Halte à la vente aux enchères des blocs pétroliers, RDC : l'activiste Jeancy Kanguza lance un cri d’alarme au gouvernement !
En juillet dernier, contre toute attente, le gouvernement congolais avait décidé de mettre aux enchères 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers. Initialement fixé en fin janvier, la date limite de dépôt des candidatures pour les 27 blocs pétroliers soumis à l’appel d’offres en République Démocratique du Congo a été repoussée de plusieurs mois, avait annoncé le gouvernement.
La clôture des appels d’offres va s’échelonner d’avril jusqu’au mois d’octobre de cette année, selon les blocs, avait indiqué sur twitter, le ministre congolais des hydrocarbures, Didier Budimbu.
Un décision qui ne laisse pas indifférent Jeancy Kanguza Moboti, activiste en matières environnementales et biodiversités. Selon ce dernier, « le gouvernement congolais ne devrait plus continuer avec ce projet d’exploitation pétrolière. Car, à son avis, la République démocratique du Congo a un rôle majeur à jouer dans le bassin du Congo.
A elle seule, elle occupe 60 % des forêts de ce bassin. Ce qui constitue un atout majeur face aux enjeux climatiques à l’échelle planétaire . Il revient donc à la RDC de maintenir sa position écologique et de s’en servir comme exemple et modèle d’une croissance économique verte en Afrique basée sur la transition écologique et non de commettre l’erreur comme c’était le cas de l’Occident, dans l’amplification de gaz à effet de serre, en exploitant les blocs pétroliers avec les conséquences irréversibles et irréparables sur les écosystèmes du Congo ‘’, a-t-il indiqué
Il y a lieu de rappeler que les blocs gaziers ont été distribués à deux sociétés américaines et canadienne, sélectionnées pour exploiter le gaz méthane du côté du Lac Kivu, situé à la frontière Rwandaise mais aussi que le gouvernement congolais continue de garder sa position de départ.
Très engagé, prenant régulièrement la parole sur des questions environnementales, l’activiste Jeancy Kanguza Moboti invite, par conséquent, la RD. Congo à garder sa position de pays solution et propose quelques pistes des solutions.
«Restons dans cette position de pays solution et faisons encore de lobbying
Pour des mesures compensatoires. Cherchons à obtenir les compensations pour les services écologiques rendus à l’humanité grâce à nos forêts. Il est temps que l’on se mobilise tous ensemble comme a martelé le one forest summit afin de chercher des sources de production propre à l’exemple des minerais stratégiques qui se trouvent au sous-sol congolais, des métaux utiles et stratégiques. Développons le Grand Inga pour vendre notre énergie hydroélectrique en Afrique ; exploitons durablement nos massifs forestiers ; cultivons nos étendues des terres arables pour une agriculture durable.
Faisons de la RDC une industrie touristique ‘’, déclare-t-il
Tout comme la terre est un champ de bataille, les défenseurs de l’environnement sont ainsi de plus en plus nombreux à payer de leur vie leur engagement. C’est d’ailleurs pour cela que Jeancy Kanguza Moboti, activiste environnemental congolais n’a pas hésité de faire savoir au gouvernement congolais que les jeunes veulent les écosystèmes de leur pays intacts et égaux, à la capacité des générations futures et invite ce dernier à respecter l’accord de Paris signé pour le processus de la mise en œuvre du programme de restauration des écosystèmes et de réduction des émissions à gaz à effet de serre d’ici 2030. « Nous disons non à l’exploitation des blocs pétroliers car c’est une forme de menace à la biodiversité de la République démocratique du Congo‘’, a-t-il conclu.
Brenda Badsunde