‘‘Le Congo n'est pas à vendre’’ , RDC : Dirk Shaka invite le Gouvernement congolais à renégocier l’accord de 2022 avec M. Gertler
‘‘Le Congo n'est pas à vendre’’ (CNPAV) et Kanyaka Rushwa ont procédé, jeudi 31 octobre dernier, à l’hôtel de Memling dans la commune de Gombe, au lancement officiel de la 2ème édition de Kanyaka et à l’annonce de la publication de sa note d’analyse sur l’accord conclu en 2022 entre la RD. Congo et Dan Gertler. Au cours de ce lancement officiel, deux points étaient au centre des échanges notamment, l’aspect qui parle de la vision du «Congo n’est pas à vendre» ainsi que des initiatives du lancement de la seconde édition de Kanyaka.
Cette structure qui s’appelle ‘‘Congo n’est pas à vendre’’, CNPAV, dirigée par Dirk Shaka, annonce la publication de sa note d’analyse sur l'accord conclu en 2022 entre le Gouvernement congolais et l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, intitulée "Rendre au Congo ce qui est au Congo". Cette initiative a été prise en coalition avec la société civile de lutte contre la corruption. Une note qui reviendra sur un condensé des antécédents de l'homme d'affaires Dan Gertler dans le secteur minier en RD. Congo à partir des années 1990 jusqu'à la signature de l'accord entre son entreprise Ventora et le Gouvernement congolais en 2022. Ce contrat a amené le Congo à payer à M Gertler plus de 180 millions d’euros et lui a permis de garder des actifs lucratifs.
Rappelons que c’est un contrat que la RDC allait, au moment de sa signature, tenir compte de tous les éléments de sa validité, et de tous les accords entre amis : cas de versement de pots-de-vin, des violations de procédures et d’une absence presque totale de redevabilité qui ont caractérisé M. Gertler.
A la lumière des faits présentés dans la note, la coalition CNPAV exige au Gouvernement congolais de renégocier l'accord de 2022 avec M. Gertler dans des termes plus justes pour le pays. Un nouvel accord devrait inclure, entre autres, une restitution sans compensation financière de tous les actifs détenus par M Gertler en RDC, y compris les royalties dans trois projets miniers (Kamoto Copper Company; Mutanda Mining et Metalkol RTR).
Et, la deuxième recommandation est initiée par l’administration des Etats-Unis, de ne pas accorder à M. Gertler la levée des sanctions imposées en 2017. Des conditions devraient être prises en compte après un audit pour déterminer si les actifs de M. Gertler ont été obtenus légalement sinon une restitution gratuite des actifs à la RDC et une restauration de l'espace civique.
En ce qui concerne la deuxième édition Kanyaka Rushwa, qui est un bulletin d’éveil sur la corruption est destinée à lutter contre un éventuel oubli de cas souvent dénoncés sans qu’il ait des poursuites à l’encontre des personnes incriminées. Peut-être, parce que ce sont généralement les décideurs politiques qui sont impliqués. Plusieurs autres aspects ont été abordés, à savoir : la condamnation de Glencore par la justice suisse avant de se demander à quand le réveil de la justice congolaise ?
Pour clore, un appel a été lancé aux autorités congolaises pour le respect du patrimoine public de l'Etat avant d’appeler la justice à arrêter les auteurs de ces infractions pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.
Jackson Mutamba