Pour la création de ce Conseil National de Médiation et de Cohésion Nationale, Marie-Josée Ifoku sollicite le soutien personnel et de la bonne volonté du Président de la République pour faire avancer la RDC et son peuple sur la voie de l’unité nationale, de la paix, de la justice, du développement intégral et de l’existence d’un Etat digne et respectable. Après avoir reconnu que « Mboka ekufa kala », il ne lui reste plus qu’à se mettre dans la perspective de sa renaissance.
Marie-Josée Ifoku Mputa Mpunga Doctrine politique : « Rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la Renaissance de la RDC » |
PROPOSITION DU PEUPLE POUR LA COHESION NATIONALE ET LA RENAISSANCE DE LA RDC
L'article 222 de la constitution ouvre, pour autant que de besoin, une opportunité de créer une institution d'appui à la démocratie pour suppléer à celles déjà en place, qui se révèle de plus en plus dans l'inadéquation face au contexte de la vie nationale et aux défis écrasants auxquels le pays fait face.
Cette institution permet, par la concertation de ses membres représentants le peuple, d'engager une dynamique intellectuelle et une réflexion audacieuse au sein de la classe politique et de la société civile congolaise, dans la cohésion des idées, en vue de faire une évaluation sur la gestion des dispositions constitutionnelles au regard des réalisations peu brillantes au-delà de nos 60 ans d'indépendance.
En effet, il y a un débat de société autour de la constitution et une remise en question de son adaptabilité au contexte socio culturel, politique, et économique dont une forte pression est ressentie sur la vie socio-politique, mettant en mal l'unité et la cohésion nationale.
A cet égard, il s'avère impérieux et nécessaire d'explorer les possibilités au travers l'article 222 de la constitution pour atterrir dans un processus de changement pour le Renaissance de la République pour un passage apaisé et réfléchi à la quatrième République.
Il faut d’abord exposer le vrai problème de fond pour proposer la démarche conforme à la Constitution en vigueur et consensuelle.
- LE PROBLEME DE FOND
- L’Etat congolais est le même, dans son essence, depuis l’Etat Indépendant du Congo créé le 1er juillet 1885 pour les intérêts personnels et particuliers de leurs créateurs, à l’exclusion de ceux des populations autochtones. De ce fait, le pouvoir de l’avoir, dans un contexte de colonisation économique et mentale très persistante, influence négativement la vie publique et le quotidien des congolais.
- La guerre menée au peuple congolais dans son ensemble, abusivement appelée « guerre de l’Est », qui a commencé au lendemain de la colonisation avec des rébellions fabriquées, se situe dans ce contexte d’une guerre économique pour le contrôle des ressources naturelles et d’un système de prédation programmée et savamment organisée.
- L’esprit de prédation, depuis l’indépendance, à la faveur de constitutions successives taillées sur la mesure des intérêts des groupes d’influences diverses, y compris étrangères, et d’une classe politique beaucoup plus à la recherche de l’intérêt personnel, n’a pas permis de construire :
- une justice sociale, judiciaire et économique qui élève la nation congolaise ;
- un système juridique respectant l’égalité en droit des citoyens pour ne pas avoir ceux que les textes mêmes favorisent d’avoir plus de privilèges que d’autres, pour corriger les disparités sociales et pour assurer une réelle sécurité de la propriété de l’Etat et de celle des citoyens et de leurs biens ;
- un système de gouvernance fondé rigoureusement sur les valeurs morales de respect du bien commun, de la dignité de l’adversaire, de la vie humaine et de l’intérêt général ;
- une économie nationale et puissante tenant compte des richesses naturelles, de la dimension et de la position stratégique en Afrique et dans le monde du pays.
- L’Etat congolais est né avec un code génétique qui le prédispose à être structurellement faible, infiltré par des anti-patries dans tous les secteurs de la vie publique et en constante distraction l’empêchant de s’occuper des taches du développement économique. La politique spectacle offerte par les médias et réseaux sociaux est la révélation plausible d’un état d’esprit d’un peuple distrait, alors qu’il est menacé de disparition comme nation, de perte de ses terres, de balkanisation et de mener une vie infra-humaine.
- Le système de prédation suscite la dictature vraie, comme celle de Leopold II, du colonisateur belge et de certains régimes venus après, ou une fausse démocratie dans laquelle le peuple ne contrôle rien, ne participe pas vraiment au choix de ses dirigeants, n’exerce aucune influence sur la justice rendue pourtant en son nom, n’est pas organisé pour travailler à son bonheur et n’exerce pas les prérogatives du souverain primaire. Il cherche à diviser la population par la propension du tribalisme, des différences sociales criantes, de la trahison et de la corruption comme mode de gestion et de contrôle de la situation. C’est un système dans lequel le devoir de redevabilité de la classe politique vis-à-vis du peuple qui l’a élu ou pour qui elle est sensée travailler est quasi-absent.
- La soif de changement dans la qualité de vie et dans la relation “pouvoir – people” est profonde dans la population, ce qui a fait le succès de l’opposition à, une certaine époque et de la conférence nationale souveraine, et qui a fondé celle de la société civile en soutien de la démocratisation de la vie publique. Ce changement ne peut se concevoir que par une nouvelle manière de concevoir le pouvoir et de l’exercer et par une sérieuse préparation qui ne laisse pas les congolais tomber dans les erreurs graves de précipitations du passé, qui ont conduit à une indépendance biaisée en 1960 et à une démocratie de façade depuis 1990.
- La conscience d’une responsabilité collective, dans laquelle chaque individu consciencieux et soucieux du bien-être collectif sait retrouver sa part, tarde à se mettre en place. Les congolais, par une crise de citoyenneté, perceptible à travers une certaine naïveté, un laisser-faire et un manque de contrôle citoyen des politiciens, sans diluer la responsabilité individuelle de certains acteurs politiques, socio-culturels et économiques dans la débâcle de notre société, jouent un rôle de premier ordre dans le système de prédation. Ce qui appelle une solution globale du peuple, qui se prend en charge, se donne une vision de son avenir et se détermine à être une nation unie, forte et prospère.
- UNE PISTE SALUTAIRE DE SOLUTION
- Depuis 2018, « la Rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la Renaissance de la RDC » est la doctrine politique du parti Alliance des élites pour un Nouveau Congo », qui constitue la base idéologique pour les solutions aux questions existentielles des congolais. Il faut donc une Kombolisation, défini en 7 points, dont les 4 premiers sont :
- le nettoyage personnel dans un élan de prise de conscience individuelle et collective pour nous débarrasser de nos tares, de nos pesanteurs négatives, de nos insuffisances et prétentions égoïstes, afin de créer une nouvelle classe de citoyens et politiciens exemplaires ;
- le nettoyage autour de soi pour prêcher par l’exemple et nous débarrasser des règles et institutions inutiles qui nous ne nous aident pas à solutionner nos problèmes, lorsqu’elles nous bouffent de l’argent pour rien ;
- le prolongement de soi pour intégrer dans la vie publique la dimension de l’amour du pays et du prochain avec ses corollaires, à savoir pardon et l’oubli de soi, afin que les congolais intériorisent la fraternité, la solidarité et la complémentarité comme des exigences de notre vivre ensemble ;
- l’unité dans la diversité, que symbolise bien le balai africain avec des tiges de différentes tailles, vigueurs, robustes, mais qui concourent toutes à la même fonction de mettre la propreté, de constituer un bloc fort incassable et d’apprêter le chantier du nouveau Congo.
- Le besoin de dépersonnalisation de la solution et d’équilibre entre le souci de changement qualitatif et durable et celui de respecter la Constitution en vigueur détermine d’emprunter la voie de création d’une institution d’appui à la démocratie, conformément à l’article 222, alinéa 3 de cette de cette dernière : « Toutefois, par une loi organique, le Parlement pourra, s’il échet, instituer d’autres institutions d’appui à la démocratie».
- Une institution d’appui à la démocratie, à créer pour apporter les solutions au problème de fond exposé dans la première partie, aura l’avantage de réunir les congolais par groupes représentatifs de la société congolaise avec les objectifs de :
- Rassembler toutes les forces congolaises, dans leurs diversités socio-culturelle, religieuse, intellectuelle, philosophique, politique, économique pour mettre fin à la guerre et instaurer les meilleures conditions de paix.
- prévenir et régler les conflits d’ordre politique et sociaux d’intérêt national;
- promouvoir, par diverses initiatives, la réconciliation et la cohésion nationales ;
- organiser le forum national d’évaluation post-colonisation de la RDC,
- participer à la désignation des animateurs publics clefs à titre consultatif ;
- enregistrer les doléances des populations congolaises pour canaliser ou proposer une solution ;
- assurer le processus d’un changement institutionnel apaisé en préparant l’avant-projet de ma Constitution de la 4ème République qui sera soumise au referendum dans les 3 ans à venir ;
- assurer le processus de changement de la mentalité en faisant participer la population au changement de la loi fondamentale par des consultations et une campagne d’éducation civique;
- fixer les conditions d’une transition entre les deux Républiques comme un temps de préparation nécessaire pour opérer un changement qualitatif, y compris en déterminant les modifications indispensables à apporter à la Constitution en vigueur.
- Une institution d’appui à la démocratie, pouvant être appelée Conseil National de Médiation et de Cohésion Nationale, a besoin, pour sa création, du soutien personnel et de la bonne volonté du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix-Antoine, que nous sollicitons pour faire avancer notre pays et notre peuple sur la voie de l’unité nationale, de la paix, de la justice, du développement intégral et de l’existence d’un Etat digne et respectable. Après avoir reconnu que « Mboka ekufa kala », il ne lui reste plus qu’à se mettre dans la perspective de sa RENAISSANCE.
- Pour un tel projet de salut du peuple congolais, il y a lieu que les forces vives de la nation se mettent debout, s’organisent pour le faire aboutir. Sont donc interpellés à user de leur influence : les parlementaires (nationaux et provinciaux), les opposants, les Chefs coutumiers, la Diaspora, les différents acteurs de la société civile, les médias, les influenceurs des réseaux sociaux, les entrepreneurs, les étudiants et autres universitaires, …, bref, les congolaises et congolais.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 16 novembre 2024
Marie-Josée IFOKU MPUTA MPUNGA