C’est désormais la course contre la montre entre l’Union Européenne, la Chine, les Usa et le Qatar. Tous partenaires de la République Démocratique du Congo, ils veulent parer au plus pressé en négociant avec le Gouvernement congolais les métaux rares recherchés à travers le monde.
Déjà, Washington mise sur le projet du corridor de Lobito, long de près de 1300 km, qui part de Kolwezi dans la province du Lualaba au sud-est de la RDC en passant par la Zambie et l’Angola pour chuter au port angolais de Lobito qui donne sur l’océan atlantique. Objectif, l’acheminement de cuivre, cobalt, lithium… exploités en RDC.
Il est question de contrer l’influence de la Chine qui a pris une certaine avance sur l’exploitation des minerais dans certains pays africains, en l’occurrence la RDC. Pékin veut également consolider sa zone d’influence en disposant de débouchés sur l’océan atlantique.
La Chine avec sa politique gagnant-gagnant s’est interdit de s’immiscer dans les affaires internes des partenaires. Les occidentaux qui se sont montrés regardants sur les droits de l’homme se sont rendu compte qu’ils étaient en retard là où la Chine avait pris une longueur d’avance.
Il est désormais temps de changer leur fusil d’épaule. Pour preuve, il s’est tenu à Kigali la rencontre au niveau ministériel de l’Organisation internationale de la Francophonie. Aucun débat sur la démocratie ou l’alternance au pouvoir au risque de vexer le pays hôte.
Qu’à cela ne tienne, l’UE entend jouer sa partition. D’où, le sens du 7ème sommet UA-UE à Luanda. A cette occasion, les Chefs d’Etat et de gouvernement de ces deux entités, se sont donné deux jours pour réfléchir sur le renforcement de la paix, de la stabilité, de l’intégration économique et du commerce intercontinental, tout en répondant aux défis contemporains tels que la transition écologique, la transformation numérique et le rôle croissant de l’Afrique sur la scène mondiale.
La République Démocratique du Congo qui se veut, une fois encore, pays-solution par rapport aux préoccupations exprimées par les européens, se trouve déstabilisée dans sa partie orientale par le Rwanda et ses supplétifs.
Face aux atrocités et autres violences que subissent les populations locales, il urge d’aider le gouvernement congolais à rétablir la paix afin de mieux sécuriser les investissements des partenaires européens.
En attendant, un soutien de l’Union européenne à hauteur de 10 millions d’euros aux FARDC dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, permettra de doter les FARDC en équipements militaires non létaux, adaptés aux besoins opérationnels des unités engagées sur le terrain. Il s’agit de la deuxième intervention du genre en faveur de l’armée congolaise.
La Pros.



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