l’Etat. Dans une démarche inédite, il a également initié l'identification des sociétés pétrolières ayant réalisé des gains excédentaires durant la période concernée. Ces entreprises sont désormais appelées à reverser au Trésor public la part qui revient de droit à l’Etat. Les premières estimations de ces gains à recouvrer avoisineraient les 39 millions de dollars. Une initiative qui confirme la volonté du gouvernement de restaurer l'équité et la discipline dans un secteur longtemps sujet à des pratiques opaques.
Sous le leadership du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et dans la dynamique impulsée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Ministre de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, mène une mission économique stratégique en Italie. Objectif : capter les technologies, mobiliser les investisseurs, et construire des alliances industrielles au service de la transformation structurelle de la République Démocratique du Congo.
Rome, Venise, Modène… De ville en ville, la République Démocratique du Congo s’ouvre davantage au monde par la voix de son Ministre de l’Industrie, Louis Watum Kabamba, en mission officielle en terre italienne. Portée par la vision du Chef de l’État, la diplomatie économique congolaise prend de la consistance, avec des rencontres de haut niveau, des visites industrielles ciblées et des accords porteurs d’espoir.
Premier point marquant de cette mission : la visite d’une usine artisanale de fabrication du verre, haut lieu du savoir-faire italien. Le Ministre Watum s’est imprégné des procédés de production et des mécanismes de transmission des compétences. Une démarche visionnaire qui vise à adapter ces techniques au contexte congolais, particulièrement dans les filières des métiers d’art et la valorisation du verre local, riche et souvent inexploité.
La mission s’est poursuivie dans le secteur agroalimentaire. La délégation congolaise a visité une industrie de pointe spécialisée dans la transformation agricole, avec un intérêt particulier pour les solutions technologiques favorisant l’autosuffisance alimentaire. Une telle collaboration permettrait à la RDC de transformer localement ses produits agricoles, réduisant ainsi les importations, tout en créant de la valeur ajoutée et des emplois durables.
Au cœur des échanges, la rencontre avec plusieurs entrepreneurs italiens opérant dans des domaines aussi variés que la santé, l’agriculture, la formation professionnelle, les technologies numériques et l’énergie. Ces entretiens bilatéraux ont jeté les bases de partenariats innovants susceptibles de renforcer l’écosystème économique congolais.
Mais le moment fort de cette mission reste sans conteste la signature, au Palazzo Ducale, d’un protocole d’accord historique entre la RDC et FEDERFORMAZIONE, la Fédération Italienne des organismes de formation et d’orientation professionnelle. Représentée par sa Présidente, Professeure Laura Mazza, cette structure italienne s’engage aux côtés de la RDC dans un mémorandum stratégique, structuré autour de quatre axes :
Le transfert de technologies et d’expertise, en vue de moderniser les chaînes de production locales et mieux valoriser les ressources naturelles du pays ;
Le développement industriel et le soutien aux PME, à travers le financement de projets porteurs et la mise en place d’unités de production décentralisées ;
La formation des compétences congolaises, notamment par des programmes d’échange ciblant ingénieurs, techniciens et jeunes entrepreneurs ;
Et enfin, la promotion des investissements directs italiens en RDC, pour accélérer l’implantation d’industries dans les Zones Économiques Spéciales (ZES).
Cet accord, salué des deux côtés comme un pas décisif vers une coopération industrielle renforcée, s’inscrit pleinement dans la politique de diversification économique prônée par le Président Félix Tshisekedi. En mettant l’accent sur la création de valeur locale, l’industrialisation et la montée en compétence, la RDC affirme sa volonté de rompre avec le modèle économique extractif hérité du passé.
Porté par une diplomatie proactive et constructive, le Ministre Louis Watum Kabamba se positionne en artisan d’un renouveau industriel, fidèle à la vision du Chef de l’Etat. Sa démarche, ancrée dans le réalisme, la rigueur et le partenariat stratégique, trace une trajectoire claire : faire de l’industrie le socle de la transformation économique de la République Démocratique du Congo.
Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Daniel Mukoko Samba, a plaidé, ce jeudi 8 Mai à l’Université de Kinshasa lors de sa participation à la IXe édition du Forum Géoscience, pour une industrialisation durable des minerais stratégiques en République Démocratique du Congo.
Lors de sa prise de sa parole, il est revenu sur la question liée aux ressources naturelles avant d’insister sur la nécessité de permettre l’intégration efficace de la République Démocratique du Congo dans les chaînes de valeurs mondiales. Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, veut que la RD.Congo ait une industrialisation durable des minerais stratégiques qui lui permettra de s’épanouir.
Dans un contexte international marqué par une forte demande en minerais critiques dont le cobalt, lithium, cuivre ; le Vice-premier ministre a appelé à un recentrage sur les intérêts nationaux en indiquant : "Nous devons transformer nos ressources chez nous, avec nos compétences, pour renforcer notre économie et notre autonomie industrielle."
Profitant de la tribune académique, le VPM de l’Économie est aussi revenu sur l’accord bilatéral récemment signé entre la RDC et les États-Unis autour des minerais critiques. Qualifié de "gagnant-gagnant", cet accord a été salué.
Cependant, il a tenu à rappeler qu’aucune coopération ne devait compromettre la souveraineté économique de la RDC. Daniel Mukoko Samba a, pour ce faire, souligné que la puissance économique mondiale repose désormais en grande partie sur l’accès et le contrôle des ressources naturelles stratégiques avant de révéler que des études récentes confirment la présence des terres rares en République Démocratique du Congo, renforçant ainsi la position stratégique du pays.
En ce qui concerne le panel relatif à «Initiatives industrielles et production artisanale», Mukoko a salué le lancement, bien que tardif, de la première raffinerie d’or à Bukavu, tout en rappelant que « la RDC représente 43 % de la production artisanale mondiale de minerais ». Cette contribution importante nécessite, selon lui, « une politique de formalisation accrue afin de structurer et valoriser cette richesse ».
Daniel Mukoko Samba a, enfin, appelé à la formalisation des entreprises opérant dans les filières stratégiques, estimant que « seules des structures formelles pourront porter les ambitions industrielles du pays et tirer profit des niches d’avenir ».
Dans un contexte national complexe, suite à la crise sécuritaire persistante dans sa partie orientale, la République Démocratique du Congo vient de franchir une étape significative sur le front économique. Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, a conclu, le 13 mai 2025, un accord préliminaire au niveau des services avec les autorités congolaises. Cet accord porte sur la première revue du programme économique et financier triennal soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Une nouvelle qui, bien que soumise à l'approbation finale de la direction et du conseil d'administration du FMI prévue pour fin juin 2025, insuffle un optimisme prudent.
Les discussions, qui se sont tenues à Kinshasa du 30 avril au 13 mai, ont été l'occasion pour le FMI de saluer les efforts de coordination entre le Ministère des Finances, le Ministère du Budget et la Banque Centrale du Congo. Une synergie qui, selon l'institution de Bretton Woods, a permis de stabiliser l'économie nationale en dépit des vents contraires. Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, qui a présidé une réunion clé de la Troïka politique élargie à la mission du FMI le 12 mai, a d’ailleurs réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de respecter ses engagements et d'ouvrir la voie à un soutien budgétaire accru.
L'un des signaux les plus encourageants est sans doute la maîtrise de l'inflation. Pour la première fois depuis juillet 2022, le taux d'inflation en glissement annuel est repassé sous la barre des 10% en avril 2025. Une performance notable, attribuée à la stabilité du taux de change observé depuis mi-2024 et à un resserrement judicieux de la politique monétaire.
Sur le plan de la croissance, l'économie congolaise a fait preuve d'une résilience remarquable. Le Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une croissance robuste de 6,5% en 2024, et les projections pour 2025 tablent sur un dynamisme soutenu, supérieur à 5%, principalement tiré par le secteur extractif. La stabilité extérieure s'est également renforcée, grâce à l'accumulation continue de réserves internationales et à une réduction du déficit du compte courant, bien que des efforts restent à fournir pour atteindre le niveau d'adéquation recommandé de couverture des importations.
Cependant, ce tableau positif est assombri par l'escalade du conflit armé dans l'Est du pays. L'intensification des hostilités, particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a engendré une crise humanitaire, sociale et économique profonde, coûtant la vie à des milliers de personnes.
Cette situation a inévitablement exercé une pression considérable sur les finances publiques. L'année 2024 a été marquée par des dépassements des dépenses publiques, dû à une forte augmentation des dépenses exceptionnelles de sécurité, des investissements publics et des transferts aux provinces et entités publiques. Malgré une bonne collecte des recettes, le déficit budgétaire intérieur a dépassé le plafond programmé.
Pour 2025, les défis persistent. La fermeture des bureaux de perception des recettes dans les zones occupées, conjugué à l'exonération de la TVA et des droits de douane sur les produits alimentaires de base, engendre un manque à gagner significatif. Simultanément, les pressions sur les dépenses se sont accrues, notamment avec le maintien de dépenses de sécurité élevées et le doublement des salaires des militaires et policiers depuis mars, une mesure destinée à soutenir le moral des troupes.
Face à ces réalités, le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement envers les objectifs du programme FEC, qui a été recalibré. L'objectif est de préserver la viabilité budgétaire tout en dégageant une marge de manœuvre suffisante pour répondre aux besoins urgents en matière de sécurité et d'aide humanitaire, sans sacrifier les dépenses sociales prioritaires et les investissements publics, d'autant plus que l'aide humanitaire extérieure est en partie suspendue.
Pour y parvenir, des mesures compensatoires sont prévues : accroître la collecte des recettes, rationaliser les dépenses non prioritaires – y compris par une réduction du train de vie de l'État – et un projet de loi de finances rectificative pour 2025 sera soumis au Parlement. Un appui concessionnel supplémentaire de la Banque mondiale est également attendu, et le FMI encourage d'autres partenaires au développement à apporter leur soutien.
Sur le front des réformes structurelles, des progrès notables ont été réalisés. La modernisation de la gestion des finances publiques (GFP) avance, avec un cadre juridique renforcé pour une meilleure adhésion à la chaîne de dépenses. L'opérationnalisation de la Direction générale du Trésor (DGTCP), la déconcentration graduelle de l'ordonnancement des dépenses, la mise en place du compte unique du Trésor (CUT) et la transition vers un cadre budgétaire hors ressources extractives sont autant d'avancées significatives.
Le FMI insiste sur la nécessité d'intensifier la mobilisation des recettes intérieures, notamment via le déploiement du système de facturation normalisée de la TVA, la rationalisation des exonérations fiscales et une lutte accrue contre l'évasion fiscale et la fraude douanière. Une meilleure efficacité des dépenses publiques et des avancées en matière de transparence et de gouvernance, surtout dans le secteur extractif, sont également jugées capitales pour assainir l'environnement des affaires et combattre la corruption.
Enfin, la mission du FMI a encouragé les autorités à poursuivre la mise en œuvre des réformes liées à la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR). Ces mesures, dont les échéances approchent, visent à renforcer la résilience de la RDC face aux chocs climatiques et à consolider son rôle de pays solution dans la transition énergétique mondiale.
Au terme de cette mission, M. Ahokpossi a tenu à remercier l'ensemble des parties prenantes congolaises pour leur hospitalité et la qualité des échanges. Si le chemin vers une stabilité économique et sociale durable reste semé d'embûches, cet accord préliminaire avec le FMI constitue une reconnaissance des efforts engagés et un encouragement à poursuivre sur la voie des réformes, dans l'intérêt du peuple congolais.