Retrait de candidature justifié , Elections Sénatoriales : Samy Badibanga dénonce la corruption à haute échelle !

Samy Badibanga Ntita, Ancien Premier Ministre et ex-Sénateur de la législature sortante, a annoncé, dans un communiqué daté de samedi 27 avril 2024, le retrait de sa candidature aux élections sénatoriales qui se sont déroulées, le lundi 29 avril 2024. Sur toute la ligne, il dénonce ainsi la corruption et l’instrumentalisation des Députés Provinciaux du Kasaï Oriental par leurs partis et Regroupements Politiques.
Selon lui, en effet, ces élus provinciaux-là n’étaient plus libres de leur choix, ni de leur propre jugement de valeur sur le profil des candidats engagés dans la course aux Sénatoriales.
Attachement aux valeurs démocratiques
Samy Badibanga affirmé, plutôt, son attachement et son engagement aux valeurs démocratiques. Samy Badibanga évoque les « failles du processus électoral actuel » qui, à son avis, « semble enclin à la corruption et à d’autres pratiques illégales contraires aux élections justes et transparentes ».
Plus loin, dans son communiqué, il dénonce également les manœuvres des partis et regroupements politiques qui tendent à contraindre les députés provinciaux à voter pour tel ou tel autre candidat.
Ce qui, logiquement, entrave la liberté de conscience et leur capacité à représenter dignement les intérêts du peuple.
Violation de l’article 168 de la Constitution
Dans cette même perspective, il exprime, enfin, ses inquiétudes, quant à la crédibilité, l’impartialité et l’indépendance de la Cour Constitutionnelle.
Car, selon lui, la révision des arrêts publiés récemment par la Haute Cour, s’est faite en violation de l’article 168 de la Constitution qui dispose : ‘’les Arrêts de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires. Ils sont obligatoires et s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, civiles et militaires et aux particuliers’’.
Normalement, la Cour constitutionnelle doit demeurer la Cour de sincérité, pour garantir le respect de la Constitution et des lois du pays, rappelant surtout que ses arrêts, suivant les articles 168 de la Constitution et 93 de la Loi portant son organisation et fonctionnement, ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires, obligatoires et imposables à tous, les 19 sont d’avis que la Haute Cour vient ainsi de modifier ses propres arrêts du 12 mars suivant la procédure en rectification des «erreurs matérielles», violant de ce fait l’autorité de la chose jugée et le caractère définitif de ces arrêts.
Superposition d’arrêts
Puis, l’arrêt rendu sous le RCE 1522 en rectification d’erreurs matérielles crée une superposition d’arrêts, en modifiant le fond des dispositions en violation de l’article 74 quinquies de la Loi électorale. Que la Cour a également violé le principe de contradiction en refusant d’entendre les Avocats-conseils des partis et regroupements politiques concernés ainsi que ceux de la CENI.
Bien plus, cet Arrêt RCE 1522 est jugé nul de plein droit et ne saurait être exécuté, en vertu de l’article 28 de la Constitution. Ce dernier stipule : «Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal».
A tout prendre, l’invalidation de 19 Députés constitue à leurs propres une atteinte à la crédibilité de la Cour constitutionnelle et un risque de crise de légitimité à l’Assemblée nationale.
Image du pays
Ainsi, en appelle-t-il à surseoir l’exécution de l’arrêt RCE 1522, afin de préserver l’image du pays et de ses dirigeants.
Ce qui permettrait, enfin, d’éviter que des questions relatives à la légalité de la Cour Constitutionnelle, à la validité de ses arrêts ainsi qu’au mandat de ses juges ne soient portées devant les juridictions internationales ».
La Pros.
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