Quatrième arrestation de son président : Le MLP exige la libération immédiate et sans condition de Franck Diongo
Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Franck Diongo, défraie encore la chronique depuis son arrestation mardi 20 juin dernier au croisement des avenues Kabinda et des Huileries par des hommes armés en tenue civile. Franck Diongo assistait aux obsèques de l’ancien membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Dr Kabamba, dont le corps était exposé à l’hôpital du cinquantenaire.
Le secrétaire général dudit parti, Paul-Réné Lohata Tambwe, a rappelé dans son communiqué que c’était la quatrième fois que le leader son parti était arrêté par le pouvoir de Tshisekedi et ceux qui l’ont précédé.
Le MLP a commencé par dénoncer les méthodes dictatoriales mobutistes et kabilistes, qui ont été condamnées par tous les Congolais avant d’ajouter que c’est de cette même manière décriée par les Congolais que le candidat Emmanuel Shadary a perdu la magistrature suprême.
Et de poursuivre qu’il est étonnant que de telles pratiques refassent surface pendant le régime du fils d’Etienne alors que les Congolais ne cessent de réclamer leur abandon. De plus, indique-t-il, il n’y a pas état de siège à Kinshasa pour justifier pareil cas d’utilisation de militaires dans des tâches administratives, politiques et judiciaires.
Le MLP exige la libération immédiate et sans condition de son président avant d’enchainer : «Nous suivrons de près l’évolution de cette situation et nous fournirons des mises à jour dès qu’elles seront disponibles ».
Et Lohata de renchérir que jusque-là, la cause de l’interpellation de Franck Diongo n’est pas encore connue. Le lieu de sa détention n’est pas encore relevé avant de dénoncer la «dictature qui s’installe au pays».
Par ailleurs, le MLP dénonce un "acharnement " contre Franck Diongo, un opposant au régime et de surcroit, candidat à prochaine présidentielle. Il invite les organisations de défense des droits humains de s'activer en vue de trouver le lieu de détention de son leader avant d’appeler à leur implication pour la libération de son président national.
Tandis que John Omehata, en qualité d’avocat de Franck Diongo, souligne que son client est victime d'un enlèvement pur et simple, avant d’insister qu’il est malade et n'a pas pris ses médicaments et sa nourriture depuis son enlèvement. Et John Omehata de déplorer les spéculations des réseaux sociaux en soulignant que « son client n'a jamais reçu une quelconque invitation ni citation à témoin ou renseignant dans une affaire», avant de révéler : « L'honorable Franck Diongo détient légalement une arme, revolver d'autodéfense, avec l'autorisation du ministre de l’Intérieur. Il a même les documents qui l'autorisent à porter cette arme et il a même payé des frais pour ça. Dire qu'il détient illégalement une arme, ça m'étonnerait».
Par ailleurs, il a fait remarquer que dans le dossier de Salomon Idi Kalonda, Franck Diongo n'a reçu aucune invitation à comparaître comme témoin à charge ou à décharge. Et de conclure : «Dans un État de droit, on respecte la procédure. Et, la procédure veut qu'il y ait une invitation. Donc l'arrêter dans ces conditions est un enlèvement pur et simple, puisque j'ai entrepris des démarches depuis hier pour savoir où il est. Personne n'accepte qu'il détient Franck Diongo ».
Emma Muntu