Nous sommes à 48 heures de la tenue des élections générales en République démocratique du Congo. C’est le sprint final marqué par de nombreuses violences fomentées essentiellement par ceux qui ont longtemps préparé le lit de la contestation. Le glissement ou le dialogue n’a pas été possible. Les extrémistes de tout bord n’attendaient que cette opportunité pour refaire surface. Ce qui justifie les scènes de ralliement à tel ou tel autre présidentiable.
En attendant, le transport de matériels électoraux vers les différents sites a été résolu. Au moins, la RDC peut circonscrire ses vrais amis qui ne sont toujours pas parmi ses meilleurs voisins. Quoi de plus normal dès lors que le pays de Lumumba consolide sa démocratie par ce cycle électoral alors que ses voisins s’y prête difficilement. Désormais après 2018, des élections seront tenues en 2024. Cette continuité permettra désormais de pérenniser ce mode d’accès au pouvoir quoi que beaucoup reste à faire.
C’est sur ces entrefaites que naquit l’Alliance Fleuve Congo. Malheureusement, le contexte ne semble pas approprié d’autant plus que les yeux de la communauté internationale sont rivés sur la République démocratique du Congo parce qu’elle est de plain-pied dans les préparatifs des élections. Au front, les USA, après contacts avec Tshisekedi et Kagame, ont décidé d’une rallonge de cessez-le-feu pour deux nouvelles semaines. Ce délai prend en compte les élections du mercredi 20 décembre prochain.
Cette trêve s’impose au M23, appendice du pouvoir de Kigali, qui n’y a pas été associé dans ces contacts entre Kinshasa, Kigali et Washington. C’est en ce moment que surgit Corneille Nangaa, après avoir tout tenté en politique, aux côtés de cette coalition politico-militaire. D’entrée de jeu, le Département d’Etat qualifie cet acte d’affront vis-à-vis du peuple congolais qui se prépare à exercer pacifiquement ses droits civils et politiques consacrés par la Constitution. Pour l’ambassade américaine, les Accords de Luanda et de Nairobi restent le seul cadre pour le retour de la paix à l’Est de la RDC.
Que deviendra le M23 après les élections de 2024? Visiblement, tout le monde est fatigué de ce mouvement militaire qui a condamné de nombreux Congolais à l’errance. Pendant ce temps, les troupes du contingent ougandais de la Force Régionale de la Communauté Est-Africaine, ont achevé leur retrait de la Région Est de la RDC.
On ne sera donc pas surpris de voir l’Union européenne et les USA actualiser leurs listes de sanctions après cette phase électorale. Mais déjà la Cour pénale internationales continue de documenter les affres des atrocités commises par le M23 à l’Est de la RDC.
Entretemps, les candidats achèvent officiellement leur campagne électorale aujourd’hui 18 décembre. Moïse Katumbi a officiellement clôturé son périple électoral samedi dernier par la capitale cuprifère de la RDC, son fief naturel.
La Pros.
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