La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles mais en proie à des défis persistants, se trouve à un tournant crucial de son histoire. Dans ce contexte, l'Organisation Non-Gouvernementale pour le Développement (ONGD) Adaaye émerge comme une force de changement, déterminée à revitaliser le système pédagogique congolais. Cet essai examine les impératifs et les principes fondamentaux qui sous-tendent la nécessité d'une réforme du système pédagogique en RDC.
Les Défis Actuels du Système pédagogiqueen RDC
Le système éducatif actuel de la RDC est confronté à une multitude de défis, mettant en évidence la nécessité d'un changement radical. Malgré la décision gouvernementale de rendre l'enseignement gratuit, la qualité de l'éducation demeure préoccupante. Le modèle académique est obsolète et excessivement long, retardant l'entrée des individus sur le marché du travail et entravant le développement économique. Adaaye critique également la transition incomplète du paradigme éducatif, soulignant l'importance d'une réforme pédagogique authentique et ancrée dans la réalité congolaise.
Les Objectifs de la Réforme du système pédagogique
L'objectif principal de la réforme pédagogique proposée par Adaaye est de former une nouvelle génération de leaders congolais, capables de relever les défis complexes de l'avenir. La crise actuelle de leadership en RDC est en partie attribuable à un déficit de formation adéquate. Ainsi, Adaaye s'engage à préparer les jeunes à prendre des décisions éclairées, à résoudre les problèmes avec créativité, et à guider le pays vers un avenir meilleur. Cette réforme vise à libérer la jeunesse congolaise des contraintes d'un système éducatif obsolète, en la dotant des compétences nécessaires pour réussir dans un monde en constante évolution.
Les Principes de la Réforme
La réforme du système pédagogique proposée par Adaaye est guidée par plusieurs principes fondamentaux :
Autonomie et Innovation : La transition vers un système pédagogique autonomisé, mettant l'accent sur l'innovation et la créativité, est essentielle pour répondre aux besoins du 21e siècle.
Qualité sur la Quantité : Plutôt que de se concentrer uniquement sur l'accessibilité, la réforme vise à garantir la qualité de l'éducation dispensée, en alignant les programmes sur les normes internationales et en promouvant l'excellence académique.
Courte Durée des Études : Réduire la durée des études est impératif pour faciliter l'entrée rapide des individus sur le marché du travail, contribuant ainsi au développement économique du pays.
Réforme Pédagogique Holistique: La réforme vise à synchroniser la maturité intellectuelle et physique des apprenants, tout en tirant parti des ressources locales et en intégrant des approches pédagogiques innovantes adaptées à la réalité congolaise.
Un Appel à l'Action
En tant que présidente de l'ONGD Adaaye, je lance un appel à toutes les parties prenantes de l'éducation en RDC pour qu'elles unissent leurs efforts en faveur de la réforme du système pédagogique. Il est impératif de ne pas rester immobiles face aux défis qui nous confrontent. J'invite les leaders, les autres ONGD et le gouvernement à se joindre à nous dans cette entreprise cruciale. Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour la jeunesse congolaise, où l'éducation est un moteur de progrès et d'innovation. L'heure d'agir est venue, et nous devons saisir cette opportunité pour réellement transformer le paysage éducatif de la RDC.
En conclusion, la réforme du système pédagogique en République Démocratique du Congo est une nécessité pressante. Guidée par des principes d'autonomie, d'innovation et de qualité, cette réforme vise à former une nouvelle génération de leaders capables de relever les défis du 21e siècle. Ensemble, en unissant nos forces, nous pouvons concrétiser cette vision et préparer la jeunesse congolaise à un avenir prometteur et prospère.
(Par Nancy Ngalula Mbuyi Yowa, Directrice de publication, Kento-Mag)
La République Démocratique du Congo a récemment connu un événement historique avec la nomination de Madame Judith Suminwa Tuluka en tant que Première Ministre. Cette décision marque un changement significatif vers une représentation équilibrée des genres au sommet de la gouvernance du pays.
Cette nomination, sans précédent depuis l'indépendance de la République Démocratique du Congo, représente une avancée majeure vers l'autonomisation des femmes dans la sphère politique. Madame Suminwa Tuluka apporte avec elle une expérience approfondie et une compétence reconnue, ainsi qu'une passion indéniable pour le progrès et le développement de notre nation.
En tant que magazine dédié à mettre en lumière le potentiel et la contribution des femmes africaines, nous accueillons cette nomination avec un enthousiasme débordant. C'est un signal clair de progrès et d'inclusion, soulignant la valeur des femmes en tant que leaders et décisionnaires dans notre société.
Madame Suminwa Tuluka incarne l'excellence et la détermination, des qualités essentielles pour relever les défis complexes auxquels notre nation est confrontée. Son leadership éclairé ouvrira la voie à de nouvelles opportunités pour les femmes congolaises et servira d'inspiration pour les générations futures.
Nous félicitons chaleureusement Madame Suminwa Tuluka pour cette réalisation remarquable et nous sommes convaincus qu'elle saura relever les défis qui se présentent à elle avec compétence et détermination.
Nous lui souhaitons tout le succès dans l'exercice de ses nouvelles fonctions et nous sommes impatients de voir les contributions positives qu'elle apportera à notre pays.
Dans le même temps, nous exhortons les autorités à continuer de favoriser une représentation équilibrée des genres dans toutes les sphères du gouvernement, y compris aux postes de gouverneur des provinces et dans la ville province de Kinshasa. Il est impératif de capitaliser sur cette nomination historique en encourageant davantage de femmes à occuper des postes de leadership et de responsabilité.
Nous sommes convaincus que l'implication accrue des femmes dans la prise de décision contribuera à renforcer la gouvernance, à promouvoir l'égalité des genres et à accélérer le développement socio-économique de notre nation.
À nos chers lecteurs, nous vous invitons à vous joindre à nous pour célébrer cette avancée historique et à soutenir le leadership visionnaire de Madame Judith Suminwa Tuluka. Ensemble, continuons à promouvoir l'inclusion et l'égalité des genres pour un avenir meilleur pour tous.
Marie Ange Lukiana Dialukupa, une combattante de longue date de l’opposition Tshisekediste, plusieurs fois élue dans le District de la Tshangu fait aujourd’hui l’objet de plusieurs conversations dans les salons politiques des habitants de l’Est de la capitale. Selon les sources bien informées, Maman Lukiana, mère courage comme on aime l’appeler, l’ancienne compagne de lutte du défunt Docteur Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire est très sollicitée par la population de l’Est de Kinshasa qui se souvient de son combat aux côtés de Papa Etienne contre le régime défunt de Feu Marechal Mobutu.
Les congolais, en général, et ceux de l’Est kinois, en particulier, se rappellent de ses efforts pour revaloriser les droits de la femme congolaise au début de la création du Ministère du Genre, famille et Enfant. C’est pourquoi, plusieurs fois, les kinois de l’Est lui ont renouvelé leur vote pour lui permettre de jouer un rôle capital dans la relance des activités féminines en RDC notamment, l’autonomisation de la congolaise en vue du développement durable de la RDC. En ce moment où l’on parle de la majorité de l’Union sacrée à l’Assemblée Nationale et de la formation imminente du gouvernement, plusieurs langues se délient pour proposer au Chef de l’Etat cette digne fille de la Tshangu. Ils invitent le Président Félix Tshisekedi Tshilombo à choisir leur porte-parole pour faire partie de ce Gouvernement de combat. En ce temps difficile que traverse notre pays, il est impérieux de faire appel à cette compétente, épouse d’un professeur d’université, rodée en politique et prête à affronter toutes sortes de défis auxquels fait face la République Démocratique du Congo. En effet, après beaucoup de passages aux Ministères du Travail et de la Prévoyance Sociale ; du Genre, Famille et Enfant où elle a eu à œuvrer à la satisfaction tant du Premier Ministre, du Président de la République que des organismes internationaux qui lui ont fait suffisamment confiance à cause de son savoir- faire, son ouverture d’esprit, l’opinion tant nationale qu’internationale estime que Mme Marie Ange Lukiana Dialukapa qui atteint aujourd’hui sa maturité politique, mère d’une solide famille nombreuse, est en mesure de rendre en ce moment un service républicain au Chef de l’Etat qui connait déjà son expertise avérée. C’est pourquoi, la volonté politique seule ne suffit pas, il faut une expérience dans la gestion des affaires de l’Etat.
Beaucoup pensent que Marie Ange Lukiana est mieux placée pour sortir le Ministère de la «Condition Féminine » de soins intensifs dans lesquels il est plongé plusieurs années durant. Plusieurs exhortent le Président à faire appel à cette vaillante pour réussir son 2ème mandat à la tête du pays et dont le peuple congolais attend beaucoup de résultats positifs.
Une vue de l’équipe Sama II autour de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo
*‘’Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens. Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport’’, lit-on, dans le compte rendu du Conseil des Ministres de ce vendredi 22 mars 2024. Bien d’autres points dont la réunion au niveau de deux Ministres des Affaires Etrangères Rwandais et congolais tenue à Luanda, ont été évoqués, dans le même compte rendu repris, ci-dessous.
Compte rendu de la Cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres
Vendredi 22 mars 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 22 mars 2024. Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption d’un texte.
COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur trois (03) points, à savoir :
De la situation carcérale et de la nécessité de parachever les engagements du Gouvernement La situation carcérale des détenus et des condamnés demeure une des préoccupations majeures du Président de la République, conformément à son engagement à œuvrer en faveur de la restauration d’un Etat de droit dans notre pays.
Tout en notant les efforts consentis à travers de nouvelles orientations conçues pour assurer une bonne gestion des fonds destinés à l’alimentation des détenus et des condamnés, le Président de la République a demandé au Gouvernement de redoubler d’efforts en accélérant la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui constitue une réponse structurelle.
Dans le même sens, et afin de lutter contre la surpopulation carcérale alimentée par la présence d’un nombre plus élevé de détenus préventifs que de condamnés, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a été chargée de travailler activement, avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le sens de décourager les pratiques des arrestations intempestives par les magistrats du Parquet, même pour des faits bénins, en plus du non-respect des délais dans l’instruction des dossiers par les Cours et Tribunaux, occasionnant des retards.
Le principe de la liberté, le droit à un environnement carcéral sain et sécurisé, ainsi que le droit d’être jugé dans un délai raisonnable sont des droits constitutionnellement garantis qui doivent être observés et s’imposer à tous. Un rapport précis de la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sur la mise en œuvre de ces orientations est attendu au prochain Conseil des Ministres afin que des Décisions conséquentes soient prises.
De l’urgence et de la nécessité d’organiser le 2ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Depuis plus de quatre décennies, et en raison de l’absence de statistiques démographiques récentes, notre pays se retrouve dépourvu d’une base de données, solide et fiable, devant sous-tendre la planification de son développement socioéconomique et la définition d’une politique de population. Face à cette situation, le Président de la République tient à la réalisation du deuxième recensement général de la population, de manière à permettre au Gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’intervenir plus efficacement en faveur de nos populations.
En effet, à l’issue du Recensement de la population et de l’habitat, notre pays sera en mesure de mettre en place des politiques socioéconomiques et démographiques nécessaires pour la conduite des affaires nationales à moyen et long termes visant une répartition équitable de la richesse, des services publics et des postes représentatifs dans tout le pays.
A cet effet, la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances, sous la coordination du Premier Ministre, ont été chargés de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réalisation, dès cette année, des travaux de la cartographie mutualisée, gage du succès de toutes les opérations de collecte des données socioéconomiques et démographiques en cours de préparation dans notre pays.
Il s'agit des opérations telles que le recensement général de la population et de l'habitat, du recensement général de l'agriculture, et l'identification de la population, entre autres.
De la Rationalisation de coûts de construction de nos infrastructures
Le Président de la République reste déterminé à doter notre pays d’infrastructures modernes capables de soutenir son développement socioéconomique. Cependant, leur construction impliquant des investissements colossaux, il revient aux différentes parties prenantes d’adopter une attitude responsable et empreinte de rationalité, sans pour autant en occulter la qualité des ouvrages, particulièrement en cette période dominée par la crise sécuritaire qui sévit dans la partie Est de notre territoire, et les implications qu’elle génère. Face à cette réalité, l’une des façons de maitriser nos dépenses en matière de construction d’infrastructures pourrait consister, par exemple, pour ce qui est des infrastructures routières, en la construction systématique de galeries techniques tout le long des nouvelles routes à construire ou en cours de construction.
Outre le fait qu’elles puissent servir à l’interconnexion des agglomérations ou des provinces, ces galeries attenantes aux routes peuvent abriter autant des fourreaux de câbles à fibre optique pour les télécommunications, des pipelines pour l’acheminement des hydrocarbures que des câbles de distribution d’électricité voire des tuyauteries pour la distribution d’eau. C’est en adoptant des solutions comme celle-ci, que le coût d’implémentation du reste du réseau de Backbone national de la fibre optique, des pipelines et des réseaux urbains de distribution de l’électricité et de l’eau pourront considérablement baisser. Ces mêmes dispositifs devront s’appliquer pour le réseau ferroviaire.
Les Ministres sectoriels concernés ont été instruits d’apprêter déjà les dossiers techniques de mise en œuvre de cette mesure pour toutes les infrastructures de transport en construction ou à construire.
Le Président de la République a insisté pour que cette mesure soit mise en application, sans tarder, et qu’elle concerne, notamment toutes les routes nationales, y compris les routes prévues dans le grand projet de connecter, entre eux, tous les chefs-lieux de provinces du pays durant ce deuxième quinquennat. Intervention du Premier Ministre : Dans la suite de la communication du Président de la République, Chef de l’Etat, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a axé son intervention sur deux (02) points : En ce qui concerne la nécessité de la diversification de l’économie nationale, le Premier Ministre a précisé que la dernière la réunion hebdomadaire du Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement, élargie aux Ministres sectoriels concernés par cette question, a planché essentiellement sur la mise en œuvre des recommandations déjà adoptées par le Conseil des Ministres pour la cohérence des politiques sectorielles en la matière. L’option de la diversification économique demeure la condition sine qua none. En effet, pour parvenir à une diversification contrôlée de notre économie, la stratégie du Gouvernement consiste à regrouper les ministères en trois secteurs, à savoir : (i) le secteur porteur de croissance ; (ii) le secteur d’appui à la croissance et (iii) le secteur transversal. La mise en cohérence des politiques sectorielles au regard des objectifs sectoriels en pôles homogènes a pour finalité de faciliter l’analyse et de renforcer les synergies entre la sphère de production (diversification horizontale), la création des valeurs (diversification horizontale) et le cadre institutionnel.
A cet effet, le Premier Ministre a invité les membres du Gouvernement à s’approprier cette note ainsi que les recommandations y afférentes pour amorcer, chacun dans son secteur, la diversification contrôlée de l’économie nationale. La stabilité du cadre macroéconomique est fortement corrélée à la relance du système productif national et donc, à la promotion des produits du label République démocratique du Congo.
Au sujet de la situation sécuritaire du pays, le Premier Ministre a indiqué que le Gouvernement continue de suivre de près la situation sécuritaire à l’Est du pays, avec notamment la poursuite des opérations pour préserver la vie de nos compatriotes et pour défendre l’intégrité de notre territoire. De même, il est préoccupé par le phénomène des enlèvements qui se vit dans le territoire d’Ango, province du Bas-Uélé. Opérés par des milices ougandaises de LRA, ces actes de terrorisme visent particulièrement les adolescents.
Au regard de la gravité des faits, il a demandé au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité de prendre toutes les dispositions utiles pour traquer les auteurs de ces actes en vue de la libération des otages et de l’éradication de ce phénomène qui perturbe non seulement la vie des paisibles citoyens, mais aussi et surtout le bon déroulement de la scolarité des enfants de la contrée. Le Gouvernement rappelle à tous les auteurs de ces actes ignobles, commis depuis des décennies sur nos paisibles populations, particulièrement sur les femmes et les enfants, qu’avec la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, il n’hésitera pas un seul instant d’appliquer celle-ci, en cas de condamnation définitive par les Cours et Tribunaux.
POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté l’état et l’administration du territoire national qui restent globalement calmes et dominés par la poursuite des opérations militaires dans le cadre de l’état de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été notamment, marqué par :
- Le regain des tensions entre les Forces de défense et de sécurité et des groupes de jeunes lors des opérations de maintien et rétablissement de l'ordre ;
- Les inquiétudes de l'opinion quant à une psychose sur l’asphyxie de la ville de Goma dont les voies d'approvisionnement deviennent difficiles aggravant ainsi, les conditions de vie des populations déplacées ;
- La persistance de la perte du pouvoir d'achat du gagne-petit consécutive à la dépréciation de la monnaie nationale face à la devise étrangère.
Sur le volet politique, il a été signalé la persistance des tensions et troubles à l'ordre public consécutifs à l'Arrêt de la Cour Constitutionnelle concernant les recours en contestation des résultats des élections législatives nationales notamment, dans les provinces du Sud-Kivu, du Kasaï-Oriental, du Maï-Ndombe et de la Tshopo.
Dans un autre chapitre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a motivé la nécessité de mise en œuvre effective des Conseils Locaux pour la Sécurité de Proximité (CLSP) par les Gouvernements Provinciaux, conformément au Décret n°13/041 du 16 septembre 2013 portant leur création, organisation et fonctionnement. Ce qui favorisera les actions de prévention et de recherche des solutions durables aux causes de l'insécurité.
La Police pourrait ainsi mieux assurer sa mission régalienne de maintien et rétablissement de l'ordre public et de demeurer constamment à l'écoute de la population de façon à être à même de répondre à tout instant à sa demande en besoins sécuritaires. Abordant la situation des réfugiés, la République Démocratique du Congo héberge, selon les statistiques de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) au 29 février 2024, un total de 527.221 réfugiés et demandeurs d'asile dont 523.760 Réfugiés et 3.461 Demandeurs d'asile. De 2022 à 2024, un effectif de 18.048 réfugiés a été rapatrié vers les pays limitrophes et notre pays a accueilli 13.032 réfugiés Congolais.
Concernant le cas des réfugiés Congolais, la solution durable recommandée reste le rapatriement volontaire et la réintégration dont le préalable est la signature des accords tripartites entre la République Démocratique du Congo, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et les différents pays concernés. Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a brossé la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de notre pays, laquelle est marquée par une intensification d’opération de contre-offensive de Forces Armées de la République Démocratique du Congo face aux multiples attaques perpétrées par la coalition M23/RDF sur nos positions militaires dans le secteur opérationnel Sukola II Nord-Kivu. Dans les secteurs Sukola I Grand Nord et Ituri, nos Forces de défense et de sécurité sont engagées contre l’activisme accru des ADF/MTM et la récurrence des incursions des groupes armés communautaires, notamment le CODECO et Zaïre en Ituri. Dans l'Ouest du pays, les opérations de traque et de ratissage se poursuivent contre les insurgés Mobondo.
Sur tous les fronts, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeurent plus que déterminées à s’accomplir loyalement leur mission de pacification de toutes les poches concernées à travers le territoire national. Le Conseil a aussi été informé de la tenue à Luanda et à l’initiative du Président Angolais, médiateur de l’Union Africaine et dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, des discussions entre les représentants des Gouvernements Congolais et rwandais, à la suite des rencontres que le Président de la République, João LOURENÇO a eues avec le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI et leur homologue Paul KAGAME.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a passé en revue la conjoncture économique du pays marquée par un ralentissement de l’inflation, une stabilité relative sur le marché des changes et les perspectives de croissance demeurant positives.
S'agissant de l'inflation, la tendance observée aux deux premiers mois de cette année montre que l'inflation est en repli par rapport à 2023. Le maintien des politiques économiques saines et coordonnées devra permettre de réaliser un niveau d'inflation plus faible que celui réalisé à fin 2023. Globalement, le taux de change est resté stable, en dépit de quelques soubresauts nourris par les incertitudes internationales, et leurs impacts sur les marchés.
En effet, le Franc Congolais a enregistré une appréciation de 0,11% à l'indicatif tandis qu'au parallèle, il a été noté une dépréciation de 0,60% ; établissant les taux de change à 2.758,05 CDF et 2.767,19 CDF le dollar américain respectivement. Sur un autre volet, les projections indiquent un taux de croissance de 5,7% en 2024 contre une réalisation de 7,5% en 2023 sous l'impulsion du secteur minier. Par ailleurs, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a fait état de la hausse hebdomadaire des cours prix des principaux produits exportés par notre pays.
En effet, au 15 mars 2024, le cours du cuivre s'est accru de 5,4%, s’établissant à 9.033 USD la tonne. De même, le prix du cobalt a connu une légère hausse de 0,12% pour se situer à 28.280 USD la tonne. Il y a également la hausse de 4,6% du prix du pétrole, qui s'est établi à 85,8 USD le baril. Considérant les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l'inflation importée sur l'économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé le maintien et la mise en œuvre soutenue des mesures prises tant au niveau monétaire que budgétaire. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.4. Situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo
Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. 9 A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens.
Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport.
II.5. Deux notes d’information du secteur des finances
Le Ministre des Finances a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur. La première a concerné la préparation de la troisième édition de la Conférence Risque Pays (CRP-RDC) transformée en Forum Economique de la République Démocratique du Congo (FER).
A ce sujet, le Ministre des Finances a indiqué que ce Forum, né de l’intérêt grandissant des partenaires publics et privés, vise à offrir une plateforme de création de consensus national sur les principaux enjeux de développement, favorisant ainsi une vision unifiée pour le progrès, assurant une appropriation collective par toutes les parties prenantes et inspirant à davantage d'actions en faveur du développement.
Pour la première édition prévue les 26 et 27 juin 2024 au Centre Financier de Kinshasa, plusieurs thèmes sont pré-identifiés pour piloter les échanges durant les deux jours : (i) Macroéconomie, (i) Climat des affaires, (i) Agro-industrie, (iv) Financements innovants, (v) Gouvernance démocratique, (vi) Education et emploi, (vii) Développement des infrastructures structurantes, (viii) Eau et assainissement urbain, (ix) Réappropriation du secteur minier. En plus de la présentation du Rapport Risque Pays et des différents diagnostics thématiques, deux classements inauguraux sont proposés et seront présentés lors de la deuxième journée du forum. Les trois (3) meilleures provinces et universités vont remporter des prix.
Ces classements visent à mesurer annuellement les améliorations réalisées au sein de chaque critère d'évaluation, offrant ainsi aux Provinces et aux Universités un levier non-biaisé de pilotage de la performance Le Ministre des Finances a sollicité la collaboration de tous les Ministères pour enrichir et approfondir les thèmes proposés. Ceux concernés par les thèmes ont été priés de rejoindre le Comité d'organisation en désignant les experts en vue de préparer les livrables et panels du Forum.
Il a, enfin, sollicité le concours des trois Ministres concernés par les classements pour la désignation des experts en vue d'intégrer la task-force nationale de pilotage des classements. La deuxième note a porté sur le Rapport relatif à la visite de la mission économique brésilienne en République Démocratique du Congo du 11 au 17 mars 2024. Cette mission a essentiellement porté sur l'identification d'opportunités de collaboration et d'investissements en RDC s'inspirant du modèle intégré à forte productivité brésilien, qui combine production en multiculture et transformation sur site couplée aux infrastructures spécialement dédiées au transport des produits agricoles.
En conclusion des échanges entre les parties, considérant le niveau de productivité et le potentiel de chacun des sites visités dont Kanyama-Kasese, Nkwadi, Luputa et Kambaye, une série d’actions à court, moyen et long terme ont été envisagées.
Les membres du Gouvernement ont saisi cette occasion pour réitérer leur volonté d'accélérer la collaboration entre notre pays et le Brésil pour la relance de la production agricole et des routes agricoles notamment au travers des co-investissements par l'intermédiaire du Fonds d'Investissement Stratégique Congolais de manière à favoriser des partenariats gagnants- gagnants.
Il a été convenu la mise en place d'une Task-force pour l'ensemble de ces projets immédiats, et le retour de la partie Brésilienne dans les 15 jours afin de collecter des données supplémentaires, de lancer les études requises, de finaliser la structuration financière desdits projets et de formaliser au plus vite le mode de collaboration avec la République Démocratique du Congo.
Le Ministre des Finances a été, tour à tour, complété par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre de l’Agriculture.
Le Conseil a pris acte de ces deux notes d’information. II.6. Mécanismes innovants de financement des projets des jeunes et des femmes par le FOGEC-FPI Le Ministre de l’Industrie a informé le Conseil du Protocole d’accord signé le 18 mars 2024 entre le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) et le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI). Ce texte fixe les mécanismes de financement des projets portés par les jeunes et les femmes entrepreneurs en quête de financement, entre autres, la prise en charge de la garantie ou de l'hypothèque par le FOGEC pour le financement sollicite par cette catégorie sociale.
Le Ministre de l’Industrie a sollicité un appui financier du Gouvernement à cette initiative à étaler sur 26 mois aux fins de les affecter de façon cyclique dans chaque province. Ceci va permettre de financer 50 à 100 jeunes innovateurs par mois et dans chaque province. Ce qui, au terme de la première rotation de 26 mois pour 26 provinces, permettra d'atteindre entre 1.300 et 2.600 jeunes nouveaux entrepreneurs. Les hypothèses de mise en œuvre ont été ainsi passées en revue.
Cette approche volontariste inspirée de nos réalités sociétales est en phase avec le Plan d’actions du Président de la République, Chef de l’Etat, décliné en six engagements dont la création d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et de femmes. Il a été complété par le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Deux notes d’information relatives au secteur de l’entrepreneuriat
Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur.
La première s’est rapportée à l’organisation du premier Salon de l’Entrepreneuriat Féminin. Ces assises offriront aux femmes un espace de réflexion, d'inspiration, d'échanges d'information afin de donner vie aux projets des femmes, de détecter toutes les futures tendances d'opportunités d'affaires pour créer la communauté de celles qui écrivent l'avenir d'une société plus innovante, sociale et responsable. Le salon prévoit l'organisation de plusieurs activités pendant une semaine notamment les ateliers de réflexions, expositions des produits des femmes entrepreneures. Il permettra également d'amorcer le processus de révision de la politique nationale de promotion de l'entrepreneuriat féminin et plusieurs thématiques seront abordées.
La deuxième note a concerné la Requête pour la mise en place en République Démocratique du Congo du Congo de l’initiative régionale Entrepreneurship Innovations and Advice (EINA) de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a insisté sur la nécessité de saisir cette réelle opportunité pour appuyer le Gouvernement dans la conception, mise en œuvre, et évaluation des politiques et programmes d'appui à l'entrepreneuriat et au développement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).
Il a requis l’autorisation du Gouvernement afin de solliciter l’appui de la Banque Africaine de Développement pour l’implémentation de cette initiative dans notre pays, l’objectif étant d’assurer la promotion de l'entrepreneuriat et de création d'emplois tel qu'exprimé par le Président de la République Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.8. Evolution du Projet d’Appui au Bien-être Alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du Cobalt (PABEA-Cobalt)
Le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté les résultats intermédiaires atteints dans la mise en œuvre de ce projet qui combine à la sortie des enfants des mines et sites miniers artisanaux de cobalt la reconversion économique dans l'agrobusiness des parents et des jeunes structurés en coopératives agricoles. Le but est d'offrir une alternative qui devra contribuer à la diversification de l'économie locale afin d'offrir les possibilités d'insertion socio-professionnelle à la population. Il en ressort que 13.587 enfants (filles et garçons) ont bénéficié de la prise en charge sociale et ont été référencés dans les écoles situées autour des sites miniers artisanaux de Cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Le projet a aussi prévu la construction de 18 infrastructures sociales dans le Haut-Katanga et 14 autres dont trois écoles dans le Lualaba pour soutenir la réinsertion sociale des enfants sortis des mines et sites miniers artisanaux de cobalt. La cérémonie de pose de la première pierre de construction interviendra en avril prochain et l’inauguration interviendra au mois d’août 2024.
En ce qui concerne la reconversion économique dans l’agrobusiness, 10.552 parents et 8.226 jeunes ont été pris en charge. La construction et l’équipement du Centre de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes en Agrobusiness (CPEJAB) du Haut-Katanga connaît un taux d’exécution de 91% et celui du Lualaba l’est à 89%.
Par ailleurs, la structuration de 1.250 coopératives agricoles des parents et des jeunes dans chaque maillon de la chaine de valeur agricole vise l'autonomisation socioéconomique des ménages en vue de poursuivre la prise en charge sociale des enfants sorties des mines et sites miniers artisanaux de cobalt.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.9. Protection du patrimoine culturel et archéologique de Dimba dans la province du Kongo-Central La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a informé le Conseil des conclusions du Rapport des différentes missions de prospection effectuées dans le Kongo Central dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO relative à l’actualisation de la Liste Indicative des biens culturels de notre pays dont les Grottes de Dimba et de Lovo dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Les experts de son Ministère indiquent que l'exploitation du calcaire par les industriels, les constructions anarchiques et le projet des grands travaux qui n'impliquent pas l'expertise des professionnels de la culture menacent l'avenir de ces vestiges et de surcroit de notre histoire culturelle.
D’où, la nécessité pour le Gouvernement de protéger ces sites par des mesures fortes visant à les sauvegarder, les valoriser, les classer et à les proclamer comme patrimoine national en vue de leur inscription comme patrimoine universel.
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a annoncé l'organisation d'un Atelier d'actualisation de cette Liste indicative en vue de constituer le dossier de candidature tant attendue par l'UNESCO. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté les relevés de décisions prises lors de la 129ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 15 mars 2024.
IV.EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
IV.1. Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet d’Ordonnance-Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 28 mars 2024.
Elle a soutenu que cette prorogation permettra à nos forces de défense et de sécurité de faire face à la persistance des attaques perpétrées par la coalition M23.RDF sur nos positions le long de certains axes dont Rwindi et Katanda dans le Nord-Kivu. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet d’Ordonnance-Loi.
Commencée à 15h05’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h33’.
Une vue de l’équipe Sama II autour de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo
*‘’Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens. Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport’’, lit-on, dans le compte rendu du Conseil des Ministres de ce vendredi 22 mars 2024. Bien d’autres points dont la réunion au niveau de deux Ministres des Affaires Etrangères Rwandais et congolais tenue à Luanda, ont été évoqués, dans le même compte rendu repris, ci-dessous.
Compte rendu de la Cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres
Vendredi 22 mars 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-trentième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 22 mars 2024. Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption d’un texte.
COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté essentiellement sur trois (03) points, à savoir :
De la situation carcérale et de la nécessité de parachever les engagements du Gouvernement La situation carcérale des détenus et des condamnés demeure une des préoccupations majeures du Président de la République, conformément à son engagement à œuvrer en faveur de la restauration d’un Etat de droit dans notre pays.
Tout en notant les efforts consentis à travers de nouvelles orientations conçues pour assurer une bonne gestion des fonds destinés à l’alimentation des détenus et des condamnés, le Président de la République a demandé au Gouvernement de redoubler d’efforts en accélérant la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui constitue une réponse structurelle.
Dans le même sens, et afin de lutter contre la surpopulation carcérale alimentée par la présence d’un nombre plus élevé de détenus préventifs que de condamnés, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a été chargée de travailler activement, avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, dans le sens de décourager les pratiques des arrestations intempestives par les magistrats du Parquet, même pour des faits bénins, en plus du non-respect des délais dans l’instruction des dossiers par les Cours et Tribunaux, occasionnant des retards.
Le principe de la liberté, le droit à un environnement carcéral sain et sécurisé, ainsi que le droit d’être jugé dans un délai raisonnable sont des droits constitutionnellement garantis qui doivent être observés et s’imposer à tous. Un rapport précis de la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sur la mise en œuvre de ces orientations est attendu au prochain Conseil des Ministres afin que des Décisions conséquentes soient prises.
De l’urgence et de la nécessité d’organiser le 2ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Depuis plus de quatre décennies, et en raison de l’absence de statistiques démographiques récentes, notre pays se retrouve dépourvu d’une base de données, solide et fiable, devant sous-tendre la planification de son développement socioéconomique et la définition d’une politique de population. Face à cette situation, le Président de la République tient à la réalisation du deuxième recensement général de la population, de manière à permettre au Gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers d’intervenir plus efficacement en faveur de nos populations.
En effet, à l’issue du Recensement de la population et de l’habitat, notre pays sera en mesure de mettre en place des politiques socioéconomiques et démographiques nécessaires pour la conduite des affaires nationales à moyen et long termes visant une répartition équitable de la richesse, des services publics et des postes représentatifs dans tout le pays.
A cet effet, la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances, sous la coordination du Premier Ministre, ont été chargés de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réalisation, dès cette année, des travaux de la cartographie mutualisée, gage du succès de toutes les opérations de collecte des données socioéconomiques et démographiques en cours de préparation dans notre pays.
Il s'agit des opérations telles que le recensement général de la population et de l'habitat, du recensement général de l'agriculture, et l'identification de la population, entre autres.
De la Rationalisation de coûts de construction de nos infrastructures
Le Président de la République reste déterminé à doter notre pays d’infrastructures modernes capables de soutenir son développement socioéconomique. Cependant, leur construction impliquant des investissements colossaux, il revient aux différentes parties prenantes d’adopter une attitude responsable et empreinte de rationalité, sans pour autant en occulter la qualité des ouvrages, particulièrement en cette période dominée par la crise sécuritaire qui sévit dans la partie Est de notre territoire, et les implications qu’elle génère. Face à cette réalité, l’une des façons de maitriser nos dépenses en matière de construction d’infrastructures pourrait consister, par exemple, pour ce qui est des infrastructures routières, en la construction systématique de galeries techniques tout le long des nouvelles routes à construire ou en cours de construction.
Outre le fait qu’elles puissent servir à l’interconnexion des agglomérations ou des provinces, ces galeries attenantes aux routes peuvent abriter autant des fourreaux de câbles à fibre optique pour les télécommunications, des pipelines pour l’acheminement des hydrocarbures que des câbles de distribution d’électricité voire des tuyauteries pour la distribution d’eau. C’est en adoptant des solutions comme celle-ci, que le coût d’implémentation du reste du réseau de Backbone national de la fibre optique, des pipelines et des réseaux urbains de distribution de l’électricité et de l’eau pourront considérablement baisser. Ces mêmes dispositifs devront s’appliquer pour le réseau ferroviaire.
Les Ministres sectoriels concernés ont été instruits d’apprêter déjà les dossiers techniques de mise en œuvre de cette mesure pour toutes les infrastructures de transport en construction ou à construire.
Le Président de la République a insisté pour que cette mesure soit mise en application, sans tarder, et qu’elle concerne, notamment toutes les routes nationales, y compris les routes prévues dans le grand projet de connecter, entre eux, tous les chefs-lieux de provinces du pays durant ce deuxième quinquennat. Intervention du Premier Ministre : Dans la suite de la communication du Président de la République, Chef de l’Etat, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a axé son intervention sur deux (02) points : En ce qui concerne la nécessité de la diversification de l’économie nationale, le Premier Ministre a précisé que la dernière la réunion hebdomadaire du Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement, élargie aux Ministres sectoriels concernés par cette question, a planché essentiellement sur la mise en œuvre des recommandations déjà adoptées par le Conseil des Ministres pour la cohérence des politiques sectorielles en la matière. L’option de la diversification économique demeure la condition sine qua none. En effet, pour parvenir à une diversification contrôlée de notre économie, la stratégie du Gouvernement consiste à regrouper les ministères en trois secteurs, à savoir : (i) le secteur porteur de croissance ; (ii) le secteur d’appui à la croissance et (iii) le secteur transversal. La mise en cohérence des politiques sectorielles au regard des objectifs sectoriels en pôles homogènes a pour finalité de faciliter l’analyse et de renforcer les synergies entre la sphère de production (diversification horizontale), la création des valeurs (diversification horizontale) et le cadre institutionnel.
A cet effet, le Premier Ministre a invité les membres du Gouvernement à s’approprier cette note ainsi que les recommandations y afférentes pour amorcer, chacun dans son secteur, la diversification contrôlée de l’économie nationale. La stabilité du cadre macroéconomique est fortement corrélée à la relance du système productif national et donc, à la promotion des produits du label République démocratique du Congo.
Au sujet de la situation sécuritaire du pays, le Premier Ministre a indiqué que le Gouvernement continue de suivre de près la situation sécuritaire à l’Est du pays, avec notamment la poursuite des opérations pour préserver la vie de nos compatriotes et pour défendre l’intégrité de notre territoire. De même, il est préoccupé par le phénomène des enlèvements qui se vit dans le territoire d’Ango, province du Bas-Uélé. Opérés par des milices ougandaises de LRA, ces actes de terrorisme visent particulièrement les adolescents.
Au regard de la gravité des faits, il a demandé au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité de prendre toutes les dispositions utiles pour traquer les auteurs de ces actes en vue de la libération des otages et de l’éradication de ce phénomène qui perturbe non seulement la vie des paisibles citoyens, mais aussi et surtout le bon déroulement de la scolarité des enfants de la contrée. Le Gouvernement rappelle à tous les auteurs de ces actes ignobles, commis depuis des décennies sur nos paisibles populations, particulièrement sur les femmes et les enfants, qu’avec la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, il n’hésitera pas un seul instant d’appliquer celle-ci, en cas de condamnation définitive par les Cours et Tribunaux.
POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté l’état et l’administration du territoire national qui restent globalement calmes et dominés par la poursuite des opérations militaires dans le cadre de l’état de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été notamment, marqué par :
- Le regain des tensions entre les Forces de défense et de sécurité et des groupes de jeunes lors des opérations de maintien et rétablissement de l'ordre ;
- Les inquiétudes de l'opinion quant à une psychose sur l’asphyxie de la ville de Goma dont les voies d'approvisionnement deviennent difficiles aggravant ainsi, les conditions de vie des populations déplacées ;
- La persistance de la perte du pouvoir d'achat du gagne-petit consécutive à la dépréciation de la monnaie nationale face à la devise étrangère.
Sur le volet politique, il a été signalé la persistance des tensions et troubles à l'ordre public consécutifs à l'Arrêt de la Cour Constitutionnelle concernant les recours en contestation des résultats des élections législatives nationales notamment, dans les provinces du Sud-Kivu, du Kasaï-Oriental, du Maï-Ndombe et de la Tshopo.
Dans un autre chapitre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a motivé la nécessité de mise en œuvre effective des Conseils Locaux pour la Sécurité de Proximité (CLSP) par les Gouvernements Provinciaux, conformément au Décret n°13/041 du 16 septembre 2013 portant leur création, organisation et fonctionnement. Ce qui favorisera les actions de prévention et de recherche des solutions durables aux causes de l'insécurité.
La Police pourrait ainsi mieux assurer sa mission régalienne de maintien et rétablissement de l'ordre public et de demeurer constamment à l'écoute de la population de façon à être à même de répondre à tout instant à sa demande en besoins sécuritaires. Abordant la situation des réfugiés, la République Démocratique du Congo héberge, selon les statistiques de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) au 29 février 2024, un total de 527.221 réfugiés et demandeurs d'asile dont 523.760 Réfugiés et 3.461 Demandeurs d'asile. De 2022 à 2024, un effectif de 18.048 réfugiés a été rapatrié vers les pays limitrophes et notre pays a accueilli 13.032 réfugiés Congolais.
Concernant le cas des réfugiés Congolais, la solution durable recommandée reste le rapatriement volontaire et la réintégration dont le préalable est la signature des accords tripartites entre la République Démocratique du Congo, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et les différents pays concernés. Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a brossé la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de notre pays, laquelle est marquée par une intensification d’opération de contre-offensive de Forces Armées de la République Démocratique du Congo face aux multiples attaques perpétrées par la coalition M23/RDF sur nos positions militaires dans le secteur opérationnel Sukola II Nord-Kivu. Dans les secteurs Sukola I Grand Nord et Ituri, nos Forces de défense et de sécurité sont engagées contre l’activisme accru des ADF/MTM et la récurrence des incursions des groupes armés communautaires, notamment le CODECO et Zaïre en Ituri. Dans l'Ouest du pays, les opérations de traque et de ratissage se poursuivent contre les insurgés Mobondo.
Sur tous les fronts, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeurent plus que déterminées à s’accomplir loyalement leur mission de pacification de toutes les poches concernées à travers le territoire national. Le Conseil a aussi été informé de la tenue à Luanda et à l’initiative du Président Angolais, médiateur de l’Union Africaine et dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, des discussions entre les représentants des Gouvernements Congolais et rwandais, à la suite des rencontres que le Président de la République, João LOURENÇO a eues avec le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI et leur homologue Paul KAGAME.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a passé en revue la conjoncture économique du pays marquée par un ralentissement de l’inflation, une stabilité relative sur le marché des changes et les perspectives de croissance demeurant positives.
S'agissant de l'inflation, la tendance observée aux deux premiers mois de cette année montre que l'inflation est en repli par rapport à 2023. Le maintien des politiques économiques saines et coordonnées devra permettre de réaliser un niveau d'inflation plus faible que celui réalisé à fin 2023. Globalement, le taux de change est resté stable, en dépit de quelques soubresauts nourris par les incertitudes internationales, et leurs impacts sur les marchés.
En effet, le Franc Congolais a enregistré une appréciation de 0,11% à l'indicatif tandis qu'au parallèle, il a été noté une dépréciation de 0,60% ; établissant les taux de change à 2.758,05 CDF et 2.767,19 CDF le dollar américain respectivement. Sur un autre volet, les projections indiquent un taux de croissance de 5,7% en 2024 contre une réalisation de 7,5% en 2023 sous l'impulsion du secteur minier. Par ailleurs, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a fait état de la hausse hebdomadaire des cours prix des principaux produits exportés par notre pays.
En effet, au 15 mars 2024, le cours du cuivre s'est accru de 5,4%, s’établissant à 9.033 USD la tonne. De même, le prix du cobalt a connu une légère hausse de 0,12% pour se situer à 28.280 USD la tonne. Il y a également la hausse de 4,6% du prix du pétrole, qui s'est établi à 85,8 USD le baril. Considérant les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l'inflation importée sur l'économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé le maintien et la mise en œuvre soutenue des mesures prises tant au niveau monétaire que budgétaire. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information.
II.4. Situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo
Le Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a présenté aux membres du Conseil la situation d’insécurité et de spoliation des biens dans le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
En effet, c’est depuis l'année 2022, avec le conflit ethnique entre deux tribus Teke et Yaka dans les provinces Kwilu et Kwango, que l'insécurité règne dans cette zone du Parc. 9 A partir de janvier 2024, leurs incursions dans le Parc entraînent des homicides d'agents affectés au service minimum pour assurer la supervision et la protection dudit Parc. A cette insécurité grandissante, s’ajoute la présence répétée de feux de brousse qui se sont déclarés en raison de l'avancée de la brousse ; causant des dégâts au niveau des serres et des semoirs, ainsi qu'à celui des entrepôts où sont logés les engins agricoles et plusieurs containers.
Il a été aussi rapporté que le magasin central du Parc a été cassé et plusieurs biens ont été emportés.
La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a motivé la nécessité pour le Gouvernement d'agir rapidement afin de protéger le Parc Agro-Industriel de Bukanga-Lonzo, de sécuriser ses titres, ses travailleurs et ses biens.
Avec son Collègue Ministre de l’Agriculture, ils ont suggéré au Conseil d'une part, de diligenter une mission mixte (Portefeuille, Intérieur, Justice et Agriculture) sur le terrain pour une analyse approfondie de ce patrimoine de l'Etat, et ce, avant que le procès en cours arrive à son terme ; et d'autre part, d’autoriser le paiement des arriérés couvrant plus de 30 mois de salaires en faveur du personnel dudit Parc. Le Conseil a pris acte de rapport.
II.5. Deux notes d’information du secteur des finances
Le Ministre des Finances a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur. La première a concerné la préparation de la troisième édition de la Conférence Risque Pays (CRP-RDC) transformée en Forum Economique de la République Démocratique du Congo (FER).
A ce sujet, le Ministre des Finances a indiqué que ce Forum, né de l’intérêt grandissant des partenaires publics et privés, vise à offrir une plateforme de création de consensus national sur les principaux enjeux de développement, favorisant ainsi une vision unifiée pour le progrès, assurant une appropriation collective par toutes les parties prenantes et inspirant à davantage d'actions en faveur du développement.
Pour la première édition prévue les 26 et 27 juin 2024 au Centre Financier de Kinshasa, plusieurs thèmes sont pré-identifiés pour piloter les échanges durant les deux jours : (i) Macroéconomie, (i) Climat des affaires, (i) Agro-industrie, (iv) Financements innovants, (v) Gouvernance démocratique, (vi) Education et emploi, (vii) Développement des infrastructures structurantes, (viii) Eau et assainissement urbain, (ix) Réappropriation du secteur minier. En plus de la présentation du Rapport Risque Pays et des différents diagnostics thématiques, deux classements inauguraux sont proposés et seront présentés lors de la deuxième journée du forum. Les trois (3) meilleures provinces et universités vont remporter des prix.
Ces classements visent à mesurer annuellement les améliorations réalisées au sein de chaque critère d'évaluation, offrant ainsi aux Provinces et aux Universités un levier non-biaisé de pilotage de la performance Le Ministre des Finances a sollicité la collaboration de tous les Ministères pour enrichir et approfondir les thèmes proposés. Ceux concernés par les thèmes ont été priés de rejoindre le Comité d'organisation en désignant les experts en vue de préparer les livrables et panels du Forum.
Il a, enfin, sollicité le concours des trois Ministres concernés par les classements pour la désignation des experts en vue d'intégrer la task-force nationale de pilotage des classements. La deuxième note a porté sur le Rapport relatif à la visite de la mission économique brésilienne en République Démocratique du Congo du 11 au 17 mars 2024. Cette mission a essentiellement porté sur l'identification d'opportunités de collaboration et d'investissements en RDC s'inspirant du modèle intégré à forte productivité brésilien, qui combine production en multiculture et transformation sur site couplée aux infrastructures spécialement dédiées au transport des produits agricoles.
En conclusion des échanges entre les parties, considérant le niveau de productivité et le potentiel de chacun des sites visités dont Kanyama-Kasese, Nkwadi, Luputa et Kambaye, une série d’actions à court, moyen et long terme ont été envisagées.
Les membres du Gouvernement ont saisi cette occasion pour réitérer leur volonté d'accélérer la collaboration entre notre pays et le Brésil pour la relance de la production agricole et des routes agricoles notamment au travers des co-investissements par l'intermédiaire du Fonds d'Investissement Stratégique Congolais de manière à favoriser des partenariats gagnants- gagnants.
Il a été convenu la mise en place d'une Task-force pour l'ensemble de ces projets immédiats, et le retour de la partie Brésilienne dans les 15 jours afin de collecter des données supplémentaires, de lancer les études requises, de finaliser la structuration financière desdits projets et de formaliser au plus vite le mode de collaboration avec la République Démocratique du Congo.
Le Ministre des Finances a été, tour à tour, complété par le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et le Ministre de l’Agriculture.
Le Conseil a pris acte de ces deux notes d’information. II.6. Mécanismes innovants de financement des projets des jeunes et des femmes par le FOGEC-FPI Le Ministre de l’Industrie a informé le Conseil du Protocole d’accord signé le 18 mars 2024 entre le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) et le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI). Ce texte fixe les mécanismes de financement des projets portés par les jeunes et les femmes entrepreneurs en quête de financement, entre autres, la prise en charge de la garantie ou de l'hypothèque par le FOGEC pour le financement sollicite par cette catégorie sociale.
Le Ministre de l’Industrie a sollicité un appui financier du Gouvernement à cette initiative à étaler sur 26 mois aux fins de les affecter de façon cyclique dans chaque province. Ceci va permettre de financer 50 à 100 jeunes innovateurs par mois et dans chaque province. Ce qui, au terme de la première rotation de 26 mois pour 26 provinces, permettra d'atteindre entre 1.300 et 2.600 jeunes nouveaux entrepreneurs. Les hypothèses de mise en œuvre ont été ainsi passées en revue.
Cette approche volontariste inspirée de nos réalités sociétales est en phase avec le Plan d’actions du Président de la République, Chef de l’Etat, décliné en six engagements dont la création d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et de femmes. Il a été complété par le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Deux notes d’information relatives au secteur de l’entrepreneuriat
Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a présenté aux membres du Conseil, deux notes d’information relevant de son secteur.
La première s’est rapportée à l’organisation du premier Salon de l’Entrepreneuriat Féminin. Ces assises offriront aux femmes un espace de réflexion, d'inspiration, d'échanges d'information afin de donner vie aux projets des femmes, de détecter toutes les futures tendances d'opportunités d'affaires pour créer la communauté de celles qui écrivent l'avenir d'une société plus innovante, sociale et responsable. Le salon prévoit l'organisation de plusieurs activités pendant une semaine notamment les ateliers de réflexions, expositions des produits des femmes entrepreneures. Il permettra également d'amorcer le processus de révision de la politique nationale de promotion de l'entrepreneuriat féminin et plusieurs thématiques seront abordées.
La deuxième note a concerné la Requête pour la mise en place en République Démocratique du Congo du Congo de l’initiative régionale Entrepreneurship Innovations and Advice (EINA) de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises a insisté sur la nécessité de saisir cette réelle opportunité pour appuyer le Gouvernement dans la conception, mise en œuvre, et évaluation des politiques et programmes d'appui à l'entrepreneuriat et au développement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).
Il a requis l’autorisation du Gouvernement afin de solliciter l’appui de la Banque Africaine de Développement pour l’implémentation de cette initiative dans notre pays, l’objectif étant d’assurer la promotion de l'entrepreneuriat et de création d'emplois tel qu'exprimé par le Président de la République Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.8. Evolution du Projet d’Appui au Bien-être Alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du Cobalt (PABEA-Cobalt)
Le Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté les résultats intermédiaires atteints dans la mise en œuvre de ce projet qui combine à la sortie des enfants des mines et sites miniers artisanaux de cobalt la reconversion économique dans l'agrobusiness des parents et des jeunes structurés en coopératives agricoles. Le but est d'offrir une alternative qui devra contribuer à la diversification de l'économie locale afin d'offrir les possibilités d'insertion socio-professionnelle à la population. Il en ressort que 13.587 enfants (filles et garçons) ont bénéficié de la prise en charge sociale et ont été référencés dans les écoles situées autour des sites miniers artisanaux de Cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Le projet a aussi prévu la construction de 18 infrastructures sociales dans le Haut-Katanga et 14 autres dont trois écoles dans le Lualaba pour soutenir la réinsertion sociale des enfants sortis des mines et sites miniers artisanaux de cobalt. La cérémonie de pose de la première pierre de construction interviendra en avril prochain et l’inauguration interviendra au mois d’août 2024.
En ce qui concerne la reconversion économique dans l’agrobusiness, 10.552 parents et 8.226 jeunes ont été pris en charge. La construction et l’équipement du Centre de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes en Agrobusiness (CPEJAB) du Haut-Katanga connaît un taux d’exécution de 91% et celui du Lualaba l’est à 89%.
Par ailleurs, la structuration de 1.250 coopératives agricoles des parents et des jeunes dans chaque maillon de la chaine de valeur agricole vise l'autonomisation socioéconomique des ménages en vue de poursuivre la prise en charge sociale des enfants sorties des mines et sites miniers artisanaux de cobalt.
Le Conseil a pris acte de ce Rapport. II.9. Protection du patrimoine culturel et archéologique de Dimba dans la province du Kongo-Central La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a informé le Conseil des conclusions du Rapport des différentes missions de prospection effectuées dans le Kongo Central dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO relative à l’actualisation de la Liste Indicative des biens culturels de notre pays dont les Grottes de Dimba et de Lovo dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Les experts de son Ministère indiquent que l'exploitation du calcaire par les industriels, les constructions anarchiques et le projet des grands travaux qui n'impliquent pas l'expertise des professionnels de la culture menacent l'avenir de ces vestiges et de surcroit de notre histoire culturelle.
D’où, la nécessité pour le Gouvernement de protéger ces sites par des mesures fortes visant à les sauvegarder, les valoriser, les classer et à les proclamer comme patrimoine national en vue de leur inscription comme patrimoine universel.
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a annoncé l'organisation d'un Atelier d'actualisation de cette Liste indicative en vue de constituer le dossier de candidature tant attendue par l'UNESCO. Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des Ministres a adopté les relevés de décisions prises lors de la 129ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 15 mars 2024.
IV.EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
IV.1. Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet d’Ordonnance-Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 28 mars 2024.
Elle a soutenu que cette prorogation permettra à nos forces de défense et de sécurité de faire face à la persistance des attaques perpétrées par la coalition M23.RDF sur nos positions le long de certains axes dont Rwindi et Katanda dans le Nord-Kivu. Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet d’Ordonnance-Loi.
Commencée à 15h05’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 20h33’.
*Ce mois de mars est une période où toutes les pensées sont dirigées vers les femmes de l’Est de la RD Congo qui sont confrontées par des violences et des viols de toutes sortes, a fait savoir Madame Patience Moloko de Caritas Congo Asbl dans une interview accordée à caritasdev.cd le 11 mars 2024.
Madame Patience MOLOKO ISAMENE, est comptable à la Caritas Congo Asbl, affectée au Centre d'Accueil Caritas pendant 12 ans. Elle a occupé le poste de la Présidente de l’Association des femmes travailleuses de la CENCO (AFT-CENCO) depuis le 08 mars 2018 au 08 mars 2024.
L’autorité congolaise a le devoir de restaurer la dignité de la femme chosifiée par toutes sortes des violences et viols en punissant les auteurs de ces atrocités. Madame Patience Moloko affirme aussi que « l’avenir de notre pays nous préoccupe ainsi que la sécurité des femmes à l’Est de la RDC. Nous sommes vos mères, vos sœurs et vos épouses! C'est la femme qui donne la vie, arrêtez de nous violer. Nos sœurs méritent de vivre dignement leurs vies, elles ont droit à la vie en tant qu'un être humain, elles méritent la protection, l'assistance et sécurité ».
Il faut noter qu’une vidéo a été montée et projetée le 08 mars 2024 par l’association dénonçant les violences faites aux femmes de l’Est dans le cadre de partager la peine avec elles en image. Cette idée a été initiée par la présidente sortante de l’AFT-CENCO à l’occasion de ladite journée.
Madame Patience Moloko a ajouté que cette Journée mondiale de la Femme 2024, été aussi une occasion de présenter les actions menées par les femmes depuis la création de l’Association de femmes travailleuses de la CENCO (AFT-CENCO).
Bilan de son parcours en tant que Présidente de l’AFT-CENCO
Le 8 mars 2018, Madame Patience avait pris ses fonctions de Présidente de l’ATF-CENCO, où elle a travaillé avec 9 membres, composés de la Vice-présidente, de la Secrétaire, des Conseillères et un Abbé Aumônier.
Pendant les six ans de ses fonctions, son rêve a été de promouvoir les droits des femmes de la CENCO, de favoriser les échanges entre nous les femmes de la CENCO, de renforcer les capacités des membres avec des formations, des ateliers des conférences débats pour notre épanouissement. Elle a déclaré que sa mission a été aussi d’encadrer toutes les femmes de la Cenco dans l'accomplissement de leur travail, de renforcer les liens entre nous les femmes travailleuses de la Cenco afin de valoriser l'esprit de vivre ensemble.
Son parcours en tant que Présidente a été marqué plusieurs réalisations divers domaines : spirituel, social, culturel et intellectuel.
Dans le domaine social, l'association est venue à l'aide les enfants vulnérable des orphelinats suivant maman KOKO de la commune de Mont-Ngafula et Sainte Thérèse de la commune de Ndjili. Elle a collecté des dons en nature pour soutenir les femmes et enfants de Goma.
Sur le plan intellectuel, les femmes ont été renforcées en capacités à travers l’organisation des ateliers, formations, etc avec des thèmes variés selon les besoins ressentis.
Du point de vue spirituel, les femmes ont été encouragées à participer aux messes matinales et d’autres activités spirituelles organisées au sein de l’Eglise. Les femmes ont également participé à la conférence de la clôture de mois marial.
Le thème International " Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme" et au niveau national le thème" Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et filles dans la paix pour un Congo paritaire, c’est qu'un sujet intéressant par son contenu, a fait savoir madame Patience Moloko.
Selon elle, ce thème retenu est confronté à des multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés en vue de garantir les droits des femmes dans tous les aspects de la vie. Cependant, nous sommes confrontées à un défi majeur qu'on a énumérés en cinq axes clés : investir en faveur des femmes, mettre fin à la pauvreté, mettre en œuvre un financement tenant compte du genre, passer à une économie verte et une société de soins et enfin soutenir les agents de changement féministes.
Pour sa part, cette journée du 8 mars 2024 a été spéciale car elle marque la fin de son mandat en tant que Présidente de l’AFT-CENCO mais aussi la remise des trophées à quelques mamans membres de l'association, aux membres d'honneur, aux membres fondateur et à l'équipe sortante.
Madame Patience a adressé ses remerciements tout d’abord aux Pères Evêques et toutes femmes travailleuses de la Cenco pour leurs soutiens.
C'est grâce à leur confiance placée sur notre modeste personne que nous avons pu réaliser les activités de l'association durant ses six ans. Et aujourd'hui nous sommes fières de leur dire que notre mandat nous a personnellement épanouis et nous a appris beaucoup de choses. Comme les humains, là où il ya des gens il y a toujours des problèmes, d'une manière ou d'une autre.
Le monde entier a célébré ce vendredi 8 mars la journée internationale des droits des femmes (JIF) sous le thème : « Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme ». En République démocratique du Congo, cette journée a été célébrée d'une manière particulière où les femmes de différentes institutions ont apporté leur soutien aux victimes de la guerre d’agression rwandaise imposée dans la partie Est du pays.
C’est sous le thème " Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire" qu’une célébration a été organisée en la cathédrale du centenaire protestant, à Kinshasa. Ce culte a connu la participation du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et des femmes de toutes les institutions étatiques et non étatiques vêtues en noir, en signe de deuil.
Cette journée a été marquée par des moments de prières intenses, d’adorations pour implorer l’intervention divine afin de mettre fin à la guerre.
"Nous sommes venues prouver à la face du monde que nous sommes ensemble avec les femmes de l'Est de la RDC. Celles qui sont en train de périr, de vivre toutes sortes d’atrocités, des violences suite à la guerre que le Rwanda et ses partenaires nous ont infligée", a laissé entendre Mme Péguy Tshisuaka, Secrétaire exécutive nationale en charge de la santé au parti politique Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC et AFDC-A) et présidente de la fondation portant son nom.
Elle a également précisé que cette manière particulière de célébrer la journée internationale des droits des femmes est une occasion pour implorer l'Eternel afin qu’il accorde la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
"Nous sommes réunies pour plaider notre cause. Que Dieu se souvienne de la femme congolaise. Car, nous ne sommes pas plus mauvaises que toutes les femmes du monde pour subir ces violences et atrocités imposées par le Rwanda", a-t-elle renchéri.
Dans son message de réconfort, Mme Péguy Tshisuaka a appelé la femme à prouver sa résilience pour démontrer à la face du monde qu'elle n'est pas la moindre. Et, elle peut s'en passer et vivre comme toutes les femmes du monde.
"...C'est pour cela que nous nous sommes réunies ici pour envoyer nos énergies positives à toutes les femmes congolaises pour qu'elles puissent tenir devant toutes ces épreuves que nous imposent nos ennemis", a-t-elle insisté.
Très sereine, Mme Péguy Tshisuaka croit fermement à la montée en puissance des Forces Armées de la RDC, déterminées à imposer la paix. Elle les exhorte tenir allumée, au front, la flamme du patriotisme pour barrer la route aux ennemis. Elle encourage, cependant, le Président Félix Tshisekedi à consolider le front diplomatique jusqu’au bout pour s’assurer que la sécurité soit effectivement rétablie dans toute la partie orientale du pays.
En marge de la Journée Internationale des Droits des Femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, Mme Christelle Muabilu, DGA de l’OCC, a adressé un message particulier aux dames, Agents et Cadres de son entreprise. De
prime à bord, elle a rendu grâce à Dieu, Maître des temps et des circonstances qui nous offre gracieusement ce jour. Elle a saisi cette opportunité pour rendre hommages au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion de la masculinité positive, qui ne ménage aucun effort pour l’application de l’Egalité du genre ainsi que la consolidation de la paix à travers le Pays. Rappelant respectivement les thèmes de l’année 2024 de cette journée, à savoir :« Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » pour l’international et « Accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire », pour le national, Christelle Muabilu a indiqué, quant à l’OCC, que tout au long de ce mois, il sera question de réfléchir autour du sous-thème : « Promouvoir la parité dans le leadership à l’ère du cinquantenaire de l’Office Congolais de Contrôle ».
‘’Il est temps de nous poser la question de savoir Pourquoi le leadership féminin est utile dans notre contexte ? Il s’agit d’une compétence à part entière que toutes les femmes de notre entreprise ont intérêt de développer.
Le leadership permet à l’individu de s’épanouir dans son travail et à l’équipe d’avancer dans des meilleurs conditions. Les femmes leaders constituent un immense atout pour notre Office. 50 ans après, la Femme de l’Office Congolais de Contrôle est appelée à travailler d’arrache-pied afin de développer et renforcer son leadership ainsi que de Favoriser le savoir-faire au sein de l’entreprise. Comme vous le réalisez chères dames, il est temps que la femme de l’office Congolais de contrôle fasse un auto bilan sur ses performances, ses prouesses, ses progrès, mais aussi ses faiblesses dans ses attributions 50 ans après’’, a-t-elle soutenu. Ci-après, l’intégralité de son message.
République Démocratique du Congo
Office Congolais de Contrôle
Kinshasa/Gombe
Le Directeur Général Adjoint Kinshasa, le 07 mars 2024
Message de Madame le Directeur Général Adjoint de l’Office Congolais de Contrôle à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes édition 2024.
Mesdames les Agents et Cadres de l’Office Congolais de Contrôle, chères dames,
Permettez-moi de prime à bord de rendre grâce à Dieu, Maître des temps et des circonstances qui nous offre gracieusement ce jour.
En ce jour du 8 mars où l’humanité commémore la journée internationale des droits des femmes, Nos hommages vont au Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion de la masculinité positive, qui ne ménage aucun effort pour l’application de l’Egalité du genre ainsi que la consolidation de la paix à travers le Pays.
Dans un monde confronté à des multiplies crises qui exercent une pression sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes n’a jamais été aussi cruciale qu’aujourd’hui.
Garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de travailler pour un monde juste qui garantit le bien-être des générations à venir.
Pour ce 8 mars 2024, l’humanité nous invite à nous mobiliser autour du thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ».
La réalisation de l’égalité des sexes reste le principal défi en matière des droits humains pour l’humanité actuelle. Investir en faveur des femmes est aussi un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive.
Les progrès en faveur des femmes profitent à toute la communauté selon les résultats de plusieurs études scientifiques.
Le 8 mars est une journée de rassemblement à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation générale de la femme.
Une occasion de mobiliser en faveur des femmes leur participation à la vie politique et économique.
Notre pays, la République Démocratique du Congo se focalise cette année sur le thème suivant : « Accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ».
Quant à l’OCC, nous voulons tout au long de ce mois réfléchir autour du sous – thème : « Promouvoir la parité dans le leadership à l’ère du cinquantenaire de l’Office Congolais de Contrôle ».
Chères dames agents et cadres,
Il est temps de nous poser la question de savoir Pourquoi le leadership féminin est utile dans notre contexte ?
Il s’agit d’une compétence à part entière que toutes les femmes de notre entreprise ont intérêt de développer.
Le leadership permet à l’individu de s’épanouir dans son travail et à l’équipe d’avancer dans des meilleurs conditions.
Les femmes leaders constituent un immense atout pour notre Office.
50 ans après, la Femme de l’Office Congolais de Contrôle est appelée à travailler d’arrache-pied afin de développer et renforcer son leadership ainsi que de
Favoriser le savoir-faire au sein de l’entreprise.
Comme vous le réalisez chères dames, il est temps que la femme de l’office Congolais de contrôle fasse un auto bilan sur ses performances, ses prouesses, ses progrès, mais aussi ses faiblesses dans ses attributions 50 ans après.
Nous devons nous poser la pertinente question de savoir d’où nous venons et où nous allons ? Afin de nous fixer les nouveaux objectifs à atteindre.
Il est temps oui il est temps chères dames, vous qui êtes évaluateurs de conformités il est temps disais-je de mettre nos jalons vers le bien-être du peuple congolais dans la mission qui est la nôtre.
Je vous invite à veiller sur la qualité du rendu au quotidien.
Chères dames agents et cadres, toutes fonctions et protocoles observés, unissons-nous pour transformer ce défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour tous, et pour notre Office.
En prélude à la Journée internationale de la femme, Cindy McCain, cheffe du Programme Alimentaire Mondial (PAM), a lancé un appel à la communauté internationale pour solliciter des ressources et un soutien en urgence afin de répondre à l'aggravation de la crise de la faim dans l'est de la République démocratique du Congo, où les femmes portent un fardeau disproportionné de cette situation d'urgence humanitaire.
La Directrice Exécutive McCain est en RDC où elle a visité une ferme à N'sele, près de Kinshasa. La Cheffe du PAM a rencontré des femmes bénéficiaires des programmes de promotion de l'inclusion financière et de formation aux techniques agricoles mis en place par le PAM.
Elle a constaté qu'en apportant un soutien direct aux femmes et aux jeunes filles, on leur évite toute situation dangereuse qui les exposerait aux violences, à l'exploitation et aux sévices sexuels. De nombreuses femmes ont déclaré à la Directrice Exécutive que ces programmes leur ont permis de faire un pas vers l'indépendance financière et d'offrir à leurs enfants une meilleure éducation.
" L'aide humanitaire doit suivre le rythme de l'augmentation rapide des besoins dans l'est de la RDC. Tant que les conflits persistent, l'aide d'urgence reste absolument essentielle", a déclaré la Directrice Exécutive, depuis Kinshasa. "Mais nous ne devons pas non plus ignorer le rôle incroyable des femmes dans la construction de l'avenir de cette nation.
Investir dans les femmes et les filles ne consiste pas seulement à répondre aux besoins humanitaires urgents, c'est un engagement stratégique en faveur du développement durable et de la résilience nationale".
La résurgence des conflits dans la partie est de la RDC a entraîné le déplacement de plus d'un million de personnes au cours des derniers mois, provoquant un afflux massif de personnes dans des camps surpeuplés et entraînant des pénuries alimentaires et une augmentation des prix des produits de base sur les marchés de Goma.
Lorsqu'il y a pénurie de nourriture, les femmes sont également contraintes de faire des choix déchirants, sacrifiant leur propre nutrition pour s'assurer que leurs enfants aient assez à manger. Ce cycle de privation ne perpétue pas seulement le cycle de la pauvreté, mais mine également la résilience de communautés entières.
En RDC, plus de 1,7 million de femmes et de jeunes filles enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë, ce qui met leur vie et celle de leurs enfants en danger. Le nombre de personnes, y compris les femmes, ayant besoin d'une assistance alimentaire devrait passer de 6,4 millions à 8,4 millions en 2024.
“Pour trouver des solutions durables contre la faim, il faut faire des progrès durables en matière d'égalité entre les hommes et les femmes dans le monde entier. Cela est particulièrement évident en RDC, où il ne s'agit pas seulement d'une question de droits de l'homme, mais aussi d'un élément fondamental pour la paix et la prospérité du pays", a déclaré la Directrice Exécutive, Mme McCain. "Investir dans les femmes crée un puissant effet d'entraînement, en renforçant les communautés et en formant la prochaine génération de dirigeants".
(Par le Professeur Kentey Pini-Pini Nsasay, Cerdotola/Inadep &
Université de Bandundu)
Dans cet article je vais un plaidoyer en faveur de Mama Mbilia Bel artiste musicienne de notre pays parmi les plus grands et les plus sublimes. Ce plaidoyer est adressé aux autorités, dirigeants de notre pays à tous les niveaux du pouvoir mais également, à tous les concitoyens amoureux de la nation congolaise affectueusement appelée « Kongo eloko ya makasi ». Car c’est à travers les œuvres, le marteau du forgeron, que cette force, cette dynamique, de transformation doit se manifester. Construire un monument imposant pour honorer Mama Mbilia Bel contribuera à ne pas douter à la réalisation du nouveau Kongo, celui de nos rêves.
Mbilia Bel est un nom connu au Kongo des plus jeunes aux ainés. Partout dans le monde ce nom honore notre pays à cause de son talent extraordinaire de chanteuse et de danseuse hors pair. C’est le Seigneur Tabu Ley qui l’avait révélée en tant que telle. Car, c’est lui qui avait annoncé au Kongo entier ébloui que Mbila Bel était un phénomène tel qu’on en trouve que tous les cinquante ans. Ce qu’elle-même avait reconnu dans sa célèbre chanson « Phénomène – Etoile filante ». La révélation de Tabu Ley avait eu lieu en 1974 après la sortie de sa célèbre chanson Mpeve ya Longo chantée d’une voix divine par Mbila Bel, alors très jeune. Elle venait de faire ainsi une entrée fracassante dans l’arène musicale congolaise après bien d’autres Mamans de talent comme Lucie Eyenga, Abeti Masikini, Mpongo Love ou encore Tsala Mwana, et bien d’autres.
Il est vrai que toutes ces Mamans avaient des talents immenses. Elles méritent toutes des monuments pour marquer leur distinction dans notre société. J’ai été très heureux de trouver une avenue baptisée du nom de Mama Tshala Mwana à Masina Sans-fil. J’espère qu’il y a d’autres avenues ou rues semblables qui témoignent notre reconnaissance nationale envers ces célèbres Mamans Congolaises.
Mais, le monument à Mama Mbilia Bel se justifie plus que ceux des autres Mamans actuellement d’abord à cause de son talent immense, mais surtout parce qu’elle est encore vivante. Et ce serait une première de vraiment récompenser une personne célèbre de son vivant. Elle-même pourrait être présente à l’occasion de l’inauguration de cette œuvre. Car quand on a tant donné aux autres, on est aussi content de recevoir un peu d’eux pas seulement en apprenant que vos belles mélodies sont écoutées dans des maisons et dancings, mais aussi que les mélomanes et les dirigeants vous rendent honneur avec une belle œuvre, un monument en votre honneur. Mama Mbila Bel sera si heureuse de découvrir son monument construit par la nation. Elle aura les larmes aux yeux.
Professeur Kentey Pini-Pini Nsasay, Cerdotola/Inadep & Université de Bandundu
Ce monument à Mama Mbilia Bel sera aussi un monument à Mama Kongo, la mère de la nation. Car dans notre tradition ancestrale la femme n’est pas célébrée en tant que femme, sexe différent de celui de l’homme, mais en tant que mère, Mama, celle qui donne naissance à l’humanité. Dans notre tradition, célébrer la femme en tant que femme n’a pas beaucoup de sens parce qu’il n’y a pas de raison objective de le faire. La femme est femme comme l’homme est homme. Il n’y a ni mérite ni honte à cela. Par conséquent il n’y a pas de raison de célébrer la femme. Par contre, célébrer la mère de l’humanité, notre mère à tous, hommes et femmes, est un devoir pour chacun de nous. C’est ce que nous apprend la tradition.
En effet, ce qui frappe d’emblée les observateurs extérieurs en Afrique c’est le rôle prépondérant de la mère dans la succession qui est matrilinéaire. En règle générale, et contrairement à ce qu’on croit la succession au trône dépend de la femme-mère parce que ce ne sont pas les propres fils du roi ou du chef qui lui succèdent mais plutôt ceux de ses sœurs, ses neveux. Le grand Cheikh Anta Diop nous apprend qu’en droit noir, le principe est que le domicile conjugal est le domicile de l’épouse. La demeure des mariés est, dans tous les sens du terme, la maison de la femme. Dans ce sens, en Afrique traditionnelle, c’est le mari qui se déplaçait s’il voulait cohabiter (que ce soit de manière temporaire, épisodique ou permanente) avec son épouse. Même actuellement le foyer conjugal demeure sous l’entière responsabilité de la mère, la maîtresse de la maison.
Jusqu’aujourd’hui, partout chez nous en Afrique, c’est la femme-mère qui reçoit la garantie sous forme de dot dans l’alliance qu’est le mariage. Car sans la mère il ne peut avoir ni clan ni village, ni cité, ni pays. Toute agglomération vit par la présence bienheureuse de la mère. A son retour à la maison, les enfants jubilent, ils sont heureux, car maman est revenue. La mère incarne la vie, la joie, l’équilibre, le pouvoir. L’oncle, le mâle, acquiert le pouvoir à titre de protecteur et d’organisateur. Il est le père social. Il protège en premier sa mère, ses sœurs, ses nièces et neveux, enfants de ses sœurs, enfants du clan. C’est pour cela que l’héritage est matrilinéaire.
Voilà donc les raisons objectives qui me pousse à plaider pour la célébration de Mama Kongo, la Mère de notre humanité à travers Mama Mbilia Bel. Il s’agit de célébrer Mama Kongo, la Mère de l’Humanité, d’une façon solennelle et permanente par ce monument, d’une façon concrète et non anonyme. Car la célébration du 08 mars dédiée à la femme ne nous concerne pas vraiment. Elle correspond au paradigme, à la mentalité chrétienne occidentale, laquelle a mené une guerre sans merci contre la femme, contre la maternité, contre la famille jusqu’à aller exposer les femmes dans des vitrines pour le plaisir comme les Noirs furent aussi exposés dans des zoos humains pour le même plaisir. Nous devons rejeter cette célébration indigne pour la véritable célébration permanente de Mama Kongo. Mais d’abord commençons par ériger un ou plusieurs monuments à Mama Mbilia Bel, Phénomène-Etoile.
En effet, exception faite des quatre monuments de la musique que sont Grand Kallé Kabasele Tshamala, Docteur Nico Kasanda, Grand Maître Franco Lwambo Makiadi et Seigneur Rochereau Tabu-Ley, elle est la meilleure chanteuse et la meilleure danseuse d’entre tous. Elle chante aussi bien qu’elle danse. Elle est la seule qui peut exécuter trois mouvements différents en même temps sur son corps en dansant. Mbila Bel est une merveille pour l’écoute et pour la vue sur scène. Honorons-la. Je suggère que le rôle de la Mère dans notre société nationale fasse partie du programme des cours à la citoyenneté au secondaire comme à l’université.
Ce sera aussi un signal fort que la nation enverra à Paul Kagame et à ses terroristes qui souillent sans arrêt le corps divin de Mama Kongo en en faisant l’objet de leurs mutilations sauvages et de leurs violations immondes sur injonction de leurs maîtres criminels.
*L’ACOFEPE s’adresse aux chevalières de la plume pour le lancement du mois de mars : célébrons les droits des femmes.
Communiqué n°17/PR/03/KN/24
Chères consœurs,
En cette période cruciale où le monde s'apprête à célébrer le mois de Mars, dédié à la reconnaissance et à la célébration des droits des femmes, l'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) souhaite adresser un message vibrant à toutes les chevalières de la plume qui, par leur engagement et leur détermination, façonnent chaque jour le paysage médiatique et contribuent à l'avancement de la société.
Le mois de Mars est bien plus qu'une simple période de célébration. C'est une opportunité pour nous toutes de mettre en lumière les luttes, les réussites et les défis auxquels les femmes sont confrontées à travers le monde. C'est aussi un moment privilégié pour réaffirmer notre engagement en faveur de l'égalité des sexes, de la justice sociale et de la défense des droits fondamentaux des femmes.
En tant que femmes journalistes, nous avons le pouvoir unique de donner une voix à celles qui sont souvent marginalisées et invisibilisées. Nous avons le devoir de raconter leurs histoires, de mettre en lumière leurs luttes et de défendre leurs droits avec intégrité et détermination.
Cette année, alors que nous célébrons le mois de Mars, l'ACOFEPE appelle toutes les chevalières de la plume à redoubler d'efforts pour promouvoir une couverture médiatique inclusive, équilibrée et respectueuse de la diversité des expériences des femmes congolaises et de par le monde.
Ensemble, continuons à élever nos voix, à briser les barrières et à œuvrer pour un avenir où chaque femme et chaque fille pourra réaliser son plein potentiel, sans crainte ni discrimination.
Joyeux mois de Mars à toutes, et que nos plumes continuent de porter haut les valeurs de dignité, d'égalité et de justice pour toutes les femmes.
(Mission permanente de Mme Juliette Mbambu Mughole)
*La traçabilité de ses recettes qui implique la montée de sa production est un travail de titan qu'effectue l'équipe de la Direction Générale sous le commandement de la DG Juliette Mbambu Mughole.
La modernisation de la CADECO passe par l'amélioration de ses locaux mais aussi, des conditions de travail.
Aujourd’hui, la Cadeco retrouve sa place d'honneur par ce génie à sa tête.
Son intégration dans le système moderne de gestion de banque par son informatisation en lui dotant de son propre logiciel qui la place, visiblement, en pole position face à la concurrence.
Bientôt, cette institution financière à capital 100 % congolais sera lancée dans une caste de belle image pour une vraie indépendance économique.
Tout cela pour un Congo retrouvé grâce à la vision de son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix Tshisekedi, qui met en avant la lutte contre la pauvreté. La Cadeco à vous et pour vous une banque de proximité !
Sécurité et assainissement, désasphyxie de l’économie locale, nouveau management public respectueux des lois et décentralisé, transparence garantie par la digitalisation dans la gestion des deniers publics, desserte pérenne d’eau et d’électricité, implantation des incubateurs dans chacune commune et solutions de proximité à la population… Tels sont les piliers majeurs alignés par Mamie Mujanyi, challenger au poste de Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, dans son offre politique. Son idéal : donner des solutions idoines aux maux qui rongent la Capitale et ses administrés. In extenso, lisez la quintessence de son offre politique.
*Mamie Mujanyi, mieux connue sous le nom de Freebox, est une femme de leadership et Présidente du Mouvement des Femmes Entrepreneures (MIFDA)
Déclaration Politique de Mamie Mujanyi
Je voudrais imprimer un leadership économique à la ville capitale de la RDC amplement caractérisée par une pauvreté évitable.
Pour avoir alimenté une économie asymétrique dans le Grand Bandundu et le Kongo Central, et pour avoir consacré une économie d’importation, nous avons tué l’économie de la Province.
Nous sommes pris en étau par ces deux provinces qui se sont appauvries et l’Angola qui nous considère comme un déversoir. Ma stratégie est de structurer l’économie informelle et générer des petites et moyennes entreprises et industries.
Nous allons lancer un nouveau management public respectueux des lois, c’est à dire décentralisé. Nous installerons dès la prise des fonctions, une académie de renforcement des compétences afin de générer 24 bourgmestres, leaders de chaque commune et qui travaillera avec les Kinois pour une économie locale prospère et créatrice d’emplois.
Kinshasa fonctionnera pour le Kinois et sera amplement digitalisé afin de renforcer la transparence dans la gestion de la chose Kinoise. Nos enfants ne quitteront pas leur commune à la recherche de bonnes écoles ailleurs. Nous structurerons des solutions de proximité. La même chose pour la santé.
Chaque commune aura un incubateur, centre d’innovation pour capter l’économie locale. Nous allons travailler avec la SNEL et la Régideso pour garantir la disponibilité et la qualité de leurs fournitures en diversifiant les sources et les techniques.
L’intelligence peut trouver des solutions à tout. Pour une fois, la ville sera absolument à l’écoute des citoyens et pour cela, nous organiserons des concours de propreté, de sécurité, de qualité d’enseignement, de soins de santé mais surtout la joie de vivre dans une commune.
« Kinshasa économique » est une transformation qui oppose le moins cher à la qualité au bon prix mais des citoyens qui travaillent et gagnent des moyens pour payer.
La saleté et l’insécurité sont la conséquence de la pauvreté chronique. Nous allons briser cette chaîne pour passer vers la prospérité construite par le génie des kinois.
Nous mettrons une gouvernance respectueuse des institutions de l’Etat: les députés provinciaux seront mis à contribution et dans de bonnes conditions de travail. Les députés nationaux et les sénateurs de Kinshasa feront partie des partenaires.
Le Président a dit qu’il ne faudra pas commettre les erreurs du passé. Nous anticipons,
Notre plus grande sentinelle, ce sera le Kinois à qui nous rendrons compte en permanence grâce au choix d’une gouvernance ouverte.