Le transport en commun devient une véritable jauge pour chaque début de semaine dans la ville-province de Kinshasa. Une semaine après la reprise des activités en rapport avec les commémorations de deux Héros, à savoir : Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba, la difficulté de transport a surgi. Une fois encore, le transport en commun s'est fait rare en ce lundi 20 janvier.
Et pourtant, l'autorité urbaine, pour témoigner de sa bonne foi, avait accordé un sursis aux transporteurs en commun afin de mieux s'imprégner de la nouvelle grille tarifaire. En réponse, ils ont manifesté en appelant à débrayer. L'hôtel de ville s'est montré déterminé à appliquer les nouveaux tarifs du transport en commun dans la ville-province de Kinshasa.
Aujourd'hui mardi, ce sera la deuxième journée après celle mouvementée d'hier. L'appel à poursuivre la grève reste soumis à une rude épreuve. Les usagers de route dans ce secteur de transport en commun ne sont pas unanimes pour poursuivre leur action. En réalité, la journée d'hier a été difficile du fait de la rareté de taxi ou taxis-bus sur les différentes artères de Kinshasa. C'est dans la soirée que la situation s'est, peu à peu, normalisée. Pour dire qu'aujourd'hui, tout finira par rentrer dans l'ordre.
C'est de cette façon que l'autorité de l'Etat s'impose pour faire appliquer cette nouvelle grille tarifaire. Le recours aux forces de l'ordre s'avère nécessaire pour maintenir la discipline. Déjà hier, les véhicules qui avaient repris du service ont zappé la grille de l'Hôtel de ville pour imposer l'ancien tarif. C'était la confusion entre les passagers et les chauffeurs.
Face à cette carence de transport en commun, les taxi-motos deviennent maîtres de l'arène. Conséquence: les arrêts de transport étaient bondés de monde. Pour se rendre par exemple dans la commune de la Gombe, les usagers doivent obligatoirement négocier avec les motards qui fixent le prix selon leur convenance.
Les uns demandent 4000FC pour une course de 2500 FC, d’autres arrivent à tripler même le prix habituel sur tous les tronçons routiers de la ville-province de Kinshasa. Entretemps, ces engins qui pullulent les artères de Kinshasa ne répondent pas à toutes les normes de sécurité.
La plupart de conducteurs utilisent encore les anciens permis de conduire avant d'évoquer les documents de bord. Seuls quelques véhicules se soumettent au contrôle technique. Il faut donc que l'autorité fasse preuve de rigueur dans l'application de toutes ces mesures.
Face à cette crise, les bus Transco se sont révélés être seuls moyens de transport de masse disponibles même si ses services ne suffisaient pas palier à cette carence.
La Pros.